14.07.2015 Views

Vote d'orientation Vote d'orientation - SNUipp

Vote d'orientation Vote d'orientation - SNUipp

Vote d'orientation Vote d'orientation - SNUipp

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

BCD ou une sortie au musée, il faut souvent remplirde nombreux formulaires et rappeler encore et encoreses objectifs.L'idée d'expérimentation a été tellement galvaudéequ'elle est à la limite de perdre toute crédibilité. Uneexpérimentation chasse l'autre, souvent sans bilansérieux, ou bien on généralise avant même d'avoirmesuré les effets de l'expérience engagée.La première année d'expérimentation des maîtressurnuméraires ( 2001 - 2002) a débouché sur unbilan positif : meilleurs résultats aux évaluationsnationales et à celles faites en classe, amélioration del'autonomie, de la confiance en soi, de la motivationde chaque élève, meilleure connaissance de l'élève dufait des regards croisés, possibilité de projets pédagogiquesinnovants. Aucune suite n'y a été donnée.Une nouvelle expérimentation, dont le <strong>SNUipp</strong> asoutenu le principe, portant sur 100 classes de CP àeffectifs réduits a démarré à la rentrée 2002. Pour larentrée 2003, le ministre Luc Ferry a annoncé que lenombre de classes serait porté à 4 000 (100 000élèves à la rentrée 2004) sans dégager aucun moyennouveau (des CP bénéficiant de la présence d'unassistant d'éducation 3 heures par semaine, sont baptisés“ CP expérimentaux ”, des dédoublements sefont en mobilisant des moyens AIS, en réquisitionnantles maîtres surnuméraires), souvent sans transparenceni concertation. Ces dispositifs ne peuvent enaucun cas être assurés par des personnels précaires etnon enseignants.Le <strong>SNUipp</strong> doit se saisir de ces expérimentationspour porter les revendications des équipes concernées,en particulier en terme de temps, pour relayer dansla presse le bilan que font les collègues de ces expérimentations.Ces expériences peuvent être des pointsd'appui pour notre revendication de plus de maîtresque de classes.Le <strong>SNUipp</strong> demande que de vraies expérimentationsavec plus de maîtres que de classes, pas seulementen CP, soient programmées en lien avec larecherche et en accord avec les équipes pédagogiquescomposées des enseignants et des enseignantsspécialisés. Ces expérimentations doivent voir lejour avec des moyens spécifiques qui ne gagent pasles moyens humains et techniques existants dansl'école ou le département. Les modalités et les contenusde l'évaluation de ces dispositifs doivent être lefruit d'une concertation étroite entre les enseignants,leurs représentants et les partenaires de la recherche.Des leviers pour favoriserla réussite de tous les élèvesDans l'état actuel, l'école primaire ne parvientpas à donner à tous les élèves les compétences nécessairesà une scolarité réussie au collège. C’est particulièrementvrai pour 15 % des nouveaux collégiens.Il est insupportable pour un grand nombre decollègues de ne pas avoir les moyens de permettre àtous les élèves de surmonter leurs difficultés.Alors qu'il dit partager ce constat, le ministère met àmal des dispositifs existants pour aider à la réussitede tous : la scolarisation des plus petits en maternelleest remise en cause, l'AIS est laissé à l'abandon, la formationcontinue subit d'importantes réductions. (sereporter au texte intégration et AIS).Le <strong>SNUipp</strong> a élaboré au cours de ses précédentscongrès un corpus revendicatif solide et cohérent(plus de maîtres que de classes, travail en équipe ettemps de concertation, polyvalence d'équipe, formation,AIS, rôle de l'école maternelle, baisse deseffectifs). Véritable boussole de nos interventions,mais aussi carte d'identité, ces revendications sontpartagées par la majorité de nos collègues. Ils les ontvalidées lors des élections professionnelles maisaussi en répondant massivement aux initiatives quele <strong>SNUipp</strong> propose à leur sujet : infos syndicales,stages, université d'automne... Ils