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AUTOINSIDE Édition 1 – Janvier 2022

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ÉDITION 1 <strong>–</strong> JANVIER <strong>2022</strong><br />

Union professionelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />

AUTO<br />

INSIDE<br />

Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />

Propulsions alternatives<br />

De l’électromobilité à l’e-carburant :<br />

les sujets de préoccupation des garagistes<br />

Pages 8 à 31<br />

Marketing et communication<br />

Le Garage Gautschi à<br />

Langenthal explique pourquoi<br />

99 %, c’est encore insuffisant.<br />

Pages 32 à 34<br />

100 jours sur le terrain<br />

Thomas Hurter tire un premier<br />

bilan et se réjouit de la Journée<br />

des garagistes suisses.<br />

Pages 42 à 44<br />

Politique<br />

Le directeur d’Avenergy Suisse,<br />

Roland Bilang, parle des<br />

conséquences de la politique.<br />

Pages 62 à 64


L’hydrogène<br />

dans la mobilité<br />

À découvrir maintenant<br />

au Musée Suisse des<br />

Transports<br />

quz.swiss


SOMMAIRE<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong><br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Édition</strong> 1<br />

Votre partenaire<br />

pour un garage<br />

convivial:<br />

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Sommaire<br />

5 Avant-propos<br />

6 En bref<br />

Focus : propulsions alternatives<br />

8 Haute tension : acquérir du savoir-faire<br />

dès à présent<br />

10 Nouveaux modules pour la mobilité<br />

électrique<br />

12 Protection des données : l’engagement<br />

de l’UPSA<br />

14 L’équipementier Mahle renverse la<br />

tendance économique<br />

16 Installation d’une infrastructure de<br />

recharge au garage : à quoi il faut veiller<br />

18 Des experts de VW parlent de la<br />

transformation électrique<br />

20 Le problème du CO 2<br />

24 De mécatronicien à spécialiste en<br />

robotique<br />

26 Webfleet Solutions transforme les<br />

données en informations<br />

28 Les carburants synthétiques bientôt<br />

abordables ?<br />

AUTO<br />

ÉDITION 1 <strong>–</strong> JANVIER <strong>2022</strong><br />

INSIDE<br />

Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />

Union professionelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />

Focus : marketing et communication<br />

32 L’état d’esprit conquérant du garage<br />

Gautschi<br />

36 Amag Emmen : la clientèle apprécie-t-elle<br />

les espaces de travail ?<br />

38 L’impressionnant show-room Ferrari de<br />

Niki Hasler AG<br />

40 En temps de crise, les garanties sont<br />

très demandées<br />

100 jours sur le terrain<br />

42 Thomas Hurter : déjà 100 jours à la<br />

présidence de l’UPSA<br />

Journée des garagistes suisses<br />

45 Entretien : Marc Kessler, CEO Quality1 AG<br />

46 Un travail de maturité pour les garagistes<br />

Formation<br />

48 La branche a besoin des gestionnaires<br />

d’entreprise<br />

52 Diagnosticien(ne)s d’automobiles : 200 e<br />

examen professionnel<br />

54 Leonie Zellweger encourage les<br />

femmes aux métiers de l’automobile<br />

56 Conseiller/ère de vente automobile : un<br />

métier de rêve<br />

58 UPSA Business Academy<br />

60 Séance d’information régionale<br />

Politique<br />

62 Entretien avec Roland Bilang, directeur<br />

d’Avenergy Suisse<br />

Profitez de notre longue et solide expérience:<br />

<strong>–</strong> Conseil et planification pour les<br />

nouvelles constructions ou les<br />

transformations de concessions<br />

automobiles et de garages<br />

<strong>–</strong> Clarification des besoins et de site,<br />

analyses<br />

<strong>–</strong> Solutions sur mesure, avec un<br />

plafonnement clair des coûts<br />

<strong>–</strong> Optimisation des processus<br />

d’exploitation<br />

<strong>–</strong> Evaluation des coûts, estimations de<br />

la valeur vénale, études d’utilisation<br />

Demandez un entretien sans engagement.<br />

Propulsions alternatives<br />

De l’électromobilité à l’e-carburant :<br />

les sujets de préoccupation des garagistes<br />

Pages 8 à 31<br />

Marketing et communication<br />

Le Garage Gautschi à<br />

Langenthal explique pourquoi<br />

99 %, c’est encore insuffisant.<br />

Pages 32 à 34<br />

100 jours sur le terrain<br />

Thomas Hurter tire un premier<br />

bilan et se réjouit de la Journée<br />

des garagistes suisses.<br />

Pages 42 à 44<br />

Politique<br />

Le directeur d’Avenergy Suisse,<br />

Roland Bilang, parle des<br />

conséquences de la politique.<br />

Pages 62 à 64<br />

Association et sections<br />

67 Où faut-il poser les plaques U ?<br />

