AUTOINSIDE Édition 1 – Janvier 2022
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ÉDITION 1 <strong>–</strong> JANVIER <strong>2022</strong><br />
Union professionelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />
AUTO<br />
INSIDE<br />
Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />
Propulsions alternatives<br />
De l’électromobilité à l’e-carburant :<br />
les sujets de préoccupation des garagistes<br />
Pages 8 à 31<br />
Marketing et communication<br />
Le Garage Gautschi à<br />
Langenthal explique pourquoi<br />
99 %, c’est encore insuffisant.<br />
Pages 32 à 34<br />
100 jours sur le terrain<br />
Thomas Hurter tire un premier<br />
bilan et se réjouit de la Journée<br />
des garagistes suisses.<br />
Pages 42 à 44<br />
Politique<br />
Le directeur d’Avenergy Suisse,<br />
Roland Bilang, parle des<br />
conséquences de la politique.<br />
Pages 62 à 64
L’hydrogène<br />
dans la mobilité<br />
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SOMMAIRE<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong><br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Édition</strong> 1<br />
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Sommaire<br />
5 Avant-propos<br />
6 En bref<br />
Focus : propulsions alternatives<br />
8 Haute tension : acquérir du savoir-faire<br />
dès à présent<br />
10 Nouveaux modules pour la mobilité<br />
électrique<br />
12 Protection des données : l’engagement<br />
de l’UPSA<br />
14 L’équipementier Mahle renverse la<br />
tendance économique<br />
16 Installation d’une infrastructure de<br />
recharge au garage : à quoi il faut veiller<br />
18 Des experts de VW parlent de la<br />
transformation électrique<br />
20 Le problème du CO 2<br />
24 De mécatronicien à spécialiste en<br />
robotique<br />
26 Webfleet Solutions transforme les<br />
données en informations<br />
28 Les carburants synthétiques bientôt<br />
abordables ?<br />
AUTO<br />
ÉDITION 1 <strong>–</strong> JANVIER <strong>2022</strong><br />
INSIDE<br />
Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />
Union professionelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />
Focus : marketing et communication<br />
32 L’état d’esprit conquérant du garage<br />
Gautschi<br />
36 Amag Emmen : la clientèle apprécie-t-elle<br />
les espaces de travail ?<br />
38 L’impressionnant show-room Ferrari de<br />
Niki Hasler AG<br />
40 En temps de crise, les garanties sont<br />
très demandées<br />
100 jours sur le terrain<br />
42 Thomas Hurter : déjà 100 jours à la<br />
présidence de l’UPSA<br />
Journée des garagistes suisses<br />
45 Entretien : Marc Kessler, CEO Quality1 AG<br />
46 Un travail de maturité pour les garagistes<br />
Formation<br />
48 La branche a besoin des gestionnaires<br />
d’entreprise<br />
52 Diagnosticien(ne)s d’automobiles : 200 e<br />
examen professionnel<br />
54 Leonie Zellweger encourage les<br />
femmes aux métiers de l’automobile<br />
56 Conseiller/ère de vente automobile : un<br />
métier de rêve<br />
58 UPSA Business Academy<br />
60 Séance d’information régionale<br />
Politique<br />
62 Entretien avec Roland Bilang, directeur<br />
d’Avenergy Suisse<br />
Profitez de notre longue et solide expérience:<br />
<strong>–</strong> Conseil et planification pour les<br />
nouvelles constructions ou les<br />
transformations de concessions<br />
automobiles et de garages<br />
<strong>–</strong> Clarification des besoins et de site,<br />
analyses<br />
<strong>–</strong> Solutions sur mesure, avec un<br />
plafonnement clair des coûts<br />
<strong>–</strong> Optimisation des processus<br />
d’exploitation<br />
<strong>–</strong> Evaluation des coûts, estimations de<br />
la valeur vénale, études d’utilisation<br />
Demandez un entretien sans engagement.<br />
Propulsions alternatives<br />
De l’électromobilité à l’e-carburant :<br />
les sujets de préoccupation des garagistes<br />
Pages 8 à 31<br />
Marketing et communication<br />
Le Garage Gautschi à<br />
Langenthal explique pourquoi<br />
99 %, c’est encore insuffisant.<br />
Pages 32 à 34<br />
100 jours sur le terrain<br />
Thomas Hurter tire un premier<br />
bilan et se réjouit de la Journée<br />
des garagistes suisses.<br />
Pages 42 à 44<br />
Politique<br />
Le directeur d’Avenergy Suisse,<br />
Roland Bilang, parle des<br />
conséquences de la politique.<br />
Pages 62 à 64<br />
Association et sections<br />
67 Où faut-il poser les plaques U ?<br />
69 Le bilan intermédiaire de la PCR<br />
71 Le danger des feux de circulation diurne<br />
Produits et prestations<br />
72 « Autotechnik Days » : la préparation bat<br />
son plein<br />
En une : Les garagistes savent faire face aux<br />
nouveaux défis. Photo : VW<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong><br />
80 Garages<br />
82 Aperçu et mentions légales<br />
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AVANT-PROPOS<br />
Nouvelle année,<br />
nouvelles opportunités<br />
Chère lectrice, cher lecteur,<br />
En Suisse, les trois quarts de tous les personnes-kilomètres sont<br />
effectués en voiture. Posséder son propre véhicule est et reste<br />
indispensable pour de nombreuses personnes dans notre pays,<br />
que ce soit pour se rendre au travail, pour des activités de loisirs ou<br />
simplement parce qu’on y est attaché. Walter Röhrl, champion du<br />
monde de rallye en 1980 et 1982 et connu pour son humour pincesans-rire,<br />
a déclaré un jour : « On ne peut pas traiter une voiture<br />
comme un être humain : une voiture a besoin d’amour. » L’affirmation<br />
est outrancière, naturellement, mais l’amour des voitures n’est<br />
pas répandu que dans la branche automobile : il est partagé par des<br />
millions de personnes qui dépendent de vous, les garagistes, et<br />
de votre travail. Ce sont ces personnes sur lesquelles nous misons<br />
aussi dans notre travail politique. En tant qu’association professionnelle<br />
et de branche, nous pouvons faire entendre notre voix,<br />
comme nous l’avons montré l’an dernier avec nos associations<br />
partenaires dans le cadre du référendum concernant la loi sur le<br />
CO 2<br />
, qui a été un succès. Cette année, nous nous pencherons<br />
sur une nouvelle révision de cette loi, qui entend renoncer à de<br />
nouvelles taxes.<br />
La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a promis que la loi<br />
favoriserait avant tout la recherche et l’innovation de manière à<br />
atteindre les objectifs climatiques, auxquels contribue également<br />
l’UPSA. Nous allons observer cela de très près. Nous surveillerons<br />
aussi les efforts pour imposer le 30 km/h dans de vastes<br />
parties du pays, surtout dans les villes gouvernées par les partis<br />
écologistes et de gauche. Nous remarquons de plus en plus<br />
que la voiture a tendance à être chassée de l’espace urbain.<br />
Le 30 km/h peut être introduit aux endroits où il augmente<br />
la sécurité, mais seulement dans ces endroits. Autre thème politique<br />
de ces prochaines années : la question du financement<br />
de nos infrastructures de mobilité. Bien entendu, le financement<br />
des infrastructures routières doit être repensé en raison de<br />
l’essor des voitures électriques et de la baisse des recettes de<br />
l’impôt sur les huiles minérales. Mais nous nous opposerons<br />
à l’imposition d’une taxe routière sous le couvert d’une tarification<br />
de la mobilité. Ce nouveau financement doit intégrer tous<br />
les acteurs du trafic. Très concrètement, la nouvelle loi sur la<br />
protection des données influencera notre travail quotidien.<br />
Je peux vous promettre que nous ne vous laisserons pas seuls<br />
dans la mise en œuvre de cette loi complexe. Nous sommes<br />
en train d’élaborer des fiches d’information, des listes de contrôle<br />
et d’autres supports d’information qui vous aideront à appliquer<br />
les nouvelles réglementations dans votre entreprise. Je vous<br />
souhaite une excellente nouvelle année, beaucoup de plaisir<br />
à votre travail et, à nous tous, beaucoup de succès dans un avenir<br />
automobile qui s’annonce passionnant.<br />
Merci beaucoup pour la confiance que vous placez en l’UPSA !<br />
Meilleures salutations,<br />
Thomas Hurter<br />
Président central<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>5
EN BREF<br />
Actualités quotidiennes :<br />
agvs-upsa.ch<br />
Le calendrier Pirelli <strong>2022</strong> est<br />
arrivé<br />
Après une année d’interruption,<br />
le calendrier Pirelli est de retour.<br />
Les photos ont été prises par la<br />
rockstar canadienne Bryan Adams.<br />
Intitulé « On the Road », le calendrier<br />
emblématique présente la<br />
vie d’artistes en tournée. Pour la<br />
première fois dans l’histoire du<br />
calendrier, le photographe fait<br />
partie du casting. Dans la 48 e édition<br />
de « The Cal », il est notamment<br />
entouré de Jennifer Hudson,<br />
Rita Ora ou encore Iggy Pop.<br />
Ancrage local (de g. à dr.) : Bertrand Pellet (directeur du Garage Guex), Vincent<br />
Steinmann (vice-président du FC Lausanne-Sport), Daniel Guex (propriétaire<br />
du Garage Guex). Photo : Hyundai<br />
Le Lausanne-Sport, le Garage Guex SA et Hyundai établissent<br />
un partenariat<br />
Les joueurs et la direction du FC Lausanne-Sport roulent désormais dans<br />
les derniers modèles de Hyundai. La prolongation du partenariat entre<br />
le club de Super League et le Garage Guex SA a été officialisée avant<br />
le derby contre le Servette FC de Genève, avec l’arrivée d’une nouvelle<br />
Hyundai Kona Electric sur la pelouse synthétique du stade de la Tuilière. «<br />
C’est tout simplement génial. Et la Kona Electric roule tellement<br />
en douceur que notre pelouse n’a rien à craindre...», déclare Vincent<br />
Steinmann,vice-président de Lausanne-Sport.<br />
Roberto Delvecchio nouveau<br />
directeur de Hertz<br />
Sous la direction de Markus Thiem,<br />
Herold Fahrzeugvermietung AG,<br />
une filiale du groupe Emil Frey, s’est<br />
imposée, en tant que franchise<br />
suisse de Herz International,<br />
comme un prestataire de mobilité<br />
compétent. Après plus de 40 ans<br />
d’activité professionnelle, Markus<br />
Thiem a décidé d’entamer un nouveau<br />
chapitre de sa vie en dehors<br />
de l’entreprise. Roberto Delvecchio.<br />
prendra la direction de Hertz Suisse<br />
en janvier <strong>2022</strong>. Au cours des<br />
15 dernières années, ce Suisse de<br />
38 ans a occupé divers postes à<br />
responsabilité chez Hertz Suisse.<br />
Rita Ora en met plein les yeux au<br />
mois de novembre. Photo : Calendrier<br />
Pirelli <strong>2022</strong>, Bryan Adams<br />
Nouveau projet Retail pour Maserati<br />
Maserati lance un nouveau modèle commercial : mené en étroite collaboration<br />
avec les garages, l’OTO Retail Project (« OTO » signifie « online to<br />
offline » et inversement) offre de nouvelles possibilités de distribution ainsi<br />
qu’une offre d’achat innovante pour la clientèle. Les outils numériques<br />
facilitent la distribution, tandis que les garages conservent leur rôle central.<br />
Les clients décident librement quels aspects doivent être abordés sur place<br />
chez le concessionnaire, et lesquels peuvent être traités numériquement.<br />
Roberto Delvecchio. Photo : Hertz<br />
Changement à la tête<br />
d’Auto-i-Dat AG<br />
Wolfgang Schinagl a quitté son<br />
poste de CEO d’Auto-i-Dat à la fin<br />
de l’année 2021. Schinagl a dirigé<br />
l’entreprise pendant huit ans et<br />
souhaite à l’avenir s’occuper du<br />
projet Cardossier ainsi que des<br />
innovations dans les domaines<br />
de l’automobile et des TIC. Le<br />
COO Pascal Holzer et le prestataire<br />
de services de vente Eric Besch le<br />
remplaceront par intérim.<br />
Une DS 5 pour le nouveau centre CI Lenzbourg de la section UPSA Argovie<br />
La flotte du centre CI de Lenzbourg<br />
compte désormais un nouveau<br />
véhicule. DS Automobiles met une<br />
DS 5 à la disposition de la section<br />
UPSA Argovie pour la formation<br />
aux systèmes d’assistance. « Nous<br />
sommes ravis de soutenir la<br />
formation professionnelle de l’UPSA<br />
avec cette DS 5 et de sensibiliser les<br />
apprentis à l’univers DS », déclare<br />
Dusan Radic, PR & Event Manager<br />
de DS Automobiles.<br />
Oliver Kalt (Section UPSA Argovie), Martin Sollberger (président de la section<br />
UPSA Argovie), Peter Freiburghaus (DS Automobiles), Urs Baumann (responsable<br />
du centre de formation UPSA) et Dušan Radic (DS Automobiles). Photo : crc<br />
LE CONCEPT DE GARAGE<br />
SYMPATHIQUE DE VOTRE ESA.
EN BREF<br />
Actualités quotidiennes :<br />
agvs-upsa.ch<br />
Nouveaux membres<br />
MEMBRE<br />
L’UPSA a accueilli 28 nouveaux<br />
membres en octobre et novembre.<br />
Au total, 191 personnes sont employées.<br />
Nous souhaitons la bienvenue<br />
aux nouveaux arrivants.<br />
Section Argovie<br />
<strong>–</strong> Garage Tiefenwaag GmbH,<br />
Ehrendingen<br />
<strong>–</strong> Garage Di Prisco Werkstatt<br />
GmbH, Kölliken<br />
<strong>–</strong> Garage M. Walega, Rietheim<br />
Section des deux Bâle<br />
<strong>–</strong> Auto Recher AG, Bubendorf<br />
Sous-groupe BE Oberland bernois<br />
<strong>–</strong> Auto Schenk GmbH, Seftigen<br />
Sous-groupe BE Emmental/<br />
Haute-Argovie<br />
<strong>–</strong> Pneu & Garage Aeschlimann AG,<br />
Zollbrück<br />
<strong>–</strong> Yours Oldtimer GmbH,<br />
Kirchberg BE<br />
<strong>–</strong> Kronen Garage Ernst<br />
Scheidegger, Rohrbach<br />
<strong>–</strong> Bädli-Garage Blaser GmbH,<br />
Langnau i. E.<br />
<strong>–</strong> Auto-Garage Schenk GmbH,<br />
Lützelflüh-Goldb<br />
<strong>–</strong> BRW Garage Langnau AG,<br />
Langnau i. E.<br />
Section Fribourg<br />
<strong>–</strong> Fondation PROF-in, Courtepin<br />
Section Genève<br />
<strong>–</strong> SEDRA Garage Daytona SA,<br />
Genève<br />
<strong>–</strong> Rupteur SA, Aïre<br />
<strong>–</strong> Garage AD Vilela SA, Meyrin<br />
<strong>–</strong> CAR Avenue Genève SA, Genève<br />
Section Neuchâtel<br />
<strong>–</strong> Auto-Moto Nostalgie SA,<br />
Ponts-de-Martel<br />
Section Schwyz<br />
<strong>–</strong> Seegarage Gersau AG, Gersau<br />
<strong>–</strong> k-k racing garage gmbh, Gross<br />
Section Tessin<br />
<strong>–</strong> MioGarage Sagl, Chiasso<br />
Section Vaud<br />
<strong>–</strong> Garage du Rond-Point Yens Sàrl,<br />
Yens<br />
Section Zoug<br />
<strong>–</strong> Garage Bircher Ägeri AG,<br />
Unterägeri<br />
Section Zurich<br />
<strong>–</strong> Auto-Center Thalwil GmbH,<br />
Thalwil<br />
<strong>–</strong> Linda Garage und<br />
Autospritzwerk GmbH, Eglisau<br />
<strong>–</strong> TMS-Performance GmbH,<br />
Regensdorf<br />
<strong>–</strong> Garage mobilhotz AG,<br />
Unterengstringen<br />
<strong>–</strong> Garage Eichmann GmbH, Opfikon<br />
<strong>–</strong> Furthof Garage GmbH, Buchs ZH<br />
Les modes de propulsion<br />
alternatifs ont le vent en poupe<br />
En 2021, l’essence était encore le<br />
mode de propulsion le plus souvent<br />
proposé et le plus demandé sur la<br />
plate-forme AutoScout24, mais les<br />
carburants alternatifs, et plus particulièrement<br />
l’électrique, l’hybride<br />
rechargeable et l’hybride intégral,<br />
supplantent de plus en plus les<br />
moteurs à combustion conventionnels.<br />
« La part de véhicules essence<br />
a diminué d’un quart au cours des<br />
deux dernières années », déclare<br />
Maurice Acker, National Sales<br />
Director d’AutoScout24. Le diesel<br />
est lui aussi en perte de vitesse :<br />
deuxième carburant le plus représenté<br />
sur la plate-forme fin 2019, il<br />
ne concerne désormais plus qu’une<br />
voiture neuve sur douze. Presque<br />
tous les systèmes alternatifs ont<br />
désormais dépassé le diesel.<br />
Noah Veraguth est le nouvel ambassadeur de BMW. Photo : BMW<br />
Noah Veraguth, le chanteur de Pegasus, est le nouvel<br />
ambassadeur de BMW<br />
BMW (Suisse) SA renforce son engagement dans le milieu musical national<br />
et nomme une rockstar nouvel ambassadeur de la marque. Noah Veraguth,<br />
chanteur du groupe suisse Pegasus, est le nouvel ambassadeur de BMW.<br />
« La musique et l’aura positive de Noah Veraguth ont conquis depuis de nombreuses<br />
années un large public en Suisse et au-delà », déclare Stèphanie<br />
Borge, directrice de la gestion de la marque BMW chez BMW (Suisse) SA.<br />
Peugeot remporte un « Car<br />
Design Award »<br />
Lancé en 1984 à l’initiative du<br />
magazine Auto&Design, le « Car<br />
Design Award » a cette année<br />
récompensé Peugeot dans la catégorie<br />
« Brand Design Language ».<br />
Le design intersectoriel que l’on<br />
retrouve sur toute la gamme de<br />
produits a ainsi été salué.<br />
Auto Meter et Kirchhoff<br />
Mobility deviennent partenaires<br />
Kirchhoff Mobility AG collabore<br />
désormais avec Auto Meter AG<br />
et effectue les adaptations de<br />
véhicule en fonction des besoins.<br />
De la molette sur le volant aux<br />
travaux de carrosserie complexes,<br />
le réseau de Kirchhoff s’étend<br />
dans toute la Suisse.
FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
FOCUS<br />
Christoph Grob avec une Ford Mustang Mach-E au Service Training Center de la marque américaine à Oftringen (AG). Photos : médias de l’UPSA<br />
Connaissances de l’électricité pour l’atelier<br />
Inculquer une approche consciente<br />
Chez Ford, Christoph Grob s’occupe de la formation initiale et continue des concessionnaires au Service Training<br />
Center d’Oftringen. Ce spécialiste de 36 ans souhaite préparer les concessionnaires et leurs ateliers aux<br />
nouveaux défis à relever lors de travaux haute tension et de connectivité. Inspection sur place. Jürg A. Stettler<br />
L’avenir électrique de Ford se jouerait-il dans<br />
un bâtiment discret et assez ancien du quartier<br />
industriel d’Oftringen (AG) ? Assurément,<br />
car c’est ici que Christoph Grob, formateur<br />
technique, prépare les concessionnaires Ford<br />
suisses à la propulsion du futur. Ford lance<br />
un important modèle électrique, la Mustang<br />
Mach-E, en Suisse. La part de voitures hybrides<br />
rechargeables dans sa gamme ne cesse<br />
d’augmenter. Les techniciens des ateliers et les<br />
vendeurs doivent donc être prêts à répondre<br />
aux questions des clients sur les possibilités et<br />
l’infrastructure de recharge, notamment. C’est<br />
là qu’intervient M. Grob. Après un apprentissage<br />
de mécanicien d’automobiles, il a suivi<br />
une formation de diagnosticien et de gestionnaire<br />
d’entreprise de la branche automobile :<br />
« J’aime mon travail, mais une pause était nécessaire.<br />
J’ai donc quitté la branche. » Sa fascination<br />
pour l’automobile ne l’a toutefois pas<br />
quitté. En entrant au Service Training Center<br />
d’Oftringen, il a trouvé sa vocation. Chaque<br />
année, il investit près de 2000 jours-hommes<br />
avec son équipe dans la formation initiale et<br />
continue des quelque 600 collaborateurs des<br />
ateliers Ford en Suisse. Il lui faut deux à trois<br />
semaines pour produire les supports d’un<br />
cours sur l’introduction d’un modèle.<br />
Les cours sur l’électromobilité occupent<br />
le devant de la scène : « Depuis la sortie<br />
de la Ford Focus Electric en Europe en 2012,<br />
nous proposons des cours qui se rapprochent<br />
de la formation UPSA de deux jours consacrée<br />
au travail en sécurité sur les systèmes HT<br />
dans les véhicules électriques et hybrides. »<br />
Plus de 100 établissements de formation<br />
proposent désormais des cours similaires.<br />
Tout comme Ford, de nombreux importateurs<br />
en font partie. Ces cours sont sanctionnés<br />
par un certificat de compétences UPSA/<br />
Electrosuisse reconnu mutuellement pour le<br />
niveau HT 1 (instruction/enseignement).<br />
Pour encourager l’approche consciente des travaux<br />
sur des composants haute tension dans les ateliers,<br />
Ford utilise de simples autocollants sur ses véhicules<br />
électriques.<br />
8<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
Les modèles électriques recèlent des défis qui<br />
commencent par des aspects banals tels que<br />
le placement du véhicule sur le pont et son<br />
ascension, deux opérations qui se déroulent<br />
parfois mal. « Le personnel de l’atelier doit<br />
être conscient qu’un tel modèle doit être traité<br />
avec soin », déclare M. Grob, même s’il faut<br />
juste remplacer une roue. La batterie alourdit<br />
non seulement le véhicule, mais elle rend aussi<br />
les travaux plus délicats, car la batterie <strong>–</strong><br />
ou le chargeur, sur une hybride rechargeable<br />
<strong>–</strong> se trouve souvent au niveau du châssis. Les<br />
bras de levage doivent donc être positionnés<br />
avec précision pour éviter les dégâts lors du<br />
levage. « Chez Ford, nous nous en assurons à<br />
l’aide de simples écriteaux apposables sur les<br />
véhicules, ce qui permet de sensibiliser les collaborateurs<br />
et d’accroître leur attention. » L’expert<br />
n’enseigne pas seulement une méthode<br />
de travail soignée et consciente sur les composants<br />
électriques. Il prodigue aussi aux garagistes<br />
des conseils de communication avec la<br />
clientèle : « Grâce à des applications telles que<br />
FordPass, les clients savent ce qu’il advient de<br />
leur voiture, y compris à l’atelier. Je conseille<br />
donc aux garagistes de communiquer en toute<br />
transparence et de dire aux clients qu’un essai<br />
sur route plus approfondi est peut-être nécessaire.<br />
Les données sur l’application le lui révéleront<br />
de toute manière. »<br />
Sur les modèles électriques, il faut surtout<br />
inculquer aux techniciens une approche<br />
consciente des travaux HT. Et M. Grob<br />
d’ajouter : « Mettre un véhicule hors tension<br />
et travailler sur des systèmes HT n’a<br />
rien de sorcier, mais il faut faire attention à<br />
certaines choses. Nous avons déjà proposé<br />
des cours spécialement destinés aux chefs<br />
d’exploitation. En tant qu’entrepreneurs, ils<br />
sont responsables de la sécurité de leur personnel<br />
et ont besoin des connaissances de<br />
fond. » Ils doivent par exemple savoir combien<br />
de place il faut pour travailler sur une<br />
voiture électrique ou hybride rechargeable.<br />
Il convient d’abord de condamner la zone.<br />
Or, une compensation de cellules peut<br />
prendre deux à trois jours, durant lesquels<br />
le poste de travail est inaccessible aux autres<br />
techniciens. « Malgré la frénésie qui règne<br />
dans l’atelier au quotidien, les techniciens<br />
HT doivent pouvoir travailler au calme. » Et<br />
d’ajouter : « Le problème est le plus souvent<br />
déjà diagnostiqué à ce stade. Le chef d’atelier<br />
doit donc déployer au mieux sa maind’œuvre.<br />
Au lieu d’affecter un diagnosticien<br />
à cette tâche, peut-être devrait-il choisir un<br />
autre collaborateur qualifié, qui ne se laisse<br />
Opération à cœur ouvert : la batterie d’une Ford Mustang Mach-E fournie pour la formation.<br />
pas distraire, qui travaille soigneusement et<br />
qui respecte précisément les consignes, pour<br />
effectuer des travaux HT. »<br />
Tout comme pour les autres motorisations,<br />
le diagnostic et les travaux effectués sur les<br />
voitures électriques doivent impérativement<br />
pouvoir être tracés pour la garantie. M. Grob<br />
l’enseigne aux élèves au même titre qu’il leur<br />
montre les composants qu’ils peuvent facilement<br />
remplacer sur une Ford Mustang Mach-E<br />
et ceux qui posent problème. « Les modèles<br />
électriques disposent également d’un système<br />
de charge 12 V pour l’électronique embarquée<br />
dont le fonctionnement peut être comparé à<br />
celui d’un véhicule ordinaire et testé. C’est précisément<br />
ce type de connaissances que nous<br />
diffusons dans notre formation. » Il s’agit essentiellement<br />
de transmettre aux participants<br />
les connaissances du système pour qu’ils<br />
puissent les appliquer à tel ou tel composant<br />
dans tel ou tel état de tension du véhicule.<br />
L’expert conclut en ces termes : « Il faut par<br />
exemple reconnaître un branchement en série<br />
Acquérir les connaissances requises !<br />
M. Grob en explique les détails techniques aux participants<br />
à l’aide de diverses coupes.<br />
et connaître les règles de base permettant de<br />
déterminer où un tel branchement peut être<br />
isolé le mieux. Un travail propre et une approche<br />
consciente de la haute tension sont et<br />
restent les principales caractéristiques ! » <<br />
Plus d’informations sur :<br />
fr.ford.ch<br />
Markus Aegerter, direction de l’UPSA, secteur Représentation de la branche, souligne les déclarations<br />
de Christoph Grob : « La tendance à l’électromobilité se poursuivra chez presque toutes<br />
les marques. Les garagistes doivent donc impérativement acquérir les connaissances requises. »<br />
L’UPSA, ses sections et plus de 100 partenaires de formation proposent depuis plus de dix ans des<br />
cours sur le travail en sécurité sur les systèmes HT. Grâce à l’intégration à la formation de base de<br />
mécatronicien d’automobiles et, à l’avenir, de mécanicien en maintenance d’automobiles, les bases<br />
sont diffusées sur un large front et sanctionnées par le certificat de compétences du niveau HT 1<br />
reconnu par tous les partenaires de formation HT de l’UPSA. L’intégration des « systèmes de propulsion<br />
alternatifs » à la formation de diagnosticien d’automobiles, des cursus spécialisés et des offres<br />
spécifiques destinées au service clientèle et à la vente permettent de préparer les spécialistes à<br />
l’électromobilité. Enfin, l’UPSA soutient le développement d’un support pédagogique consacré aux<br />
propulsions alternatives pour tous les spécialistes intéressés avec le concours de l’ASETA,<br />
d’A&W Verlag et de l’équipe de rédacteurs.<br />
Plus d’informations sur :<br />
agvs-upsa.ch/fr/formation/propulsions-alternatives<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>9
FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
FOCUS<br />
Concepts et modules électriques<br />
Comment ESA, Hostettler et<br />
SAG électrifient les garagistes<br />
Les chiffres des immatriculations de véhicules électriques<br />
augmentent fortement. Tandis que les concessionnaires<br />
de marques peuvent compter sur le soutien<br />
des constructeurs et des importateurs, de nombreux<br />
garagistes indépendants sont confrontés à un défi<br />
majeur. Sandro Compagno<br />
ESA : E-Motion-Point<br />
SAG : EV-Service Hostettler : E-Garage<br />
Les « Big 3 » du marché secondaire suisse proposent tous des solutions<br />
d’électromobilité. Alors qu’ESA et SAG soutiennent leurs garages<br />
partenaires avec un module électrique chacun, Hostettler Autotechnik<br />
AG va plus loin encore : depuis près de deux ans, elle propose aux<br />
garagistes intéressés le concept d’atelier « E-Garage ».<br />
Une marque de référence est en train d’être mise en place dans le domaine<br />
de la formation initiale et continue, déclare Marcel Stocker,<br />
responsable automobile chez Hostettler. Le programme de formation<br />
complet comprenant quatre cours de niveau avancé et un cours spécifique<br />
pour les ateliers de carrosserie en plus du cours obligatoire de<br />
sécurité au travail : « Nous renforçons spécifiquement les compétences<br />
de conseil en proposant une formation pratique technique complémentaire<br />
et l’accès à d’autres formes de mobilité telles que les scooters<br />
électriques. » Des partenariats captivants dans le domaine des<br />
infrastructures de charge ou des tests de batteries ont également été<br />
noués dans ce domaine. Des E-Garages partenaires triés sur le volet<br />
sont également responsables du service après-vente de la marque électrique<br />
chinoise JAC, présente en Suisse depuis un an.<br />
10<br />
Plutôt qu’un concept, ESA propose à ses partenaires un module pour<br />
compléter les concepts de garage existants. « Il incombe à ESA de soutenir<br />
les garagistes avec des produits et des services leur permettant<br />
de gérer leur entreprise avec succès », explique Matthias Krummen,<br />
responsable Management Services et communication d’ESA. « Cela<br />
signifie aussi que les garagistes peuvent étendre leurs connaissances<br />
spécialisées dans le domaine de l’électromobilité et diffuser ces compétences<br />
à l’extérieur. »<br />
Pour SAG, l’introduction du module de compétences clés était également<br />
hors de question. « Beaucoup de nos clients sont déjà confrontés<br />
à l’e-mobilité. À cela s’ajoute la grande compétence technique déjà<br />
existante de nos garages partenaires », explique Sébastien Moix, directeur<br />
marketing de SAG. Avec le certificat du département technique<br />
de Derendinger et Technomag, les garages prouvent qu’ils ont<br />
suivi les cours correspondants (« Technicien haute tension », « Sécurité<br />
haute tension » et « Expert haute tension ») et qu’ils disposent de<br />
l’équipement nécessaire dans leur atelier. <<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
Ventes minimales lors de l’achat de pièces/produits ?<br />
ESA: Oui<br />
Hostettler: Non<br />
SAG: Non<br />
Durée contractuelle ?<br />
ESA : 1 an<br />
Hostettler : indéterminée, résiliable à tout moment moyennant<br />
un préavis<br />
SAG : 2 ans, puis renouvellement automatique<br />
Préavis ?<br />
ESA :<br />
Hostettler :<br />
SAG :<br />
6 mois<br />
3 mois<br />
3 mois<br />
Type d’adhésion ?<br />
ESA : Franchise<br />
Hostettler : Convention<br />
SAG : Convention<br />
Coûts d’admission ?<br />
ESA : 0 franc<br />
Hostettler: 0 franc, il faut éventuellement investir dans des équipements<br />
d’atelier spécifiques aux voitures électriques,<br />
SAG : 0 franc<br />
Coût annuel ?<br />
ESA : 480 francs ou 240 francs pour les partenaires<br />
Le Garage et Sympacar<br />
Hostettler : 1400 francs ou 800 francs pour les partenaires Autofit<br />
ou Autopro<br />
SAG : 0 franc<br />
Le concept/module peut-il être associé à d’autres<br />
concepts/modules ?<br />
ESA: Oui<br />
Hostettler: Oui<br />
SAG: Oui<br />
Le concept/module est-il également ouvert aux concessionnaires de<br />
marques ?<br />
ESA: Ja<br />
Hostettler: Ja<br />
SAG: Oui. Vous devez toutefois disposer d’un concept<br />
d’atelier de Derendinger/Technomag.<br />
Support technique gratuit pour les garages partenaires ?<br />
ESA: Non<br />
Hostettler: Oui<br />
SAG: Oui<br />
Formations gratuites pour les garages partenaires ?<br />
ESA: Oui<br />
Hostettler: Oui<br />
SAG: Non<br />
Conversion/logos/inscriptions aux frais du garage ?<br />
ESA : panneau modulaire et drapeau de plage gratuits,<br />
autres inscriptions aux frais du garage<br />
Hostettler : panneau à logo gratuit, autres inscriptions disponibles<br />
en option<br />
SAG : tableaux à monter gratuits<br />
Participation financière pour la mise en place et/ou l’extension<br />
de l’infrastructure de charge ?<br />
ESA : pas actuellement<br />
Hostettler : Non<br />
SAG : Non<br />
Le module/concept inclut-il aussi la réparation/l’élimination<br />
des batteries ?<br />
ESA : pas actuellement<br />
Hostettler : Non<br />
SAG : Non<br />
Nombre de partenaires de concept/module ?<br />
ESA : en développement<br />
Hostettler : 128<br />
SAG : 65<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>11
FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
L’époque à laquelle la voiture n’était qu’un moyen de locomotion est révolue. Photo : Continental<br />
Les constructeurs automobiles collectent des quantités gigantesques de données<br />
Big Brother is driving you<br />
Espionne sur quatre roues : la voiture moderne enregistre d’innombrables données et les communique au<br />
constructeur. Personne ne sait ce que ces derniers en font. Les défenseurs de la protection des données<br />
et les magazines de consommateurs exigent une réglementation claire depuis des années. Dave Schneider<br />
Le meilleur des mondes. En quelques clics sur<br />
un smartphone, il est possible de commander<br />
l’article de son choix sur Internet et deux<br />
autres clics permettent d’envoyer directement<br />
à la voiture l’itinéraire menant au point de collecte.<br />
Le GPS sait où se trouvent les embouteillages<br />
et comment les contourner. Ce faisant,<br />
nous consentons tacitement à ce que de<br />
grands groupes collectent nos données. Or,<br />
nous en produisons une quantité industrielle,<br />
y compris lors d’activités telles que la conduite<br />
automobile, sans en être conscients du tout.<br />
Les voitures modernes collectent d’innombrables<br />
données et les transmettent continuellement<br />
aux constructeurs.<br />
Restons-en à l’exemple du shopping : les systèmes<br />
sur Internet enregistrent ce que nous<br />
avons acheté à tel ou tel endroit, comment<br />
nous avons réglé nos emplettes auprès de tel<br />
ou tel magasin, mais la voiture n’est pas en<br />
reste. Quand roule-t-on d’où à où ? À quelle<br />
vitesse ? La lumière est-elle allumée ? Une fenêtre<br />
est-elle ouverte ? Une voiture moderne<br />
enregistre continuellement de telles données<br />
et des données similaires. Elle est en effet<br />
équipée de nombreux capteurs qui délivrent<br />
ces valeurs, et des logiciels permettent de les<br />
évaluer à l’envi. Les caméras et le microphone<br />
dans l’habitacle ne sont que deux exemples<br />
parmi d’autres. Les données sont transmises<br />
aux constructeurs à l’aide de l’émetteur GPS,<br />
de la carte SIM embarquée et du réseau mobile.<br />
Chaque constructeur collecte son propre cocktail<br />
de données. La transparence n’est pas de<br />
mise. Le client n’apprend ce qu’il advient de<br />
ses données et où elles sont stockées que<br />
s’il insiste. Bien que les constructeurs soient<br />
soumis à la législation sur la protection des<br />
données, ils n’hésitent pas à rappeler que les<br />
clients ont consenti à la collecte de leurs données<br />
en signant leur contrat d’achat. Comme<br />
pour un smartphone, le client peut théoriquement<br />
refuser d’y consentir, mais il se prive<br />
alors de certains services de base. En réalité,<br />
il n’a d’autre choix que de s’y plier.<br />
La protection des données et l’accès à cellesci<br />
représentent des sujets importants pour<br />
l’UPSA et ses garagistes, déclare Markus<br />
Peter, responsable de la technique et de<br />
l’environnement au sein de la représentation<br />
de la branche. L’UPSA s’engage pour que<br />
l’utilisateur du véhicule puisse décider librement<br />
de l’endroit où ses données sont envoyées.<br />
« Nous ne devons pas oublier que de<br />
nombreux bons services n’existeraient pas<br />
sans transfert de données, comme le signalement<br />
d’embouteillages en temps réel, la transmission<br />
automatique de la localisation en cas<br />
d’accident ou de panne ou l’appel aux services<br />
de secours. » Il fait spécialement référence aux<br />
travaux dans les ateliers. Par le passé, il était<br />
possible de consulter des manuels imprimés<br />
12<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
ou des documents électroniques stockés sur<br />
des supports appropriés pour savoir comment<br />
réparer le véhicule. À l’heure actuelle, les informations<br />
de réparation constamment actualisées<br />
des constructeurs sont disponibles grâce<br />
à un service en ligne payant. « De prime abord,<br />
cette méthode ne pose aucun problème pour<br />
les concessionnaires de marques qui ont signé<br />
un contrat régissant leur accès aux portails<br />
des constructeurs. Les choses se corsent toutefois<br />
lors de la reprise de véhicules de marques<br />
tierces », déclare M. Peter. Pour accéder au<br />
portail, le garage doit s’abord s’inscrire auprès<br />
du constructeur. « Pour que les garages multimarques<br />
puissent proposer des travaux de<br />
maintenance et de réparation sans investissement<br />
excessif, un aménagement uniforme des<br />
interfaces ou des accès aux portails serait utile.<br />
Les appareils de diagnostic multimarques ou<br />
les adaptateurs d’interfaces spécifiques constituent<br />
des alternatives. Ils ‹ traduisent › les informations<br />
des divers constructeurs en une<br />
représentation uniforme et permettent aux<br />
garagistes d’accéder à plusieurs portails avec<br />
un seul accès. Les systèmes qui relient le véhicule<br />
à un spécialiste externe et qui permettent<br />
ainsi d’établir un diagnostic ou d’autoriser certaines<br />
fonctions à distance sont également intéressants.<br />
»<br />
Dans le cadre d’un test, l’association allemande<br />
ADAC a identifié les données que collectent<br />
les constructeurs. Les modèles testés<br />
transmettent continuellement la géolocalisation<br />
du véhicule et les données d’état, tels que<br />
le kilométrage, la consommation ou le niveau<br />
