Ravindra NANDA Technique segmentée Dwight DAMON Les ...

Dimanche 11 novembre • Salle 342AB
Christophe RUAUX
Je ronfle et je dors mal/Abord ORL
A coté des atteintes d’origine centrale, neuromusculaire et broncho-pulmonaire,
les pathologies obstructives des voies aériennes supérieures constituent la première
cause de Troubles Respiratoires du Sommeil (TRS) de l’enfant. Par leur fréquence ils
sont un véritable enjeu de santé publique. La fréquence du ronflement varie selon
les études de 3,9 à 19 %. La prévalence du Syndrome d’Apnées Obstructives du
Sommeil (SAOS) est évaluée de 0 ,7 à 3 % voire 8,4 % en cas d’antécédents familiaux
(composante héréditaire ?).
L’hypertrophie adéno-amygdalienne et l’obstacle nasal sont les principales cause
du SAOS chez l’enfant mais les mécanismes physiopathologiques sont multiples et
intriqués (dysfonctionnement neuromusculaire, anomalies liées au tissu osseux cranio-facial,
anomalies liées au tissu mou cranio-facial).
La symptomatologie des TRS de l’enfant est à la fois nocturne (ronflement, apnées
…) et diurne (troubles du comportement, respiration buccale …). Elle repose sur
l’interrogatoire parental.
L’examen clinique recherche les facteurs étiologiques et les conséquences cliniques
du SAOS. L’examen des voies aériennes supérieures est un temps essentiel à
la recherche d’un obstacle anatomique. Chaque étage pharyngo-laryngé, nasal
et buccal doit être inspecté au plan morphologique et dynamique. L’exploration
physique par rhinoscopie ou mieux par nasofibroscopie ou à l’optique devra être
complétée d’une exploration fonctionnelle par débit nasal inspiratoire de pointe et
rhinomanométrie. Est décrit un phénotype facial à risque de TRS quand les symptômes
cliniques sont présents associant rétrognathie, menton pointu et étroit, plan
mandibulaire aigu, face longue, palais dur ogival, voile long (retrouvé chez 34 % des
enfants souffrant de TRS).
La polysomnographie étudiant de manière non invasive et simultanée des paramètres
neurophysiologiques, respiratoires et cardiaques est actuellement le seul
examen susceptible de faire le diagnostic de SAOS et de le différencier des formes
moins sévères que sont le ronflement simple et le syndrome de haute résistance des
voies aériennes supérieures.
La prise en charge des pathologies obstructives des voies aériennes supérieures doit
être précoce et pluridisciplinaire avec une étroite collaboration entre les divers intervenants
(ORL, orthodontiste, kinésithérapeute). En ce qui concerne l’ORL le traitement
repose sur la reperméabilisation des voies aériennes supérieures de l’enfant
que ce soit par des moyens médicaux (rhinopathie …) ou chirurgicaux (hypertrophie
adéno-amygdalienne …) et le suivi notamment des enfants porteurs de pathologie
sous-jacente ou avec une histoire familiale de SAOS. Le traitement d’anomalies orthodontiques
associée à la rééducation des fonctions est également fondamental
pour éviter l’apparition ou la récidive d’un SAOS à l’adolescence. La ventilation non
invasive est possible à tout âge.
Sylvain ORDUREAU
Comment utiliser les logiciels 3D
Dimanche 11 novembre • Salle 351
0