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Les prévisions économiques du Statec pour 2021

Les prévisions économiques du Statec pour 2021

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Novembre/Décembre 2020

n˚ 240/241

www.gemengen.lu

Sasha Baillie

CEO

Luxinnovation

PASCAL STEICHEN

SECURITYMADEIN.LU

Objets connectés: portes d’entrée vers vos réseaux

CHRISTIAN HAUX

Telindus

La digitalisation est une question de survie

CLIFF KONSBRUCK

POST Telecom

Le digital, sauveur de l’économie en crise


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PART OF


EDITO

Les prévisions économiques du Statec pour 2021

Les finances publiques ayant été fortement dégradées par les

mesures de soutien à l’économie, la pandémie de Covid-19 a

lourdement impacté l’économie luxembourgeoise et l’année 2020

devrait connaître un recul du PIB d’environ 4%. Notre économie

aurait cependant mieux résisté que d’autres de la zone euro et

notamment en termes d’emploi.

La crise sanitaire a fortement affecté l’activité économique mondiale

de la première moitié de l’année. Si les perspectives d’évolution sont

un peu moins pessimistes qu’en été, le rebond attendu pour 2021

devrait aussi être moins important. En Europe, malgré la reprise

partielle de l’activité économique au 3 e trimestre, la remontée des

infections et les mesures restrictives laissent présager une rechute

du PIB au 4 e trimestre. Au Luxembourg, le 1 er trimestre de l’année

a été fortement impacté par les conséquences de la pandémie et si le

3 e trimestre laisse entrevoir un net rebond de l’activité, la dynamique

s’essoufflerait cependant au 4 e trimestre, à cause notamment de la

nouvelle vague d’infections.

Sur base du développement de la situation sanitaire, le Statec esquisse

deux scénarii différents. L’un avec une progression des infections

limitée impactant peu l’activité, l’autre avec des restrictions

sanitaires plus conséquentes sur la conjoncture économique. Pour

2020 et en fonction du scénario choisi, le Statec table sur un recul

du PIB de l’ordre de 3,5 à 4,5%.

Les prévisions pour 2021 sont beaucoup moins précises avec une

croissance de 4% dans le scénario favorable mais avec un repli de

0,5% dans l’autre. De 2020 à 2021, l’inflation devrait progresser

de 0,9% à 1,8%, le coût salarial moyen qui a baissé de 6% devrait

augmenter pareillement et la revalorisation du salaire minimum

prévue en janvier ne devrait provoquer qu’une accélération très

marginale des salaires.

En comparaison de la chute de l’activité économique et grâce aux

mesures de soutien, la montée du chômage en Europe est restée

modérée. Selon les prévisions de la Commission européenne, 2020

serait marquée par une chute de l’emploi de 2% et une hausse

limitée du taux de chômage. L’emploi rebondirait en 2021 mais le

chômage continuerait d’augmenter. Le Luxembourg est le seul pays

de la zone euro où l’emploi ne baisserait pas en 2020. Le chômage

a néanmoins explosé passant de 5,5% de la population active en

février à 6,9% en mai. Selon l’importance de la seconde vague, le

Statec prévoit un taux de chômage de 6,4% à 7,4% pour 2021. n

Statec/LG


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LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

SOMMAIRE

ICT

24 | ANTOINE MEYERS

BGL BNP Paribas

COVERSTORY

08 | SASHA BAILLIE

Luxinnovation

Sécuriser l’environnement bancaire:

un défi quotidien

ICT

28 | CHRISTIAN HAUX

Telindus

Sur la nécessaire résilience de notre économie

La digitalisation est une question de survie

DOSSIER SPÉCIAL PME

12 | EMMANUEL BAUMANN

SNCI

ICT

20 | KOEN MARIS

PwC Luxembourg

ICT

30 | PINO FIERMONTE

Lineheart Group

Financer les besoins exceptionnels

des entreprises

PwC Cybersecurity Days

Croquer la pomme du numérique

à pleines dents

DOSSIER SPÉCIAL PME

14 | Charles Kieffer Group

ICT

22 | PASCAL STEICHEN

SECURITYMADEIN.LU

ECONOMIE ET FINANCE

42 | LUC RASSCHAERT

WEALINS

Tomorrow’s office: des solutions d’avenir

Les objets connectés: autant de portes

d’entrée vers vos réseaux

Transmettre son patrimoine

en toute sécurité avec WEALINS


LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

5

RECHERCHE ET FORMATION

52 | ALINE MULLER

LISER

DEVELOPPEMENT DURABLE

60 | PHILIPP RASS ET DR. ULRICH RASS

AVANTAG Energy

LETZEBUERGER GEMENGEN

Publication éditée par Euro-Editions S.A.

www.gemengen.lu

La recherche publique

à l’heure d’une pandémie mondiale

RECHERCHE ET FORMATION

54 | ARTHUR MEULMAN

jobs.lu

L’AVANTAG d’une production

énergétique solaire

IMMOBILIER ET CONSTRUCTION

70 | GILLES HEMPEL

Fondation pour l’Accès au Logement

Société éditrice

Euro-Editions S.A.

24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange

Régie publicitaire

Julien Malherbe

marketing@euroeditions.lu

Administration

Lucia Ori

Tél. 58 45 46-29 • Fax 58 49 19

admin@euroeditions.lu

Raouf Hatira

secretariat@euroeditions.lu

Comment séduire les candidats

avec une offre d’emploi?

PORTRAIT

84 | CLIFF KONSBRUCK

POST Telecom

Construire le logement abordable

de demain

Rédaction

Martina Cappuccio

martina@euroeditions.lu

Julien Brun

julien@euroeditions.lu

Pierre Birck

Adeline Jacob

Raouf Hatira

Stéphane Etienne

Conception et réalisation graphique

Sophie Glibert

sophie@euroeditions.lu

Photographie

Marie De Decker

Eric Devillet

Sébastien Goossens

Agence Kapture

Impression

Imprimerie Centrale

Le digital, sauveur de l’économie en crise

© Euro-Editions

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la

rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de

leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas restitués.

Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.

Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et

peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne

pourrait nullement être tenu pour responsable.


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LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

INDEX

08 | SASHA

BAILLIE

CEO

Luxinnovation

12 | EMMANUEL

BAUMANN

Directeur

SNCI

14 | LAURE

ELSEN

Partner/General Manager –

Marketing & Finance

CK Charles Kieffer Group

22 | PASCAL

STEICHEN

CEO

SECURITYMADEIN.LU

24 | ANTOINE

MEYERS

Responsable de la sécurité

des systèmes d’information

BGL BNP Paribas

© SIP / Yves Kortum

© POST Luxembourg

© POST Luxembourg

16 | PIERRE

ZIMMER

Directeur général adjoint et

Chief Strategy Officer

POST Luxembourg

16 | MOHAMED

OURDANE

Chef du département

CyberForce

POST Luxembourg

20 | KOEN

MARIS

Cybersecurity Leader

PwC Luxembourg

26 | STEVE

HEGGEN

Head of Operations

Automation

Fujitsu Luxembourg

28 | CHRISTIAN

HAUX

Chief Entreprise Market

Officer

Telindus

30 | PINO

FIERMONTE

Directeur

Lineheart Group

32 | POLLO

BODEM

Bourgmestre

Commune d’Useldange

36 | YVES

REDING

CEO

EBRC

42 | LUC

RASSCHAERT

CEO

WEALINS S.A.

44 | THOMAS

VALICI

Économiste

Fondation IDEA

46 | PIERRE

GRAMEGNA

Ministre des Finances

50 | JEAN-FRANÇOIS

WIRTZ

Bourgmestre

Commune de Betzdorf

52 | ALINE

MULLER

Directrice

LISER

54 | ARTHUR

MEULMAN

CEO

jobs.lu

58 | ARMAND

SCHUH

Bourgmestre

Commune d’Ell

60 | PHILIPP

RASS

Assistant de direction

AVANTAG Energy s.à r.l.

62 | FENN

FABER

Directeur adjoint

myenergy

68 | HENRI

GEREKENS

Bourgmestre

Commune

de Redange-sur-Attert

70 | GILLES

HEMPEL

Directeur

Fondation pour l’Accès

au Logement

74 | PIERRE

HURT

Directeur

OAI

84 | CLIFF

KONSBRUCK

Directeur

POST Telecom S.A.


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8

LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

COVERSTORY

Sur la nécessaire

résilience

de notre économie

Résilience: la capacité à surmonter les perturbations.

Le terme est sur toutes les lèvres depuis ce mois de mars.

Nul étonnement de le voir s’inviter désormais dans l’offre de

programmes de performance de Luxinnovation. Car s’il est

une faculté à développer en 2020 – et sans doute au-delà –, c’est

bien celle-ci. En souscrivant au programme Fit 4 Resilience, les

entreprises cherchent à approfondir leur compréhension des

défis et des opportunités qui résultent de la crise, avec l’espoir

de s’en trouver grandies, plus fortes, plus performantes. C’est

sans pessimisme et avec conviction, parce qu’elle connaît le

potentiel d’innovation qui accompagne toute crise, que Sasha

Baillie, CEO de Luxinnovation, nous explique pourquoi il

faut pouvoir se réinventer pour perdurer.

«Où d’autres voient des problèmes,

nous voyons des solutions». Cette

phrase résonne un peu comme un slogan

chez Luxinnovation. Ressentez-vous un

accroissement de vos responsabilités

à l’heure où la survie de nombreuses

entreprises dépend de l’innovation?

Nous avons vraiment ressenti un besoin

d’accompagnement plus pressant de la part

des entreprises, davantage sur les moyen et

long termes que dans l’immédiat. En effet,

pour répondre à leurs besoins à court terme,

à savoir régler leurs soucis de liquidité,

elles ont pu bénéficier des programmes

de soutien du ministère de l’Économie.

De notre côté, nous sommes là pour les

aider à ouvrir les yeux sur le contexte

général, sur les grands changements qui

s’opèrent en leur sein et autour d’elles, afin

qu’elles puissent s’y adapter et saisir les

opportunités qui, même en temps de crise,

s’offrent à elles. Notre rôle est de regarder

vers l’avenir.

Quel est le rôle des clusters dans ce

contexte?

Les clusters renforcent les liens des entreprises

entre elles ainsi que les collaborations avec

la recherche afin de stimuler l’innovation.

Ils se concentrent sur les technologiesclés

ciblées stratégiquement et visent à

renforcer les secteurs économiques à forte

valeur ajoutée pour le Luxembourg. Dans

le contexte de la crise, ils détiennent un rôle

très important dans la recherche de solutions

pertinentes pour leur secteur. En relation

directe avec les entreprises, les clusters

managers captent leurs idées innovantes et

les développent – moyennant un processus

structuré d’idéation soutenu par des groupes

consultatifs intersectoriels et impliquant

des partenariats publics et/ou privés – afin

d’en faire bénéficier tout l’écosystème et de

renforcer sa compétitivité.

Fin mai, le ministère de l’Économie a

lancé Fit 4 Resilience, un programme

géré par Luxinnovation et s’inscrivant

dans la politique de relance de

l’économie nationale. En quoi consistet-il?

Il s’agit d’un programme de sortie de

crise et de repositionnement stratégique.

L’idée est d’offrir aux entreprises en

difficulté les services d’un consultant

qui les aidera à analyser les impacts de la

crise sur des facteurs internes et externes

à la société et qui les conseillera quant

aux choix stratégiques à poser à court et

moyen termes selon les problématiques

rencontrées. Le programme s’adresse à

tous types de sociétés, petites, moyennes

ou grandes, peu importe leur secteur

d’activité. Les honoraires du consultant

(jusqu’à 25 jours de travail) sont couverts

à 50% par le ministère de l’Économie.

Si l’analyse met en lumière la nécessité

de réaliser certains investissements

permettant d’augmenter la productivité

et la compétitivité de l’entreprise sur le

long terme, une aide supplémentaire peut

être sollicitée via le programme «Neistart

Lëtzebuerg». Initialement limité à l’année

en cours, le programme Fit 4 Resilience

vient d’être allongé pour absorber le

choc de la deuxième vague de l’épidémie.

Les candidatures des entreprises seront

donc ouvertes jusqu’au 31 décembre 2021.


Luxinnovation a publié cet été un rapport

identifiant les principales tendances et

innovations du marché qui façonneront

l’économie post Covid-19. Quelles sontelles?

Nombreuses sont les organisations qui

publient ce genre d’analyses. Nous les avons

passées en revue et avons étudié la situation

d’un point de vue luxembourgeois. L’idée de

ce rapport était d’identifier les «megatrends»

qui impactent plus spécifiquement nos

entreprises. Les tendances identifiées ne sont

pas neuves mais nous les avons structurées

d’un point de vue qui nous est propre.

La plus évidente est très certainement

celle de la digitalisation, sous toutes ses

facettes. Les «Key Enabling Technologies»,

ces technologies-clés génériques qui

façonneront l’économie à l’avenir, sont

nombreuses et pluridisciplinaires. Le défi

est de les rendre accessibles. Pour veiller à

leur déploiement, Luxinnovation entend

agir en facilitateur entre deux mondes très

différents, à savoir le monde de ceux qui les

développent (les chercheurs, les startups, les

sociétés ICT) et celui de celles qui les utilisent

(les entreprises). C’est d’ailleurs tout l’objectif

du Luxembourg Digital Innovation Hub

(L-DIH) dans le domaine de l’industrie 4.0.

Lancé le 30 septembre 2019 en collaboration

avec le ministère de l’Économie, la FEDIL,

l’Université du Luxembourg, la Chambre de

Commerce, le LIST et le Fonds National de la

Recherche, ce hub met en relation industriels

et développeurs afin que les solutions des

seconds permettent d’améliorer les processus

“Notre rôle

est de regarder

vers l’avenir”

Sasha Baillie


des premiers, tout cela dans le contexte de la

numérisation de l’industrie. Cette approche

est à considérer comme un élément-clé de la

stratégie nationale d’économie basée sur les

données. L’accès et l’utilisation intelligente de

ces données permettent une prise de décision

éclairée et sont, je le pense, des éléments-clés

de notre avenir économique et sociétal.

L’autre grande tendance du marché

post Covid-19 est incontestablement la

durabilité. Les consommateurs sont de plus

en plus sensibles à cette cause. Il est donc

important que les entreprises proposent des

produits et services qui tiennent compte de

leurs exigences. Il est aujourd’hui évident

que la durabilité offre de fantastiques

opportunités business.

La résilience est la troisième tendance

majeure identifiée par notre étude. Être

résilient, ce n’est pas seulement être «crisisproof»,

autrement dit réussir à survivre, c’est

aussi être «future-proof», savoir anticiper

les changements à venir et en tenir compte

dans son modèle de fonctionnement. Cette

résilience, nous devons la soutenir non

seulement auprès des entreprises, mais

également la faire transparaître dans la

manière dont notre tissu économique est

constitué, notamment en favorisant les

chaînes d’approvisionnement régionales.

Enfin, l’après-crise sera marqué par le développement

de nouvelles stratégies commerciales.

De plus en plus d’entreprises se remettent

en question, conscientes que le contexte et

les attitudes des consommateurs ont changé.

Actuellement, nous réfléchissons à la

meilleure manière de les soutenir dans cette

réflexion afin qu’elles puissent adapter leurs

modèles d’affaires aux nouvelles tendances

du marché.

“Comme

toute crise,

celle du Covid-19

a certainement

donné un coup

d’accélérateur

à l’innovation”

Une application simultanée de ces quatre

principes, est-ce la clé pour se réinventer

efficacement?

Oui, ils sont en quelque sorte indissociables.

Par exemple, la digitalisation bouleverse

les stratégies des entreprises, aussi bien en

interne qu’en termes de communication

externe. Elle facilite également une approche

plus régionale. En effet, en rendant l’accès

aux données plus aisé, elle permet d’identifier

rapidement et simplement d’autres sources

d’approvisionnement plus locales. Cela

joue non seulement sur la durabilité de la

production, mais aussi sur la résilience du

tissu économique, par la diversification des

chaînes d’approvisionnement. Elle fournit

des alternatives, des choix.

Sans minimiser la tragédie sanitaire

et les difficultés socio-économiques

engendrées par la crise, le Covid-19

peut-il, d’une certaine manière, être vu

comme un accélérateur d’innovation?

Comme toute crise, celle du Covid-19 a

certainement donné un coup d’accélérateur

à l’innovation. Elle a stimulé la réflexion

et a demandé de réels efforts de créativité.

Elle nous a permis de sortir de certains

automatismes et de nous défaire d’une

certaine lourdeur administrative au profit

des chemins courts. Tout cela est générateur

d’innovation à condition d’en tirer des

enseignements. C’est en se posant les

bonnes questions qu’émergent les bonnes

réponses. n

Luxinnovation

5, avenue des Hauts Fourneaux

L-4362 Esch-sur-Alzette

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12 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

DOSSIER SPÉCIAL PME

Financer les besoins

exceptionnels des entreprises

En tant qu’établissement bancaire de droit public spécialisé

dans le financement à moyen et à long termes des entreprises

luxembourgeoises, la Société Nationale de Crédit et

d’Investissement (SNCI) avait dès le début de la pandémie de

Covid-19 épaulé les entreprises luxembourgeoises face à la

crise imminente en leur accordant un moratoire quant à leurs

remboursements. Ensuite, ce sont deux nouveaux instruments

qui sont venus compléter ce soutien: le financement spécial

anti-crise (FSAC) et la garantie spéciale anti-crise PME.

Explication avec Emmanuel Baumann, directeur de la SNCI.

Alléger les charges des entreprises

Le 19 mars dernier, alors que le Luxembourg

était confiné depuis quelques jours, la

SNCI a très rapidement voulu aider les

entreprises à faire face aux conséquences de

l’arrêt total ou partiel de leurs activités. En

effet, l’établissement bancaire a directement

notifié ses clients qu’il assouplirait ses

conditions de remboursement pour les

prêts et crédits en cours.

Ainsi, les échéances du 31/03 et du 30/06

pour le remboursement de capital concernant

les prêts directs et indirects ont

été suspendues, et ce, sans qu’aucune

démarche ne soit nécessaire de la

part de leurs bénéficiaires. De plus, la

société d’investissement a prolongé

automatiquement de six mois la durée de

ces financements.

Un financement spécial anti-crise

Une semaine après l’annonce de

l’assouplissement de ses conditions de

remboursement, la SNCI renforce ce

premier soutien par la création d’un

financement spécial anti-crise (FSAC)

avec une enveloppe de 400 millions

d’euros, correspondant à un investissement

total d’environ 700 millions grâce aux

financements bancaires qui viennent la

compléter. Le FSAC permet aux PME et

grandes entreprises luxembourgeoises, dont

la gestion est saine mais que le Covid-19

aura affaiblies, d’accéder au financement

à court terme d’un besoin nouvellement

apparu dans ce contexte de pandémie.

“Une enveloppe

de 400 millions

d’euros pour

le financement

spécial anti-crise

et de 200 millions

d’euros pour la

garantie spéciale

anti-crise PME”

La procédure menant à son obtention est

assez classique; le client doit s’adresser

à sa banque habituelle. Si cette dernière

accepte de financer 40% de l’investissement

total, la SNCI s’engage à compléter les

60% restants pour un montant pouvant

varier entre 12.500 et 10 millions

d’euros. En fonction de chaque dossier, le

remboursement pourra débuter au plus tard

deux ans après le déblocage des fonds et la

durée maximale du financement ne pourra

quant à elle pas excéder les cinq ans. Ainsi,

le capital des prêts dont la durée ne dépasse

pas 24 mois peut être remboursé en un

versement unique à la fin du contrat. Les

intérêts sont quant à eux payables à la fin

de chaque trimestre. Enfin, les décisions

de financement devront être prises avant la

fin du mois de juin 2021 pour que les fonds

puissent être débloqués.

La garantie spéciale anti-crise PME

Au début du mois de mai dernier, la SNCI

a annoncé la mise en place d’un nouvel

instrument de soutien aux entreprises: la

garantie spéciale anti-crise PME. Comme

pour le FSAC, les entreprises devront

s’adresser à leur banque commerciale – il

faut toutefois que cette dernière ait souscrit

une enveloppe globale de garantie auprès

de la SNCI et qu’elle ait donc signé les

conditions générales relatives à celle-ci.

Les petites et moyennes entreprises se

trouvant actuellement en difficulté suite

à un besoin de financement exceptionnel

causé directement par la crise du Covid-19

peuvent ainsi prétendre à un montant de

garantie correspondant à maximum 80%

du besoin de financement exceptionnel avec

un montant maximal d’un million euros, et

ce, pour une durée maximale de trois ans.

Au total, la SNCI met à disposition une

enveloppe globale de garanties de 200

millions d’euros pour l’ensemble de ces

garanties contractées avant la fin du mois

de juin 2021. n

Société Nationale de Crédit

et d’Investissement (SNCI)

7, rue du Saint-Esprit

L-1475 Luxembourg

snci@snci.lu

www.snci.lu


Emmanuel Baumann


14 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

DOSSIER SPÉCIAL PME

Tomorrow’s office:

des solutions d’avenir

A l’occasion de ses portes-ouvertes les 21 et 22 octobre

derniers, CK Group a présenté les différentes technologies

mises au service de sa clientèle, mais a également rappelé

l’importance de l’humain dans les interactions professionnelles.

Dans une ambiance chaleureuse malgré les mesures d’hygiène

et de distanciation imposées, CK a prouvé qu’il était possible

d’organiser un événement en toute sécurité, notamment à l’aide

d’outils de gestion des flux de personnes que la société propose

également au public. Laure Elsen, Partner / General Manager

– Marketing & Finance, revient avec nous sur l’organisation de

l’événement et sur les thématiques qui y étaient abordées.

cliente, l’utilisateur se verra attribuer un

ticket virtuel ou bien pourra parler à un

interlocuteur par visioconférence après

avoir scanné le code qui lui aura été proposé.

L’administrateur pourra également se servir

de la plateforme pour gérer les inscriptions

à un événement, le flux de visiteurs dans un

bâtiment ou encore les agendas de toute

personne susceptible de devoir se rendre

disponible pour un rendez-vous client.

La journée du 22 octobre était quant à

elle axée sur la technologie avec la mise en

avant de laptops, PC et outils collaboratifs

favorisant le bon déroulement du télétravail.

Une conférence était dédiée aux machines

de production, davantage destinées à des

clients actifs dans le monde de l’impression.

Les deux soirées de l’événement se sont

conclues par un cocktail de networking.

Safe to meet

Conférences et animations

Organisées tous les deux ans, les journées

«Tomorrow’s office» ont bien failli ne pas

avoir lieu cette année, au vu de la situation

sanitaire. CK a toutefois tenu à maintenir

l’événement en restreignant les invitations

et en encourageant les visiteurs à ne

s’inscrire qu’aux conférences qui suscitaient

leur intérêt, de manière à contrôler les

présences en fonction du moment de la

journée.

Les thématiques abordées lors des

conférences faisaient écho aux besoins de

la clientèle. Dans le contexte de pandémie

actuel, les solutions digitales ont pris de

plus en plus de place. Or, c’est justement

dans cette situation que l’on prend

conscience de l’importance des rapports

humains. «C’est pourquoi nous avons mis

l’humain au cœur des sujets abordés lors

de la première journée, notamment avec

l’intervention de l’anthropologue Abdu

Gnaba dans sa conférence «Le sens du

service». Notre stratégie se décline en deux

axes: nos produits et solutions aident les

entreprises à digitaliser leurs processus, tout

en prévoyant un accompagnement humain

dans cette transition», nous explique Laure

Elsen. Cet accompagnement se décline

en plusieurs services, présentés par Ivano

Gallina, Business Development Manager,

lors d’une autre conférence: consultance,

gestion des services d’impression, études

de parcs, maintenance, gestion des

fournitures, accompagnement du client

dans des changements structurels ou encore

prestations structurées dans différents

domaines comme la sécurité, l’IMACD,

l’audit print et informatique ainsi que

les solutions d’impression sont autant de

services proposés par CK pour optimiser

l’efficacité des processus clients et les aider

à rationaliser leur matériel.

“Alors que les

solutions digitales

prennent de

plus en plus de

place, on prend

conscience de

l’importance des

rapports humains”

C’est dans cette idée que la Bâloise est venue

présenter les avantages de sa collaboration

avec CK, notamment dans le domaine de la

gestion documentaire et de sa digitalisation

favorisant le travail à distance. La gamme

de solutions Orion de la société ESII

proposant des produits Saas et intuitifs, qui

nécessitent uniquement le scan d’un QR

code de la part de l’utilisateur a également

été présentée lors d’une conférence. Suivant

la programmation choisie par l’entreprise

Les recommandations du guide «Safe to

meet» ont été appliquées à la lettre tout au

long de l’événement. «Nous avons limité

le nombre d’invités, séparé les entrées des

sorties, géré les flux grâce à une liste de

contacts, respecté les distances et renforcé

le nettoyage, informé le public et sensibilisé

le personnel aux mesures d’hygiène et de

sécurité», détaille Laure Elsen. Guidés

par les équipes d’accueil, de marketing et

commerciale, les visiteurs ont également

profité d’un service de catering à table,

mesures d’hygiène et de distanciation

obligent.

«Avec 77 personnes inscrites aux deux

journées, nous sommes ravis du succès

qu’a rencontré l’événement en période

de crise. De plus, les visiteurs ne se sont

pas uniquement déplacés pour la visite du

showroom mais ont également montré

un intérêt fort pour les sujets développés

pendant nos conférences», conclut Laure

Elsen. n

CK Charles Kieffer Group

2, rue Léon Laval

L-3372 Leudelange

sales@ck-group.lu

www.ck-group.lu


LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

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16 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

DOSSIER SPÉCIAL PME

Relever les défis posés

par la cybersécurité

PAR MARTINA CAPPUCCIO

Le 19 novembre dernier, POST Luxembourg organisait un

workshop sur la cybersécurité. Les deux intervenants, Pierre

Zimmer, directeur général adjoint et Chief Strategy Officer,

et Mohamed Ourdane, chef du département CyberForce chez

POST Luxembourg, sont revenus sur les défis que pose la

cybersécurité en entreprise ainsi que sur les erreurs que l’on

peut facilement éviter pour protéger au mieux ses systèmes.

