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Maintenant plus que jamais - World Health Organization

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Rapport sur la santé dans le monde, 2008Les soins de santé primaires – <strong>Maintenant</strong> <strong>plus</strong> <strong>que</strong> <strong>jamais</strong>veulent pas non <strong>plus</strong> être considérés comme lessimples cibles d’un programme de lutte contre lamaladie (ils ne l’ont probablement <strong>jamais</strong> voulu,mais il est certain qu’ils commencent à l’exprimeravec <strong>plus</strong> de force). Dans les pays pauvres commedans les pays riches, ce <strong>que</strong> les patients souhaitent,ce sont des soins qui ne se bornent pas à desimples interventions. On admet de <strong>plus</strong> en <strong>plus</strong><strong>que</strong> la solution des problèmes de santé passe parla prise en compte de la situation socioculturelledes familles et des communautés où ces problèmesse posent. 133Aujourd’hui, les soins de santé dispensés par lesecteur public ou le secteur privé sont organisésmajoritairement en fonction de ce <strong>que</strong> les dispensateursde soins estiment être efficace et commode,souvent sans se soucier et sans se faire une idéede ce qui est important pour leurs patients. 134 Ilne doit pas en être ainsi. Comme l’expérience –en particulier celle des pays industrialisés – lemontre, les prestations sanitaires peuvent êtredavantage centrées sur la personne. Ils n’en sont<strong>que</strong> <strong>plus</strong> efficaces et cela crée une ambiance detravail <strong>plus</strong> gratifiante. 135 Il est regrettable <strong>que</strong>les pays en développement ne se préoccupent pas<strong>plus</strong> souvent de faire en sorte <strong>que</strong> les servicessoient davantage centrés sur la personne, commesi c’était inopportun lors<strong>que</strong> les ressources sontlimitées. En fait, faire fi des besoins et des attentesdes personnes est le meilleur moyen de déconnecterle système de santé des communautés qu’ildessert. Les services centrés sur la personne nesont pas un luxe mais une nécessité, et cela vautaussi pour les prestations destinées aux personnesdéfavorisées. Seuls des services centrés sur lapersonne permettront de ramener au minimuml’exclusion sociale et d’éviter de laisser les patientsà la merci de systèmes de soins marchandisés etdérégulés qui donnent l’illusion d’offrir un environnement<strong>plus</strong> réceptif mais avec un prix à payertrès élevé eu égard aux frais financiers et aux ris<strong>que</strong>siatrogènes.Assurer la santé des communautésL’idée <strong>que</strong> les gens se font de la santé ne se réduitpas à la notion de maladie ou de traumatisme,elle englobe également les facteurs qu’ils estimentnocifs pour leur propre santé ou celle de leur communauté.118 Ces dangers sont très diversementexpliqués en termes culturels ou politi<strong>que</strong>s, maison observe une tendance générale et croissante àconsidérer qu’il incombe aux autorités d’en protégerla population ou du moins d’y faire rapidementface. 136 C’est un élément essentiel du contrat socialqui contribue à légitimer l’Etat. Dans les pays richescomme dans les pays pauvres, les responsablespoliti<strong>que</strong>s ont de <strong>plus</strong> en <strong>plus</strong> tendance à oublierqu’ils ont le devoir de protéger la population desdangers qui menacent sa santé, mais c’est à leursris<strong>que</strong>s et périls : les retombées politi<strong>que</strong>s de lamauvaise gestion de la catastrophe provoquée parl’ouragan Katrina aux Etats-Unis en 2005 ou duproblème des déchets accumulés dans la ville deNaples en 2008, en portent témoignage.Dans notre monde globalisé, l’information relativeaux dangers d’ordre sanitaire est de <strong>plus</strong> en<strong>plus</strong> accessible. La connaissance de ces dangers serépand au-delà de la communauté des professionnelsde la santé et des spécialistes scientifi<strong>que</strong>s. Lespréoccupations qu’ils suscitent ne se limitent <strong>plus</strong>à des programmes traditionnels de santé publi<strong>que</strong>comme l’amélioration de la qualité de l’eau ou l’assainissementen vue de prévenir et de combattreles maladies infectieuses. Dans le prolongement dela Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé,1986, 137 le programme d’action en faveur de lasanté porte désormais sur un ensemble beaucoup<strong>plus</strong> vaste de problèmes, notamment la sécuritésanitaire des aliments, les dangers liés à l’environnementou à certains modes de vie collectifs ouencore l’influence de l’environnement social sur lasanté et la qualité de vie. 138 Ces dernières années,est venu s’y ajouter un ris<strong>que</strong> sanitaire qui susciteune inquiétude croissante mais qui, malgré le peud’intérêt qu’il a éveillé jusqu’ici, recueille de <strong>plus</strong>Figure 1.13 Les valeurs sociales qui guident lesSSP et l’ensemble des réformes correspondantesEquité sanitaireSolidaritéInclusion socialeRéformes relatives àla couverture universelleChapitre 2Autorités sanitairesdignes de confianceRéformes concernantl’exercice de l’autoritéChapitre 5Soins centrés surla personneRéformes relativesaux prestationsChapitre 3Communautés où lasanté est favoriséeet protégéeRéformes despoliti<strong>que</strong>s publi<strong>que</strong>sChapitre 418

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