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Vote d'orientation Vote d'orientation - SNUipp

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20ratif d’augmenter le nombre de postes au concoursdes professeurs des écoles. Une véritable programmationdes recrutements doit être engagée et respectée.En même temps que dénoncer ce principe derecrutement massif sur liste complémentaire, il nousfaut agir dans chacun de nos départements pour queles difficultés de ces jeunes soient prises en comptepar l'administration : obtenir qu'elle leur offre destemps de formation qui n'ont certes pas vocation àremplacer la formation initiale mais qui constitueraientun strict minimum nécessaire.II La formation d’accompagnement: un pas versl’entrée progressive dans lemétier ?A. Le <strong>SNUipp</strong> souhaitedavantage de continuité entre les différentes étapesde la formation : entre les deux années de formationmais également entre la formation initiale et la formationd’accompagnement. L’entrée dans le métierest un moment très particulier dans la carrière etconditionne fortement l’image de soi en tant qu’enseignant.Or cette expérience demeure trop souventéprouvante pour les sortants d’IUFM. La prise defonction s’apparente même parfois à une véritable “épreuve du feu ”. Dès le début des annonces desmesures d’accompagnement (3 semaines la premièreannée et 2 la seconde année de titulaire), le <strong>SNUipp</strong>avait émis des réserves sur la durée de cette formationqui nous paraissait insuffisante, notre revendicationétant une année à demi service en alternance.Cependant la mise en place (progressive) du dispositifd’accompagnement à l’entrée dans le métier apermis d’atténuer ces premières difficultés professionnelles.C’est dire son utilité. L’enquête que nousavons réalisée, depuis deux ans dans tous les départements,indique que les sortants jugent les stagesd’accompagnement plutôt bénéfiques. Toutefois,nous l’avons dit, ce dispositif, globalement apprécié,est loin d’être pleinement satisfaisant. C’est pourquoinombreux sont les jeunes titulaires qui demandent quecet accompagnement soit plus conséquent et pluscohérent en répondant à leurs besoins réels (et nonsupposés).Notre proposition d’une première année d’exerciceen alternance à mi-temps sur le terrain et à mi-tempsà l’IUFM a rencontré un écho très favorable auprèsdes PE2, T1 et T2 rencontrés lors des réunions organiséesau sein des IUFM , notamment dans le cadredu débat sur l’avenir de l’école.B. Faisons un bilan sur les changementsqu’a induit cette formationd’accompagnement et le chemin parcouru.a) La quasi-totalité des départements a organiséun accompagnement, mais nous sommes encoreloin du dispositif (prévu à la rentrée 2005) et lesIA prévoient d’ores et déjà de réduire le nombre debénéficiaires, faute de moyens.Des situations variées...Ces dispositifs d’accompagnement s’organisent defaçon continue ou filée et débutent généralement aupremier trimestre.Les 2 ou 3 semaines, même si elles sont concentréessur un temps donné, ont vu leur forme et leur contenudiversifiés. Les contenus développés sont soit axés surles besoins des enseignants par la mise en placed’analyse des pratiques : les élèves en difficulté,l’hétérogénéité des élèves..., ces contenus sont trèssouvent dispensés par les équipes de circonscription; soit les contenus sont axés sur le positionnementinstitutionnel de l’enseignant : responsabilité desenseignants, programmes, éthique professionnelle,contenus généralement dispensés par les IEN, CPC...Enfin, les contenus peuvent être axés sur un approfondissementdes savoirs, cette formation étant alorsdispensée par les formateurs des IUFM. Notons quecertains dispositifs sont axés sur une économie debudget !b) Une bouffée d’oxygène, parfoisplusLes IA ont été obligés de se pencher sur l’entréedans le métier, qui auparavant n'était pas perçuecomme une spécificité. Il y a donc eu une réflexionsur les contenus et modalités de ces mesures d’accompagnement.Même s’il faut rester modeste, ilsemblerait également que certaines équipes de formateursaient été amenées à repenser leurs pratiques.Certaines académies ont mis en place une formationde formateurs. Du côté des sortants d’IUFM, lorsquecette formation est adaptée, cela donne lieu à une véritablebouffée d’oxygène même si elle est encoresouvent insuffisante. Certains sont même très satisfaitset conviennent que leurs besoins sont pris enconsidération. Cette diversité de situations conduit le<strong>SNUipp</strong> à demander une mise à plat effective , puisune harmonisation des dispositifs d’accompagnementcentrés sur l’analyse des pratiques. Cela pourraitprendre la forme d’un cahier