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Vote d'orientation Vote d'orientation - SNUipp

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14réflexion sur les pratiques sont à diffuser : revuenationale professionnelle financée par le MEN, interventionsde chercheurs dans le cadre scolaire avecimplication des équipes éducatives, diffusion d'outilsde référence, stages écoles...Le dernier accord cadre interministériel prévoyait deconsacrer 3,8 % de la masse salariale à la formationcontinue. En 2001, cet objectif n'était toujours pasatteint dans l'Education nationale. L'administrationdoit être systématiquement interrogée sur la part dubudget consacrée à la formation des enseignants.Notre campagne doit permettre d'atteindre l'objectifde 3,8%. La suppression de 1200 postes de TRFC ces10 dernières années lie trop directement le volume dela formation continue au nombre de stagiaires recrutéschaque année. De plus, l'amputation de la formationcontinue par les stages T1 et T2, la disparitionde nombreux conseils départementaux deformation, la baisse des crédits, le manque de formateursse traduisent par une offre de formation trèsinégale, qualitativement et quantitativement. Desplans de formation sont parfois réduits aux seulsstages à publics désignés (direction, débuts de carrière,...),et certains personnels (TR, AIS, adjoints surpostes fractionnés ...) sont quasiment exclus de toutepossibilité d'accès à des stages. Le <strong>SNUipp</strong> demandeune augmentation du potentiel de remplacement (brigade)en rapport avec les besoins importants de la formationcontinue.Réduire les effectifs par classePour le Ministère dans la “ Géographie de l'école ”(édition 2003), les tailles des classes et des établissementssont des conditions d'accueil favorables à laréussite scolaire. Pour le Haut Conseil de l'Evaluationde l'Ecole (dans son avis de mars 2001), les progrèsdes élèves ne sont significatifs que si l'on procède àune forte réduction des effectifs dans les classes deCP. Pour l'OCDE commentant l'avis du HCEE, cesmesures seraient coûteuses.Le <strong>SNUipp</strong>, considérant que l'Education n'estpas un coût mais un investissement pour l'avenirdes jeunes, exige un abaissement significatif deseffectifs par classe à tous les niveaux d'enseignement,prenant aussi en compte la particularité desclasses à plusieurs niveaux. Cette revendication du<strong>SNUipp</strong> apparaît comme la première préoccupationchez nos jeunes collègues ( Sondage CSA mai 2004)et reste une exigence forte dans l'ensemble de laprofession.L'Ecole maternelleL’école maternelle est pour nous une des clés de laréussite de tous. Plus un enfant est scolarisé tôt,meilleures sont ses chances de faire un parcours scolairesans accroc. C'est d'autant plus vrai pour lesenfants non francophones. Pourtant, aujourd'huil'école maternelle est fragilisée. Les restrictions budgétairesont entraîné une baisse de la scolarisation desplus jeunes et l'implantation de demi postes dansles maternelles, une augmentation des effectifs parclasse. Les conditions d'accueil des enfants de moinstrois ans sont une des sources des réticences à leurscolarisation de la part de nos collègues voire desparents d'élèves. La scolarisation des plus jeunes estaussi un enjeu face au désinvestissement de l' Etat età sa politique de transfert vers les collectivités locales.Le <strong>SNUipp</strong> s'engage à initier une observation suiviede la scolarisation des plus jeunes de différentsmilieux sociaux afin de rendre compte des apprentissageset des acquis de ces enfants. Il organisera uneréflexion dans le syndicat sur les questions de scolarisationen maternelle.La place centrale qu'occupe le langage oral dans lesnouveaux programmes, l'importance de la premièreexpérience scolaire dans le devenir de l'élève, le rôlede prévention de la maternelle rendent indispensableun plan d'abaissement des effectifs dans les classes.Le <strong>SNUipp</strong> se prononce pour :- aucune classe maternelle à plus de 25 élèves, 20 enZEP / REP (15 en petite section) ;- une politique volontariste de l'Etat et des collectivitéslocales de scolarisation des deux ans à pleintemps sur tout le territoire ( locaux adaptés, 15 parsection, encadrement qualifié et formé, ATSEM àtemps plein, rythmes et horaires adaptés). Les actionspasserelles peuvent constituer un des leviers mais nepeuvent se concevoir qu'avec l'amélioration de lascolarisation des plus jeunes. Elles supposent la miseen oeuvre d'un plan de développement de l'écolematernelle au sein de l'Education nationale ;- une place accrue de la maternelle dans la formationinitiale et continue ( en particulier la spécificité del'accueil des petits ) ainsi que dans la formation desformateurs ;- l'intervention du RASED dès le cycle 1 ;- que le temps de chaque enseignant de l'école maternellesoit géré par l'équipe pédagogique de l'écolematernelle en fonction du projet de l'école ;- la prise en compte des moins de trois ans dansl'élaboration de la carte scolaire et le maintien de lagrande section dans les effectifs de l'école maternelle;Nous nous opposons aux fusions d'écoles qui mettentà mal la spécificité de l'école maternelle.Enfin, il faut réaffirmer que la place de la grande sectionest bien en maternelle.De nouvelles missions pour l'école :l'exemple des classes à PACEn février 2003, l'INSEE note que les habitudes culturellesdes adultes se prennent dès l'enfance etl'IGEN reconnaît l’intérêt des classes à PAC à l'écoleprimaire. En février 2004, le Conseil Economique etSocial va même jusqu'à préconiser l'organisationd'une classe à PAC par cycle du primaire et la créationd'une fonction PE maître des arts (5000 postesen cinq ans, 20 000 à long