14.07.2015 Views

Vote d'orientation Vote d'orientation - SNUipp

Vote d'orientation Vote d'orientation - SNUipp

Vote d'orientation Vote d'orientation - SNUipp

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

IntroductionLa demande sociale envers l’école est très forte carchaque parent sait que c’est l’avenir des jeunes quiest en jeu. Le système éducatif a permis, ces 30 dernièresannées, une élévation générale du niveau desqualifications. Pourtant, 60 000 élèves sortent dusystème éducatif sans aucune qualification. Lesjeunes sont scolarisés plus longtemps et plus massivementmais l’échec scolaire demeure de façoninsupportable. Pour les élèves et leurs parents, l’écoleet plus généralement les services publics, incarnent,au travers d’un lien social fort, une aspiration à plusd’égalité et de justice. La démocratisation du systèmeéducatif reste encore à faire pour assurer la réussitede tous.L’existence et le développement d’un service public,laïque et national d’Education, sont donc un enjeuimportant face aux évolutions de notre société. Lesdépenses pour l’Education sont fortement marquéespar des inégalités sociales et territoriales. Face àl'OMC qui souhaite inscrire les services éducatifs surla liste à libéraliser dans le cadre de l'AGCS, nousréaffirmons que l'éducation n'est pas une marchandise.Le gouvernement ignore les aspirations despersonnels à voir leurs conditions de travail améliorées.Au manque d’ambition des politiques scolairesprécédentes s’ajoutent à présent des renoncements àdes objectifs de démocratisation fondamentaux.Comme éducateurs nous ne pouvons nous résigner àla prescription libérale selon laquelle il n’y auraitqu’un pauvre avenir pour les enfants des pauvres.Nous oeuvrons toujours à une transformation socialeplus générale pour une société égalitaire et démocratique.Un million d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté,le renoncement aux soins médicaux trop chersconcerne des milliers de familles, les problèmes delogement (insalubrité, résurgence des bidonvilles)touchent plus de trois millions de personnes.L’existence d’un fort taux de chômage endémique denouveau à la hausse comme la précarisation croissantedu travail (y compris dans les services publics)créent une insécurité sociale croissante. Cette pressionconstante sur l’emploi se double d’une politiquede démantèlement des filets protecteurs (droitssociaux et protection sociale) remis en cause pour desfractions de plus en plus importantes de population.Il en résulte un développement de la pauvreté à uneéchelle de masse et des phénomènes de ghettoïsation.Avec une croissance stagnante, des baisses d’impôtsur le revenu et de dépenses publiques, les politiquesnéolibérales à l’œuvre dans notre pays cesdernières années ont des effets sociaux et politiquesdévastateurs.Dans le cadre des directives européennes, le gouvernementouvre à la concurrence et privatise des servicespublics. Il présente un projet de loi sur ladécentralisation marqué par le désengagement del'Etat, par l'abandon de pans entiers de ses missions.C'est directement lié aux choix du gouvernement deréduire la dépense publique et à la volonté de baisserles impôts : il s'agit de faire payer par les collectivitésce que l'Etat ne veut plus financer. Au traversde la réforme de l'Etat, de la mise en place de laLOLF, des restrictions de l'emploi et des dépensespubliques, c'est une remise en cause profonde desmissions de l'Etat et des services publics qui va ens'aggravant.Dans le même temps, alors que les politiques socialeset de prévention sont délaissées, le pouvoir politiqueassigne à l’Etat un renforcement des politiquessécuritaires à l’encontre des pauvres, des jeunes et desimmigrés.Les ravages sociaux de ces politiques sont largementperçus au quotidien par les enseignants. Dansce contexte, leur investissement professionnel constitueun atout pour le service public d’éducation.Quand on pose la question de l’échec scolaire, commentne pas poser en même temps les questions del’environnement social, culturel des élèves ? L’accèsde tous à un haut niveau de formation, à la culturepeut contribuer à combattre l’exclusion, l’obscurantisme,la xénophobie.Les enseignants ont montré, lors du mouvement duPrintemps dernier, leur attachement à un accès égalà l’école pour tous, à l’existence d’un service publicnational pour en garantir le droit et à l’exigence demoyens suffisants