des charges quidéfiniraient le rôle des formateurs, le contenus desinterventions... mais il rendrait surtout compte des dispositifsinnovants donnant lieu à satisfaction.c) Des inconvénients...Le mécontentement des sortants d’IUFM existecependant. Plusieurs raisons : ce n’est pas leur choix,puisque ces formations sont obligatoires, et ils ont lesentiment de retourner en PE2, surtout lorsque lesstages sont tôt dans l’année. Ensuite, il y a des inquiétudeslégitimes sur le fait de laisser sa classe, surtoutlorsque le lien enseignants/élèves/parents est fragile.Nous demandons naturellement que cette formationd’accompagnement n’ampute pas le potentiel,les moyens, de la formation continue. Par ailleurs,ces formations d’accompagnement ne doivent pas êtredéduites du droit à FC des professeurs des écoles sortants(36 semaines).Enfin, le problème majeur de cet accompagnementest financier. En effet, partout, les moyens ont été prissur la formation continue, privant ainsi de nombreuxenseignants de cette dernière.Indemnités de première affectation et avancementaccéléré en début de carrière : le <strong>SNUipp</strong> rappelle quedepuis le congrès de Tours, il réclame “ l’établissementd’une indemnité de première affectation pourtous les sortants d’IUFM quelle que soit leur académie”.III L’affectationdes sortantsNous renouvelons ici les conclusions de la campagne“ première classe ” : la première année d’exerciceest une année particulière, celle de la découverte,de l’adaptation à l’emploi ; elle génère du stressmais est aussi particulièrement attendue des PE2qui souhaitent pouvoir expérimenter la classe, lesélèves pour de vrai. Le <strong>SNUipp</strong> a contribué à accréditerl'idée que l'entrée dans le métier devait êtreprogressive. De nombreuses sections départementalesont pour cette raison engagé une réflexion surl'affectation des sortants d'IUFM en fonction desréalités de chacune d'entre elles. S'il est nécessaire destopper l’affectation majoritaire des sortants IUFMsur les postes cumulant de nombreuses difficultés,dont l'appréciation peut varier d'un département à unautre, la réserve de postes à la première affectationne peut être la réponse unique. Aucune solution nepeut s’appliquer de manière uniforme à tous lesdépartements.Deux décisions ont pu modifier l’approche de cettequestion et la réalité vécue par les jeunes. La premièreest le fait que la première inspection se dérouledésormais lors de la seconde année d’exercice. Peutonlégitimement penser que cela ait contribué à améliorerles conditions d’exercice des sortants d’IUFM? La seconde est la mise en place dans certains départementsde conditions d’affectation particulière pourles sortants d’IUFM (postes réservés, affectation dèsla première phase du mouvement, interdiction denommer un sortant sur un poste AIS, CP...).Cette initiative est souvent bien accueillie par lesPE sortants. Or certaines résistances s’exprimentautour de la notion de postes réservés : les PE sortantsn'en veulent pas forcément, les T2 et T3 exprimentla crainte d’être à nouveau désavantagés par un systèmede réserves de postes, les titulaires confirméssont aussi réticents car ce système tend à les désavantager.C'est pour cette raison que cette réserve, siréserve il y a, s’effectue sur des postes qui ne peuventêtre attribués qu'à titre provisoire. Il faut, en tenantcompte des particularités de chacun des départements,réfléchir ensemble à la manière d'éviter lespostes les plus difficiles et mûrir la manière d'agir enCAPD.Les sortants d’IUFM sont souvent partagés lorsqu’ilssont invités à donner leur avis sur ces questions.En effet, protégés durant leur première année d'exercice,ils auront des postes difficiles l'année suivante,celle de l'inspection : le report de l'inspection à l'annéede T2 peut alors leur poser problème. Il y apeut-être quelque chose à jouer ici en posant la questionsuivante : au regard des départs massifs enretraite, l'arrivée des nouvelles “ générations ” de PEne serait-elle pas l'occasion de mettre en place l'inspectionévaluation d'équipe, l'un des vecteurs du travailen équipe ?Le <strong>SNUipp</strong> doit dans ces situations faire prévaloircertains principes : informer sur les conséquences,consulter la profession et prendre une positionconforme à nos mandats. Les congrès départementauxpourraient être l’occasion de faire le point sur cettequestion comme sur les évolutions possibles afin depréparer une mise à plat nationale.En tout état de cause, au delà des principes et desobjectifs nationaux, les solutions concrètes de miseen oeuvre doivent être définies au niveau de chaquedépartement.

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