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Maintenance & Entreprise n° 629

Entretien machines et interventions : Aérosols, des outils à tout faire

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Méthode<br />

conditionnelles sont disponibles : mesures<br />

dimensionnelles, thermographie,<br />

analyse d’huile, analyse vibratoire, observations<br />

humaines. Ne perdons pas de<br />

vue que l’Homme est un super capteur<br />

pourvu de 5 sens généralement sousutilisés.<br />

Exemples : mesure de côte des<br />

charbons d’un moteur CC, bruit anormal,<br />

salissure issue d’une abrasion anormale,<br />

réducteur trop chaud, bruits divers.<br />

Les tâches I et S constituent le plan de<br />

maintenance (pdm)<br />

E : les tâches d’entretien à programmer<br />

suite aux anomalies constatées lors des<br />

inspections. Le volume de travail n’est a<br />

priori pas connu sur le E. L’expérience<br />

indique que le E représente autant d’activité<br />

que le I+S.<br />

Le plan de maintenance :<br />

C’est un dispositif de travail constitué<br />

de trois outils et de quatre pratiques<br />

organisationnelles. Chaque élément est<br />

indispensable au bon fonctionnement du<br />

dispositif : on observe fréquemment des<br />

systèmes préventifs peu efficients car<br />

incomplets.<br />

La liste rassemble, pour un équipement<br />

donné, les tâches à réaliser, les fréquences,<br />

le temps d’exécution, les personnes<br />

qui doivent intervenir, etc.<br />

Les gammes sont un découpage de la<br />

liste en plusieurs fiches d’exécution regroupant<br />

chacune la description détaillée<br />

du travail à réaliser et le relevé des<br />

résultats des inspections. Le découpage<br />

en gamme sert à l’organisation du travail<br />

par métier ou par fréquence : en effet<br />

la programmation cherchera à regrouper<br />

les gammes pouvant être réalisées<br />

simultanément dans le but de minimiser<br />

les arrêts de production.<br />

Les notices sont des « modes d’emploi<br />

» décrivant le travail à réaliser (soit I soit<br />

S). L’écriture d’une notice permet de vérifier<br />

la faisabilité d’une opération et de<br />

standardiser les pratiques. Ces notices<br />

sont aussi des outils de conservation et<br />

de transmission du savoir, ainsi que de<br />

management car elles établissent une<br />

référence.<br />

La préparation sert à réunir les moyens<br />

humains, techniques et documentaires<br />

pour l’exécution du préventif ; La programmation<br />

permet d’insérer dans le<br />

planning de production les arrêts nécessaires<br />

au préventif et d’informer tous les<br />

acteurs concernés ; La traçabilité permet<br />

d’enregistrer les évènements de maintenance<br />

lié à l’équipement, et enfin le bouclage<br />

managérial permet de garantir la<br />

qualité de réalisation du préventif.<br />

L’entretien (E) :<br />

Ces chantiers, à programmer sur des<br />

arrêts prévus, sont issus des résultats<br />

d’inspection (I) et des demandes particulières<br />

de l’atelier.<br />

La réalisation maîtrisée de l’Entretien<br />

demande une gestion méthodique des<br />

demandes, sous forme de liste, une préparation,<br />

une programmation et une traçabilité.<br />

Il est fréquent de constater une gestion<br />

approximative du E, ce qui a un effet catastrophique<br />

sur l’efficacité du système<br />

préventif et la crédibilité du service maintenance.<br />

Maintenant que les outils et pratiques du<br />

système préventif sont définis, nous allons<br />

aborder la méthodologie de mise en<br />

place du système, en adaptant son point<br />

de départ à la situation plus ou moins<br />

avancée de l’entreprise dans le préventif.<br />

Dans tous les cas, la première étape<br />

consiste à définir clairement l’objectif<br />

attendu par la mise en place du préventif.<br />

Cet objectif, c’est dans la mesure du possible<br />

un chiffre à atteindre :<br />

• nombre de pannes par jour, par tonne,<br />

par mètre, … ;<br />

• temps d’arrêts pour panne (TRS) ;<br />

• supprimer une panne spécifique ou<br />

supprimer un défaut qualité récurrent ;<br />

• réduire les pannes sur une zone ou une<br />

fonction spécifique de la machine ;<br />

• traiter un risque sécurité ;<br />

La connaissance précise de notre objectif<br />

va nous guider dans la construction<br />

du système préventif et nous permettra<br />

de mesurer in fine son efficacité. Cette<br />

étape essentielle est cependant rarement<br />

formalisée correctement : sans savoir<br />

ce que l’on veut, on risque de ne pas<br />

l’obtenir et d’être déçu.<br />

2- Par où commencer ?<br />

Le diagramme ci-dessous permet de<br />

situer son niveau d’avancement dans la<br />

mise en place du préventif. Nous allons<br />

décrire les étapes 1 à 4.<br />

Etape 1 : le système préventif n’existe<br />

pas et aucun plan de maintenance<br />

constructeur n’est disponible. L’objectif<br />

de cette étape est de créer la liste du<br />

plan de maintenance (pdm), en s’appuyant<br />

sur un groupe de travail réunissant<br />

du personnel de maintenance, du<br />

personnel d’exploitation et du personnel<br />

de la Qualité.<br />

Ce groupe, sous la direction d’un animateur<br />

maintenance, établit une liste sans<br />

contraintes des opérations préventives<br />

souhaitables : généralement les propositions<br />

viennent facilement, chacun ayant<br />

une bonne connaissance de l’équipement<br />

concerné. A ce stade il faut se rappeler<br />

que 80% des pannes proviennent<br />

de desserrage, de pollution et de problème<br />

de lubrification/graissage : ce sont<br />

donc les causes prioritaires à traiter.<br />

L’animateur maintenance va ensuite filtrer<br />

cette liste. Selon les actions proposées,<br />

elles doivent permettre d’atteindre<br />

l’objectif fixé (voir paragraphe précédent)<br />

et être rentable, c’est-à-dire que le gain<br />

espéré est cohérent avec le coût engendré.<br />

Cette liste filtrée est ensuite mise en<br />

forme et validée par le groupe de travail :<br />

c’est le plan de maintenance.<br />

Etape 2 : si le plan de maintenance<br />

constructeur existe, retenir les tâches<br />

correspondant à l’objectif sous forme de<br />

liste. Cette étape consiste à couper la<br />

liste en gammes : ce découpage se fait<br />

dans un premier temps selon le fréquentiel,<br />

et dans un second temps selon les<br />

compétences des opérateurs. Attention à<br />

prendre en compte la co-activité sur une<br />

même machine pendant un préventif, et<br />

aussi le redémarrage efficace de la machine.<br />

Par exemple, si les réglages ont<br />

été touchés pendant le préventif, la présence<br />

d’un régleur au redémarrage est<br />

à prévoir.<br />

Dans cette étape, des notices sont rédigées<br />

si nécessaire : prévoir une mise en<br />

forme lisible en intervention (gros caractères,<br />

photos, schéma, conditions de<br />

sécurité…).<br />

Vient ensuite le moment de tester les<br />

gammes sur le terrain : c’est indispensable<br />

pour valider les temps et la faisabilité<br />

technique. Les observations permettent<br />

de parfaire la mise au point des<br />

gammes. Le personnel est ensuite formé<br />

Janvier-Février-Mars 2013 – N°<strong>629</strong> 25

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