69 Le bilan intermédiaire de la PCR<br />

71 Le danger des feux de circulation diurne<br />

Produits et prestations<br />

72 « Autotechnik Days » : la préparation bat<br />

son plein<br />

En une : Les garagistes savent faire face aux<br />

nouveaux défis. Photo : VW<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong><br />

80 Garages<br />

82 Aperçu et mentions légales<br />

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AVANT-PROPOS<br />

Nouvelle année,<br />

nouvelles opportunités<br />

Chère lectrice, cher lecteur,<br />

En Suisse, les trois quarts de tous les personnes-kilomètres sont<br />

effectués en voiture. Posséder son propre véhicule est et reste<br />

indispensable pour de nombreuses personnes dans notre pays,<br />

que ce soit pour se rendre au travail, pour des activités de loisirs ou<br />

simplement parce qu’on y est attaché. Walter Röhrl, champion du<br />

monde de rallye en 1980 et 1982 et connu pour son humour pincesans-rire,<br />

a déclaré un jour : « On ne peut pas traiter une voiture<br />

comme un être humain : une voiture a besoin d’amour. » L’affirmation<br />

est outrancière, naturellement, mais l’amour des voitures n’est<br />

pas répandu que dans la branche automobile : il est partagé par des<br />

millions de personnes qui dépendent de vous, les garagistes, et<br />

de votre travail. Ce sont ces personnes sur lesquelles nous misons<br />

aussi dans notre travail politique. En tant qu’association professionnelle<br />

et de branche, nous pouvons faire entendre notre voix,<br />

comme nous l’avons montré l’an dernier avec nos associations<br />

partenaires dans le cadre du référendum concernant la loi sur le<br />

CO 2<br />

, qui a été un succès. Cette année, nous nous pencherons<br />

sur une nouvelle révision de cette loi, qui entend renoncer à de<br />

nouvelles taxes.<br />

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a promis que la loi<br />

favoriserait avant tout la recherche et l’innovation de manière à<br />

atteindre les objectifs climatiques, auxquels contribue également<br />

l’UPSA. Nous allons observer cela de très près. Nous surveillerons<br />

aussi les efforts pour imposer le 30 km/h dans de vastes<br />

parties du pays, surtout dans les villes gouvernées par les partis<br />

écologistes et de gauche. Nous remarquons de plus en plus<br />

que la voiture a tendance à être chassée de l’espace urbain.<br />

Le 30 km/h peut être introduit aux endroits où il augmente<br />

la sécurité, mais seulement dans ces endroits. Autre thème politique<br />

de ces prochaines années : la question du financement<br />

de nos infrastructures de mobilité. Bien entendu, le financement<br />

des infrastructures routières doit être repensé en raison de<br />

l’essor des voitures électriques et de la baisse des recettes de<br />

l’impôt sur les huiles minérales. Mais nous nous opposerons<br />

à l’imposition d’une taxe routière sous le couvert d’une tarification<br />

de la mobilité. Ce nouveau financement doit intégrer tous<br />

les acteurs du trafic. Très concrètement, la nouvelle loi sur la<br />

protection des données influencera notre travail quotidien.<br />

Je peux vous promettre que nous ne vous laisserons pas seuls<br />

dans la mise en œuvre de cette loi complexe. Nous sommes<br />

en train d’élaborer des fiches d’information, des listes de contrôle<br />

et d’autres supports d’information qui vous aideront à appliquer<br />

les nouvelles réglementations dans votre entreprise. Je vous<br />

souhaite une excellente nouvelle année, beaucoup de plaisir<br />

à votre travail et, à nous tous, beaucoup de succès dans un avenir<br />

automobile qui s’annonce passionnant.<br />

Merci beaucoup pour la confiance que vous placez en l’UPSA !<br />

Meilleures salutations,<br />

Thomas Hurter<br />

Président central<br />

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A CHAQUE<br />

DEMANDE!<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>5


EN BREF<br />

Actualités quotidiennes :<br />

agvs-upsa.ch<br />

Le calendrier Pirelli <strong>2022</strong> est<br />

arrivé<br />

Après une année d’interruption,<br />

le calendrier Pirelli est de retour.<br />

Les photos ont été prises par la<br />

rockstar canadienne Bryan Adams.<br />

Intitulé « On the Road », le calendrier<br />

emblématique présente la<br />

vie d’artistes en tournée. Pour la<br />

première fois dans l’histoire du<br />

calendrier, le photographe fait<br />

partie du casting. Dans la 48 e édition<br />

de « The Cal », il est notamment<br />

entouré de Jennifer Hudson,<br />

Rita Ora ou encore Iggy Pop.<br />

Ancrage local (de g. à dr.) : Bertrand Pellet (directeur du Garage Guex), Vincent<br />