de carburant. Une fois que les données relatives<br />
aux itinéraires parcourus et aux horaires<br />
de fonctionnement de la voiture sont obtenues,<br />
le constructeur est en mesure d’établir<br />
un profil d’utilisation complet. Sans oublier les<br />
données qui permettent de déterminer le style<br />
de conduite telles que la tension de la ceinture<br />
de sécurité lors de freinages vigoureux ou le<br />
régime du moteur. Les destinations de navigation<br />
sont elles aussi recensées. La voiture<br />
a même accès aux contacts et aux SMS sur le<br />
téléphone portable si l’utilisateur l’y autorise<br />
en appariant l’appareil via Bluetooth ou grâce<br />
à Apple Carplay ou à Android Auto.<br />
Pourquoi cette ardeur à collecter des données ?<br />
La collecte de quelques données est judicieuse,<br />
par exemple pour rappeler au propriétaire qu’il<br />
doit faire réviser sa voiture ou pour l’informer<br />
au sujet de la circulation. Certaines données<br />
peuvent en outre se révéler utiles lors de procédures<br />
pénales. Aux États-Unis, les données<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong><br />
automobiles sont en effet utilisées depuis<br />
longtemps pour élucider des infractions. En<br />
Suisse, ce n’est pas encore le cas, mais les données<br />
des véhicules impliqués dans un accident<br />
peuvent être évaluées après les faits afin de reconstituer<br />
les dernières secondes qui l’ont précédé.<br />
Cette méthode permet souvent d’établir<br />
les responsabilités.<br />
Pour Stefan Brink, un défenseur de la protection<br />
des données, une chose est claire : « L’utilisation<br />
des données est devenue le second<br />
métier des constructeurs. » Les compagnies<br />
d’assurance peuvent, par exemple, se servir<br />
des données pour proposer des primes attrayantes.<br />
Dans le cadre d’un modèle de prime<br />
basé sur les risques, monsieur Dupont, qui<br />
roule beaucoup et à vive allure, qui fait tourner<br />
son moteur à plein régime et qui freine inopinément,<br />
devra s’acquitter d’une prime bien<br />
plus onéreuse que son épouse qui conduit peu<br />
et prudemment.<br />
Nos données automobiles permettent d’obtenir<br />
bien d’autres renseignements à notre propos.<br />
Où aimons-nous aller manger ou faire<br />
nos achats ? Que faisons-nous pendant notre<br />
temps libre ? Où passons-nous nos vacances ?<br />
De telles données permettent de diffuser des<br />
publicités ciblées. Tout utilisateur d’Internet<br />
sait qu’il suffit d’examiner un anorak pour ne<br />
recevoir ensuite plus que des publicités de magasins<br />
qui en vendent. Mais ce n’est pas tout.<br />
Un test mené par Frontal, le magazine de la<br />
ZDF, a montré que Tesla enregistre les images<br />
provenant des caméras embarquées sur le véhicule<br />
malgré ses déclarations contraires.<br />
C’est pourquoi les défenseurs de la protection<br />
des données exigent la transparence depuis<br />
des années. « Il nous faut une réglementation<br />
qui garantisse que les propriétaires de<br />
véhicules disposent de leurs propres données<br />
et qu’ils soient en mesure de décider ou<br />
non de les transmettre à des tiers », demande<br />
Karsten Schulze, d’ADAC. Le temps presse,<br />
car il existe déjà des systèmes d’infodivertissement<br />
qui sont reliés à des services de commande<br />
vocale, tels qu’Alexa d’Amazon ou<br />
Google Assistant, qui stockent sur le cloud<br />
ce que les occupants du véhicule disent. Des<br />
transferts permanents de données sont d’ailleurs<br />
indispensables pour les assistants à<br />
la conduite de plus en plus autonomes dont<br />
le fontionnement dépend de la communication<br />
de la voiture avec son environnement.<br />
Les flux de données ne cesseront donc de se<br />
développer. <<br />
Südo AG<br />
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9 Borne sans polarité<br />
9 Pour tous les batteries 12 V
FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
FOCUS<br />
L’équipementier Mahle passe un cap<br />
Sauts de développement pour<br />
l’atelier de demain<br />
L’équipementier Mahle a connu une période turbulente, mais il a renversé la tendance économique l’an dernier<br />
et a recruté un nouveau CEO, Matthias Arleth, qui a pris ses fonctions début <strong>2022</strong>. Le cadre de 53 ans quitte<br />
Webasto SE pour gagner Stuttgart où il poursuivra la transformation de Mahle. Jürg A. Stettler<br />
L’équipementier Mahle s’est concentré sur<br />
les pistons, les pompes et les filtres pendant<br />
des décennies, mais la transition de la mobilité<br />
a également commencé depuis longtemps<br />
à Stuttgart. Mahle se développe désormais<br />
grâce à de nouvelles activités auprès<br />
des ateliers, aux propulsions alternatives, à<br />
l’étalonnage de systèmes d’assistance à la<br />
conduite, à l’électromobilité et à des solutions<br />
de charge rapide. Il n’est donc pas étonnant<br />
que les pièces de moteurs à combustion<br />
de voitures ne représentent plus que 40 % du<br />
chiffre d’affaires du groupe. Cette part devrait<br />
même passer à 25 % d’ici à 2030. Les<br />
pistons éprouvés cèdent de plus en plus la<br />
place à des composants et à des produits<br />
destinés aux propulsions alternatives.<br />
La numérisation constitue l’un des principaux<br />
piliers de la stratégie d’avenir de Mahle<br />
Aftermarket, ce qui n’est pas non plus une<br />
surprise. Mahle facilite d’ores et déjà le travail<br />
quotidien des ateliers avec des offres<br />
d’informations numériques. Le groupe développe<br />
en outre les activités de gestion thermique<br />
et de l’équipement d’ateliers. Il souhaite<br />
aider les garages à compenser la baisse<br />
de leurs volumes dans les révisions de véhicules<br />
dotés d’un moteur thermique ou s’atteler<br />
à de nouvelles activités telles que la<br />
maintenance de systèmes de thermorégulation<br />
de batteries, l’étalonnage de systèmes<br />
d’assistance à la conduite ou la révision étendue<br />
de climatisations. Sur les prochaines générations<br />
de véhicules, le refroidissement<br />
des moteurs électriques, l’électronique de<br />
puissance et les batteries devraient ainsi<br />
jouer un rôle de plus en plus important dans<br />
les travaux réalisés par les ateliers. Les diverses<br />
formes de conduite semi-autonome<br />
s’appuyant sur des capteurs et des assistants,<br />
et leur étalonnage après une visite à l’atelier<br />
ne seront pas en reste.<br />
Collaborateurs lors de la production de moteurs électriques dans l’usine Mahle en Slovénie. Photo : Mahle<br />
Matthias Arleth, CEO et président du conseil<br />
d’administration de la direction de Mahle.<br />
L’outil d’étalonnage Techpro Digital Adas<br />
2.0 a permis à Mahle de faire état de manière<br />
éclatante au salon Automechanika des<br />
sauts de développement qui sont possibles<br />
dans l’équipement des ateliers. Les systèmes<br />
d’assistance à la conduite peuvent être étalonnés<br />
automatiquement grâce à la nouvelle<br />
version qui reconnaît automatiquement le<br />
véhicule en moins d’une minute. Les garagistes<br />
perdent jusqu’à 30 minutes avec les<br />
méthodes conventionnelles. L’étalonnage<br />
ne cesse de prendre de l’importance à cause<br />
des assistants de maintien de la trajectoire<br />
et de freinage et parce que de plus en plus<br />
de modèles prennent en charge la conduite<br />
semi-autonome.<br />
Mahle s’appuie par ailleurs désormais sur un<br />
large socle en matière de propulsions alternatives.<br />
Dans le développement, il met l’accent<br />
sur les moteurs électriques et sur les moteurs<br />
à hydrogène pour lesquels il a développé un<br />
nouveau revêtement pour le refroidissement<br />
des piles à combustible. Bien que le groupe<br />
ait basculé vers les moteurs électriques, il<br />
n’abandonne pas pour autant les moteurs à<br />
combustion et continue de travailler sur des<br />
propulsions intelligentes qui n’utilisent pas<br />
de carburants fossiles. Les résultats issus de<br />
la R&D du groupe s’intègrent en outre directement<br />
au développement de solutions futures<br />
de deuxième monte pour que les garagistes<br />
puissent aussi en profiter. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
mahle-aftermarket.com<br />
14<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
Pas d‘auto sans Bosch<br />
www.bosch-werkstattwelt.ch
FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
Solutions complètes et offres de formation<br />
Infrastructure de charge :<br />
soutien aux garagistes<br />
La mise en place d’une infrastructure de charge adéquate n’est pas une mince affaire. En effet, il ne suffit<br />
pas de poser quelques nouveaux câbles ; les conditions qui prévalent sur le site, telles que la structure du<br />
bâtiment ou le paysage énergétique, doivent également être prises en compte. <strong>AUTOINSIDE</strong> a interrogé<br />
des fournisseurs d’infrastructures de charge. Mike Gadient<br />
À quoi le garagiste doit-il faire attention lorsqu’il installe son infrastructure de charge ?<br />
Arian Rohs, responsable des services réseaux.<br />
Marco Rotondo, chef de département.<br />
Damian Arnold, responsable de l’électromobilité.<br />
AEW Energie AG<br />
La plupart des garagistes utilisent déjà une ou plusieurs<br />
stations de charge, dont certaines sont des<br />
bornes de recharge rapide (DC), qui permettent<br />
de recharger des véhicules en peu de temps à une<br />
puissance accrue. Un renforcement du raccordement<br />
est généralement inutile, surtout si une<br />
gestion de la charge a été intégrée à l’installation.<br />
Il faut veiller à ne pas surcharger le raccordement<br />
au réseau électrique et à mettre en place la gestion<br />
de la charge conformément aux prescriptions<br />
du gestionnaire du réseau.<br />
AEW Energie AG propose deux solutions complètes<br />
à cet effet. Elle aide les garagistes à sélectionner<br />
la bonne infrastructure et à déterminer<br />
l’adéquation du raccordement au réseau existant.<br />
AEW organise également des formations dans<br />
son showroom destinées aux garagistes et aux<br />
apprentis.<br />
Plus d’informations sur :<br />
aew.ch<br />
Bouygues Energies & Services<br />
Le courant et le trafic doivent circuler. Bouygues<br />
Energies & Services a déjà installé 12 000 stations<br />
de charge en Suisse, en France et en Grande-Bretagne.<br />
Elle accompagne les garagistes du conseil<br />
stratégique à la gestion intelligente des utilisateurs<br />
en passant par l’installation de la station de charge.<br />
Une gestion de la charge ou une installation photovoltaïque<br />
permet en outre de réduire les coûts liés<br />
à l’infrastructure et au réseau. Pour la planification,<br />
il importe de connaître les besoins car, à l’heure<br />
actuelle, presque tout est possible lors de la mise<br />
en œuvre. Il convient de faire la distinction entre<br />
les stations AC et DC. Ces dernières sont utiles pour<br />
charger rapidement un véhicule à une puissance<br />
accrue. La différence de prix entre ces deux<br />
solutions est toutefois très grande et la capacité<br />
électrique des stations de charge rapides DC atteint<br />
vite ses limites.<br />
Plus d’informations sur :<br />
bouygues-es.ch<br />
Forces Motrices de la Suisse Centrale SA<br />
Lors de l’extension de l’infrastructure de charge,<br />
il faut se demander ce qui sera nécessaire à<br />
l’avenir pour l’activité opérationnelle et comment<br />
répondre aux besoins des clients. Une station<br />
de charge mobile est-elle requise pour l’atelier ?<br />
En combien de temps les véhicules doivent-ils<br />
être rechargés ? Les câbles existants sont-ils<br />
suffisants ? Une gestion intelligente de la charge<br />
permet d’optimiser la consommation d’énergie<br />
et de réduire les coûts. Elle forme également<br />
la base d’une solution extensible pour l’avenir.<br />
FMSC analyse les besoins du garagiste sur<br />
place, examine sur place les conditions telles<br />
que la puissance du raccordement au réseau<br />
existant et propose des solutions individuelles.<br />
En tant qu’experte de l’électromobilité, FMSC<br />
propose un service complet, allant du conseil à<br />
l’installation et à la maintenance en passant par<br />
la planification d’infrastructures de charge.<br />
Plus d’informations sur :<br />
ckw.ch<br />
16<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
Dominik Treichler, Business Development.<br />
Gotthard Fastcharge SA<br />
Pour se positionner en tant qu’interlocuteur compétent<br />
en matière d’électromobilité, les garages peuvent se<br />
doter de leur propre infrastructure de charge rapide<br />
(puissance supérieure à 100 kW) s’ils sont implantés<br />
dans une zone très fréquentée. Cependant, un tel projet<br />
nécessite des investissements plus conséquents<br />
en termes de fourniture d’électricité, de matériel, de<br />
raccordement au réseau et d’entretien. Une station<br />
de recharge rapide publique fait toutefois l’effet d’un<br />
signal et accroît la fréquence des passages dans le<br />
showroom grâce aux conducteurs de voitures électriques<br />
qui s’arrêtent au garage pour les recharger.<br />
Gofast élabore des solutions qui conviennent aux<br />
deux parties en fonction du site, des besoins et du<br />
raccordement électrique. Selon l’emplacement et le<br />
taux de fréquentation d’un garage, Gofast prend en<br />
charge une part plus ou moins importante des coûts<br />
de construction et d’installation.<br />
Plus d’informations sur :<br />
gofast.swiss<br />
Christopher Gewohn, Head of Business Development.<br />
Juice Technology<br />
La sécurité et la flexibilité sont prioritaires dans les<br />
garages et les ateliers. Des stations de charge robustes,<br />
sûres, faciles à utiliser, conformes aux normes<br />
et flexibles sont requises. La Juice Booster 2 est<br />
protégée contre la poussière, la saleté et les éclaboussures.<br />
Elle a fait ses preuves à maintes reprises dans<br />
les ateliers, notamment parce qu’elle est résistante<br />
à l’écrasement. Grâce à des rallonges ou aux adaptateurs<br />
interchangeables côté voiture dans la version<br />
Pro, la station de charge mobile de 22 kW convient<br />
quelle que soit la situation. La Juice Booster 2 s’est<br />
récemment imposée face à des produits concurrents<br />
dans le cadre d’un appel d’offres et a été adoptée par<br />
Mercedes Customer Solutions, la division accessoires<br />
de Daimler. Le constructeur suit ainsi l’exemple de<br />
BMW et de Stellantis.<br />
Plus d’informations sur :<br />
juice-world.com<br />
Michi Keel, directeur.<br />
Simplee SA<br />
Les garagistes doivent absolument investir dans<br />
le bon système de charge AC pour leur offre de<br />
voitures électriques. Une gestion de la charge<br />
flexible et extensible qui permet à l’infrastructure<br />
de s’adapter à la demande constitue le critère le<br />
plus important. Cette approche permet d’éviter<br />
que le système ne doive être remplacé un à deux<br />
ans plus tard à cause des limites de capacité de<br />
la gestion de la charge. Dans les grands garages,<br />
il faut impérativement élaborer un concept global<br />
qui comprenne des stations de charge AC et DC,<br />
car une gestion de la charge d’ordre supérieur<br />
est requise. simplee SA est le partenaire idéal en<br />
matière d’électromobilité, tant pour les produits que<br />
le savoir-faire. Son expérience lui permet de donner<br />
des conseils initiaux professionnels et de mettre en<br />
relation les garagistes avec les bons partenaires.<br />
Plus d’informations sur :<br />
simplee-energy.ch<br />
Georg Huber, directeur des ventes et achats.<br />
Südo AG<br />
Südo AG vous conseille sur place et élabore des<br />
concepts de solution personnalisés allant de l’offre à<br />
la coordination avec les électriciens compétents en<br />
passant par la livraison des stations EV et l’aprèsvente.<br />
Elle propose également des introductions<br />
et des formations gratuites pour divers concepts.<br />
Dans le cadre de la consultation, les spécialistes se<br />
penchent notamment sur le volume d’électricité disponible<br />
et examinent si une gestion de la charge est<br />
nécessaire. Pour clarifier les besoins, il est nécessaire<br />
de savoir si l’infrastructure de charge se trouve<br />
dans le showroom, dans l’atelier ou sur le parking. La<br />
question de savoir si le courant de charge doit être<br />
facturé au client final se pose également. Avec les<br />
deux appareils Njord Go et Chargestorm Connected,<br />
Südo AG est en mesure de proposer aux garagistes<br />
des solutions sur mesure et optimisée.<br />
Plus d’informations sur :<br />
suedo.ch<br />
Christian Müller, directeur général pour la Suisse.<br />
The Mobility House AG<br />
The Mobility House accompagne les garagistes sur<br />
le chemin de l’électromobilité, de la planification à<br />
l’exploitation de l’infrastructure de charge en passant<br />
par sa construction. En tant que fournisseur indépendant<br />
d’infrastructures de charge intelligentes,<br />
The Mobility House dispose d’une large gamme de<br />
produits afin de satisfaire toutes les exigences dans<br />
le cadre d’un concept uniforme. The Mobility House<br />
garantit une compatibilité avec les évolutions futures<br />
et des possibilités de développement. Le système<br />
indépendant de gestion de la charge et de l’énergie<br />
Charge Pilot proposé par The Mobility House assure<br />
une intégration efficace à l’infrastructure de charge<br />
(bornes AC et DC) dans des paysages énergétiques<br />
existants. La gestion intelligente de la charge permet<br />
d’éviter une extension du réseau, souvent onéreuse.<br />
Plus d’informations sur :<br />
mobilityhouse.com<br />
Photo : Skoda<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>17
FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES FOCUS<br />
Des experts VW dévoilent des détails concernant la transformation électrique<br />
35 milliards pour des modèles électriques<br />
Felix Schell, de l’équipe de design extérieur VW, et Andreas Krüger, responsable de la série ID. et de<br />
l’électromobilité, expliquent comment le groupe allemand souhaite atteindre une part de 55 % de modèles<br />
entièrement électriques d’ici à 2030. Jürg A. Stettler<br />
Le groupe VW mise sur l’électromobilité alors<br />
que les perspectives du marché automobile<br />
mondial sont entachées par la pénurie de matières<br />
premières et de semi-conducteurs et<br />
ses conséquences. Andreas Krüger, responsable<br />
de la série ID. et de l’électromobilité :<br />
« Nous ne devons pas attendre le Green Deal<br />
et les décisions des politiciens. Le groupe VW<br />
s’attèle à accélérer le changement de système<br />
et l’innovation. Notre nouveau modèle économique<br />
traduit notre orientation résolue vers<br />
l’électromobilité », déclare-t-il. Comme les<br />
moteurs à combustion ne sont plus viables<br />
pour les experts VW, même avec un bilan<br />
énergétique Well-to-Wheel associé à des carburants<br />
synthétiques, les Allemands misent<br />
sur la technologie BEV et cherchent à faire<br />
passer leur part à 55 % d’ici à 2030.<br />
« Nous y avons investi 35 milliards d’euros »,<br />
calcule sobrement M. Krüger. L’offensive électrique<br />
mondiale du groupe VW englobe 70<br />
modèles uniquement électriques. Lors de<br />
son premier déploiement, 26 millions de véhicules<br />
devraient se retrouver sur les routes.<br />
L’Europe, les États-Unis et la Chine sont les<br />
principaux marchés visés. Le groupe VW prévoit<br />
aussi de construire des usines électriques<br />
spéciales. « Le groupe VW construira huit<br />
sites pour la plateforme modulaire électrique<br />
(MEB) d’ici à l’année prochaine. Les systèmes<br />
des usines doivent eux aussi être entièrement<br />
repensés », ajoute M. Krüger. La conversion<br />
progressive des usines avance rapidement.<br />
Celle de Zwickau, qui produisait des voitures<br />
thermiques, a été transformée en usine uniquement<br />
électrique en moins de trois ans.<br />
Il ne s’agissait pas seulement de la convertir<br />
aux BEV qui quittent désormais la chaîne<br />
de montage. La production et les chaînes logistiques<br />
ont aussi dû être modifiées. Cellesci<br />
sont passées à l’électricité écologique, car<br />
VW promet à ses clients des voitures sans<br />
empreinte carbone. On parle de neutralité du<br />
bilan carbone.<br />
« L’électromobilité a longtemps été entravée<br />
par trois obstacles : le prix, l’autonomie<br />
et la charge », précise M. Krüger. « Ces obstacles<br />
ont toutefois été éliminés et nos ID.<br />
séduisent désormais la clientèle par leur interconnexion<br />
et leur facilité d’actualisation. »<br />
C’est pourquoi VW se préoccupe également<br />
des scénarios d’utilisation et cherche à proposer<br />
à ses clients une solution de charge aussi<br />
pratique que possible. « Le client électrique<br />
typique n’existe pas. On le voit surtout lors<br />
de la charge. 50 % des clients chargent leur<br />
véhicule chez eux, 20 % au travail, 25 % à l’extérieur<br />
et à peine 5 le long des autoroutes. »<br />
Le groupe VW s’est rendu compte qu’il ne devait<br />
pas se focaliser sur les bornes de charge<br />
rapide sur les autoroutes. Il doit miser sur<br />
Andreas Krüger, responsable<br />
de la série ID. et<br />
de l’électromobilité chez<br />
VW, explique clairement<br />
combien de voitures électriques<br />
les Wolfsbourgeois<br />
lanceront sur les<br />
routes du monde entier<br />
ces prochaines années.<br />
Photos : médias de l’UPSA<br />
18<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
des parcs de charge rapide dans les villes,<br />
où de nombreux automobilistes ont besoin<br />
d’un endroit pour recharger leur voiture s’ils<br />
n’ont pas de place de parking équipée. « Ces<br />
parcs sont incontournables et ils débarqueront<br />
bientôt », affirme-t-il avec certitude. Tout<br />
comme le développement de la MEB. VW<br />
étudie la charge bidirectionnelle qui permet<br />
de réinjecter l’énergie de la batterie dans le réseau<br />
et vise une hausse de l’autonomie à 700<br />
km et de meilleures performances de charge<br />
à 250 kW sans sacrifier le plaisir au volant.<br />
La nouvelle plateforme électrique devrait garantir<br />
un passage de 0 à 100 km/h en 5,5 secondes<br />
et être associée à la traction intégrale.<br />
Felix Schell, de l’équipe de design extérieur VW, évoque les principales caractéristiques d’identification des modèles<br />
VW électrique.<br />
La propulsion électrique compte tout autant<br />
que le logiciel dans la famille ID. « Nous voulons<br />
sortir une nouvelle version du logiciel<br />
toutes les douze semaines, sans parler de la<br />
correction d’éventuels bugs. Une mise à jour<br />
doit offrir de nouvelles fonctionnalités et<br />
une plus-value. Des caractéristiques d’équipement<br />
telles que la réalité augmentée sont<br />
déjà intégrées aux ID. et nous pensons aux<br />
mises à jour et aux services ‘over the air’ ainsi<br />
qu’à l’ajout de fonctions individuelles à la<br />
demande », martèle l’expert VW. « La transformation<br />
s’accélère pour les systèmes électriques<br />
et pour les logiciels. Nous cherchons<br />
à lancer la conduite autonome en 2026 avec<br />
Trinity. »<br />
La propulsion électrique est également associée<br />
à un changement de paradigme dans le<br />
design chez VW, ce qui réjouit spécialement<br />
Felix Schell, de l’équipe de design extérieur<br />
VW : « Nous pouvons concevoir la voiture autrement<br />
et il n’est plus nécessaire de l’aménager<br />
uniquement autour du conducteur. Nous<br />
pouvons redessiner et repenser la voiture de<br />
l’intérieur vers l’extérieur. » À Wolfsbourg,<br />
cette stratégie a donné naissance à la VW<br />
ID.5 GTX, le dernier modèle électrique, un<br />
coupé sportif doté d’un moteur dual et d’une<br />
transmission intégrale qui est à la fois musclé<br />
et aérodynamique. « La voiture est à nouveau<br />
dotée de feux arrière continus que nous<br />
avions vus pour la dernière fois sur la Scirocco.<br />
À l’avant, nous avons les trois points<br />
lumineux qui rendent l’ID. reconnaissable<br />
dans son rôle de version GTX sportive, tout<br />
comme la structure typique en nid d’abeille<br />
de la calandre, explique M. Schell. « Il faut<br />
bien sûr aussi des caractéristiques de différenciation<br />
à l’intérieur, comme à l’époque sur<br />
la Golf GTI. Sur la GTX, ce sont les doubles<br />
coutures rouges et le bracelet rouge au volant.<br />
»<br />
CO 2<br />
plus ambitieux des années à venir. Le<br />
plan de M. Gregorini prévoit que la part de<br />
BEV et de PHEV passera à 50 % d’ici à 2026.<br />
« La crise des semi-conducteurs représente<br />
la principale difficulté. La situation ne devrait<br />
s’améliorer qu’au 3e trimestre <strong>2022</strong>,<br />
mais le risque d’inflation s’accentue », déclare-t-il<br />
pour résumer les perspectives mitigées<br />
de cette année. Comme les puces et<br />
le magnésium, nécessaire pour produire les<br />
alliages d’aluminium, font défaut, il est possible<br />
que l’industrie automobile doive affronter<br />
une nouvelle crise en <strong>2022</strong>, chaque véhicule<br />
contenant près de 200 kg d’aluminium.<br />
« Le magnésium provient à 95 % de Chine. Ce<br />
n’est que dans ce pays que la fabrication a<br />
été partiellement interrompue à cause des limites<br />
de CO 2<br />
trop strictes. Attendons de voir<br />
ce qui pourrait encore nous arriver de ce côté-là<br />
», insiste M. Gregorini, qui espère que<br />
l’année <strong>2022</strong> sera réussie. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
volkswagen.ch<br />
La transition vers davantage de modèles électriques<br />
chez VW a aussi commencé en Suisse.<br />
En 2018, la part de véhicules rechargeables<br />
n’était que de 1,1 % parmi les VW neuves.<br />
« Aujourd’hui, ce chiffre est de 19,8 %, si bien<br />
que près d’une nouvelle VW sur cinq est rechargeable<br />
sous la forme d’un BEV ou d’une<br />
hybride », explique Claude Gregorini, le patron<br />
de la marque. En 2021, VW vend cinq<br />
modèles entièrement électriques, sept hybrides<br />
rechargeables et 15 voitures thermiques<br />
en Suisse. D’autres véhicules rechargeables<br />
débarqueront bientôt, ce qui devrait<br />
aider la marque à atteindre les objectifs de<br />
Le responsable de la marque VW en Suisse, Claude<br />
Gregorini, avec l’ID.5 GTX, le modèle électrique sportif.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>19
FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
Colloque du Forum d’étude suisse pour la technique de propulsion mobile (FTPM)<br />
Assez d’énergie, mais trop de CO 2<br />
Le problème dans le monde n’est pas l’énergie, mais le CO 2<br />
: c’est le thème qui a été abordé par les experts.<br />
Ceux-ci ont présenté les défis technologiques rencontrés par la branche automobile et, par conséquent,<br />
les garagistes. Le constat est préoccupant : pour parvenir à un trafic sans énergie fossile et sans CO 2<br />
,<br />
il faudrait produire plus d’énergie électrique en ruban. Sans électricité régénérative, le virage énergétique<br />
dans le secteur de la mobilité sera très difficile à réaliser. Andreas Senger<br />
Table ronde avec Christian Bach comme modérateur (à dr., Empa), réunissant (de g. à dr.) : Christian Schaffner (ETH Zurich), Patrick Dümmler (Avenir Suisse), Fabian Bilger<br />
(Avenergy Suisse) et Urs Cabalzar (H2 Energy). Photo : Se<br />
Meinrad Signer, président du Forum d’étude<br />
suisse pour la technique de propulsion mobile<br />
(FTPM), n’a pas hésité à faire preuve d’ironie<br />
dans son allocution de bienvenue : les moteurs<br />
à combustion doivent être interdits en<br />
Europe, l’infrastructure de recharge est à la<br />
traîne par rapport au parc de véhicules électriques,<br />
l’extension de la production d’énergie<br />
électrique en ruban est trop peu encouragée,<br />
et les chiffres ainsi que les données<br />
scientifiques dans le domaine de la mobilité<br />
sont souvent obsolètes. Parallèlement,<br />
nombre de promesses sont formulées par les<br />
responsables politiques lors des conférences<br />
sur le climat, promesses qui ne sont que difficilement<br />
tenues, voire pas du tout. Meinrad<br />
Signer éprouve également un peu d’amertume<br />
: « J’ai consacré une grande partie de ma<br />
carrière à la recherche et au développement<br />
des moteurs à combustion, et malgré des progrès<br />
spectaculaires, ils vont finir au musée ».<br />
Durant le colloque, un terme était sur toutes<br />
les lèvres : ouverture technologique. Tandis<br />
que l’UE met le paquet sur les véhicules électriques<br />
à batterie (VEB) en raison des direc-<br />
tives en vigueur, les intervenants se sont accordés<br />
à dire que tout dépendait du mode de<br />
transport. Qu’il s’agisse du transport aérien<br />
ou maritime, de la mobilité routière ou des<br />
engins tout-terrain comme les machines de<br />
chantier, l’enjeu est de définir et de développer<br />
le type de propulsion idéal pour chaque<br />
domaine d’utilisation.<br />
Les responsables politiques tendent à écarter<br />
la circulation routière des débats et ne souhaitent<br />
certainement pas développer ce sujet,<br />
ce qui va à l’encontre de la réalité : en Suisse,<br />
plus de 70 % des kilomètres-passagers parcourus<br />
sont effectués en voiture. Les transports<br />
publics occupent une part de 20 %, tandis<br />
que seulement 6 % des déplacements sont<br />
faits à pied ou en vélo. Le trafic routier est responsable<br />
d’un tiers des émissions de CO 2<br />
en<br />
Suisse, ce qui est une conséquence logique.<br />
Malgré la croissance démographique et l’augmentation<br />
du nombre de véhicules en circulation,<br />
cette part diminue constamment. Les<br />
motorisations alternatives connaissent un essor<br />
réjouissant. Au niveau planétaire, les émissions<br />
de CO 2<br />
de la Suisse restent marginales :<br />
elles sont de l’ordre de 0,1 %. Néanmoins, les<br />
intervenants des centres de recherche (ETH<br />
Zurich), des associations de branches ou des<br />
groupes d’intérêt (Avenergy Suisse, eFuel<br />
Alliance, H2Energy), de l’industrie (Liebherr),<br />
ainsi que du think thank Avenir Suisse sont<br />
unanimes : la Suisse a les moyens de promouvoir<br />
les technologies de décarbonation et de<br />
défossilisation ainsi que de les implanter sur<br />
le marché.<br />
Les responsables politiques, qui donnent<br />
le ton, exigent l’abandon d’ici 2050 des carburants<br />
à base de carbone tels que le pétrole.<br />
Cette étape majeure ne pourra avoir lieu que<br />
si de nombreuses voies technologiques sont<br />
poursuivies et que les technologies d’ « émissions<br />
négatives » soient développées. À l’avenir,<br />
les bâtiments ne seront plus passifs, mais<br />
deviendront des éléments actifs dans la production<br />
d’énergie excédentaire, qui sera disponible<br />
pour d’autres utilisations. L’énergie<br />
électrique en particulier jouera un rôle<br />
prépondérant. Il faut remplacer près des trois<br />
quarts du mix énergétique suisse par une<br />
énergie régénérative et respectueuse de l’en-<br />
20<br />
Januar <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
vironnement : la tâche est immense. Énergie<br />
nucléaire, charbon, gaz et pétrole devront être<br />
abandonnés avant 2050. À l’heure actuelle, on<br />
utilise plus d’énergie pour la mobilité que l’on<br />
ne consomme d’électricité. L’extension d’une<br />
telle production électrique est irréalisable<br />
dans notre pays, tant sur le plan technique<br />
que politique. Aussi la Suisse sera-t-elle toujours<br />
dépendante de l’étranger, car elle devra<br />
importer son énergie.<br />
Avec l’électricité et ses excédents de production,<br />
de plus en plus de carburants alternatifs<br />
doivent se substituer au mix énergétique<br />
actuel. La technologie Power-to-X, qui transforme<br />
l’électricité en un autre agent énergétique,<br />
doit permettre d’amorcer la décarbonation<br />
et la défossilisation. Les intervenants<br />
envisagent trois filières énergétiques à l’avenir,<br />
aussi bien pour le parc automobile que pour les<br />
engins de chantiers : des moteurs électriques<br />
directs avec des batteries en guise d’accumulateurs<br />
d’énergie à bord, de l’hydrogène (H 2<br />
) pour<br />
la transformation dans les moteurs à combustion<br />
ou dans des piles à combustible, ainsi que<br />
des e-carburants, c’est-à-dire des carburants<br />
synthétiques (gazeux ou liquides).<br />
Les trois quarts de l’énergie devront être remplacés d’ici 2050. Les énergies fossiles devront être abandonnées et<br />
l’extension du nucléaire pour une production électrique pratiquement exempte de CO 2<br />
est aujourd’hui inenvisageable<br />
sur le plan politique. Photo : Dümmler<br />
Émissions de CO 2<br />
annuelles (en milliards de tonnes)<br />
Bois<br />
Autres énergies renouvelables<br />
Eau<br />
Déchets<br />
Combustible<br />
nucléaire<br />
Charbon<br />
Gaz<br />
Pétrole<br />
Besoins : produits<br />
de substitution<br />
pour 72,5 % (soit<br />
726 460 térajoules)<br />
de la consommation<br />
énergétique<br />
brute en Suisse.<br />
Source : OFEN<br />
Alors que l’électricité peut être produite localement<br />
ou, sous certaines conditions, en Europe<br />
(transport via des lignes à haute tension), les<br />
solutions alternatives que sont l’hydrogène et<br />
les e-carburants ne dépendent pas d’un lieu<br />
précis et peuvent être transportées dans le<br />
monde entier. Installer d’immenses panneaux<br />
photovoltaïques dans les pays ensoleillés, produire<br />
de l’hydrogène par électrolyse et, le cas<br />
échéant, fabriquer du méthane, de l’essence ou<br />
du diesel synthétiques au moyen d’autres procédés<br />
chimiques et avec le CO 2<br />
présent dans<br />
l’air sont des idées techniquement réalisables.<br />
Les carburants gazeux ou liquides sont faciles<br />
à transporter et à utiliser dans le secteur de<br />
Les émissions de CO 2<br />
affichent une courbe progressive. Aucune inversion de tendance n’est en vue, malgré les conférences<br />
sur le climat. La Suisse contribue aux émissions globales à hauteur de 0,1 %. Photo : Avenir, Dümmler<br />
Véhicules de tourisme<br />
Bus et trams<br />
Trains<br />
À pied<br />
À vélo<br />
Autres<br />
Remarque : la catégorie « autres » comporte<br />
les cars de voyage, les motos, les mobylettes,<br />
les trains à crémaillères ainsi que<br />
les funiculaires et les téléphériques.<br />
Suite en page 22<br />
Part des différents moyens de transport sur les kilomètres-passagers parcourus en 2017. Photo : Avenergy, Bilger<br />
QUALITÉ SUISSE<br />
DEPUIS 1880. MIDLAND.CH
FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
la mobilité ou d’autres domaines. La situation<br />
politique parfois instable dans de nombreux<br />
pays à fort potentiel et le manque de volonté<br />
d’investir freinent cependant ces initiatives.<br />
Selon Urs Cabalzar, de H2Energy, il existe des<br />
solutions pour importer de l’énergie propre.<br />
En effet, une étude a révélé que le méthane<br />
synthétique produit en Islande présentait essentiellement<br />
une neutralité carbone et pouvait<br />
être importé à prix raisonnable par transport<br />
de conteneurs. « D’après nos estimations,<br />
le transport revient à 3 centimes par kilowattheure<br />
d’énergie, ce qui correspond au<br />
supplément du gaz naturel dans le biogaz en<br />
Suisse », précise Urs Cabalzar. Les motorisations<br />
au GNC des véhicules connaîtraient une<br />
optimisation considérable en termes de CO 2<br />
.<br />
Autre solution parfois peu prise au sérieux<br />
au regard de son degré d’efficacité, mais intéressante<br />
dans un contexte global : les e-<br />
carburants. En l’espace d’une demi-heure, le<br />
soleil émet sur Terre une quantité d’énergie<br />
qui correspond à la consommation globale annuelle.<br />
L’électricité régénérative excédentaire,<br />
aujourd’hui non disponible à l’échelle planétaire,<br />
pourrait permettre de produire des carburants<br />
synthétiques similaires à l’essence,<br />
au diesel ou au kérosène. En les mélangeant<br />
dans les stations-service, du moins celles qui<br />
ont l’infrastructure adéquate, le bilan carbone<br />
de l’essence et du diesel pourrait être régulièrement<br />
amélioré. Le parc automobile existant serait<br />
ainsi plus respectueux de l’environnement<br />
et, grâce à l’augmentation des capacités de production,<br />
les prix tendraient à la baisse. Concernant<br />
le transport aérien, cette solution offre la<br />
seule variante techniquement pertinente et<br />
réalisable. Reste qu’un inconvénient majeur<br />
contrecarre l’essor des e-carburants en Europe :<br />
les carburants synthétiques ne sont pas reconnus<br />