terme). Rien ne justifiedonc la mise en sommeil de ce dispositif.L'enseignement artistique figure depuis de nombreusesannées dans les programmes, mais n'a passouvent été mis en oeuvre correctement, faute demoyens. Cet enseignement doit être appliqué conformémentaux programmes; les classes à PAC peuventen être une des composantes. Les formations initialeet continue et les moyens matériels doiventpermettre à chaque enseignant de dispenser cet enseignement.Le nombre de conseillers pédagogiquesdoit être également augmenté dans ce domaine.Réussite des élèveset développementdu service publicA travers la décentralisation, l'enjeu est bien l'avenirdes services publics, leur qualité, leur financement etl'égalité d'accès à ces services publics pour lescitoyens. L'actuelle décentralisation est marquée parle désengagement de l'Etat, par l'abandon de pansentiers de ses missions. Elle est directement liée auxchoix du gouvernement de réduire la dépensepublique et à la volonté de baisser l'impôt sur lerevenu. Il s'agit de faire payer par les collectivités ceque l'Etat ne veut plus financer. Ces choix sontgraves : ils remettent en cause les principes d'égalitéentre les citoyens et les solidarités ; ils sont porteursd'injustice et constituent un véritable risque de démantèlement.La logique contractuelle renforce cesrisques.L'argent de l'écoleDepuis les lois Ferry de 1882, l’équipement et laconstruction des écoles primaires relèvent des communes.Dans toutes les communes, l'ouverture d'uneécole publique doit être un droit. Mais d'une municipalitéà l'autre, les crédits alloués par élève varientde 1 à 10 (de 10 à 100 euros par an et par élève enmoyenne) et ne se limitent pas à la seule richesse dela commune ou à son urbanisation. C'est ce querévèle la seule enquête existant sur cette question,faite par le <strong>SNUipp</strong> en 2002.Dans l'ensemble, le principal problème réside dans lesdifficultés financières que rencontrent de nombreusescollectivités locales. Quand s'accumulent les situationséconomiques et sociales difficiles, il n'est pasaisé de faire face à toutes les urgences.Les locaux scolaires ne font l'objet d'aucune réglementationrécente en matière de mise aux normes, decapacités d'accueil, de nature des salles indispensablesen dehors des salles de classe.Les dépenses éducatives des communes concernentplusieurs postes : les crédits alloués en fonction dunombre d'élèves scolarisés (crédits pédagogiquesdont les enseignants ont libre choix de leur utilisation),l'équipement (informatique, audiovisuel, sportif,...),les services à disposition des écoles (photocopieuses,bus, piscine,...), ou le financement desactivités pédagogiques (sorties, classes transplantées,spectacles, musées, ...). En parallèle, les coopérativesscolaires (dont les parents d'élèves, sans obligation,sont les principaux financeurs) prennent uneimportance croissante dans les budgets des écoles etpermettent parfois de compenser la pénurie des créditsattribués par les municipalités, tant pour lefonctionnement que pour l'investissement. Ce n'estpas leur rôle. Le <strong>SNUipp</strong> se bat pour une réelle gratuitéde l'école tout au long de la scolarité. L'affaiblissementde cette gratuité est un facteur aggravantdes inégalités à l'école, dans la poursuite d'études,dans le choix de l'orientation. Le recours au sponsoringet l'intrusion des marques, participent de lamise en concurrence des écoles et fragilisent le servicepublic d'éducation.Les nouvelles missions confiées aux écoles posentencore plus le problème de l'égalité d'accès auxsavoirs. Elles sont exigeantes (langues vivantes,développement de l'art, extension de la manipulationinformatique avec obligation d'obtenir le B2i pourtous les élèves de CM2, lecture d'ouvrages de littératurede jeunesse, fournir les BCD de fonds variés).Une dotation suffisante doit permettre la mise enoeuvre des programmes nationaux.L'état de l'équipement informatique est symptomatiquedes manques de moyens à l'école primaire. LeB2i nécessite de travailler sur ordinateur mais entreles écoles non équipées (27 % selon une enquête du<strong>SNUipp</strong> portant sur la moitié des départements),celles sous-équipées et celles mal équipées (postestrop vétustes pour s'adapter aux nouvelles technologies),seules 8 % des écoles disposent de plus de 10ordinateurs.L'intercommunalité ne pourra à elle seule résoudre laquestion de l'égalité devant l'accès aux savoirs. Si toutne peut venir de l'Etat, celui-ci doit être le garant del'égalité. Sur la base d'un travail réunissant des représentantsdes enseignants, des parents, des collectivitéslocales et des ministères concernés, le <strong>SNUipp</strong> proposel'établissement d'un cahier des charges nationaldéfinissant l'équipement indispensable pour chaqueécole. Il demande également qu'un mécanisme depéréquation, avec un abondement de la DGF ,soit misen oeuvre pour permettre de mettre un terme aux difficultéscriantes que rencontrent certaines collectivités.Le <strong>SNUipp</strong> organisera une campagne dans toutes lesécoles avec les enseignants pour procéder à la rédactionde tels documents qui seront ensuite soumis à ladiscussion des parents et des élus afin de porterensemble cette question.Crédits pédagogiquesMais les inégalités entre écoles ne proviennent passeulement des différences de dotations communales.L'attribution des crédits pédagogiques en fonction deprojets se fait la plupart du temps dans une certaineopacité. Les projets ne doivent pas instaurer uneconcurrence entre écoles et substituer le mérite audroit. Ils doivent rester un outil de travail pour lesenseignants et ne pas être un moyen de gérer la

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