RAPPORT ANNUEL D’ACTIVITÉ TRACFIN 2015
ra-2015-tracfin
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PARTICIPATION DE <strong>TRACFIN</strong><br />
À LA « TASK FORCE TVA »<br />
La cellule opérationnelle interministérielle de<br />
décèlement précoce des escroqueries à la taxe sur<br />
la valeur ajoutée, dénommée « Task Force TVA » a<br />
pour mission d’assurer le pilotage de la lutte contre<br />
l’escroquerie à la taxe sur la valeur ajoutée dans<br />
un objectif de coordination et d’amélioration de la<br />
performance. Tracfin participe aux travaux de cette<br />
cellule qui regroupe également des agents de la DGFiP,<br />
des douanes, des ministères de l’Intérieur et de la<br />
Justice.<br />
LES AVOIRS DÉTENUS À L’ÉTRANGER<br />
Les déclarations relatives à des avoirs financiers<br />
détenus à l’étranger par des résidents français sont<br />
très présentes dans les informations dont Tracfin est<br />
destinataire. Un certain nombre de ces informations<br />
sont liées aux procédures de régularisation mises en<br />
place par la DGFiP en application de la circulaire signée<br />
par le Ministre délégué en charge du budget le 21 juin<br />
2013.<br />
Ainsi, 106 demandes d’information (droit de<br />
communication) vers le service de traitement des<br />
déclarations rectificatives (STDR) ont été formulées en<br />
<strong>2015</strong> (123 demandes en 2014). Les enjeux financiers<br />
s’élèvent à la somme de 107 M€ en <strong>2015</strong>. Ce chiffre<br />
s’établissait à 136 M€ en 2014.<br />
Après analyse, les dossiers n’ayant pas fait l’objet d’une<br />
demande de régularisation auprès du STDR donnent<br />
lieu à la transmission d’information vers la DGFiP après<br />
identification précise des avoirs concernés, ceci en<br />
coopération étroite avec les homologues étrangers<br />
de Tracfin qui peuvent souvent apporter des éléments<br />
déterminants.<br />
Aux organismes sociaux<br />
Tracfin est destinataire d’un grand nombre de déclarations<br />
de soupçon traitant directement de problématiques<br />
touchant à la fraude sociale ou ayant des<br />
implications plus ou moins importantes dans ce<br />
domaine. Ces informations peuvent être réparties dans<br />
deux grandes catégories :<br />
• Les fraudes aux cotisations sociales : il s’agit<br />
essentiellement de l’emploi de travailleurs non<br />
déclarés, dont la rémunération est versée en dehors<br />
de tout cadre légal. Cette masse salariale échappe<br />
ainsi totalement ou partiellement (déclaration<br />
d’une partie seulement de la rémunération payée) à<br />
l’assujettissement aux cotisations sociales. Il en est<br />
de même pour les travailleurs indépendants relevant<br />
du RSI ou de la MSA, qui ne déclarent officiellement<br />
qu’une partie de leur activité professionnelle ;<br />
• Les fraudes aux prestations sociales : il s’agit de<br />
personnes percevant indûment ou de manière abusive<br />
des prestations sociales (indemnités chômage, RSA,<br />
AAH, APL, etc.) auxquelles elles n’ont pas, ou plus,<br />
droit (revenus perçus provenant de l’exercice d’une<br />
activité non déclarée ou encore du non-respect d’une<br />
condition spécifique attachée à la perception de la<br />
prestation sociale, comme par exemple la condition<br />
de résidence en France). Cette fraude peut parfois<br />
s’appuyer sur la production de faux documents<br />
permettant l’ouverture de droits sociaux.<br />
Tracfin reçoit également des déclarations de soupçon<br />
visant des fraudes impliquant des professionnels de<br />
santé dont l’activité financière ou les conditions d’exercice<br />
de la profession peuvent alerter les déclarants.<br />
Les enjeux financiers sont multiples. Pour autant, les<br />
dossiers présentant les caractéristiques les plus complexes,<br />
des flux financiers élevés ou qui mettent à jour<br />
des réseaux criminels organisés, sont traités prioritairement<br />
sous l’angle d’une transmission à l’Autorité<br />
judiciaire.<br />
En <strong>2015</strong>, 109 notes de renseignement ont été transmises<br />
aux organismes de protection sociale, soit<br />
une augmentation de 31 % par rapport à l’année<br />
2014. Cette hausse est principalement due à la forte<br />
augmentation du nombre de notes à destination de<br />
l’ACOSS qui, en <strong>2015</strong>, ont plus que doublé (85 notes<br />
de renseignement à destination de l’ACOSS contre 38<br />
en 2014), soit 78 % des notes transmises aux organismes<br />
de protection sociale.<br />
Les montants en jeu s’élèvent à 70 M€ (contre 37 M€ en<br />
2014), soit une moyenne de 0,64 M€ par dossier.<br />
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<strong>TRACFIN</strong> - <strong>RAPPORT</strong> <strong>ANNUEL</strong> <strong>D’ACTIVITÉ</strong> <strong>TRACFIN</strong> <strong>2015</strong>