pour lui permettre de fonctionner,en garantissant partout l'égalité du service public etsans faire appel à une précarisation croissante d'unepartie des personnels. Le mouvement du printempsest un appui pour empêcher des reculs que le gouvernementsemble vouloir mettre en œuvre, notammentavec la loi d’orientation en préparation.Nous restons mobilisés et disponibles pour construiredes réponses les plus unitaires et les plus interprofessionnellespossibles contre les projets gouvernementauxconcernant la santé et la protection sociale.Les enseignants ont besoin de se joindre aux autrescatégories de salariés pour être entendus car les politiquesde démantèlement des services publics, derégressions sociales tous azimuts, concernent tout lemonde. Chercher à tirer les enseignements de lalutte d'autres secteurs (intermittents, chercheurs,EDF ...) devrait nous permettre de nouer des alliancespour la défense et l'amélioration des services publics.Les enjeux éducatifs, économiques et sociaux seposent, plus qu’auparavant, dans les cadres européenet mondial, et dans un contexte de dominationdu modèle libéral sur le plan économique (concurrence,concentrations, spéculations boursières, destructiondes services publics). Dans le même temps,des logiques guerrières tendent à prévaloir sur leplan des relations internationales.C’est ce qui amène le <strong>SNUipp</strong> à s’engager davantageà l’échelle européenne et à l’échelle mondiale ausein du mouvement syndical, dans les forums sociauxpour promouvoir d’autres alternatives pour les salariés,les peuples, les droits sociaux, les servicespublics.Retour sur quelques élémentsde notre activité10Le mouvementdu printemps 2004Ce mouvement a été exceptionnel dans l’EducationNationale tant par son ampleur que par sa durée.Depuis la rentrée 2002, il avait été précédé par unesérie d’actions bien suivies (grèves de 24 heures,manif nationale...) contre la politique gouvernementalesur l’Education, la décentralisation, les AEet MI-SE, appelées par une large unité syndicalequi s’est construite et affirmée. Face à l’intransigeancedu gouvernement et aux menaces qui pesaientsur l’avenir des retraites, les personnels ont prisconscience de la nécessité d’un mouvement unitaire,déterminé, durable de tous les secteurs. Sur le dossierdes retraites, avec la FSU, le <strong>SNUipp</strong> a développé lanécessité de construire une mobilisation des salariésdu privé et du public portant des revendicationscommunes (60 ans, 37,5 annuités à taux plein...).Le Conseil National du <strong>SNUipp</strong> du mois de mars2003 prenait ses responsabilités comme syndicatmajoritaire et décidait, une première à l’échelle nationalepour les écoles, la préparation de la grève reconductible.Si le <strong>SNUipp</strong> a joué un rôle majeur dans l’impulsionet la construction du mouvement au sein des écoles,il a jugé essentiel que les personnels décident àchaque étape en assemblées générales des suites àdonner à leur action. Au mois d’avril, le ConseilNational, s’appuyant sur les remontées des assembléesgénérales, passait à la vitesse supérieure en “ seprononçant pour le démarrage de la grève reconductibleà partir du 6 mai ”, nouvelle journée degrève nationale sur l’Education. La grève s’est progressivementgénéralisée dans les départements àpartir du 6 mai pour être effective le 13 Mai, enmême temps que la mobilisation s’élargissait àd’autres secteurs sur les retraites. Le <strong>SNUipp</strong> appe-lait à la reconduction de la grève comme le fit ensuitela FSU et l’intersyndicale éducation. La signature parla CFDT, la CGC et la CFTC d’un accord avec legouvernement rompait le front syndical unitaire,sans entraver la dynamique de mobilisation.Avec les intersyndicales départementales, partoutles assemblées générales de grévistes structuraient lemouvement et permettaient aux personnels de décidercollectivement au quotidien de la suite desactions, en lien avec les échéances rythmées par lesintersyndicales nationales.Les autres services publics étaient alors moins mobilisésque l’Education et le privé, où le recul du syndicalismepèse lourdement, se mobilisaient principalementsur les journées de manifestations commecelle du 13 et 25 mai. C’est dans ce contexte que denombreux débats ont eu lieu parmi les personnelsmobilisés en attente d’un appel à une grève générale

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!