par la Commission européenne et ne sont<br />
donc pas pris en compte pour la réduction des<br />
émissions de CO 2<br />
. L’UE mise uniquement sur<br />
l’électrification de la mobilité individuelle.<br />
Moteurs propres actuels<br />
Moteur à combustion<br />
à hydrogène<br />
Pile à<br />
combustible<br />
Motorisation<br />
électrique<br />
Utilisation décarbonée<br />
Moteurs propres de demain<br />
Moteur à combustion avec des<br />
carburants à neutralité carbone<br />
Les engins tout-terrain devront eux aussi être décarbonés et défossilisés. Pour Liebherr, les moteurs à combustion à<br />
hydrogène ainsi que les piles à combustible et les moteurs électriques sont au premier plan. Photo : Liebherr, Seba<br />
Augmentation de la part des e-carburants<br />
Coûts de production en baisse<br />
Coûts de<br />
production<br />
inférieurs et<br />
supérieurs<br />
supposés en<br />
euros<br />
Les Power-to-Fuel (carburants issus de l’électricité) représentent une technologie cruciale pour des moteurs à émissions réduites<br />
(ajout des e-carburants aux carburants conventionnels) ou nulles (100 % e-carburants). Photo : eFuel Alliance, Block<br />
Les e-carburants sont considérés jusqu’à présent comme une solution de niche. L’extension des capacités de<br />
production devrait cependant être massive. L’enjeu principal est d’avoir suffisamment d’électricité régénérative<br />
excédentaire à disposition. Photo : Block<br />
Les exposés étaient pour la plupart truffés de<br />
verbes conjugués au conditionnel. Les technologies<br />
sont majoritairement à l’étude ou font<br />
l’objet d’un développement intensif. Par conséquent,<br />
il revient aux décideurs politiques<br />
de promouvoir l’ouverture technologique<br />
au moyen de lignes directrices et de conditions-cadres<br />
adéquates ainsi que de laisser le<br />
marché, et donc les consommateurs, choisir les<br />
motorisations alternatives les plus pertinentes<br />
en fonction de l’usage. Les intervenants se sont<br />
accordés à dire que la transition énergétique ne<br />
devait pas se faire au détriment du bien-être, et<br />
qu’il était essentiel que la réduction des émissions<br />
ne soit pas une ambition uniquement européenne,<br />
mais un enjeu commun à tous les<br />
pays.<br />
Si l’on regarde les graphiques de l’évolution des<br />
émissions globales de CO 2<br />
de la page précédente,<br />
il est clair que la Suisse peut mettre l’accent<br />
sur le leadership technologique et les axes<br />
de développement. Mais si la communauté internationale<br />
n’est pas prête à aller dans le même<br />
sens, il n’y aura pas de bénéfice pour le climat.<br />
Un constat réjouissant cependant : la force<br />
d’innovation de l’industrie suisse, les centres de<br />
recherche et les unités de développement ont<br />
encore de nombreuses idées en réserve.<br />
Les exposés sont<br />
disponibles sur<br />
22<br />
Januar <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
SPONSORED CONTENT<br />
Photo : Istock<br />
JobCloud<br />
10 raisons qui poussent les<br />
candidat(e)s à se retirer<br />
Vous recevez régulièrement des candidatures pour vos postes à pourvoir, mais soit elles ne s’avèrent pas<br />
pertinentes, soit les candidat(e)s adéquat(e)s finissent par se retirer ? Vous découvrirez ici quelques raisons<br />
qui poussent les candidat(e)s à ne pas vous choisir vous en tant qu’employeur et les façons d’y remédier.<br />
1. Le processus de candidature est trop<br />
fastidieux<br />
Si les candidat(e)s doivent attendre des semaines<br />
avant d’avoir des nouvelles de l’entreprise<br />
ou si le processus de candidature<br />
est trop long, il peut arriver qu’ils/elles aient<br />
déjà trouvé un autre emploi entre-temps.<br />
Vous devriez éviter d’accumuler trop de séries<br />
d’entretiens ainsi que d’étendre le processus<br />
de recrutement sur plusieurs mois.<br />
2. La culture d’entreprise ne<br />
correspond pas au/à la candidat(e)<br />
Non seulement le/la collaborateur/trice doit<br />
correspondre à l’entreprise, mais l’entreprise<br />
doit également correspondre au/à la<br />
collaborateur/trice. Ainsi, si un(e) candidat(e)<br />
constate lors du premier entretien<br />
que l’ambiance ne lui plait pas, retirer sa<br />
candidature est tout à fait légitime. Afin<br />
d’éviter ce type de retraits, nous vous recommandons<br />
de décrire l’ambiance de travail<br />
dans l’offre d’emploi ou de l’illustrer sur<br />
la page carrière du site web de l’entreprise.<br />
3. Le salaire est insuffisant<br />
Pour plus de 70 % des sondé(e)s, le salaire<br />
est décisif lorsqu’il s’agit d’accepter<br />
ou de refuser un emploi. Offrez donc<br />
des salaires conformes au marché. Une<br />
façon d’éviter le retrait de candidatures<br />
consiste, par exemple, à indiquer la<br />
hauteur du salaire dans l’offre d’emploi.<br />
4. Les évaluations d’entreprise sont<br />
négatives ou manquantes<br />
Les évaluations d’entreprises sur différentes<br />
plateformes jouent un rôle de plus<br />
en plus important. Encouragez donc vos<br />
collaborateur/trice(s) satisfait(e)s à évaluer<br />
votre entreprise en tant qu’employeur afin<br />
que l’entreprise se démarque et attire davantage<br />
les candidat(e)s.<br />
5. L’entreprise offre trop peu de<br />
flexibilité<br />
Les horaires flexibles et la possibilité de<br />
travailler à distance constituent souvent<br />
une condition à part entière pour accepter<br />
un nouvel emploi. Évidemment, il existe<br />
des métiers qui ne permettent pas le télétravail.<br />
Toutefois, vous devriez absolument<br />
offrir une certaine flexibilité à votre<br />
personnel, par exemple en proposant régulièrement<br />
des pauses prolongées à midi<br />
ou la possibilité de quitter parfois le travail<br />
plus tôt.<br />
6. Le trajet est trop long<br />
Il se peut que certain(e)s candidat(e)s<br />
finissent par changer d’avis parce<br />
que votre entreprise se trouve trop loin<br />
de leur domicile. Vous pouvez contourner<br />
cet obstacle en proposant au/à la collaborateur/trice<br />
suffisamment de possibilités<br />
de télétravail ou en comptabilisant<br />
le temps de trajet en train comme temps<br />
de travail, par exemple.<br />
7. Les avantages ne correspondent pas<br />
aux besoins actuels<br />
Si les candidat(e)s apprennent au cours<br />
du processus de recrutement que vous<br />
ne proposez ni rabais ou contributions<br />
pour les trajets ni congés non payés ou<br />
évènements d’équipe, il se peut qu’ils/<br />
elles optent pour un autre employeur.<br />
8. Le poste ne correspond pas aux<br />
indications dans l’offre d’emploi<br />
Dans de nombreux cas, l’offre d’emploi<br />
est rédigée de façon trop positive. Vous<br />
obtiendrez de meilleurs résultats si<br />
vous décrivez le poste ainsi que l’entreprise<br />
et sa culture de manière authentique<br />
dans l’offre d’emploi, sans exagérations.<br />
9. Il manque des possibilités d’évolution<br />
Si vous ne pouvez pas offrir de possibilités<br />
d’évolution à vos employé(e)s potentiel(le)s,<br />
donnez-leur au moins la possibilité<br />
de suivre des formations continues<br />
en lien avec leur activité durant les<br />
heures de travail ou contribuez-y financièrement<br />
(en partie).<br />
10. L’envoi du dossier de candidature est<br />
trop compliqué<br />
Si les candidat(e)s doivent passer par<br />
un système de candidature complexe,<br />
répondre à de nombreuses questions et<br />
encore télécharger leur dossier de candidature,<br />
qui répète les informations<br />
professionnelles qu’ils ont déjà fournies<br />
auparavant, ils/elles risquent d’abandonner<br />
leur candidature.<br />
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suisse, JobCloud, forte d’une expérience de<br />
plus de 20 ans, exploite entre autres jobup.ch<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>23
FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
Un ancien mécatronicien d’automobiles<br />
Ce spécialiste de la robotique<br />
pense aussi aux garagistes<br />
Axa enregistre entre 300 000 et 400 000 déclarations de sinistres sur des véhicules à moteur par an.<br />
Pour réduire le temps de traitement et les charges administratives, Roger Heiz mise avec son équipe<br />
sur l’automatisation des processus, et son expérience professionnelle dans l’atelier d’un garage lui<br />
est vraiment utile à ce niveau. Mike Gadient<br />
Sa fascination pour les voitures reste intacte : Roger Heiz continue à s’occuper seul de la réparation de son véhicule. Photos : médias de l’UPSA<br />
24<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
Roger Heiz dans un salon sur son lieu de travail à<br />
Winterthur.<br />
Pendant son apprentissage de mécatronicien<br />
d’automobiles, Roger Heiz notait la durée des<br />
travaux de service et de réparation sur la fiche<br />
de commande. Aujourd’hui, le papier a disparu<br />
de son quotidien professionnel chez Axa Assurance.<br />
En tant que responsable de l’équipe Robotics<br />
au sein du service Assurance dommages,<br />
c’est lui qui convoque à la réunion du matin.<br />
On y parle de qui est responsable de quel processus<br />
numérique pour la journée et des procédures<br />
pouvant désormais être automatisées.<br />
Si le garagiste n’est pas directement impliqué<br />
dans ces processus, il se rend néanmoins<br />
compte des changements, par exemple lorsque<br />
les factures de réparation sont payées plus rapidement.<br />
« Notre système automatisé aide le collaborateur,<br />
qui n’a ainsi plus besoin de cliquer à<br />
chaque étape du traitement », explique R. Heiz.<br />
Ce soutien se traduit par des chiffres parlants :<br />
alors que 30 clics étaient nécessaires auparavant,<br />
trois suffisent à présent. La confirmation<br />
de paiement est envoyée automatiquement, par<br />
exemple. « Tous ces facteurs débouchent sur<br />
des procédures plus courtes et plus efficaces. »<br />
Le robot ne remplace pas le collaborateur, mais<br />
il le soutient dans son travail. La déclaration<br />
de sinistre constitue un autre exemple : les collaborateurs<br />
lancent le système, qui détermine<br />
ensuite la franchise avant de procéder à l’enregistrement<br />
du cas puis à l’envoi de l’accusé de<br />
réception.<br />
Tout petit déjà, Roger Heiz adorait les voitures.<br />
« Impossible pour moi de ne pas avoir une voiture<br />
sur laquelle travailler », affirme le responsable<br />
de 32 ans, qui répare lui-même sa VW<br />
Golf Cabriolet. Pendant son apprentissage déjà,<br />
il suivait de près les progrès de la branche automobile,<br />
qui n’ont jamais cessé de le captiver.<br />
Les premières aides au stationnement l’ont fasciné,<br />
tout comme l’arrivée sur le marché des<br />
voitures électriques. « Ces nouvelles possibilités<br />
technologiques sont fantastiques », affirme R.<br />
Heiz, qui ne limite pas son observation à l’automobile.<br />
Il s’est de tout temps intéressé à l’informatique<br />
et a appris à programmer en regardant<br />
des tutoriels sur YouTube. Son parcours professionnel<br />
et ses centres d’intérêt l’ont conduit<br />
chez Axa, où il a d’abord travaillé dans le service<br />
des dommages aux véhicules à moteur<br />
avant de rejoindre l’équipe de projets Robotics<br />
il y a quatre ans. « J’ai pu dès le début mettre<br />
à profit mes connaissances techniques de mécatronicien<br />
d’automobiles et améliorer mes<br />
connaissances de programmation et d’analyse<br />
des processus. »<br />
Quelle est la différence entre l’intelligence artificielle<br />
et la robotique selon Roger Heiz ? « Dans<br />
la robotique, il faut toujours une personne en<br />
arrière-plan, un business analyst comme moi,<br />
pour définir le processus permanent, alors que<br />
dans l’intelligence artificielle, les systèmes apprennent<br />
de façon autonome et s’améliorent. »<br />
Il estime que dans un avenir proche, les chatbots<br />
se développeront encore plus. Ceux-ci permettent<br />
d’exploiter les possibilités de communication<br />
d’une entreprise 24 h/24 (voir encadré).<br />
L’intelligence artificielle au<br />
service du garagiste<br />
Noimos est le nom de l’entreprise technologique<br />
fondée par Axa cet automne.<br />
Les processus liés aux sinistres doivent<br />
être optimisés en utilisant des technologies<br />
comme la vision par ordinateur<br />
et l’apprentissage automatique. Dans<br />
un premier temps, le traitement des<br />
sinistres des véhicules à moteur est<br />
numérisé. « Nous développons des innovations<br />
technologiques pour offrir à nos<br />
clients et partenaires, les garagistes,<br />
une aide rapide, simple et rentable en<br />
cas de sinistres », explique Dominique<br />
Kasper, responsable Property & Casualty<br />
chez Axa Suisse. Dès que les premiers<br />
services seront disponibles, la société<br />
d’assurance ne manquera pas de<br />
communiquer en détail les avantages du<br />
recours à l’intelligence artificielle pour<br />
les garagistes.<br />
Axa mise sur l’intelligence artificielle<br />
pour pouvoir traiter les demandes des<br />
clients de la manière la plus fluide et<br />
facile possible, par exemple avec les<br />
bots en libre-service, qui répondent<br />
aux questions liées au traitement des<br />
sinistres 24 h/24 et 7 j/7. Les solutions<br />
d’assurance peuvent également être<br />
proposées de façon modulaire et donc<br />
adaptées aux besoins individuels.<br />
L’intelligence artificielle soutient en<br />
outre l’automatisation interne. Axa peut<br />
ainsi gérer ses processus avec plus de<br />
rapidité et d’efficacité.<br />
Les garagistes, quant à eux, ont déjà adapté<br />
leurs processus de travail au progrès numérique<br />
depuis un certain temps pour pouvoir faire face<br />
aux charges administratives de manière encore<br />
plus rapide et efficace en cas de sinistre. Ainsi,<br />
ils sont en mesure d’établir en peu de temps<br />
pour les clients et les assureurs comme Axa<br />
une documentation numérique sur l’état du véhicule,<br />
qui comprend aussi un calcul. Plus les<br />
photos du sinistre sont parlantes, plus l’évaluation<br />
du cas, le traitement du sinistre et le paiement<br />
iront vite.<br />
Quand R. Heiz repense à l’époque où il travaillait<br />
dans un garage, il revoit non seulement la<br />
carte de commande, mais aussi le fax qu’il utilisait<br />
pour les commandes de pièces. « Je recommande<br />
d’être courageux et de remettre en<br />
question les processus analogiques existants »,<br />
affirme-t-il. Bien des garagistes qui portent encore<br />
un regard critique sur ce changement à<br />
l’heure actuelle seront surpris des avantages des<br />
processus numériques. <<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>25
FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
Les solutions télématiques<br />
facilitent la vie des conducteurs,<br />
des gestionnaires de parc et des<br />
garagistes impliqués. Photo :<br />
Webfleet Solutions<br />
Convertir les données en informations<br />
Comment électrifier des véhicules<br />
utilitaires et des flottes ?<br />
Les transporteurs et les gestionnaires de flottes se posent les mêmes questions que les utilisateurs ordinaires<br />
de voitures à essence. Passer à l’électrique ou jouer la sécurité et arriver à bon port à l’essence ou au diesel,<br />
éventuellement en mode hybride ? La télématique permet de prendre de telles décisions. Sandro Compagno<br />
« Il est bien sûr possible de se fier à son<br />
feeling », déclare Wolfgang Schmid, Sales<br />
Director Allemagne/Autriche/Suisse de Webfleet<br />
Solutions. « On risque toutefois de tourner<br />
en rond. » M. Schmid et son équipe<br />
se sont donné pour mission de mettre à la<br />
disposition des gestionnaires de flottes et<br />
des transporteurs une base de données solide<br />
et fiable qui leur permettra de prendre<br />
Wolfgang Schmid, Sales Director Allemagne/Autriche/<br />
Suisse de Webfleet Solutions.<br />
des décisions stratégiques et opérationnelles.<br />
« Autrefois, la télématique, c’était savoir où<br />
se trouve la voiture. Aujourd’hui, nous fournissons<br />
des données et des fonctionnalités<br />
permettant à nos clients de prendre des décisions<br />
visant à dégager une utilité individuelle<br />
maximale. »<br />
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FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
Lors de l’électrification des flottes, rares sont<br />
les gestionnaires capables de recourir à des<br />
processus établis. La plupart s’aventurent<br />
en terre inconnue. Les facteurs qui doivent<br />
être pris en compte sont nombreux. Il faut<br />
trouver les bons véhicules, évaluer leurs exigences<br />
de charge, étudier les options de financement,<br />
mettre en place une infrastructure<br />
de recharge interne, éventuellement<br />
planifier des modifications sur le site (voire<br />
au domicile des collaborateurs) en fonction<br />
des exigences liées aux véhicules, et obtenir<br />
les autorisations correspondantes. Il s’agit de<br />
construire et d’exploiter un écosystème inédit<br />
comprenant de nouveaux partenaires et<br />
acteurs.<br />
Marc Jehli, Account Manager Switzerland<br />
chez Webfleet Solutions, l’explique à<br />
l’aide d’un exemple issu du quotidien : « L’un<br />
de nos clients dispose de 160 véhicules au<br />
Tessin. La direction de l’entreprise cherche<br />
délibérément à électrifier sa flotte. Elle a<br />
ordonné au gestionnaire de la mener tout<br />
bonnement à bien. » Webfleet Solutions a<br />
entre-temps installé la solution télématique<br />
correspondante sur les premiers véhicules.<br />
L’algorithme tient compte de la consommation<br />
de carburant, du comportement de conduite,<br />
des trajets antérieurs, des kilomètres parcourus<br />
et d’autres points de données. L’analyse<br />
de ces données permet de déterminer facilement<br />
s’il faut remplacer les voitures équipées<br />
d’un moteur thermique par des véhicules électriques<br />
ou conserver ces véhicules plus pratiques<br />
et moins chers.<br />
Grâce à une étude portant sur des données<br />
de 100 000 véhicules connectés de plus<br />
de 5000 exploitants de flottes dans toute<br />
l’Europe, Webfleet Solutions a pu constater<br />
que l’utilisation de véhicules électriques<br />
dans les flottes commerciales était associée<br />
à un énorme potentiel. Ainsi, 61 % des véhicules<br />
d’entreprises européennes (voitures<br />
de tourisme et fourgonnettes) peuvent être<br />
remplacés par des modèles électriques et plus<br />
d’un tiers des flottes exploitant des voitures<br />
de tourisme et des véhicules utilitaires légers<br />
peuvent être composées intégralement de véhicules<br />
électriques à batterie (BEV).<br />
Wolfgang Schmid : « L’électromobilité continue<br />
de susciter une certaine anxiété. L’autonomie<br />
suffit-elle ? Dans quels domaines<br />
pouvons-nous employer des véhicules électriques<br />
? De quelles tâches supplémentaires<br />
devrais-je m’acquitter ? Comment dois-je<br />
aménager mon parc ? Où trouver des bornes<br />
de recharge ? Où faire le plein d’électricité bon<br />
marché ? Webfleet Solutions fournit les données<br />
facilitant la prise de décision. »<br />
Grâce à des rapports correspondants, le<br />
gestionnaire peut déterminer dans quels<br />
domaines l’électromobilité est indiquée<br />
ou non sur la base des profils de véhicules.<br />
W. Schmid : « L’opération est plus complexe<br />
pour un camion que pour une voiture, car des<br />
facteurs tels que la cargaison ou les propulsions<br />
secondaires jouent un rôle. » Ces facteurs<br />
peuvent toutefois aussi être déterminés<br />
pour former une base de données fiable permettant<br />
de savoir si l’électromobilité en vaut<br />
la peine.<br />
M. Schmid parle ici à la fois d’écologie et<br />
d’économie. Après tout, les gestionnaires de<br />
flotte et les transporteurs font leurs calculs<br />
avec un crayon bien taillé. Ils doivent surtout<br />
se demander où recharger les véhicules : « S’il<br />
faut recharger systématiquement à un chargeur<br />
rapide, l’équation économique est difficile<br />
à résoudre. Il en va tout autrement s’il<br />
est possible de recharger au domicile des utilisateurs,<br />
surtout au tarif nocturne de l’électricité.<br />
»<br />
La télématique aide les gestionnaires de<br />
flottes à procéder au choix fondamental et<br />
stratégique de la bonne technologie de propulsion<br />
tout en simplifiant le quotidien des<br />
conducteurs et des responsables. Divers systèmes<br />
envoient des données des véhicules en<br />
temps réel à la centrale et aux conducteurs.<br />
Wolfgang Schmid : « Le contrôle de la pression<br />
des pneus est un aspect important. Il est<br />
encore fait manuellement. Mais quel chauffeur<br />
routier a le temps de faire le tour de son<br />
camion et de contrôler chaque pneu avant le<br />
départ ? Notre TPMS, qui contrôle en temps<br />
réel la pression de tous les pneus, est utilisé<br />
ici. » Si le système constate une chute de<br />
pression, il envoie un message d’erreur au<br />
chauffeur et à la centrale. W. Schmid : « Le<br />
client peut aussi partager ses données avec<br />
le garagiste chargé d’entretenir le parc. Le<br />
message d’erreur déclenche le processus au<br />
garage, de la commande des pièces requises<br />
au rendez-vous à l’atelier. Le système indique<br />
au chauffeur la distance restante et le guide<br />
jusqu’au garage, qui résoudra le problème. »<br />
Le garagiste trouve alors aussi sa place dans<br />
la chaîne de création de valeur.<br />
La maintenance prédictive, c’est-à-dire<br />
la planification de l’entretien et de la remise<br />
en état, constitue un autre aspect intéressant<br />
pour les garagistes. Wolfgang Schmid :<br />
« Grâce à elle, le garagiste peut gérer sa capacité<br />
et éventuellement proposer des prestations<br />
complémentaires. Le CVM dépend par<br />
exemple du temps et du kilométrage. Le garagiste<br />
est impliqué dans le processus et peut<br />
le planifier précocement. »<br />
Wolfgang Schmid ajoute que l’IoT, l’Internet<br />
des objets, est sur toutes les lèvres actuellement<br />
: « Un pneu et un véhicule sont des objets.<br />
Les données permettent d’en retirer bien<br />
plus d’enseignements. Nous convertissons les<br />
données en informations. » Cette approche<br />
permet de prendre des décisions rationnelles<br />
sans se fier à son feeling. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
webfleet.com/fr_ch<br />
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FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
Énergie solaire dans le désert du Néguev en Israël : des coûts inférieurs à un centime d’euro par kWh sont d’ores et déjà possibles. Photo : Shutterstock<br />
Avec le soleil et le vent<br />
Les carburants synthétiques<br />
bientôt abordables ?<br />
L’électrification directe à elle seule ne suffira pas pour relever les enjeux climatiques. Il faut de nouvelles<br />
approches. Depuis des années, Christian Bach fait des recherches à l’Empa sur les carburants synthétiques.<br />
Il est convaincu que ces e-carburants deviendront tôt ou tard abordables. Sandro Compagno<br />
« Outre l’électrification directe des moteurs,<br />
nous avons besoin d’une électrification des<br />
carburants », indique Christian Bach, chef du<br />
Laboratoire Technologies de propulsion automobile<br />
à l’Empa à Dübendorf. Les exemples<br />
de deux constructeurs automobiles allemands<br />
nous montrent que cela peut fonctionner.<br />
Dans le Land de Basse-Saxe, Audi produit par<br />
exemple depuis 2012 déjà du méthane synthétique<br />
pour ses modèles g-tron équipés d’un<br />
moteur à gaz. Entretemps, Audi s’est retiré du<br />
projet en réponse à la stratégie d’électrification<br />
de la société mère Volkswagen.<br />
Christian Bach, chef du Laboratoire Technologies de<br />
propulsion automobile à l’Empa.<br />
Pourtant, à Werlte, on continue d’utiliser de<br />
l’électricité verte pour produire de l’hydrogène<br />
par électrolyse. Lors d’une nouvelle étape, cet<br />
hydrogène (H 2<br />
) est transformé en méthane<br />
(CH 4<br />
) grâce à l’apport de dioxyde de carbone<br />
(CO 2<br />
). De cette manière, l’installation Powerto-Gas<br />
instaure un cercle vertueux pour le<br />
CO 2<br />
, qui favorise une mobilité longue distance<br />
plus respectueuse de l’environnement. Le projet<br />
« e-gaz » contribue également à solutionner<br />
la problématique du stockage des excédents<br />
d’énergie éolienne ou solaire.<br />
Dans un projet misant sur l’énergie éolienne,<br />
Porsche et Siemens Energy construisent en<br />
Patagonie chilienne une installation industrielle<br />
devant produire de l’essence synthétique.<br />
Cette année déjà, l’installation pilote de<br />
Punta Arenas devra être achevée, avec une<br />
production annuelle de 130 000 litres d’e-carburant.<br />
Sa capacité devra augmenter en deux<br />
étapes : à 55 millions de litres d’e-carburant<br />
jusqu’en 2024, puis à 550 millions jusqu’en<br />
2026. L’acheminement de ce carburant de la<br />
pointe sur de l’Amérique du Sud vers l’Europe<br />
doit se faire dans des navires-citernes. Car un<br />
grand avantage de l’e-carburant est qu’il peut<br />
être transporté sur de grandes distances de façon<br />
très simple et économique.<br />
Porsche et Siemens Energy ont de bonnes raisons<br />
de construire leur installation si loin en<br />
Patagonie. « Le parc éolien atteindra chaque<br />
année près de 7000 heures de pleine charge »,<br />
explique Christian Bach, qui suit de près ce<br />
projet captivant. La Patagonie chilienne est<br />
trois fois plus vaste que la Suisse, mais avec<br />
170 000 habitants, elle est très faiblement<br />
peuplée. Cela n’est pas le fruit du hasard : les<br />
conditions météorologiques sont exécrables<br />
dans cette région très venteuse et désormais,<br />
elles seront donc exploitées pour produire du<br />
carburant respectueux du climat.<br />
Porsche entend surtout utiliser l’e-carburant<br />
produit en Patagonie dans le sport motorisé,<br />
28<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
où les coûts de fabrication (encore) élevés sont moins dérangeants et<br />
largement compensés par le bénéfice en termes d’image.<br />
Impossible de parler des e-carburants sans évoquer la question du degré<br />
d’efficacité modeste et des coûts élevés. Dans les faits, les e-carburants<br />
ont atteint dans l’approche well-to-wheel (de la production à la motorisation)<br />
des degrés d’efficacité entre 15 et 25 %. De plus, Christian Bach<br />
part du principe que les coûts des carburants synthétiques à partir de<br />
la frontière suisse sont aujourd’hui encore huit fois supérieurs aux coûts<br />
des carburants fossiles. Dans un article paru dans « Avenir Spezial », le<br />
magazine thématique du think tank Avenir Suisse, il a montré durant<br />
l’été 2020 que l’on peut s’attendre à ce que ces coûts soient fortement<br />
réduits grâce à des économies d’échelle et à une courbe d’apprentissage<br />
deux à quatre fois plus élevées que celles de l’essence, du diesel et du<br />
gaz naturel. Cela peut encore sembler beaucoup : pourtant, ces coûts<br />
énergétiques plus élevés ne se font que partiellement ressentir sur les<br />
prix à la pompe. Actuellement, les coûts de l’énergie ne représentent<br />
qu’un quart environ des prix à la pompe. Près de la moitié du prix au<br />
litre recoupe les impôts et les taxes, l’autre moitié étant ventilée entre<br />
la distribution, la station-service et la marge.<br />
Les e-carburants synthétiques, actuellement huit fois plus onéreux que<br />
les carburants fossiles, permettraient d’avoir un prix du litre à la pompe<br />
de CHF 3.90 (sans impôt sur les huiles minérales) et de CHF 4.60 (avec<br />
impôt sur les huiles minérales). Jusqu’en 2050, il serait toutefois possible,<br />
par un modèle de redevance simple, de basculer entièrement les<br />
carburants fossiles restants vers les e-carburants renouvelables moyennant<br />
une hausse des prix modérée (de CHF 1.80/l aujourd’hui à CHF<br />
2.40/l, avec impôt sur les huiles minérales d’ici 2050).<br />
Dans le cadre de la recherche, les résultats sont vérifiés en permanence.<br />
Les calculs effectués par Christian Bach en 2020 n’échappent pas à la<br />
règle : « Pour calculer les coûts à l’époque, nous avions opté pour une<br />
approche prudente, aussi parce qu’il y a deux ans, il n’y avait pas vraiment<br />
d’installations pilotes. » Plusieurs installations de démonstration<br />
fonctionnent aujourd’hui, partout dans le monde. « Et il s’avère que les<br />
coûts réels peuvent être inférieurs », constate le chercheur de l’Empa.<br />
Ainsi, l’énergie solaire est maintenant devenue la plus avantageuse, quasiment<br />
partout dans le monde. Dans le désert d’Arabie Saoudite, elle<br />
est produite pour 0,09 centime d’euro par kilowattheures (kWh) et au<br />
Portugal pour 1,2 centime d’euro, soit quatre à cinq fois moins cher<br />
qu’en Suisse. Tandis qu’ici, une installation de photovoltaïque arrive à<br />
près de 1000 heures de pleine charge, cette valeur passe de 2000 à 3000<br />
heures dans une région désertique. C. Bach : « Et si dans la région désertique,<br />
on peut associer cela à l’énergie éolienne, l’intérêt est encore<br />
plus grand. »<br />
Revenons au Chili qui offre des conditions climatiques parfaites pour<br />
l’énergie éolienne. Ce pays s’est fixé des objectifs ambitieux dans le<br />
cadre de sa stratégie nationale en matière d’hydrogène vert : d’ici 2025,<br />
il est prévu d’y implanter un électrolyseur d’une capacité de 5 gigawatts,<br />
qui doit passer à 25 GW d’ici 2030. Le Chili veut ainsi produire l’hydrogène<br />
vert le moins cher du monde et devenir un leader dans l’exportation<br />
d’hydrogène vert et de ses dérivés comme les e-carburants. Christian<br />
Bach, chercheur à l’Empa : « Le potentiel est énorme. »<br />
Les carburants synthétiques sont très avantageux du point de vue de la<br />
politique climatique : ils impactent non seulement les véhicules neufs,<br />
mais aussi l’ensemble du parc automobile, dans le monde entier. Cela<br />
permet de réduire continuellement la teneur en CO 2<br />
dans le système<br />
de carburant, exactement comme c’est actuellement le cas pour l’électricité.<br />
<<br />
Énergie éolienne en Patagonie : Porsche entend produire dès cette année 130 000 litres de carburant synthétique dans une installation pilote. Photo : Porsche<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>29
FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
« Sans l’interconnexion intelligente, Scania ne serait pas là où elle est actuellement », déclare Philip Kupschina, Scania Suisse. Photo s: Scania<br />
Reconnaissance de la valeur des véhicules connectés<br />
Vers des solutions de transport<br />
intelligentes<br />
Le chiffre est impressionnant : plus de 500 000 véhicules Scania échangent leurs données sur les routes du<br />
monde entier. Les unités de télématiques embarquées permettent d’analyser la consommation de carburant et<br />
le pourcentage de trajets à vide. Cette avancée n’est qu’une étape pour Scania. Mike Gadient<br />
Scania peut se targuer d’un dernier trimestre<br />
2021 mouvementé. Une nouvelle chaîne cinématique<br />
développée pour les modèles Euro 6,<br />
dont la puissance est comprise entre 420 et<br />
560 chevaux, a attiré l’attention des visiteurs<br />
aux salons transport-CH/aftermarket-CH de<br />
Berne. Elle promet des économies de carburant<br />
de 8 % et comprend également une nouvelle<br />
transmission et de nouveaux essieux.<br />
D’autres variantes sont prévues pour les pays<br />
hors d’Europe et pour des solutions au biogaz.<br />
« Nous sommes à nouveau très fiers des<br />
prouesses de nos ingénieurs. Grâce à l’accroissement<br />
de l’efficacité, ils réunissent écologie<br />
et rentabilité », déclare Gerhard Waser, directeur<br />
général de Scania Suisse SA jusqu’à fin<br />
2021 et désormais responsable de la nouvelle<br />
région Scania « Europe centrale ».<br />
Scania cherche officiellement à devenir un<br />
fournisseur de solutions de transport durables.<br />
Les plus de 500 000 véhicules Scania<br />
connectés, qui échangent continuellement<br />
des données dans le monde entier, ne<br />
sont qu’une étape. « Il ne faut pas sous-estimer<br />
l’importance des véhicules connectés et<br />
des données qui en découlent. Il s’agit d’indicateurs<br />
essentiels pour le secteur des transports<br />
», affirme Philip Kupschina, responsable<br />
Scania Solution Sales & Training chez<br />
Scania Suisse.<br />
Les clients de Scania peuvent actuellement<br />
analyser leurs véhicules sur la base des paramètres<br />
du moteur et du carburant. Avec<br />
l’essor de l’électrification des poids lourds,<br />
les mises à jour matérielles et logicielles permettent<br />
aussi d’évaluer les performances sur<br />
des véhicules électriques à batterie. « Une<br />
nouvelle génération de matériel et de logiciel<br />
entre en scène, ce qui permet d’enregistrer<br />
et d’analyser plus rapidement et de manière<br />
plus avancée les données », explique<br />
M. Kupschina avant d’ajouter : « Il en résulte<br />
plus de prestations modulaires et sur mesure.<br />
La méthode est une étape importante<br />
et porteuse en direction d’un transport plus<br />
durable. »<br />
Tous les véhicules neufs quittent l’usine munis<br />
d’un Communicator depuis dix ans. En<br />
2014, Scania a atteint la barre des 100 000<br />
véhicules connectés. Ce chiffre a même augmenté<br />
de près de 60 000 depuis. Les moteurs<br />
industriels et les moteurs de bateaux peuvent<br />
30<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />
être connectés depuis 2019, la marque ayant dépassé le seuil du demi-million<br />
dans le monde. Pour évaluer les données de leur flotte,<br />
Scania propose à ses clients divers packs de service comme le pack<br />
Monitoring : il fournit au propriétaire des rapports hebdomadaires<br />
comportant des données de base concernant ses véhicules telles que<br />
la vitesse moyenne, la consommation ou la part de trajets à vide.<br />
M. Kupschina en est convaincu : « Sans l’interconnexion intelligente,<br />
Scania ne serait pas là où elle est actuellement si elle n’avait pas<br />
connecté les premiers véhicules il y a près de 20 ans. » <<br />
Autoroute électrique pour camions<br />
Le nouveau tronçon d’essai de 18 km pour camions électriques a<br />
été mis en service sur une autoroute du Bade-Wurtemberg, en Allemagne.<br />
Le capteur installé sur le camion reconnaît les caténaires<br />
et permet au pantographe de se déployer de manière automatique<br />
ou manuelle. Grâce à une batterie qui se charge en même temps, le<br />
véhicule peut poursuivre sa route sans générer d’émissions à l’extrémité<br />
de la caténaire. Les essais se poursuivront jusqu’en 2024.<br />
Les coûts du projet s’élèvent à près de 29 millions de francs.<br />
Le système de caténaires ressemble à celui d’un train. Outre<br />
Scania, Siemens participe aussi au projet. Siemens Mobility,<br />
spécialiste de l’électrification ferroviaire, et Continental Engineering<br />
Services, qui se concentre sur les technologies automobiles,<br />
réunissent leur savoir-faire depuis l’été. Les deux entreprises<br />
souhaitent fabriquer rapidement en série des pantographes et les<br />
fournir pour une utilisation généralisée en Europe.<br />
La route électrique du Bade-Wurtemberg est le troisième projet<br />
de ce type en Allemagne. Cette fois, l’autoroute électrique franchit<br />
toutefois des ponts et des croisements et fait même état de virages.<br />
Daimler participe aussi à l’essai avec son eActros à batterie<br />
entièrement électrique. Iveco indique qu’un camion doté de piles à<br />
combustible à hydrogène ainsi qu’un camion au GNL fonctionnant<br />
au biométhane seront testés. Des camions hybrides Scania équipés<br />
de pantographes sont déployés pour accumuler des données.<br />
Le troisième tronçon d’essai<br />
électrique se trouve près<br />
de la frontière française.<br />
Gestion de flotte<br />
pour les pros<br />
La gestion de flotte peut être exigeante. Mais ce n’est pas<br />
une fatalité. Grâce à l’outil de gestion de flotte d’autoSense, vous<br />
gardez toujours un oeil sur votre flotte de véhicules de remplacement<br />
et de démonstration. Et ceci, en live, en temps réel,<br />
avec une présentation claire et une possibilité évolutive libre.<br />
En savoir<br />
plus<br />
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Kilométrage en temps réel<br />
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Décompte exact<br />
Attribuer la bonne commande client à<br />
chaque kilomètre supplémentaire.<br />
Taux d’occupation optimal<br />
Minimiser les coûts de la flotte de véhicules<br />
grâce au plan d’occupation précis.
