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Maintenant plus que jamais - World Health Organization

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Rapport sur la santé dans le monde, 2008Les soins de santé primaires – <strong>Maintenant</strong> <strong>plus</strong> <strong>que</strong> <strong>jamais</strong>2Ce <strong>que</strong> font valoir les auteurs, c’est qu’en général,face à ces problèmes, la réaction du secteur sanitaireet <strong>plus</strong> généralement de la société, a été lenteet inadaptée. Cet état de choses est révélateur, àla fois d’une inaptitude à mobiliser les ressourceset les institutions nécessaires pour faire évoluerle secteur de la santé dans le sens des valeursexprimées par les soins de santé primaires, etd’une incapacité à contrer ou tout du moins àinfléchir sensiblement les forces qui tendent àdonner une orientation différente à ce secteur, àsavoir : la priorité excessive accordée aux soinsspécialisés en milieu hospitalier, la fragmentationdes systèmes de santé et la prolifération des systèmesde soins dérégulés à but commercial. Cespuissantes tendances ont paradoxalement poureffet d’éloigner les systèmes de santé des attentesde la population en matière de santé et de soins.Lorsqu’ils ont été consacrés par la Déclarationd’Alma-Ata, les principes qui mettaient en avantl’équité en matière de santé, les soins centrés surla personne et le rôle central dévolu aux communautésdans l’action sanitaire, on les a jugés radicaux.Pourtant la recherche en sciences socialesindi<strong>que</strong> aujourd’hui <strong>que</strong> ces valeurs s’inscriventpeu à peu dans le courant de pensée dominant dessociétés en voie de modernisation : elles correspondentà l’idée <strong>que</strong> les gens se font de la santéet de ce qu’ils attendent de leur système de santé.Les nouvelles attentes sociales en matière de santéet de soins de santé doivent donc être considéréescomme l’un des principaux moteurs de la réformeen faveur des SSP.A croissance inégale, résultatsinégauxUne vie <strong>plus</strong> longue et en meilleure santé, maispas partoutVers la fin des années 1970, les membres desprofessions de santé n’étaient qu’une poignéedans le Sultanat d’Oman. Il fallait jusqu’à quatrejours de voyage pour se rendre à l’hôpital et toutcela, pour faire la <strong>que</strong>ue comme des centainesd’autres malades en attendant d’être vu par l’undes rares médecins (expatriés). Tout a changé enmoins d’une génération. 1 Oman n’a cessé d’investirdans son service national de santé et cetinvestissement n’a pas faibli au cours du temps.Il existe maintenant un réseau dense constitué de180 établissements locaux, districaux et régionauxde santé, dont l’effectif dépasse 5000 agents etqui offre aux 2,2 millions de citoyens omanaisun accès quasiment universel aux soins, la couverturesanitaire étant désormais étendue auxrésidents d’origine étrangère. 2 Plus de 98 % desaccouchements sont désormais assistés par unpersonnel qualifié et <strong>plus</strong> de 98 % des nourrissonssont intégralement vaccinés. L’espérance de vie àla naissance, qui était inférieure à 60 ans vers lafin des années 1970, dépasse aujourd’hui 74 ans.Le taux de mortalité des moins de cinq ans a reculédans la proportion incroyable de 94 %. 3Dans cha<strong>que</strong> Région (sauf celle de l’Afri<strong>que</strong>) ily a des pays où le taux de mortalité est désormaisinférieur à moins du cinquième de ce qu’il était ily a 30 ans. Le Chili, 4 la Malaisie, 5 le Portugal 6 et laThaïlande 7 en sont les meilleurs exemples (Figure1.1). Ces résultats sont liés au développement desréseaux de soins et à leur meilleure accessibilité,ce qu’a rendu possible une volonté politi<strong>que</strong> sansfaille et une croissance économi<strong>que</strong> qui ont permisà ces pays de tenir leurs engagements en assurantla pérennité des investissements dans le secteursanitaire (Encadré 1.1).Globalement, les progrès réalisés dans l’ensembledu monde sont considérables. Si le tauxde mortalité juvéno-infantile était encore égal àcelui de 1978, on aurait eu 16,2 millions d’enfantsdécédés en 2006. En fait, il n’y a eu cette année-là<strong>que</strong> 9,5 millions de décès. 12 Cette différence de 6,7millions correspond à 18 329 vies sauvées cha<strong>que</strong>jour.Toutefois ces chiffres dissimulent d’importantesvariations d’un pays à l’autre. Depuis 1975, le reculdu taux de mortalité des moins de cinq ans a étébeaucoup <strong>plus</strong> lent dans l’ensemble des pays à faiblerevenu <strong>que</strong> dans les pays riches. 13 A l’exceptionde l’Erythrée et de la Mongolie, aucun des pays àfaible revenu n’a réduit à ce jour son taux de mortalitédes moins de cinq ans dans une proportionFigure 1.1 Quel<strong>que</strong>s-uns des meilleurs résultats obtenus par les pays qui ontréduit la mortalité des moins de cinq ans d’au moins 80 %par Région, au cours de la période 1975–2006 a, *Décès pour 1000 enfants de moins de cinq ans150100500Oman(DTS 2006 :I $382) bPortugal(DTS 2006 :I $2080) bChili(DTS 2006 :I $697) bMalaisie(DTS 2006 :I $500) ba Aucun pays de la Région africaine n’a obtenu une réduction de 80 %.b Dépenses totales de santé par habitant, 2006, en dollars internationaux.* La valeur en dollars internationaux (I $) est obtenue en divisant l’unité monétaire localepar une estimation de sa parité de pouvoir d’achat par rapport au dollar des Etats-Unis.1975 2006Thaïlande(DTS 2006 :I $346) b

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