Pierre Zimmer et Mohamed Ourdane

Enfin, POST Luxembourg nous rappelle

qu’il faut veiller à sensibiliser ses employés,

car le facteur humain reste un risque

majeur pour la sécurité des systèmes. Avec

l’habitude, les collaborateurs oublient

certaines consignes de base: vérifier quels

documents sont jetés, toujours conserver

son badge sur soi,… De plus, il faut

sensibiliser les employés à l’adoption de

règles strictes en matière de mot de passe:

en changer régulièrement, ne pas relier son

mot de passe à sa vie privée, prévoir une clé

d’accès unique pour chaque plateforme,…

“La sécurité

des systèmes

informatiques ne

peut jamais être

garantie à 100%”

Accepter le risque pour mieux le contrer

Revenant tout d’abord sur un bref historique

de la cybersécurité, Pierre Zimmer et

Mohamed Ourdane ont tout d’abord posé

un principe simple: la sécurité des systèmes

informatiques ne peut jamais être garantie

à 100%. En effet, tout système possède

ses failles, il faut l’accepter et continuer à

le tester et à l’améliorer pour diminuer les

risques d’attaque.

Les cyberattaques peuvent prendre

des formes multiples. Leur degré de

sophistication est en général moins grand

lorsque celles-ci sont appliquées à grande

échelle. Les tentatives de phishing sont

par exemple très nombreuses, mais moins

élaborées et ont par conséquent un impact

moindre qu’une attaque dirigée à l’encontre

d’un Etat. Les entreprises doivent donc

adapter leur stratégie de défense en fonction

du degré de probabilité et des conséquences

d’une potentielle attaque sur leurs

systèmes. Si elles ne peuvent pas contrôler

les probabilités, elles peuvent en réduire

l’impact en procédant à un compartimentage

de leurs réseaux ainsi qu’à des sauvegardes

externes pour assurer la continuité de leurs

activités.

Par ailleurs, pour plaire au consommateur,

les constructeurs ont tendance à créer des

applications hautement ergonomiques.

Toutefois, ces facilités d’utilisation priment

souvent sur leur sécurisation et peuvent

constituer des brèches dans lesquelles

les cyberattaquants s’engouffrent. Un

changement de mentalité doit donc être

opéré afin qu’utilisateurs et entreprises

parviennent à trouver une balance entre

confort et sécurité.

© POST Luxembourg

La CyberForce de POST Luxembourg

POST Luxembourg a réuni toutes ses

compétences en matière de cybersécurité

en une équipe d’une soixantaine d’experts:

la CyberForce. Forte de nombreuses

certifications et de solides partenariats,

cette équipe propose des services de

conseil en matière de sécurité basés sur

des audits en entreprise, mais également

des tests offensifs permettant de déceler

des vulnérabilités, des formations pour

sensibiliser ses collaborateurs, la mise en

place et la gestion de solutions de sécurité,

la surveillance de la sécurité ainsi que la

gestion des incidents. Que ce soit en amont,

au moment ou suite à une attaque, POST

dispose ainsi de services adéquats pour

soutenir les entreprises clientes.

Pour aider les sociétés à mieux se prémunir

d’une attaque, la CyberForce a développé

différents outils. Par exemple, la «météo

de la cybersécurité», propose à chaque

client d’identifier les tendances en matière

d’attaques subies et de mettre en évidence

les plus courantes. Grâce à des illustrations

graphiques, on peut y voir en un coup d’œil

les types de menaces auxquels l’entreprise

est exposée. Avec l’avènement de la 5G,

POST Luxembourg a également déployé

deux solutions permettant pour l’une

d’attaquer en permanence le réseau POST

afin d’observer sa réaction et pour l’autre

d’améliorer la détection d’attaques. n


CREATIVITY IS THINKING

UP NEW THINGS.

INNOVATION IS DOING

NEW THINGS. Theodore Levitt

Both, creativity and innovation, go hand in hand and are firmly

anchored in our values.

We are thinkers and doers. We are looking forward to new things.

#newthingsarecoming #togetherwecreate #togetherweinnovate #ic_creates

IMPRIMERIE CENTRALE SOCIÉTÉ ANONYME • 3, RUE EMILE BIAN • L-1235 LUXEMBOURG

T +352 48 00 22-1 • WWW.IC.LU • MESSAGE@IC.LU • @IMPRIMERIECENTRALE


18 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

BRÈVES MINISTÉRIELLES

PAR RAOUF HATIRA

Ministère de l’Économie

Pour soutenir les secteurs les plus

touchés par la pandémie de Covid-19,

le ministre de l’Économie, Franz

Fayot, a annoncé la prolongation du

programme stratégique de relance Fit

4 Resilience jusqu’au 31 décembre

2021. Initié avec Luxinnovation, ce

programme a pour objectif de soutenir

les entreprises dans leur sortie de la

crise et de les aider à envisager une

stratégie de développement à long

terme, en intégrant une approche plus

digitale, circulaire et régionale.

Source: gouv.lu

Ministère de la Culture

Les artistes professionnels indépendants

et intermittents du spectacle sont

les premiers à souffrir d’une activité

culturelle fortement réduite. Par le biais

d’un règlement grand-ducal relatif

aux mesures sociales au bénéfice des

artistes professionnels indépendants et

des intermittents du spectacle, des aides

supplémentaires seront réintroduites

pour une période de deux mois, du 1 er

novembre au 31 décembre 2020.

Source: gouv.lu

Ministère de l’Agriculture

Romain Schneider a précisé que le plan

de relance pour l’agriculture serait doté

d’une enveloppe globale de cinq millions

d’euros et qu’un deuxième paquet de

trois millions d’euros supplémentaires

serait ficelé après une analyse détaillée

des répercussions économiques sur

les secteurs agricole, viticole et de la

transformation agroalimentaire.

Source: gouv.lu

Ministère du Logement

En raison de l’augmentation importante

du risque d’infections en cette saison

automnale, le gouvernement a décidé

de prolonger le gel temporaire des

hausses de loyer de six mois, jusqu’au

30 juin 2021. “Le gouvernement fera

son possible pour atténuer l’impact

économique de la pandémie sur la

situation des personnes aux revenus

modestes. Cette action sur le gel des

augmentations des loyers en fait partie”,

a déclaré le ministre du Logement,

Henri Cox.

Source: gouv.lu

Ministère des Affaires étrangères

Lors de sa déclaration sur la politique étrangère devant la Chambre

des députés, le ministre Jean Asselborn s’est dit déçu de l’intention

de la Commission européenne de transférer les activités de

l’Agence exécutive pour les consommateurs, la santé, l’agriculture

et l’alimentation (CHAFEA) à Bruxelles sans concertation préalable

avec le gouvernement luxembourgeois. «Il aurait été plus logique

de renforcer les activités de l’agence à Luxembourg, où elle

fonctionne remarquablement bien, plutôt que de les répartir sur

différentes agences à Bruxelles», a ajouté le ministre.

Source: gouv.lu

Ministère de l’Intérieur

Lancée par le ministère de l’Intérieur, l’enquête sur le fonctionnement

des services et l’organisation du travail dans les entités communales

pendant la crise liée au Covid-19 et ses perspectives révèle une

volonté forte de moderniser l’organisation du travail dans le secteur

communal. Une grande majorité des agents communaux sondés

considère que son travail se prête aussi à l’exercice du télétravail

en période normale. De leur côté, les responsables politiques

voudraient voir la pratique limitée à deux ou trois jours par semaine.

Source: gouv.lu

Ministère de l’Éducation

Dans son rapport sur la situation dans les établissements scolaires

en date du 12 novembre, le ministère de l’Éducation a indiqué que

l’ouverture des écoles n’avait pas contribué de façon significative

à une accélération de la propagation du virus dans la population

résidente. L’école, en tant que lieu structuré dont les activités sont

organisées suivant des règles clairement établies, est moins touchée

par le coronavirus que les autres secteurs de la société. Selon le

même rapport, la très grande majorité des cas détectés dans les

écoles et les lycées constituent des cas isolés.

Source: gouv.lu

Ministère de l’Égalité

entre les femmes et les hommes

Dès le début de la crise sanitaire, le ministère de l’Égalité entre

les femmes et les hommes a renforcé sa collaboration avec

les institutions policière et judiciaire et avec ses organisations

partenaires afin d’éviter une recrudescence de la violence

domestique au Luxembourg. Le dispositif prévoit notamment

un monitoring hebdomadaire sur l’évolution de la violence

domestique, le développement du site d’information violence.lu

et la mise en place d’une helpline s’adressant tant aux femmes

qu’aux hommes victimes de violences de ce type.

Source: gouv.lu

Ministère de la Digitalisation

Du 1 er janvier au 31 septembre 2020,

la plateforme MyGuichet.lu a dépassé

le cap des 1.300.000 démarches

administratives transmises aux ministères

et administrations de l’État. Ce

chiffre représente plus du triple des

démarches effectuées par les citoyens

et les entreprises au cours de la même

période en 2019.

Source: gouv.lu

Ministère de l’Énergie

Comme de nombreux pays européens,

le Luxembourg a décidé d’introduire

un prix minimal du carbone à partir

de l’année 2021. Ce principe du

pollueur-payeur est une des mesures

prévues par le «Plan national intégré

en matière d’énergie et de climat» du

Luxembourg. Ainsi, le gouvernement

compte réduire les émissions de gaz

à effet de serre de 55% d’ici 2030 par

rapport à l’année de référence 2005.

Le prix de départ sera de 20 euros par

tonne de CO 2

émise.

Source: gouv.lu

Ministère

de l’Enseignement supérieur

Le ministre Claude Meisch a présenté

à la commission parlementaire de

l’Enseignement supérieur et de

la Recherche les chiffres clés de

l’enseignement supérieur de l’année

académique 2019/2020. Dans ce

contexte, le ministre a fait le bilan

sur les aides financières pour études

supérieures attribuées au cours de

l’année académique écoulée. 30.808

étudiants se sont vu accorder une aide

financière de l’État, parmi lesquels

18.539 étudiants résidents et 12.269

étudiants non-résidents. 128,6 millions

d’euros d’aides ont été accordés sous

forme de bourses et 216,9 millions

d’euros sous forme de prêts.

Source: gouv.lu

Ministère de l’Environnement

Le Conseil international de coordination

du programme sur l’Homme et

la biosphère (CIC-MAB) de l’UNESCO

a approuvé le dossier de la “Minett

Unesco Biosphere” présenté par les onze

communes du syndicat intercommunal

PRO-SUD. Cette reconnaissance permet

au projet de rejoindre un réseau mondial

regroupant plus de 700 réserves de

biosphère dans 124 pays et constitue une

reconnaissance internationale de la riche

biodiversité des terres reconverties.

Source: gouv.lu


En home office,

mais mobile

Le lieu de travail du futur ? Désormais disponible sur quatre roues.

Grâce à l’Innovision Cockpit et à la commande vocale * , le nouveau Caddy Cargo

est toujours parfaitement connecté. Et avec son siège passager rabattable,

il devient en un rien de temps un bureau mobile doté d’une surface de travail

pratique pour écrire. Découvrez la liste des partenaires Volkswagen Utilitaires

au Luxembourg sur volkswagen-utilitaires.lu

Le nouveau Caddy, prévu pour l’imprévu.

* Equipement spécial avec supplément de prix.

Uniquement disponible en conjonction avec un système d’info-divertissement compatible.

L’illustration montre des équipements optionnels impliquant un coût supplémentaire.

volkswagen-utilitaires.lu

Ne dispose pas encore d‘une homologation et n‘est donc pas soumis à la directive 1999/94/CE.

Photos non contractuelles.


20 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

ICT

PwC Cybersecurity Days

C’est devenu un événement incontournable pour qui souhaite s’informer des dernières

tendances internationales en matière de cybersécurité et cyber-confidentialité. Pour cette

édition 2020, mesures sanitaires obligent, les journées de la cybersécurité de PwC se sont

étalées sur quatre jours, du 26 au 29 octobre. Entre 60 et 120 participants en moyenne par

workshop, ce sont plus de mille personnes qui ont ainsi participé à la grande messe annuelle de

la cybersécurité de PwC. Koen Maris, Cybersecurity Leader chez PwC Luxembourg, revient

pour nous sur l’événement.

Koen Maris


LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

21

Quel est l’objectif des PwC Cybersecurity

Days?

De la sécurité informatique à la confiance

numérique, l’objectif premier de ces

journées est d’aider les DPO, CISO et CEO

à assurer la sécurité d’une organisation au

sein d’une société numérique.

Pour chacun de nos publics, nous avons

conçu un programme dédié qui se compose

de webinaires, d’ateliers interactifs et de

conférences. Les participants ont ainsi

pu échanger des idées, communiquer

virtuellement avec leurs pairs et apprendre.

Parlez-nous du “coin DPO” pour les

personnes en charge de la protection

des données et de la vie privée…

Les DPO mais aussi les fonctions juridiques,

de risque et de conformité sont directement

confrontés aux dernières législations.

Il était donc important de leur permettre de

discuter avec le régulateur. C’est pourquoi

Christophe Buschmann et Marc Lemmer,

commissaires à la protection des données

pour la Commission Nationale pour

la Protection des Données, sont venus

présenter les dernières nouvelles de la

CNPD. Nicolas Hamblenne, avocat pour

PwC Legal a également présenté une liste

des mesures à appliquer pour se mettre en

conformité.

Le but était donc non seulement de

présenter ce que le régulateur attend mais

aussi de donner des clés pratiques pour y

parvenir.

“La peur d’une

cyberattaque n’est

pas l’unique raison

de mettre en place

une stratégie

de cybersécurité”

Et pour ce qui est des experts informatiques

qui sont en première ligne de

la sécurité de l’information?

CISO et DPO sont deux fonctions

distinctes qui méritent de le rester au sein

d’une organisation. Appelées à travailler

ensemble, il était important de comprendre

comment ces fonctions se voyaient l’une et

l’autre.

Le CISO Corner a offert une approche

logicielle, des solutions techniques mais aussi

des ateliers sur les défis actuels et à venir.

Nous retiendrons plus particulièrement

ceux de l’écosystème de la ransomware et des

cyberattaques durant le Covid-19.

Nous avons également présenté le top cinq

des solutions innovantes de cette année:

- Build38 qui protège contre la fraude dans

les applications Android et iOS créant un

espace sécurisé.

- pretty Easy privacy est le premier logiciel

de cryptage facile d’utilisation et compatible

avec n’importe quel environnement.

- Trustless AI et Trustless Computing

Association proposent un ordinateur

personnel de 2 mm d’épaisseur. Le Seevik

Pod peut ainsi s’intégrer à l’arrière d’un

portefeuille en cuir ou d’un smartphone.

- DataVaccinator protège les données

sensibles en les anonymisant avec des

pseudonymes dès leur création.

- Wultra et Malwarelytics protègent les

application bancaires contre les logiciels

malveillants mobiles sur la plateforme

Android.

Peut-on dire que les CEO sont

directement confrontés aux défis

stratégiques liés à la cybersécurité?

Oui et il est indispensable que les directeurs

et chefs d’entreprise en aient une

connaissance approfondie. Les architectures

digitales au sein d’une organisation

doivent, dès leur conception, prendre en

considération les questions de sécurité et

de respect de la vie privée. La continuité

des activités est intrinsèquement liée à la

dépendance technologique des entreprises.

C’est pourquoi Philip Zimmermann,

créateur de Pretty Good Privacy, est venu

présenter les conséquences du déploiement

des infrastructures 5G de Huawei. Il était

aussi question de la valeur de la réputation

d’une entreprise et du respect de la vie

privée.

Si le confinement et le télétravail ont

développé la digitalisation des entreprises,

ils ont également mis en évidence la nécessité

de la cybersécurité. Une prise de

conscience est peut-être née chez les

chefs d’entreprise, celle que la peur

d’une cyberattaque n’est pas l’unique

raison de mettre en place une stratégie de

cybersécurité. n

PwC Luxembourg

2 rue Gerhard Mercator

L-1014 Luxembourg

www.pwc.lu


22 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

ICT

Les objets connectés:

autant de portes d’entrée

vers vos réseaux

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, notre dépendance au digital ne fait que grandir.

De notre smartphone à notre ventilation en passant par la machine à café, les objets

connectés que nous utilisons au quotidien se multiplient et ce phénomène tend à s’accentuer

en entreprise… d’où l’importance de sécuriser ces outils pour assurer la résilience de ses

activités. Pascal Steichen, CEO de SECURITYMADEIN.LU, pointe du doigt les risques liés

à ces objets et nous livre ses recommandations.

Présentez-nous SECURITYMADEIN.LU

en quelques mots…

Notre GIE a été fondé en 2010 dans

l’objectif d’opérationnaliser différents projets

que le ministère de l’Économie avait déjà

lancé à cette époque dans le domaine de la

cybersécurité. Nos actions se déclinent dans

trois catégories principales: dans le domaine

technique, nous agissons comme les pompiers

d’Internet face aux cyberattaques; au niveau

de la gouvernance et de la conformité, nous

veillons au respect des normes imposées

dans ce secteur; enfin, nous sensibilisons et

formons aux compétences et comportements

humains permettant de prévenir une attaque

ou de mieux réagir face à celle-ci.

Notre équipe de 35 collaborateurs, chacun

spécialisé dans différents domaines de la

cybersécurité, fournit des services publics

et donc gratuits pour les entreprises et les

administrations communales. Ces prestations

sont destinées à améliorer la sécurité dans

le secteur privé afin de faciliter le bon

développement de l’économie.

Concrètement, quels sont les services

que vous proposez?

Notre premier département, le Computer

Incident Response Center Luxembourg

(CIRCL), apporte les premiers secours suite

à une cyberattaque. Après avoir analysé

la situation, nous redirigeons l’organisme

touché vers des prestataires du marché qui

pourront l’aider à reconstruire ce qui doit

l’être. De manière plus proactive, le CIRCL

a développé une plateforme de partage

d’informations sur les menaces et attaques

à l’œuvre au Luxembourg pour diffuser les

connaissances accumulées dans ce domaine

et aider toute société à s’en prémunir.

“Nous assumons

le rôle de pompiers

d’Internet face

aux cyberattaques”

Notre département CASES (Cyberworld

Awareness and Security Enhancement

Services), est quant à lui davantage axé

sur la prévention et l’accompagnement

des entreprises qui débutent dans le

déploiement d’une cybersécurité. Notre

service en ligne Fit4Cybersecurity propose

par exemple un questionnaire permettant de

dresser un état des lieux des pratiques déjà

déployées et des priorités à envisager à plus

ou moins long terme. En quelques heures,

un de nos experts peut également établir

un diagnostic précis de la cybersécurité de

la société auditée et la rediriger vers des

spécialistes du marché en fonction de ses

besoins. Notre outil d’analyse et de gestion

des risques MONARC vient compléter

ces services en prioritisant les actions à

entreprendre tout en tenant compte de la

réalité de la situation luxembourgeoise.

Le Cybersecurity Competence Center

Luxembourg (C3), notre dernier département,

est un centre de compétences qui

accompagne les organisations à la fois dans

leur transformation digitale mais aussi dans

l’amélioration des compétences de leurs

collaborateurs. Dans ce cadre, nous avons

créé en nos locaux la «ROOM#42», un

simulateur de cybercrise. Nous y mettons

les équipes en situation d’incident selon

différents niveaux de difficulté. Il s’agit d’un

outil de formation par l’exercice qui permet

d’appréhender en situation réelle les bonnes

pratiques à avoir face à une attaque.

Quels sont les risques liés à l’interconnectivité

qu’implique l’IoT?

Bien que porteur d’opportunités, l’IoT

présente de nombreuses vulnérabilités

que l’on pensait révolues en informatique

pure. Comme ces objets proviennent d’un

monde industriel loin des préoccupations

de celui de l’informatique, les erreurs de

conception que l’on y retrouve ne reflètent

pas l’expérience jusqu’ici accumulée en

cybersécurité. De plus, dans un monde où

les données sont devenues le nouvel or noir,

ces objets sont conçus pour en récupérer

un maximum. Selon l’utilisation qui en est

faite, ils peuvent donc avoir un impact plus

ou moins important sur la vie privée et la

confidentialité des utilisateurs.

Enfin, leur prolifération favorise l’agrandissement

de la surface d’attaque des

criminels. Le troisième risque est donc

de se voir attaqué par nos propres objets!

Le virus Mirai l’a démontré: en peu de

temps des milliers d’objets du quotidien

peuvent être mobilisés pour perpétrer une

attaque à grande échelle sur les réseaux.


LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

23

Quelles sont vos recommandations pour

limiter ces risques?

Pascal Steichen

Nos recommandations sont reprises

dans une campagne d’un an, destinée à

sensibiliser le public à ces risques. Cette

sensibilisation s’opère à deux niveaux: celui

des constructeurs qui doivent davantage

sécuriser les objets connectés, et à celui des

utilisateurs qui doivent mieux sélectionner

leurs outils quotidiens et en faire un

meilleur usage. En effet, les consommateurs

ont leur part de responsabilité quant aux

produits qu’ils achètent et doivent trouver

un équilibre entre l’avantage recherché et

les risques encourus.

L’idéal serait de définir des normes

d’acceptation de ces produits sur nos marchés

selon des critères liés à la cybersécurité.

Toutefois, nous ne pouvons pas attendre

l’émergence de telles réglementations pour

adapter nos comportements. Parmi les bons

gestes à avoir, il faut absolument vérifier

que l’objet que l’on souhaite acheter permet

la modification de son mot de passe, puis

bien sûr, dès son installation procéder à ce

changement. On peut aussi s’assurer de la

protection physique de l’objet; s’il est placé

à l’extérieur, c’est le cas des caméras de

surveillance par exemple, il faut veiller à ce

que son branchement se fasse à l’intérieur

du bâtiment. Enfin, lorsqu’une mise à jour

est disponible, il en va de la responsabilité

de l’utilisateur de l’installer pour garantir sa

sécurité.

En entreprise, il est conseillé de segmenter

son réseau informatique pour que les

systèmes critiques ne soient pas directement

connectés à des outils de domotique ou

encore avec des objets tels qu’une machine à

café! Si la gestion de ces systèmes est confiée

à un prestataire externe, il faut également

vérifier sa fiabilité et ses compétences.

Tous ces risques et recommandations se

retrouvent sur le site www.secure-iot.lu

accompagnés de vidéos explicatives et de

mises en situation. n

SECURITYMADEIN.LU

16, boulevard d’Avranches

L-1160 Luxembourg

info@securitymadein.lu

www.securitymadein.lu


24 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

ICT

Sécuriser

l’environnement

bancaire:

un défi quotidien

Que ce soit par téléphone, SMS ou par email, la pratique du

phishing, consistant à prendre contact de manière frauduleuse

avec des clients en se faisant passer pour leur banque, est

malheureusement monnaie courante. Antoine Meyers,

responsable de la sécurité des systèmes d’information chez

BGL BNP Paribas, nous parle de manière plus générale des

sujets de sécurité informatique.

Pouvez-vous vous présenter et nous

expliquer votre rôle au sein de BGL

BNP Paribas?

Avec une expérience de quinze ans

dans le Groupe BNP Paribas, assumant

divers rôles au sein du département

des Technologies de l’Information, j’ai

rejoint BGL BNP Paribas en 2019 et suis

aujourd’hui responsable de la sécurité des

systèmes d’information.

Quels sont les types d’attaque auxquels

les systèmes informatiques d’entreprises

comme la vôtre sont soumis?

Les sites externes d’entreprises comme

la nôtre sont régulièrement la cible

d’attaques qui ont pour but de détecter

les éventuelles faiblesses des systèmes.

Dans notre entreprise, ces tentatives –

détectées – génèrent des alertes qui sont

analysées par les spécialistes de l’équipe

de réaction à incident (Computer Security

Incident Response Team) pour comprendre

l’objectif de ces attaques. Nous bénéficions

également dans ce contexte de l’expertise

des équipes centrales spécialisées de notre

Groupe. Les membres de ces équipes

suivent régulièrement des formations pour

se tenir informés des nouvelles techniques

utilisées par les fraudeurs.

“Il est très simple

de se protéger

du phishing:

ne vous laissez pas

influencer par ces

communications

parfois

menaçantes”

Vous soumettez régulièrement vos systèmes

à des tests. Comment se déroulent

ces exercices?

Nous testons nos applications, comme

par exemple le Web Banking, avant la

mise en service d’une nouvelle version.

Pour ce faire, nous travaillons avec des

sociétés qui effectuent ce genre de tests

et qui maintiennent un inventaire le plus

exhaustif possible des attaques récentes qui

ont eu lieu sur Internet et des méthodes

utilisées par les attaquants. Ces tests sont

effectués en continu tout au long de l’année

et permettent d’évaluer si nos applications

sont vulnérables à de telles attaques et, le

cas échéant, de remédier aux faiblesses

avant leur mise en service.

Parlez-nous de la pratique du phishing…

Par «phishing», on entend des emails ou

SMS au ton convaincant et à l’orthographe

impeccable (même en luxembourgeois) qui

ont pour but de vous induire en erreur.

Ces emails ou SMS contiennent en effet

des liens qui vous amènent sur des sites

qui sont des copies parfaites du site officiel


Antoine Meyers

de l’entreprise concernée. La pratique du

phishing a pris de l’ampleur dans le contexte

de la crise sanitaire que nous vivons, avec

une hausse du nombre d’attaques de

phishing en tout genre.

Il est très simple de se protéger: ne vous

laissez pas influencer par ces communications,

parfois menaçantes. Lors de

l’exécution de vos opérations bancaires,

soyez toujours à l’initiative de vos

connexions à votre banque. Si vous accédez

au Web Banking, faites-le via le favori

que vous avez stocké sur votre navigateur,

ou bien connectez-vous via l’application

mobile sur votre portable. Equipez-vous

dès que possible de l’application «LuxTrust

Mobile» qui rendra votre connexion encore

plus facile et sécurisée. En cas de doute sur

une transaction, les clients de notre banque

peuvent contacter le service client de BGL

BNP Paribas au (+352) 42 42-2000.