FOCUS MARKETING & COMMUNICATION<br />
Petit-déjeuner des garagistes auf Garage Gautschi AG<br />
99 %, c’est encore insuffisant<br />
Les collaboratrices et collaborateurs de Garage Gautschi AG sont dans un état d’esprit conquérant, ce qui<br />
leur vaut de ne reculer devant aucun obstacle et de marquer des points auprès des clients. La mise en<br />
œuvre de la stratégie des six marques, le triomphe à l’Audi eTwin Cup et l’imposant projet de construction<br />
parlent d’eux-mêmes. Mike Gadient<br />
Le Garage Gautschi n’a pas peur des défis.<br />
« Nous préférons tout simplement avoir la<br />
solution entre nos mains », affirme Marco<br />
Borer, qui fait partie de la direction. Face<br />
au coronavirus et à la crise des puces, le<br />
membre de l’UPSA n’a pas de solution miracle.<br />
La demande de la part de la clientèle<br />
a beau être forte, les connaissances techniques<br />
du personnel ont beau être importantes,<br />
cela ne règle pas la pénurie de véhicules.<br />
Alors que le Garage Gautschi dispose<br />
en période normale d’un stock de 800 voitures<br />
neuves, les showrooms se vident et<br />
en comptent actuellement moins d’une centaine.<br />
Malgré ce contexte inconfortable, il<br />
n’est pas question de se morfondre sur les<br />
sites de Lyssach et de Langenthal, où toute<br />
l’énergie est concentrée sur l’information<br />
transparente des clients et la réparation<br />
des véhicules. Cette dynamique est favorisée<br />
par l’approche de Marco Borer : « J’aime<br />
bien prendre les devants et procéder de manière<br />
ciblée, et je suis persuadé que le succès<br />
est une question de mental. »<br />
Ces derniers mois, l’attention s’est portée<br />
sur un imposant projet de construction. Il<br />
s’est avéré que les surfaces d’exposition et<br />
de stationnement louées dans la succursale<br />
de Lyssach deviendraient prochainement<br />
indisponibles. L’organisation d’achat<br />
et de logistique Landi, la propriétaire du<br />
terrain, a annoncé qu’elle en aurait besoin<br />
pour y construire un nouveau bâtiment.<br />
Face à cette nouvelle, le Garage Gautschi<br />
situé sur la route principale reliant Kirchberg<br />
et Berthoud, qui propose ses services<br />
depuis 2006, a envisagé des travaux,<br />
pour la troisième fois depuis sa création.<br />
Il a décidé de construire en hauteur, sur<br />
son propre terrain. Une tour de stationnement<br />
à trois niveaux d’une hauteur de douze<br />
Nico Müller, pilote d’usine DTM chez Audi (tout à droite), a remis la coupe de l’Audi eTwin Cup<br />
lors d’une fête organisée à Lyssach en octobre 2021. De gauche à droite : Philipp Lüchinger (Head of Aftersales Audi Suisse),<br />
Kevin Beck (mécatronicien d’automobiles), Marco Borer (directeur), Samidini Elshani (chef d’exploitation) Sandro Aebi (conseiller de service),<br />
Dominik Ingold (chef d’atelier), Andreas Wälti (chef d’atelier adj.) et Nico Müller. Photo : Garage Gautschi AG<br />
32<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
Le premier coup de pioche avec des partenaires de la région a été donné début 2021. La pièce maîtresse du nouveau bâtiment est la tour de stationnement à trois niveaux.<br />
Photos : Garage Gautschi AG<br />
mètres a ainsi vu le jour. À chaque niveau<br />
sont exposées 44 voitures neuves, et les<br />
véhicules électrifiés peuvent être rechargés<br />
aux bornes Zaptec. Le courant est produit<br />
par les installations photovoltaïques du bâtiment.<br />
Le projet de construction est arrivé à une<br />
période favorable, car depuis un certain<br />
temps, l’établissement poursuivait une<br />
stratégie à six marques dans la vente et le<br />
service ; un excellent moyen de se démarquer<br />
dans l’Emmental. À Lyssach sont présentées<br />
les marques du groupe VW voitures<br />
de tourisme, VW véhicules utilitaires, Skoda<br />
et désormais aussi Seat, Cupra et Audi.<br />
M. Borer ne cache pas son enthousiasme :<br />
« Le large éventail des six marques permet<br />
de satisfaire à tous les besoins de mobilité.<br />
Et sur notre site de Langenthal, nous<br />
nous sommes déjà approprié l’univers des<br />
marques Audi et Seat. »<br />
Les nouveaux showrooms ont été intégrés<br />
à la tour. La structure alvéolaire est reproduite<br />
dans le vitrage du showroom Audi,<br />
non sans impact sur la marque. Elle est<br />
bien visible de la route principale. « Voici<br />
dix ans que notre souhait était de vendre<br />
des modèles Audi. Avec l’agrandissement,<br />
il a été exaucé », affirme le quadragénaire.<br />
Sur 250 mètres carrés, Seat et sa marque<br />
de voitures de sport Cupra a encore plus de<br />
place. L’univers Cupra est présenté selon les<br />
toutes dernières directives du fabricant : le<br />
client est plongé dans la réalité d’un atelier<br />
et peut évoluer plus activement dans<br />
l’espace. Les prix sont par exemple affichés<br />
au format numérique sur un iPad. Le bureau<br />
des conseillers de vente a été transféré<br />
dans une pièce séparée, avec un coin salon<br />
pour les discussions avec les acheteurs<br />
potentiels. « L’aménagement intérieur de ce<br />
showroom a déjà coûté une somme considérable<br />
», dévoile M. Borer. Il a racheté le<br />
Garage Gautschi à Andreas Gautschi avec<br />
ses collègues de la direction, Remo Heiniger<br />
et Markus Odermatt, avec effet au 1 er<br />
janvier <strong>2022</strong> (voir encadré).<br />
Une solution a aussi été trouvée pour les<br />
occasions, qui sont exposées à Berthoud.<br />
Sur chaque véhicule d’occasion figurent les<br />
coordonnées des filiales Gautschi et un<br />
code QR pour l’annonce sur Autoscout 24.<br />
Si le client a envie de faire un essai, la clé<br />
lui est apportée à Berthoud, ou le véhicule<br />
lui est mis à disposition à Lyssach sur réservation<br />
préalable.<br />
La pandémie n’a pas non plus épargné ce<br />
projet de construction, par exemple avec<br />
l’envolée des prix de l’acier ou le retard de<br />
livraison du double vitrage des fenêtres des<br />
showrooms. Le recours à des partenaires locaux<br />
a parfois permis de gérer cette situation.<br />
Grâce à la proximité, certains travaux<br />
ont pu être avancés, et le calendrier initial<br />
a été dépassé de quelques semaines seulement.<br />
C’était une volonté claire de renforcer<br />
le réseau local pour s’implanter encore mieux<br />
dans l’Emmental. « Parmi la dizaine d’entreprises<br />
impliquées, deux seulement nous ont<br />
soumis l’offre la plus avantageuse dans leur<br />
domaine. Nous avons privilégié l’image et la<br />
qualité à escompter de nos partenaires. »<br />
Une journée portes ouvertes est prévue<br />
au printemps : la clientèle et toute la population<br />
seront conviées dans la nouvelle<br />
construction. En raison de la présence des<br />
nouvelles marques, il faudra encore convenir,<br />
notamment avec Amag, des détails<br />
de la manifestation. Mais le message est<br />
d’ores et déjà clair : le Garage Gautschi, partenaire<br />
automobile compétent de l’Emmental,<br />
convie à venir échanger.<br />
Suite en page 34<br />
Une succession assurée de<br />
manière exemplaire<br />
Le Garage Gautschi a été créé en 1958<br />
par Rudolf et Rita Gautschi en tant que<br />
concession VW. En deuxième génération,<br />
Andreas Gautschi a repris l’entreprise<br />
familiale en 1995. Il s’est montré prévoyant<br />
et a commencé à préparer sa succession<br />
il y a trois ans. Comme aucune solution ne<br />
se dessinait au sein de la famille, Andreas<br />
Gautschi a vendu son entreprise à ses<br />
collaborateurs de longue date, Marco<br />
Borer, Remo Heiniger et Markus Odermatt.<br />
« Au cours de ces trois dernières années,<br />
nous avons pu nous impliquer entièrement<br />
dans l’ensemble des processus », affirme<br />
Marco Borer. Durant cette phase, il a<br />
apprécié l’ouverture d’esprit d’Andreas<br />
Gautschi, qui s’est montré disposé à<br />
emprunter d’autres voies.<br />
Le changement de propriétaire a eu<br />
lieu le 1 er janvier <strong>2022</strong>. Andreas Gautschi<br />
restera membre du conseil d’administration.<br />
La reprise concerne les sites de<br />
Langenthal et de Lyssach, la société<br />
Lorenz Nutzfahrzeuge AG à Lyssach et la<br />
carrosserie ACG Autohaus AG à Thörigen.<br />
Pour la clientèle et le personnel (plus<br />
de 200 collaborateurs et collaboratrices)<br />
de toutes les entreprises, la succession<br />
n’entraîne aucun changement. « En tant<br />
que collaborateurs de longue date, nous<br />
avions intériorisé les valeurs. Il n’est pas<br />
question de la philosophie du Garage<br />
Gautschi, mais de notre propre conviction<br />
», explique M. Borer. Cette attitude est<br />
essentielle pour pouvoir développer les<br />
idées innovantes qui s’imposent compte<br />
tenu des nouvelles solutions de mobilité<br />
et des modèles de vente directe planifiés.<br />
« Il faut savoir prendre des décisions<br />
porteuses d’avenir, qui entraînent automatiquement<br />
une nouvelle dynamique. »<br />
La reprise de Lorenz Nutfahrzeuge AG<br />
en 2019 peut être citée comme exemple.<br />
Avec des camions et des caravanes<br />
jusqu’à 40 tonnes, les véhicules utilitaires<br />
Mercedes complètent l’assortiment<br />
Gautschi. Les véhicules utilitaires et les<br />
caravanes attirent une nouvelle clientèle.<br />
Et comme le coronavirus provoque un engouement<br />
pour les caravanes, la fortune<br />
sourit aux audacieux.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>33
FOCUS MARKETING & COMMUNICATION<br />
M. Borer lui-même a participé à l’Audi Twin<br />
Cup il y a huit ans pour la première fois. Par<br />
la suite, l’équipe n’a cessé d’accueillir de nouveaux<br />
professionnels en vue de sa composition<br />
optimale. Des entraînements étaient<br />
notamment organisés le dimanche matin à<br />
l’atelier. Une équipe introduisait des erreurs<br />
puis observait la manière dont l’autre groupe<br />
les résolvait.<br />
Esprit d’équipe : lors de l’Audi eTwin Cup, les connaissances spécialisées et la bonne ambiance ont permis au Garage<br />
Gautschi de se démarquer. Photo : Audi<br />
Grâce à l’agrandissement, en plus des nouvelles<br />
surfaces de stationnement et des<br />
showrooms, cinq postes de travail ont été<br />
créés. Le Garage Gautschi compte environ<br />
170 collaborateurs. « Nous sommes prêts à<br />
investir dans la formation initiale et continue<br />
à chaque niveau, de l’apprenti au futur<br />
gestionnaire d’entreprise », indique M. Borer,<br />
qui ajoute que la condition pour être<br />
engagé par l’entreprise est d’avoir une volonté<br />
sans failles. « Notre soutien en faveur<br />
de la formation continue peut être de nature<br />
financière, mais il se manifeste surtout<br />
par des échanges personnels avec les<br />
membres de l’équipe qui ont déjà acquis de<br />
l’expérience. » Il explique aussi qu’il faut<br />
veiller à mettre en pratique sans attendre<br />
les connaissances théoriques, par exemple<br />
en testant de nouveaux domaines d’attribution<br />
ou en effectuant des présentations<br />
pour obtenir l’avis des collègues. « Quand<br />
nous faisons quelque chose, nous nous dépensons<br />
à 100 % avec un objectif concret.<br />
Être convaincu à 99 % ne rentre pas dans<br />
notre schéma de pensée », affirme M. Borer.<br />
la victoire comme objectif commun, pour laquelle<br />
tout le monde s’est battu, ce but n’a jamais<br />
été remis en question. Cela m’a énormément<br />
impressionné, et m’a aussi montré<br />
l’importance au quotidien d’avoir des objectifs<br />
clairement formulés et mesurables. » La compétition<br />
a eu un autre aspect positif : elle a renforcé<br />
l’esprit d’équipe et montré que si on est<br />
prêt à investir, on peut être de Lyssach et devenir<br />
champion du monde.<br />
Lors de la finale internationale, 96 collaborateurs<br />
et techniciens de service de 16<br />
pays ont mis à l’épreuve leurs aptitudes. Les<br />
garagistes UPSA ont, entre autres, dû piloter<br />
de Lyssach un robot et une personne portant<br />
des lunettes de RV en Allemagne. Ce défi<br />
inédit n’était pas facile à relever. Cette expérience<br />
a donné à M. Borer la certitude suivante<br />
en ce qui concerne son quotidien professionnel<br />
: « Dans la branche automobile, nous<br />
avons l’habitude d’être soumis à des changements<br />
permanents. Chez nous, nous avons<br />
suffisamment de compétences pour les affronter<br />
avec assurance. » Le Garage Gautschi sait<br />
comment tirer le meilleur de chaque défi. <<br />
Plus d’infos sur :<br />
gautschi.ch<br />
L’Audi Twin Cup requiert elle aussi un engagement<br />
inconditionnel. Lors de cette compétition<br />
entre garages, le Garage Gautschi a décroché<br />
le titre de champion suisse en 2015, 2017,<br />
2019 et 2021, se qualifiant ainsi pour l’épreuve<br />
de force internationale. Malgré le format pour<br />
la première fois virtuel, l’équipe s’est surpassée<br />
l’automne dernier et a obtenu le titre de champion<br />
du monde. « Comme nous avions défini<br />
« Nous ne pouvons rien changer à l’érosion des marges dans les ventes de voitures neuves », affirme Marco Borer, qui<br />
ajoute : « C’est pourquoi il nous appartient de développer un autre environnement commercial pour réaliser un revenu<br />
marginal, par exemple dans le domaine des véhicules utilitaires et des caravanes. » Photo : médias de l’UPSA<br />
34<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : MARKETING & COMMUNICATION<br />
Consulter le Customer Journey aide à<br />
déterminer où des vidéos pourraient être<br />
utiles. Photo : transport-CH<br />
Les vidéos facilitent le processus de vente<br />
Le secret pour éviter les questions<br />
récurrentes des clients<br />
Le processus de vente est aussi synonyme de perte de temps. Il est possible d’y remédier grâce à des vidéos<br />
afin de mieux informer les clients à l’avance et de renforcer leur confiance envers les garagistes. Mike Gadient<br />
Un garagiste peut utiliser des vidéos comme<br />
canal de communication supplémentaire.<br />
L’importance des supports multimédias a fortement<br />
augmenté, surtout depuis l’avènement<br />
des réseaux sociaux. L’avantage : les vidéos véhiculent<br />
davantage d’émotions que des textes<br />
ou des images. Mais quels sont les défis que<br />
les garagistes peuvent relever grâce aux vidéos<br />
explicatives, aux films promotionnels et aux<br />
vidéos de produits ? « Ils ne perdent plus de<br />
temps », explique Beat Jenny, formateur en<br />
vente et enseignant à l’UPSA Business Academy.<br />
« La livraison lors d’une vente de véhicule<br />
prend une heure à une heure et demie, sans<br />
compter les travaux préliminaires et consécutifs<br />
à la vente. Si un garagiste vend 100 voitures,<br />
il a passé au moins l’équivalent d’un<br />
mois rien que pour en assurer la livraison. »<br />
Beat Jenny ne souhaite en rien minimiser l’importance<br />
de la livraison, car c’est le moment<br />
qui permet de fidéliser les clients. Les vidéos<br />
explicatives tournées à l’avance, par exemple<br />
au sujet du système multimédia, peuvent<br />
permettre aux clients d’être mieux informés<br />
avant le rendez-vous de vente, évitant ainsi au<br />
garagiste de devoir répondre sans cesse aux<br />
mêmes questions.<br />
Selon Beat Jenny, il faut se poser la question<br />
suivante avant de tourner une production vidéo<br />
: « Où perd-on le plus de temps dans le<br />
processus de vente ? L’utilisation des applications<br />
doit-elle souvent être expliquée, ou les<br />
clients manquent-ils d’informations concernant<br />
l’extension de garantie ou les infrastructures<br />
de recharge ? » Grâce à des vidéos courtes<br />
et claires, il est plus facile d’éveiller l’intérêt<br />
des clients. Il est important que les collaborateurs<br />
du garage apparaissent eux-mêmes dans<br />
la vidéo car cela rend cette dernière authentique<br />
et accroît la confiance des clients.<br />
Dès que le thème de la vidéo a été défini, il<br />
faut choisir le groupe cible et élaborer un scénario<br />
sur mesure. « Qui montre quoi dans la<br />
vidéo, et à qui ? Quel est le message ? » explique<br />
Beat Jenny. Quand il a répondu à ces<br />
questions, le garagiste peut commencer à tourner<br />
la vidéo avec son propre smartphone ou<br />
faire appel à un professionnel, notamment<br />
pour réaliser le montage. <<br />
Thèmes possibles<br />
Plus d'infos sur :<br />
trepos-productions.ch<br />
agvs-upsa.ch/fr/formation/upsabusiness-academy<br />
Communication générale : vidéos promotionnelles<br />
ou sur les produits, interviews<br />
d’experts<br />
Après-vente : présentation des interlocuteurs,<br />
explication des prestations de<br />
services et des garanties<br />
Site Internet : présentation de l’équipe, de<br />
l’offre de prestations<br />
Conseil à la clientèle : explication préalable<br />
du déroulement des entretiens, entretiens<br />
de conseil en vidéo avec les clients<br />
Offres : explication du processus de financement<br />
et de leasing<br />
Livraison : explication du processus de<br />
chargement, des outils multimédias et des<br />
applis<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>35
FOCUS MARKETING & COMMUNICATION<br />
Lumineux, moderne et calme : chez Amag Emmen, la clientèle dispose d’un espace de travail où s’installer pendant que le véhicule est à l’atelier. Photos : Amag<br />
Nouvelle construction d’Amag Emmen<br />
Transformer l’attente en temps<br />
de travail<br />
À Emmen, le bâtiment Amag a été entièrement rénové. Pour sa nouvelle construction, le concessionnaire<br />
a misé sur le slogan de Skoda : « Simply Clever ». Le site est notamment équipé de huit places<br />
de travail modernes réservées à la clientèle. Mais au fait : sont-elles vraiment utilisées ? Cynthia Mira<br />
Six mois après l’inauguration, le porteparole<br />
d’Amag interrogé à ce sujet, Emanuel<br />
Steinbeck, dresse un bilan positif : « Selon des<br />
retours fiables, la clientèle apprécie beaucoup<br />
la possibilité de combiner service du véhicule<br />
et travail, et elle y recourt régulièrement ». Il<br />
ajoute que la mobilité du travail correspond à<br />
un besoin de la clientèle. « D’une part, il est<br />
dans l’air du temps de pouvoir travailler tranquillement<br />
de partout. D’autre part, les clients<br />
n’ont pas à se soucier de la voiture de courtoisie<br />
; et surtout, ils gagnent un temps précieux.<br />
»<br />
Les places de travail modernes sont équipées<br />
d’un raccordement électrique et d’une<br />
connexion Wi-Fi gratuite. Elles sont mises à<br />
la disposition de la clientèle pendant que leur<br />
véhicule est pris en charge à l’atelier. Des tableaux<br />
acoustiques insonorisants sont par ailleurs<br />
posés sur les murs de la pièce. Emanuel<br />
Steinbeck précise que c’est important pour les<br />
constructions en béton destinées aux espaces<br />
de bureau. « Les sujets originaux représentés<br />
sur ces tableaux rendent la pièce accueillante.<br />
» Amag est en train de réfléchir à introduire<br />
cette offre de places de travail sur<br />
d’autres sites. Une chose est sûre : elle suscite<br />
un réel intérêt. À Emmen, Amag représente<br />
la marque Skoda à l’échelle régionale depuis<br />
20 ans. « Les locaux spéciaux du nouvel établissement<br />
tiennent compte du portefeuille<br />
de clients en constante croissance », poursuit<br />
Emanuel Steinbeck. Le nouveau bâtiment de<br />
la Mooshüslistrasse 32 s’étend sur trois étages.<br />
Lors de sa planification, la volonté a été de privilégier<br />
au maximum la proximité. De plus, le<br />
site est également équipé pour l’électromobilité<br />
: les bornes de recharge peuvent accueillir<br />
dix voitures électriques à la fois. <<br />
Plus d’information sur :<br />
amag.ch<br />
Depuis le 1 er juillet 2021, Amag Emmen se trouve sur son nouveau site situé Mooshüslistrasse.<br />
36<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
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Date : 26/05/2021<br />
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d’exécution créé sur Illustrator<br />
version CS6.<br />
TECHNIQUE<br />
Nous vous disons<br />
MERCI!<br />
À notre clientèle qui a contribué à la réussite<br />
de notre anniversaire de l’année dernière.<br />
Nous souhaitons à tous un bon début d’année <strong>2022</strong>!<br />
Merci également à nos fournisseurs qui ont soutenu nos actions anniversaire.<br />
Fibag SA<br />
Lischmatt 17 I 4624 Härkingen I info@fibag.ch I fibag.ch
FOCUS : MARKETING & COMMUNICATION<br />
FOCUS<br />
Quatre parkings, plusieurs showrooms, un atelier et une terrasse spectaculaire sur le toit : voilà ce que propose Niki Hasler AG à Bâle.<br />
Désormais, cela sera complété par un showroom Classiche dans le bâtiment annexe. Photos : Niki Hasler AG<br />
Niki Hasler AG investit dans un showroom spécial<br />
Avec passion et sollicitude<br />
Niki Hasler AG (Bâle) n’est pas un simple concessionnaire Ferrari parmi d’autres. Ils ne sont<br />
que 30 dans le monde à porter le titre officiel « Officina Ferrari Classiche ». L’entreprise vient<br />
d’ouvrir un showroom prestigieux, entièrement consacré aux modèles de collection. Dave Schneider<br />
Une Ferrari F40 ne peut qu’être de la partie.<br />
Ferrari et Hasler, deux noms indissociables.<br />
Il y a 38 ans, Walter Hasler a démarré à<br />
Frick (BL) l’importation en Suisse des célèbres<br />
voitures de sport de Maranello. Depuis<br />
2002, son fils Niki a repris les rênes<br />
de l’entreprise, rebaptisée Niki Hasler AG<br />
et désormais située Hardstrasse 15 à Bâle.<br />
Outre la vente de véhicules neufs, la société<br />
s’appuie sur une autre activité : elle est le<br />
seul concessionnaire de Suisse (ils ne sont<br />
que 30 au monde) à porter le titre officiel<br />
« Officina Ferrari Classiche ». Outre la restauration,<br />
la maintenance et l’entretien des<br />
voitures de collection, l’entreprise est spécialisée<br />
dans les services de certification<br />
pour un grand nombre de modèles anciens<br />
de Ferrari, ce qui implique aussi d’avoir une<br />
bibliothèque dotée de manuels et de catalogues<br />
originaux, ainsi que d’anciens échantillons<br />
de couleurs et de cuir. En outre, l’entreprise<br />
entretient de bonnes relations avec les<br />
meilleurs historiens de la marque Ferrari.<br />
« Bien entendu, nous sommes fiers des liens<br />
étroits que nous entretenons avec Ferrari »,<br />
déclare le dirigeant Niki Hasler. « Nous sommes<br />
l’un des concessionnaires les plus performants<br />
au monde, dans la vente comme<br />
dans le service à la clientèle, nous avons<br />
d’ailleurs été distingués plusieurs fois<br />
par le constructeur. » Niki Hasler est fan<br />
de la marque depuis son plus jeune âge. À<br />
8 ans, il a vendu sa première voiture dans l’entreprise<br />
de son père. À 12 ans, il a visité l’usine<br />
de Maranello. « À ce moment-là, je suis tombé<br />
dedans, définitivement. » C’est ainsi qu’il a<br />
dédié exclusivement son entreprise à Ferrari,<br />
sans représenter aucune autre marque. « Nous<br />
couvrons ainsi tous les domaines : Restauration<br />
des voitures de collection, vente des modèles<br />
anciens et neufs, service, sport automobile. »<br />
Pour s’investir encore plus dans les Classic<br />
Cars, autrement dit les « Ferrari Classiche », la<br />
société Niki Hasler AG a ouvert en septembre<br />
un nouveau showroom, entièrement consacré<br />
aux voitures anciennes. À cette fin, l’entre-<br />
38<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : MARKETING & COMMUNICATION<br />
prise a acquis il y a trois ans les locaux situés<br />
à proximité du nouveau bâtiment construit<br />
en 2018 et les a aménagés dans l’esprit « vintage<br />
» des années 1920. Outre les différents espaces<br />
dédiés aux véhicules neufs, y compris<br />
un monte-voitures pivotant, quatre garages et<br />
un atelier, l’entreprise bâloise possède désormais<br />
un showroom supplémentaire dédié aux<br />
« classiche », qui abrite plus de 20 modèles de<br />
collection Ferrari.<br />
Ce nouvel espace a pour ambition d’incarner<br />
l’immense passion et le savoir-faire de Niki<br />
Hasler AG pour les anciennes Ferrari. « En<br />
créant ce showroom, l’idée était d’agrandir<br />
l’atelier existant et de dédier un lieu à notre<br />
passion pour la marque et à nos compétences<br />
dans la restauration des Oldtimers », explique<br />
Oliver Mettauer, directeur marketing. De l’extérieur,<br />
on remarque sur la gauche le monolithe<br />
blanc et moderne, où sont exposés les<br />
véhicules neufs, et à droite la construction<br />
vintage abritant les modèles anciens. « L’architecture<br />
reflète les époques des exemplaires exposés<br />
». Il n’est pas possible d’entrer spontanément<br />
dans ce showroom pour y jeter un coup<br />
d’œil, car l’accès n’est possible que par l’atelier.<br />
Les personnes intéressées ont droit à une visite<br />
guidée de ce nouvel espace, à condition de<br />
s’être inscrites au préalable.<br />
Dans le showroom, il y a le mur d’échantillons de couleurs unique au monde avec plus de 200 couleurs historiques<br />
de Ferrari.<br />
Le bâtiment du numéro 21 de la Hardstrasse a<br />
été rénové non seulement sur sa façade, mais<br />
également à l’intérieur, de fond en comble. Le<br />
mur en carreaux jaunes, orné du célèbre cheval<br />
cabré du logo Ferrari, ne passe pas inaperçu.<br />
Il s’agit des mêmes carreaux en céramique<br />
qu’Enzo Ferrari avait dans son bureau : une<br />
confection spéciale, soigneusement conçue<br />
et mise en œuvre. Autre élément phare<br />
du showroom : « la paroi colorée unique au<br />
monde, sur laquelle figurent les 240 teintes<br />
historiques de Ferrari. Elle a été réalisée à la<br />
main par un peintre retraité de la province de<br />
Modène. » De nombreuses pièces de carrosserie<br />
d’origine de modèles anciens sont également<br />
exposées. « Exclusivement des réalisations<br />
manuelles de maîtres-artisans italiens,<br />
d’une grande rareté aujourd’hui », souligne le<br />
directeur marketing. On peut également admirer<br />
un moteur de Formule 1 de l’année 1984.<br />
Mais naturellement, les stars incontestables<br />
du nouveau showroom sont bien les modèles<br />
exposés. Des joyaux comme la 250 GT Lusso,<br />
fabriqués en seulement 350 exemplaires<br />
jusqu’en 1964, ou encore la célèbre F40, qui<br />
Le programme « Ferrari Classiche » garantit l’originalité d’une Ferrari et protège la valeur et le bon état de la<br />
voiture.<br />
a exalté le monde de l’automobile dès 1987, et<br />
a pulvérisé tous les records avec son moteur<br />
V8 biturbo et sa puissance de 478 chevaux.<br />
« La majeure partie des véhicules exposés sont<br />
destinés à la vente », explique Oliver Mettauer.<br />
« Ils côtoient des modèles d’exposition qui se<br />
distinguent par leur singularité et leur rareté. »<br />
Quel est le modèle le plus cher du showroom.<br />
Combien coûte-t-il ? « Nous ne parlons pas<br />
de prix ». Il fallait s’attendre à cette réponse.<br />
Dans l’univers des Ferrari de collection, le prix<br />
n’est pas un critère décisif. Il y est plutôt question<br />
d’émotion, de passion, d’histoire et d’héritage.<br />
Des valeurs qui n’ont pas de prix ! <<br />
Plus d’informations sur :<br />
nikihasler.com<br />
Des rêves de voiture en petit format : de nobles modèles<br />
réduits de Ferrari.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>39
FOCUS : MARKETING & COMMUNICATION<br />
Entretien avec Marcus Söldner, président du directoire de CG Car-Garantie Versicherungs-AG<br />
« En temps de crise, les produits<br />
de garantie sont très demandés »<br />
Les garanties automobiles protègent les acheteurs contre les coûts de réparation et<br />
renforcent la confiance entre le garagiste et le client. Marcus Söldner, de la société<br />
CG Car-Garantie, constate un besoin accru en matière de garanties de longue<br />
durée et promet de nouveaux produits visant à dissiper les blocages lors de<br />
l’achat d’occasions électriques. Sandro Compagno<br />
« Même si Car-Garantie se développe fortement à l’international,<br />
le marché suisse reste très important pour nous. »<br />
Dr. Marcus Söldner. Photo : CG Car-Garantie<br />
Monsieur Söldner, 2020 et 2021 ont été des<br />
années très difficiles pour le commerce<br />
automobile. Quel a été l’impact de la<br />
pandémie sur l’activité de Car-Garantie ?<br />
Marcus Söldner, président du directoire<br />
de CG Car-Garantie Versicherungs-AG :<br />
En dépit de toutes les difficultés, nous<br />
sommes satisfaits des années passées. En<br />
2020 et en 2021, nous avons réussi à renforcer<br />
nos coopérations internationales<br />
avec les constructeurs. La tendance en faveur<br />
de concepts de garantie européens se<br />
poursuit. Cette année, malgré un contexte<br />
défavorable, nous sommes même parvenus<br />
à augmenter sensiblement nos chiffres de<br />
vente par rapport à 2020. De manière générale,<br />
l’expérience montre que les produits<br />
de garantie sont très recherchés en<br />
période difficile.<br />
Dans quelle mesure les différents confinements<br />
imposés en Allemagne, où est<br />
établi votre siège, et en Suisse ont-ils<br />
compliqué les contacts avec vos clients,<br />
les garagistes ?<br />
Le contact personnel et la confiance que nous<br />
avons développés au fil des ans avec nos partenaires<br />
contractuels sont pour nous extrêmement<br />
importants. La disponibilité de tous<br />
les services de Car-Garantie, y compris le traitement<br />
des garanties et le centre de services<br />
via les numéros habituels, a été et reste assurée<br />
dans toutes les situations. Lorsqu’une<br />
visite sur site n’est pas possible pour l’équipe<br />
du service extérieur, nous avons recours aux<br />
réunions numériques pour garder le contact<br />
avec nos partenaires. Cet échange nous sert<br />
notamment pour les formations, pour répondre<br />
à des questions ou comme canal d’information<br />
sur de nouveaux programmes spéciaux,<br />
qui visent précisément à soutenir le<br />
commerce en de telles périodes.<br />
La confiance du client dans le vendeur<br />
et dans son véhicule constitue la base<br />
du commerce automobile. Dans quelle<br />
mesure pouvez-vous accompagner les<br />
garagistes dans ce domaine ?<br />
Les programmes de garantie constituent<br />
tout particulièrement un signal de confiance,<br />
car ils mettent les clients à l’abri des coûts<br />
de réparation après l’achat du véhicule. On<br />
constate ainsi une hausse de la demande de<br />
garanties de longue durée, qui protègent durablement<br />
contre les coûts de réparation, et<br />
même idéalement jusqu’au prochain achat. Il<br />
s’agit bien entendu pour les garagistes d’une<br />
excellente opportunité, car cette garantie de<br />
longue durée leur permet de fidéliser durablement<br />
leur clientèle.<br />
40<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : MARKETING & COMMUNICATION<br />
Le marché de l’occasion compte de plus<br />
en plus de véhicules équipés de technologies<br />
alternatives. Quel est l’impact de<br />
cette tendance sur les produits de garantie<br />
de Car-Garantie ?<br />
Sur le marché de l’occasion, la popularité<br />
croissante des véhicules électriques et<br />
hybrides, dont les certificats de batterie des<br />
fabricants sont parfois arrivés à échéance,<br />
nous permet d’étendre rapidement à la batterie<br />
de traction les prestations de qualité<br />
dans le domaine des composants hybrides<br />
et électriques. L’objectif consiste à créer un<br />
maximum de transparence au niveau de<br />
la classification des défauts et de l’usure des<br />
batteries de traction. À cet égard, nous collaborons<br />
étroitement avec nos partenaires<br />
et intégrons également des organismes de<br />
contrôle indépendants en vue de la fixation<br />
de primes conformes au marché et d’une gestion<br />
et d’une définition transparentes des<br />
dommages. Divers autres programmes sont<br />
par ailleurs sur le point d’être validés en interne<br />
et lancés sur le marché. L’assurance des<br />
véhicules électriques, batteries incluses, et le<br />
gage de qualité associé offrent des opportunités<br />
de vente considérables. Les clients qui se<br />
savent couverts par une garantie se montrent<br />
plus enclins à opter pour une voiture électrique<br />
d’occasion.<br />
De nouveaux produits sont-ils prévus pour<br />
<strong>2022</strong> ?<br />
En <strong>2022</strong>, nous allons nous concentrer sur<br />
l’intensification de nos collaborations<br />
commerciales, sur des durées de garantie<br />
prolongées, et sur de solides produits<br />
de fidélisation du client. Les garanties de<br />
longue durée, les produits d’extension de<br />
garantie et les produits combinés, qui associent<br />
le financement à une garantie ou<br />
une assurance des frais de réparation et<br />
couvrent les clients sur toute la durée du<br />
financement, sont de plus en plus appréciés.<br />
La sécurité et la transparence des<br />
coûts à long terme sont en effet de plus<br />
en plus recherchées.<br />
Depuis 2021, Car-Garantie est certifiée<br />
ISO-27001, une norme pour les systèmes<br />
de gestion de la sécurité de l’information.<br />
Pouvez-vous expliciter un peu ?<br />
L’ISMS est un concept global désignant une<br />
gestion de la sécurité fonctionnelle et intégrée<br />
dans l’organisation appliquée aux processus<br />
commerciaux, aux données, aux systèmes<br />
informatiques, au personnel, aux<br />
locaux, etc. L’objectif est de protéger les données<br />
et les informations de l’entreprise sur<br />
papier, dans les systèmes informatiques et<br />
dans la tête des collaborateurs. La certification<br />
selon ISO-27001 constitue la principale<br />
norme internationale pour les systèmes de<br />
gestion de la sécurité de l’information.<br />
Quels sont les avantages de cette<br />
certification pour les garagistes ?<br />
Car-Garantie met constamment ses propres<br />
normes de qualité au banc d’essai, en interne<br />
comme en externe. Notre ambition consiste<br />
à rester un prestataire privilégié dans le domaine<br />
de la sécurité de l’information et des<br />
processus de sécurité. La certification souligne<br />
notre engagement constant dans les<br />
secteurs de la mise en œuvre, de la surveillance,<br />
et de l’amélioration de la sécurité de<br />
l’information.<br />
Vous avez fêté vos 50 ans d’existence en<br />
2021. Avez-vous pu célébrer cet anniversaire<br />
avec votre personnel et les quelque<br />
23 000 garages qui font appel à vos services<br />
dans toute l’Europe ?<br />
La situation actuelle ne nous a malheureusement<br />
pas permis d’organiser une fête<br />
avec nos clients et nos collaborateurs. Nous<br />