Steinmann (vice-président du FC Lausanne-Sport), Daniel Guex (propriétaire<br />

du Garage Guex). Photo : Hyundai<br />

Le Lausanne-Sport, le Garage Guex SA et Hyundai établissent<br />

un partenariat<br />

Les joueurs et la direction du FC Lausanne-Sport roulent désormais dans<br />

les derniers modèles de Hyundai. La prolongation du partenariat entre<br />

le club de Super League et le Garage Guex SA a été officialisée avant<br />

le derby contre le Servette FC de Genève, avec l’arrivée d’une nouvelle<br />

Hyundai Kona Electric sur la pelouse synthétique du stade de la Tuilière. «<br />

C’est tout simplement génial. Et la Kona Electric roule tellement<br />

en douceur que notre pelouse n’a rien à craindre...», déclare Vincent<br />

Steinmann,vice-président de Lausanne-Sport.<br />

Roberto Delvecchio nouveau<br />

directeur de Hertz<br />

Sous la direction de Markus Thiem,<br />

Herold Fahrzeugvermietung AG,<br />

une filiale du groupe Emil Frey, s’est<br />

imposée, en tant que franchise<br />

suisse de Herz International,<br />

comme un prestataire de mobilité<br />

compétent. Après plus de 40 ans<br />

d’activité professionnelle, Markus<br />

Thiem a décidé d’entamer un nouveau<br />

chapitre de sa vie en dehors<br />

de l’entreprise. Roberto Delvecchio.<br />

prendra la direction de Hertz Suisse<br />

en janvier <strong>2022</strong>. Au cours des<br />

15 dernières années, ce Suisse de<br />

38 ans a occupé divers postes à<br />

responsabilité chez Hertz Suisse.<br />

Rita Ora en met plein les yeux au<br />

mois de novembre. Photo : Calendrier<br />

Pirelli <strong>2022</strong>, Bryan Adams<br />

Nouveau projet Retail pour Maserati<br />

Maserati lance un nouveau modèle commercial : mené en étroite collaboration<br />

avec les garages, l’OTO Retail Project (« OTO » signifie « online to<br />

offline » et inversement) offre de nouvelles possibilités de distribution ainsi<br />

qu’une offre d’achat innovante pour la clientèle. Les outils numériques<br />

facilitent la distribution, tandis que les garages conservent leur rôle central.<br />

Les clients décident librement quels aspects doivent être abordés sur place<br />

chez le concessionnaire, et lesquels peuvent être traités numériquement.<br />

Roberto Delvecchio. Photo : Hertz<br />

Changement à la tête<br />

d’Auto-i-Dat AG<br />

Wolfgang Schinagl a quitté son<br />

poste de CEO d’Auto-i-Dat à la fin<br />

de l’année 2021. Schinagl a dirigé<br />

l’entreprise pendant huit ans et<br />

souhaite à l’avenir s’occuper du<br />

projet Cardossier ainsi que des<br />

innovations dans les domaines<br />

de l’automobile et des TIC. Le<br />

COO Pascal Holzer et le prestataire<br />

de services de vente Eric Besch le<br />

remplaceront par intérim.<br />

Une DS 5 pour le nouveau centre CI Lenzbourg de la section UPSA Argovie<br />

La flotte du centre CI de Lenzbourg<br />

compte désormais un nouveau<br />

véhicule. DS Automobiles met une<br />

DS 5 à la disposition de la section<br />

UPSA Argovie pour la formation<br />

aux systèmes d’assistance. « Nous<br />

sommes ravis de soutenir la<br />

formation professionnelle de l’UPSA<br />

avec cette DS 5 et de sensibiliser les<br />

apprentis à l’univers DS », déclare<br />

Dusan Radic, PR & Event Manager<br />

de DS Automobiles.<br />

Oliver Kalt (Section UPSA Argovie), Martin Sollberger (président de la section<br />

UPSA Argovie), Peter Freiburghaus (DS Automobiles), Urs Baumann (responsable<br />

du centre de formation UPSA) et Dušan Radic (DS Automobiles). Photo : crc<br />

LE CONCEPT DE GARAGE<br />

SYMPATHIQUE DE VOTRE ESA.


