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N°8 Pierre-Luc-Charles CICERI (1782-1868)<br />
Projet de décor pour Les Mystères d’Isis, 1823<br />
Encre et mine de plomb sur papier calque<br />
20 x 30,5 cm<br />
Signé sur le support d’origine<br />
Pierre-Luc-Charles Ciceri se destinait à l’origine aux études musicales. À l’âge de quatorze ans,<br />
il entre en classe de violon au Conservatoire de Paris, mais renversé par une voiture à l’âge de dixhuit<br />
ans et rendu infirme, il doit renoncer à cette voie.<br />
À partir de 1802, il étudie le dessin auprès de l’architecte François-Joseph Bélanger. Il se<br />
passionne ensuite pour les décorations scéniques dans les ateliers de l’Opéra de Paris. Son talent et<br />
son goût artistique le font nommer peintre-décorateur en 1810, sous la direction de Jean-Baptiste<br />
Isabey, puis en 1818, décorateur en chef de cet établissement, où il restera trente-deux ans.<br />
Notre dessin à l’encre et au crayon représente l’intérieur d’un temple égyptien. Riche en détails<br />
décoratifs, il montre en fond de scène une sculpture de la déesse Isis. En 1823, Ciceri est en charge<br />
de la réalisation des décors pour la reprise d’un opéra qui connut un immense succès à sa création<br />
en 1801 : Les Mystères d’Isis. Librement inspirée jusqu’au pastiche du dernier opéra de Mozart,<br />
La Flûte enchantée (1791), cette œuvre est arrangée par Ludwig Wenzel Lachnith sur un livret en<br />
français d’Étienne Morel de Chédeville. Du point de vue stylistique, notre feuille met en évidence<br />
l’héritage de Jean-Baptiste Isabey, premier maître et beau-père de Pierre-Luc-Charles Ciceri qui<br />
semble ici se souvenir des décors qu’ils réalisèrent ensemble en 1812 pour l’Enfant Prodigue. En<br />
novembre 2013, les Parisiens ont pu assister à une nouvelle représentation des Mystères d’Isis à la<br />
salle Pleyel, et cela deux cent douze ans après sa création.<br />
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<strong>GALERIE</strong> <strong>LA</strong> NOUVELLE <strong>ATHÈNES</strong>