Quels sont les moyens qu’a BGL BNP

Paribas de contrer le phishing que

subissent ses clients?

BGL BNP Paribas dispose d’outils qui

parcourent Internet en permanence pour

détecter d’éventuels faux sites cherchant à

ressembler à celui de la banque; si de tels

sites sont détectés, nous demandons à ce

qu’ils soient retirés d’Internet.

Par ailleurs, en cas de transactions

douteuses, nous contactons le client pour

demander sa confirmation avant l’exécution.

Enfin, nous partageons en temps réel avec

les autres banques luxembourgeoises des

informations sur les attaques de phishing

que nous détectons, ce qui améliore notre

réactivité commune. n

BGL BNP Paribas

50, avenue J.F. Kennedy

L-2951 Luxembourg

www.bgl.lu


26 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

ICT

L’automatisation à l’aide

de robots pour améliorer

le service aux clients

L’investissement des entreprises dans le domaine des fonctions de support aux clients, telles

que les centres d’appels, peut être très important. Cela vaut autant pour les investissements

au niveau des ressources humaines que pour les technologies utilisées. En effet, ces secteurs

emploient des milliers de personnes à travers le monde (on parle souvent de «nearshore»

et d’«offshore») pour répondre à une demande croissante et plus complexe. Steve Heggen,

Head of Operations Automation chez Fujitsu Luxembourg, nous parle des nouveaux outils qui

permettent facilement aux entreprises d’être plus réactives envers leur clientèle.

Une meilleure prise en charge du client

Les besoins et les attentes des clients évoluent

rapidement, il est donc nécessaire de faire

évoluer l’organisation et l’équipement

technique des centres d’appels. Il existe

plusieurs pistes, notamment la normalisation

des bases de références, l’optimisation des

processus, la rapidité d’accès à l’information

pour les employés, etc.

Aux yeux des grands fournisseurs de services

tels que Fujitsu, il apparait clairement que

les outils classiques arrivent au bout de

leurs capacités. Il est dorénavant difficile

d’améliorer la qualité de service sans se

munir de nouveaux types d’outils. Il s’agit

notamment de technologies telles que la

«RPA» (Robotic Process Automation),

l’«IPA» (Intelligent Process Automation)

ou encore le «Process/Task Mining». Ces

dernières sont efficaces, pragmatiques et

supportées par un cadre méthodologique

strict et performant. Le côté non-intrusif

de ces outils donne un effet de levier

important, même pour des processus

plus complexes impliquant de nombreux

systèmes.

L’usage d’assistants virtuels (dit «Chatbots»)

fait tout son sens dans ce contexte. En effet,

il n’est plus à démontrer qu’un outil capable

de catégoriser la plupart des requêtes et de

répondre aux questions les plus courantes

de jour comme de nuit optimise l’efficacité

des services. L’expertise de Fujitsu dans ce

domaine a ainsi permis d’accompagner avec

succès nombre de ses clients dans la mise en

place d’assistants virtuels spécialisés.

“Un outil capable

de répondre

aux questions

les plus courantes

de jour comme

de nuit optimise

forcément

l’efficacité

des services”

Aller encore plus loin dans l’automatisation

Le changement récent des modes de travail

causé par le Covid-19 prouve plus que jamais

l’importance de l’appui de ces technologies

d’automatisation et d’assistance, garantes

du bon fonctionnement du support.

L’automatisation progressive, étape par

étape, des tâches qui composent le cycle de

traitement des requêtes pourra s’organiser.

Souvent, un agent devra, après chaque

appel, mettre à jour des informations dans

différents systèmes tels que ServiceNow,

Jira ou SAP. Il serait bien plus efficace

d’introduire les informations à un seul

endroit et de laisser un robot se charger de

la réplication des données dans les systèmes.

Nous pouvons également prendre comme

exemple un agent qui pourrait laisser son

assistant robotique rechercher toutes les

pièces relatives à un dossier (données

du client, rapports d’intervention,

documentation technique, etc.) dès

la prise en charge de l’appel et les lui

présenter de manière structurée à l’écran.

Cela permettrait de plonger l’employé

directement dans le contexte de son client.

Fujitsu constate que l’adoption de ces

technologies profite aux agents de

support et aux clients finaux (‘expérience

utilisateur’). Cela a pour bénéfice de réduire

le nombre d’appels au centre. Fujitsu reste

à l’écoute de ses clients et reste disponible

à tout moment pour faire profiter de

son expérience, de son expertise et de ses

partenariats solides.

Vous souhaitez en savoir plus? Contacteznous

et discutez avec un expert sur le sujet. n

Fujitsu

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Steve Heggen


Christian Haux


LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

29

La digitalisation est

une question de survie

Telindus a été désignée comme essentielle à l’économie

nationale durant le confinement. Interview de Christian Haux,

Chief Entreprise Market Officer, qui revient pour nous sur la

transformation digitale des entreprises durant cette année qui

«restera marquée par le Covid-19».

Quel bilan peut-on tirer de l’année

2020?

Penser à 2020, c’est forcément revenir sur

la pandémie et le confinement qui dès le

mois de mars, nous a tous pris de court. En

l’espace de quelques jours, les entreprises

sont brusquement passées de la théorie à

la mise en pratique des plans de continuité

d’activité. De l’inquiétude à l’adaptation

dans l’urgence, de nombreuses entreprises

nous ont alors sollicité pour les équiper en

technologies nécessaires au télétravail de

leurs employés.

Cela fait une dizaine d’années maintenant

que nous faisons la promotion de ces outils

numériques, mais c’est la contrainte du

confinement qui a véritablement révélé

le caractère crucial de ce volet de notre

activité.

Constatant que les entreprises digitalement

bien équipées se sont plutôt bien adaptées,

nous avons également compris que cette

crise allait perdurer et que nous n’étions pas

à l’abri d’autres pandémies. Cette année est

charnière et si son bilan est certes négatif en

raison de la crise sanitaire qui a engendré

une crise économique, elle est positive dans

la mesure où nous avons su y faire face avec

efficacité.

Peut-on parler d’une transformation

digitale des organisations poussée par le

Covid-19?

bénéficie de très bonnes infrastructures de

réseau et d’un haut niveau d’équipement,

ce n’est pas toujours le cas dans les régions

transfrontalières. Nous avons également

fourni l’équivalent d’un an d’outils sécurisés

d’identification (Token) en l’espace de deux

mois seulement.

Enfin, le mouvement de décentralisation

des services informatiques au sein des

entreprises vers les centres de données s’est

nettement accéléré. Les services cloud sont

en effet garants d’une grande flexibilité en

matière de connectivité à distance et d’une

plus grande sécurité.

“La transformation

digitale n’est

pas uniquement

une question

d’attractivité,

d’agilité ou

de compétitivité,

c’est aussi une

question de survie”

ICT

en corrélation directe avec le sentiment

d’appartenance à un groupe. En cela, le

confinement a mis en évidence les limites

du travail à distance. Toute la question

est donc de trouver la juste mesure entre

quelques jours de travail à domicile et

les déplacements nécessaires au bureau.

Cette hybridité du temps de travail aurait

des répercussions positives dans d’autres

domaines comme les embouteillages aux

heures de pointes, une diminution de la

pollution, un meilleur équilibre entre vie

privée et vie professionnelle et une plus

grande attractivité vis-à-vis des talents.

Nous devons repenser nos modèles de travail

à la lumière des évolutions technologiques

et de nos expériences durant la crise.

Cela sans compter sur le réseau 5G dont

peuvent d’ores et déjà bénéficier nos clients

professionnels et qui ouvre la porte à une

multitude d’innovations et de scenarios.

Peut-on dire que la sécurité informatique

n’a jamais semblé plus importante

qu’aujourd’hui?

Oui en effet même si elle revêt une

constante importance qui date de bien avant

la crise. Les cybercriminels ont toujours

eu un terrain d’avance sur ceux qui nous

protègent. C’est une course permanente

pour repérer et combler les failles d’un

système et le télétravail n’est qu’une autre

composante. Les services cloud offrent

là aussi des solutions très intéressantes.

Nous pouvons par exemple sécuriser les

connexions via des tunnels encryptés entre

la station de l’utilisateur et le centre de

données.

Vos perspectives pour 2021 sont-elles

plutôt optimistes ou pessimistes?

Je reste résolument optimiste car même si

chaque année est singulière et que 2020 l’a

été plus encore, une prise de conscience est

née dans le monde de l’entreprise. Nous

savons désormais que la transformation

digitale n’est pas uniquement une question

d’attractivité, d’agilité ou de compétitivité,

c’est aussi une question de survie. n

Même si de nombreux projets ont été stoppés

pour se consacrer au travail à distance, je

pense en effet que l’on peut véritablement

parler d’une transformation digitale.

Les outils les plus plébiscités ont d’abord

été ceux de première nécessité comme les

ordinateurs portables par exemple. Puis

ceux de la collaboration et de la connectivité.

La particularité luxembourgeoise veut

que ses télétravailleurs se répartissent sur

quatre pays différents. Et si le Luxembourg

Les solutions numériques plébiscitées

durant le confinement deviendront-elles

durablement les normes de demain?

Les technologies évoluent en fonction

des habitudes et besoins des utilisateurs.

Si une société du tout digital n’est pas

souhaitable, nous devons néanmoins

conserver les bonnes habitudes acquises

durant la crise. La nature humaine est

ainsi faite que la présence physique est

Telindus

Proximus House

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L-8070 Bertrange

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30 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

ICT

Croquer la pomme

du numérique

à pleines dents

Lineheart fêtera très prochainement ses 30 ans d’existence et

si le grand public connaît ses sept magasins au Luxembourg

comme les «Premium Reseller» de la marque Apple, il connaît

moins ses activités B2B. Interview de Pino Fiermonte, l’un

des directeurs chez Lineheart.

Pouvez-vous nous retracer un bref

historique de Lineheart?

L’entreprise a été fondée en 1991 pour se

mettre au service des professionnels de

l’infographie, de l’édition et de l’audiovisuel.

Au fil des années et plus particulièrement

avec le succès des premiers iMac, nous

avons pénétré d’autres sphères comme

l’éducation et les particuliers. Presque trois

décennies plus tard, le groupe est le plus

grand distributeur Apple au Luxembourg.

Dès nos débuts, nous devions travailler

à la compatibilité du Mac et de Windows

et du mariage de différents systèmes.

Notre expérience B2B s’est forgée

dans l’interopérabilité des systèmes de

réseautique, des serveurs Windows, Linux,

MacOS et de l’échange de données. C’est

donc très naturellement qu’un département

dédié au développement de logiciels

sur-mesure a été créé à destination de

nos clients professionnels. Lineheart &

Soft est connu en tant que développeur

4D et créateur de solutions telles

que GetInfo, GetCongés, Maîtrisk ou

MedMax.

Qui sont vos clients professionnels et

quels sont vos services?

Du secteur public au secteur privé, des

écoles et lycées aux hôpitaux, des PME,

PMI aux institutions bancaires, notre

clientèle est extrêmement variée. Nous les

accompagnons dans leur transformation

ou perfectionnement numérique en leur

offrant une expertise Apple, de réseautique,

de serveurs locaux, de services cloud, etc.

Un fournisseur IT se doit d’apporter

des solutions digitales sécurisées. C’est

pourquoi nous accompagnons nos clients à

la protection de leurs données et les aidons à

les récupérer en cas d’attaque. Avec la société

LHISP (Luxembourg Hosting Internet

Service Provider), nous assurons en outre un

service Cloud, via des serveurs d’application,

email et web dans un centre de données

au Luxembourg de niveau Tier IV.

Nous proposons enfin un catalogue de

formations à la carte pour le B2B: mise

en page, graphisme, documents PDF,

traitement vidéo ou audio, systèmes

d’exploitation Mac et iOS, etc. Et pour

l’éducation: créativité, codage et premiers

pas avec l’iPad. Nos formateurs partenaires

sont agréés par Adobe et évidemment

par Apple en tant que APLS (Apple

Professional Learning Specialist) pour les

formations destinées à l’enseignement.

Les sessions de formation sont réalisées

au sein de notre propre infrastructure de

formation à Leudelange ou, sur demande,

dans les locaux de nos clients, voire par

visioconférence et webinaire selon le sujet

abordé.

Vos équipes ont-elles œuvré au développement

du télétravail durant le confinement?

Si nous avons été contraints de fermer nos

magasins, la partie conseil et l’assistance

informatique n’a, en effet, pas chômé.

Nombreuses sont les organisations qui

ont dû se doter de matériel informatique

supplémentaire, surtout mobile, et assurer

un accès sécurisé à distance aux données

centrales.

Le confinement a également mis en évidence

la nécessité pour les écoles et lycées d’avoir du

matériel informatique et des infrastructures de

qualité. Ceux qui étaient déjà bien équipés ont

mieux su assurer l’enseignement à distance.

Enseignant durant 20 ans, j’ai accompagné

de nombreux projets d’apprentissage à travers

le numérique. Si la présence du Mac dans

l’enseignement remonte aux années 2000,

la récente généralisation de l’iPad a plus

encore modifié la manière d’apprendre et

d’enseigner. Les communes et le ministère

de l’Éducation nationale sont des acteurs de

poids dans l’équipement des écoles et lycées

et nous travaillons de concert afin d’établir les

meilleurs choix de matériel et les meilleures

stratégies de déploiement des iPad, MacBook

ou autres outils.


Auriez-vous un conseil IT pour les organisations?

Je rappellerais l’importance d’un partenaire

IT avant même de définir les budgets pour

l’acquisition d’un matériel informatique.

Bien souvent, les clients achètent en

fonction de ce dont ils pensent avoir besoin

et des tarifs attractifs. Les problèmes

peuvent alors arriver parce que personne

n’a vérifié si par exemple la capacité du

réseau était à la hauteur des besoins futurs

ou n’a songé au problème de gestion à

distance des ordinateurs et tablettes.

Lorsque les études préliminaires sont négligées,

un projet devient vite frustrant, et in

fine, plus couteux.

Cela nécessite une étude globale des

besoins réels, en passant par la stratégie

d’informatisation, d’équipement et s’étend

jusqu’au financement, l’installation et la

maintenance. Nous pouvons par exemple

accompagner nos clients dans leur

planification budgétaire et proposer de la

location et du financement en cas de besoin.

Qui dit acquisition d’un nouveau matériel,

implique aussi de se débarrasser d’un

existant et peut-être bénéficier d’une

reprise, de s’assurer que toutes ses données

ont été effacées selon les règles mais aussi

de son éco-traçabilité. Tout ceci ne peut

se faire qu’avec un partenaire IT de

confiance. n

Lineheart Group

1, rue Drosbach

L-3372 Leudelange

Pino Fiermonte

“Notre expérience

B2B s’est

forgée dans

l’interopérabilité

des systèmes”


32 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

ICT

Useldange ou l’ambition

d’un catalyseur de la digitalisation

PAR PIERRE BIRCK

A Useldange, «la commune du Nord la plus au Sud» comme

aime à le rappeler son bourgmestre Pollo Bodem, les élus

misent sur la digitalisation et mettent en place un programme

sur le long terme pour améliorer le quotidien de leurs citoyens

grâce au projet «Useldange 4.0». Eléments d’explications

avec Pollo Bodem et ses deux échevins, Pierre Da Silva et

Christian Frank.

Pollo Bodem

«Le centre culturel, l’école ou encore la

maison relais sont tous reliés entre eux.

Nous avons également une couverture

WiFi pour tous les bâtiments publics»,

ajoute Pierre Da Silva.

“Décliner l’IoT

à d’autres secteurs

tels que le bâtiment

ou la gestion

des déchets”

Useldange a pris le parti de la digitalisation

pour deux raisons principales: aider

les citoyens à prendre conscience des

enjeux du développement durable tout

en réalisant des économies et faciliter les

tâches quotidiennes de la commune. C’est

sous l’impulsion d’une «équipe dynamique

menée par l’échevin Pierre Da Silva, que le

projet Useldange 4.0 a pris forme», déclare

Pollo Bodem, bourgmestre de la commune

de 2.000 habitants.

«Trois piliers composent notre projet:

usIoT, usNETWORK et usCOMM-

UNICATION. Nous travaillons notamment

avec RMS, POST et le SIGI avec

son logiciel SIGINOVA pour déployer

Useldange 4.0», résume Pierre Da Silva.

usIoT: la gestion de l’eau comme

premier projet pilote

Le premier volet concerne l’Internet des

Objets pour lequel un premier projet pilote

est actuellement en train d’être mis en place.

«L’eau est une ressource indispensable aux

êtres humains et à la société. Il est nécessaire

de la préserver et de la gérer intelligemment»,

indique le bourgmestre Pollo Bodem. Pour

les citoyens, l’objectif est donc de pouvoir

surveiller facilement et en temps réel leur

consommation d’eau via le site internet de la

commune. «De notre côté, ce système nous

offre une gestion sécurisée et centralisée des

données. Les compteurs d’eau intelligents

captent aussi plusieurs paramètres tels que

la qualité, la température, mais également

les fuites en nous aidant à détecter les

canalisations défectueuses. Cela nous permet

d’éviter le gaspillage d’immenses quantités

d’eau», détaille Pierre Da Silva.

A plus long terme, Useldange envisage de

décliner l’IoT à d’autres secteurs tels que

le bâtiment, la gestion des déchets, les

parkings, la mobilité, le tourisme, etc.

usNETWORK:

vers une commune globale

Le deuxième pilier permet une gestion

globale plus intelligente de la commune.

En effet, «usNETWORK», définit

comme SSWRA (Security, Switching,

WiFi, Routing and Application), offre

une interconnexion de tous les sites

publics à Useldange avec l’administration

communale tout en séparant les réseaux.

Suite à l’épidémie de Covid-19 et au

confinement, «usNETWORK» a démontré

tout son potentiel. «Le contact quotidien était

permanent dans tous les services communaux

à l’aide d’applications comme WEBEX

Teams et WEBEX Meetings. A l’avenir,

il sera par exemple possible de réaliser des

séances virtuelles du conseil communal

partout dans le monde», ajoute-t-il. Selon lui,

les citoyens auront la possibilité de participer

aux séances publiques à distance, car ce sont

d’abord eux qui doivent bénéficier de toutes

ces avancées technologiques.

usCOMMUNICATION:

la proximité avec les citoyens

«Le volet communication nous permet

aujourd’hui, en particulier grâce à

SIGINOVA, d’implémenter des onglets

supplémentaires sur notre site internet pour

le personnel et le citoyen», explique Pierre

Da Silva. Cela permet de centraliser les

informations et les données relatives à usIoT,

mais également d’améliorer le travail en

interne avec une meilleure gestion des tâches.

«Avec ce projet, Useldange a pour ambition

de devenir le catalyseur de la digitalisation

à l’ouest du pays, voire même de la région

Nord», précise Pierre Da Silva.

«L’objectif avant tout est d’obtenir une

plus grande proximité avec les citoyens»,

conclut Pollo Bodem. n


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34 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

ICT

La digitalisation

de l’administration

publique

La transformation numérique concerne tous les ministères et

toutes les administrations de l’État de manière transversale.

En février 2020, le ministre délégué à la Digitalisation, Marc

Hansen, a proposé au Conseil de gouvernement la mise en

place d’une gouvernance numérique dont un des éléments

centraux était la création d’un Comité interministériel pour

la digitalisation de l’administration publique. Par ce comité

interministériel, le ministère de la Digitalisation adopte

une approche résolument collaborative dans le domaine du

numérique et de la réforme administrative au sein de l’État

luxembourgeois.

Un agenda coordonné des projets

numériques

Le Comité interministériel pour la

digitalisation de l’administration publique

est composé des responsables des projets

stratégiques concernant la transformation

numérique de tous les ministères. Il se

réunira de manière régulière pour dresser

un état des lieux des projets numériques de

l’État et pour fixer un agenda coordonné des

initiatives afin de continuer à développer

le eGovernment. Il s’agit d’une approche

transversale et inclusive des étapes à mettre

en œuvre pour mener à bien l’engagement

du gouvernement dans le développement

du gouvernement numérique.

La première réunion dudit comité a eu lieu

le 14 septembre 2020 par visioconférence.

Lors de cette réunion, Marc Hansen a

souligné l’importance de cette plateforme

d’échange et de collaboration afin de

renforcer ensemble le gouvernement

électronique. La crise du Covid-19 a

souligné l’importance du numérique.

Sans les outils et solutions digitaux,

l’administration publique du Luxembourg

n’aurait pas pu garantir l’offre continue de

ses services aux citoyens et aux entreprises.

De plus et sans aucun doute, le Centre

des technologies et l’information de l’État

(CTIE), le bras technologique du ministère

de la Digitalisation, a été un pilier essentiel

pour la digitalisation des services publics lors

du confinement. Pour présenter un ordre de

grandeur: du 1 er janvier au 26 juillet 2020,

le CTIE a enregistré 853.000 transmissions

électroniques sur MyGuichet.lu. Au cours

de la même période en 2019, le CTIE

avait enregistré 295.043 transmissions.

Il s’agit d’une augmentation de 558.351

transmissions, dont 547.000 étaient liées

aux projets Covid-19. «Indubitablement,

les outils numériques ont été essentiels pour

surmonter la crise que nous avons traversée

au cours de ces mois difficiles et pour tirer les

enseignements nécessaires afin de soutenir

les services publics dans leur transformation

numérique», a déclaré le ministre délégué

à la Digitalisation lors de cette première

réunion du Comité interministériel pour la

digitalisation de l’administration publique.

Création prochaine du GovTech Lab

luxembourgeois

Le 15 septembre 2020, Marc Hansen,

ministre délégué à la Digitalisation, s’est

adressé par vidéoconférence au public

de l’ICT Spring 2020, un rendez-vous

incontournable pour la communauté

mondiale de la technologie qui propose aux

participants des conférences de haut niveau,

des expositions et des démonstrations

des dernières tendances et innovations

technologiques.

© MinDigital

Marc Hansen a pris la parole juste avant

le Pitch Your StartUp de la conférence,

le concours international pour start-ups

actives dans le domaine des TIC. C’est dans

ce contexte que le ministre délégué à la

Digitalisation a fait état de l’approche dite

d’innovation ouverte sur laquelle compte

s’appuyer le ministère de la Digitalisation.

À travers cette démarche d’innovation

ouverte, le ministère de la Digitalisation,

conjointement avec le CTIE, entend

collecter des idées, des compétences ou

des technologies innovantes provenant

d’entreprises, de startups, d’indépendants

ou bien de chercheurs désireux de soutenir

et de renforcer l’innovation au sein des

services publics.

«Nous avons l’intention d’accélérer l’innovation

technologique au sein de l’administration

publique grâce à des événements

tels que des challenges innovants.


Ces événements permettront au CTIE de

travailler en étroite collaboration avec des

acteurs externes afin de développer des solutions

GovTech efficaces et innovantes. Nous

préparons notre GovTech Lab. Au cours des

prochains mois, j’annoncerai plus de détails

sur cette initiative qui s’appuie sur des esprits

innovants et des startups créatives pour aborder

la transformation numérique d’un point

de vue plus centré utilisateur et plus efficace».

Analyse des besoins en compétences

digitales dans la Fonction publique

En collaboration avec le University of

Luxembourg Competence Centre (ULCC)

et le Luxembourg Centre for Educational

Testing (LUCET), l’INAP a lancé le 30

septembre 2020 un sondage auprès des

agents étatiques afin d’identifier leurs

besoins en compétences digitales.

Cette enquête, qui se déclinera en trois

parties et qui comportera un questionnaire,

des entretiens individuels et des focus

groups, a comme objectif de recueillir des

données quantitatives et qualitatives sur

la transformation digitale dans la fonction

publique, son niveau de maturité et les

compétences à développer.

L’INAP continue ainsi ses efforts dans

la conception d’une offre de formation

répondant aux besoins des agents publics

en matière de digitalisation. n

LG / Communiqué par le ministère

de la Digitalisation

Marc Hansen

“Le CTIE

a été un pilier

essentiel pour

la digitalisation

des services

publics lors

du confinement”


Yves Reding


LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

37

Une alliance digitale dédiée

au domaine spatial grâce à GAIA-X

ICT

3DS OUTSCALE, CS GROUP, EBRC et le Groupe RHEA

unissent leurs forces pour proposer de nouveaux services de

confiance dans l’industrie spatiale, hautement sensible et en

pleine croissance, dans le cadre de l’initiative européenne

GAIA-X. Celle-ci a pour mission de renforcer la souveraineté

numérique européenne en développant des écosystèmes de

données innovants.

Grâce à cette alliance, CS GROUP et

le Groupe RHEA, deux acteurs majeurs

de l’industrie des données spatiales ainsi

que EBRC et 3DS OUTSCALE, deux

sociétés de services de cloud de confiance,

certifiées et européennes, s’engagent à

développer de nouveaux cas d’usage pour

l’industrie spatiale dans le respect des

principes de GAIA-X: un cadre européen

de protection des données, l’ouverture et la

transparence, l’authenticité et la confiance,

la souveraineté numérique européenne, la

modularité et l’interopérabilité. L’Alliance

Spatiale numérique GAIA-X est ouverte

aux autres partenaires européens.

«GAIA-X: La plus importante initiative

numérique européenne de toute une

génération»

GAIA-X est un projet stratégique initié par

l’Europe pour l’Europe. GAIA-X a pour

objectif de définir des critères communs

pour garantir une infrastructure sécurisée

et de confiance pour les données en Europe,

de manière à asseoir la souveraineté

européenne. Avec GAIA-X, l’Europe édifie

la rampe de lancement pour construire

«l’Airbus de l’Intelligence Artificielle».