EN BREF<br />

Actualités quotidiennes :<br />

agvs-upsa.ch<br />

Nouveaux membres<br />

MEMBRE<br />

L’UPSA a accueilli 28 nouveaux<br />

membres en octobre et novembre.<br />

Au total, 191 personnes sont employées.<br />

Nous souhaitons la bienvenue<br />

aux nouveaux arrivants.<br />

Section Argovie<br />

<strong>–</strong> Garage Tiefenwaag GmbH,<br />

Ehrendingen<br />

<strong>–</strong> Garage Di Prisco Werkstatt<br />

GmbH, Kölliken<br />

<strong>–</strong> Garage M. Walega, Rietheim<br />

Section des deux Bâle<br />

<strong>–</strong> Auto Recher AG, Bubendorf<br />

Sous-groupe BE Oberland bernois<br />

<strong>–</strong> Auto Schenk GmbH, Seftigen<br />

Sous-groupe BE Emmental/<br />

Haute-Argovie<br />

<strong>–</strong> Pneu & Garage Aeschlimann AG,<br />

Zollbrück<br />

<strong>–</strong> Yours Oldtimer GmbH,<br />

Kirchberg BE<br />

<strong>–</strong> Kronen Garage Ernst<br />

Scheidegger, Rohrbach<br />

<strong>–</strong> Bädli-Garage Blaser GmbH,<br />

Langnau i. E.<br />

<strong>–</strong> Auto-Garage Schenk GmbH,<br />

Lützelflüh-Goldb<br />

<strong>–</strong> BRW Garage Langnau AG,<br />

Langnau i. E.<br />

Section Fribourg<br />

<strong>–</strong> Fondation PROF-in, Courtepin<br />

Section Genève<br />

<strong>–</strong> SEDRA Garage Daytona SA,<br />

Genève<br />

<strong>–</strong> Rupteur SA, Aïre<br />

<strong>–</strong> Garage AD Vilela SA, Meyrin<br />

<strong>–</strong> CAR Avenue Genève SA, Genève<br />

Section Neuchâtel<br />

<strong>–</strong> Auto-Moto Nostalgie SA,<br />

Ponts-de-Martel<br />

Section Schwyz<br />

<strong>–</strong> Seegarage Gersau AG, Gersau<br />

<strong>–</strong> k-k racing garage gmbh, Gross<br />

Section Tessin<br />

<strong>–</strong> MioGarage Sagl, Chiasso<br />

Section Vaud<br />

<strong>–</strong> Garage du Rond-Point Yens Sàrl,<br />

Yens<br />

Section Zoug<br />

<strong>–</strong> Garage Bircher Ägeri AG,<br />

Unterägeri<br />

Section Zurich<br />

<strong>–</strong> Auto-Center Thalwil GmbH,<br />

Thalwil<br />

<strong>–</strong> Linda Garage und<br />

Autospritzwerk GmbH, Eglisau<br />

<strong>–</strong> TMS-Performance GmbH,<br />

Regensdorf<br />

<strong>–</strong> Garage mobilhotz AG,<br />

Unterengstringen<br />

<strong>–</strong> Garage Eichmann GmbH, Opfikon<br />

<strong>–</strong> Furthof Garage GmbH, Buchs ZH<br />

Les modes de propulsion<br />

alternatifs ont le vent en poupe<br />

En 2021, l’essence était encore le<br />

mode de propulsion le plus souvent<br />

proposé et le plus demandé sur la<br />

plate-forme AutoScout24, mais les<br />

carburants alternatifs, et plus particulièrement<br />

l’électrique, l’hybride<br />

rechargeable et l’hybride intégral,<br />

supplantent de plus en plus les<br />

moteurs à combustion conventionnels.<br />

« La part de véhicules essence<br />

a diminué d’un quart au cours des<br />

deux dernières années », déclare<br />

Maurice Acker, National Sales<br />

Director d’AutoScout24. Le diesel<br />

est lui aussi en perte de vitesse :<br />

deuxième carburant le plus représenté<br />

sur la plate-forme fin 2019, il<br />

ne concerne désormais plus qu’une<br />

voiture neuve sur douze. Presque<br />

tous les systèmes alternatifs ont<br />

désormais dépassé le diesel.<br />

Noah Veraguth est le nouvel ambassadeur de BMW. Photo : BMW<br />

Noah Veraguth, le chanteur de Pegasus, est le nouvel<br />

ambassadeur de BMW<br />

BMW (Suisse) SA renforce son engagement dans le milieu musical national<br />

et nomme une rockstar nouvel ambassadeur de la marque. Noah Veraguth,<br />

chanteur du groupe suisse Pegasus, est le nouvel ambassadeur de BMW.<br />

« La musique et l’aura positive de Noah Veraguth ont conquis depuis de nombreuses<br />

