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N°10 Ferdinand-Philippe d’ORLÉANS (1810-1842)<br />
Le Passage, 27 juillet 1827<br />
Lavis d’encre<br />
14 x 11 cm<br />
Signé et daté en bas à gauche<br />
Ferdinand-Philippe d’Orléans, fils aîné du futur roi Louis-Philippe I er , naquit en exil à Palerme<br />
en 1810. De retour en France en 1817, le duc offre à son fils une éducation riche et variée et l’inscrit<br />
en 1819 au collège Henri IV où il se lie d’une profonde amitié avec Alfred de Musset. Chaque soir,<br />
en rentrant de l’école, le jeune duc de Chartres (titre qu’il portera jusqu’au couronnement de son<br />
père) reçoit l’enseignement artistique du peintre Ary Scheffer, un proche de la famille.<br />
L’auteur de ce dessin au lavis d’encre n’a pas encore dix-sept ans lorsqu’il le date du 27 juillet<br />
1827. Le passage de pierre représenté, probable porte ouverte dans l’enceinte d’une ville, est plongé<br />
dans l’obscurité. L’architecture presque carcérale est accentuée par la présence d’une grille percée<br />
dans la voûte. Au loin, la lumière extérieure éclaire un personnage dont les proportions amplifient<br />
la monumentalité menaçante de la structure. Le jeune dessinateur s’inspire des œuvres d’un artiste<br />
proche de la famille : François-Marius Granet. Ce dernier, à cette époque, est conservateur en titre<br />
des Musées Royaux et sera nommé, quelques années plus tard, directeur des Galeries Historiques<br />
de Versailles par Louis-Philippe.<br />
A l’âge de trente-deux ans, le jeune prince est victime d’un accident de voiture aux portes de<br />
Paris. Le 13 juillet 1842, la France perd un prince esthète dont le mécénat fit beaucoup pour l’art<br />
de son temps.<br />
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<strong>GALERIE</strong> <strong>LA</strong> NOUVELLE <strong>ATHÈNES</strong>