Revue Technica, année 1943, numéro 38 - Histoire de l'Ãcole ...
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Ecole Centrale <strong>de</strong> LyonBibliothèque Michel SerresAssociation <strong>de</strong>s Centraliens <strong>de</strong> LyonVISITE DE LA MANUFACTURE DES TABACSEn rendant compte le mois <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong> la visite <strong>de</strong>s établissements PEENAT,j'ai tenté d'en expliquer le succès en dénonçant le caractère magique <strong>de</strong> l'attraitexercé dans tous les âges sur l'homme par le feu, cette espèce <strong>de</strong> valet-maîtredont nous nous sommes faits le dompteur et l'adorateur tout ensemble. Je suisheureux <strong>de</strong> constater que 59 camara<strong>de</strong>s ou invités ont voulu, par leur présenceà la Manufacture <strong>de</strong>s Tabacs, apporter à ma thèse la plus lumineuse <strong>de</strong>s démonstrations.Le vieil adage dit en effet, ou à peu près, qu'il n'y a pas <strong>de</strong> feu sansfumée et, sans l'illustre inconnu qui a su dans <strong>de</strong>s temps héroïques nous conquérirl'étincelle, nul d'entre nous n'eût jamais pu jouir <strong>de</strong> cette volupté <strong>de</strong>s tempsmo<strong>de</strong>rnes dont parle Pierre Louys : la cigarette ! Quelle perte pour tous noscompatriotes mâles, uniformément voluptueux sur ce point, donc uniformémentpourvus <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> tabac, dont la pauvre figure émaciée s'est encore douloureusementétirée à la simple idée lancée par un bouffon inhumainement sarcastiquequ'on pût un jour manquer d'allumettes ! ,Mais le papier m'est strictement mesuré, la place me manque pour <strong>de</strong>s développementsphilosophiques et je'dois vous dire ce que fut cette visite. Je ne lep\ûis mieux qu'en retraçant rapi<strong>de</strong>ment la naissance <strong>de</strong> ces paquets que l'Etatnous octroie si chichement, telle que nous l'a fait vivre notre cher et dévouéprofesseur M. MONDIEZ, qui a bien voulu perdre sur un horaire serré le temps•<strong>de</strong> nous montrer tout ce qu'il y avait à voir dans la Manufacture qu'il dirige.Le tabac y arrive en balles <strong>de</strong> provenances diverses, autrefois nombreuses, aujourd'huilimitées surtout à la France même, un peu à l'Algérie et à l'Orient.Les feuilles, <strong>de</strong>sséchées et préalablement fermentées dans leurs lieux <strong>de</strong> rassemblement,y sont entassées par poignées en forme <strong>de</strong> bouquet lié par l'uned'elles. Telles quelles, elles sont trop sèches pour subir les opérations successivesqui en feront du tabac et il est nécessaire <strong>de</strong> les mouiller plus ou moins suivantla qualité ; en moyenne elles absorbent 24 % <strong>de</strong> leur poids d'eau. Ce mouillage.s'opère sur <strong>de</strong>s tapis roulants où <strong>de</strong>s ouvrières déposent les poignées déliéessous diverses rampes déversant une petite pluie <strong>de</strong> gouttelettes d'eau. CetteI eau est salée <strong>de</strong> manière à éviter que les feuilles ne pourrissent pendant les24 ou 48 heures qu'elles restent ainsi humectées dans <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> sacs <strong>de</strong>cuir. Au bout <strong>de</strong> ce temps, elles sont aptes au hachage. Celui-ci a heu dans unevaste salle du premier étage où sont alignées <strong>de</strong>ux séries <strong>de</strong> hachoirs mécani-! ques. Les feuilles sont entraînées par <strong>de</strong>s cylindres cannelés sous <strong>de</strong>s couteaux-http://histoire.ec-lyon.frhttp://bibli.ec-lyon.frhttp://www.centraliens-lyon.net