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N°38 Georges WASHINGTON (1827-1901)<br />
Dromadaires harnachés, vers 1860<br />
Lavis d’encre, crayon et gouache blanche sur papier brun<br />
23,5 x 21 cm<br />
Porte le cachet Atelier Washington en bas à gauche<br />
Le peintre Georges Washington ne doit pas son homonymie à une ascendance prestigieuse,<br />
bien au contraire. Enfant naturel, il ne porte le nom du premier président américain que du fait de<br />
l’admiration d’un père qui refusa de le reconnaître à sa naissance en 1827 à Marseille. À Paris,<br />
il étudie la peinture dans l’atelier de François-Édouard Picot mais s’y ennuie. Il décide donc de<br />
voyager et part pour l’Algérie puis plus tard vers le Maroc, la Hongrie, la Bulgarie et la Turquie.<br />
Pendant sa longue carrière, exposant pendant plus de cinquante ans au Salon, il connaît succès et<br />
revers de fortune. Peintre orientaliste très prisé par les étrangers, ses commandes le guident jusqu’à<br />
Moscou et New-York. Spécialiste des fantasias et des scènes de chasse orientales, il s’inspire assez<br />
directement des œuvres de Delacroix et Fromentin.<br />
Cette feuille d’étude réalisée sur le vif représente un dromadaire harnaché dans trois postures<br />
différentes. Elle montre la capacité de l’animal à porter des charges si lourdes qu’il finit par prendre<br />
l’apparence d’une montgolfière. L’ensemble, savamment organisé et réalisé au crayon, lavis d’encre<br />
brune et gouache blanche, se teinte d’un effet surréaliste évidemment involontaire.<br />
Georges Washington épousa la fille d’un autre peintre, Henri Philippoteaux, avec qui il finit par<br />
se retirer à Douarnenez pour réaliser son rêve de devenir... paysan breton !<br />
-78-<br />
<strong>GALERIE</strong> <strong>LA</strong> NOUVELLE <strong>ATHÈNES</strong>