GAIA-X garantit un accès sécurisé et

efficient aux données spatiales et aux

informations s’y rapportant

L’industrie spatiale est en plein essor depuis

les 20 dernières années, en particulier avec

la mise en œuvre de programmes satellites

européens et institutionnels majeurs pour la

navigation, la communication et l’observation

de la Terre et également avec le lancement

d’initiatives commerciales sous la bannière

«New Space». De ce fait, le volume de

données généré par l’industrie spatiale a

explosé. Aujourd’hui, notre vie quotidienne

repose énormément sur ces données de par les

nombreuses applications que nous utilisons.

Notre dépendance face à ces données

spatiales et aux informations qu’elles nous

fournissent requiert une gestion de la donnée

sécurisée, sûre, exacte et efficace. C’est ce

que la souveraineté européenne apportera.

C’est cette mission que les quatre partenaires

veulent promouvoir à travers la création de

cette Alliance Spatiale numérique GAIA-X.

L’initiative permettra d’aider au développement

de nouveaux services répondant

aux enjeux européens:

• Conserver la gestion du développement

des stations terrestres et l’opération des

missions en Europe, grâce à une fédération

Cloud européenne;

• Utiliser la capacité de traitement des

données du Cloud européen et générer

de nouvelles activités pour l’industrie

européenne;

• Conserver les données spatiales en

Europe et encourager la création de

nouveaux services européens en lien avec

ces données;

• Générer et référencer les données

spatiales européennes pour faciliter leur

intégration sur d’autres marchés;

• Accélérer les activités des opérateurs de

stations terrestres européennes;

• Accélérer la mise sur le marché de

nouvelles missions spatiales européennes.

«EBRC signifie: European Business Reliance

Centre. Nous sommes entièrement engagés

dans la promotion et la réussite du projet

GAIA-X et sommes totalement en phase avec

les objectifs de cette initiative européenne

ambitieuse. Basé au Luxembourg, siège des

Institutions Européennes, EBRC considère

le domaine spatial comme un secteur

stratégique en pleine croissance.

Nous sommes fiers d’apporter notre offre

«TrustedCloudEurope» et notre expertise

en cyber-résilience à cette alliance», déclare

Yves Reding, CEO d’EBRC.

«Les défis liés à la sécurisation des données

spatiales et des applications connexes,

ainsi que de leurs utilisateurs finaux,

constituent aujourd’hui une préoccupation

majeure dans toute l’Europe. En tant

qu’expert en ingénierie spatiale et en

services de cybersécurité spatiale de bout

en bout, le Groupe RHEA est convaincu

que la durabilité à long terme de ces

avantages sociétaux européens passera par

une approche collaborative des parties

prenantes. Nous exploiterons au mieux

cette base sûre et souveraine que GAIA-X

permet, ensemble avec nos trois principaux

partenaires», ajoute André Sincennes,

directeur général du Groupe RHEA.

“Définir des

critères communs

pour garantir

une infrastructure

sécurisée et

de confiance

pour les données

en Europe”

«Expert dans la conception et l’intégration

de systèmes critiques au profit de secteurs

stratégiques, en particulier l’industrie

spatiale, CS GROUP soutient l’initiative

GAIA-X pour promouvoir ses valeurs

fondamentales qui sont de la plus haute

importance pour servir au mieux nos

clients. Basées sur l’utilisation de l’open

source et l’agnosticité des infrastructures,

nos solutions sont agiles, interopérables

et souveraines permettant ainsi de créer

de nouveaux services numériques pour

un accès facilité à l’espace: satellites,

constellations et données», déclare Sylvain

D’Hoine, directeur des activités spatiales de

CS GROUP.


38 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

André Sincennes

ICT

Servane Augier

Marie de Saint Salvy

«Grâce à GAIA-X, nous construisons, tous

ensemble, une infrastructure numérique

souveraine et fiable et un écosystème pour

l’innovation en Europe. À l’intersection des

objectifs de haute sécurité, de fiabilité et de

souveraineté, l’espace fait partie des sujets

centraux qui bénéficieront profondément

de l’initiative GAIA-X», exprime Servane

Augier, Chief Operating Officer chez 3DS

OUTSCALE.

Cette initiative spatiale dans le contexte

du projet GAIA-X est initiée par quatre

sociétés extrêmement motivées, et membres

fondateurs de la Fondation GAIA-X:

3DS OUTSCALE (outscale.com), la

filiale Cloud de Dassault Systèmes, place

la confiance au cœur de sa vision d’acteur

du Cloud Computing multi-local. Sa

mission d’offrir des services Cloud d’hyperconfiance

se traduit par la promesse de

répondre aux exigences les plus strictes

du marché, comme la qualification

SecNumCloud délivrée par l’ANSSI en

2019, faisant de 3DS OUTSCALE le

premier fournisseur de Cloud à offrir

des services d’infrastructure hautement

sécurisés. Cet engagement est également

soutenu par des services et une organisation,

entièrement certifiés en matière de sécurité

dans le Cloud (ISO 27001-27017-20178),

et d’Hébergement de Données de Santé

(HDS). En tant que pur player du Cloud

Computing en Europe, en Amérique et

en Asie, 3DS OUTSCALE propose un

cloisonnement des régions Cloud et agit

pour une autonomie numérique stratégique

européenne en tant que membre fondateur

de GAIA-X.

“EBRC est fier

d’apporter son

offre «Trusted-

Cloud-Europe»

et son expertise en

«cyber-résilience»

à cette alliance”

CS GROUP (csgroup.eu) est le partenaire

de confiance pour l’ingénierie et l’intégration

d’applications et de systèmes critiques

au profit des secteurs défense et sécurité,

espace, aéronautique et énergie. Dans le

secteur spatial, les équipes CS GROUP, soit

450 personnes en France, en Allemagne,

aux Pays-Bas et en Roumanie, n’ont cessé

d’innover dans les technologies numériques

sécurisées pour fournir des solutions de

pointe pour les systèmes et applications

spatiaux, terrestres ou embarqués déployées

au cœur de nombreux programmes civils

et militaires. En tant que fournisseur et

partenaire du centre national d’études

spatiales français (CNES) et de l’Agence

spatiale européenne (ESA), et des principaux

fabricants de satellites, CS est impliqué dans

la plupart des grands programmes spatiaux

européens depuis plus de 40 ans.

EBRC (ebrc.com) a pour ambition de

devenir un centre d’excellence et de

confiance en gestion et protection des

informations sensibles en Europe. Créé en

2000, EBRC a développé une offre unique

pour ses clients et partenaires basée sur la

confiance et la cyber-résilience: EBRC-

Trusted Services Europe. EBRC est certifié

ISO 27001 (sécurité de l’information), ISO

22301 (continuité des activités), ISO 20000

(IT service management) et PCI DSS level

1 (sécurité des paiements). EBRC et sa filiale

Digora emploient 340 experts et consultants.

A partir de ses trois Data Centres certifiés

Tier IV, EBRC opère son propre Cloud

européen souverain, EBRC-Trusted

Cloud Europe, qui offre des modèles de

déploiement publics, privés ou hybrides, en

services managés ou non, et ce, connectés à

plus de 100 destinations à l’international.

Le Groupe RHEA (rheagroup.com) fournit

des services et des solutions d’ingénierie

en matière d’aérospatial et de sécurité,

de développement de systèmes et de

technologies, y compris dans des domaines

spécialisés tels que la conception concurrente

aérospatiale, l’ingénierie des systèmes et le

traitement des données, la sécurité physique

et la cybersécurité. Le groupe RHEA emploie

plus de 570 ingénieurs et scientifiques dans le

monde entier. La société a soutenu plus de 100

missions d’engins spatiaux et ses principaux

clients sont l’Agence spatiale européenne, le

gouvernement canadien, EUMETSAT, la

Commission européenne, la GSA, l’UER,

le CERN et l’OTAN. Basé en Belgique, le

Groupe RHEA est également présent au

Canada, en République tchèque, en Italie,

en France, en Allemagne, en Espagne, en

Suisse, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et au

Luxembourg. n

Communiqué par EBRC


AVEC

FIT 4 RESILIENCE,

REPARTEZ

DE L’AVANT !


40 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

BRÈVES ÉCONOMIQUES

PAR RAOUF HATIRA

Mieux lutter contre

le blanchiment des capitaux

Lors de la réunion de l’Ecofin, les 27

ministres européens des Finances se

sont penchés sur le plan d’action de

la Commission visant à renforcer la

lutte contre le blanchiment de capitaux

et le financement du terrorisme,

notamment pendant la crise sanitaire.

“Le renforcement au niveau européen

de la lutte contre le blanchiment

de capitaux et le financement du

terrorisme reste une priorité. Le

Luxembourg est favorable à la création

d’une nouvelle autorité européenne

dédiée’’, a souligné le ministre des

Finances Pierre Gramegna.

Source: Ministère des Finances

132 faillites en octobre

Dans le courant du mois d’octobre,

les tribunaux luxembourgeois ont

prononcé 132 faillites contre 125

faillites en 2019. Pendant les dix

premiers mois de l’année 2020,

988 unités légales sont tombées

en faillite. Ce chiffre se situe dans

le même ordre de grandeur qu’à la

même période en 2019. Pendant le

premier semestre 2020, les faillites

ont généré une perte d’environ 900

postes d’emploi salarié. Le bilan

aurait pu être plus alarmant sans

l’intervention de l’Etat pour maintenir

à flot les entreprises en difficulté

financière.

Source: Statec

Google à Bissen,

bientôt une réalité

Le conseil communal de Bissen a

approuvé dans une large majorité le

plan d’aménagement particulier modifié

du futur datacenter du géant Google.

Selon le bourgmestre de la commune

David Viaggi, le centre de données

sera globalement plus petit. Cette

diminution de la taille du projet aura

un effet positif sur la consommation

d’eau et d’électricité, ces deux points

constituaient la pomme de discorde

entre partisans et opposants au projet.

Le géant du web assure que toute l’eau

nécessaire au refroidissement sera

pompée depuis la station d’épuration

de Sidero à Mersch.

Source: bissen.lu

Tourisme, commerce, événementiel

Le ministre des Classes moyennes, Lex Delles, a présenté un

projet de loi qui prévoit la prolongation de l’aide de relance dans

le cadre du “Fonds de relance et de solidarité pour entreprises”

en faveur des secteurs du tourisme, de l’événementiel, de la

culture et du divertissement. Cette aide aura cependant un

champ d’application plus large, car elle bénéficiera également au

secteur du commerce de détail en magasin et aux gestionnaires

d’organismes de formation professionnelle continue. Elle prend

la forme de subventions mensuelles et s’étend sur une période

de quatre mois allant de décembre 2020 à mars 2021.

Source: Ministère des Classes moyennes

Coopération en matière d’harmonisation fiscale

Le Luxembourg et la Russie ont signé le 6 novembre 2020 à

Moscou un avenant en vue de modifier la convention entre le

Grand-Duché de Luxembourg et la fédération de Russie tendant

à éviter les doubles impositions et à prévenir l’évasion fiscale

en matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune. L’avenant

entrera en vigueur dès que le Luxembourg et la Russie auront

accompli leurs procédures législatives respectives avec comme

objectif une entrée en vigueur au 1 er janvier 2021.

Source: Ministère des Finances

Appel à candidatures – Prix Weicker

Organisé en collaboration avec BGL BNP Paribas, l’INDR et

l’UEL, le Prix du progrès économique durable de la Fondation

Weicker, d’une valeur de 10.000 euros, s’adresse aux

entreprises labellisées ESR de l’INDR. La Fondation Alphonse

Weicker contribue à valoriser la stratégie RSE comme une

nouvelle exigence envers les entreprises, telle que décrite

dans le chapitre sur la stratégie RSE du Guide ESR de l’INDR.

Le dossier de candidature est à remettre au plus tard au

1 er décembre 2020 par téléchargement sur www.indr.lu.

Source: UEL

Première offre Cloud Gaming au Luxembourg

Dans le cadre du lancement du réseau mobile 5G, POST Telecom

a conclu un partenariat stratégique sur le Cloud Gaming avec la

plateforme française de jeux en ligne Blacknut, leader mondial

du Cloud Gaming. Alliant débit élevé et temps de latence réduit,

la technologie 5G offre une connectivité mobile de nouvelle

génération répondant notamment aux exigences du Cloud Gaming.

POST devient ainsi le premier opérateur mobile à proposer une offre

de 5G Cloud Gaming au Luxembourg et le premier opérateur en

Europe à l’intégrer dans ses offres mobiles 5G.

Source: postgroup.lu

©Ambassade Moscou

Cactus soutient l’UNICEF

Les supermarchés Cactus ont récolté

des fonds en partenariat avec Henkel,

destinés à soutenir UNICEF Luxembourg

dans sa mission d’offrir un accès à l’éducation

aux enfants du Malawi. UNICEF y

a lancé son concept des «Living Schools»:

des véritables écoles pour la vie qui offrent

de nouvelles perspectives aux enfants en

leur donnant accès à une éducation de

qualité. Ces derniers y apprennent à gérer

leur vie de façon autonome et à utiliser

les ressources de leur pays de manière

écologique et durable.

Source: cactus.lu

Pour plus de sécurité digitale

BGL BNP Paribas a souscrit aux services

d’i-Hub et a pris une participation financière

dans la startup. Lancée par le

groupe POST Luxembourg en 2019, la

filiale i-Hub est spécialisée dans l’automatisation

des processus via une solution

centralisée, digitalisée et sécurisée de

gestion de données. Avec ce partenariat, la

banque propose à ses clients une solution

de gestion et de stockage numérique

de leurs données et documents d’identification.

Source: BGL BNP Paribas

Lutter contre la déforestation

Arval Luxembourg, acteur sur le marché du

leasing opérationnel de véhicules d’entreprise

au Luxembourg, renforce son implication

dans le domaine de la Responsabilité

Sociale et Environnementale (RSE) en soutenant

Reforest’Action, entreprise à vocation

sociale dont la mission première est de

sensibiliser et d’agir pour les forêts. Ainsi,

Arval s’engage à planter 10.000 arbres au

Luxembourg au cours de la saison de plantation

2020-2021.

Source: Arval Luxembourg

Prolongation du régime

de chômage partiel

Selon les dernières prévisions de la

Commission européenne, le Luxembourg

est entré en récession économique et

le PIB devrait chuter de 4,5% en 2020

tandis que la croissance devrait à nouveau

être au rendez-vous en 2021 (+2.3%)

pour retrouver son niveau d’avant crise

seulement en 2022 (+2.75%). Partant

de ce constat, le ministre de l’Economie

Franz Fayot a annoncé la prolongation de

plusieurs régimes d’aides liés à la crise de

Covid-19. Ainsi, la possibilité de recours

au chômage partiel sera prolongé jusqu’à

la fin du premier semestre 2021.

Source: Ministère de l’Economie


wealins.com

DON’T LOOK FOR

EXCLUSIVE

SOLUTIONS,

WE CREATE THEM

ALL FOR YOU.*

WEALINS S.A. est une compagnie d’assurance vie luxembourgeoise, forte de plus de 28 ans d’expérience dans

l’élaboration de solutions de Wealth Insurance. En collaboration avec des partenaires professionnels du conseil et de

la finance, l’offre de WEALINS s'adresse à une clientèle internationale et mobile. Nous proposons des solutions pour

les résidents en Belgique, Espagne, Finlande, France, Italie, Luxembourg, Norvège, Portugal, Royaume-Uni et en Suède.

Pour toute demande d’informations, n’hésitez pas à envoyer un email à marketing@wealins.com

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42 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

ECONOMIE & FINANCE

Transmettre son patrimoine

en toute sécurité avec WEALINS

A contre-courant des tendances économiques d’un marché

fragilisé par la pandémie de Covid-19, WEALINS, la compagnie

d’assurance vie patrimoniale du Groupe Foyer, connait un franc

succès auprès des grandes fortunes internationales. Alliant

fiabilité, excellence, innovation, intégrité et indépendance, la

compagnie active dans dix pays européens a su consolider la

confiance de ses partenaires et de leurs clients en faisant preuve

de résilience et d’une grande réactivité en ces temps difficiles.

Retour sur cette success story avec Luc Rasschaert, son CEO.

Présentez-nous votre entreprise en

quelques mots…

WEALINS est une compagnie d’assurance

vie patrimoniale opérant en Libre

Prestation de Service (LPS) depuis le

Luxembourg et présente sur le marché

depuis plus de 28 ans. Le Groupe Foyer,

son actionnariat familial et indépendant

de toute institution financière, est le plus

grand assureur luxembourgeois dont les

presque 100 ans d’expérience illustrent

tant sa fiabilité que sa stabilité. Née d’une

volonté d’internationaliser les activités du

Groupe, notre société est depuis sa création

spécialisée dans les solutions patrimoniales

à destination de clients disposant d’une

certaine fortune et recherchant une solution

assurantielle leur permettant de structurer

leur patrimoine notamment en vue de sa

transmission à la prochaine génération.

Nous privilégions chez WEALINS une

approche BtoBtoC et accompagnons au

quotidien nos partenaires, professionnels de

la gestion et de la structuration patrimoniale

(banques privées, family offices,…).

Par ailleurs, la portabilité de nos contrats

nous permet d’en assurer la validité au

gré des déménagements de nos clients,

qui ont pour la plupart une forte mobilité

internationale. Nous les accompagnons

ainsi à travers l’évolution de leur situation

personnelle et professionnelle. De plus, nous

pouvons compter sur l’expertise et le savoirfaire

de nos collaborateurs notamment

en matière juridique, réglementaire et de

structuration patrimoniale, et ce, dans les

dix pays européens où nous sommes actifs

(Belgique, Espagne, Finlande, France,

Italie, Luxembourg, Norvège, Portugal,

Royaume-Uni et Suède). Nos contrats sont

également intéressants pour les résidents

luxembourgeois qui voient souvent leurs

enfants poursuivre leurs études à l’étranger,

puis s’y installer. Notre objectif est avant

tout de trouver pour chaque situation

patrimoniale complexe, une solution

répondant aux exigences propres à chaque

client.

“Structurer

le patrimoine en vue

de sa transmission

à la prochaine

génération”

Quel type de contrats offrez-vous?

WEALINS est spécialisée dans l’élaboration

de solutions sur-mesure d’assurance vie

et de capitalisation. Nous proposons une

assurance unique comprenant systématiquement

une couverture décès et dont

les modalités sont adaptables en fonction

du pays de distribution. Ce contrat est

multisupport et permet donc d’effectuer

différents types d’investissements (fonds

interne dédié, fonds interne collectif, fonds

d’assurance spécialisé ou fonds externe).

Nous sommes aussi un des acteurs les

plus compétents de la place pour accepter

et intégrer des actifs complexes dans nos

contrats d’assurance.

Nos échanges avec nos partenaires et leurs

clients sont basés sur une forte relation de

confiance construite sur le long-terme et

que nous entretenons à travers une qualité

de service haut de gamme ainsi qu’une

grande réactivité et disponibilité envers

nos partenaires et clients, et ce, même en

période de crise!

Quels sont les avantages offerts par le

Luxembourg en matière de solutions de

gestion de patrimoine?

Trois avantages principaux peuvent être

identifiés. Tout d’abord la législation

luxembourgeoise offre un cadre

sécuritaire unique en Europe qui protège

les actifs des souscripteurs à travers

le mécanisme du triangle de sécurité,

soit une convention tripartite signée

entre le Commissariat aux assurances,

la compagnie d’assurance et la banque

dépositaire. En cas de défaillance de la

compagnie d’assurance, c’est le régulateur

qui prend possession des actifs. Le client

reste ainsi créancier de premier rang sur

le patrimoine règlementé (on parle alors

de «super-privilège» du client).

Par ailleurs, le solide écosystème financier

luxembourgeois bénéficiant du rating

financier AAA apporte de la stabilité et

de la sécurité, ce qui rassure nos clients

notamment dans le contexte actuel. Au

Luxembourg, il est par ailleurs possible

d’avoir accès à une gamme d’actifs beaucoup

plus large que celle autorisée dans le pays

de résidence du souscripteur. Enfin, les

contrats souscrits chez WEALINS sont

fiscalement neutres par rapport au pays de

résidence du souscripteur.

Quel a été l’impact de la crise liée à

l’épidémie de Covid-19 sur vos activités?

Après l’annonce du confinement par

le gouvernement, nous avons réussi à

mettre la quasi-totalité du personnel en

télétravail en à peine quelques jours afin

d’assurer sa sécurité. Nous avons dû faire

preuve de réactivité et d’une forte capacité

d’adaptation pour revoir nos modes de

fonctionnement, mais nos équipes se sont

beaucoup impliquées pour maintenir

notre qualité de service. De plus, grâce à

notre actionnariat 100% luxembourgeois,

les décisions ont été prises rapidement,

ce qui nous a permis d’être réactifs quant

aux questions que la situation suscitait.

Nous sommes finalement sortis grandis de

cette expérience; en effet, en maintenant

la relation de confiance qui nous lie à nos

partenaires et leurs clients et en envoyant

des signaux rassurants, nous affichons

aujourd’hui un chiffre d’affaires deux fois

supérieur à celui de l’année dernière!


LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

43

Quelle place tient l’innovation dans vos

activités?

Luc Rasschaert

L’innovation est un axe stratégique majeur de

développement qui nous permet de répondre

aux attentes grandissantes de nos partenaires

et de leurs clients en matière d’accès à leurs

données à distance, mais aussi en matière

de simplification des processus. Tout en

continuant à privilégier l’humain, notamment

à travers notre rôle de conseil, nous voulons

donc améliorer nos flux administratifs

par la digitalisation afin de rendre notre

collaboration encore plus efficace.

Pour y parvenir, nous bénéficions de tout

l’écosystème d’innovation du Groupe

Foyer au sein duquel on retrouve son Hub

innovation, son Data studio ainsi que des

partenariats avec des startups locales. A leur

contact, nous appréhendons les nouveautés

technologiques et envisageons leur application

dans nos différents projets de digitalisation.

En parallèle, l’équipe du Hub innovation

nous propose régulièrement des outils

qui pourraient fluidifier nos processus et,

lorsque nous avons un besoin spécifique, elle

recherche également des solutions adaptées

à celui-ci. Enfin, nous collaborons avec le

Data studio dans le cadre de l’exploitation des

données dont nous disposons dans un objectif

d’amélioration de nos services, et ce, dans le

respect du caractère personnel des données

de nos clients.

Quels sont les projets qui attendent

WEALINS au cours de ces prochains

mois?

D’ici à la fin de l’année 2020, WEALINS

fusionnera avec la société GB Life

Luxembourg S.A., acquise par le Groupe

Foyer fin 2019. Tout en conservant

son nom, notre société verra ainsi son

offre diversifiée à travers des solutions

d’assurance simplifiées et totalement

digitalisées qui s’adresseront à une clientèle

plus large. Nous avons la conviction que

la digitalisation sera une tendance forte

dans notre évolution et cette fusion nous

permettra d’acquérir des compétences et

un savoir-faire solides dans ce domaine.

Dans cette même idée, nous finalisons

actuellement la migration de la totalité

de nos systèmes informatiques vers une

plateforme unique afin de gagner en

rapidité et fiabilité des données. n

WEALINS S.A.

12, rue Léon Laval

L-3372 Leudelange

www.wealins.com


Thomas Valici


LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

45

L’intelligence économique pour renforcer

la performance et la résilience

des entreprises familiales luxembourgeoises

Face aux difficultés que les entreprises familiales luxembourgeoises (EFL) sont amenées à

rencontrer [1], un usage de l’intelligence économique (IE) pourrait participer de façon non

négligeable à leur performance et permettre de renforcer leur résilience. Ingrédient essentiel pour

soutenir une stratégie durable et créatrice de valeur, ce mode de gouvernance peut contribuer à les

rendre plus compétitives et les aider à se relancer à la suite de la perte d’activité causée par la crise

sanitaire. Éclaircissements avec Thomas Valici, économiste à la Fondation IDEA.

La résilience des entreprises

Au regard de l’importance du poids des

entreprises familiales dans l’économie

luxembourgeoise, il importe de ne pas

négliger ce type de structure [2]. Bien que

ces organisations aient des contraintes, elles

peuvent aussi faire preuve d’une certaine

résilience leur permettant de rebondir.

Cette résilience, plus ou moins forte selon

l’entreprise et le secteur d’activité, se

distingue principalement dans «la capacité

d’absorption du choc, de renouvellement et

d’appropriation» [3].

Toute chose égale par ailleurs, cette crise sera

d’autant mieux absorbée par les entreprises

dont la structure financière était saine dès le

début. Celles qui possèdent ou qui ont pu

conserver des liquidités, détenaient moins

ou pas de dettes financières, bénéficiaient

d’un patrimoine important – et d’une bonne

réputation acquise à travers le temps – en

souffriront moins a priori. En outre, les

entreprises qui, dans cette période de grande

incertitude, sauront se renouveler rapidement

et faire preuve d’agilité organisationnelle

et d’audace dans la conquête de nouveaux

marchés et le développement de produits

et services innovants seront celles les plus à

même à survivre. Enfin, les entreprises qui

auront appris des chocs précédents et pour

lesquelles les équipes partagent des valeurs

communes auront également plus de chance

d’éviter la faillite [4].

Les contraintes des EFL

Bien que ces attributs diffèrent pour chaque

EFL, la majorité d’entre elles exprimaient

déjà, et ce bien avant l’arrivée de la crise

sanitaire, leurs inquiétudes concernant leur

compétitivité. C’est donc sans surprise que

le «contrôle de la profitabilité était devenu

une de leurs priorités» [5]. Un tiers des EFL

faisaient en effet état de difficultés à contrôler

leurs profitabilité, coûts et trésorerie. Au

même moment pourtant, 79% d’entre elles

exerçaient leurs activités pratiquement

uniquement sur le marché luxembourgeois.

Enfin, les EFL éprouvaient aussi de

grandes difficultés à recruter du personnel

compétent, le motiver et le fidéliser.

