Ravindra NANDA Technique segmentée Dwight DAMON Les ...

Dimanche 11 novembre • Salle 342AB
Bertrand CHEVALLIER
je ne fais pas mon âge/les perturbations de la vitesse
de croissance
La croissance d’un enfant est un phénomène continu mais non linéaire de
la conception à l’achèvement de la puberté. Cette vitesse de croissance
suit des courbes normales établies sur une cohorte de milliers d’enfants français.
Quatre périodes se suivent : accroissement rapide de la naissance à
deux ans puis vitesse de croissance régulière jusqu’au début de la puberté,
accélération pubertaire, décélération progressive. La croissance est multifactorielle
: qualité de l’os, nutrition, sécrétions hormonales, troubles psychologiques
Dix ans est un âge clé chez la fille : mise en place d’un processus complexe
qui aboutit au démarrage de la puberté centrale. Chez le garçon, dix ans
correspond à une phase de croissance régulière.
Ces troubles de croissance peuvent être liées à une insuffisance hormonale
ou à une anomalie d’une fonction d’un organe (rein, cœur, foie..) ou être
le fait d’un trouble familial de croissance ou d’un décalage de maturation
osseuse. L’analyse de la vitesse de croissance, de la maturation osseuse, la
connaissance des antécédents familiaux permettent d’identifier ceux qui
justifient une exploration pour expliquer ces variations staturales.
Les principes thérapeutiques dépendant de la cause du trouble de croissance
: équilibre nutritionnel, correction d’un déficit ou d’un excès hormonal,
amélioration de la fonction d’un organe déficient, traitement d’une
puberté précoce ou retardée. La croissance des os longs et celle des os
courts connaissent un certain parallélisme si bien que les spécialiste de la
croissance et celui de l’orthopédie dento-faciale ne peuvent que collaborer
pour un résultat optimal chez l’enfant qui nous est confié.
Hélène THIBAULT
je me trouve trop gros, je me trouve trop maigre
Conséquences de l’état nutritionnel sur la croissance
et le pic pubertaire
Actuellement on observe une augmentation de l’obésité chez l’enfant, et
l’adolescent. L’obésité, en particulier celle qui se développe tôt dans la
petite enfance, s’accompagne habituellement d’une croissance staturale
accélérée. Les enfants obèses grandissent habituellement au dessus de la
moyenne et à un niveau plus élevé que celui de leur taille cible parentale.
Cette accélération de la vitesse de croissance staturale s’accompagne habituellement
d’une avance de maturation globale et osseuse en particulier.
La puberté survient en moyenne plus précocement chez les enfants obèses
notamment chez les filles. Les premiers signes de puberté apparaissent plus
tôt mais le « tempo » de la puberté est habituellement normal. De ce fait
le pic de croissance staturale survient plus tôt et la taille finale est atteinte
plus tôt et n’est pas différente de la taille cible parentale. Ainsi, les filles sont
réglées plus tôt en moyenne (à 12 ans au lieu de 13 ans dans la population
générale).
De l’autre côté, chez les enfants présentent un petit appétit et dont la corpulence
est plutôt mince, on constate souvent une croissance staturale à
un niveau inférieur à celle de la taille cible génétique. Chez les garçons,
la puberté dans ces situations est souvent retardée (début après 14 ans) et
s’accompagne souvent d’un retard d’âge osseux. Dans ces situations, habituellement
la vitesse de croissance s’accélère au cours de la puberté, et,
du fait de leur retard de maturation osseuse, le pic de croissance pubertaire
survient plus tard et ces enfants grandissent un peu plus longtemps que la
moyenne des autres enfants et rattrapent ainsi en fin de croissance une taille
finale proche de celle de leur table taille cible génétique
Dans tous les cas, la taille finale est en général proche de celle de la taille
cible familiale. Ainsi pour la prise en charge en orthodontie des enfants, présentant
un surpoids ou plutôt minces, il est préférable de s’aider d’un âge osseux
afin d’adapter les soins au rythme de la croissance de chaque enfant.
Jean-Paul DOMMERGUES
J’ai amené mon carnet de santé/Qu’y rechercher,
qu’y trouver?
Xe journées d’orthodontie. Palais des Congrès, Paris. 11 novembre 2007
« J’ai 10 ans… et j’ai apporté mon carnet de santé ». Qu’y rechercher ?
qu’y trouver ? … »
J.P. Dommergues Pôle adolescent, mère, enfant. Hôpital Bicêtre AP-HP
Le carnet de santé de l’enfant (CSE): Les différents chapitres de la dernière
version de 2006 concernent la période néonatale, la croissance staturopondérale,
le développement psycho-moteur, le repérage des troubles
sensoriels, les vaccinations, les antécédents de maladies contagieuses, les
consultations, les hospitalisations, le suivi bucco-dentaire, les interventions
chirurgicales. Les messages de prévention portent sur le repérage des signes
précoces des troubles sensoriels (vue et audition), des troubles du langage,
des troubles de la relation. En tête de chaque double page consacrée à
un examen détaillé (2e mois, 4e mois, 9e mois, 2 ans, 3 ans, 4ans, 8 ans, 10
à 13 ans, 14 à 18 ans) des espaces destinés aux parents leur rappellent les
repères de développement et leur donnent des conseils de prévention. Ce
nouveau CSE est conçu dans une volonté de participation active
des parents invités à préparer la consultation en notant les informations
dont ils souhaitent faire part sur la vie quotidienne et la santé de l’enfant.
La santé bucco-dentaire : Des informations et des conseils sont donnés aux
parents concernant la santé bucco-dentaire. Deux pages sont respectivement
consacrées aux consultations spécifiques des 6 ans et des 12 ansJ
Le langage aux familles : Il faut redire aux parents que le CSE est leur propriété,
qu’il s’agit d’un document médical confidentiel. La famille est seule
à décider de sa présentation au médecin. Pour l’admission à l’école ou à
la crèche, le CSE doit être remis sous enveloppe à l’intention du médecin
responsable – qui est seul habilité à en prendre connaissance.
Un guide à l’intention des professionnels de santé concernant l’usage du
nouveau modèle du CSE a été rédigé parallèlement à l’édition 2006 et il
est disponible sur le site du ministère : www.sante.gouv.fr rubrique carnet de
santé. Il vise à améliorer la qualité du suivi et du dépistage.
Axel KAHN
Visage, beauté, sourire et altérité
L’homme ou la femme seuls n’existent pas. Sans échange interpersonnel au
sein d’une société humanisée et humanisante, Homo sapiens ne peut en
effet accéder à la plénitude de ses capacités mentales. La relation à autrui,
dont tout être dépend, commence par l’appréhension de son visage et la
quête de son regard. Chacun y cherche quelque élément de nature à le
renseigner sur les pensées de l’autre, notamment en ce qui le concerne lui.
Le visage est ainsi la barrière de l’être, ouverte et accueillante, ou bien fermée
et hostile. Sa beauté, c’est-à-dire l’émotion esthétique qu’elle éveille,
attire mais ne garantit nullement la qualité de l’accueil. A ce titre, le sourire
est déjà promesse.
Dimanche 11 novembre • Salle 342AB