les avons par conséquent remerciés par le<br />
biais de plusieurs actions : en interne, par<br />
des rencontres et des outils de communication<br />
virtuels ; en externe, via notre service<br />
extérieur ainsi qu’une campagne médiatique<br />
internationale et nos magazines<br />
clients. Au cours des 50 dernières années,<br />
les collaborations de longue date avec nos<br />
partenaires contractuels et le soutien qu’ils<br />
nous ont apporté ont joué un rôle déterminant<br />
dans notre succès.<br />
C’est pourquoi je leur adresse une nouvelle<br />
fois mes sincères remerciements pour<br />
la confiance qu’ils nous accordent depuis<br />
toutes ces années !<br />
Vous souhaitez être leader du marché<br />
d’ici 2025, ce qui implique de la croissance<br />
: où percevez-vous encore du<br />
potentiel ?<br />
Nous enregistrons actuellement une très forte<br />
croissance dans le secteur des occasions partout<br />
en Europe. Celle-ci est liée, d’une part, à<br />
de nouvelles coopérations avec des constructeurs<br />
et importateurs et, d’autre part, à la situation<br />
actuelle. Les difficultés de livraison<br />
rencontrées par les constructeurs ont entraîné<br />
une augmentation de la demande d’occasions,<br />
dont la garantie de ces dernières représente<br />
un critère de qualité important lors<br />
de la vente. C’est pourquoi nous optons pour<br />
de nouveaux produits, qui proposent notamment<br />
des durées de garantie plus longues et<br />
sont très bien accueillis dans le commerce. À<br />
cela s’ajoute la nouvelle directive européenne<br />
mettant en œuvre un nouveau droit de garantie,<br />
qui prévoit un net renforcement de la protection<br />
des consommateurs dans les pays européens.<br />
La garantie occasion gagne ici aussi<br />
en importance, car elle seule permet de réduire<br />
le risque financier pour les garagistes.<br />
Tout cela sonne très européen...<br />
Même si Car-Garantie se développe fortement<br />
à l’international, le marché suisse reste<br />
très important pour nous. C’est pourquoi, en<br />
plus de nos forces de vente, nous disposons en<br />
Suisse d’un ServiceCenter et d’un département<br />
sinistres local. L’une de nos forces réside dans<br />
le développement de concepts internationaux,<br />
conçus sur mesure pour répondre aux besoins<br />
spécifiques des différents marchés locaux. La<br />
Suisse joue donc un rôle décisif et central pour<br />
nous. À l’aune de cette observation, nous travaillerons<br />
également à l’avenir d’arrache-pied<br />
pour développer davantage nos produits et<br />
services destinés à la Suisse. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
cargarantie.com<br />
CarNet Management AG <strong>–</strong> Zürcherstrasse 6 <strong>–</strong> CH-8952 Schlieren Tel. +41 44 733 60 10 <strong>–</strong> www.car-net.com <strong>–</strong> info@car-net.com<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>41
100 JOURS SUR LE TERRAIN<br />
Entretien avec le président central de l’UPSA, Thomas Hurter<br />
« L’UPSA est professionnelle,<br />
innovante et importante »<br />
Depuis le mois d’octobre 2021, le conseiller national Thomas Hurter est le président central de l’Union<br />
professionnelle suisse de l’automobile (UPSA). Il a pris ses fonctions en se donnant pour mission de<br />
renforcer le poids de la branche automobile sur le plan politique. Après 100 jours, il est temps de prendre<br />
le pouls du nouveau président central. Reinhard Kronenberg<br />
Monsieur Hurter, voilà 100 jours que vous<br />
présidez l’UPSA. Si vous deviez résumer<br />
cette période en trois mots, qu’est-ce qui<br />
vous viendrait à l’esprit ?<br />
Thomas Hurter, le président central de<br />
l’UPSA : Parmi les nombreux mots qui me<br />
viennent spontanément à l’esprit concernant<br />
l’UPSA, je choisirais : professionnelle, innovante<br />
et importante.<br />
Pourquoi ces trois mots-là ?<br />
L’UPSA est professionnelle dans le sens où<br />
elle est très bien organisée, tant du point de<br />
vue de sa structure que de la manière dont<br />
on y travaille. Elle est aussi professionnelle,<br />
à mon sens, parce que les deux départements<br />
que sont la formation et la représentation<br />
de branche sont fortement axés sur les besoins<br />
des membres de l’UPSA. Le terme « innovante<br />
» a trait à l’agilité de la branche automobile<br />
en général. C’est impressionnant<br />
de voir à quel rythme elle trouve et met en<br />
œuvre des solutions innovantes. L’UPSA est<br />
importante, enfin, par ce que ses membres<br />
font tous les jours pour le trafic individuel<br />
motorisé, qui est essentiel pour notre société<br />
et notre économie.<br />
En tant que président de l’ACS et d’Aerosuisse,<br />
vous êtes habitué à diriger des associations.<br />
En quoi votre mandat pour l’UPSA<br />
se distingue-t-il des deux autres ?<br />
C’est surtout du point de vue du contenu qu’ils<br />
diffèrent. Aerosuisse est la fédération faîtière<br />
de l’aéronautique et de l’aérospatiale suisses,<br />
tandis que l’ACS est un club automobile classique.<br />
Mais les deux concernent la mobilité,<br />
comme l’UPSA. Un autre point commun est<br />
que les branches de l’aéronautique/aérospatiale<br />
et de la mobilité sont toutes les deux très innovantes.<br />
Malheureusement, le grand public<br />
s’en rend encore trop peu compte. Il y a ici un<br />
potentiel que nous devons mieux mettre en<br />
valeur.<br />
Vous êtes pilote professionnel, conseiller<br />
national, et vous siégez dans plusieurs<br />
comités d’associations. Qu’est-ce qui vous a<br />
poussé à devenir président de l’UPSA ?<br />
Il y a toute une série de bonnes raisons à cela.<br />
Tout d’abord, j’adore conduire et j’aime les voitures.<br />
La mobilité motorisée est d’une importance<br />
absolument systémique à mes yeux.<br />
M’engager à son service, notamment en tant<br />
que président de l’UPSA, me paraît donc logique.<br />
À cela s’ajoute le fait qu’il s’agit simplement<br />
d’un secteur captivant, et que je souhaite<br />
42<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
TEMPLATES 100 JOURS SUR LAYOUT LE TERRAIN<br />
faire connaître aux cercles politiques sa capacité d’innovation, notamment<br />
en ce qui concerne le développement durable. Mais je suis aussi lié<br />
à la branche automobile parce que je suis ami avec de nombreuses personnalités<br />
exceptionnelles issues de cette sphère.<br />
En <strong>2022</strong>, un thème politique controversé sera à l’ordre du jour,<br />
à savoir la révision de la loi sur le CO 2<br />
. Comment l’UPSA se<br />
positionne-t-elle sur cette question avec ses associations<br />
partenaires ? Quelle est la « ligne rouge » que<br />
vous tracez ?<br />
De manière générale, la branche automobile<br />
soutient les efforts visant à réduire les émissions<br />
de CO 2<br />
et à atteindre la neutralité climatique.<br />
Et elle est prête à fournir sa contribution.<br />
À notre avis, on franchit la ligne<br />
rouge dès que ces questions se réduisent<br />
à une approche idéologique.<br />
Suite en page 44<br />
Photos : médias de l’UPSA / ACS<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> 43
100 JOURS TEMPLATES SUR LE TERRAIN LAYOUT<br />
Quels sont vos objectifs pour l’UPSA en <strong>2022</strong> ?<br />
Nous nous concentrerons sur deux tâches principales : renforcer la formation<br />
professionnelle et, par notre représentation de branche, aider<br />
nos membres à devenir des prestataires de mobilité. Il s’agira aussi<br />
d’améliorer la visibilité de notre branche innovante dans la sphère politique<br />
et la population. Le trafic individuel motorisé est soumis à une<br />
pression politique croissante : par exemple la limitation de la vitesse à<br />
30 dans de vastes parties du pays, la réduction des places de parc dans<br />
les villes, qui fait notamment du tort aux commerces locaux, mais aussi<br />
d’autres convoitises et restrictions. Et les partis écologistes de gauche<br />
réclament parfois encore plus. Avec nos partenaires, nous allons faire<br />
contrepoids en fournissant un travail d’explication.<br />
Est-ce qu’on se trompe si l’on affirme que la technologie de<br />
propulsion ne joue déjà plus aucun rôle dans le débat sur le<br />
trafic individuel motorisé ? Véhicules diesel ou électriques, on a<br />
l’impression que c’est le trafic individuel motorisé dans son<br />
ensemble qui est diabolisé...<br />
Malheureusement, c’est en partie vrai, notamment en raison des<br />
comptes rendus parfois très orientés des médias. Il y a souvent une<br />
motivation politique là-dessous. En ce qui concerne la question de<br />
la motorisation, je suis cependant convaincu que nous devons être<br />
ouverts vis-à-vis de la technologie et que nous ne devrions pas nous<br />
priver des possibilités que d’autres technologies apportent pour la réduction<br />
du CO 2<br />
. Dans ce contexte, notons que ces derniers mois en<br />
particulier ont montré à quel point toute la branche automobile peut<br />
réagir de manière innovante.<br />
L’essor de la mobilité électrique fait baisser les recettes des impôts<br />
sur les huiles minérales. L’OFROU travaille sur la tarification<br />
de la mobilité pour assurer le financement de l’infrastructure<br />
routière. À quoi devrait ressembler un modèle de tarification qui<br />
soutiendrait la branche automobile ?<br />
Le financement de notre infrastructure de mobilité <strong>–</strong> rail et route <strong>–</strong> nécessite<br />
effectivement une nouvelle optique, parce qu’il va « plonger »,<br />
comme le dit Jürg Röthlisberger, directeur de l’Office fédéral des routes.<br />
Cela est dû à la baisse des recettes des droits de douane sur les carburants<br />
liée à l’essor de la mobilité électrique ainsi qu’à la réduction de la<br />
consommation de carburant des véhicules. La solution à ce problème<br />
est liée à certaines conditions : premièrement, il est nécessaire que tous<br />
les cercles concernés soient aussi ouverts que possible à la discussion.<br />
Deuxièmement, il faut faire toute la transparence sur les coûts, en tenant<br />
compte aussi de l’ensemble des subventions. Troisièmement, il<br />
faut être prêt à repenser les choses auxquelles nous sommes attachés<br />
parce qu’elles sont avantageuses ou se font aux frais de la collectivité.<br />
La question que nous devons nous poser est la suivante : quelles sont<br />
les choses qui nous seront indispensables à l’avenir, et quelles sont<br />
celles qui jouent juste un rôle d’agrément ? Cependant, il faut aussi dire<br />
qu’une tarification routière pure (taxe routière) ne sera pas la solution,<br />
car elle ne tient pas compte de l’ensemble du problème. Il s’agit d’impliquer<br />
tous les acteurs de la route dans la discussion sur la tarification<br />
de la mobilité.<br />
Le 18 janvier <strong>2022</strong>, vous serez pour la première fois le maître de<br />
cérémonie de la Journée des garagistes suisses. Cette année<br />
encore, toutes les places ont déjà trouvé preneur. De quoi vous<br />
réjouissez-vous le plus ?<br />
J’ai surtout hâte de rencontrer de nombreuses personnalités captivantes,<br />
qui garantissent tous les jours la bonne marche de notre mobilité<br />
et qui ont surmonté la crise de ces deux dernières années en<br />
faisant preuve de courage, d’esprit d’entreprise et d’innovation. J’ai<br />
hâte de discuter avec plein de monde, d’avoir du plaisir et d’envisager<br />
l’avenir de la mobilité avec confiance. <<br />
44<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
JOURNÉE TEMPLATES DES LAYOUT GARAGISTES SUISSES<br />
Entretien avec Marc Kessler, CEO de Quality1 AG<br />
« Les moteurs à combustion<br />
vont nous occuper encore<br />
des années »<br />
Le Garagiste <strong>–</strong> une<br />
marque en soi.<br />
Quality1, partenaire de longue date de l’UPSA, est de nouveau le principal<br />
sponsor de la Journée des garagistes suisses. Au cours d’un entretien, le CEO Marc Kessler explique pourquoi<br />
cette journée professionnelle est si importante, comment l’électrification impacte les produits et les prestations<br />
de Quality1. Il promet en outre de la nouveauté. Sandro Compagno<br />
« Prestataire de services avec une structure de PME » : Marc Kessler. Photo : Quality1<br />
Monsieur Kessler, les véhicules neufs deviennent des denrées<br />
rares, et le parc automobile suisse vieillit. Quelles ont été les<br />
conséquences de l’année 2021 sur votre activité d’assureur de<br />
garantie ?<br />
Marc Kessler, CEO de Quality 1 AG : La corrélation est simple<br />
: plus un véhicule est ancien, plus il a de kilomètres au compteur,<br />
et plus les problèmes techniques sont probables. Pour Quality1<br />
AG, 2021 a été une année positive. Une grande partie de<br />
notre chiffre d’affaires est générée par les véhicules d’occasion,<br />
par conséquent les retards de livraison dus à la crise mondiale<br />
des puces nous ont à peine touchés. Cependant, les tensions sur<br />
les semi-conducteurs restreignent de plus en plus l’offre en modèles<br />
d’occasion. L’effet se fera ressentir en <strong>2022</strong>.<br />
Quality1 affirme être plus proche des garagistes que la concurrence,<br />
avec quelque 10 000 visites clients par an. La pandémie<br />
a-t-elle rendu le contact avec la clientèle plus difficile ?<br />
Nous avons continué de nous rendre chez nos clients, dans le respect<br />
des mesures de protection en vigueur. Tant que nos clients, c’est-àdire<br />
les garagistes, se tiennent à la disposition des automobilistes,<br />
nous garantissons à tout moment le conseil et l’accompagnement. Notamment<br />
en période de tension, le contact, physique ou virtuel, est<br />
essentiel.<br />
L’électromobilité a le vent en poupe, en Suisse également. Sur<br />
AutoScout24, environ 2000 voitures électriques d’occasion sont<br />
actuellement proposées, dont plus de 800 âgées de deux ans ou<br />
plus. Comment l’électrification influence-t-elle le modèle commercial<br />
de Quality1 ?<br />
À l’avenir aussi, l’électromobilité transformera notre activité. Les éléments<br />
actuels montrent de nouveaux sinistres et de nouveaux processus dans<br />
le traitement et le diagnostic. Les véhicules que vous évoquiez sur AutoScout24<br />
représentent pour le moment 1,6 % du volume mentionné. Bien<br />
entendu, les véhicules électriques sont en plein essor, mais les moteurs<br />
conventionnels nous occuperont encore pendant de longues années, notamment<br />
pour l’aftersales. Le nombre actuel des BEV assurés est encore<br />
très modeste, par conséquent il n’est pas possible d’évaluer le taux de sinistres<br />
ni les autres effets de cette tendance. Nos observons cette évolution<br />
avec notre service des sinistres et celui de la gestion des produits. En<br />
tant que prestataire ayant la structure d’une PME, nous pouvons soutenir<br />
la branche avec agilité, par nos produits et nos prestations.<br />
Avec quels produits réagissez-vous à l’envolée des voitures électriques,<br />
qui, tôt ou tard, se retrouveront sur le marché de l’occasion ?<br />
Nous sommes proches du marché. Avec plus de 10 000 visites par an<br />
et un échange régulier avec les partenaires, les importateurs et l’UP-<br />
SA, nous suivons de très près la situation actuelle. Première mesure :<br />
avant le deuxième trimestre <strong>2022</strong>, tous les cylindres seront convertis<br />
en kilowatts. Nos produits sont modularisés : des éléments comme<br />
la franchise ou la participation aux coûts des matériaux peuvent être<br />
mis à part si besoin. La « garantie UPSA by Quality1 » sera remise à<br />
neuf au printemps.<br />
Le 18 janvier <strong>2022</strong> aura lieu à Berne la Journée des garagistes<br />
suisses. Quality1 AG en est à nouveau le principal sponsor. Qu’est-ce<br />
qui motive cet engagement ?<br />
J’apprécie vivement les rencontres et les discussions au cours de cette<br />
journée. C’est important pour la branche d’avoir des échanges extérieurs<br />
à sa propre entreprise, et de recueillir dans son environnement de nouvelles<br />
idées pour progresser. La collaboration et l’échange avec la branche<br />
sont très importants à nos yeux, aussi sommes-nous heureux d’être une<br />
nouvelle fois le sponsor numéro 1 de l’événement du 18 janvier. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
quality1.ch<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>45
JOURNÉE DES TEMPLATES GARAGISTES LAYOUT SUISSES<br />
Photos : médias de l’UPSA<br />
« L’engagement et le caractère sont inimitables »<br />
Savoir se démarquer<br />
Être capable de se différencier de la concurrence constitue un facteur-clé de réussite des affaires.<br />
La Journée des garagistes suisses sera consacrée à ce défi et visera à trouver les ingrédients nécessaires<br />
pour le relever avec succès. Reinhard Kronenberg<br />
Alexandra Müller, maturité.<br />
« Le garagiste, une marque en soi. » : le 18 janvier <strong>2022</strong>, c’est sous<br />
ce slogan que les garagistes pourront réfléchir à la manière de se<br />
positionner encore mieux en tant que marque propre, qu’ils représentent<br />
une ou plusieurs marques ou soient indépendants. « Une<br />
marque en soi » à considérer en complément de sa marque commerciale,<br />
et non en concurrence. Entretenir une relation personnelle<br />
avec la clientèle et axer son activité sur les services permet<br />
de se démarquer et influence grandement la réussite des affaires.<br />
Le programme de la « Journée des garagistes suisses » reprend les<br />
différents aspects de la thématique « Une marque en soi » qui sont<br />
essentiels pour chacun des membres tout comme pour l’association.<br />
Les enfants de garagistes se consacrent également à cette problématique,<br />
à l’exemple d’Alexandra Müller, fille du garagiste Christian<br />
Müller : « En tant que fille de garagistes, j’ai passé une grande<br />
partie de mon enfance dans le showroom ». Son travail de maturité,<br />
qui a pour titre « Autohäuser als starke Marken » (les garages :<br />
des marques fortes), aborde cette thématique. Dans le cadre de la<br />
rédaction de cet excellent travail, elle a échangé avec différents garagistes<br />
autour du concept de « marque propre ». Son travail était<br />
consacré aux facteurs importants pour bien se positionner sur le<br />
marché automobile suisse.<br />
Avec ses partenaires d’échange et l’aide du directeur de l’UPSA<br />
Markus Aegerter, Alexandra Müller a analysé les défis auxquels<br />
sont confrontés les garagistes qui souhaitent renforcer leur marque<br />
propre. L’un des principaux : les marques de la branche automobile<br />
exigent de plus en plus que leur image soit transmise de manière<br />
uniforme. L’influence des importateurs réduit parfois massivement<br />
la marge de manœuvre d’un tel positionnement. Les moyens financiers<br />
alloués à la publicité doivent généralement être impérativement<br />
utilisés pour mettre en avant les produits. Pour faire la<br />
publicité de sa propre marque, d’autres moyens financiers seraient<br />
nécessaires, et les concessions n’en disposent souvent pas car leurs<br />
marges sont généralement faibles.<br />
Lors de la Journée des garagistes suisses le 18 janvier, l’animateur<br />
Röbi Koller expliquera, avec l’entrepreneuse Alice Tognetti et les<br />
deux entrepreneurs Marc Weber et Steeve Guillemin, les facteurs<br />
principaux permettant de se positionner en tant que garage et de<br />
46<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
JOURNÉE TEMPLATES DES LAYOUT GARAGISTS SUISSES<br />
Le Garagiste <strong>–</strong> une<br />
marque en soi.<br />
donner de l’importance à sa marque propre, idéalement par une<br />
« caractéristique unique », afin de se différencier des autres marques.<br />
Cela peut passer par une utilité supplémentaire, par du confort en<br />
plus, par des prix avantageux ou par la qualité du conseil de vente<br />
ou des travaux en atelier. Ainsi, la marque propre est comme une<br />
promesse de prestations vis-à-vis du client, qui peut ou, mieux encore,<br />
doit jouer un rôle décisif dans le choix d’un produit ou d’une<br />
prestation.<br />
Avec ses partenaires d’interview, Alexandra Müller a identifié<br />
un autre facteur important pour le positionnement de la marque<br />
propre : les employés de l’entreprise. Être une marque dépend directement<br />
des valeurs de l’entreprise, qui sont incarnées surtout par des<br />
collaborateurs heureux, qualifiés et loyaux, guidés par les principes directeurs<br />
de l’entreprise. Ces derniers définissent l’équité, l’égalité des<br />
genres, la fiabilité, la conformité, la durabilité, de même que la responsabilité<br />
sociale et environnementale comme facteurs importants de l’établissement<br />
de la marque. C’est là qu’elle touche le fond, en citant sa mère<br />
et entrepreneuse dans le secteur automobile, Regula Müller, qu’elle a<br />
également interrogée dans le cadre de son travail : « Des choses comme<br />
l’engagement personnel et le caractère de chaque individu dans une entreprise<br />
sont les seules choses qu’aucune autre entreprise ne peut imiter<br />
exactement ». <<br />
La Journée des garagistes et le Dîner des garagistes sont soutenus par les partenaires suivants :<br />
Partenaire de présentation du<br />
programme du colloque<br />
Partenaire de présentation du<br />
Dîner des garagistes<br />
Partenaire d’or pour<br />
les navettes<br />
Partenaires d’argent du programme du colloque et<br />
du Dîner des garagistes<br />
Partenaires de bronze du programme du<br />
colloque et du Dîner des garagistes<br />
Partenaires médiatiques<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>47
FORMATION<br />
Cérémonie de remise des diplômes des gestionnaires d’entreprise<br />
Prêts à prendre les rênes<br />
d’une entreprise<br />
Ils ont brillamment relevé le défi : à l’issue de deux ans de formation, 24 professionnels ont obtenu leur diplôme<br />
de gestionnaire d’entreprise de la branche automobile. Ils sont ainsi prêts à définir des stratégies d’entreprise, à<br />
piloter les processus du garage, ou encore à gérer les finances et le contrôle de gestion. « La branche a besoin de<br />
vous », déclare Thomas Hurter, président central de l’UPSA. Cynthia Mira<br />
Vendredi soir, le 26 novembre, l’Union professionnelle<br />
suisse de l’automobile (UPSA)<br />
a accueilli 19 des 24 nouveaux professionnels<br />
au Hertenstein Panorama Restaurant<br />
d’Ennetbaden (AG). Le diplôme bien<br />
mérité était toutefois uniquement réservé<br />
aux participants vêtus d’un costume. Peter<br />
Baschnagel, président de la commission EPS,<br />
a personnellement veillé au respect de cette<br />
règle. Lors de la remise des diplômes, il n’a<br />
pas hésité, sous les rires du public, à renvoyer<br />
à sa table le jeune Vitus Schärer, de<br />
Linthal (GL), le priant de revenir correctement<br />
habillé, à savoir avec sa veste. « C’est pour<br />
moi un immense plaisir d’être parmi vous »,<br />
a déclaré Thomas Hurter, nouveau président<br />
central de l’UPSA et conseiller national.<br />
Le président central de L’UPSA, Thomas Hurter (à droite) n’a pas manqué de féliciter les nouveaux diplômés en gestion<br />
d’entreprise pour leur performance. Photos : médias de l’UPSA<br />
« Les enseignements que vous avez reçus au<br />
cours des derniers mois ont été bien plus passionnants<br />
que ceux qui étaient autrefois dispensés<br />
dans la branche automobile. » La mobilité<br />
est l’un des secteurs les plus innovants,<br />
et on oublie trop souvent que la formation<br />
professionnelle peut tout à fait se substituer<br />
à une formation dans le domaine informatique.<br />
Les enseignements qu’elle dispense<br />
sont extrêmement larges. « Aujourd’hui, une<br />
voiture est une sorte de téléphone portable<br />
à quatre roues : ultramoderne et très innovante.<br />
» Il souhaiterait qu’un public encore<br />
plus nombreux se lance dans cette voie. Le<br />
métier de garagiste va bien entendu continuer<br />
à évoluer. « À l’avenir, les garagistes seront<br />
des conseillers en mobilité et des amis<br />
pour la vie. La branche aura besoin de vous. »<br />
Le soulagement d’avoir reçu le diplôme<br />
était visible sur les visages. Reto Lanz, de<br />
Langenthal (BE), qualifie la formation de véritable<br />
numéro d’équilibriste. Il déclare éprouver<br />
du respect pour les autres étudiants, car<br />
le chemin qui mène au diplôme est parfois<br />
épineux. « Surtout quand il faut concilier<br />
la formation avec la vie de famille et l’activité<br />
professionnelle. » Le jeune homme de<br />
31 ans a obtenu son diplôme à la deuxième<br />
tentative. « Je souhaite évoluer à la fois personnellement<br />
et professionnellement, je ne<br />
suis jamais satisfait », indique-t-il. « Chacun<br />
d’entre nous dispose à présent d’un<br />
bon bagage de connaissances. » Matthias<br />
Nyffenegger, de Lyss (BE), souhaite lui aussi<br />
reprendre prochainement une entreprise. « La<br />
formation a été une expérience particulière et<br />
pas toujours facile, car nous avons parfois dû<br />
travailler en petits groupes ou à domicile »,<br />
raconte-t-il. Cet ambitieux professionnel de<br />
38 ans a rapidement changé de lieu de travail<br />
: « J’ai toujours travaillé à l’atelier, mais<br />
pendant la formation, j’ai réalisé que je souhaitais<br />
rejoindre la vente. » Le contact avec<br />
les clients est très différent.<br />
Thomas Jäggi, secrétaire de la commission<br />
d’examen de l’UPSA, s’est chargé de l’accueil<br />
officiel. « On ne vous a pas fait de cadeau<br />
», a-t-il déclaré aux diplômés, soulignant<br />
qu’ils faisaient la fierté de l’association et de<br />
la branche. L’apéritif s’est tenu dans le<br />
« Strohbar », à l’extérieur du restaurant.<br />
« Ces derniers mois, vous avez peut-être versé<br />
quelques larmes et vos familles et amis<br />
ont dû faire beaucoup de sacrifices. » Thomas<br />
Jäggi a félicité les diplômés pour leur ténacité<br />
et leur réussite, avant de convier les<br />
invités dans la salle à manger, où le Chris<br />
48<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
Sommer Band et un menu à trois plats des<br />
plus raffinés les attendaient. Trois discours et<br />
la remise officielle des diplômes ont suivi le<br />
hors-d’œuvre.<br />
« Nous sommes ici aujourd’hui pour vous<br />
rendre hommage et pour vous témoigner, par<br />
cette cérémonie, de l’estime que vous avez largement<br />
méritée », a déclaré Peter Baschnagel.<br />
L’événement a également été un grand moment<br />
pour l’UPSA. « Votre réussite à l’examen<br />
est la preuve que vous avez réagi de manière<br />
réfléchie et pertinente », a-t-il ajouté. C’est une<br />
récompense dont nous pouvons être fiers.<br />
« Vous disposez à présent d’un savoir-faire qui<br />
va vous permettre, en tant que manager, de<br />
mener une entreprise vers un avenir prospère.<br />
Prenez vos propres décisions, réagissez de manière<br />
réfléchie et restez curieux de tout : de<br />
l’avenir, de la politique et du monde. » « Et lisez<br />
le journal », a-t-il ajouté en guise de dernier<br />
conseil, soulignant qu’on y trouve toujours<br />
des informations importantes et des sujets de<br />
fond intéressants. Les experts d’examens et<br />
le personnel enseignant ont été chaleureusement<br />
remerciés. Roland Graf, invité absent, a<br />
également été applaudi. Ce directeur de CP &<br />
CC Mobil, la caisse de pension et de compensation<br />
du secteur suisse de la mobilité, a financé<br />
une partie de l’apéritif. Peter Baschnagel<br />
a ensuite remercié son épouse et ses trois<br />
enfants. « Ma famille est présente pour la première<br />
fois et peut découvrir ma mission et son<br />
aboutissement, à savoir de formidables jeunes<br />
diplômés. »<br />
Après son discours, Charles-Albert Hediger,<br />
président de la commission de la formation<br />
professionnelle et membre du comité central<br />
de l’UPSA, a pris la parole, commençant<br />
par une citation : « Réussir, c’est avant tout<br />
travailler quand les autres vont à la pêche. »<br />
Les diplômés ont ainsi fait passer leur formation<br />
professionnelle continue avant la pêche.<br />
M. Hediger a rappelé que la mobilité est la<br />
condition préalable à la prospérité et constitue<br />
un moteur important de la croissance économique.<br />
Les diplômés<br />
Alain Bonani (Baar)<br />
Stefan Brülhart (Wünnewil FR)<br />
Patrick Flammer (Glarus)<br />
Simon Freunbichler (Gümmenen BE)<br />
Simon Gerber (Algetshausen SG)<br />
Nicola Gioia (Schaffhouse)<br />
Hélder Gomes (Kloten)<br />
Roland Heiz (Eiken AG)<br />
Marco Hofer (Dagmersellen LU)<br />
Marco Jesus (Zurich)<br />
Manuel Kiener (Buttisholz LU)<br />
Reto Lanz (Langenthal)<br />
Dominik Lichtsteiner (Brittnau AG)<br />
Ludwig Maienfisch-Zahradnik (Büren a.A.)<br />
Sandro Margraf (Knonau ZH)<br />
Matthias Nyffenegger (Lyss BE)<br />
Albert Palokaj (Baar)<br />
Flamur Qehaja (Fläsch GR)<br />
Vitus Schärer (Linthal GL)<br />
Moritz Spychiger (Pfaffnau LU)<br />
Dominik Steiner (Lucerne)<br />
Mathias von Atzigen (Alpnach Dorf OW)<br />
Eugen Wachter (Conters GR)<br />
Benjamin Zgraggen (Dierikon LU)<br />
La deuxième partie de la soirée, marquée par<br />
deux départs, s’est poursuivie après le plat<br />
principal. Peter Baschnagel et Jürg Fluri, expert<br />
d’examens depuis de longues années,<br />
ont en effet tous deux quitté leurs fonctions.<br />
En tant que représentant du comité central,<br />
M. Hediger a salué le travail accompli par<br />
Peter Baschnagel. MM. Fluri et Baschnagel<br />
ont en outre fait l’éloge l’un de l’autre. « Jürg<br />
Fluri est un expert qui a beaucoup œuvré<br />
pour l’examen professionnel supérieur »,<br />
a déclaré Peter Baschnagel. Jürg Fluri a en<br />
effet commencé son activité d’expert d’examens<br />
en 2016, après de nombreuses années<br />
au poste de responsable de la formation professionnelle<br />
de l’UPSA. « Tu as toujours pris<br />
ton travail très au sérieux et c’est avec beaucoup<br />
de respect que nous te voyons quitter le<br />
comité d’experts pour te consacrer à des activités<br />
plus paisibles. » <<br />
Hommage à Peter Baschnagel, figure marquante de la formation professionnelle supérieure de l’UPSA.<br />
Jürg Fluri, Thomas Jäggi et Peter Baschnagel.<br />
Pour Peter Baschnagel, il s’agissait de la<br />
dernière cérémonie de remise des diplômes.<br />
Ouvrant le dernier acte de la cérémonie,<br />
Charles-Alber Hediger, président de la commission<br />
de la formation professionnelle et membre<br />
du comité central de l’UPSA, a, avec beaucoup<br />
d’émotion, salué le président sortant et passé le<br />
relais à son successeur. Peter Baschnagel occupait<br />
depuis 31 ans la fonction de président de<br />
l’examen professionnel supérieur. À l’époque,<br />
on parlait encore de la commission des examens<br />
de maîtrise. Avant cela, il avait travaillé<br />
dix ans en tant qu’expert d’examens. Au total,<br />
il a connu et a participé à trois révisions professionnelles.<br />
« Nous avons collaboré pendant<br />
26 ans. En tant que président de la commission<br />
des examens de maîtrise, tu avais déjà toujours<br />
une longueur d’avance », a déclaré Jürg Fluri,<br />
également expert d’examens de longue date,<br />
avant de raconter une anecdote de l’époque<br />
où ils avaient pour habitude de se jouer des<br />
tours. « À l’hôtel, on pouvait indiquer à quelle<br />
heure on souhaitait être réveillé. » Il avait ainsi<br />
noté quatre heures du matin pour son acolyte<br />
Baschnagel. Mais ce dernier étant ressorti de<br />
l’hôtel une fois tout le monde couché, il avait<br />
vu la liste et rapidement interverti les heures.<br />
« C’est donc moi qu’on avait réveillé à quatre<br />
heures. »<br />
Peter Baschnagel a toujours veillé à consolider<br />
et à ancrer l’image et la reconnaissance de la<br />
formation de l’UPSA. En 1918, son grand-père<br />
Ernst Baschnagel-Käufeler a fondé le garage<br />
Baschnagel. En 1977, il a pris la direction du<br />
garage de Windisch et en a fait une entreprise<br />
florissante. Aujourd’hui, ses enfants, représentants<br />
de la quatrième génération, gèrent<br />
l’affaire centenaire sur trois sites différents.<br />
Emil Baschnagel avait adhéré à l’UPSA dès<br />
1957. « Cher Peter, nous te souhaitons une<br />
bonne continuation. Et surtout, ne change<br />
pas », a conclu Jürg Fluri. Martin Bärchtold, qui<br />
succède à Peter Baschnagel, a fait l’éloge des<br />
changements audacieux que son prédécesseur<br />
a toujours entrepris. C’est lui qui a fait de la<br />
formation professionnelle supérieure de l’UPSA<br />
ce qu’elle est aujourd’hui. « Tu as toujours<br />
été à la pointe du progrès et as tout fait pour<br />
que cette formation puisse être proposée. »<br />
Elle représente le point d’orgue du système de<br />
formation de l’UPSA.<br />
Le présidant sortant lui a répliqué que ces<br />
compliments étaient très plaisants à entendre,<br />
ajoutant qu’il souhaitait deux minutes pour dire<br />
quelques mots aux invités. « Réparti sur mon<br />
activité, cela équivaut à 3,87 secondes par an,<br />
c’est le temps qu’il faut. » Peter Baschnagel<br />
s’est déclaré extrêmement touché, estimant<br />
toutefois les louanges quelque peu exagérées.<br />
Les erreurs auraient par ailleurs été ignorées<br />
avec magnanimité. « Il est important de<br />
disposer d’une commission intacte et soudée,<br />
et nous avons avancé dans la bonne direction. »<br />
Il a parfois haussé le ton et s’est montré très<br />
exigeant, mais a toujours senti de la loyauté et<br />
du soutien. « Je n’ai pas tout réussi mais j’ai<br />
toujours fait de mon mieux, et j’ai trouvé des<br />
amis pour la vie. »<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>49
FORMATION<br />
Leadership et fidélisation du personnel<br />
« Le bon leadership<br />
s’apprend »<br />
Les résultats de l’enquête de l’UPSA le prouvent : les cours de Roland Gasche consacrés au leadership et<br />
aux entretiens avec les collaborateurs sont très appréciés. Dans une interview, Roland Gasche indique quelles<br />
sont les qualités d’un bon cadre dirigeant et comment fidéliser les collaborateurs à long terme. Cynthia Mira<br />
Roland Gasche en est convaincu : le bon leadership s’apprend. Copropriétaire<br />
de la société de conseil Ashanti AG établie à Kirchberg (BE), il<br />
propose depuis 2016 et 2018 respectivement les deux cours UPSA « Le<br />
dialogue, la nouvelle formule pour l’entretien avec le collaborateur »<br />
et « Le responsable de direction et son impact sur la performance des<br />
collaborateurs ». Roland Gasche sait quels sont les atouts et les failles<br />
de la plupart des entreprises en matière d’encadrement du personnel.<br />