L’IE: dynamique d’intelligence stratégique

Souvent confondue à tort avec l’espionnage

économique, l’IE est fortement recommandée

par de nombreuses études. Son

usage permet de prendre plus facilement

conscience de ses forces, faiblesses,

opportunités et menaces et de comprendre

les climats économiques, sociaux et

politiques des pays dans lesquels les

entreprises souhaitent s’implanter [6].

En épluchant les documents publics des

autres acteurs, les EFL peuvent collecter un

ensemble de données et ensuite les recouper

pour les transformer en informations. Ces

dernières peuvent alors être étudiées afin de

comprendre et prédire les agissements des

fournisseurs, clients, compétiteurs actuels et

potentiels, analyser les produits et services

substituables [7] ainsi qu’assurer un meilleur

suivi des risques politiques, naturels et

industriels et des évolutions technologiques.

L’IE s’articule également autour de la sécurité

économique et/ou de l’influence. L’entreprise

peut alors protéger son image et patrimoine

informationnel et s’orienter vers des

opérations d’influence [8].

Si l’IE est davantage pratiquée par les grandes

entreprises, elle n’en reste pas pour autant leur

apanage [9]. Les TPE-PME [10] peuvent aussi

tirer profit de son application. En centralisant

la collecte des données et l’interprétation de

l’information et en veillant à ce que les renseignements

circulent efficacement, les résultats

peuvent être largement bénéfiques [11].

L’IE participerait à «accélérer la prise de

décision, (…), améliorer l’efficacité, réduire

les coûts, accroître le savoir, (…), identifier

les opportunités et les menaces, faire gagner

du temps, (...), conduire à une découverte de

clients inconnus, une meilleure planification

stratégique, (...) et finalement entraîner une

augmentation du chiffre d’affaires annuel» [12].

Dès lors, un recours à l’IE permettrait aux

EFL d’être potentiellement plus compétitives,

d’augmenter leur part de marché

à l’international et donc d’accroître leur

profitabilité et résilience. Les risques liés

au développement de nouveaux produits

et services et à la conquête de nouveaux

marchés seraient ainsi diminués car des

études approfondies de renseignement

auront été effectuées en amont. Davantage

de liquidité serait ainsi gardée au sein des

bilans tandis que les salariés seraient plus

justement rémunérés. Les EFL deviendraient

ainsi plus attractives pour recruter. Enfin,

les problématiques concernant la gestion

de trésorerie se réduiraient car l’intégrité et

les critères financiers – minimum exigés de

profitabilité, solvabilité et liquidité – des clients

et fournisseurs auront auparavant été analysés.

Le besoin en fonds de roulement et les factures

impayées des EFL pourraient ainsi diminuer. n

Article fourni par la Fondation IDEA

[1] Voir: PwC Luxembourg (2007): Les entreprises familiales

luxembourgeoises.

[2] 70% des entreprises luxembourgeoises seraient de type familial.

[3] Voir: Bégin & Chabaud (2010): La résilience des organisations –

Le cas d’une entreprise familiale.

[4] Voir: Coutu (2002): How Resilience Works.

[5] Voir: PwC Luxembourg (2007): Les entreprises familiales

luxembourgeoises.

[6] Voir: Muñoz-Cañavate & Alves Alvero (2017): Competitive

intelligence in Spain: A study of a sample of firms.

[7] Voir: Porter (1985): The Competitive Advantage: Creating and

Sustaining Superior Performance.

[8] Les plus citées sont: la construction de réseaux d’influence

(décideurs politiques/économiques), les opérations de lobbying et le

financement d’études.

[9] Voir: Carayon (2003): Intelligence Economique, Compétitivité et

Cohésion Sociale.

[10] 2/3 des entreprises familiales luxembourgeoises seraient des PME.

[11] Voir: Galvin (1997): Competitive Intelligence at Motorola.

[12] Voir: Oraee et al. (2020): The competitive intelligence diamond

model with the approach to standing on the shoulders of giants.


46 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

ECONOMIE & FINANCE

Des finances publiques toujours

marquées par la crise sanitaire

au mois d’octobre 2020

Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a présenté, en date

du 20 novembre 2020, lors de la réunion jointe de la Commission

des finances et du budget (Cofibu) et de la Commission du

contrôle de l’exécution budgétaire (Comexbu) la situation des

finances publiques à la fin octobre 2020. Au 31 octobre, le solde

de l’Administration centrale s’élève à -2,2 milliards d’euros,

ce qui équivaut à une dégradation de -3 milliards d’euros par

rapport à octobre 2019.

Selon les normes européennes SEC 2010,

les recettes ont subi une baisse de -5,9%.

Cette diminution s’explique entre autres

par les mesures fiscales mises en place

pour subvenir aux besoins de liquidité des

entreprises. Les annulations des avances et

les délais de paiement représentent au 31

octobre des moins-values pour un montant

total de 229 millions d’euros. L’accélération

des remboursements en matière de TVA

ont également creusé le déficit.

Les dépenses ont quant à elles augmenté

de +13% par rapport à octobre 2019. Cette

hausse substantielle, déjà observée durant les

derniers mois, continue à être le résultat des

mesures mises en place par le gouvernement

pour contrecarrer la crise. Pris ensemble, les

investissements directs et indirects ont en

Pierre Gramegna

effet augmenté de 352 millions d’euros, soit

+19,5%, entre la situation constatée après les

dix premiers mois de 2020 et la même période

de l’exercice 2019. Ces investissements sont,

entre autres, attribuables aux mesures de

crise en faveur du Haut-Commissariat à la

Protection nationale (HCPN) ainsi qu’aux

aides accordées aux entreprises.

Malgré l’évolution défavorable des recettes

et des dépenses en comparaison annuelle,

on constate toutefois dans une optique

mensuelle que le déficit de l’Administration

centrale s’est amélioré de l’ordre de 500

millions d’euros entre septembre 2020

et octobre 2020 et que l’effet de ciseaux

négatif se stabilise peu à peu grâce à un

affaiblissement de la tendance baissière

observée au niveau des recettes.

© SIP / Yves Kortum

Quant aux chiffres établis selon les règles

de la comptabilité de l’État, les recettes

ont atteint au 31 octobre de cette année

75,3% du total du budget voté pour 2020,

ce qui correspond à un taux d’exécution

de huit points de pourcentage inférieur au

taux théorique qui aurait dû être atteint

fin octobre. Les dépenses arrivent, quant

à elles, à un taux d’exécution de 91,2%,

soit environ huit points de pourcentage de

plus que le taux d’exécution théoriquement

attendu pour fin octobre.

Le ministre des Finances, Pierre Gramegna,

commente: “La situation financière en ce

mois d’octobre montre que le Grand-Duché

continue à évoluer dans un environnement

difficile marqué par la crise sanitaire et son

impact sur l’économie. La présentation des

chiffres au 31 octobre ne constitue qu’une

photo à la date en question et non pas une

projection tenant compte des facteurs qui

impacteront encore les soldes jusqu’à la

clôture de l’exercice, tels que notamment

le remboursement à effectuer à la Sécurité

sociale suite à la Quadripartie. Dans un

même sens, malgré la stabilisation observée

au niveau des recettes fiscales, dont je

me réjouis, les dépenses à réaliser en vue

de favoriser la relance sont susceptibles

d’influencer davantage le solde de

l’Administration centrale dans les mois

qui suivront. Par ailleurs, la deuxième

vague de la pandémie à laquelle le pays fait

actuellement face accentue les incertitudes

liées à l’impact de la crise sur l’économie

luxembourgeoise. Ce défi supplémentaire

aura sans doute des répercussions sur

l’exécution du budget. Alors que la priorité

du gouvernement est de combattre la crise

sanitaire dans un objectif de garantir, avant

tout, la santé des citoyens et de l’économie,

il convient toutefois de veiller également à

la santé des finances publiques à court et

à moyen terme. C’est dans cette optique

que le ministère des Finances continuera

à surveiller attentivement l’exécution

budgétaire”. n

Communiqué par le ministère des Finances


SMART CITIES, LE TRIMESTRIEL DE LA VILLE INTELLIGENTE

Octobre 2020 | n˚7

Octobre 2020 | n˚7 Le trimestriel de la ville intelligente

Octobre 2020 | n˚7 Le trimestriel de la ville intelligente

Le trimestriel de la ville intelligente

CLAUDE MEISCH :

UNE SCOLARITÉ

POUR DEMAIN

CLAUDE MEISCH :

UNE SCOLARITÉ

POUR DEMAIN

POST LUXEMBOURG :

INVESTISSEMENTS

D’AVENIR DANS

LE RÉSEAU DU FUTUR

POST LUXEMBOURG :

INVESTISSEMENTS

D’AVENIR DANS

LE RÉSEAU DU FUTUR

CLAUDE MEISCH :

UNE SCOLARITÉ

POUR DEMAIN

POST LUXEMBOURG :

INVESTISSEMENTS

D’AVENIR DANS

LE RÉSEAU DU FUTUR

MERTZIG

LA COMMUNE PIONNIÈRE

DE L’ÉCONOMIE POUR LE BIEN COMMUN

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48 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

BRÈVES COMMUNALES – EST

PAR PIERRE BIRCK

ECHTERNACH

Une réunion d’information publique

a eu lieu le mercredi 11 novembre

2020 au sujet du nouveau projet

d’aménagement général de la Ville

d’Echternach dans les locaux du

Trifolion. Compte tenu de la crise

sanitaire actuelle, la réunion s’est tenue

avec 100 participants physiques et a

été retransmise par visioconférence

pour que tous les intéressés puissent

y assister. Le public pourra également

prendre connaissance de l’étude

jusqu’au 7 décembre 2020

Source: echternach.lu

GREVENMACHER

En raison de la forte recrudescence

du Covid-19 et en accord avec

l’Union Commerciale et Artisanale de

Grevenmacher, le collège échevinal a

pris la décision d’annuler la kermesse

et le marché de Noël dans la Ville de

Grevenmacher. La commune conserve

tout de même l’ambiance festive grâce

aux décorations et aux illuminations qui

seront mises en place.

Source: grevenmacher.lu

SCHENGEN

A Elvange, la piste de fitness Maus

Ketti, qui existe depuis plus de dix

ans, a été repensée. De nouveaux

exercices ont notamment remplacé

les existants. Les travaux ont

momentanément été interrompus

à cause de la crise sanitaire mais

ont finalement été réalisés par

l’équipe de gestion de la nature de

la commune, mais également par

l’association Beschäftegungs Initiativ

Réimecher Kanton.

Source: schengen.lu

SCHENGEN

La commune a indiqué, début

novembre, que les aires de jeux

de Rermerschen près de l’école

maternelle et «Am Brekelter» à

Wintrange, sont partiellement fermées

pendant quelques semaines en raison

de travaux d’entretien.

Source: schengen.lu

STADTBREDIMUS

La commune a rappelé que François Bausch, Vice-Premier

ministre et ministre de la Mobilité et des Travaux publics, a invité

le public à suivre quatre présentations sur la réorganisation du

réseau de bus RGTR. À cause de la situation sanitaire actuelle,

les présentations se feront sans la présence physique du public

mais de façon digitale, sur le site www.transports.lu.

Source: stadtbredimus.lu

BEAUFORT

Environ quatre millions d’euros sont actuellement investis dans

le réseau d’eau de la commune de Beaufort. La pièce maitresse

du futur réseau d’eau est le nouveau bassin «op der Heed» qui

contient trois cuves de 400 mètres cubes. Deux d’entre elles

seront affectées à la commune de Beaufort et l’autre à un projet

intercommunal. Ce projet prévoit également la construction

d’une nouvelle conduite d’eau du Cloosbierg à Dillingen à

travers Beaufort, Reisdorf et Bettendorf jusqu’à Diekirch.

Source: beaufort.lu

REMICH

Le collège échevinal a invité ses habitants à la conférence

virtuelle «Pacte nature et climat» qui se déroulera le

11 décembre de 14 à 16h. Celle-ci a pour objectif de présenter

le nouveau Pacte nature et climat 2.0 et de répondre à toutes

les interrogations qui y sont relatives et qui peuvent être

transmises en direct par courrier électronique.

Source: bierger.remich.lu

REMICH

La Ville de Remich & visit Remich

Shop organiseront le marché de Noël

des créateurs les 12 et 13 décembre

prochains au Centre visit Remich. Il y

sera possible de découvrir et d’acheter

des cadeaux de Noël réalisés par des

créateurs et producteurs locaux et

régionaux.

Source: visitremich.lu

BEAUFORT

Les résultats des panneaux de vitesse

du mois d’octobre ont été publiés.

Le panneau de vitesse situé à l’entrée

de Beaufort, a noté 37.337 passages

dans les deux sens. La vitesse

moyenne s’élève à 54 km/h et dans

63,3% des cas la vitesse maximale

autorisée de 50 km/h a été dépassée.

Quant au délit de grande vitesse (plus

de 75 km/h), il a été noté 617 fois. Ces

analyses seront transmises chaque

mois au commissariat de police

d’Echternach.

Source: beaufort.lu

BIWER

En raison de travaux routiers (pose de

canalisations et de conduites d’eau)

la route CR 136 de Boudlerbach à

Boudler sera barrée à la circulation du

9 novembre au vendredi 18 décembre.

Il est également interdit de stationner

aux abords et sur la rue concernée

pendant la période indiquée. Une

déviation sera mise en place.

Source: biwer.lu

BERDORF

Le concours d’idées «Äre Projet (m)

am Naturpark» (votre projet avec le

Parc naturel) est de retour. Il s’adresse

aux particuliers, aux entreprises ainsi

qu’aux associations du Luxembourg

qui visent à réaliser un projet ou un

événement à caractère durable. La

seule condition est que sa réalisation

se fasse sur le territoire d’un des trois

Parcs naturels (Öewersauer, Our ou

Mëllerdall). Le concours est ouvert

jusqu’au 15 mars 2021.

Source: berdorf.lu


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50 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

Betzdorf, optimiste

quant à l’après Covid-19

PAR PIERRE BIRCK

La crise liée à l’épidémie de Covid-19 a logiquement impacté

les activités et les prévisions de nombreuses communes,

dont celle de Betzdorf. Si certains projets ont été ralentis,

Jean-François Wirtz, bourgmestre de la commune située

dans l’arrière-pays mosellan, à l’est du territoire grand-ducal,

se veut optimiste. Il nous en dit plus.

Jean-François Wirtz

Néanmoins, des lueurs d’espoir surgissent.

Certifiée à 61,6% par le Pacte Climat, la

commune emboite le pas au développement

durable et aux énergies renouvelables.

«Nous misons sur les panneaux

photovoltaïques. Nous avons pour objectif

d’en installer sur le toit du hall sportif à

Roodt-sur-Syre. Cette installation de 515

modules photovoltaïques, sur une surface de

952 m 2 , devra produire 180.000 kWh… ce

qui permet d’éviter une émission annuelle

de 117.684 kg de CO 2

. De plus, nous avons

l’ambition, en collaboration avec un bureau

d’étude, de créer un parc photovoltaïque

dans la commune».

«Actuellement, une vingtaine de logements

subventionnés sont en cours de planification

à l’ancienne école de Mensdorf. Je

pense également au projet de logement

intergénérationnel au village de Betzdorf

qui lui représentera près de 30 habitations.

Avec ces deux projets, l’idée est de favoriser

la mixité et la collectivité», détaille Jean-

François Wirtz.

Un budget de 18 millions d’euros

Bien avant que le coronavirus ne frappe le

Luxembourg, Betzdorf avait budgétisé 18

millions d’euros pour réaliser les projets

envisagés par son bourgmestre Jean-

François Wirtz. «Pour l’instant, seulement

3,7 millions d’euros leur ont été consacrés»,

souffle-t-il. Si elle n’en est pas la seule

cause, la crise du Covid-19 a forcément

impacté le déroulement des chantiers.

«Entre les congés pour cause de maladie,

le télétravail ou l’administratif, beaucoup

de projets ont été retardés. De plus, nous

travaillons souvent avec des PME et des

artisans locaux. Il suffit qu’un ou deux

employés soient déclarés positifs pour

déclencher une quarantaine qui signifiera

l’arrêt momentané des activités», explique

Jean-François Wirtz. Par ailleurs, Betzdorf

a regroupé toutes les dépenses liées au

Covid-19 dans un article budgétaire afin

d’estimer les frais totaux que la crise a

engendrés.

L’optimisme est de rigueur

«Malgré tout, nous sommes aussi parvenus

à finaliser certains autres projets comme

celui du jardin communautaire. Un projet

participatif où 27 parcelles de jardin ont été

mises à disposition de nos citoyens pour y

cultiver fruits et légumes et pour favoriser

la cohésion sociale. Malgré le confinement

le projet a été un succès et nous pouvons

aujourd’hui admirer les résultats», explique

Jean-François Wirtz.

«Retrouver une vie sociale normale»

Malgré les circonstances, le bourgmestre

tire certains enseignements de la crise et

salue l’esprit de solidarité qui anime encore

la commune. «Nous avons notamment

lancé un service de livraison à domicile

- toujours disponible - pour les personnes

les plus vulnérables. Les scouts ont

également mis en place quelques actions

de bénévolat… Je n’oublie pas non plus la

maison relais qui possède une imprimante

3D. Celle-ci a été utilisée pour créer des

visières de protection contre le virus»,

précise Jean-François Wirtz.

Le bourgmestre espère toutefois «retrouver

une vie sociale normale» au sein de

sa commune, même si les associations

locales et culturelles sont restreintes dans

l’organisation des événements. n


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52 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

RECHERCHE & FORMATION

La recherche publique

à l’heure d’une

pandémie mondiale

La mission du Luxembourg Institute of Socio-Economic

Research est d’observer, analyser et anticiper les mutations

sociétales. Ses chercheurs étudient et décortiquent les

fonctionnements, les disfonctionnements et les dynamiques

de la société afin d’en dégager une compréhension profonde

et précise. L’enjeu est de fournir les éléments d’aujourd’hui

et les pistes de demain pour l’élaboration de politiques

publiques plus efficaces, plus durables et plus inclusives. Aline

Muller, directrice du LISER, partage sa vision de l’avenir de la

recherche publique.

La crise du Covid-19 a-t-elle changé la

vision que l’on porte sur la recherche

publique?

La vision n’a pas fondamentalement changé

mais, en cette heure grave, nos missions

prennent toute leur ampleur, tout leur sens

en nous rappelant nos responsabilités au

service des citoyens. Cette crise questionne

sur son endogénie et interroge les modes de

fonctionnement de notre société, de notre

économie, de son appareil productif et

ébranle jusqu’à nos valeurs fondamentales.

Le rôle de la recherche publique est

d’accompagner la société dans ses réflexions

et ses transitions afin de lui permettre de sortir

de cette crise par le haut. Je suis convaincue

que tout particulièrement le Luxembourg,

grâce aux liens qui s’y sont tissés entre la

société et la recherche, peut devenir un

berceau, au cœur de l’Europe, pour des

transformations sociétales innovantes

et durables. Le LISER travaillant sur des

thématiques fondamentales telles que la

question des inégalités est aux côtés de la

société. A travers une recherche scientifique

de pointe, pertinente pour les enjeux à venir,

nous nous engageons plus que jamais à

informer au mieux la société et les politiques

publiques.

Quel rôle joue le LISER dans la crise

actuelle?

Dès le mois de mars, nous avons réorganisé

notre travail. Très vite nous nous sommes

rendu compte que le manque de recul

et d’information rendait tout exercice de

prévision difficile. Nos chercheurs ont alors

retroussé leurs manches et ont uni leurs forces

et nous avons intégré la Task Force pour la

Coordination du Secteur de la Recherche

Publique dans le Contexte de la pandémie

Covid-19. Le Work Package 7 que nous

coordonnons toujours vise à développer

et rassembler les connaissances sur les

implications socio-économiques de la crise et

à proposer des plans d’actions pour réduire les

dommages sociaux et économiques.

Dès qu’il a été question de confiner la

population, nous avons été confrontés à

des débats qui opposaient les dimensions

sanitaires aux dimensions économiques. Pour

sortir de cette opposition, nous avons créé dès

le mois de mai un modèle unique en Europe,

qui intègre les deux dimensions et leurs

dynamiques. Ce modèle épidémionomique

modélise simultanément l’évolution sanitaire

et économique de la crise liée au Covid-19.

Dans la mesure où le Luxembourg est une

économie ouverte et que notre modèle

intègre également les travailleurs frontaliers,

il a suscité un vif intérêt de nombreux acteurs

au niveau international.

Son troisième recalibrage vient d’être réalisé

et apporte de nombreux enseignements. A

travers ce modèle et les micro-simulations

qui en découlent, il nous est possible de

simuler les effets des chocs qui frappent

les populations de salariés des différents

secteurs, prévoir les pertes d’emplois, les

pressions à la baisse de salaires ainsi que les

inégalités de revenus. Les résultats montrent

qu’au Luxembourg, les mécanismes

stabilisateurs fonctionnent plutôt bien et

ont permis d’éviter un accroissement des

inégalités qui aurait pu être dramatique.

En revanche quelle que soit l’ampleur du

choc économique de la seconde vague, nous

savons déjà que le rebond économique sera

plus difficile. Le choix du gouvernement

d’éviter autant que possible les chocs

brusques et les mesures à court terme fait

sens à la lumière de nos analyses même s’il

ne permettra pas d’éviter une accélération

des polarisations sur le marché du travail par

exemple.

Votre sentiment personnel pour 2021

est-il plutôt optimiste ou pessimiste?

Une crise est – et doit toujours être – une

opportunité de se réinventer. Et nous

pouvons en sortir en faisant grandir notre

modèle sociétal et notre appareil productif

sur base de nos valeurs – quitte à construire

un engagement collectif pour enrichir et

faire évoluer ces valeurs. Cette crise a mis en

évidence l’importance de métiers, souvent

sous-estimés, de valeurs, de liens au sein de la

société. L’intérêt général et la chose publique

sont revenus au centre de notre société.


On entend souvent que la digitalisation

des entreprises a gagné cinq ans en

l’espace de six mois; nous dirigeons-nous

vers une société du télétravail?

Le télétravail s’est généralisé là où c’était

possible. Mais ce télétravail n’a pu, surtout dans

la première phase, être préparé. Il a très souvent

été subi. Nos enquêtes ont d’ailleurs très vite

mis en évidence les limites du travail à domicile

tant pour les employés que pour les employeurs.

Certes la digitalisation qui est liée au télétravail

s’est indéniablement accélérée mais là aussi

l’urgence aujourd’hui est de nous approprier

ces nouveaux outils au sein de nos organisations.

Tant les employés que les employeurs

doivent désormais travailler de concert pour

reconstruire notre organisation du travail.

Quel avenir pour le LISER?

Nous travaillons actuellement à notre avenir

et notre vision à l’horizon 2030. Ces travaux

sont bien évidemment marqués par cette

crise qui nous interroge non seulement sur

notre capacité à apporter des réponses aux

besoins d’une société en transition mais

aussi sur notre manière d’interagir avec la

société, de construire avec elle les innovations

qu’elle adoptera et intégrera. Si ces réflexions

passent indéniablement par une analyse

interdisciplinaire des enjeux, elle pose aussi des

questions de méthode et de fonctionnement.

La pertinence du LISER en 2030

dépendra de notre crédibilité et de notre

capacité à travailler en toute clarté et

transparence. Nous avons déjà pris un

engagement extrêmement fort à travers toute

notre organisation pour la transparence de

nos traitements de données, le partage de

nos sources, de nos modélisations et de nos

méthodologies ainsi que pour le respect

le plus strict de la protection des données

personnelles. Seul un système transparent

et robuste pour le traitement des données

pourra construire la confiance des citoyens

afin que les informations que leurs données

contiennent puissent être exploitées dans

l’intérêt général. Nous n’y parviendrons

qu’à travers la construction de moyens sûrs,

transparents et fiables. n

Luxembourg Institute

of Socio-Economic Research

Maison des Sciences Humaines

11, Porte des Sciences

L-4366 Esch-sur-Alzette / Belval

Aline Muller

“Une crise

est toujours

une opportunité

de se réinventer”


54 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

RECHERCHE & FORMATION

Comment séduire les candidats

avec une offre d’emploi?

Le monde du travail a énormément évolué ces dernières années. Les salariés d’aujourd’hui,

et en particulier les trentenaires de la génération Y et les futurs diplômés de la génération Z,

appréhendent leur vie professionnelle sous un angle complètement différent de celui de leurs

aînés. Pour en savoir plus sur les attentes des candidats quant à leur nouvel emploi, jobs.lu

a réalisé entre septembre et novembre 2020 un sondage en ligne auprès de ses internautes.

Décryptage des résultats avec son CEO, Arthur Meulman.

Arthur Meulman


LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

55

Pour 80% des personnes interrogées,

les offres d’emploi sont beaucoup

plus séduisantes lorsque le salaire y

est inclus. Cette réponse a de quoi

surprendre lorsqu’on sait que la

majorité de la population active aspire à

un meilleur équilibre entre vie privéevie

professionnelle.

L’un n’empêche pas l’autre. Se soucier de

son salaire ne signifie pas pour autant que

l’on veut sacrifier sa vie privée. Je pense

que cette demande est essentiellement

motivée par des raisons pratiques. Dans

une économie où tout va de plus en plus

vite, préciser dans l’annonce la fourchette

salariale permet aux candidats et aux

recruteurs de gagner du temps. À quoi bon

postuler pour un poste et participer à un

entretien de recrutement si les émoluments

proposés sont inférieurs à ceux de la fonction

actuelle? Le degré de rémunération permet

également de comprendre l’importance

du poste à pourvoir. Prenons un exemple.

Un chargé de clientèle gagne en moyenne

60.000 euros par an. Si l’offre d’emploi

propose – disons – 300.000 euros, soit

5 fois plus, l’entreprise indique aux

candidats éventuels qu’elle place la

barre très haut, à la fois au niveau des

compétences exigées et des enjeux liés à la

fonction.

Pourquoi des entreprises restent-elles

encore réticentes à mentionner le salaire

dans leurs offres d’emploi?

