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pdf_colloque_final_14mars2011 - Pacte

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Mobilités spatiales et ressources métropolitaines : l’accessibilité en questionsPour un accès aux ressources urbaines plus équitables : la pistedu covoiturage dynamique sur le territoire d'un PRUJoël MEISSONNIER (a)(a) Equipe de Recherche Associée "Analyse de la mobilité" (INRETS-CETE), Centre d'EtudesTechniques de l'Equipement / Nord-Picardie, 2, rue de Bruxelles (Bureau 405), BP 275, 59019 Lillecedex, France, joel.meissonnier@developpement-durable.gouv.frMots clés : Tourcoing, ANRU, déplacements quotidiens, mobilité, enquête qualitative, covoiturage.L'opposition caricaturale entre la mobilité, apanage des « grands » et l'assignation àrésidence, imposée aux « petits » 15 doit être définitivement dépassée. Désormais, à en jugerpar la diversité des impératifs de déplacement de la vie quotidienne, que l'on soit riche oupauvre, savoir et pouvoir se déplacer sont devenus les conditions quasi-incontournables del'insertion sociale. Alors qu'ancrage et lenteur ne caractérisent plus guère les systèmes devaleur contemporains, certains auteurs parlent d'injonction à la mobilité qui s'inscrirait dans lecadre d'une idéologie mobilitaire dominante [Montulet, Mincke, 2010]. S'il est entendu quedes contraintes de mobilité pèsent sur chacun d'entre nous, les réponses que l'on y apportesont variables d'un individu à l'autre car les possibilités et aptitudes à se déplacer ne sont pasles mêmes. Sans chercher à nous positionner dans le débat théorique sur le statut de lamotilité [Kaufmann, 2004] comme nouvelle forme de « capital » ou pas, nous prendrons pouracquis les récents développements démontrant que la potentialité à être mobile estinégalement répartie dans l'espace social. Et avec Alain Bourdin [cité par Fol, 2009], noussoutenons que lorsque les individus les plus précaires mobilisent leur enracinement et leurréseaux locaux comme des ressources, c'est parce qu'ils n'ont pas d'autre choix. D'aprèsl'auteur, il est inutile de « béer d'admiration » face à ces stratégies. Il serait plus utile deréfléchir « aux manques, faiblesses et souffrances » dont elles sont l'expression et à la manièred'aider les individus concernés à affronter la mobilité généralisée « plutôt que de se trouverenfermés dans l'échec, la rancœur ou la terreur ».S'inscrivant dans cette ambition pragmatique, notre contribution aura une viséeprospective. Partant de la spécificité des comportements et besoins de déplacement depopulations précaires enquêtées dans le cadre du suivi d'un Plan de Rénovation Urbaine (àTourcoing), nous soulignerons la permanence de pratiques informelles de covoiturage. Nousmontrerons que, dans une certaine mesure, la perspective d'une montée en charge du‐ 33 ‐15Luc Boltanski et Eve Chiapello [1999], par exemple, affirment que la capacité à se déplacer de façonautonome est une qualité essentielle des 'grands', de sorte que les 'petits' s’y trouvent caractérisés d’abord parleur fixité (ou leur rigidité).COLLOQUE MSFS, PACTE Grenoble 24 et 25 Mars 2011,Accessibilité des populations précaires ou déficientes : contours et enjeux des politiques et desdispositifs publics | Session 2

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