années un large public en Suisse et au-delà », déclare Stèphanie<br />

Borge, directrice de la gestion de la marque BMW chez BMW (Suisse) SA.<br />

Peugeot remporte un « Car<br />

Design Award »<br />

Lancé en 1984 à l’initiative du<br />

magazine Auto&Design, le « Car<br />

Design Award » a cette année<br />

récompensé Peugeot dans la catégorie<br />

« Brand Design Language ».<br />

Le design intersectoriel que l’on<br />

retrouve sur toute la gamme de<br />

produits a ainsi été salué.<br />

Auto Meter et Kirchhoff<br />

Mobility deviennent partenaires<br />

Kirchhoff Mobility AG collabore<br />

désormais avec Auto Meter AG<br />

et effectue les adaptations de<br />

véhicule en fonction des besoins.<br />

De la molette sur le volant aux<br />

travaux de carrosserie complexes,<br />

le réseau de Kirchhoff s’étend<br />

dans toute la Suisse.


FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

FOCUS<br />

Christoph Grob avec une Ford Mustang Mach-E au Service Training Center de la marque américaine à Oftringen (AG). Photos : médias de l’UPSA<br />

Connaissances de l’électricité pour l’atelier<br />

Inculquer une approche consciente<br />

Chez Ford, Christoph Grob s’occupe de la formation initiale et continue des concessionnaires au Service Training<br />

Center d’Oftringen. Ce spécialiste de 36 ans souhaite préparer les concessionnaires et leurs ateliers aux<br />

nouveaux défis à relever lors de travaux haute tension et de connectivité. Inspection sur place. Jürg A. Stettler<br />