Les causes sont multiples. En premier

lieu, les entreprises ne veulent pas que

la concurrence soit au courant de leur

politique salariale. Elles souhaitent aussi

être les plus discrètes possibles sur ce point

pour être en meilleure position de négocier.

Enfin, c’est une question culturelle. Parler

salaire reste davantage un sujet tabou dans

certains pays plutôt que dans d’autres. Cela

dit, je pense que la mention du salaire dans

l’annonce d’emploi deviendra inéluctable.

À partir du moment où une entreprise

sautera le pas, les autres suivront.

“Une bonne

annonce d’emploi

doit être

humaine

et parler

aux candidats”

D’après votre enquête, la majorité des

candidats estime que leur nouvel emploi

doit nécessairement avoir du sens.

Comment faut-il interpréter cette prise

de position?

Pour la population active, et notamment

les jeunes, la question du sens est devenue

primordiale. De nos jours, les entreprises

doivent démontrer qu’elles se préoccupent

de l’environnement et qu’elles s’engagent

dans une démarche citoyenne, que ce

soit en soutenant des organisations non

gouvernementales ou en s’impliquant dans

des initiatives locales.

Dans leurs annonces d’emploi, les

entreprises ont tout intérêt à ajouter

quelques lignes sur leur politique de RSE

(Responsabilité Sociétale des Entreprises).

Elles auront ainsi plus de chances d’attirer

l’attention des bons candidats.

Votre sondage pointe également le fait

que de nombreux employés pensent que

leur entreprise n’en fait pas assez pour

promouvoir l’accès aux formations.

Finalement, si on lit entre les lignes

de toutes les réponses des sondés,

on a l’impression que les employeurs

manquent de transparence dans leurs

annonces d’emploi.

Effectivement. Parfois, les annonces

que nous recevons sont trop courtes

et rédigées dans un style lapidaire. Ou

alors elles sont mal écrites et n’utilisent

aucun vocabulaire qui pourrait séduire les

candidats. Une bonne annonce d’emploi

doit tout à la fois être limpide, précise et

percutante. L’entreprise doit expliquer

clairement et en quelques mots ce qu’elle

a à offrir - la rémunération, les possibilités

d’évolution, les offres de formation, etc. -

et ce qu’elle attend du candidat. Le

ton adopté a également un rôle à jouer.

Il doit refléter l’ADN de la société et

donner aux candidats l’impression que

l’on se préoccupera de lui et de sa carrière

professionnelle. Pour résumer, l’annonce

d’emploi doit être humaine et parler aux

candidats.

Quand vous recevez une annonce

d’emploi qui, d’après votre expérience,

n’a aucune chance de rencontrer sa

cible, que faites-vous? Donnez-vous des

conseils au client?

Cela fait partie des projets sur lesquels nous

travaillons actuellement. Nous sommes en

train d’élaborer une liste de ce qu’il faut

faire et ne pas faire sur base de nos analyses.

Dans un futur proche, lorsque nous serons

confrontés à une annonce d’emploi qui ne

nous paraît pas suffisamment attractive,

nous aiderons le client à améliorer son

offre par des conseils et des exemples. Bien

entendu, notre objectif n’est pas de nous

substituer au client ni de rédiger l’annonce

à sa place, mais plutôt de le guider dans

la recherche d’un ton authentique, le plus

susceptible d’attirer les meilleurs profils. n

jobs.lu

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56 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

BRÈVES COMMUNALES – NORD

PAR PIERRE BIRCK

DIEKIRCH

Face à l’évolution récente de la

pandémie de Covid-19 au Luxembourg,

le collège échevinal a décidé

de relancer son service de livraison de

courses à domicile pour garantir l’accès

aux fournitures de première nécessité

(matériel d’hygiène et produits alimentaires).

Ce service s’adresse aux

personnes malades ou âgées de plus

de 60 ans.

Source: diekirch.lu

VALLÉE DE L’ERNZ

En novembre, les élus locaux ont

décidé d’offrir à leurs habitants

une protection bouche-nez en

tissu aux couleurs communales.

Celle-ci a été remise dans les

boîtes aux lettres de tous les

citoyens. La commune a également

profité de l’occasion pour rappeler

les gestes barrières et toutes

les mesures nécessaires pour

endiguer l’épidémie de Covid-19

en appelant à la solidarité et à se

comporter de façon responsable.

Source: aerenzdall.lu

REDANGE-SUR-ATTERT

Il est porté à la connaissance du

public que les plans des lots de

chasse en adjudication publique

peuvent être consultés en la maison

communale du 1 er septembre 2020

au 31 janvier 2021. Les plans sont

également disponibles en version

électronique sur le site internet de la

commune ou sur geoportail.lu avec

les lots de chasse concernés.

Source: redange.lu

RAMBROUCH

Le conseil communal a introduit

des subsides pour l’acquisition d’un

vélo ou d’un pédélec-25. Toutes les

modalités d’accès à ces financements

sont disponibles sur le site internet

de la commune et concernent les

personnes âgées de plus de 18 ans

ainsi que les enfants et adolescents

entre 4 et 18 ans accomplis. Le

formulaire de demande se trouve

également en ligne.

Source: rambrouch.lu

WILTZ

Le Fonds du Logement et la commune de Wiltz ont inauguré

le «Circular Innovation HUB», notamment en présence d’Henri

Kox, ministre du Logement, et de Claude Turmes, ministre de

l’Énergie et de l’Aménagement du territoire. Cette structure

permettra de promouvoir l’échange de connaissances et

d’expériences sur l’économie circulaire, de communiquer et

d’informer sur la vingtaine de projets en cours d’élaboration

et de réalisation sur le territoire de la commune de Wiltz qui

assume ainsi son statut de «Hotspot communal de l’économie

circulaire» au Luxembourg.

Source: wiltz.lu

MERTZIG

Il est porté à la connaissance des habitants de la commune de

Mertzig qu’ils peuvent s’approvisionner en bois de chauffage

provenant des forêts communales. Le coupon de commande

est disponible sur le site de l’administration communale et doit

être remis au secrétariat pour le 25 janvier 2021 au plus tard.

Source: mertzig.lu

SCHIEREN

Après avoir réalisé une nouvelle signalisation des chemins

pédestres, la commune invite ses citoyens à un «walking

challenge» du 1 er novembre au 15 décembre. L’objectif est de

marcher sur les cinq chemins et d’y trouver un panneau avec

quelques lettres inscrites. Une fois tous les panneaux trouvés,

les lettres forment une phrase en luxembourgeois. La phrase

ou les lettres trouvées, ainsi que les données concernant

le participant (nom/adresse), sont à envoyer avant le

20 décembre à emweltkommissioun@schieren.lu ou à

Jean-Paul Zeimes 17, Neie Wee L-9132 Schieren. Six bons

de 50 euros à utiliser dans les magasins et restaurants de la

commune sont à gagner.

Source: schieren.lu

MERTZIG

Dans le cadre de la journée nationale

de l’arbre qui a eu lieu le 14 novembre

dernier, la commune a offert à chaque

ménage un arbre fruitier destiné à être

planté dans son jardin. Grâce à cette

action, le collège des bourgmestre et

échevins contribue, avec ses citoyens,

à la création de plus de biodiversité.

Source: mertzig.lu

ETTELBRUCK

Du samedi 31 octobre 2020 jusqu’à

mi-mai 2021, le réseau routier sera

réorganisé dans le cadre des travaux

du quartier gare. Ces modifications

concernent les riverains de la rue de

la Gare, de la rue Michel Weiler et de

l’avenue Kennedy.

Source: ettelbruck.lu

BOURSCHEID

En ces temps de crise liés à

l’épidémie de Covid-19, la commune

de Bourscheid informe ses habitants

de plus de 65 ans, les personnes

vulnérables et/ou en quarantaine

que leurs courses alimentaires et

de médicaments (seulement avec

ordonnance) peuvent être prises en

charge par des collaborateurs de la

commune et des volontaires. Les élus

informent également que la validité

des bons de 25 euros offerts par la

commune a été prolongée jusqu’au

31 mars 2021.

Source: bourscheid.lu

WILTZ

Des travaux d’infrastructures sur les

réseaux de gaz et d’eau potable ont

lieu du 16 novembre au 18 décembre

2020, entre la maison située au 4,

Grand Rue et celle située au 36, rue

du Château, pour le compte de la

commune. La circulation est ouverte

sur une seule voie et l’accès au

parking du supermarché reste possible

pendant toute la durée du chantier.

Source: wiltz.lu

VIANDEN

En octobre 2020, Resonord a relancé

son offre «tables de conversation».

Ces cours de langues en français et

en luxembourgeois se présentent

sous la forme d’un groupe de quatre

à cinq personnes qui communiquent

dans l’une des deux langues pour

améliorer leur expression orale. Plus

d’informations sur info@resonord.lu.

Source: vianden.lu


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58 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

À Ell, l’avenir en ligne de mire

PAR ADELINE JACOB

À Ell, petite commune rurale du canton de Redange, à la frontière belge, la population a

augmenté de moitié en dix ans. Aujourd’hui, l’heure est à la réflexion pour proposer aux

habitants un développement éclairé et respectueux de l’environnement. Précisions avec

Armand Schuh, bourgmestre depuis trois ans.

Horizon 2030

Lorsqu’on aborde avec lui la question de

l’aménagement du territoire communal,

Armand Schuh insiste sur le caractère rural des

cinq localités qui constituent cette commune

où il fait bon vivre et sur la nécessité de le

conserver. «Notre commune se caractérise

par ses petits villages qui offrent une

excellente qualité de vie. Je considère qu’une

commune comme la nôtre doit respecter un

certain équilibre entre croissance et respect du

caractère rural. L’accroissement du nombre

de logements doit rester modéré, de même

que leur diversification. Nous ne sommes

pas fermés au développement pour autant.

Nous souhaitons que les jeunes puissent se

permettre de vivre à Ell à l’avenir», affirme

le bourgmestre. C’est dans cette optique que

son équipe a lancé «Ell 2030», un processus

participatif visant à définir les priorités en

Armand Schuh

matière de développement communautaire

pour les dix prochaines années. L’occasion

pour la population de s’impliquer dans

l’élaboration des infrastructures et services

communaux futurs. «Les ateliers citoyens,

qui se sont déroulés en mai 2019, ont

malheureusement été assez faiblement

fréquentés. Les résultats obtenus révèlent

que nos concitoyens peinent à imaginer des

solutions et tendent à se reposer sur l’équipe

en place. La circulation, par exemple, fait

partie leurs grandes préoccupations. Celleci

augmente en raison de la croissance

démographique. Pourtant, peu de gens sont

prêts à changer leurs habitudes et à prendre

davantage les transports en commun, même

si leur déploiement a été optimisé», regrette

Armand Schuh. Un projet dans l’air du

temps donc, mais qui nécessite, outre un

engagement politique fort, l’adhésion et

l’implication de la population.

Une commune engagée

Alors qu’elle prépare l’avenir, la commune

se voit aussi récompensée pour ses efforts

passés. Elle s’est effectivement distinguée le

11 octobre dernier à Locarno lors de l’événement

European Energy Award (EEA) –

pilier du programme luxembourgeois du

Pacte Climat – en faisant partie des quatre

communes grand-ducales s’étant classées

«Gold». Cette distinction, la plus haute

décernée dans le cadre de l’EEA, est le

fruit d’un travail de longue haleine. «C’est

au début des années 2000 que l’équipe

alors en place s’est décidée à réduire

notre consommation d’énergie. En 2001-

2002, alors que la commune prévoyait

la construction de son école, la volonté

était de bâtir en respectant de meilleurs

standards de façon à réaliser des économies

d’énergie. Plus tard, elle s’est tournée vers

le photovoltaïque et a notamment demandé

à la population d’investir dans l’équipement

des toits des bâtiments communaux. La

commune est ensuite intervenue sur

l’éclairage public et a remplacé les anciens

lampadaires par des LED, plus écologiques.

Et puis, il y a trois ans, lors de la construction

de la maison relais et du hall sportif, nous

avons inauguré une centrale à copeaux de

bois qui permet d’alimenter en chaleur pas

moins de neuf bâtiments. C’est en grande

partie à ce projet que nous devons notre

classement «Gold» au Pacte Climat. S’il

devient désormais difficile d’améliorer ce

dernier, nous ferons de notre mieux pour

le conserver et continuerons sur notre

lancée», conclut Armand Schuh. n


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le tournant énergétique

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60 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

DÉVELOPPEMENT DURABLE

L’AVANTAG

d’une production

énergétique solaire

Connue au Luxembourg pour son installation récente de

panneaux photovoltaïques sur le toit de la société Arthur

Welter ou encore pour sa construction en cours de la plus

grande centrale photovoltaïque sur toiture au Luxembourg,

AVANTAG Energy ne cesse de faire parler d’elle. Représentant

la 4 e génération dans l’entreprise familiale, Philipp Rass,

qui a rejoint l’équipe il y a trois mois en tant qu’assistant

de direction, nous parle des atouts des services et produits

proposés par la société.

Décrivez-nous votre société en quelques

mots…

AVANTAG Energy a été fondée par mon

grand-père en 1993 alors que notre famille

était encore active dans d’anciens moteurs de

l’économie, principalement dans le secteur

de l’acier. Néanmoins, contrairement à ses

attentes, AVANTAG Energy n’a pas réalisé de

chiffre d’affaires considérable à cette époque.

Cela a changé lorsque mon père, Ulrich Rass,

et mon oncle ont rencontré Peter Schuth,

un expert technique issu du secteur du

photovoltaïque. Le trio a décidé de relancer

AVANTAG Energy en 2008 en entrant

ensemble sur le marché photovoltaïque en

tant que partenaires à parts égales.

Les premiers projets ont été réalisés début

2009, à une époque où le photovoltaïque

connaissait un succès grandissant depuis

un certain temps déjà. Notre développement

ainsi que celui du marché nous ont menés là

où nous en sommes actuellement: être un

spécialiste en ingénierie, approvisionnement et

construction photovoltaïque haut de gamme.

Philipp Rass et Dr Ulrich Rass


LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

61

Nous fournissons à ce titre des centrales

photovoltaïques clés en main, en se

concentrant sur les toits industriels et

commerciaux à partir d’environ 100 kWc.

Si le marché allemand est notre territoire

initial, nous débutons à l’heure actuelle

notre plus grande installation sur toit,

de 5 MWc, au Luxembourg. Nous nous

intéressons par ailleurs grandement

aux autres marchés comme la Belgique,

les Pays-Bas et la France pour lesquels

nous avons commencé à réaliser quelques

projets.

Aujourd’hui, AVANTAG Energy emploie

une vingtaine de personnes dont des

planificateurs et des chefs de projet.

L’équipe est divisée en une unité «courant

continu» qui gère principalement l’installation

des modules et des onduleurs, et

une unité «courant alternatif» spécialisée

dans l’électrotechnique et les connexions.

Combinées à notre backoffice et à nos

fonctions de support, elles forment l’équipe

d’AVANTAG Energy s.à r.l.

Quels sont les services et produits que

vous proposez à votre clientèle?

Le marché actuel des énergies renouvelables

est en croissance constante, tout comme

notre société. En plus de nos activités de

vente classiques, de nombreuses demandes

découlent de recommandations, ce qui

démontre que nous faisons du bon travail.

Chez AVANTAG Energy, nous pensons

que le client est roi, c’est pourquoi nous

nous efforçons de toujours lui offrir les

meilleures solutions. Le marché étant en

constante évolution, nous devons nous

adapter à ces changements et satisfaire

les nouveaux besoins de notre clientèle.

Aujourd’hui, l’autoconsommation est

souvent la solution optimale d’utilisation

d’électricité photovoltaïque. Néanmoins,

dans certains cas, il est plus avantageux

d’injecter l’électricité dans le réseau et de

recevoir une compensation de rachat. En

outre, des combinaisons et des adaptations

de ces deux options existent et peuvent

être appliquées si elles correspondent aux

besoins de l’utilisateur.

La plupart de nos clients sont prêts à investir

dans des installations photovoltaïques sur

leurs propres toits. Nous leur proposons

également de rechercher des contrats de

location de toitures puis de trouver des

personnes qui souhaitent investir dans

le photovoltaïque sur des propriétés à

l’étranger. Alternativement, nous exploitons

également nos propres installations

photovoltaïques dans lesquelles nous avons

investi.

Après avoir choisi le mode d’installation,

nos planificateurs et chefs de projet

calculent et planifient l’installation avec

des outils de pointe, comme un logiciel

calculant et affichant les ombres à chaque

minute et chaque jour de l’année. De plus,

du matériel moderne comme des drones est

utilisé pour mesurer le toit en détail. Une

fois la période de planification finalisée,

nous installons le dispositif photovoltaïque

comprenant les modules, les onduleurs

et tout autre raccordement électrique,

conformément aux cadres juridiques et aux

exigences du pays concerné.

À la suite de ces travaux, nos clients

bénéficient d’une installation photovoltaïque

clé en main grâce à laquelle ils

peuvent produire leur propre énergie,

sans avoir à se soucier de quoi que ce soit.

Nous proposons également un logiciel de

surveillance et un service de maintenance

de ces systèmes. L’accès à l’outil de suivi

peut également être mis en place, leur

permettant d’avoir une vue quotidienne sur

l’énergie produite. Grâce à nos installations,

nos clients produisent de l’énergie verte

et protègent l’environnement tout en

bénéficiant d’un avantage économique.

Quels sont les derniers projets que vous

avez réalisés?

Au total, nous avons déjà mené à bien

plus de 250 projets en Allemagne et au

Luxembourg. L’un de nos projets phare

est une installation photovoltaïque de

2,68 MWc sur le toit du bâtiment Arthur

Welter à Dudelange, qui a été inaugurée en

présence du ministre de l’Énergie, Claude

Turmes.

Par ailleurs, nous développons et réalisons

actuellement la plus grande centrale

photovoltaïque sur toiture au Luxembourg

d’une capacité d’environ 5 MWc. Sur le

marché allemand, nous installons pour le

moment plusieurs centrales photovoltaïques

de 750 kWc et avons remporté un appel

d’offres pour deux projets de 3 MWc. Nous

réalisons également des installations plus

petites à partir de 100 kWc. n

AVANTAG Energy s.à r.l.

51, route de Wasserbillig

L-6686 Mertert

info@avantag-energy.com

www.avantag-energy.com


62 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Pacte Climat:

une reconduction sous le signe

d’une évolution ambitieuse

Le Pacte Climat entre dans une nouvelle phase. Sa mission est de contribuer à la mise en

œuvre du Plan national intégré en matière d’énergie et de climat (PNEC) au niveau communal

et régional. Une reconduction établie sur le succès considérable dont il a fait preuve depuis

2013. Précisions apportées par Fenn Faber, directeur adjoint de myenergy.

Fenn Faber

Quels enseignements tirez-vous de la

première phase du Pacte Climat qui

arrive à échéance fin 2020?

Dans l’ensemble, nous tirons un bilan

encourageant. Le Pacte Climat a permis

de mettre en place un langage pragmatique

sur le terrain concernant les mesures à

adopter en matière de politique climatique

et énergétique. Mais, je tiens à le souligner

d’emblée: rien ne serait possible sans

l’engagement des communes. Les 102

communes du pays ont adhéré au Pacte

Climat première mouture. 95 d’entre

elles ont obtenu une certification, dont 13

«Gold». Un résultat très prometteur et un

excellent point de départ pour l’avenir, sur

lequel une deuxième phase plus ambitieuse

pourra se construire.

Le Pacte Climat sera donc reconduit.

Quels en sont les axes de développement,

voire les nouveaux aspects qui viennent

renforcer son action?

Je dirais qu’il s’agit avant tout d’une

volonté de continuité tout en augmentant

le niveau d’ambition. Avec le ministère

de l’Environnement, du Climat et du

Développement durable et en échange

étroit avec une multitude de parties

prenantes nationales et acteurs impliqués

dans le Pacte Climat, nous avons tiré des

enseignements de la première phase et les

adaptations ou améliorations s’inscrivent

clairement dans cette démarche.

Le Pacte Climat sera reconduit dans sa

nouvelle version jusqu’en 2030. Sur base

des expériences du Pacte Climat 1.0 et

compte tenu notamment des objectifs du

PNEC, trois axes de développement ont

été identifiés: la quantification par le biais

d’indicateurs centralisés, l’amélioration

du cadre de travail des communes et une

intégration plus conséquente des citoyens,

entreprises et autres acteurs locaux.

Avec la collaboration du Syndicat Intercommunal

de Gestion Informatique

(SIGI), les communes disposeront d’un

tableau de bord centralisé permettant un

suivi plus précis de leurs performances

sur base d’indicateurs clés. En fonction

de la disponibilité des données au niveau

national, cet outil sera complété au fur

et à mesure pour accorder de plus en

plus d’importance à la quantification

des résultats réalisés. Afin de pouvoir

débloquer davantage de potentiel au niveau

communal et régional, le cadre de travail des

communes sera amélioré par une extension

de l’offre de conseil prise en charge par

l’État (en prévoyant plus d’heures pour

les conseillers climat) et l’introduction

de conseillers spécialisés ainsi qu’un

élargissement thématique. Finalement,

afin d’accentuer la participation citoyenne,

des entreprises ainsi que d’autres acteurs

locaux et régionaux, la coopération avec

les organisations partenaires CELL, EBL,

IMS et Klima-Bündnis Lëtzebuerg sera

renforcée.

Somme toute, le Pacte Climat 2.0

permettra aux communes – à travers une

gouvernance holistique et plus conséquente

– d’identifier plus de potentiel, d’activer

plus de multiplicateurs et par conséquent

de réaliser des résultats encore plus poussés

sur le terrain.


LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

63

Communes certifiées lors du Pacte Climat, première version

L’un des principaux instruments du

Pacte Climat reste la mise en œuvre

du «European Energy Award» (eea).

Le catalogue des mesures reste-t-il

inchangé? Y a-t-il des répercussions sur

la certification?

Les grands principes restent identiques,

mais le catalogue sera forcément amené à

évoluer. Sur base d’une évaluation générale

des audits du Pacte Climat 1.0, certaines

adaptations se sont imposées. D’autre part,

des thématiques supplémentaires comme

la gouvernance, l’économie circulaire ou

l’adaptation au changement climatique ont

été intégrées plus en profondeur dans l’ADN

du catalogue. Finalement, un recalibrage du

schéma d’évaluation des différentes mesures

a eu lieu. La commune pourra dorénavant

toujours se faire octroyer une certification

en fonction du degré de réalisation du

catalogue de mesures. Désormais, quatre

niveaux de certification sont possibles:

40%, 50%, 65% et 75%. Le niveau de 65%

a été introduit pour encourager davantage

les démarches de la part des communes

se trouvant actuellement dans le peloton

de tête de la certification à 50%. En plus,

des certifications thématiques introduites

lors du lancement, telles que l’économie

circulaire, l’adaptation au changement

climatique et la qualité de l’air, permettront

aux communes de se spécialiser. En

fonction du résultat de l’audit, la commune

pourra bénéficier d’une subvention variable

annuelle ainsi que – pour les certifications

thématiques – d’une prime unique

supplémentaire.

Et le rôle de myenergy dans tout cela?

En étroite coordination avec le ministère

de l’Environnement, du Climat et du

Développement durable, les missions de

myenergy se situent dans le développement

en continu du Pacte Climat, la gestion des

opérations y relatives, notamment grâce à la

mise à disposition des conseillers climat et

auditeurs, et à l’encadrement des communes.

Il s’agit donc de veiller à la bonne mise en

place et à la communication du Pacte Climat,

la coordination des organisations partenaires,

tout en développant de nouvelles pistes pour

l’évolution du catalogue des mesures ainsi

que des outils de mise en œuvre. n

myenergy

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66 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

BRÈVES COMMUNALES – CENTRE

PAR PIERRE BIRCK

WALFERDANGE

Entre juillet et novembre 2019, six

ateliers de consultation publique

intitulés «Walfer 2030» ont été organisés

par la commune de Walferdange.

Leur objectif était de faire participer

activement les citoyens à un processus

visant à créer un centre-ville attractif,

vivant et convivial pour ses habitants.

Les résultats sont tombés cet automne

et, sur cette base, la majorité CSV et

Déi Greng a élaboré un plan directeur

«#Walfer2030» qui est disponible sur le

site internet de la commune.

Source: walferdange.lu

LUXEMBOURG-VILLE

En raison de l’épidémie de coronavirus,

le collège échevinal a décidé d’annuler

les marchés de Noël et les animations

hivernales prévus dans le cadre des

«Winterlights 2020». Lydie Polfer, bourgmestre,

a indiqué que l’organisation

d’un tel événement risquait de

compromettre la santé des résidents et

visiteurs de la ville. La capitale sera tout

de même plongée dans une ambiance

festive grâces aux décorations et

illuminations qui seront mises en place.

Source: vdl.lu

SANDWEILER

Les horaires d’ouverture du bureau

de la population, de l’état civil et de

l’indigénat ont été modifiés. Il est

désormais ouvert du lundi au vendredi,

de 8h à 11h45 et de 13h15 à 16h.

Jusqu’au 18 novembre dernier, celui-ci

était fermé les mercredis après-midi.

Cette fermeture est abrogée.

Source: sandweiler.lu

LUXEMBOURG-VILLE

Le service de carsharing CARLOH fête

ses 5 années d’activité et ajoute 2 stations

supplémentaires à Luxembourg-Ville:

l’une à Beggen et l’autre au Grund. Le

réseau compte aujourd’hui 18 stations et

35 véhicules disponibles en autopartage

sur le territoire de la capitale. Lancé en

octobre 2015, Carsharing Luxembourg

S.A. a fidélisé plus de 710 clients qui

ont déjà accompli 28.300 trajets pour un

total de 1.230.000 kilomètres.

Source: vdl.lu

LUXEMBOURG-VILLE

Lydie Polfer, bourgmestre, Serge Wilmes, premier échevin,

et Patrick Goldschmidt, échevin responsable en matière de

mobilité et d’hygiène, ont présenté toutes les nouveautés et

possibilités qu’offre aux utilisateurs la nouvelle cityapp VDL.