les ont portéesdans les réunions autour du débat sur l'école.Pourtant, devant les difficultés, le doute s'installechez nos collègues. Aujourd’hui, il y a urgence à sortirde l'exercice solitaire du métier et à en développerl'exercice solidaire.Plus de maîtres que de classes, travailen équipe et temps de concertationPour mieux prendre en charge les élèves en difficultépassagère ou plus durable, pour assurer toutes les missionsqui leur sont confiées, les enseignants desécoles ont fait preuve d'une grande capacité d'initiativeet de créativité professionnelle. Dans un grandnombre d'écoles, l'objectif d'un travail en équipeavec plus de maîtres que de classes devient perceptible.C'est le cas notamment dans les écoles qui ontpu bénéficier d'enseignants supplémentaires (ZEP,langues...) d'intervenants extérieurs, d'aides éducateurset d'assistants d'éducation , et qui ont contribuéà faire évoluer les représentations sur le traditionnel: un maître / une classe. La nécessité de concertationau sein de l'équipe s'est accrue ainsi que celle des liensavec les parents d'élèves, le secteur social... L'augmentationdu temps de concertation permettra aussià tous les collègues de se saisir de la question de ladirection d'école.Afin de diversifier les pratiques enseignantes, depouvoir alterner travail en groupe classe et travail enpetits groupes, de pratiquer la co-intervention dansune classe permettant un regard croisé sur les élèves,de mieux prendre en charge les enfants en difficulté,il est indispensable d'attribuer aux écoles plus demaîtres que de classes. Cela doit s'accompagner decréations d'emplois statutaires d'enseignants. Desétudes montrent que ce sont les enfants en difficultéqui profitent le plus des situations pédagogiquesvariées. C'est aussi la condition pour que tous lesenseignements soient assurés et que la polyvalencede l'équipe puisse se substituer à la polyvalence et àla solitude du maître, véritable gageure au vu del'étendue des contenus d'enseignement.Après avoir conçu les évolutions du système éducatifuniquement sous la forme de conseils donnés auxenseignants et d'aides individualisées apportées àchaque élève, il faut maintenant mettre en oeuvre unaccompagnement des équipes et des écoles. Ellesont besoin de moyens leur permettant de transformerleur manière de travailler, de pouvoir être plus créativesprofessionnellement, de mesurer les effets de cequ'elles font. Les équipes doivent pouvoir prendre durecul, analyser leur travail avec des formateurs quiviennent de l'extérieur. Les équipes doivent garder lecontrôle de ces temps de formation et avoir la possibilitéde se placer en dehors des priorités nationales,académiques et départementales. L'évaluation tellequ'elle existe actuellement sous forme d'inspectionindividuelle sanctionnée par une note est un dispositifd'un autre âge. Il faut réfléchir à de nouvellesformes d'évaluation: elles devront passer par desmodalités donnant plus de place à la cohérenced'équipe et à la formation. Le <strong>SNUipp</strong> s'engage àpoursuivre la popularisation des expériences d'évaluationsalternatives à l'inspection menées déjà danscertains départements afin de sensibiliser et mobiliserla profession sur ces questions. Ainsi l'expérimentationmenée depuis 4 ans dans les Hautes Alpesremplace l'inspection traditionnelle par un véritableaccompagnement d'équipes d'école dans lequel lanote évolue uniquement avec l'ancienneté générale deservice. Il est nécessaire d'assurer la pérennisation decette expérience et d'en favoriser son extensionaccompagnée des moyens nécessaires.3 heures de concertation hebdomadairesincluses dans le temps de serviceLe travail en équipe, donnée nouvelle de notre profession,doit faire partie intégrante de notre temps deservice. La revendication d'une transformation duservice des enseignants des écoles portée par le<strong>SNUipp</strong> est une demande qui a commencé à prendrecorps dans les mobilisations de ces dernières années.La