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CRANS-MONTANA<br />
CHAPITRE DE LA ROMANDIE<br />
Si Crans-Montana, comme les autres stations<br />
touristiques du Valais, doit son développement<br />
et son essor à sa position géographique<br />
et à son climat, il n’en fut pas<br />
toujours ainsi. Jusqu’à la fin du XIXe siècle,<br />
la population de la région des villages formant<br />
«les Nobles et Louables Contrées<br />
« (Mollens, Cordona, Randogne et <strong>Le</strong>ns,<br />
Chermignon, Icogne et Montana) est<br />
pauvre, ce qui incite de nombreux paysans<br />
à s’exiler en Amérique et en Argentine.<br />
Nombre d’entre eux deviennent ensuite<br />
employés d’hôtels aux services d’établissements<br />
prestigieux d’Europe, dans le sud<br />
de la France ou à Paris et à Londres.<br />
A cette époque, une association des employés<br />
d’hôtels se constitue à Chermignon<br />
dans le but de recruter et d’encadrer de<br />
jeunes émigrants. Presque tous les jeunes<br />
gens du village accomplissent des saisons<br />
dans les grands palaces comme<br />
concierges, portiers ou maîtres d’hôtel.<br />
Cette société fut le creuset dans lequel<br />
se formèrent les pionniers du l’hôtellerie<br />
locale. De nombreux Valaisans émigraient<br />
pour survivre puis ils revenaient dans leur<br />
village natal chargés de l’expérience du<br />
monde.<br />
1890: le premier hôtel<br />
A la fin du XIXe siècle, le coteau et le plateau<br />
surplombant Sierre, n’est visité que<br />
par les vaches, les paysans du lieu et les<br />
chasseurs. La chronique mentionne que<br />
ce sont justement deux chasseurs, Louis<br />
Antille et son ami Michel Zufferey, qui, fusil<br />
à l’épaule, s’arrêtent un jour sur ce plateau<br />
en se disant que ce serait un endroit merveilleux<br />
pour y construire un hôtel. Sur «La<br />
pétouda de la Tza», les deux hommes vont<br />
bâtir le premier établissement hôtelier:<br />
l’Hôtel du Parc. Nous sommes en 1890, la<br />
station de Montana est née. Pendant cinq<br />
ans, l’Hôtel du Parc restera le seul logis<br />
de la région. C’est une bâtisse d’une quarantaine<br />
de chambres chauffées chacune<br />
par un fourneau à bois. D’autres établissements<br />
vont voir le jour petit à petit: l’Hôtel<br />
Forest en 1897, puis le Palace (1905) qui<br />
était dans un premier temps un sanatorium,<br />
appelé ensuite Hôtel Bellevue (et<br />
devenu aujourd’hui la Clinique Bernoise).<br />
Au temps de la construction du premier<br />
hôtel, l’accès à cet établissement n’était<br />
pas des plus aisés. En effet, la montée depuis<br />
Sierre exigeait presque quatre heures:<br />
en voiture jusqu’au village de Corin, puis à<br />
pied, à dos de mulet ou en chaise à porteur<br />
selon la capacité financière du voyageur.<br />
Afin de faciliter la venue des touristes, les<br />
bâtisseurs de l’hôtel du Parc, en 1896, ont<br />
construit une route carrossable à péage<br />
qui a réduit de moitié le temps du parcours<br />
entre Sierre et Montana. Actuellement, le<br />
funiculaire relie Sierre à Crans-Montant en<br />
seulement 12 minutes.<br />
<strong>Le</strong> Régent et Pierre<br />
Crépaud<br />
Parmi les nombreux lieux susceptibles<br />
d’accueillir dignement les participants au<br />
60e anniversaire de l’Ordre de la Channe,<br />
les salles du Régent sont sans doute celles<br />
qui par leurs dimensions, leurs équipements<br />
et leur logistique, sont les plus<br />
à même de satisfaire les exigences de<br />
confort et de convivialité. Afin de conférer<br />
au «Chapitre de la Romandie» le lustre<br />
nécessaire, le banquet du 11 novembre a<br />
été confié aux bons soins du chef Pierre<br />
Crépaud (17 points au Gault & Millau et<br />
1 étoile au Guide Michelin) dont la cuisine<br />
inventive, joyeuse et dynamique est basée<br />
sur la nature qu’il respecte et pratique<br />
depuis que, tout jeune, il vagabondait dans<br />
son Vercors natal à la recherche de myrtilles<br />
sauvages, de champignons ou de<br />
châtaignes. Pour Pierre Crépaud «la cuisine<br />
c’est mon moyen d’expression, mon<br />
miroir, ma façon de raconter un histoire<br />
vraie et authentique».<br />
N’oublions par que, selon Alexandre Dumas:<br />
«<strong>Le</strong> vin est la partie intellectuelle<br />
d’un repas. <strong>Le</strong>s viandes et les légumes<br />
n’en sont que la partie matérielle». Alors,<br />
santé et bon appétit!