« Dans les garages, les bons mécatroniciens deviennent souvent<br />
chef d’atelier, sans toutefois disposer des compétences requises pour<br />
ce nouveau poste de direction. Les collaborateurs peuvent être excellents<br />
dans l’atelier et se montrer à la hauteur grâce à leurs capacités<br />
opérationnelles, mais les qualités nécessaires pour assumer et exécuter<br />
avec autant de succès des tâches de direction leur font souvent<br />
défaut », déclare-t-il. Ces derniers doivent en effet connaître leur rôle<br />
et la responsabilité qu’il implique.<br />
Roland Gasche aime commencer son cours en demandant quels sont<br />
les objectifs et les valeurs des entreprises d’où viennent les cadres.<br />
Rares sont les participants à même de répondre à cette question.<br />
Son explication est la suivante : comment transmettre aux collaborateurs<br />
les objectifs et la vision de son entreprise si on ne les<br />
connaît pas ou s’il n’y en a pas ? Et comment sensibiliser le<br />
personnel aux tâches qu’il peut accomplir pour contribuer<br />
à la réalisation des objectifs de l’entreprise ? Une bonne<br />
communication est essentielle. « Les collaborateurs attendent<br />
beaucoup de leur chef et l’observent constamment.<br />
» Il ne suffit pas d’être productif. Il faut appréhender<br />
l’atelier dans sa globalité. La fonction de cadre<br />
implique par ailleurs un devoir d’information. « Si,<br />
par exemple, on ne connaît pas les objectifs, il faut<br />
interroger ses propres supérieurs. »<br />
« En tant que dirigeant, on est constamment<br />
sous surveillance » : Roland Gasche.<br />
Photo : médias de l’UPSA<br />
Roland Gasche explique que la fidélisation des collaborateurs<br />
est souvent liée à la qualité du leadership.<br />
« On ne peut pas motiver les gens, mais on peut faire<br />
en sort de ne pas les démotiver. » Il s’agit parfois de détails.<br />
On peut commencer la journée par un concours<br />
ou organiser un rangement collectif de la salle de pause.<br />
Selon lui, chercher à renforcer à long terme la motivation<br />
du personnel par une augmentation de salaire est<br />
un leurre. « L’environnement doit être favorable et le<br />
50<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
manque de transparence est fatal. » Le leadership doit être perméable<br />
et transparent. Les collaborateurs comprendront qu’un responsable<br />
déclare par exemple ouvertement qu’il s’absente deux heures. « On<br />
peut indiquer qu’on ne sera joignable pendant ce laps de temps qu’en<br />
cas d’extrême urgence et qu’on sera ensuite de retour. Il est important<br />
de communiquer clairement. »<br />
Cela vaut également pour les entretiens avec les collaborateurs. Dans<br />
le deuxième cours « Le dialogue, la nouvelle formule pour l’entretien<br />
avec le collaborateur », les participants apportent des documents pour<br />
leur feedback. « Souvent, ces documents ressemblent à une check-list<br />
d’atelier », indique Roland Gasche. « Une check-list fonctionne dans<br />
l’atelier pour les aspects techniques, mais pas pour un entretien. »<br />
C’est de relations humaines qu’il s’agit. Le conseil de Roland Gasche :<br />
« Poser des questions plutôt que parler. » Le dialogue est important,<br />
tout comme la souplesse. Une organisation de travail flexible peut<br />
être envisagée. « Un collaborateur peut souhaiter travailler neuf mois<br />
d’affilée, puis faire une pause de trois mois. Pourquoi ne serait-ce pas<br />
possible ? » C’est également une question de génération. « Le monde<br />
n’est plus le même qu’il y a 60 ans. »<br />
De telles idées sont très bien accueillies par les participants au cours,<br />
comme le montre une enquête UPSA interne. Les interventions de<br />
Roland Gasche y sont largement saluées. Âgé de 65 ans, ce dernier<br />
a acquis son expérience au cours d’une longue carrière. Formé dans<br />
l’hôtellerie, il a dirigé plusieurs hôtels à l’étranger pendant quelques<br />
années. De retour en Suisse, il a travaillé en tant que conseiller pour<br />
la main-d’œuvre étrangère dans une entreprise américaine et a voyagé<br />
comme conférencier dans toute l’Europe. Il transmet aujourd’hui<br />
son savoir en tant que responsable pédagogique au sein de l’association<br />
HotellerieSuisse.<br />
« J’ai toujours cherché à faire un travail qui me plaisait », déclare-t-il.<br />
Il ne pouvait pas en être autrement. La vie est trop courte pour exercer<br />
une activité à contrecœur. « Il est tragique de voir combien de personnes<br />
se rendent chaque jour au travail la mine triste. » Dans son<br />
activité de conseil, il apprécie tout particulièrement la communication<br />
avec les personnes venues d’entreprises mais aussi de secteurs très variés.<br />
« Je peux contribuer à leur faciliter la vie dans l’entreprise, ce qui<br />
est merveilleux », déclare-t-il. <<br />
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FORMATION<br />
Concentré sur la recherche d’erreurs : un futur diagnosticien d’automobiles pendant l’examen professionnel. Photos : médias de l’UPSA<br />
Diagnosticien(ne)s d’automobiles<br />
Un anniversaire particulier<br />
« Autonome, prompt à la décision, persévérant. » C’est avec ces trois adjectifs que Werner Bieli décrit le<br />
profil de diagnosticien(ne) d’automobiles. C’est déjà la 200 e fois dans l’histoire de l’UPSA que se déroule<br />
l’examen professionnel de cette formation professionnelle supérieure. Sandro Compagno<br />
L’histoire de ce cursus nous ramène en 1991.<br />
Depuis moins longtemps, mais 20 ans tout de<br />
même, Werner Bieli est un nom incontournable<br />
dans la formation de diagnosticien(ne)<br />
d’automobiles avec brevet fédéral : de 2002 à<br />
2014, en tant que membre de la commission<br />
d’examen, puis comme président de cette<br />
commission. Il restera à ce poste pendant encore<br />
deux ou trois ans. « Jusqu’à ce que le nouveau<br />
règlement d’examen et les directives y<br />
afférant soient établis. J’espère que mes collègues<br />
me supporteront d’ici là... », ajoute en<br />
plaisantant Werner Bieli.<br />
L’année 1991 en vrac : l’Union soviétique se<br />
désagrège, Flavio Cotti est le président<br />
de la Suisse, Tim Berners-Lee, informaticien<br />
Werner Bieli, président de la commission d’examen<br />
Diagnostiqueur d’automobiles.<br />
britannique du CERN de Genève, lance le<br />
World Wide Web, des voitures comme Opel<br />
Frontera, Hyundai Lantra ou la VW Golf III<br />
font leur entrée sur le marché. Aucun modèle<br />
réellement révolutionnaire dans l’histoire de<br />
l’automobile... Cependant, l’étendue et la complexité<br />
de la technologie ont évolué dans de<br />
telles proportions qu’un nouveau métier a dû<br />
être créé. Werner Bieli : « Avec l’intégration<br />
de l’électronique, les systèmes de diagnostics<br />
dans l’automobile ont pris une importance<br />
considérable, et l’aspect mécanique a été relégué<br />
au second plan. Cela veut dire que la formation<br />
des diagnosticien(ne)s d’automobiles a<br />
été précisément conçue autour du diagnostic.<br />
La recherche ciblée et systématique d’erreurs<br />
sur les sous-systèmes d’un véhicule a toujours<br />
été et restera au cœur de la formation de diagnosticien(ne).<br />
»<br />
Au cours de ces 30 années, la formation a été<br />
constamment adaptée aux besoins. Werner<br />
Bieli considère le nouveau règlement d’examen<br />
de 2004 comme une étape cruciale, permet-<br />
52<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
tant la modularisation de la formation. Les<br />
douze modules décrivaient les contenus de la<br />
formation pour chacun des sous-systèmes :<br />
modules 1 à 6 avec les connaissances de base,<br />
modules 7 à 9 avec les connaissances des<br />
sous-systèmes pour les voitures de tourisme.<br />
Concernant les poids lourds, les modules 10 à<br />
12 ont été élaborés. « Ainsi, pour la première<br />
fois dans l’histoire des diagnosticien(ne)s d’automobile,<br />
une véritable spécialisation a vu le<br />
jour, avec la distinction entre la technologie<br />
des véhicules de tourisme et celle des véhicules<br />
utilitaires. »<br />
Dix ans plus tard, cette formation modulaire<br />
a été remplacée par la formation orientée vers<br />
les compétences. Pour réussir l’examen professionnel,<br />
il ne fallait plus réussir chacun des<br />
modules, mais passer avec succès un examen<br />
final compact et synthétique. En outre, l’examen<br />
professionnel était réalisé par un coordinateur<br />
ou une coordinatrice BF. Werner Bieli<br />
: « Une analyse indiquait à l’époque que des<br />
connaissances non techniques devaient être<br />
intégrées dans la formation. On a conclu que<br />
l’intégration de compétences méthodiques et<br />
didactiques, ainsi que les connaissances sur<br />
la gestion et les processus de l’atelier, en plus<br />
du contenu technique existant, sortiraient du<br />
cadre de la formation. »<br />
Depuis, Werner Bieli et ses collègues de la<br />
commission travaillent de nouveau à modifier<br />
le règlement d’examen. « L’importance des<br />
technologies de propulsion a fait un bond en<br />
avant. Les carburants fossiles sont en baisse,<br />
remplacés par les moteurs électriques, hybrides<br />
ou au gaz. Cette réalité nécessite un<br />
changement des principaux éléments de la<br />
formation. À partir de <strong>2022</strong>, les futurs diagnosticiens(ne)s<br />
et les coordinateurs/trices<br />
d’atelier seront formés et testés sur les systèmes<br />
de propulsion alternatifs. Une révision<br />
partielle du règlement d’examen existant doit<br />
ainsi être élaborée. »<br />
Près de 170 diagnosticiens(ne)s d’automobiles<br />
et coordinateurs/trices d’atelier passent<br />
chaque année l’examen professionnel. La situation<br />
de l’emploi dans ce secteur reste néanmoins<br />
tendue. Grâce à leur formation vaste et<br />
approfondie, ces profils sont très recherchés<br />
par d’autres branches également. « Cela signifie<br />
que beaucoup de jeunes sont attirés par<br />
d’autres secteurs et délaissent notre branche.<br />
Il est donc plus important que jamais que<br />
notre formation soit intéressante, moderne et<br />
pointue. C’est la condition pour garder chez<br />
nous les diagnosticiens et les coordinateurs<br />
compétents », ajoute Werner Bieli.<br />
Car la branche est dépendante de ces généralistes<br />
polyvalents dotés d’une remarquable formation<br />
technique. C’était ainsi en 1991, cela le<br />
restera en 2031. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
metiersauto.ch<br />
Experts d’examens recherchés<br />
Sans expert, pas d’examen professionnel.<br />
Chaque année, quelque 300 experts<br />
interviennent pour les examens de diagnosticien(ne)s<br />
d’automobiles avec brevet<br />
fédéral pour l’UPSA. Par conséquent,<br />
l’association cherche constamment des<br />
experts d’examens pour cette formation<br />
supérieure.<br />
Prérequis : détenir un diplôme de<br />
diagnosticien(ne) d’automobiles BF avec<br />
au moins trois ans d’expérience en tant<br />
qu’expert aux examens de fin d’apprentissage.<br />
Temps à prévoir : entre deux et<br />
cinq journées par an.<br />
Les personnes intéressées peuvent<br />
s’adresser à Hansruedi Ruchti :<br />
hansruedi.ruchti@agvs-upsa.ch.<br />
Sans experts, pas d’examen : les experts d’examen du 200 e examen professionnel « Diagnosticien(ne) d’automobiles EFA ».<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>53
FORMATION<br />
Haute école spécialisée de Suisse orientale OST à Buchs (SG)<br />
5,1 : son chiffre<br />
de prédilection<br />
Leonie Zellweger entend inciter plus de femmes à choisir un métier dans l’automobile. C’est notamment pour<br />
cette raison qu’elle fait la promotion des métiers de l’automobile sur le flyer de l’UPSA consacré à la formation<br />
de base. En plein dans la rédaction de son mémoire de bachelor, elle continue de tirer profit <strong>–</strong> comme elle<br />
le dit <strong>–</strong> de son apprentissage de mécatronicienne. Cynthia Mira<br />
Du haut de ses 23 ans, elle en est déjà à sa<br />
quatrième formation : Leonie Zellweger a<br />
commencé sa carrière à l’âge de 15 ans en tant<br />
que mécanicienne en maintenance d’automobiles<br />
CFC, orientation voitures de tourisme.<br />
Elle a ensuite suivi un apprentissage de mécatronicienne<br />
et obtenu sa maturité professionnelle.<br />
Depuis deux semaines, elle rédige<br />
son mémoire de bachelor dans le cadre de<br />
ses études en ingénierie des systèmes, à la<br />
Haute école spécialisée de Suisse orientale<br />
OST à Buchs (SG). « J’aime être un modèle »,<br />
déclare-t-elle, s’adressant ainsi aux femmes<br />
qui n’osent pas suivre un tel parcours dans la<br />
branche automobile.<br />
« Lorsque j’ai commencé ma première formation<br />
de mécanicienne en maintenance d’automobiles,<br />
j’étais impressionnée par les défis<br />
à relever », confie-t-elle. Elle explique qu’à<br />
l’époque, elle manquait d’assurance pour se<br />
lancer directement dans un apprentissage<br />
de mécatronicienne chez Stern Garage AG à<br />
Heerbrugg (SG). « Cette approche par étapes<br />
m’a certes facilité les choses, mais si c’était<br />
à refaire, je sauterais cette première formation.<br />
» Selon elle, le contenu des cours de la<br />
formation de mécatronicien(ne) est plus difficile,<br />
mais elle aurait eu les capacités nécessaires<br />
pour y arriver.<br />
Dans le cadre de son mémoire de bachelor, Leonie Zellweger accomplit une mission exigeante pour l’entreprise Durot<br />
Electric sise à Mörschwil (SG). Photo : médias de l’UPSA.<br />
Leonie a grandi à Rebstein (SG). Sa passion<br />
pour les garages ne lui a pas été communiquée<br />
dès le berceau. Si son père l’emmenait<br />
parfois à des expositions de véhicules anciens,<br />
c’est en réalité sa fascination pour la<br />
technique et le travail manuel qui l’a poussée<br />
à choisir ce métier. Pour elle, une chose<br />
est sûre : « Pour inciter davantage de femmes<br />
à opter pour un métier dans l’automobile, il<br />
54<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
faut s’y prendre plus tôt. » Elle se souvient<br />
bien de l’époque où elle était à l’école secondaire.<br />
C’est là que les jeunes décident de<br />
leur orientation professionnelle et qu’il faut<br />
intervenir auprès des jeunes filles. « Après<br />
une semaine de stage, j’ai compris que ce<br />
travail me plaisait. J’ai toujours été intéressée<br />
par la technique », raconte-t-elle.<br />
Cette fascination transparaît lorsqu’elle<br />
est assise devant son PC sur le campus de<br />
l’OST et qu’un schéma électrique issu de<br />
l’un de ses travaux de séminaire s’affiche<br />
à l’écran. « Au cours de ma formation de<br />
mécatronicienne, j’ai appris à lire des schémas<br />
électriques. Maintenant, je les développe<br />
moi-même », explique-t-elle. Elle tire<br />
énormément de profit de la formation de<br />
base qu’elle a reçue pendant son apprentissage.<br />
« J’ai des connaissances en électronique,<br />
mais aussi en mécanique. » Elle se<br />
retrouve ainsi dans une situation particulière,<br />
car nombre de ses camarades d’études<br />
ne s’y connaissent que dans l’un des deux<br />
domaines. En revanche, elle a dû partir de<br />
zéro en informatique.<br />
Leonie se sert de ses connaissances pour<br />
accomplir, avec deux autres étudiants, une<br />
mission exigeante pour l’entreprise Durot<br />
Electric sise à Mörschwil (SG) dans le cadre<br />
de son mémoire de bachelor. Cette mission<br />
consiste à développer, à l’aide d’un prototype,<br />
une technologie permettant à des véhicules<br />
utilitaires électrifiés d’effectuer des<br />
tâches de transport de manière totalement<br />
autonome et indépendante sur le site d’une<br />
usine. Un premier prototype a déjà été réalisé<br />
par des étudiants de la dernière promotion,<br />
mais il s’agit maintenant de le revoir<br />
et de le perfectionner : « Il doit éviter<br />
les obstacles et ne pas rester planté devant,<br />
comme avec le dernier prototype », explique<br />
Leonie. De plus, il doit être capable de<br />
transporter des palettes d’un endroit à un<br />
autre. Pour cela, il doit reconnaître une palette,<br />
la charger, l’amener à la position cible<br />
à l’aide de la navigation par satellite et la<br />
décharger exactement à la bonne position<br />
cible grâce à différents capteurs. Pour Leonie,<br />
sa tâche relève avant tout de sa spécialité,<br />
l’électronique, mais aussi de la technologie<br />
des capteurs et de leur évaluation. Elle<br />
confie la production des circuits imprimés<br />
qu’elle développe à des entreprises spécialisées,<br />
avant de les équiper et de les mettre<br />
en service.<br />
Leonie devrait terminer ce travail en septembre<br />
<strong>2022</strong>. Il est fort possible qu’elle<br />
achève également sa quatrième formation<br />
avec un 5,1, note qu’elle a déjà obtenue lors<br />
de ses deux premiers apprentissages, ainsi<br />
qu’à sa maturité professionnelle. « Tout<br />
porte à croire que ma moyenne pendant<br />
mes études se situe à nouveau entre 4,9 et<br />
5,2 », déclare-t-elle en riant. <<br />
Plus d’infos sur:<br />
ost.ch<br />
viva.ch<br />
LES MéTIERS<br />
DE L’AUTO-<br />
MOBILE ONT<br />
DE L’AVENIR<br />
Bienvenue dans le monde fascinant de l’automobile ! La branche automobile recherche des talents amateurs de technique ultramoderne.<br />
Tous les jours, tu trouveras dans un garage des activités stimulantes et d’une grande diversité ainsi que des collègues partageant<br />
ta passion pour les voitures. Une formation professionnelle initiale dans l’une des six professions automobiles proposées sera<br />
un véritable tremplin pour ta carrière dans une branche polyvalente et passionnante. Les professions automobiles ont de l’avenir.<br />
www.metiersauto.ch
FORMATION<br />
Métier de rêve : conseiller/ère de vente automobile<br />
Devenez pro dans la vente !<br />
Vous appréciez les contacts avec les gens et aimeriez devenir la personne de confiance qui établit le lien<br />
entre le garage et ses clients ? Alors, prenez immédiatement les devants et inscrivez-vous au séminaire de<br />
base <strong>2022</strong> pour les conseillers/ères de vente automobile ou au cursus de conseiller/ère de vente automobile<br />
avec brevet fédéral : il reste des places ! Carla Stampfli<br />
« La vente d’une voiture n’est pas la fin d’une<br />
opération, mais le début d’une relation » :<br />
le pionnier américain de l’automobile Henry<br />
Ford savait déjà quelle importance les relations<br />
à long terme avec la clientèle avaient pour le<br />
commerce automobile. Dans ces relations, les<br />
conseillers et conseillères de vente automobile<br />
jouent un rôle fondamental. Ils sont les interlocuteurs<br />
bien informés et flexibles d’une clientèle<br />
qui devient de plus en plus exigeante. Par<br />
leur attitude amicale et compétente, les conseillers<br />
et conseillères de vente automobile créent<br />
de la confiance, et posent ainsi le socle d’une<br />
relation de qualité à long terme avec les clients.<br />
Afin que les conseillers et conseillères de vente<br />
automobile soient capables de faire émerger des<br />
liens de confiance entre le garage et la clientèle,<br />
ils doivent recevoir une initiation sérieuse<br />
et suivre une formation continue. L’objectif est<br />
qu’ils puissent accomplir leurs tâches quotidiennes<br />
en étant axés sur la vente et sur le marché<br />
et qu’ils comprennent le fonctionnement<br />
économique d’un garage et agissent en conséquence.<br />
L’UPSA les aide à atteindre cet objectif<br />
avec ses offres de formation spécifiques au secteur<br />
: d’une part le « séminaire de base pour les<br />
conseillers/ères de vente automobile » et d’autre<br />
part le cursus de « conseiller/ère de vente automobile<br />
avec brevet fédéral ».<br />
La formation continue de conseiller/ère de vente<br />
automobile dure trois semestres et comprend<br />
huit modules débouchant tous sur un examen.<br />
Pendant le cursus, les élèves acquièrent des<br />
connaissances complètes dans le domaine de<br />
la psychologie de la vente et de la formation<br />
de la personnalité, de la méthodologie et de la<br />
communication de vente, de l’administration et<br />
de l’informatique, de l’organisation du travail et<br />
de l’entreprise, du commerce des occasions, de<br />
la comptabilité, du droit et des assurances, des<br />
produits liés à la vente ainsi que de la pratique<br />
de marketing et du marché automobile. Pour<br />
Les formations de vente de l’UPSA Business Academy vous attendent ! Photo : Istock<br />
être admis(e) à l’examen final, il faut posséder<br />
un certificat fédéral de capacité ou un titre équivalent<br />
et pouvoir se prévaloir d’une expérience<br />
professionnelle d’au moins deux ans dans la<br />
vente automobile en Suisse ou, sans CFC, pouvoir<br />
faire état d’une expérience professionnelle<br />
de sept ans, dont au moins quatre ans dans la<br />
vente automobile en Suisse. Il faut aussi, naturellement,<br />
posséder les certificats de huit modules<br />
réussis.<br />
Les conseillers/ères de vente automobile possédant<br />
au maximum un an d’expérience pratique<br />
et les personnes venant de la branche<br />
des garages ou d’une autre branche et souhaitant<br />
s’initier au commerce automobile opteront<br />
plutôt pour le séminaire de base 2021 pour les<br />
conseillers/ères de vente automobile. Pendant<br />
dix jours, ils emmagasineront des connaissances<br />
de base sur la vente d’automobiles, de<br />
la psychologie de vente à la communication<br />
en passant par la méthodologie de vente. À la<br />
fin du séminaire, les participant(e)s sauront ce<br />
qu’il y a à faire du premier contact avec le client<br />
jusqu’à la livraison du véhicule et au service<br />
après-vente, et seront capables de conseiller les<br />
clients de manière compétente et aimable.<br />
Profitez, vous et votre entreprise, de l’une de<br />
nos offres de formation pour le personnel de<br />
vente : il reste encore des places ! <<br />
Le séminaire de base<br />
Le séminaire de base pour les novices en<br />
vente automobile aura lieu du 24 janvier au<br />
4 février <strong>2022</strong> à Puidoux.<br />
Vous trouverez ici de plus<br />
amples renseignements<br />
concernant le séminaire<br />
de base :<br />
Le cursus<br />
Le cursus de conseiller/ère de vente automobile<br />
avec brevet fédéral débutera en<br />
août <strong>2022</strong> à Berne et à Winterthour.<br />
Vous trouverez ici des informations<br />
complémentaires<br />
sur le cursus :<br />
56<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
La première classe romande : Georges Tardin (tout à gauche), Roland Bandieri (à gauche à l’arrière), Beat Schmid (devant à gauche), Gilles van Mesdag (à droite à l’arrière) et<br />
Thomas Jäggi (devant à droite) ont souhaité la bienvenue aux futurs restaurateurs/trices automobiles qui ont décroché leur brevet fédéral.<br />
Restaurateur/trice automobile<br />
Première édition réussie en Suisse romande<br />
La salle de classe au complet accueillant 15 participants et une participante prouve que la formation de<br />
« restaurateur/trice automobile avec brevet fédéral <strong>–</strong> orientation technique automobile », qui prépare les candidats<br />
à leur examen, a été lancée avec succès pour la première fois en Suisse romande. Gilles van Mesdag et Mike Gadient<br />
La communauté suisse d’intérêts Restaurateur<br />
automobile (IgFS) a inauguré avec joie le<br />
cursus formant de futurs restaurateurs/trices<br />
automobiles au Centre de formation de Fribourg.<br />
Beat Schmid (IgFS), Roland Bandieri<br />
(président du VCCR <strong>–</strong> Veteran Car Club Romandie<br />
et de l’IgFS Romandie), Thomas Jäggi<br />
(UPSA et secrétariat de l’IgFS), Gilles van<br />
Mesdag (responsable pédagogique à l’IgFS<br />
Romandie) et Georges Tardin (responsable<br />
de modules au CFP Fribourg) ont accueilli les<br />
participants à la mi-novembre.<br />
Roland Bandieri a souligné que le maintien<br />
et la préservation des voitures anciennes dépendent<br />
fortement des spécialistes capables<br />
de continuer à s’occuper des travaux de maintenance<br />
et de restauration sur les voitures<br />
rétro. Comme la technique progresse rapidement,<br />
ces nouveaux professionnels sont<br />
requis de toute urgence, faute de quoi les<br />
connaissances techniques de la branche des<br />
réparations automobiles risquent de disparaître<br />
pour les véhicules de collection. « De<br />
nombreux garagistes qui travaillent dans<br />
cette branche partiront bientôt à la retraite »,<br />
a indiqué le président du VCCR lors de son<br />
allocution. Il est primordial que les compétences<br />
soient transmises à la nouvelle génération.<br />
« Lorsqu’on sait qu’environ 80 000 voitures<br />
anciennes sillonnent les routes suisses,<br />
il faut absolument garantir la continuité sans<br />
perdre une minute. »<br />
Le responsable pédagogique Gilles van Mesdag<br />
a ensuite informé l’assistance du déroulement<br />
de la formation. Les expériences de<br />
la Suisse alémanique ont montré que ce diplôme<br />
fédéral suscite un vif intérêt. La formation<br />
comprenant plusieurs modules se tient<br />
à Fribourg, à Yverdon-les-Bains et à Genève.<br />
En fonction de l’intérêt des participants, il est<br />
possible de la limiter à certains modules.<br />
La classe accueillant 15 participants et une<br />
participante affiche complet pour sa première<br />
édition. Les étudiants ont entre 20 et<br />
55 ans. Conformément au règlement d’examen,<br />
la plupart des participants s’appuient<br />
sur une formation technique de base dans la<br />
branche automobile. Les étudiants étrangers<br />
à la branche ne peuvent s’inscrire à la formation<br />
que s’ils détiennent un titre équivalent.<br />
À l’UPSA, cet examen professionnel supérieur<br />
est considéré comme l’équivalent des<br />
examens professionnels fédéraux de conseiller/ère<br />
de service automobile avec brevet fédéral,<br />
de conseiller/ère de vente automobile<br />
avec brevet fédéral, de coordinateur/trice<br />
d’atelier automobile avec brevet fédéral et de<br />
diagnosticien/ne d’automobiles avec brevet<br />
fédéral. Les diplômés profitent ainsi d’une<br />
meilleure sécurité de planification de leur<br />
carrière professionnelle. <<br />
Infos sur un métier de rêve<br />
Les restaurateurs automobiles sont des<br />
professionnels spécialisés expérimentés<br />
dans la remise en état, la maintenance<br />
et l’entretien ainsi que dans la préservation,<br />
la conservation, la restauration,<br />
la réparation, la rénovation et la reconstruction<br />
de carrosseries et de composants<br />
de véhicules historiques relevant<br />
de la technique automobile.<br />
S’inscrire maintenant<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>57
FORMATION<br />
UPSA Business Academy<br />
Foto: AGVS-Medien<br />
En raison de la situation actuelle, l‘UPSA propose<br />
également certains cours sous forme de webinaires.<br />
Dans le cadre d‘un séminaire en ligne,<br />
la salle de classe est déplacée dans le monde<br />
virtuel. Il suffit d‘avoir un ordinateur avec accès<br />
à Internet et un endroit calme à la maison ou au<br />
bureau pour suivre le cours sans être dérangé.<br />
A G V S<br />
DIDAKTIKMODULE<br />
Die eintägigen Didaktikmodule des AGVS<br />
vermitteln Berufsbildnern kompaktes Wissen<br />
für die konkrete Umsetzung in ihrem Betrieb<br />
und helfen mit, eine qualitativ hochstehende<br />
und zeitgemässe Grundbildung anzubieten.<br />
«Lernende selektieren»<br />
Das Tagesseminar geht auf verschiedene<br />
Themen ein, darunter Lehrstellenmarketing,<br />
Phasen des Selektionsprozesses und den<br />
AGVS-Eignungstests. Danach sind die Teilnehmenden<br />
in der Lage, den Selektionsprozess<br />
mit geeigneten Instrumenten zu planen und durchzuführen;<br />
sie können ein geeignetes Programm<br />
für eine Schnupperlehre zusammenstellen sowie<br />
Lernende auswählen, die zum Betrieb passen und<br />
den Anforderungen des Berufs entsprechen.<br />
> > 19. Januar <strong>2022</strong>, online<br />
> > 4. Mai <strong>2022</strong>, Bern<br />
«Junge Erwachsene führen<br />
und Krisen überwinden»<br />
> > 14. Januar <strong>2022</strong>, Sissach<br />
> > 4. April <strong>2022</strong>, Mülenen<br />
> > 21. September <strong>2022</strong>, Lenzburg<br />
> > 11. November <strong>2022</strong>, ibW Chur<br />
«Instrumente der neuen BiVo 2018<br />
einsetzen»<br />
> > 8. Februar <strong>2022</strong>, Bern<br />
> > 9. Februar <strong>2022</strong>, online<br />
Weitere Daten werden laufend online ergänzt.<br />
UPSA module didactique<br />
« Diriger de jeunes adultes et<br />
surmonter les crises »<br />
La direction de personnes en formation est<br />
un défi à maints égards. Les formateurs<br />
professionnels investissent souvent beaucoup<br />
de temps et d’engagement dans la formation<br />
de leurs jeunes. Néanmoins, ils doivent parfois<br />
surmonter de petits ou de grands obstacles.<br />
Quand les jeunes sont en plus en crise, cela<br />
se reflète souvent dans des prestations insuffisantes,<br />
des absences ou un comportement<br />
déplacé. Comment réussir à relancer la motivation<br />
et leur permettre de déployer leur potentiel<br />
pour atteindre les objectifs de formation ?<br />
> > 22 mars <strong>2022</strong>, Yverdon<br />
> > 3 mai <strong>2022</strong>, Fribourg<br />
UPSA modulo di didattica Usare in<br />
modo competente gli strumenti della<br />
nuova OFor<br />
> > 11 marzo <strong>2022</strong>, Biasca<br />
> > 24 marzo <strong>2022</strong>, Biasca<br />
> > 7 maggio <strong>2022</strong>, Biasca<br />
> > 14 maggio <strong>2022</strong>, Biasca<br />
> > 20 maggio <strong>2022</strong>, Biasca<br />
JANUAR<br />
Elektro-Instruktion für Hochvolt-<br />
Systeme in Elektro- und Hybridfahrzeugen<br />
> > 11. / 12. Januar <strong>2022</strong>, Horw<br />
> > 16./17. Januar <strong>2022</strong>, STFW Winterthur<br />
> > 15./16. Februar <strong>2022</strong>, Bern<br />
> > 24./25. Februar <strong>2022</strong>, St. Gallen<br />
> > 25. / 26. Februar <strong>2022</strong>, wbz Lenzburg<br />
> > 3./4. März <strong>2022</strong>, BBZG Goldau<br />
> > 4./5. März <strong>2022</strong>, ibW Chur<br />
Weitere Daten online.<br />
Basisseminar für Automobil-<br />
Verkaufsberater/-in<br />
In 10 Tagen werden die jungen oder angehenden<br />
Automobil-Verkaufsberater/-innen<br />
mit den eigentlichen Vekaufsbelangen (Verkaufspsychologie,<br />
Kommunikation, Verkaufsmethodik)<br />
auf ihre tägliche Arbeit vorbereitet.<br />
> > 31. Januar <strong>2022</strong> bis 11. Februar <strong>2022</strong>, Bern<br />
Formation turbo pour vendeur auto<br />
La communication avec l’autre, la conquête<br />
et la fidélisation de la clientèle ainsi que<br />
la technique de vente constituent l’essentiel<br />
de cette formation intensive. Il s’agit d’une<br />
formation moderne, vivante, animée par<br />
des intervenants qui sont tous professionnels<br />
de leur branche.<br />
> > 24 janvier au 4 février <strong>2022</strong>, Puidoux<br />
Seminario di base per consulente<br />
di vendidta d’automobili<br />
> > 11° seminario Gennaio / Febbraio <strong>2022</strong>,<br />
UPSA Biasca<br />
58<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
MÄRZ<br />
Meine Wirkung als<br />
Führungsverantwortliche/r<br />
Führungspersonen setzen sich mit ihren<br />
aktuellen Situationen und Rollen konkret auseinander<br />
und erarbeiten zielführende Lösungen.<br />
> > 2. März <strong>2022</strong>, St. Gallen<br />
> > 6. September <strong>2022</strong>, Bern<br />
Berufs- und Praxisbildnerschulung<br />
Kaufmann/-frau EFZ (BiVo 2012)<br />
Einführung in die kaufmännische Grundbildung<br />
in der Branche Automobil-Gewerbe (BiVo 2012).<br />
> > 9. März <strong>2022</strong>, online<br />
APRIL<br />
Dialog - das neue Mitarbeitergespräch<br />
Nach dem Kurs sind Sie in der Lage auch heikle<br />
Mitarbeitergespräche für beide Seiten erfolgreich<br />
zum Abschluss zu bringen.<br />
> > 14. April <strong>2022</strong>, Bern<br />
Lehrgang DAB+<br />
In Zusammenarbeit mit der Schweizer Radiobranche,<br />
DAB+-Experten der SRG sowie DAB+-<br />
Fahrzeug-Spezialisten wurde ein DAB+ Lehrgang<br />
mit AGVS Kompetenzausweis entwickelt.<br />
> > 19. April <strong>2022</strong>, BBZG Goldau<br />
> > 20. April <strong>2022</strong>, STFW Winterthur<br />
> > 22. April <strong>2022</strong>, Sissach<br />
> > 2. November <strong>2022</strong>, The Valley Kemptthal<br />
NOVEMBER<br />
MWST-Grundkurs<br />
Der Kurs richtet sich an Personen, die sich neu<br />
mit der Mehrwertsteuer im Automobilgewerbe<br />
beschäftigen müssen oder im Alltag einige<br />
Unsicherheiten mit der Anwendung der Mehrwertsteuer<br />
haben.<br />
> > 3. November <strong>2022</strong>, Bern<br />
> > 8. November <strong>2022</strong>, STFW Winterthur<br />
MWST-Fortsetzungs- und<br />
Vertiefungskurs<br />
Der Kurs richtet sich an Personen, die sich<br />
vertiefte Kenntnisse über die Mehrwertsteuer<br />
aneignen möchten und bereits den Grundkurs<br />
besucht haben.<br />
> > 4. November <strong>2022</strong>, Bern<br />
> > 9. November <strong>2022</strong>, STFW Winterthur<br />
Diese und weitere interessante Themen finden<br />
Sie online in der Business Academy.<br />
Die Kurse sind in der Kurssprache ausgeschrieben.<br />
Andere Kurse werden zu einem<br />
späteren Zeitpunkt angeboten. Laufende<br />
Kurs-Updates finden Sie auf agvs-upsa.ch.<br />
Rubrik: Berufsbildung, AGVS Business<br />
Academy<br />
Retrouvez ces thèmes, et bien d’autres,<br />
dans la Business Academy en ligne.<br />
Les cours sont proposés dans la langue correspondante.<br />
D’autres cours seront proposés ultérieurement.<br />
Mise à jour sur agvs-upsa.ch.<br />
Rubrique: Formation, UPSA Business Academy<br />
COMMANDEZ DÈS<br />
MAINTENANT<br />
LE SAFETY BAG<br />
Le set sécurité / Safety Bag comprend<br />
l’équipement de protection individuelle<br />
(EPI) qui est prescrit par la loi comme une paire de<br />
lunettes de sécurité, chaussures de sécurité, bouchons<br />
d’oreilles de sécurité et gants de sécurité.<br />
Fourni dans un sac à dos pour tout transporter pratiquement.<br />
Vous pouvez commander le Safety Bag<br />
avec ou sans chaussures de sécurité.<br />
Vous trouverez sur www.safetyweb.ch, rubrique:<br />
Adhésion / Avantages des informations complémentaires<br />
ainsi qu’un formulaire de commande.<br />
Safety Bag avec chaussures de sécurité:<br />
Prix membre SAD 121.<strong>–</strong><br />
non-membre 169.<strong>–</strong><br />
Safety Bag avec chaussures de sécurité:<br />
Prix membre SAD 39.<strong>–</strong><br />
non-membre 59.<strong>–</strong><br />
be safe!