Disponible en trois langues (français, allemand et anglais),

elle s’adapte au profil de chaque usager (habitant, personne

travaillant en ville ou visiteur) afin de proposer des services

utiles et de renforcer le lien entre la Ville et sa population.

L’application a notamment été développée grâce à la

participation citoyenne.

Source: vdl.lu

MERSCH

Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement, du Climat

et du Développement durable, Henri Krier, échevin de la

commune de Mersch, et divers intervenants du secteur de la

gestion forestière ont participé à la mise en service du premier

marteloscope du Luxembourg, dans la forêt de Rolllingen.

L’événement a été organisé par l’asbl Pro Silva Lëtzebuerg

qui vise à promouvoir une sylviculture irrégulière, continue

et proche de la nature de nos forêts à travers des actions

concrètes.

Source: mersch.lu

STRASSEN

A l’avenir, les taxes municipales pour l’élimination des déchets à

Strassen seront calculées selon le principe du pollueur-payeur.

Afin d’enregistrer le nombre de vidanges par voie électronique

et de calculer les taxes, la commune équipera les poubelles

grises pour les déchets ménagers avec une puce électronique

(système d’identification) avant la fin de l’année. Les bacs verts

(déchets biologiques) et les bacs bleus (papier/carton) seront

également équipés d’une puce pour le comptage statistique.

Source: strassen.lu

Commune de Mersch/Christian Mohr

BERTRANGE

La commune de Bertrange octroie un

subside unique forfaitaire en faveur des

commerces établis sur son territoire qui

ont souffert de la crise liée au Covid-19.

Le présent subside est accordé afin de

préserver l’intérêt communal, car les

commerces concernés constituent un

élément essentiel de l’attractivité de la

commune.

Source: bertrange.lu

CONTERN

Pour célébrer la journée mondiale de

l’enfance et afficher son soutien aux

droits de l’enfant, la commune de

Contern a soutenu l’action #GoBlue

d’Unicef Luxembourg. Pour ce faire, le

collège des bourgmestre et échevins a

décidé d’illuminer la mairie en bleu du

16 au 22 novembre.

Source: contern.lu

LAROCHETTE

Des travaux sont actuellement

entrepris au centre de Larochette

par le Syndicat intercommunal de

Dépollution des Eaux résiduaires

du Nord (SIDEN) pour une durée

d’environ sept mois. Ceux-ci

consistent en l’aménagement de

deux bassins d’orage: un dans la

partie sud de la Place Bleech et l’autre

devant le dispensaire de «Hellef

Doheem». Les commerces situés

aux abords des chantiers resteront

accessibles au public durant toute la

durée des travaux.

Source: larochette.lu

COLMAR-BERG

Le collège des bourgmestre et échevins

de Colmar-Berg a informé ses citoyens

que la commune offrait des aides et

des subventions supplémentaires

pour l’assainissement énergétique

des maisons, la récupération d’eau de

pluie et pour une mobilité plus douce.

Toutes les informations nécessaires

sont consultables sur le site internet de

l’administration communale.

Source: colmar-berg.lu

STRASSEN

Mi-novembre, la commune a procédé

au contrôle et au nettoyage des vannes

et des croisements de vannes sur

la route d’Arlon. Cela a entraîné de

brèves interruptions de l’alimentation

en eau.

Source: strassen.lu


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68 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

Sur les routes de Redange

PAR MARTINA CAPPUCCIO

Grâce à son statut de centre de développement et d’attraction,

Redange ne cesse de grandir. A l’écoute de ses citoyens,

son bourgmestre Henri Gerekens fait de leurs requêtes des

priorités! Bien que le budget de l’année 2020 ait été impacté

par la crise liée à l’épidémie de Covid-19, il nous expose les

futurs projets de la commune entre rénovation des routes et

grands développements immobiliers.

Henri Gerekens

Ainsi, bien que le tracé de la piste cyclable

le long du futur axe de délestage devant

relier Bettborn au Lycée de Redange ait

été confirmé, la commune doute trouver les

fonds nécessaires à ce projet, sans subside

de l’État.

Développement immobilier

Grâce à son statut de centre de

développement et d’attraction (CDA),

Redange est prioritaire en matière de

développement de son urbanisation.

Dans ce contexte, la commune révise

actuellement son PAG datant de 2014.

Ainsi, un PAP devrait être finalisé début

2021 pour la création de 180 unités de

logement, dont 10% à coûts modérés. 40%

du PAP correspondra à un grand couloir

vert comprenant un parc et un grand cours

d’eau.

Efforts énergétiques

Dans la commune de Redange, l’analyse du

potentiel des toitures en vue de la pose de

panneaux photovoltaïques est toujours en

cours. Toutefois, le bourgmestre envisage

aujourd’hui de joindre ses efforts avec les

autres communes de son canton de manière

à partager avec elles les dépenses, mais

surtout les bénéfices de telles installations.

Henri Gerekens développe: «En alliant nos

forces, nous pourrions également exploiter

des bâtiments dépendant des communes du

canton. De plus, les entreprises de la zone

industrielle de Redange pourraient également

participer au projet si elles le souhaitaient».

Signataire du Pacte Climat, la commune

a été auditée à 63% cette année. «Notre

priorité est de répondre aux exigences de nos

citoyens, nos budgets ne vont donc pas en

premier lieu au Pacte Climat. De plus, nous

nous refusons à remplacer si cela n’est pas

nécessaire. Dans le domaine de l’éclairage,

par exemple, notre approche consiste plutôt

à renouveler le matériel en fin de vie par un

éclairage LED plutôt que de procéder au

remplacement total d’installations pourtant

fonctionnelles», explique le bourgmestre.

Priorités à la rénovation des routes!

A la demande des citoyens, la commune a

mis l’accent sur la rénovation des axes de

circulation. Alors que le renouvellement de

trois routes à Niederpallen a déjà été voté

par le conseil communal, la planification

de l’axe de délestage de Redange géré par

l’État et l’Administration des ponts &

chaussées devrait être finalisée fin 2021

pour un début de construction en 2025.

Henri Gerekens déplore toutefois la baisse

du budget de 1,8 million d’euros dont la

commune a souffert dans le contexte de

la crise économique liée à la pandémie de

Covid-19. En prévision d’une nouvelle

réduction budgétaire pour l’année 2021,

le bourgmestre sait qu’il faudra dresser

des priorités… Parmi les projets retenus,

on retrouve la construction d’un atelier

communal avec un centre incendie de

grande envergure en partie pris en charge

par l’État: «Nous devrions recevoir environ

8 millions d’euros lors de la remise du projet.

Tant que nous n’aurons pas ce subside

étatique, il nous sera difficile d’investir

ailleurs…», constate le bourgmestre.

De manière générale, Redange connait

une forte croissance démographique et des

autorisations de bâtir y sont régulièrement

délivrées. Henri Gerekens nous parle d’un

exemple concret: «Huit parcelles à bâtir

dans une ancienne prairie d’Ospern ont

récemment été vendues au coût de revient

comprenant l’achat du terrain ainsi que la

réalisation du PAP et l’aménagement des

infrastructures. Lors de la vente, nous avons

veillé à privilégier les jeunes travailleurs de

la commune en dressant des critères d’accès

précis à cette offre».

Une collaboration étroite avec le canton

Le développement de la commune passe

également par son étroite collaboration avec

le Syndicat intercommunal «De Réidener

Kanton» qui bénéficie aux dix communes

qui le composent. Après la construction

d’un nouveau toboggan pour la piscine de

Redange l’année dernière, les communes

du canton projettent l’ajout de 27 lits à la

maison de retraite de la Congrégation des

Franciscaines qui seront réservés à leurs

habitants ainsi que la création d’un parc

comprenant quatre ou cinq éoliennes au

niveau des communes de Rambrouch, Ell

et Redange. Enfin, la zone industrielle

du canton connaitra prochainement une

extension, dès la finalisation de son PAP,

puis sa soumission au vote. n


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70 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

Construire le logement

abordable de demain

Créée en 2009, la Fondation pour l’Accès au Logement (FAL)

a créé un nouveau département en son sein il y a un peu moins

d’un an. Constatant une difficulté croissante à réinsérer ses

bénéficiaires sur le marché de l’immobilier classique, la

Fondation a en effet décidé de se lancer dans la promotion

immobilière sociale avec Abitatio, sa nouvelle entité. Gilles

Hempel, son directeur, dresse avec nous un bilan de ses

premiers projets.

De la gestion locative sociale à la promotion

immobilière sociale

La Fondation pour l’Accès au Logement

rassemble trois départements: l’Agence

Immobilière Sociale (AIS), Abitatio et le

département d’accompagnement social. Ce

dernier tend à se renforcer car les autres

services d’accompagnement sociaux du

Luxembourg sont aujourd’hui débordés.

Les équipes de la FAL prennent en charge

ces personnes, en dernier recours.

L’AIS, première entité créée au sein de la

FAL, a pour fonction de rechercher des

logements inoccupés sur le marché et d’en

assurer la gestion locative sociale afin de

les mettre à disposition de personnes à

revenus modestes qui ne parviennent pas

à se loger sur le marché traditionnel. Avec

un parc de 570 biens, l’Agence assure le

logement temporaire de ses bénéficiaires,

le temps pour eux de devenir autonomes

grâce à son programme d’inclusion sociale

et de parvenir à se réinsérer sur le marché

traditionnel. «Selon les baux que nous

signons, le propriétaire a la garantie de

récupérer son bien dans un bon état et dans

un délai de trois à six mois. Il s’agit donc

souvent de solutions provisoires!», précise

le directeur de la Fondation. Toutefois,

l’organisme fait face à un nouveau défi: il

est de plus en plus difficile de réintégrer

les locataires sur le marché classique car

les prix connaissent une forte envolée

et ne sont plus à la portée des plus petits

salaires. C’est dans cette idée que la FAL a

décidé de créer un nouveau département de

promotion immobilière sociale, Abitatio.

Gilles Hempel développe: «Avec ce département,

nous construisons des logements

destinés à la location abordable à long terme

pour les bénéficiaires qui ont terminé leur

premier programme au sein de l’AIS mais

qui n’arrivent pourtant pas à s’insérer sur le

marché classique du logement». Abitatio

cherche ainsi à acquérir des terrains pour

y construire des logements dont la gestion

locative sera ensuite assurée par l’Agence

Immobilière Sociale. Il poursuit: «Beaucoup

de communes souhaitent s’investir dans

ce type de projets mais n’ont ni l’expertise

ni les équipes nécessaires. En nous cédant

un terrain, elles peuvent sous-traiter ces

développements immobiliers sociaux. Nous

prenons en effet en charge la construction

des logements et leur gestion et, en échange,

les locataires du programme de l’AIS

habitant dans cette commune intégreront les

logements construits en priorité». Par ailleurs,

les projets d’Abitatio sont en partie financés

par des subventions étatiques, mais également

par les loyers perçus ultérieurement et qui

viennent rembourser les prêts contractés

pour la construction.

De nombreux projets en cours…

Pour atteindre ses ambitieux objectifs,

Abitatio a recruté un architecte qui assurera

le rôle de chef de projet et maître d’ouvrage,

ainsi qu’un économiste avec une solide

expérience dans le secteur qui assurera le suivi

financier des développements immobliers.

«Nous avons actuellement neuf projets de

construction en cours rassemblant au total

49 logements et qui sont chacun à différents

stades», nous dévoile Gilles Hempel. Ainsi,

au début du mois d’octobre, la première

rénovation d’Abitatio sera inaugurée en

présence du ministre du Logement. Il

s’agit d’un immeuble de sept logements

situé à Niederkorn. Sur le même terrain, le

promoteur social a par ailleurs pour objectif

de construire un second immeuble de la

même taille au printemps 2021.

D’autres projets sont également en cours:

les gros-œuvres d’un immeuble de douze

unités à Heinerscheid et de deux logements

à Harlange se terminent; les travaux pour

deux maisons à Wilwerdange et un immeuble

de cinq logements en construction bois

à Merscheid viennent de débuter; une

demande d’autorisation de bâtir pour un

immeuble de six habitations à Hosingen a

récemment été déposée; un projet de six

logements est en phase de planification

dans la commune de Bech et enfin, deux

constructions modulaires verront le jour à

Schifflange en collaboration avec Polygone.

“Atteindre

un rythme

de construction

moyen de

50 logements

abordables par an”

…et à venir!

«L’AIS s’apprête à signer une convention avec

l’office social de Bascharage afin que nous

prenions davantage en charge ses habitants.

Nous collaborons déjà avec les offices

sociaux d’une cinquantaine de communes;

lorsque l’une d’entre elles nous donne un

financement, cela nous permet d’engager une

personne supplémentaire pour prendre en

charge un certain nombre de citoyens de leur

territoire», explique le directeur.

Enfin, Abitatio est en négociation avec

plusieurs communes pour débloquer des

terrains afin d’y construire de nouveaux logements.

L’ambition du promoteur social?

Atteindre un rythme de construction moyen

de 50 logements abordables par an. n

Fondation pour l’Accès au Logement

202b, rue de Hamm

L-1713 Luxembourg

www.fondation-logement.lu


Gilles Hempel


72 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

IDA:

des cloisons modernes

et flexibles

Spécialiste de la fabrication et la pose de châssis, portes et

fenêtres en PVC et en aluminium, Wako ajoute une nouveauté

de plus à son catalogue avec les portes intérieures et cloisons

IDA. Idéales pour séparer les espaces sans perdre en luminosité

et profondeur, ces cloisons à l’effet «acier» convainquent par

leur aspect moderne et leur tarif compétitif. Explications avec

Daniel Feyder, attaché de direction.

Quels sont les avantages à faire appel à

Wako pour la fabrication et la pose de

châssis en PVC et en aluminium?

gamme de solutions visant à protéger les

habitations contre le soleil, les intempéries

ou les intrusions.

L’aluminium, plus flexible et facile à

travailler que l’acier, peut être assemblé

mécaniquement, sans soudure. Cette

particularité le rend économiquement plus

accessible, pour un design identique. De

plus, l’aluminium nécessite moins d’apport

énergétique pour sa refonte, ce qui le rend

plus facile à recycler en fin de vie.

Au-delà de la séparation des pièces,

ce produit a également une fonction

esthétique. C’est pourquoi nous pouvons

conseiller le client et déterminer avec lui s’il

est adapté à la configuration des lieux. Pour

cela, nous proposons des projection 3D de

la cloison pour l’aider à mieux visualiser son

aspect.

Notre force vient de la qualité des produits

et des services que nous proposons. A travers

une fabrication locale, nous produisons près

de 180 châssis en aluminium de la marque

Aliplast par semaine dans notre atelier de

Gembloux, en Belgique, et près de 600

fenêtres en PVC et 50 en aluminium de la

marque Schüco par semaine dans l’atelier de

Redange. Cette capacité de production est

de loin la plus grande du pays! La proximité

de ces sites nous permet de garantir des prix

compétitifs pour des éléments de qualité,

réalisés sur-mesure selon les besoins de nos

clients. Cela s’inscrit par ailleurs dans notre

stratégie ESR visant à créer de l’emploi au

Luxembourg et à favoriser des circuits de

production plus courts.

Cette qualité, les clients la retrouvent

également dans nos services. Après une

première prise de contact, nous nous

déplaçons chez eux pour prendre les

mesures nécessaires, mais aussi pour les

conseiller et les orienter vers les produits

adéquats correspondant au mieux à leurs

besoins et à la configuration de l’espace à

aménager.

Fenêtres et châssis, portes d’entrée ainsi

que cloisons fabriquées par nos soins mais

aussi volets, stores (extérieurs et intérieurs),

portes de garages, etc…: nos 14 équipes de

pose basées à Differdange et formées par

nos soins se déplacent ensuite pour monter

les produits choisis parmi notre large

“Laisser passer

la lumière pour

donner aux pièces

une plus grande

profondeur

et ouverture”

Parlez-nous de votre nouveau produit

IDA…

Les portes intérieures IDA ont la

particularité d’avoir l’apparence de l’acier,

matériau très à la mode, mais d’être en

réalité composées d’aluminium. Couplé au

verre, ce profilé à l’effet acier peut servir à

réaliser des cloisons; il s’adapte facilement

à tous les environnements que ce soit aux

intérieurs d’habitations modernes mais

aussi aux surfaces commerciales ou de

bureau.

Tout le principe des cloisons vitrées IDA

est de laisser passer la lumière pour donner

aux pièces une plus grande profondeur

et ouverture. Les espaces peuvent ainsi

être séparés sans renvoyer une impression

d’exiguïté ou d’enfermement.

Quel a été l’impact du Covid-19 sur vos

activités?

En tant qu’entreprise ESR, Wako a jusqu’ici

très bien géré la crise et a su maintenir

tous les emplois. Dès les premiers jours,

nos collaborateurs étaient équipés de

produit désinfectant et de masques. Ils ont

également été sensibilisés à l’application

des gestes barrières à respecter vis-à-vis des

clients et entre eux, tant et si bien que nous

avons su préserver la santé et la sécurité de

tous. Nous prenons toutes les protections

nécessaires lors de nos installations pour

garantir la sécurité des clients et de nos

collaborateurs. Par exemple, nous prenons

tous les matins la température de nos

collaborateurs pour écarter tout soupçon

de contamination. Au moindre doute, les

personnes concernées sont isolées. Tous

ensemble, nous parviendrons à passer cette

période difficile, j’en suis persuadé. n

Wako

Z.A.C. Haneboesch II

L-4563 Differdange/Niederkorn

info@wako.lu

www.wako.lu


LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

73


74 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

Les communes, maillon

essentiel de la culture du bâti

et de notre vivre-ensemble

De nombreuses communes ont été distinguées par le jury du Bauhärepräis OAI 2020.

Elles seront présentées au cours des prochaines éditions du LG Magazine. Pierre Hurt,

directeur de l’OAI, revient sur l’importance de l’engagement des communes pour créer un

cadre de vie résilient et un vivre-ensemble de qualité.

Pierre Hurt


LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

75

Qu’est-ce que le Bauhärepräis OAI 2020?

Sous le Haut Patronage de Son Altesse

Royale le Grand-Duc, le Bauhärepräis OAI

est remis tous les quatre ans afin de mettre en

valeur la relation de confiance qui a permis

au couple maître d’ouvrage/concepteurs

de s’exprimer de manière particulièrement

fructueuse. Le commanditaire se voit

ainsi saluer pour son soutien à la qualité

d’architecture et de conception d’un projet,

mais aussi pour sa contribution, par le biais

d’une réalisation remarquable et durable,

à la promotion d’une culture du bâti, de

l’aménagement du territoire ou encore de

l’urbanisme au Luxembourg.

Les prix sont répartis en neuf catégories

et couvrent ainsi les prestations des cinq

professions de l’OAI: architecte, ingénieurconseil,

architecte d’intérieur, urbanisteaménageur

et architecte-paysagiste/ingénieurpaysagiste.

Le Bauhärepräis OAI est placé sous le slogan

cher à l’OAI: “Qui construit, construit pour

nous tous!” D’où l’importance que le maître

d’ouvrage partage sa responsabilité sociétale

avec des concepteurs indépendants.

L’objectif est également d’inspirer et de

motiver les futurs maîtres d’ouvrage.

La richesse des informations, fournies par les

maîtres d’ouvrage à travers leurs témoignages

écrits, est impressionnante et constitue une

source d’inspiration et de discussion. Elles

peuvent d’ailleurs être retrouvées sur le

site www.bhp.lu qui reprend plus de 7.700

données sur les 257 candidats.

Comment le jury a-t-il réagi aux projets

présentés?

Un jury international et national, totalement

indépendant de l’OAI, composé

de professionnels et d’acteurs de la scène

politique et culturelle, notamment le 1 er

Vice-président de l’Union internationale

des Architectes et le coordinateur du Prix

d’architecture contemporaine de l’Union

Européenne - Prix Mies van der Rohe, était

chargé d’apprécier les mérites des maîtres

d’ouvrage.

De manière générale, le jury a apprécié

les témoignages de collaborations réussies

entre maîtres d’ouvrage et équipes de

maîtrise d’œuvre et la grande diversité

des solutions architecturales proposées.

Il a également souligné la remarquable

intégration des critères de durabilité:

réalisation de programmes à échelle

humaine, respect du patrimoine historique,

mise en avant de la construction en bois…

Le jury a distingué dix lauréats, seize

mentionnés et sept prix spéciaux ainsi

qu’une mention spéciale, qui peuvent

être retrouvés en détail sur www.bhp.lu.

De nombreuses candidatures du secteur

communal ont été récompensées ce qui

témoigne de leur engagement en la matière.

En quoi le Bauhärepräis OAI est-il important

pour la diffusion de la culture du

bâti?

L’engouement pour le Bauhärepräis OAI a

encore été confirmé pour cette édition: malgré

la crise sanitaire, 257 maîtres d’ouvrage privés

et publics, et parmi eux de nombreuses

communes, ont introduit une candidature

avec leurs architecte et ingénieurs.

Les prix spéciaux du Bauhärepräis OAI

reflètent les sujets qui sont d’actualité:

la façon de faire vivre le patrimoine, la

rénovation énergétique, les nouvelles formes

d’habitat, l’accessibilité des bâtiments, le

courage du maître d’ouvrage de donner une

chance aux jeunes concepteurs,…

Quatre «Prix Voting Public», organisés avec

nos partenaires médias Luxemburger Wort

et RTL, ont été désignés par les internautes

sur www.bhp.lu. Sur la période de vote

(deux semaines pour RTL, trois semaines

pour le Luxemburger Wort), ce sont près de

6.300 votes uniques par candidat qui ont été

enregistrés, un nombre qui a triplé depuis

2016!

Suite à une conférence de la directrice de la

Fondation Mies van der Rohe à Barcelone,

la remise des trophées à la Philharmonie

le 21 septembre 2020 a connu un beau

succès avec la participation de près de

400 personnes sur place et plus de 1.000

personnes ayant suivi la retransmission sur

nos pages Facebook et Youtube. Elle peut

d’ailleurs être revisionnée sur ces pages.

Tous ces éléments soulignent le besoin du

grand public de profiter de ce prix pour

discuter de la culture du bâti et de la façon

dont nous construisons et vivons ensemble.

En quoi le Bauhärepräis OAI 2020 est le

reflet d’un savoir-faire luxembourgeois

en matière d’architecture, d’ingénierie

et d’urbanisme?

L’acte de construire a vu sa complexité

croître sans cesse et de plus en plus rapidement:

contraintes procédurales, légales et

réglementaires variées et interconnectées,

technicité, exigences des maîtres d’ouvrage,

des utilisateurs,… Face à cette complexité,

les membres OAI assument de multiples

fonctions: concepteur, fédérateur, médiateur,

gestionnaire,…

La phase de programmation et de conception

des projets doit être largement accentuée

et valorisée pour pourvoir concrétiser la

révolution liée à la construction durable et

à l’économie circulaire.

Par l’utilisation de la méthodologie «Maîtrise

d’œuvre OAI – MOAI.LU» qui propose un

cadre permettant d’équilibrer les intérêts

des maîtres d’ouvrage et des utilisateurs

avec l’intérêt général, les membres OAI

disposent de tous les atouts pour faire

avancer le projet selon les exigences du

client par une conception prévoyante,

de qualité et détaillée, en dialogue avec

les administrations, les entreprises,… La

qualité des candidatures proposées pour le

Bauhärepräis OAI témoigne de la réponse

apportée à ces exigences. n

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

Toutes les informations sur le Prix peuvent

être consultées sous www.bhp.lu


76 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

Bauhärepräis OAI 2020:

nouveau hall sportif de Bridel

Maître d’ouvrage lauréat: administration communale de Kopstal

Ce nouveau hall abrite trois terrains de sport, des vestiaires,

une salle polyvalente (yoga, associations), ainsi qu’un foyer

avec buvette. Il s’inscrit dans un terrain en pente, très arboré,

profitant du dénivelé pour dégager des ouvertures vers

l’extérieur. Son enveloppe s’inspire des motifs végétaux de

son environnement et fait écho aux vitraux de l’église juste à

proximité. Explications avec l’administration communale de

Kopstal, maître d’ouvrage lauréat.

Les architectes et bureaux d’études ont

réussi à répondre à nos attentes, tout en

proposant régulièrement des solutions

originales et sur-mesure.

Avez-vous des conseils à donner à de

futurs maîtres d’ouvrage?

Une planification et une construction

efficaces se basent d’abord sur la définition

claire et précise des objectifs et des besoins

du projet. Il est important de définir aussi

rapidement que possible la direction du

projet, afin de travailler efficacement,

ensemble avec les concepteurs et les

entreprises, à la concrétisation de celui-ci.

Si vous deviez recommencer, que feriezvous

différemment aujourd’hui?

Nous emploierions la même méthode

de développement, mais le résultat

serait peut-être déjà différent car ce

domaine évolue rapidement: encore plus

économe en ressources, respectueux de

l’environnement... n

Architecte: Architecture + aménagement

Ingénieur structure + Project Management: Schroeder &

Associés

Ingénieur en génie civil: Goblet Lavandier & Associés

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

LAURÉAT

ORDRE DES ARCHITECTES ET DES INGÉNIEURS-CONSEILS

O A I

Qu’avez-vous appris durant la conception

et la réalisation de votre projet?

Chaque projet est différent et nous devons

rester ouverts à de nouvelles propositions

faites par les professionnels. L’évolution des

techniques de construction, de chauffage, de

ventilation, c’est un domaine de spécialistes

et il faut accepter de se laisser conseiller.

Commentaire du jury

«Superposition de plans en façade, différents

niveaux de lecture, légèreté visuelle,

organisation spatiale intéressante»

Article réalisé en partenariat avec l’OAI et

s’inscrivant dans une série destinée à présenter

les maîtres d’ouvrage du secteur communal

distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

De quelle manière vos attentes ont-elles

été prises en compte par les concepteurs?

En tant que maître d’ouvrage public, nous

avons bien sûr des exigences strictes en

termes de budget et de planning.


LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

77

Bauhärepräis OAI 2020:

logement social et intergénérationnel

à Luxembourg

Maître d’ouvrage lauréat: Ville de Luxembourg

Le bâtiment du logement social et intergénérationnel à Luxembourg se développe en

zigzaguant le long de la rue de Mühlenbach, ceci adoucit sa grande longueur et lui confère

une forte présence dans l’espace urbain. Afin de favoriser le contact entre les habitants,

toutes les circulations communes, situées dans un espace extérieur protégé des intempéries,

ont été planifiées de façon généreuse et servent d’espaces de rencontre. Les coursives

côté jardin peuvent être utilisées comme terrasses. Le bâtiment abrite 35 appartements, dont

11 à 4 chambres, 8 à 3 chambres, 9 à 2 chambres et 7 à 1 chambre. 9 appartements sont

réservés à des personnes âgées et 5 à des familles avec une PMR. Explications avec la Ville de

Luxembourg, maître d’ouvrage lauréat.

à accentuer les conditions de base

d’une architecture réussie qui sont la

proportionnalité et la luminosité des pièces.

Avez-vous des conseils à donner à de

futurs maîtres d’ouvrages?

Prendre le conseil des spécialistes, des

architectes et des ingénieurs apporte une

plus-value au projet de construction. n

Architecte: ARLETTE SCHNEIDERS ARCHITECTES

Ingénieur structure: Simon-Christiansen & Associés S.A.

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

LAURÉAT

ORDRE DES ARCHITECTES ET DES INGÉNIEURS-CONSEILS

O A I

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

Qu’avez-vous appris durant la conception

et la réalisation de votre projet?

Elaborer un projet avec un promoteur public

et un architecte indépendant demande de

nouvelles stratégies de coordination de la

part du maître d’ouvrage.

Comment s’est passée votre collaboration

avec l’équipe des concepteurs?

Le bureau ARLETTE SCHNEIDERS

ARCHITECTES présentait la sensibilité

nécessaire pour développer une typologie

architecturale qui puisse encadrer le

logement social. Le bureau a réussi

Commentaire du jury

«Logements collectifs de grande qualité

architecturale, création d’espaces publics de

rencontre, durabilité»

Article réalisé en partenariat avec l’OAI et

s’inscrivant dans une série destinée à présenter

les maîtres d’ouvrage du secteur communal

distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.


78 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

Bauhärepräis OAI 2020:

centre culturel et polyvalent

«A Lannen», Osweiler

Prix spécial pour le maître d’ouvrage,

l’administration communale de Rosport/Mompach

les réaliser avec eux en permanente communication

et collaboration.

De quelle manière vos attentes ont-elles

été prises en compte par les concepteurs?

Situé au bord d’un coteau surplombant le village d’Osweiler,

le bâtiment sert de médiateur entre le site et le village ainsi

qu’entre les différents besoins programmatiques de divers

groupes qui utilisent la salle polyvalente pour des événements

et des festivités. En partie encastré dans la colline, le bâtiment

se développe comme un continuum constitué par le hall central

pour 200 personnes, le foyer généreusement conçu et la façade

vitrée permettant une vue ouverte sur le village et générant

la principale connexion visuelle. L’enveloppe du bâtiment

établit une interface extérieure continue intégrant la cubature

intérieure et réagissant aux conditions extérieures. Explications

avec l’administration communale de Rosport/Mompach,

détentrice du prix spécial du courage du maître d’ouvrage

récompensant un maître d’ouvrage ayant attribué une mission

à un bureau jeune et/ou sans les références attendues.

PRIX

SPÉCIAL

COURAGE

DU MO

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

ORDRE DES ARCHITECTES ET DES INGÉNIEURS-CONSEILS

O A I

Comment s’est passée votre collaboration

avec l’équipe des concepteurs?

Nous avons eu le plaisir de travailler avec une

petite équipe de concepteurs (architectes et

ingénieurs-conseils) jeunes, réactifs et très

motivés.

Avez-vous des conseils à donner à de

futurs maîtres d’ouvrages?

La jeune équipe du bureau Formsociety a

bien réalisé les souhaits et besoins des associations

et de l’autorité communale. La salle

“a Lannen’’ est devenue un lieu de rencontre

comme prévu dans le plan de développement

rural. Les proportions et dimensions sont

idéales et l’aspect architectural ainsi que les

fonctions répondent exactement aux besoins

du village d’Osweiler. n

Architecte: FORMSOCIETY

Ingénieur structure: Schroeder & Associés ingénieurs-conseils

Ingénieur génie technique: Siegel&Schleimer ingénieurs-conseils

Commentaire du jury

«Courage exemplaire du maître d’ouvrage

public ayant donné sa chance à une

équipe jeune pour un résultat répondant

parfaitement aux besoins des utilisateurs»

Article réalisé en partenariat avec l’OAI et

s’inscrivant dans une série destinée à présenter

les maîtres d’ouvrage du secteur communal

distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

Le conseil principal est de bien définir en

coopération avec les différents clubs et

associations et futurs utilisateurs les besoins

d’un tel centre culturel et polyvalent et de


LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

79

Bauhärepräis OAI 2020:

Gîte Touristique - Pavillon

& MushRoom’s, Useldange

Maître d’ouvrage nominé:

Syndicat intercommunal «De Réidener Kanton»

Inspiré de la cabane perchée, le projet séduit par sa singularité.

De ses passerelles en bois reliant les trois unités des

MushRoom’s, préfabriqués en bois et construits sur

pilotis pour des raisons de crues, au pavillon avec ses sept

chambres supplémentaires, ainsi qu’une salle commune,

une terrasse surplombant l’Attert et un rooftop, tout est

défini et positionné de façon à respecter au mieux la nature

environnante avec ses arbres majestueux. Explications avec

le Syndicat intercommunal «De Réidener Kanton», maître

d’ouvrage nominé pour ce projet.

entre le message du langage architectural

et l’utilisation de la construction, surtout

s’il s’agit, comme dans notre projet, d’une

construction d’hébergement.

Comment s’est passée votre collaboration

avec l’équipe des concepteurs?

S’il fallait le refaire, comme représentant du

Canton de Redange, je me relancerais avec

plaisir dans cette aventure, avec cette équipe

d’architectes, dotée d’une grande sensibilité

pour le message du projet de construction,

vitrine visible vers l’extérieur d’une région

qu’on aimerait bien découvrir davantage.

De quelle manière vos attentes ontelles

été prises en compte par les

concepteurs?

La philosophie de toute une région,

porteuse de ce projet, a su être intégrée

dans l’écriture du bâtiment, à savoir la

durabilité, le lien avec une nature abondante

et un accueil personnalisé des visiteurs, sans

devenir prétentieux, mais en créant des

moments extraordinaires de découverte

lors des séjours dans les chambres de l’Eco-

Lodge (Pavillon) ou des MushRoom’s. n

Qu’avez-vous appris durant la conception

et la réalisation de votre projet?

Pour oser, il faut un architecte qui soit

capable d’encadrer les idées d’un maître

d’ouvrage, pour les développer et guider

pour qu’elles soient vivables et réalisables

dans les budgets souvent imposés et

limités.

Architecte: Romain Hoffmann Architectes & Urbanistes

Ingénieur structure: INCA – Ingénieurs conseils Associés

Ingénieur en génie technique: Goblet Lavandier & Associés

Article réalisé en partenariat avec l’OAI et

s’inscrivant dans une série destinée à présenter

les maîtres d’ouvrage du secteur communal

distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

La leçon à retenir de ce projet est le lien

important, souvent négligé, entre la

conception architecturale de l’extérieur d’un

bâtiment et de son aménagement intérieur,


80 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

BRÈVES COMMUNALES – SUD

PAR PIERRE BIRCK

ROESER

En collaboration avec l’«Emweltberodung

Lëtzebuerg asbl», la

commune de Roeser lancera des

défis sur sa page Facebook chaque

vendredi jusqu’à fin décembre.

Ceux-ci ont pour objectif d’inciter les

citoyens à réduire leur consommation

de plastique. Ce projet vise à partager

des idées de petits gestes que chacun

peut, progressivement, transformer

en habitudes écologiques dans sa vie

quotidienne.

Source: roeser.lu

BETTEMBOURG

Suite à l’évolution de la pandémie

de Covid-19, la commune rappelle

l’existence du service de livraison

pour personnes vulnérables. Le CIGL

Bettembourg effectue les achats

nécessaires à la vie quotidienne et

se procure des médicaments auprès

d’une pharmacie. Les personnes

intéressées peuvent contacter le

CIGL Bettembourg au numéro de

téléphone 26 51 05 76.

Source: bettembourg.lu

DIFFERDANGE

Pour aider les personnes les plus

vulnérables à faire face à la crise du

coronavirus, la Ville de Differdange

propose son service de soutien

aux séniors. Dans ce cadre et sous

certaines conditions, la commune,

via le CIGL Differdange, effectue des

achats qu’elle livre à domicile. Elle

peut également se rendre en pharmacie

pour procurer des médicaments

aux bénéficiaires du service.

Plus d’informations par téléphone:

58 77 1-1566.

Source: differdange.lu

ESCH-SUR-ALZETTE

L’administration de l’environnement a lancé une consultation

publique au sujet de quatre plans d’action contre le bruit. Le

projet en question est consultable durant 60 jours à l’Hôtel de

Ville, du 15 octobre 2020 au 14 décembre 2020 inclus. Toutes

les observations relatives audit projet doivent être adressées

par écrit au collège des bourgmestre et échevins. Un dossier

est également mis à la disposition du public sur le site internet

www.emwelt.lu.

Source: administration.esch.lu

SCHIFFLANGE

Après quatre années, un accord relatif à la mise en œuvre de la

reconversion de l’ancien site industriel d’Esch/Schifflange a pu

être signé en présence de nombreuses personnalités politiques

dont les deux bourgmestres Paul Weimerskirch et Georges

Mischo, la ministre de l’Intérieur Taina Bofferding et le ministre

de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire Claude Turmes.

Ce projet s’appuie sur un développement urbain durable

qui devra répondre aux défis actuels et futurs en matière de

mobilité et d’urbanisme.

Source: schifflange.lu

©MEA, DATer

BETTEMBOURG

Du 2 au 7 novembre, l’équipe

d’Amnesty International était présente

en porte-à-porte dans la commune

dans le cadre d’une nouvelle campagne

de recrutement de membres et de

donateurs. Les recruteurs ont respecté

les gestes barrières et disposaient d’une

tablette pour noter les données afin

d’éviter les contacts directs.

Source: bettembourg.lu

DIFFERDANGE

C’est une grande première au Luxembourg.

La région Sud, à travers le

syndicat PRO-SUD, s’est vue décerner

le label «réserve de biosphère»

par l’UNESCO. Cette reconnaissance

permettra aux onze communes concernées

de devenir une source d’inspiration

pour une écologie durable. La

«Minett UNESCO Biosphere» rejoint

ainsi un réseau mondial de plus de 700

régions modèles de développement

durable.

Source: differdange.lu

ESCH-SUR-ALZETTE

La commune a lancé, par l’intermédiaire

d’«Escher BIBSS» (Bureau d’information

Besoins Spécifiques et Seniors), et en

collaboration avec l’asbl «GoldenMe»,

son projet e-Senior. Celui-ci a pour

objectif de répondre à une demande

croissante de la part des seniors

au sujet de l’utilisation des réseaux

sociaux grâce à une dizaine de clips

vidéo diffusés sur EschTV.

Source: administration.esch.lu

FRISANGE

Il est désormais possible de suivre

l’avancement du chantier de la nouvelle

administration communale de Frisange

en direct, en vidéo ou en photo. Des

caméras ont en effet été installées à

différents points de vue: sur le château

d’eau et sur l’église de la commune.

Source: frisange.lu

SANEM

Organisée par la Commission de la

culture, la deuxième édition de la

«Young Talents’ Week à suivre…» a

eu lieu du 2 au 6 novembre dernier

et s’adressait aux jeunes âgés de 12

à 26 ans. Ces artistes en herbe ont

pu développer leur identité artistique

autour de six ateliers créatifs.

Source: suessem.lu

DUDELANGE

La commune informe que les travaux de réaménagement

du Shared Space dans la rue Dominique Lang et l’Avenue

Grande-Duchesse Charlotte (CR184), entre la rue du Parc et

la route de Burange, sont en phase de finalisation. Les travaux

de renouvellement du coffre de chaussée et la réalisation du

nouveau tapis seront effectués en deux étapes entre le 2 et le

12 novembre 2020. Le tapis de chaussée définitif sera réalisé au

printemps-été 2021.

Source: dudelange.lu

PÉTANGE

La commune de Pétange informe

la population que, depuis le lundi 2

novembre, le service de l’aménagement

communal accueille le public au 1 er

étage du «Haus bei der Kor» pour

toute demande relative à un permis de

construire, une délivrance de divers

certificats concernant le logement, etc.

Source: petange.lu


4.091

logements mis

sur le marché

Empfänken, logéieren

a begleeden

1.937

logements réalisés

pour la location

1.670

logements réalisés

pour la vente

484

unités réalisées

pour l’État et les institutions


82 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

En Engagement

hei an dohannen

Am Summer 2020 huet de Conseil d’administration vum

Cercle de la Coopération sech nei opgestallt an e puer nei

Memberen begréisse kënnen. De Ben Toussaint ass een

dovuner. Hien ass säit dësem Summer Directeur des Activités

vun der ONG OGBL Solidarité syndicale a.s.b.l.

Ben Toussaint au Cabo Verde

sinn deen eenzege bezueltenen Employé am

Büro zu Lëtzebuerg. Deementspriechend

sinn ech bei der ONG sou bësse fir alles

zoustänneg: Projetsdemanden ausschaffen,

Rapports annuels schreiwen, d’Finanzen

am Bléck behalen, etc. Vun Zäit zu Zäit

ginn ech awer och eis Projeten besiche fir

de Suivi ze maachen; och wann dat, duerch

d‘COVID-Mesurë bedéngt, dëst Joer nach

kaum de Fall war.

“Eis Politik

an eis Handlungen

hei hunn nämlech

duerchaus

e groussen Impakt

op d’Liewen

an den Zillänner

vun eiser

Entwécklungspolitik”

Interessi

Ech hunn direkt nom Ofschloss vu mengem

Psychologiestudium gemierkt, datt ech am

Fong net als Psycholog wëll schaffen. Ech hat

d’Gefill, datt deen ze oft dann usätzt, wann de

Probleem scho besteet, an ze selten do, wou

een de Probleem eventuell verhënnere kéint.

Dat ass sëcherlech e bësse simplistesch, mee

sou hunn ech dat dee Moment empfonnt.

Mat deem Hannergedanken hunn ech

dunn e Masterstudium a Mënscherechter

absolvéiert, a sinn duerno iwwer Stagë bei

der ONGD ASTM a beim Cercle du bei

Caritas Lëtzebuerg gelant.

Meng Aarbecht

Déi gläicht där vu villen anere Leit zu

Lëtzebuerg. Ech verbrénge vill Zäit viru

mengem Laptop an a Meetingen. D‘ONG

OGBL ass eng relativ kleng ONG an ech

Firwat setz du dech an am Conseil d’administration

vum Cercle?

Ech hu scho laang eng Affinitéit fir de

Cercle a seng Aarbecht gehat. No engem

Stage hunn ech dunn och am Kader vun

der lëtzebuergescher EU-Présidence

2015 beim Cercle geschafft. Ech sinn der

Meenung datt mer als lëtzebuergesch

Zivilgesellschaft och do usetze mussen,

wou eis Hiewelwierkung méiglecherweis

am beschten ass, an datt ass eben hei.

Eis Politik an eis Handlungen hei hunn

nämlech duerchaus e groussen Impakt

op d’Liewen an den Zillänner vun eiser

Entwécklungspolitik. Grad de Volet vun

der entwécklungspolitescher Aarbecht

kann een do als Cercle vläicht besser

ofdecken wéi als eenzel ONGD. Dofir ass

et mer wichteg mech och beim Cercle ze

engagéieren.

Du bass an denger Arbecht sécherlech

vill mat Aarmut an Inegalitéit konfrontéiert.

Wéi häls du dech do motivéiert

fir weiderzeschaffen?

Ech sinn net ëmmer optimistesch datt

eis Aarbecht e positiven Impakt huet op

d‘Welt, mee ech fannen et ass absolut

derwäert et ze probéieren a meng Energie

doranner ze investéieren. Dat wäert sech

och net änneren am Fall wou d’Aarmut

an d’Inegalitéiten op der Welt an Zukunft

nach weider sollte ropgoen. n

Méi Informatioun www.cercle.lu an

www.ogbl.lu/solidaritesyndicale


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Avec sa nouvelle gamme I.D.A., WAKO vous apporte la réponse

idéale pour optimiser votre espace intérieur.

I.D.A by Wako, c’est l’esthétique des portes traditionnelles en verre/look acier

avec en plus, tous les avantages de l’aluminium : légèreté, facilité d’entretien,

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LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

85

Le digital,

sauveur de l’économie en crise

PAR MARTINA CAPPUCCIO

PORTRAIT

Hautement sollicité depuis le début de la pandémie de Covid-19, l’univers des

télécommunications vit cette période de crise à contre-courant d’une majorité de secteurs.

Cliff Konsbruck, directeur de POST Telecom S.A., en témoigne en nous livrant le récit d’un

confinement très particulier pour la société, entre accompagnement déployé pour soutenir les

entreprises clientes pendant cette période difficile et opportunités dégagées au cours de ces

derniers mois.

Réagir face à l’urgence

Le début de la crise sanitaire et le

confinement qui s’en est suivi ont pris tout

le pays de court. POST n’a pas échappé

à cet effet de surprise et a dû rapidement

réorganiser ses services et opérations. Le

premier employeur du pays a réussi avec

brio cet exercice difficile en maintenant

l’ensemble de ses services auprès des

clients particuliers et professionnels tout

en garantissant la sécurité de ses nombreux

collaborateurs. «Rapidement, nous avons

mis en place des mesures préventives

comme la séparation des équipes et leur

délocalisation sur des sites différents. Nous

avons progressivement rendu le télétravail

possible en équipant nos collaborateurs des

outils nécessaires. Aujourd’hui, 90 à 95%

d’entre eux peuvent travailler depuis leur

domicile tout en assurant la continuité de

nos activités», explique Cliff Konsbruck.

Pour éviter tout déplacement – et donc

tout risque – inutile, la société a également

encouragé sa clientèle à privilégier les

appels à son Contact Center ou encore

la navigation sur son site internet pour

accéder à une large gamme de services

allant de simples souscriptions à la gestion

complète d’abonnements.

“Nous avons

mis en place

des procédures

accélérées pour

l’installation

d’équipements

informatiques et

de services cloud”

Alors que pour les entreprises d’autres

secteurs l’acclimatation au confinement

se limitait à ces aménagements, POST

a également dû aider le secteur privé

dans le déploiement de ses plans de

continuité. «Nous avons mis en place des

procédures accélérées pour l’installation

d’équipements informatiques dont des

solutions de vidéoconférence et des outils

de collaboration, ainsi que des services

cloud pour le partage sécurisé de fichiers

et de documents et l’installation de

connectivités supplémentaires. En termes

de sécurité informatique, la majorité des

demandes portait sur des solutions de

pare-feu ou VPN pour l’accès à distance

ou encore des services de surveillance

continue du réseau», développe le directeur

de POST Telecom.

Face à la généralisation du

télétravail, le géant de la télécommunication

a également

vu ses entreprises clientes

accélérer le processus de

digitalisation qu’elles avaient

déjà entamé en donnant la

priorité au déploiement de solutions facilitant

le travail à distance et la collaboration

en ligne. En parallèle, de nombreux projets

informatiques qui n’étaient pas prioritaires

ont été momentanément gelés.

La télécommunication, un secteur

hautement sollicité pendant la crise

Après une phase de confinement strict, le

Luxembourg est petit à petit revenu à une

forme de normalité, tout en maintenant

les règles de distanciation et d’hygiène

jusqu’alors promus. Le télétravail est

malgré tout resté une option largement

sollicitée par les employeurs du pays.

Source de grandes opportunités pour

POST, il avait longuement été considéré

par les entreprises comme impossible à

déployer à large échelle, jusqu’à ce que la

crise sanitaire prouve le contraire.

Au-delà des besoins en matériel informatique,

les acteurs économiques de la place

ont dû sécuriser cette nouvelle façon de

travailler. POST a dès lors connu une forte

augmentation de la demande en matière de

conseil et d’implémentation de solutions de

collaboration et de vidéoconférence. Cliff

Konsbruck a également noté des besoins

spécifiques du côté des particuliers: «Leurs

demandes concernent notamment les

augmentations de débit internet qui peuvent

s’avérer nécessaires pour permettre le

télétravail ou la vidéoconférence. Il convient

toutefois de souligner que l’enregistrement

de pics de trafic de données est davantage dû

au fait que ce trafic ait été plus important à

des moments précis qu’à un accroissement

général du volume global».

Pour maintenir une haute qualité de service, les

équipes de POST surveillent en permanence

les réseaux et, en cas de nécessité, augmentent


86 LG

NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020

PORTRAIT

leur capacité pour maintenir une marge de

sécurité et assurer une connectivité optimale.

«Les délais de transmission parfois observés

par nos utilisateurs trouvent leur origine non

pas dans la capacité des réseaux mais dans la

saturation des serveurs qui gèrent l’envoi et

la réception d’emails, les vidéoconférences ou

qui sont utilisés pour des applications d’accès

à distance», précise-t-il.

Bien que le secteur des télécommunications

ait été relativement épargné par la crise,

certains domaines ont toutefois pâti de la

situation sanitaire. POST a notamment

enregistré une presque disparition du trafic

en roaming due aux restrictions de voyages

imposées ces derniers mois.

5G: déploiement et opportunités

Si 2020 a été marquée par la crise liée à

l’épidémie de Covid-19, elle l’a également

été par l’avènement de la 5G en Europe. Au

Luxembourg, POST fait partie des quatre

opérateurs du pays à avoir remporté des

fréquences de différentes bandes MHz lors

de la mise aux enchères proposée par l’État.

Alors que l’on estime que la 4G atteindra

ses limites à l’horizon 2023 à cause de

l’augmentation substantielle du trafic

de données mobiles, ce changement de

génération donnera accès à de très hauts

débits de connexion 20 fois plus rapides,

et à un temps de réponse 10 à 30 fois plus

court. De plus, cette technologie permettra

une subdivision en tranches de réseaux qui

pourront être dédiées à des utilisations

spécifiques. Grâce à ces caractéristiques,

la 5G permettra le développement de

nouvelles applications B2B, combinées avec

l’Internet des Objets, le Machine2Machine

et l’Intelligence artificielle.

“Nous sommes

actifs dans 14

des 29 projets 5G

présentés dans

le cadre de l’appel

à candidatures

du gouvernement

luxembourgeois”

Cliff Konsbruck développe: «Le 16 octobre

2020, POST a mis en service les premiers

sites de son réseau mobile 5G situés sur

le territoire de la Ville de Luxembourg et

d’autres zones pilotes. Notre couverture 5G

sera étendue à d’autres régions, dont celles

d’Ettelbruck et de Diekirch début 2021,

ainsi que les zones urbaines du sud du pays

courant 2021 et ensuite progressivement

dans le reste du pays. Le calendrier de

déploiement du réseau 5G de POST est

ambitieux et nous avons pour objectif de

couvrir la globalité du territoire fin 2022».

De plus, en tant qu’opérateur de télécommunications,

cloud et intégrateur de

solutions ICT, POST vise à étendre sa

gamme de produits et de services en saisissant

les opportunités de cette (r)évolution

technologique: «Nous sommes impliqués

dans le projet européen «5GCroCo» qui vise

à améliorer la sécurité des voitures autonomes

en utilisant la 5G. Nous sommes également

actifs dans 14 des 29 projets 5G présentés

dans le cadre de l’appel à candidatures du

gouvernement luxembourgeois». Sur un

plan plus ludique, POST sera par ailleurs le

premier opérateur mobile à proposer une

offre de 5G Cloud Gaming au Luxembourg

et le premier d’Europe à l’intégrer dans ses

offres mobiles 5G.

Tout en reconnaissant les nombreuses

possibilités offertes par cette nouvelle

technologie, la pétition luxembourgeoise

lancée à l’encontre du déploiement de la 5G

s’est inquiétée du danger qu’il représente

pour notre environnement et pour la santé

des populations. Le directeur de POST

Telecom répond à ces préoccupations:

«POST est consciente des craintes que

la 5G peut soulever. Comme chaque fois

qu’une nouvelle technologie se met en

place, il y a des voix contre et des débats.

Les fréquences utilisées par cette nouvelle

génération sont très proches de celles

exploitées actuellement par les réseaux

mobiles et sont en-dessous de celles du

Wi-Fi. L’intensité des émissions reste dans

les limites définies par le Luxembourg, soit

de 3V/m». Cliff Konsbruck nous explique

également que les antennes 5G sont moins

énergivores que celles affectées à la 3G et la

4G puisqu’elles n’émettent qu’à la demande,

de manière ciblée. Selon lui, l’exposition

électromagnétique décriée par ses

détracteurs viendrait plutôt des smartphones

que des antennes. Il ajoute: «Notons que la

5G repose ni plus ni moins sur des signaux

transportés par des ondes radiofréquences,

tout comme la télédiffusion, la radiodiffusion

ou encore la téléphonie mobile telle

que nous la connaissons actuellement.

Les valeurs limites d’exposition aux

champs électromagnétiques s’appliquent

indépendamment de la technologie».

2020 fut une année hautement chargée pour

le secteur des télécommunications. Entre

soutien aux entreprises pour accélérer la

digitalisation de leurs services, absorption

du trafic et surveillance des réseaux, POST a

prouvé sa capacité à faire face à des situations

exceptionnelles. L’année se termine à présent

en beauté avec les premiers déploiements

de la 5G et le développement de nouvelles

offres liées à cette technologie. n



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