pétition que nous avons lancée sur cette revendicationa rencontré un large écho (30 000 signatures).Au niveau ministériel cette exigence n'est plus ignoréemême si aucune traduction n'est encore tangible.La progressivité des apprentissages, leur cohérenced'une classe à l'autre, les liaisons GS-CP et CM2-6ème, et l'objectif de réussite de tous exigent que soitaugmenté le temps de concertation. Il faut augmenterle temps consacré à la réflexion personnelle et collectiveavec le dégagement de trois heures hebdomadairesinstitutionnalisées dont les contenus etl'organisation seront définis par les équipes pédagogiquessans diminuer les horaires des élèves.Le <strong>SNUipp</strong> engagera une réflexion sur les façons dontles revendications peuvent se traduire concrètementdans les écoles. Il travaillera à l'évaluation des besoinsnécessaires à la mise en oeuvre de ce nouveau fonctionnement.Le congrès du <strong>SNUipp</strong> estime que deux journéessont nécessaires pour préparer la rentrée et organiserle travail des équipes pédagogiques sur l'année scolaire.Pour la rentrée 2004, le congrès du <strong>SNUipp</strong> proposede prendre au niveau national deux demi-journéessupplémentaires sur le temps de travail à partirdu premier septembre comme temps de concertationafin de rétablir deux jours de pré-rentrée. Lecongrès mandate le CN pour mettre en oeuvre lesmodalités de cette action.La formation des maîtresLa formation, initiale ou continue, devrait constituerun puissant levier pour transformer l'école (sereporter au texte sur lIUFM, l'entrée dans le métier).Le <strong>SNUipp</strong> réaffirme l'importance d'une formationsur le temps de service à la fois professionnalisante,qualifiante, pouvant déboucher sur une validationuniversitaire, et permettant de répondre aux demandesde chacun. Elle doit être augmentée de façon importante.La question d'en faire une obligation de servicesera étudiée dans le syndicat.Le rôle des formateurs 1er degré (IPEMF, conseillerspédagogiques) est essentiel. Leur connaissance dumétier et du système scolaire leur donne une placeprivilégiée, tant en formation initiale que continue.Leur aide aux collègues pour mettre en place sur leterrain les différentes demandes institutionnelles, oupour finaliser les avancées de la recherche pédagogique,est aujourd’hui incontournable. La qualité dela formation passe par une amélioration des dispositifsde formation des formateurs.Toutes les initiatives du <strong>SNUipp</strong> montrent les besoinset la volonté de notre profession d'obtenir une formationcontinue ambitieuse. Les choix politiquesen matière éducative et les contraintes budgétairesempêchent une telle formation.Mettre en place des nouveaux programmes, introduirel'enseignement des langues vivantes, décider l'intégrationdes élèves en situation de handicap, inciter autravail d'équipe, aux partenariats, à la liaison avec lesfamilles et procéder en même temps à une réductiondrastique des plans de formation continue, c'est privilégierles effets d'annonces, plutôt qu'une réellepolitique éducative.Favoriser la réflexion et les échanges sur les pratiquesprofessionnelles, les nouvelles missions assignéesà l'école, la mise en oeuvre des nouveaux programmes,mettre à la disposition des enseignantsles principaux résultats de la recherche, notammentsur la difficulté scolaire, concevoir le métier d'enseignantcomme celui de concepteur des pratiques etnon de simple exécutant, nécessitent un plan d'urgencepour la formation. La convention pour l'égalitédes chances filles-garçons doit également être unepréoccupation dans la formation.Ce plan devra inclure des formations dans des champstels que la sociologie, l'ethnologie, la psychologie, letravail en équipe… Il faut prendre en compte lesbesoins de formation dans tous les domaines scientifiques,sciences humaines comprises. Les apportsde la recherche en ces domaines qui alimentent la13

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!