FORMATION<br />
Votre santé nous tient à<br />
cœur ! En raison de la crise<br />
sanitaire, vos cours peuvent être<br />
reportés ou donnés à distance.<br />
Nous informons les participants<br />
par e-mail.<br />
Foto: AGVS-Medien<br />
Événements régionaux à venir<br />
AARGAU<br />
Automobildiagnostiker/-in<br />
Informationsabende:<br />
Dienstag, 25. Januar <strong>2022</strong>, 18 Uhr<br />
Mittwoch, 27. April <strong>2022</strong>, 18 Uhr<br />
> > wbzlenzburg.ch/lehrgaenge-kurse/<br />
automobiltechnik/automobildiagnostikermit-eidg-fachausweis/<br />
Start Lehrgang: Mittwoch, 7. September <strong>2022</strong><br />
Spezialist/-in für alternative<br />
Fahrzeugantriebe mit Zertifikat wbz<br />
Informationsabende:<br />
Dienstag, 18. Januar <strong>2022</strong>, 18 Uhr<br />
Donnerstag, 3. März <strong>2022</strong>, 18 Uhr<br />
> > wbzlenzburg.ch/lehrgaenge-kurse/automobiltechnik/spezialist-fuer-alternativefahrzeugantriebe-mit-zertifikat-wbz/<br />
Start Lehrgang: Montag, 12. September <strong>2022</strong><br />
Die Lehrgänge finden am<br />
Weiterbildungszentrum Lenzburg statt.<br />
> > wbzlenzburg.ch<br />
BERN<br />
Automobil-Serviceberater/-in im<br />
Automobilgewerbe<br />
Informationsabend:<br />
Mittwoch, 26. Januar <strong>2022</strong>, 18 Uhr (online)<br />
> > gibb.ch/weiterbildung/fahrzeugtechnik/<br />
kurse/automobil-serviceberaterin-bp<br />
Nächster Studienbeginn am 28. April <strong>2022</strong><br />
gibb.ch<br />
Automobildiagnostiker/-in BP<br />
Nächster Studienbeginn im August <strong>2022</strong><br />
> > gibb.ch<br />
Betriebswirt/-in im Automobilgewerbe HFP<br />
Nächster Studienbeginn im August 2023<br />
> > gibb.ch<br />
Höhere Berufsbildung BP und HFP im<br />
Automobilgewerbe<br />
Informationsabende mit Dozierenden und Vertretern<br />
des AGVS:<br />
Dienstag, 1. März <strong>2022</strong>, 19 Uhr<br />
Ort: AGVS-Ausbildungszentrum Berner Oberland<br />
Dienstag, 8. März <strong>2022</strong>, 19 Uhr<br />
Ort: gibb Berufsfachschule Bern<br />
> > gibb.ch<br />
Fahrzeugrestaurator/-in<br />
Informationsabende:<br />
Dienstag, 22. März <strong>2022</strong>, 18 Uhr<br />
Donnerstag, 30. Juni <strong>2022</strong>, 18 Uhr<br />
Dienstag, 23. August <strong>2022</strong>, 18 Uhr<br />
> > fahrzeugrestaurator.ch<br />
Die Infoveranstaltung findet im<br />
GerolagCenter Olten statt.<br />
> > gerolagcenter.ch<br />
Start Lehrgang: Oktober <strong>2022</strong><br />
CHUR / ZIEGELBRÜCKE<br />
Lehrgang Automobildiagnostiker/-in<br />
Start Lehrgang: August <strong>2022</strong><br />
> > ibw.ch/beratung/infoabende<br />
HORW<br />
Automobildiagnostiker/-in BP<br />
Start Vorbereitungslehrgang: August <strong>2022</strong><br />
Start Lehrgang: August <strong>2022</strong><br />
> > agvs-zs.ch/de/ausbildung-luzern<br />
Spezialist/-in alternative Antriebe<br />
Informationsabend: Dienstag, 25. Januar <strong>2022</strong><br />
(online)<br />
> > app.umfrageonline.ch/s/inf_LG22<br />
ST. GALLEN<br />
Automobildiagnostiker/-in<br />
Informationsabende:<br />
Donnerstag, 13. Januar <strong>2022</strong>, 19 Uhr<br />
Donnerstag, 19. Mai <strong>2022</strong>, 19 Uhr<br />
Donnerstag, 23. Juni <strong>2022</strong>, 19 Uhr<br />
> > agvs-abz.ch/jm/kursanmeldung<br />
Start Lehrgang: August <strong>2022</strong><br />
Die Lehrgänge finden am AGVS-<br />
Ausbildungszentrum St. Gallen statt,<br />
neu mit Einführungstagen.<br />
> > agvs-abz.ch<br />
WINTERTHUR<br />
Automobil-Serviceberater/-in<br />
Informationsabende:<br />
Dienstag, 8. Februar <strong>2022</strong><br />
Donnerstag, 7. April <strong>2022</strong><br />
> > stfw.ch/de/angebot/kurse/fahrzeugtechnik/automobil-serviceberaterinmit-eidg-fachausweis/<br />
Start Lehrgang: Samstag, 23. April <strong>2022</strong><br />
Betriebswirt/-in im<br />
Automobilgewerbe<br />
Start Lehrgang: 23. August 2023<br />
> > stfw.ch/abwa<br />
60<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
Automobildiagnostiker/-in und<br />
Automobil-Werkstattkoordinator/-in<br />
Fachrichtung Nutzfahrzeuge/Personenwagen<br />
Start Lehrgang: 7. September <strong>2022</strong><br />
Informationsabende für die Weiterbildungen:<br />
Dienstag, 8. Februar <strong>2022</strong><br />
Donnerstag, 7. April <strong>2022</strong><br />
Dienstag, 14. Juni <strong>2022</strong><br />
Die Informationsveranstaltungen finden<br />
jeweils von 19 bis 20.30 Uhr statt.<br />
> > stfw.ch/de/meta/veranstaltungen/<br />
Alle Lehrgänge finden an der Schweizerischen<br />
Technischen Fachschule Winterthur STFW statt.<br />
> > stfw.ch<br />
ZÜRICH<br />
Betriebswirt/-in im<br />
Automobilgewerbe<br />
Start Lehrgang: 22. August <strong>2022</strong>,<br />
jeweils montags oder freitags<br />
> > https://tbz.ch/weiterbildung-tbz/betriebswirt-in-im-automobilgewerbe-hfp/<br />
Automobil-Werkstattkoordinator/-in<br />
mit Zertifikat AGVS<br />
Start Lehrgang: 19. September <strong>2022</strong><br />
> > https://tbz.ch/weiterbildung-tbz/automobilwerkstattkoordinator-in-mit-agvs-zertifikat/<br />
Automobil-Werkstattkoordinator/-in<br />
mit eidgenössischem Fachausweis<br />
Start Lehrgang: 19. September <strong>2022</strong><br />
> > tbz.ch/weiterbildung-tbz/automobilwerkstattkoordinator/<br />
Informationsabende Weiterbildung in der<br />
Automobiltechnik:<br />
Donnerstag, 27. Januar <strong>2022</strong><br />
Jeweils 18.30 bis zirka 20 Uhr.<br />
> > tbz.ch/weiterbildung-tbz/informationsveranstaltungen-automobiltechnik-2021/<br />
ZUG<br />
Lehrgang Automobildiagnostiker/-in<br />
Start Lehrgang: 28. Oktober <strong>2022</strong><br />
> > kurse-gibz.lqc.ch/ad<br />
Der Lehrgang findet am gewerblich, industriellen<br />
Bildungszentrum Zug statt.<br />
PAUDEX<br />
Coordinateur(-trice) d’atelier<br />
automobile<br />
> > romandieformation.ch<br />
Restaurateur(-trice) de véhicules<br />
Séance d’information pour restaurateur véhicule<br />
> > fahrzeugrestaurator.ch/fr<br />
SION<br />
Diagnosticien-ne d’automobiles<br />
Coordinateur d’atelier automobile<br />
Début de la formation :<br />
Printemps/Automne <strong>2022</strong><br />
> > formationcontinuevalais.ch<br />
GENÈVE<br />
Diagnosticien-ne d’automobiles<br />
Centre de formation UPSA Genève<br />
> > formation-upsa-ge.ch/web/<br />
formations-4-2/<br />
YVERDON<br />
Diagnosticien-ne d’automobiles<br />
Cours : Début en <strong>2022</strong> ou 2023<br />
Centre de formation UPSA Vaud,<br />
Yverdon-les-Bains<br />
> > formation-upsa-vd.ch<br />
Les sections nous informent<br />
Vous trouverez les informations relatives<br />
à toutes les formations continues sur :<br />
metiersauto.ch
POLITIQUE & DROIT<br />
Entretien avec Roland Bilang, directeur d’Avenergy Suisse<br />
« L’approche politique actuelle<br />
est unilatérale et irresponsable »<br />
« Ne vous débarrassez pas trop rapidement du moteur à combustion, ce serait la plus grande erreur que vous<br />
pourriez faire » : dans l’entretien qu’il a accordé à <strong>AUTOINSIDE</strong>, le directeur d’Avenergy Suisse, Roland Bilang,<br />
parle des conséquences de la politique actuelle, relativise le boom de l’électromobilité et révèle quel rôle<br />
les carburants synthétiques pourront jouer à l’avenir. Reinhard Kronenberg<br />
Roland Bilang, directeur d’Avenergy Suisse.<br />
Pour commencer, une question qui n’intéressera<br />
sans doute pas que les garagistes,<br />
mais tous les automobilistes du pays : quand<br />
le prix de l’essence et du diesel<br />
rebaissera-t-il ?<br />
Roland Bilang : Il est difficile d’établir un<br />
pronostic fiable, même pour les analystes<br />
professionnels, car l’évolution du prix de l’essence<br />
dépend de plusieurs facteurs, dont la<br />
plupart sont de nature politico-économique<br />
et mondiale. Un exemple : fin novembre,<br />
les États-Unis ont libéré des réserves stratégiques,<br />
ce que personne n’avait vu venir et<br />
qui a eu un impact considérable sur le marché.<br />
Actuellement, la situation dépend aussi<br />
de la manière dont la demande évoluera<br />
cet hiver, car la fluctuation des prix reflète<br />
avant tout celle de la demande. Nous pensons<br />
cependant que les prix n’augmenteront<br />
pas beaucoup à court terme.<br />
D’un côté, on observe une croissance de la<br />
population suisse et, ainsi, du nombre de<br />
voitures. Et le coronavirus fait que les gens<br />
renoncent aux transports publics en faveur de<br />
l’automobile. D’un autre côté, les voitures deviennent<br />
toujours plus économes en énergie,<br />
particulièrement sous la forme de la mobilité<br />
électrique. Quel est l’impact de ces tendances<br />
sur les activités des stations-service ?<br />
Bien qu’un nombre nettement supérieur de<br />
kilomètres ait été effectué au cours de ces<br />
dix dernières années, nous enregistrons des<br />
ventes de carburant presque constamment<br />
stables. Cela est dû avant tout à la technique<br />
de motorisation, plus efficace, et non à la<br />
mobilité électrique, du moins pas encore. La<br />
pandémie de coronavirus a changé la donne<br />
il y a près de deux ans. À cela s’ajoute le fait<br />
que l’essor des véhicules électriques va montrer<br />
ses premiers effets. Pour ces raisons,<br />
nous pensons que les ventes de carburant<br />
reculeront légèrement l’an prochain, de manière<br />
limitée toutefois.<br />
Exploiter une station-service est-il toujours<br />
rentable ? Et à quoi ressemblera la<br />
station-service du futur ?<br />
C’est toujours rentable, même si le marché<br />
continue à se consolider, et probablement de<br />
manière un peu plus rapide à l’avenir. Cette<br />
évolution dépend des stratégies des grandes<br />
entreprises, qui dépendent elles-mêmes des<br />
évolutions internationales. Il y a toujours<br />
eu ce type de phases. Par rapport à la station-service<br />
du futur, nous avons un jour<br />
organisé un concours au Salon de l’auto de<br />
Genève, quand celui-ci avait encore lieu. Le<br />
projet vainqueur était très proche de ce que<br />
nous avions imaginé : il y aura moins de stations-service,<br />
mais elles seront plus grandes,<br />
et intégrées dans un système de mobilité écologique<br />
global.<br />
Récemment, vous avez vous-même posé la<br />
question suivante : « En politique comme<br />
dans la branche automobile, on parle de<br />
retournement de tendance inattendu et<br />
rapide. Beaucoup saluent cette évolution<br />
presque avec euphorie du point de vue<br />
de la politique environnementale. La fin du<br />
moteur à combustion est-elle effectivement<br />
scellée ? » Quelle est votre réponse ?<br />
À mon avis, il s’agit là d’une vision des choses<br />
répandue, mais superficielle : je considère<br />
qu’il est absolument nécessaire de la relativiser<br />
en s’appuyant sur du matériel statistique.<br />
Bien entendu, nous enregistrons une<br />
forte hausse des chiffres de vente des voitures<br />
électriques. La vision des choses que<br />
vous évoquez se fonde uniquement là-dessus,<br />
et dissimule ce qu’il se passe à l’autre bout<br />
du spectre, à savoir que les gens achètent, en<br />
même temps, de plus en plus de grosses cylindrées<br />
à essence. Dans de nombreux cas,<br />
la voiture électrique constitue aujourd’hui<br />
le second choix d’un ménage, en complément<br />
d’une voiture à propulsion thermique.<br />
Si votre voisin acquiert, à côté de son toutterrain,<br />
une voiture électrique pour se rendre<br />
en ville de temps en temps, cela a peu d’impact<br />
sur les ventes de carburant. Dans ce<br />
contexte, cela ne nous dit absolument rien<br />
sur l’avenir des moteurs à combustion.<br />
La mobilité électrique est menacée depuis<br />
peu par l’épée de Damoclès de la pénurie<br />
énergétique. Les angoisses que l’on note<br />
concernant la recharge des véhicules<br />
électriques reflètent la question cruciale<br />
suivante : l’approvisionnement en électricité<br />
renouvelable parviendra-t-il à suivre<br />
le rythme de l’évolution de la mobilité<br />
électrique dans notre quotidien ? Telle est<br />
la deuxième question que vous vous posez.<br />
Qu’y répondez-vous ?<br />
La question de savoir s’il y aura suffisamment<br />
d’électricité en hiver fait l’objet d’un débat<br />
public depuis peu. L’an dernier, au salon<br />
Olma à Saint-Gall, j’ai suivi une conversation<br />
dans laquelle des clients, qui s’intéressaient<br />
à un véhicule électrique, se demandaient en<br />
même temps s’ils seraient en mesure de le<br />
recharger. Il me semble que les consomma-<br />
62<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
POLITIQUE & DROIT<br />
teurs sont bien plus en avance sur cette question<br />
que les constructeurs qui imposent ces<br />
voitures sur le marché. Bien sûr, ces derniers<br />
ne vendent pas d’électricité, tout comme les<br />
fournisseurs d’électricité ne vendent pas de<br />
voitures. Les deux univers sont séparés. De<br />
l’extérieur, on se demande s’il n’est pas irresponsable<br />
d’encourager la consommation<br />
d’électricité <strong>–</strong> et pas seulement dans la mobilité,<br />
soit dit en passant, mais aussi dans le<br />
secteur du bâtiment <strong>–</strong> sans pouvoir dire d’où<br />
viendra effectivement cette électricité, et surtout<br />
celle neutre en CO 2<br />
. L’approche politique<br />
actuelle se résume à ceci : « Super, nous avons<br />
la mobilité électrique, nous allons sauver le<br />
climat. » De mon point de vue, c’est très unilatéral,<br />
pour ne pas dire irresponsable.<br />
Les chiffres de vente des voitures électriques<br />
augmentent de manière impressionnante.<br />
Ne faut-il pas relativiser leur impact<br />
sur l’environnement dans la mesure où l’on<br />
effectuera plutôt moins de kilomètres avec<br />
ces véhicules, tout en continuant à rouler<br />
à l’essence ou au diesel sur les longues<br />
distances ?<br />
Il n’est pas difficile de déterminer combien<br />
de kilomètres une Tesla doit rouler pour que<br />
cela en vaille la peine, écologiquement parlant.<br />
Il est plus difficile de faire valoir cet<br />
argument dans une discussion raisonnable.<br />
Évidemment que la mobilité électrique a des<br />
avantages, c’est indubitable. Simplement, cet<br />
avantage écologique est limité, du moins aussi<br />
longtemps que nous continuerons à rouler,<br />
au moins en hiver, avec de l’électricité issue<br />
des centrales à charbon allemandes, et<br />
que nous utilisons les voitures électriques<br />
uniquement pour de courts trajets. Nous<br />
sommes donc loin des dizaines de milliers de<br />
kilomètres nécessaires pour que le bilan environnemental<br />
devienne positif. Pour les véhicules<br />
qui parcourent en moyenne 100 kilomètres<br />
par semaine, cela prend du temps, et<br />
c’est plutôt peu encourageant pour beaucoup<br />
de gens. Quand j’ai commencé à travailler<br />
pour l’union pétrolière, il y a dix ans, c’était<br />
le sujet de mon premier éditorial : j’écrivais<br />
qu’un véhicule diesel au moteur efficace<br />
était aussi écologique qu’un véhicule à batterie.<br />
Ce n’est pas un scoop aujourd’hui. Ce<br />
qui est étonnant, c’est pourquoi de tels faits<br />
ne sont pas pris en compte dans la discussion<br />
globale.<br />
Suite en page 64<br />
« Il n’est pas difficile de déterminer combien de<br />
kilomètres une Tesla doit rouler pour que cela en<br />
vaille la peine, écologiquement parlant. Il est plus<br />
difficile de faire valoir cet argument dans une<br />
discussion raisonnable. »<br />
Roland Bilang<br />
Photo : Tesla<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>63
POLITIQUE & DROIT<br />
Bon nombre de vos membres sont également affiliés à l’association<br />
« Mobilité H2 Suisse ». L’hydrogène est-il l’avenir du modèle<br />
d’affaires des stations-service ? Où voyez-vous les plus grands<br />
défis dans ce domaine ?<br />
L’hydrogène fait certainement partie de la solution de demain. Le<br />
défi se situe au niveau des questions plus globales, comme celle de<br />
savoir si nous aurons accès à suffisamment d’hydrogène « vert » issu<br />
d’électricité renouvelable. Et aussi de savoir comment nous gérerons<br />
l’hydrogène issu de l’énergie nucléaire, également neutre en CO 2<br />
. Il<br />
faudra répondre à ces questions, au plus tard lorsque la situation<br />
deviendra tendue sur le front de l’approvisionnement. Si nous n’acceptons<br />
plus que de l’hydrogène vert, cela étouffera sans tarder le<br />
développement de la technologie. Cela dit, l’hydrogène est une technologie<br />
fascinante en soi, même s’il faut encore en régler certains<br />
détails, et que cela prendra du temps. Sincèrement, je suis plus optimiste<br />
pour le secteur des transports que pour celui des voitures de<br />
tourisme, car les fabricants allemands, là, ne jouent pas le jeu. Mais<br />
dans la branche des transports, les progrès devraient être considérables<br />
ces prochaines années. Ma réponse à la question de savoir<br />
combien de stations-service à hydrogène verront le jour et quand<br />
reste donc prudente.<br />
Les carburants biogènes ou synthétiques jouent un rôle important<br />
dans les scénarios d’Avenergy. Cependant, un litre de carburant<br />
synthétique coûte actuellement près de quatre francs. Quelle est<br />
votre solution ?<br />
L’Empa a déjà beaucoup réfléchi à la question, et a publié son avis<br />
il y a un an, dans une brochure d’Avenir Suisse. Les choses peuvent<br />
aller vers le mieux. L’astuce réside, entre autres, dans la possibilité<br />
de mélanger du carburant synthétique à du carburant ordinaire. Ce<br />
qui est fascinant, avec ces « drop-in fuels », c’est non seulement le<br />
mélange du bio et du synthétique, mais aussi le fait qu’il ne faut pas<br />
réinventer l’infrastructure, puisqu’elle existe déjà. Sur cette base,<br />
et avec un horizon de 30 ans, on peut construire et commencer à<br />
remplacer progressivement les six milliards de litres de carburant<br />
qui sont utilisés en Suisse chaque année. De nombreux projets sont<br />
déjà en cours, même si l’on ne peut pas encore réellement parler<br />
de « complément ». Nous ne pouvons pas non plus miser sur le fait<br />
que nous produirons tout cela tout seuls en Suisse. On peut produire<br />
ces carburants synthétiques à l’étranger, où il y a suffisamment<br />
d’énergie renouvelable, puis les importer en Suisse, comme on le fait<br />
aujourd’hui avec les huiles minérales. Par conséquent, je lance cet<br />
appel : ne vous débarrassez pas trop rapidement du moteur à combustion,<br />
car ce serait la plus grande erreur que vous pourriez faire.<br />
« zéro émission » si l’on empoigne les choses par le bon bout. La<br />
nouvelle loi sur le CO 2<br />
n’offrait, à notre avis, aucune solution qui<br />
fasse sens.<br />
La tarification de la mobilité était une thématique importante de<br />
la journée de la branche d’Avenergy Suisse et de routesuisse.<br />
Comment Avenergy Suisse se positionne-t-elle par rapport à cela ?<br />
Nous ne voulons pas d’élément de pilotage. Tous les usagers de la<br />
route devraient, par principe, payer une redevance. Il est également<br />
dans notre intérêt que, sur la durée, celle-ci ne repose pas uniquement<br />
sur les épaules des consommateurs d’huiles minérales, mais<br />
aussi, dans un souci d’équité, sur la mobilité électrique. Il est inacceptable<br />
de promouvoir la mobilité électrique sans se demander<br />
concrètement comment les pertes de l’impôt sur les huiles minérales<br />
seront compensées. Or cela peut aller vite, comme on l’a vu dans le<br />
cadre de la pandémie de coronavirus, où les recettes de cet impôt<br />
se sont réduites de près d’un milliard de francs. C’est tout de même<br />
préoccupant. Et nous ne voulons pas non plus, en aucun cas, d’un<br />
système qui redistribue ensuite l’argent engrangé selon des critères<br />
écologiques. Nous considérons que ce danger est grand, mais cela<br />
ne peut pas être le but de l’exercice. En fin de compte, il s’agit de financer<br />
les infrastructures routières.<br />
Lors de la journée de la branche de votre organisation, le professeur<br />
d’économie Reiner Eichenberger a déclaré que la politique<br />
actuelle des transports est « malade ». Iriez-vous aussi loin que<br />
lui ? Qu’est-ce qui doit changer ?<br />
Il s’agissait de sa conclusion sur la base de ses analyses. Il est certain<br />
que nous devons non seulement préserver l’infrastructure de<br />
transport, mais aussi l’étendre, et partout : à la campagne, dans les<br />
villes et dans les agglomérations. Toutes les associations ayant trait<br />
à la mobilité sont d’accord sur ce point. Penser que la construction<br />
des villes est terminée est totalement irréaliste avec la croissance<br />
que nous connaissons. Je ne dirais pas que la planification des transports<br />
et de l’espace est malade, mais il est définitivement nécessaire<br />
d’agir : tous les automobilistes le constatent. L’étranglement de la<br />
mobilité individuelle dans les villes est effectivement devenu une<br />
situation inacceptable. <<br />
Plus d’infos sur :<br />
avenergy.ch/fr<br />
Vous vous êtes engagé contre la loi sur le CO 2<br />
, que le peuple<br />
suisse a clairement rejetée le 13 juin 2021. À quoi ressemblerait<br />
une loi sur le CO 2<br />
à laquelle Avernergy pourrait s’identifier ?<br />
Pour résumer, cette nouvelle loi était chaotique, et la loi que l’on a<br />
aujourd’hui est largement suffisante. Nous sommes sur le bon chemin,<br />
notamment parce que nous réduisons constamment les émissions<br />
de CO 2<br />
dans les transports. Malgré les débats toujours plus<br />
vigoureux sur le fait que cela n’est pas suffisant, nous sommes assez<br />
sceptiques en ce qui concerne l’objectif de 2050. Nous plaidons,<br />
là aussi, en faveur d’un peu de flexibilité. On pourra s’approcher du<br />
« La nouvelle loi sur le CO 2<br />
était chaotique, et la loi que<br />
l’on a aujourd’hui est largement<br />
suffisante. »<br />
Roland Bilang<br />
64<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
PROTECTION ET HYGIÈNE<br />
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● Disinfettanti per mani e superfici<br />
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intérieures (bâtiments, véhicules, etc.)<br />
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POLITIQUE & DROIT<br />
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diminué. Les assurés en bénéficient sous la forme de primes plus basses pour <strong>2022</strong>.<br />
pd. En 2020, la pandémie de coronavirus a<br />
entraîné une diminution des accidents dans<br />
de nombreuses branches. Les coûts moyens<br />
par cas ont certes légèrement augmenté, mais<br />
le compte technique affiche un net excédent<br />
global. Comme les entreprises assurées profitent<br />
directement des excédents de la Suva,<br />
un grand nombre de clients bénéficieront de<br />
primes plus basses en <strong>2022</strong>. Le reversement<br />
des excédents est effectué selon les modalités<br />
prévues par les bases légales à travers une<br />
déduction sur les primes <strong>2022</strong>.<br />
Le montant de la déduction est déterminé en<br />
pourcentage des primes nettes. Ces taux sont<br />
fixés individuellement pour chaque classe de<br />
l’assurance contre les accidents professionnels<br />
(AAP) et de l’assurance contre les accidents<br />
non professionnels (AANP) sur la base des effets<br />
subis. Le taux est identique pour toutes<br />
les entreprises assurées à l’intérieur d’une<br />
même classe. Dans la classe 13D, des excédents<br />
de primes extraordinaires d’un montant<br />
total de quelque 6,3 millions de francs sont<br />
reversés. La déduction est d’environ 5 % de la<br />
prime nette attendue en <strong>2022</strong> dans l’AAP et<br />
d’environ 4 % dans l’AANP.<br />
De plus, la Suva a réalisé une performance réjouissante<br />
sur ses placements malgré la crise,<br />
ce qui lui permet d’octroyer une réduction de<br />
prime extraordinaire, comme les années précédentes.<br />
Le reversement s’élève à 15 % des<br />
primes nettes <strong>2022</strong> pour toutes les classes de<br />
l’assurance contre les accidents professionnels<br />
et non professionnels. En <strong>2022</strong>, la Suva allège<br />
ainsi les charges des entreprises assurées pour<br />
un total de 779 millions de francs.<br />
Abaissement du taux d’intérêt technique<br />
au 1 er janvier <strong>2022</strong><br />
Le taux d’intérêt technique est utilisé pour<br />
escompter à la valeur actuelle les futurs paiements<br />
des rentes, qui constituent le capital<br />
de couverture des rentes. L’abaissement du<br />
taux d’intérêt technique se traduit par une<br />
augmentation du capital de couverture des<br />
rentes nécessaire. Le taux d’intérêt technique,<br />
valable pour tous les assureurs-accidents,<br />
sera abaissé de 1,5 % à 1 % au 1 er janvier<br />
<strong>2022</strong>. La hausse marquante des coûts qui en<br />
résulte pour chaque nouvelle rente octroyée<br />
rend nécessaire une adaptation des taux de<br />
prime nets de 3 % en moyenne.<br />
Évolution dans l’assurance contre les<br />
accidents professionnels (AAP)<br />
Les taux de primes de base appliqués aux<br />
deux parties de sous-classes représentées<br />
par l’Union 13D A0 (Entretien de véhicules<br />
légers) et 13D B0 (Entretien de véhicules<br />
lourds et charriots élévateurs) évoluent de<br />
manières différentes.<br />
Taux de prime de<br />
base AAP <strong>2022</strong> (net,<br />
en %)<br />
Variation du taux de<br />
prime de base AAP<br />
<strong>2022</strong> par rapport à<br />
2021, en degrés<br />
Entretien de<br />
véhicules légers<br />
A0<br />
Entretien de véhicules<br />
lourds et<br />
charriots élévateurs<br />
B0<br />
0.8150 0.9910<br />
+1 0<br />
Alors que le taux de base appliqué dans<br />
la partie de sous-classe 13D A0 a dû être<br />
relevé d’un degré, le taux de base appliqué<br />
dans la partie de sous-classe 13D B0 demeure<br />
inchangé par rapport à l’année précédente.<br />
Selon l’évolution individuelle du risque, les<br />
primes nettes de quelques entreprises seront<br />
adaptées vers le haut ou vers le bas. Aussi, la<br />
répartition suivante se dessine pour les taux<br />
de primes <strong>2022</strong> dans l’AAP: près de 3 % des<br />
quelque 8200 entreprises assurées affectées<br />
aux deux parties de sous-classe A0 et B0 enregistrent<br />
une baisse de leurs taux de primes<br />
dans l’assurance contre les accidents professionnels<br />
(AAP), ce sans qu’il ait encore été tenu<br />
compte du reversement de produits extraordinaires<br />
des placements ni de celui des excédents<br />
liés au Covid-19. 15 % des entreprises ne<br />
connaissent aucune modification et quelque<br />
82 % doivent s’attendre à une hausse de leurs<br />
taux de primes (état : novembre 2021).<br />
Taux de prime de<br />
base AANP <strong>2022</strong><br />
(net, en %)<br />
Variation du taux de<br />
prime de base AANP<br />
<strong>2022</strong> par rapport à<br />
2021, en degrés<br />
Sous-classe A<br />
Entretien de véhicules<br />
légers<br />
(A0)<br />
Service-caisse<br />
(AK)<br />
Sous-classe B<br />
Entretien de véhicules<br />
lourds et<br />
de charriots élévateurs<br />
(B0)<br />
1.9630 1.9630<br />
+2 +2<br />
Évolution dans l’assurance contre les<br />
accidents non professionnels (AANP)<br />
Dans l’AANP, le risque a augmenté. Le taux de<br />
prime de base de la classe 13D (Véhicules terrestres<br />
et machines de chantiers «entretien»)<br />
a dû être relevé de deux degrés pour <strong>2022</strong> par<br />
rapport à l’année précédente.<br />
Dans l’AANP, les primes nettes de certaines<br />
entreprises seront également adaptées vers le<br />
haut ou vers le bas selon leur évolution individuelle<br />
du risque. Près de 92 % des entreprises<br />
assurées dans le collectif 13D connaîtront<br />
une augmentation du taux de prime net dans<br />
l’AANP en <strong>2022</strong> (état : novembre 2021). Grâce<br />
aux réductions de primes extraordinaires dues<br />
au reversement des excédents liés au Covid-19<br />
et à la bonne performance des placements, la<br />
prime brute de la plupart des entreprises se<br />
situera toutefois en dessous de la valeur de la<br />
prime nette. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
suva.ch/primes<br />
66<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
POLITIQUE & DROIT<br />
Pare-brise non autorisé<br />
Comment poser correctement<br />
des plaques U<br />
Il est temps de jeter un coup d’œil à l’ordonnance concernant les exigences techniques requises<br />
pour es véhicules routiers (OETV). Celle-ci définit la manière de monter les plaques d’immatriculation<br />
et donc les plaques professionnelles conformément aux prescriptions. Mike Gadient<br />
L’essentiel : des plaques d’immatriculation<br />
bien visibles<br />
L’art. 45 al. 2 OETV définit la manière dont<br />
les garagistes doivent poser les numéros U sur<br />
le véhicule. Ainsi, les plaques U, tout comme<br />
les plaques d’immatriculation « normales »,<br />
doivent être fixées de manière à être bien lisibles<br />
et le plus verticalement possible. Si elles<br />
sont inclinées vers le haut, l’angle ne doit pas<br />
dépasser 30°. En cas d’inclinaison vers le bas,<br />
la limite est fixée à 15°. Les plaques doivent se<br />
trouver à une distance du sol comprise entre<br />
0,20 m (bord inférieur) et 1,50 m (bord supérieur).<br />
La plaque de contrôle arrière doit être lisible<br />
dans l’axe longitudinal du véhicule, et de<br />
chaque côté de celui-ci, dans un angle de 30°.<br />
Puis-je fixer la plaque d’immatriculation<br />
sur la vitre de l’intérieur ?<br />
Non. La lisibilité de la plaque U peut être<br />
considérablement compromise, voire rendue<br />
impossible en fonction de la luminosité, de<br />
l’inclinaison et de la teinte du pare-brise. C’est<br />
pourquoi l’installation des plaques d’immatriculation<br />
derrière la lunette arrière ou le parebrise<br />
est considérée comme interdite.<br />
Problématique pratique : en raison<br />
de certaines caractéristiques d’un<br />
véhicule, seul le format long de la<br />
plaque interchangeable arrière peut y<br />
être apposée, alors que pour d’autres<br />
véhicules, seul le format portrait<br />
convient. Quelle solution existe-t-il<br />
pour poser tout de même la plaque<br />
d’immatriculation de manière bien<br />
lisible à l’extérieur du véhicule ?<br />
Selon l’art. 45 al. 3 OETV, les plaques d’immatriculation<br />
ne doivent pas être modifiées,<br />
pliées, découpées ou rendues illisibles, mais<br />
il est permis de percer de petits trous permettant<br />
de fixer les plaques sur un véhicule ou<br />
sur un adaptateur, pour autant qu’ils soient<br />
placés intelligemment et n’entravent pas la<br />
lisibilité. En d’autres termes, ils ne doivent<br />
pas être percés dans la zone des chiffres, des<br />
lettres ou des armoiries.<br />
Bien que la réglementation routière ne prévoie<br />
pas de disposition explicite selon laquelle les<br />
plaques d’immatriculation des automobiles ne<br />
peuvent être posées qu’à l’extérieur du véhicule,<br />
l’article 45 exige que les plaques d’immatriculation<br />
soient bien lisibles.<br />
Éviter les amendes<br />
L’exécution de la réglementation routière<br />
incombe aux autorités cantonales (art. 106<br />
LCR). Il appartient donc à l’autorité cantonale<br />
compétente (service des automobiles ou police)<br />
d’évaluer la pose des plaques d’immatriculation<br />
conformément aux prescriptions.<br />
Suite à un incident survenu dans le canton de<br />
Berne, nous savons par exemple que l’amende<br />
pour une plaque U installée de manière non<br />
conforme à la loi s’élève à 140 francs.<br />
Le saviez-vous ? Format correct des<br />
plaques d’immatriculation<br />
Selon l’art. 96 OETV, les automobiles doivent<br />
porter à l’endroit approprié les plaques de<br />
contrôle prescrites pour l’avant et pour l’arrière.<br />
L’art. 83, al. 3, let. a et b de l’ordonnance<br />
réglant l’admission des personnes et des véhicules<br />
à la circulation routière (OAC, RS 741.51)<br />
définit les formats des deux plaques d’immatriculation.<br />
La plaque avant doit mesurer<br />
30 cm de long et 8 cm de haut. L’utilisateur<br />
peut opter pour le format portrait (longueur de<br />
30 cm et hauteur de 16 cm) ou le format long<br />
(longueur de 50 cm et hauteur de 11 cm) à l’arrière.<br />
La loi ne permet pas d’obtenir simultanément<br />
deux plaques d’immatriculation arrière<br />
de formats différents. <<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>67
ASSOCIATION & SECTIONS<br />
Rubrique Dario Cologna<br />
Le changement<br />
amène de nouvelles<br />
perspectives<br />
En ski de fond, Dario Cologna a tout gagné. Le Grison de 35 ans est multiple champion olympique,<br />
multiple vainqueur de la coupe du monde et champion du monde. Il passera à la postérité en tant que<br />
l’un des meilleurs fondeurs de tous les temps. Dario Cologna est aujourd’hui « ambassadeur UPSA<br />
de l’efficacité et des performances exceptionnelles ». Dans une série en quatre épisodes, le « sportif<br />
suisse de l’année » 2013 partage ses expériences avec des professionnels de tous âges. Aujourd’hui,<br />
quelle est l’importance de l’environnement pour être performant ?<br />
« Tout d’abord, le changement est une<br />
constante dans le sport comme dans la vie<br />
professionnelle. La routine ne mène nulle<br />
part. Vu sous cet angle, je perçois toujours<br />
le changement comme un défi positif. De<br />
plus, le changement amène toujours de<br />
nouvelles perspectives.<br />
Dans le milieu sportif, le changement est<br />
souvent associé à un changement d’entraîneur.<br />
Dans des sports comme le football,<br />
cela peut arriver très rapidement, mais en<br />
ski de fond, les entraîneurs restent généralement<br />
plusieurs années. En tant que fondeur,<br />
je suis certes un sportif individuel,<br />
mais l’entraîneur de notre cadre national<br />
reste un interlocuteur essentiel. Je pense<br />
que son rôle est comparable à celui d’un supérieur<br />
dans le monde du travail. L’entraîneur<br />
livre de précieux feed-back. Il m’aide à<br />
initier activement des changements, ce qui<br />
devrait toujours se traduire par des améliorations.<br />
Si quelque chose ne fonctionne<br />
pas comme je le souhaiterais, nous en discutons.<br />
Les échanges et la communication<br />
entre un sportif et son entraîneur sont essentiels.<br />
Cela permet de tendre efficacement<br />
vers un objectif et de l’atteindre. Ensemble,<br />
nous recherchons des solutions. Je<br />
ne suis pas du genre à mettre tout sens dessus<br />
dessous dès que quelque chose va de<br />
travers. Nous analysons le problème et allons<br />
de l’avant, en retenant ce qui a fait ses<br />
preuves dans le passé et en apportant des<br />
améliorations là où cela semble nécessaire<br />
et judicieux.<br />
Néanmoins, je fais ce métier depuis si longtemps<br />
que je ne me conforme pas aveuglément<br />
aux idées de l’entraîneur. Je sais de<br />
quoi je suis capable et ce qui est bon pour<br />
moi, et j’adapte parfois les programmes<br />
d’entraînement comme je l’entends. Le succès<br />
de ces dernières années me conforte<br />
dans cette approche indépendante.<br />
En plus de donner des feed-back, un entraîneur<br />
peut et doit aussi être motivant.<br />
Un bon entraîneur vit pour le sport et pour<br />
nous, les sportifs. Il nous soutient autant<br />
qu’il le peut, se tient à nos côtés et nous rassure.<br />
C’est important de sentir sa présence.<br />
Les pistes de ski de fond sont mon lieu de<br />
travail. Si je reçois des feed-back utiles et<br />
des encouragements sur mon lieu de travail,<br />
mes performances s’en trouvent améliorées.<br />
Des changements peuvent également survenir<br />
au sein de l’équipe. Aujourd’hui,<br />
je suis le doyen de notre cadre. C’est une<br />
bonne chose d’accueillir de nouvelles recrues.<br />
À 25 ans, on est plus insouciant qu’à<br />
35 ans comme moi. Les jeunes me font rester<br />
jeune, tout en représentant aussi une<br />
nouvelle concurrence. Ils me mettent au<br />
défi, surtout à l’entraînement, mais cela me<br />
plaît. Cela me stimule et me motive. En fin<br />
de compte, cela me pousse aussi à progresser,<br />
tout comme la plupart des professionnels,<br />
j’imagine. » <<br />
68<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
ASSOCIATION & SECTIONS<br />
Procédure de confirmation de réparation ou de contre-visite dans le canton de Zurich<br />
Démarrage réussi<br />
et bénéfice inattendu<br />
Depuis le mois d’août 2021, les automobilistes du canton de Zurich ne sont plus obligés de retourner au service<br />
des automobiles pour obtenir une confirmation de réparation ou une contre-visite : ils peuvent aller simplement<br />
chez un garagiste. Premier bilan. Jürg A. Stettler<br />
Comme dans d’autres cantons, l’UPSA section<br />
Zurich s’est engagée résolument pour<br />
les garagistes, afin que les entreprises auditées<br />
puissent effectuer la procédure de confirmation<br />
de réparation (PCR) ou la procédure de<br />
contre-visite (PCV) dès lors que certaines exigences<br />
minimales sont remplies. « Nous avons<br />
actuellement 290 membres audités PCR, dont<br />
45 pour les deux-roues et 18 pour les poids<br />
lourds », explique Ronald F. Betschart, auditeur<br />
et membre du comité de l’UPSA section<br />
Zurich. Il évoque explicitement les membres<br />
des PCR, car la procédure est ouverte aux<br />
membres et non-membres de l’UPSA, dans un<br />
souci d’égalité de traitement. « Cependant,<br />
près de 90 % des entreprises participantes sont<br />
membres de l’UPSA, et dans le sillage de l’audit,<br />
nous avons pu accueillir de nouveaux<br />
membres », se félicite l’expert de l’UPSA.<br />
L’UPSA et le service des automobiles sont<br />
en outre satisfaits du début de la collaboration<br />
et de la solution logicielle adoptée. « Nous<br />
avons élaboré une documentation claire, qui<br />
fournit des directives précises aux garagistes.<br />
Ils savent ainsi tout ce qu’ils doivent<br />
observer pour la procédure de confirmation<br />
de réparation », explique Ronald F. Betschart.<br />
Les entreprises sont non seulement auditées<br />
afin de garantir la qualité, mais tous les employés<br />
reçoivent également un identifiant personnel<br />
permettant de savoir qui a saisi les<br />
données d’une PCR ou d’une PCV. Cela assure<br />
la transparence et a contribué à supprimer certaines<br />
erreurs dans la phase de démarrage.<br />
« Sur 2000 cas, il y en a eu peut-être 10 ou 15<br />
qu’il a fallu de nouveau examiner », explique<br />
l’expert. Il s’agissait de choses simples comme<br />
des flux de données trop volumineux, des signatures<br />
manquantes ou des points difficiles<br />
à lire sur le certificat de contrôle. Point positif :<br />
à Zurich, la saisie numérique de la procédure<br />
de confirmation de réparation est possible<br />
PCR et PCV : une chance pour les garagistes zurichois<br />
d’améliorer leur taux d’occupation. Photo : médias de<br />
l’UPSA<br />
d’emblée pour les garagistes. Cela minimise<br />
considérablement les dépenses. Actuellement,<br />
les rapports d’essai sont toujours collectés sur<br />
un serveur et transmis au service des automobiles<br />
une fois par jour via le système. Atout<br />
majeur de la solution logicielle extrêmement<br />
intuitive : elle est non seulement très fiable,<br />
mais également conçue pour permettre les<br />
mises à jour de la part du service des automobiles<br />
de Zurich. « Toutes les interfaces sont<br />
disponibles, aussi notre solution sera-t-elle<br />
compatible avec le nouveau système, peu importe<br />
quand il sera prêt », ajoute avec fierté Ronard<br />
F. Betschart. « Nous échangeons en permanence<br />
avec le service des automobiles et<br />
recherchons toujours une solution en cas de<br />
problème ». Il juge la collaboration remarquable.<br />
Pour les garagistes, participer à la procédure<br />
de confirmation de réparation ou de<br />
contre-visite est une opération rentable. Cela<br />
leur épargne les trajets jusqu’au service des automobiles,<br />
leur évite les temps d’attente éventuels<br />
et leur permet de rester flexibles au niveau<br />
du planning. Grâce à la PCR et à la PCV,<br />
ils peuvent en outre optimiser leur charge de<br />
travail. Les nouvelles procédures ont même<br />
renforcé la collaboration entre les garagistes :<br />
un avantage de plus. Tout le monde ne possède<br />
pas un banc d’essai de freinage ou de suspension.<br />
Mais un accord d’utilisation avec une<br />
autre entreprise située à proximité permet de<br />
faire partie de la communauté des PCR.<br />
Chez les clients, les retours sont jusqu’à présent<br />
positifs. « Via un code QR sur le rapport<br />
d’essai ou via le site Internet, les clients accèdent<br />
à des consignes claires sur la manière<br />
d’effectuer une PCR ou une PCV chez un garagiste<br />
habilité. » Le propriétaire d’un véhicule<br />
cherche alors l’entreprise adéquate sur https ://<br />
www.agvs-zh.ch/de/rbv-pruefbetriebe, qu’il<br />
choisit en fonction de son type de véhicule.<br />
C’est simple et pratique. « Certes, contrairement<br />
au service des automobiles, les entreprises<br />
de PCR ne peuvent pas apposer de tampon<br />
sur les documents », explique Ronald<br />
Betschart. « En règle générale, l’ancien document<br />
est rendu et le client reçoit le document<br />
officiel par courrier sous quelques jours. Ceux<br />
qui souhaitent conserver leur ancien document<br />
doivent se charger de la restitution. »<br />
Cette légère différence est cependant anecdotique<br />
par rapport au confort et au gain de<br />
temps obtenus pour l’automobiliste et pour le<br />
garagiste. Ce qu’il faut retenir : les garagistes<br />
zurichois peuvent encore opter pour la PCR et<br />
saisir l’opportunité d’optimiser leurs procédures<br />
tout en s’assurant un revenu supplémentaire.<br />
Pour plus de détails, adressez-vous à<br />
l’UPSA Zurich. <<br />
69<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
REPRÉSENTATION DE LA BRANCHE<br />
Série « Focus sur les régions »<br />
Une seule voiture suffit<br />
au garagiste<br />
Cinq conseillers clientèle interviennent dans toute la Suisse pour l’UPSA et ses garagistes. Ils présentent<br />
les prestations avantageuses et transmettent les attentes des clients à l’association. René Schoch évoque<br />
aujourd’hui sa zone d’intervention : la Suisse orientale. René Schoch<br />
l’association de branche et professionnelle<br />
peuvent être affichées bien en vue sur un certificat<br />
dans l’atelier à l’intention des clients,<br />
qui identifient ainsi une collaboration solide<br />
et empreinte de confiance au sein de la<br />
branche automobile.<br />
en Carify un partenaire qui accède à l’offre de<br />
véhicules des garagistes et propose à la location<br />
des voitures qui sont sur place et immédiatement<br />
disponibles. Le garagiste n’a pas<br />
besoin d’un grand parc de véhicules pour lancer<br />
l’offre d’abonnement. Une voiture suffit.<br />
Après son apprentissage, René Schoch a travaillé dans<br />
le commerce des pièces détachées, puis en tant que<br />
responsable du stockage dans un grand garage. Par<br />
la suite, il s’est tourné vers le secteur commercial et a<br />
œuvré pendant des années comme District Manager<br />
pour différentes marques. Photo : médias de l’UPSA<br />
« La décision que j’ai prise il y a cinq ans de<br />
devenir conseiller clientèle de l’UPSA a<br />
été payante. J’aime la diversité de ce poste<br />
et mes discussions avec les garagistes. Depuis<br />
le début, mon objectif a toujours été de<br />
développer la région et d’acquérir de nouveaux<br />
membres dans les cantons d’Appenzell<br />
Rhodes-Extérieures, d’Appenzell Rhodes-<br />
Intérieures, de Glaris, de Schaffhouse, de<br />
Saint-Gall, de Zurich et de Thurgovie. Lors de<br />
mes visites, j’informe mes interlocuteurs des<br />
avantages d’une adhésion à l’UPSA, dont l’objectif<br />
stratégique prioritaire est d’agir dans<br />
l’intérêt des garagistes.<br />
L’adhésion a des répercussions positives sur<br />
l’image de l’entreprise, car les valeurs de<br />
La formation est toujours un sujet de discussion<br />
important. D’une part, l’UPSA Business<br />
Academy offre des opportunités de perfectionnement<br />
aux collaborateurs et des réductions<br />
sur la formation des apprentis. D’autre<br />
part, les garagistes de ma région signalent<br />
que la recherche d’apprentis compétents n’a<br />
pas été aisée ces dernières années, au même<br />
titre que la recherche de personnel d’atelier<br />
qualifié. Il est par ailleurs important de<br />
montrer la différence entre les cotisations au<br />
fonds de formation professionnelle (FFP) et<br />
une adhésion à l’UPSA. Depuis début 2007,<br />
la branche automobile dispose d’une base légale<br />
en matière de perception des contributions<br />
de solidarité pour le fonds de formation<br />
professionnelle. Cela ne concerne pas uniquement<br />
les membres de l’UPSA, mais toutes les<br />
entreprises de la branche automobile qui ne<br />
versent pas déjà de contributions équivalentes<br />
au profit de la formation professionnelle<br />
au niveau national.<br />
L’objectif du fonds de formation professionnelle<br />
est de dédommager la branche pour<br />
les prestations fournies dans l’intérêt commun.<br />
L’adhésion à l’UPSA permet au garagiste<br />
de bénéficier notamment d’un soutien pour<br />
ses questions d’ordre juridique et de profiter<br />
d’offres de service attractives. Dans ma région,<br />
une augmentation des activités de location<br />
se profile à moyen terme. L’offre du fournisseur<br />
d’abonnements automobiles Carify<br />
vient donc à point nommé. L’UPSA a trouvé<br />
Lors de mes visites, je fournis aux garagistes<br />
diverses informations sur l’évolution du marché.<br />
Notamment aux concessionnaires, qui<br />
sont soumis aux normes élevées imposées<br />
par les importateurs. Dans le cas d’une radiation<br />
par une marque, je leur propose des<br />
solutions et les renvoie vers les concepts<br />
d’atelier attrayants. C’est un excellent exemple<br />
qui montre que, dans une association, la<br />
voix commune porte plus loin. » <<br />
Avantages pour les membres<br />
de l’UPSA<br />
L’UPSA accompagne durablement ses<br />
membres en s’engageant pour des conditions<br />
cadres optimales. Grâce à différents<br />
partenariats avec des organisations de<br />
renom, les membres de l’UPSA bénéficient<br />
de conditions préférentielles et de réductions<br />
dans de nombreux domaines.<br />
Prendre rendez-vous<br />
Vous vous intéressez à une prestation<br />
particulière de l’UPSA ? Vous souhaitez<br />
adresser une demande à l’association ?<br />
Cinq conseillers à la clientèle sont quotidiennement<br />
à la disposition des membres<br />
de l’UPSA. Pour prendre rendez-vous :<br />
70<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
REPRÉSENTATION DE LA BRANCHE / TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />
Dangers relatifs aux feux de circulation diurne<br />
Éclairez la lanterne de vos clients<br />
Jours gris et purées de pois se succèdent... Oui, chers garagistes grisons et valaisans, nous savons bien que ce<br />
n’est pas le cas chez vous ! Et pourtant, nombreux sont les automobilistes qui utilisent leurs feux de circulation<br />
diurne même dans des conditions lumineuses diffuses. En tant que conseiller en mobilité, vous vous devez d’attirer<br />
l’attention de vos clients sur cette erreur fréquente ! Sandro Compagno<br />
Markus Aegerter, directeur de l’ UPSA<br />
Responsable de la représentation de la branche.<br />
Ces derniers jours, l’UPSA a reçu de nombreux<br />
e-mails d’automobilistes qui s’énervent (à juste<br />
titre) contre les usagers de la route roulant pratiquement<br />
« à l’aveugle ». Voici par exemple<br />
une lettre d’une dame du canton d’Argovie :<br />
« Nous connaissons à nouveau une journée<br />
particulièrement brumeuse dans la région de<br />
Baden en Argovie. La visibilité est si faible sur<br />
certains tronçons que l’on pourrait rouler avec<br />
les phares antibrouillard. Sur la route, j’ai croisé<br />
une fois de plus de nombreux véhicules qui<br />
roulaient avec leurs feux de circulation diurne.<br />
Donc à peine visible de face et pas du tout depuis<br />
l’arrière. Alors que la plupart des voitures<br />
sont aujourd’hui équipées de tous les assistants<br />
de sécurité possibles et imaginables, je<br />
n’en reviens pas de voir ces automobilistes<br />
rouler sans se soucier d’être vus. »<br />
Markus Aegerter, responsable du département<br />
Représentation de la branche, répondait alors<br />
comme suit dans la rubrique de conseils du<br />
plus grand portail d’information de Suisse :<br />
« Depuis l’apparition de l’allumage automatique<br />
et des feux de circulation diurne intégrés<br />
de série, beaucoup d’automobilistes s’en<br />
remettent en effet à la commande automatique.<br />
» En Suisse, il est obligatoire de rouler<br />
de jour avec les feux allumés depuis le 1 er janvier<br />
2014. L’Office fédéral des routes (OFROU)<br />
définit les feux de circulation diurne comme<br />
« un feu dirigé vers l’avant servant à rendre le<br />
véhicule plus visible en conduite de jour ». On<br />
oublie souvent que les feux arrière de nombreux<br />
véhicules ne sont alors pas allumés.<br />
Les capteurs de luminosité des véhicules modernes<br />
détectent le moment où il faut passer<br />
des feux de circulation diurne aux feux<br />
de croisement dans des conditions obscures<br />
(le soir ou à l’entrée d’un tunnel) et assurent<br />
ainsi l’allumage simultané des feux arrière.<br />
Markus Aegerter : « Mais le système de capteurs<br />
n’est pas encore assez avancé pour détecter<br />
le brouillard. L’automobiliste doit allumer<br />
lui-même les feux de croisement.<br />
En cas de brouillard et de pluie, les feux de<br />
circulation diurne n’éclairent pas assez par<br />
rapport aux feux de croisement et aux feux<br />
antibrouillard. Mais surtout, les feux arrière<br />
restent éteints, ce qui peut avoir des conséquences<br />
fatales en cas de brouillard épais. »<br />
Dans ce contexte, Markus Aegerter lance un<br />
appel aux garagistes de l’UPSA : « De nombreux<br />
automobilistes ne sont tout simplement<br />
pas conscients que l’allumage automatique<br />
n’est pas suffisant dans le brouillard. Indiquez-leur<br />
qu’il faut basculer manuellement sur<br />
les feux de croisement en cas de conditions lumineuses<br />
diffuses. »<br />
Un éclairage insuffisant du véhicule est non<br />
seulement dangereux, mais peut aussi coûter<br />
cher. Les personnes qui ne passent pas des<br />
feux de circulation diurne aux feux de croisement<br />
lorsque la visibilité est mauvaise enfreignent<br />
l’art. 30, al. 1 de l’ordonnance sur les<br />
règles de la circulation routière (OCR). En cas<br />
de contrôle de police, elles risquent alors une<br />
amende de 40 francs. Ce n’est certes pas une<br />
somme extraordinaire, mais elle pourrait être<br />
utilisée différemment. <<br />
Ces e-mails comportent généralement des requêtes<br />
à l’attention de l’UPSA afin que l’association<br />
clarifie plus précisément la question.<br />
C’est notamment le cas de la communication<br />
que nous avons reçue via le guide auto<br />
« 20 minutes » : « De toute évidence, de nombreux<br />
automobilistes ignorent que les feux<br />
de circulation diurne sont insuffisants en cas<br />
de lumière diffuse. Récemment, j’ai constaté<br />
qu’une voiture sur deux n’avait pas allumé<br />
ses feux arrière en cas de brouillard. Ne<br />
pourrions-nous pas aborder ce sujet dans le<br />
guide auto ? »<br />
Même dans les véhicules modernes, les capteurs ne sont pas encore assez avancés pour pouvoir détecter le<br />
brouillard. Les automobilistes doivent allumer leurs feux de croisement manuellement.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>71
PRODUITS & PRESTATIONS<br />
Pas de garde-fou, mais un site pour se projeter : Marcel Stocker lors des « Autotechnik Days » en 2020. Photo : médias de l’UPSA<br />
« Autotechnik Days »<br />
Sans filet ni garde-fou<br />
La deuxième édition des « Autotechnik Days » se tiendra au parc des expositions de Lucerne du 3 au 5 mars<br />
<strong>2022</strong>. Le salon spécialisé d’Hostettler Autotechnik AG est un forum qui propose, dans un cadre convivial, une<br />
large palette de thématiques et de formats d’information dans le domaine de la deuxième monte. Marcel<br />
Stocker, responsable Automotive chez Hostettler, organise la manifestation de trois jours avec son équipe.<br />
Sandro Compagno<br />
Marcel Stocker, parlons tout d’abord des<br />
conditions-cadres. Après un an d’interruption<br />
pour cause de pandémie, le rendez-vous est<br />
pris pour les « Autotechnik Days », qui auront<br />
lieu au parc des expositions de Lucerne du 3 au<br />
5 mars <strong>2022</strong>. Qu’est-ce qui vous donne la certitude<br />
de pouvoir réaliser le salon spécialisé ?<br />
Marcel Stocker, responsable Automotive<br />
chez Hostettler Autotechnik AG : Nous ne<br />
pouvons pas avoir de certitude absolue. Mais<br />
la pandémie qui sévit depuis bientôt deux ans<br />
nous a appris à nous accommoder de la situation<br />
et à mieux anticiper les mesures. Je suis<br />
donc confiant que nous pourrons réaliser la<br />
manifestation tout en respectant, bien entendu,<br />
les règles sanitaires applicables en mars.<br />
Travaillez-vous à des scénarios possibles ?<br />
Nous n’avons pas de plan B, sauf bien sûr<br />
l’annulation. Tout dépendra du droit de nos<br />
partenaires, qui viennent de l’étranger pour<br />
la plupart, de voyager. Le concept est assez<br />
flexible pour pouvoir compenser quelques absences.<br />
Mais si les partenaires étaient trop<br />
nombreux à devoir renoncer, nous n’aurions<br />
pas d’autre option que l’annulation ou le report.<br />
Permettez-moi une question un peu indiscrète<br />
: sachant que l’organisation d’un tel<br />
événement entraîne des dépenses personnelles<br />
et financières importantes, êtes-vous<br />
couvert contre l’annulation pour cause de<br />
mesures officielles contre le COVID ?<br />
Non, nous travaillons ici sans filet ni gardefou...<br />
Il y a naturellement un risque que les investissements<br />
partent en fumée en cas d’annulation.<br />
Mais nous acceptons de prendre ce<br />
risque dans l’espoir de renouer avec le succès<br />
des premiers « Autotechnik Days ».<br />
En 2020, la première édition des<br />
« Autotechnik Days » a eu lieu sur deux<br />
jours. Une manifestation de trois jours<br />
est prévue pour <strong>2022</strong>. Quelles en sont les<br />
raisons ?<br />
Malgré la période compliquée du début de la<br />
pandémie, nous avions pu accueillir quasiment<br />
un millier de visiteurs et visiteuses lors<br />
de chacune des deux journées de l’édition<br />
72<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
PRODUITS & PRESTATIONS<br />
2020, avec un retour toujours extrêmement<br />
positif. C’est pourquoi nous pensons que les<br />
gens seront encore plus nombreux à venir<br />
à Lucerne cette année. Mais l’expérience de<br />
la première année a montré qu’avec environ<br />
un millier de personnes, la capacité journalière<br />
sera épuisée, aussi parce que les contacts<br />
personnels avec les visiteurs sont très importants.<br />
C’est pourquoi nous avons pris la décision<br />
d’exploiter le potentiel de croissance en<br />
ajoutant une journée.<br />
En 2020, il y avait des tables rondes, des<br />
démonstrations et un large choix d’ateliers.<br />
Conservez-vous ce concept ou y apportezvous<br />
des adaptations ?<br />
La combinaison entre les différents formats<br />
a été très bien accueillie, et nous estimons<br />
qu’elle a également contribué au succès de la<br />
manifestation. C’est pourquoi nous y apportons<br />
peu de changements : nous prévoyons<br />
un peu plus de temps pour les différents ateliers<br />
et tables rondes et équiperons tous les<br />
participants d’écouteurs individuels. Nous<br />
éviterons ainsi certains problèmes acoustiques<br />
rencontrés la dernière fois.<br />
Il y a deux ans, vous aviez expliqué votre<br />
difficulté à expliquer le concept à vos fournisseurs<br />
et à les convaincre de participer.<br />
Était-ce plus facile cette fois-ci ? Comptezvous<br />
plus d’exposants qu’en 2020 ?<br />
Oui, la situation s’est inversée. Les participants<br />
ont beaucoup apprécié le concept et étaient<br />
nombreux à être très enthousiastes. En <strong>2022</strong>,<br />
tous les anciens partenaires seront à nouveau<br />
présents et nous avons admis quelques autres<br />
fournisseurs. Le concept des ateliers aussi est<br />
maintenant bien compris : nous avons reçu<br />
d’excellentes propositions de la part des fournisseurs.<br />
Les visiteurs présents à la première<br />
édition ont pu choisir les thèmes les plus attrayants<br />
parmi celles-ci lors d’un vote en ligne<br />
et c’est sur cette base que nous avons élaboré le<br />
programme des ateliers pour <strong>2022</strong>.<br />
Il y a deux ans, il y avait un espace réservé<br />
aux deux-roues, où Hostettler jouait un rôle<br />
actif. Cela sera-t-il encore le cas ?<br />
Nous sommes fiers d’appartenir au Hostettler<br />
Group. Lors de cette édition aussi, nous montrerons<br />
à nouveau nos compétences dans le domaine<br />
des deux-roues. Mais comme nos collègues<br />
seront pris par le motofestival de Berne,<br />
ce secteur sera légèrement réduit cette année.<br />
Quels seront les temps forts, selon vous ?<br />
Qu’est-ce que les garagistes ne doivent en<br />
aucun cas manquer ?<br />
Le thème prioritaire de cette année sera<br />
la technique de diagnostic. Lors des<br />
« Autotechnik Days », nous lancerons les produits<br />
de Mahle-Brainbee et montrerons pour<br />
la première fois en direct notre Remote Diagnose<br />
System. Mais nous exposerons aussi<br />
les produits bien connus de Texa, Delphi et<br />
Euro DFT. Ainsi, le visiteur peut découvrir les<br />
appareils les plus divers et leurs possibilités<br />
d’utilisation dans des conditions proches du<br />
réel et obtenir une vue d’ensemble de la combinaison<br />
optimale de solutions diagnostiques<br />
pour son entreprise. Concernant les ateliers,<br />
nous avons créé une salle supplémentaire, et<br />
les thèmes ont été choisis par les participants<br />
à la première édition. Pour les tables rondes,<br />
je me réjouis beaucoup d’accueillir le futurologue<br />
Stefan Sigrist. Il nous montrera dans<br />
quel sens évolue la mobilité en soumettant les<br />
nombreuses tendances actuelles à un contrôle<br />
de la réalité. Les tables rondes de garagistes<br />
sur des sujets d’actualité seront également intéressantes.<br />
Trois « constructeurs automobiles<br />
suisses » susciteront des émotions d’un genre<br />
très différent : le fabricant de moteurs Mario<br />
Illien, le constructeur Drift-Car Patrick Müller<br />
et le garagiste Dominic Schneider, qui s’est<br />
construit un K.I.T.T. Enfant des années 1980<br />
et fan de « Knight Rider », je suis heureux que<br />
nous montrions aussi cette voiture en live à<br />
Lucerne.<br />
En 2020, beaucoup de visiteurs romands<br />
avaient fait le déplacement à Lucerne et bon<br />
nombre d’ateliers étaient proposés en français.<br />
Est-ce que ce sera à nouveau le cas ?<br />
Oui, cette année aussi, les ateliers et les<br />
tables rondes seront tous réalisés en deux<br />
langues ou avec traduction simultanée.<br />
« Autotechnik Days » <strong>2022</strong><br />
Lieu : Parc des expositions de Lucerne,<br />
halles 3 et 4<br />
Date : du 3 au 5 mars <strong>2022</strong><br />
Heures d’ouverture : de 9 h 00 à 17 h 00,<br />
puis service de bar et animation musicale<br />
En voiture par l’A2 :<br />
Quittez l’autoroute A2 à la sortie « Luzern-<br />
Horw » et suivez les pancartes « Allmend/<br />
Messe ». Sur place, vous trouverez<br />
plusieurs possibilités de stationnement.<br />
En transports publics :<br />
Depuis la gare de Lucerne, prenez le train<br />
express régional (un départ tous les quarts<br />
d’heure) pendant deux minutes jusqu’à<br />
l’arrêt « Allmend/Messe ». Avec la ligne<br />
de bus 20, le trajet à partir de la gare de<br />
Lucerne est de seulement huit minutes.<br />
Comment les trois jours à Lucerne doiventils<br />
se dérouler pour que, le soir du 5 mars,<br />
vous puissiez laisser la soirée se terminer<br />
en savourant un verre de vin rouge ?<br />
Pour que je sois satisfait, il faudra que les<br />
« Autotechnik Days » aient pu se tenir sans<br />
trop de restrictions et que toutes les personnes<br />
qui voulaient nous rendre visite à<br />
Lucerne aient pu le faire. Alors, je regarderai<br />
les visages fatigués mais aussi satisfaits des<br />
membres de notre équipe. Ensemble, nous repenserons<br />
avec beaucoup de plaisir à nos rencontres<br />
intéressantes, à nos riches entretiens<br />
et aux moments de convivialité avec nos visiteurs<br />
et nos partenaires.<br />
La pandémie vous a forcé à espacer la<br />
fréquence des « Autotechnik Days ». Peuton<br />
imaginer une édition 2023, ou une fréquence<br />
bisannuelle est-elle plus probable<br />
à long terme ?<br />
C’est également la question que nous nous<br />
posons après la pause due à la pandémie.<br />
D’un côté, nous sommes enthousiastes, car la<br />
première édition a remporté un franc succès<br />
et permis à nos garagistes de faire de belles<br />
rencontres. Naturellement, nous aurions envie<br />
de vivre de tels moments le plus souvent<br />
possible, et donc chaque année. D’un autre<br />
côté, nous voulons aussi que les « Autotechnik<br />
Days » aient toujours des nouveautés à<br />
proposer à nos visiteurs et qu’ils restent intéressants.<br />
Sur ce point, la fréquence annuelle<br />
comporte un risque d’usure. Pour l’instant,<br />
nous nous réjouissons de profiter de l’événement<br />
de cette année et déciderons ensuite de<br />
la date de la prochaine édition. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
autotechnikdays.ch<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>73
COMMERCE && SERVICES APRÈS-VENTE<br />
En plus de flâner dans diverses boutiques de luxe, les passants peuvent désormais admirer et acheter des modèles Genesis dans la Bahnhofstrasse de Zurich. Photos : médias de l’UPSA<br />
Genesis, marque premium coréenne<br />
Une implantation pérenne<br />
Genesis s’est récemment installée dans l’élégante Bahnoffstrasse à Zurich, au milieu des boutiques de luxe<br />
IWC, Tag Heuer ou Longchamp. Les modèles coréens du Flagship Store font sensation. La marque est surtout<br />
appréciée pour ses prix raisonnables. Mais qu’est-ce qui se cache exactement derrière Genesis ? Quels sont ses<br />
projets et quel rôle un garagiste suisse peut-il jouer ? Jürg A. Stettler<br />
Réussir dans le segment premium européen<br />
nécessite de se démarquer des marques réputées<br />
telles que Mercedes, BMW ou Audi. Le<br />
groupe Hyundai le sait parfaitement. Ce dernier<br />
a lancé la marque Genesis en 2015, initialement<br />
en Corée du Sud, son pays d’origine,<br />
puis aux États-Unis, au Canada, en Russie, au<br />
Moyen-Orient et en Australie. Genesis n’entend<br />
pas seulement faire la différence sur la<br />
route, mais également au niveau de son service<br />
clientèle et de son image.<br />
Cette ambition saute aux yeux lorsqu’on pénètre<br />
dans son studio de la Bahnhofstrasse à<br />
Zurich. L’intérieur est un mixte de lounge, de<br />
galerie design et de showroom. Des miroirs<br />
spéciaux offrent une vue détaillée sur les modèles<br />
Genesis exposés, tandis qu’une douce<br />
musique de fond invite à la détente. Dix portières<br />
suspendues à un mur permettent de<br />
découvrir les couleurs de carrosserie ainsi<br />
que la qualité du cuir et de la finition de l’intérieur.<br />
Cinq modèles en coupe des moteurs<br />
en finition cuivre sont également accrochés<br />
au mur. Telles des œuvres d’art, ces prouesses<br />
esthétiques illustrent le travail d’ingénierie<br />
d’ordinaire caché sous la carrosserie. « Nous<br />
remplacerons prochainement deux d’entre<br />
eux lors du lancement de nos premiers modèles<br />
électriques », dévoile Diego Battiston,<br />
Head of Sales chez Genesis Motor Switzerland<br />
AG, en guise d’entrée en matière. La<br />
marque n’entend pas se distinguer en Suisse<br />
grâce à ses seuls produits, mais aussi et surtout<br />
par son approche du service, axée sur la<br />
clientèle. « Cette idée vient de la philosophie<br />
coréenne de Son-Nim selon laquelle chaque<br />
client est un invité qu’il convient de choyer. »<br />
En Suisse, 30 collaborateurs de Genesis, pour<br />
la plupart des GPA (Genesis Personal Assistants),<br />
sont ainsi chargés de prendre soin<br />
des clients. En plus d’expliquer les caractéristiques<br />
détaillées des deux SUV GV70 et<br />
GV80, des deux limousines G70 et G80, du<br />
break G70 Shooting Brake, ou encore du premier<br />
modèle électrique, l’Electrified G80, ils<br />
assistent les clients pendant, et après, tout<br />
le processus d’achat. « Le GPA entretient éga-<br />
Des miroirs spéciaux permettent d’observer en détail<br />
les modèles Genesis exposés.<br />
74<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
lement le contact avec le garage. Nous nous<br />
occupons de la voiture, garantissons la mobilité<br />
de nos clients, allons chercher le véhicule<br />
ou l’amenons à domicile, à l’hôtel ou<br />
à l’endroit demandé », explique M. Battiston.<br />
« Avec Genesis, la mobilité devient une commodité<br />
dont on ne peut plus se passer. » Et<br />
qui prend en charge les élégants modèles coréens<br />
si une réparation est nécessaire ? Il n’y<br />
a en effet pas de garages Genesis en Suisse.<br />
« Nous collaborons avec une entreprise de logistique<br />
suisse réputée et avec les ingénieurs<br />
de notre Genesis Technical Center », indique<br />
le responsable de 56 ans.<br />
Genesis ne renonce pas non plus à la vente<br />
en tant que telle. « Nous appliquons une politique<br />
de prix unique et souhaitons que notre<br />
clientèle soit certaine que le prix du véhicule<br />
et du service client spécial sera le même<br />
partout », explique Diego Battiston. Genesis<br />
tient à des prix uniformes, d’où la vente directe.<br />
Mais l’entreprise suit également la tendance<br />
et n’envisage pas la mobilité sous le<br />
seul angle de la propriété. Elle propose ainsi<br />
également des formules de leasing et d’abonnement.<br />
« Notre offre d’abonnement Flexibility<br />
répond à la tendance actuelle », déclare<br />
Diego Battiston. « Les clients apprécient surtout<br />
l’abonnement pour son coût transparent.<br />
Pour conquérir des clients, une marque doit<br />
exposer, participer à des événements et intégrer<br />
de nouveaux segments. L’important<br />
est que notre marque conserve un lien direct<br />
avec le client. »<br />
Et le garagiste suisse dans tout ça ? A-t-il sa<br />
place dans le nouvel univers Genesis ? « Si la<br />
croissance se poursuit, le secteur de l’aprèsvente<br />
va offrir aux garagistes des possibilités<br />
de collaboration, notamment lors de la saison<br />
des changements de pneus », explique le<br />
Head of Sales chez Genesis Motor Switzerland<br />
AG. Les perspectives sont à cet égard<br />
très positives : près de 100 véhicules ont été<br />
vendus en Suisse en 2021 et les Coréens enregistrent<br />
une croissance rapide. Un autre<br />
studio idéalement situé ouvrira bientôt à Genève,<br />
suivi d’un site à Bâle en <strong>2022</strong>. « L’année<br />
prochaine, nous souhaitons continuer à aller<br />
au-devant des clients et ne pas simplement<br />
attendre leur visite dans notre studio ou le<br />
rendez-vous pour un tour d’essai. Nous participerons<br />
donc à de nombreux événements »,<br />
explique Diego Battiston.<br />
La nouvelle marque premium assoit également<br />
sa présence par ses sites répartis dans<br />
Une élégante oasis de calme : le studio Genesis de Zurich est l’un des trois sites européens de la marque premium<br />
coréenne en pleine croissance. Photo : Genesis<br />
Les portières de véhicule permettent de découvrir les différentes couleurs de carrosserie ainsi que la qualité du cuir<br />
et de la finition de l’intérieur Genesis.<br />
toute l’Europe. En Grande-Bretagne, on la<br />
trouve dans un centre commercial. À Munich<br />
(Allemagne), un modèle Genesis est exposé<br />
dans une boîte en verre au sein d’un espace<br />
lifestyle branché. Un peu plus vaste, le<br />
très chic studio de Zurich doté d’un élégant<br />
plancher en bois et de béton apparent peut<br />
ainsi accueillir plusieurs modèles Genesis.<br />
Au sous-sol, un espace événementiel d’environ<br />
300 mètres carrés est équipé d’un écran<br />
géant. À l’étage, un espace lounge permet de<br />
discuter tranquillement des options d’équipement<br />
et des offres de service. « Le système<br />
de vente directe est une nouveauté pour Genesis.<br />
Nous sommes ainsi en phase d’acquisition<br />
d’une précieuse expérience, que nous<br />
intégrons immédiatement dans le développement<br />
de notre activité en Europe. » Pour<br />
conclure, Diego Battiston indique que Genesis<br />
sera bien plus qu’un phénomène de mode<br />
éphémère dans le paysage automobile européen.<br />
« Nous avons signé un bail à long terme<br />
pour notre site de la Bahnhofstrasse à Zurich,<br />
ce qui montre bien que nous sommes là pour<br />
longtemps. » <<br />
Plus d’informations sur :<br />
genesis.com/ch<br />
Adele Bottoni, PR & Marketing Manager, et Diego Battiston,<br />
Head of Sales chez Genesis Motor Switzerland AG.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>75
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
« Checkpoint powered by Hella Gutmann »<br />
Une aide au diagnostic pour<br />
les garagistes indépendants<br />
La complexité toujours plus accrue de l’électronique dans les véhicules est parfois un véritable casse-tête pour<br />
les ateliers. Pour s’affranchir des directives des constructeurs, les garagistes indépendants peuvent compter sur<br />
un nouveau concept : « Checkpoint powered by Hella Gutmann ». Mike Gadient<br />
Les nouveaux procédés des constructeurs,<br />
comme les restrictions de diagnostic pour<br />
les personnes non autorisées, imposent de<br />
nouvelles méthodes de travail. D’autres difficultés<br />
surviennent dans l’activation des composants.<br />
Certains ateliers ne se sont pas préparés,<br />
ou ne sont pas en mesure de s’adapter.<br />
C’est pourquoi Hella Gutmann, le spécialiste<br />
allemand du diagnostic, propose une<br />
solution avec son concept « Checkpoint »,<br />
en partenariat avec Desa Autoglass AG, établie<br />
à Zofingen. Il s’agit d’un centre de diagnostic<br />
et d’étalonnage qui conjugue les appareils,<br />
les logiciels et le savoir-faire en vue<br />
de préparer les ateliers multimarques à faire<br />
face aux nouvelles exigences. En Suisse, la<br />
société Desa Autoglass participe à ce projet.<br />
Les tâches complexes dans le domaine<br />
de l’étalonnage sont effectuées par Desa,<br />
avec les technologies développées par Hella<br />
Gutmann, comme les services de téléassistance<br />
ou le CSC Tool Digital.<br />
L’idée derrière ce concept : permettre aux ateliers<br />
indépendants d’accéder rapidement aux<br />
données du constructeur, même lorsque cela<br />
nécessite des moyens ultramodernes. L’objectif<br />
est de bâtir, en collaboration avec des<br />
partenaires de la distribution et des ateliers<br />
performants et via la création de plusieurs<br />
« Checkpoints », un réseau étendu afin d’accompagner<br />
les garages indépendants vers<br />
l’avenir. Différentes parties tirent profit des<br />
« Checkpoints » : l’atelier participant, Desa<br />
Autoglass et les garages multimarques de la<br />
région.<br />
« Checkpoint » : centre d’étalonnage et de diagnostic dédié aux tâches particulièrement exigeantes. Photo : Desa<br />
Les prestations comprennent le diagnostic<br />
multimarques, l’étalonnage des systèmes<br />
d’assistance à la conduite par caméra, lidar<br />
et radar, l’activation des composants et le réglage<br />
des systèmes d’éclairage adaptables.<br />
Pour pouvoir effectuer ces tâches sur les tout<br />
derniers modèles, on utilise des systèmes<br />
comme le CSC-Tool, avec des tableaux d’étalonnage<br />
numériques pour les caméras frontales.<br />
Même les nouveaux véhicules qui ne figurent<br />
pas encore dans le logiciel Mega-Macs<br />
peuvent ainsi être étalonnés avec exactitude<br />
grâce aux services de téléassistance. Une véritable<br />
valeur ajoutée, notamment pour les<br />
spécialistes de peinture, de carrosserie et de<br />
vitrage.<br />
Les ateliers souhaitant rejoindre le réseau<br />
doivent répondre à certains standards.<br />
Concernant les locaux, Hella Gutmann demande<br />
une surface minimale, des conditions<br />
thermiques et d’éclairage précises, des<br />
surfaces portantes nivelées pour les véhicules<br />
et un environnement IT spécifique.<br />
Pour assurer la stabilité des connexions, une<br />
entreprise spécialisée dans l’informatique accompagne<br />
l’extension des structures IT pour<br />
le concept global et pour chaque « Checkpoint<br />
», comme ce fut le cas pour Desa<br />
Autoglass. Cette entreprise remplace les vitrages<br />
de tout véhicule, de toute marque. Dès<br />
lors qu’un véhicule équipé de systèmes d’assistance<br />
est équipé d’un nouveau pare-brise,<br />
l’étalonnage exact de la caméra montée derrière<br />
le vitrage est indispensable et fait donc<br />
partie du processus de travail lors du changement<br />
de pare-brise. Les spécialistes du vitrage<br />
de Zofingen élargissent désormais leur<br />
champ d’activité, et des ateliers indépendants<br />
de la région ont déjà recours aux prestations<br />
de pointe du premier « Checkpoint » suisse. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
desa-autoglass.ch<br />
76<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
GARAGES<br />
Südo<br />
suedo.ch<br />
Chargeur de batterie adaptatif révolutionnaire<br />
pd. Aucun bouton à presser ni mode à sélectionner : il suffit de<br />
connecter le CS One à une batterie 12 V pour la charger. La technologie<br />
APTO détecte automatiquement le type de batterie et active le<br />
programme de charge adapté qui affiche le temps de charge restant<br />
jusqu’à ce que la batterie soit à nouveau prête à l’emploi. Les pinces<br />
exemptes de toute polarité évitent à l’utilisateur de se demander<br />
quelle pince connecter à tel ou tel endroit. Fini les erreurs de raccordement.<br />
Comme les pinces sont aussi protégées contre les étincelles,<br />
cela ne fait rien si elles se touchent accidentellement.<br />
L’application CTEK compatible Bluetooth permet d’activer des fonctionnalités<br />
supplémentaires. Il suffit de sélectionner « Recond » pour<br />
restaurer et reconditionner la batterie ou « Wake Up » pour raviver les<br />
batteries Li-ion protégées contre les sous-tensions ou les batteries<br />
plomb-acide profondément déchargées. L’utilisateur peut sélectionner<br />
« Supply » pour convertir le CS One en une source d’alimentation 12 V<br />
pratique. Il est également possible de surveiller la tension et l’intensité<br />
délivrées par le chargeur. <<br />
CS One : le nouveau chargeur de batterie de CTEK, distribué par Südo. Photo : Südo<br />
Motiondata<br />
motiondata-vector.ch<br />
Internet ou des bourses automobiles en ligne. Les trois modules de<br />
Sales Manager sont entièrement intégrés au DMS et contiennent<br />
une interface moderne et facile à utiliser.<br />
• CRM : vue intégrale des coordonnées des clients devant être<br />
gérées, mise en place de relations clientèle étroites par des<br />
activités ciblées de marketing et de vente et pour organiser<br />
intelligemment le travail et les processus.<br />
Sales Manager est aussi à la disposition des garagistes suisses. Photo : Motiondata<br />
• Gestion des véhicules : traitement et gestion de véhicules<br />
indépendants du lieu. Des messages de vente automatiques,<br />
une gestion de la qualité des données et bien d’autres<br />
fonctions complètent ce module.<br />
Sales Manager : pour démarrer avec un outil puissant<br />
pd. Le groupe Motiondata Vector, spécialiste informatique des DMS,<br />
a exactement l’outil qu’il faut pour les garagistes : Sales Manager,<br />
un outil de gestion de véhicule qui garantit le succès commercial à<br />
long terme. Grâce à sa structure modulaire, Sales Manager peut être<br />
adapté aux besoins individuels. Il prend en charge tous les processus<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>77
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À suivre : le podcast des garagistes de l’UPSA !<br />
Des thèmes pertinents, des questions d’actualité, des intervenants compétents<br />
Nouvelles technologies, nouvelles formes de distribution, changements politiques et sociétaux : rares sont les<br />
secteurs qui sont aussi dynamiques que la branche automobile. L’UPSA représente ces réalités en constante évolution<br />
dans ses propres médias et informe de façon objective, exhaustive et centrée sur les besoins de la branche<br />
automobile suisse. Les médias de l’UPSA sont lus par près de 130 000 abonnés et utilisateurs en ligne.<br />
Le podcast des garagistes de l’UPSA complète l’offre d’information. Il aborde des questions d’actualité<br />
sur des thèmes pertinents pour la branche, qui sont traitées par des intervenants compétents.<br />
À écouter sans plus tarder !<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>81
SONDAGE DU MOIS<br />
Très grand intérêt pour...<br />
Quels sujets intéressent les apprentis ?<br />
Les médias de l’UPSA ont demandé à des apprentis de la branche<br />
automobile quelles étaient les thématiques en lien avec leur métier qui<br />
les attiraient le plus. Les résultats de l’enquête révèlent que l’intérêt<br />
de nombreux participants est « très grand » pour chacun des sujets.<br />
Les réponses multiples étaient autorisées. Par exemple, 55 % des<br />
jeunes actifs montrent un très vif intérêt pour les possibilités de<br />
formation continue. Seulement 16 % éprouvent un « très grand intérêt »<br />
pour l’électromobilité. Inutile de paniquer, car 41 % tout de même ont<br />
indiqué ressentir un « grand intérêt » pour les moteurs électriques.<br />
Date : 13 décembre 2021<br />
19 %*<br />
la conduite<br />
autonome<br />
55 %*<br />
la formation continue<br />
22 %*<br />
les systèmes d’assistance<br />
à la<br />
conduite<br />
52 %*<br />
les moteurs à<br />
combustion<br />
16 %*<br />
l’électro mobilité<br />
* Il est possible de cocher<br />
plusieurs réponses.<br />
APERÇU DE L’ÉDITION 02 D’<strong>AUTOINSIDE</strong> <strong>–</strong> FÉVRIER <strong>2022</strong><br />
Le prochain numéro paraîtra le 4 février <strong>2022</strong> et abordera les thèmes suivants :<br />
Photo : Istock<br />
Photo : Istock Photo : médias de l’UPSA Photo : Amag<br />
Focus Service et technologie<br />
Comment les garagistes peuvent-ils tuner les véhicules<br />
électriques ? Quelles sont les conséquences<br />
d’Euro 7 sur le post-traitement des gaz d’échappement<br />
des moteurs ? <strong>AUTOINSIDE</strong> explore différents<br />
cas de figure et donne la parole aux experts.<br />
Journée des garagistes suisses<br />
Les entrepreneurs Alice Tognetti, Marc Weber et<br />
Steeve Guillemin évaluent tous les facteurs pertinents<br />
pour se positionner comme marque en tant<br />
que garage. Tous les thèmes phares figureront dans<br />
la prochaine édition.<br />
Chiffres et projets chez Amag<br />
Le secteur automobile est en pleine mutation. Le<br />
groupe Amag a lui aussi posé des jalons sous la<br />
direction de son CEO Helmut Ruhl et présente, outre<br />
les résultats de sa stratégie climatique, les chiffres<br />
pour 2021 et les autres projets pour <strong>2022</strong>.<br />
Le magazine spécialisé au plus fort tirage de la branche automobile suisse<br />
94 e année, 11 numéros en allemand et en français.<br />
Tirage septembre 2020 certifié REMP : 12 558 exemplaires dont 9507 en allemand et 3051 en français.<br />
Éditeur<br />
Union professionelle suisse de<br />
l’automobile (UPSA)<br />
upsa-agvs.ch<br />
<strong>Édition</strong>s<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong><br />
Wölflistrasse 5, CH-3006 Berne<br />
Téléphone : +41 (0)31 307 15 15<br />
verlag@agvs-upsa.ch, autoinside.ch<br />
Administration et gestion des abonnements<br />
Abonnement annuel<br />
CHF 110.<strong>–</strong> (TVA incluse)<br />
Numéro à l’unité<br />
CHF 11.<strong>–</strong> (TVA incluse)<br />
Contact : Serina Danz<br />
Téléphone : +41 (0)31 307 15 43<br />
serina.danz@agvs-upsa.ch<br />
agvs-upsa.ch<br />
S’abonner maintenant !<br />
agvs-upsa.ch/fr/abo<br />
Rédaction<br />
Supports médiatiques de l’UPSA<br />
Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich<br />
Téléphone : +41 (0) 43 499 19 81<br />
newsdesk@agvs-upsa.ch<br />
Rédaction : Sandro Compagno (sco,<br />
responsable Gestion du contenu), Reinhard<br />
Kronenberg (kro, responsable Journalisme),<br />
Jürg A. Stettler (jas, rédacteur responsable<br />
mobilité), Mike Gadient (mga, rédacteur<br />
mobilité), Cynthia Mira (cst, rédacteur<br />
mobilité), Andreas Senger (se, domaine<br />
technique), Bruno Sinzig (si, domaine spécial<br />
Formation), Raoul Studer (rst, domaine<br />
spécial Politique), Martin Bernard (mbe,<br />
Correspondant pour la Suisse romande).<br />
Autres contributions : Dave Schneider, Carla<br />
Stampfli, Gilles van Mesdag<br />
Conception : Robert Knopf, Corinna Vogt,<br />
Commercialisation<br />
Supports médiatiques de l’UPSA<br />
Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich<br />
Contact : Erich Schlup, Key Account Manager<br />
Téléphone : +41 (0) 43 499 19 83<br />
Portable : +41 (0) 79 256 29 23<br />
vermarktung@agvs-upsa.ch<br />
Responsabilité générale<br />
Rédaction et commercialisation<br />
Georg Gasser<br />
Supports médiatiques de l’UPSA<br />
Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich<br />
Téléphone : +41 (0)43 499 19 99<br />
ggasser@agvs-upsa.ch<br />
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Burgauerstrasse 50, CH-9230 Flawil<br />
galledia.ch<br />
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michael.rottmeier@galledia.ch<br />
Réimpression ou reproduction d’articles,<br />
même partielle, uniquement avec l’accord<br />
des médias de l’UPSA. Nous déclinons toute<br />
responsabilité pour les manuscrits et les<br />
photos envoyés spontanément. L’administrateur<br />
des pages auxquelles renvoient les liens<br />
est seul responsable de leur contenu.<br />
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