L’avenir électrique de Ford se jouerait-il dans<br />

un bâtiment discret et assez ancien du quartier<br />

industriel d’Oftringen (AG) ? Assurément,<br />

car c’est ici que Christoph Grob, formateur<br />

technique, prépare les concessionnaires Ford<br />

suisses à la propulsion du futur. Ford lance<br />

un important modèle électrique, la Mustang<br />

Mach-E, en Suisse. La part de voitures hybrides<br />

rechargeables dans sa gamme ne cesse<br />

d’augmenter. Les techniciens des ateliers et les<br />

vendeurs doivent donc être prêts à répondre<br />

aux questions des clients sur les possibilités et<br />

l’infrastructure de recharge, notamment. C’est<br />

là qu’intervient M. Grob. Après un apprentissage<br />

de mécanicien d’automobiles, il a suivi<br />

une formation de diagnosticien et de gestionnaire<br />

d’entreprise de la branche automobile :<br />

« J’aime mon travail, mais une pause était nécessaire.<br />

J’ai donc quitté la branche. » Sa fascination<br />

pour l’automobile ne l’a toutefois pas<br />

quitté. En entrant au Service Training Center<br />

d’Oftringen, il a trouvé sa vocation. Chaque<br />

année, il investit près de 2000 jours-hommes<br />

avec son équipe dans la formation initiale et<br />

continue des quelque 600 collaborateurs des<br />

ateliers Ford en Suisse. Il lui faut deux à trois<br />

semaines pour produire les supports d’un<br />

cours sur l’introduction d’un modèle.<br />

Les cours sur l’électromobilité occupent<br />

le devant de la scène : « Depuis la sortie<br />

de la Ford Focus Electric en Europe en 2012,<br />

nous proposons des cours qui se rapprochent<br />

de la formation UPSA de deux jours consacrée<br />

au travail en sécurité sur les systèmes HT<br />

dans les véhicules électriques et hybrides. »<br />

Plus de 100 établissements de formation<br />

proposent désormais des cours similaires.<br />

Tout comme Ford, de nombreux importateurs<br />

en font partie. Ces cours sont sanctionnés<br />

par un certificat de compétences UPSA/<br />

Electrosuisse reconnu mutuellement pour le<br />

niveau HT 1 (instruction/enseignement).<br />

Pour encourager l’approche consciente des travaux<br />

sur des composants haute tension dans les ateliers,<br />

Ford utilise de simples autocollants sur ses véhicules<br />

électriques.<br />

8<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

Les modèles électriques recèlent des défis qui<br />

commencent par des aspects banals tels que<br />

le placement du véhicule sur le pont et son<br />

ascension, deux opérations qui se déroulent<br />

parfois mal. « Le personnel de l’atelier doit<br />

être conscient qu’un tel modèle doit être traité<br />

avec soin », déclare M. Grob, même s’il faut<br />

juste remplacer une roue. La batterie alourdit<br />

non seulement le véhicule, mais elle rend aussi<br />

les travaux plus délicats, car la batterie <strong>–</strong><br />

ou le chargeur, sur une hybride rechargeable<br />

<strong>–</strong> se trouve souvent au niveau du châssis. Les<br />

bras de levage doivent donc être positionnés<br />

avec précision pour éviter les dégâts lors du<br />

levage. « Chez Ford, nous nous en assurons à<br />

l’aide de simples écriteaux apposables sur les<br />

véhicules, ce qui permet de sensibiliser les collaborateurs<br />

et d’accroître leur attention. » L’expert<br />

n’enseigne pas seulement une méthode<br />

de travail soignée et consciente sur les composants<br />

électriques. Il prodigue aussi aux garagistes<br />

des conseils de communication avec la<br />

clientèle : « Grâce à des applications telles que<br />

FordPass, les clients savent ce qu’il advient de<br />

leur voiture, y compris à l’atelier. Je conseille<br />

donc aux garagistes de communiquer en toute<br />

transparence et de dire aux clients qu’un essai<br />

sur route plus approfondi est peut-être nécessaire.<br />

Les données sur l’application le lui révéleront<br />

de toute manière. »<br />

Sur les modèles électriques, il faut surtout<br />

inculquer aux techniciens une approche<br />

consciente des travaux HT. Et M. Grob<br />

d’ajouter : « Mettre un véhicule hors tension<br />

et travailler sur des systèmes HT n’a<br />

rien de sorcier, mais il faut faire attention à<br />

certaines choses. Nous avons déjà proposé<br />

des cours spécialement destinés aux chefs<br />

d’exploitation. En tant qu’entrepreneurs, ils<br />

sont responsables de la sécurité de leur personnel<br />

et ont besoin des connaissances de<br />

fond. » Ils doivent par exemple savoir combien<br />

de place il faut pour travailler sur une<br />

voiture électrique ou hybride rechargeable.<br />

Il convient d’abord de condamner la zone.<br />

Or, une compensation de cellules peut<br />

prendre deux à trois jours, durant lesquels<br />

le poste de travail est inaccessible aux autres<br />

techniciens. « Malgré la frénésie qui règne<br />

dans l’atelier au quotidien, les techniciens<br />

HT doivent pouvoir travailler au calme. » Et<br />

d’ajouter : « Le problème est le plus souvent<br />

déjà diagnostiqué à ce stade. Le chef d’atelier<br />

doit donc déployer au mieux sa maind’œuvre.<br />

Au lieu d’affecter un diagnosticien<br />

à cette tâche, peut-être devrait-il choisir un<br />

autre collaborateur qualifié, qui ne se laisse<br />

Opération à cœur ouvert : la batterie d’une Ford Mustang Mach-E fournie pour la formation.<br />

pas distraire, qui travaille soigneusement et<br />

qui respecte précisément les consignes, pour<br />

effectuer des travaux HT. »<br />

Tout comme pour les autres motorisations,<br />

le diagnostic et les travaux effectués sur les<br />

voitures électriques doivent impérativement<br />

pouvoir être tracés pour la garantie. M. Grob<br />

l’enseigne aux élèves au même titre qu’il leur<br />

montre les composants qu’ils peuvent facilement<br />

remplacer sur une Ford Mustang Mach-E<br />

et ceux qui posent problème. « Les modèles<br />

électriques disposent également d’un système<br />

de charge 12 V pour l’électronique embarquée<br />

dont le fonctionnement peut être comparé à<br />

celui d’un véhicule ordinaire et testé. C’est précisément<br />

ce type de connaissances que nous<br />

diffusons dans notre formation. » Il s’agit essentiellement<br />

de transmettre aux participants<br />

les connaissances du système pour qu’ils<br />

puissent les appliquer à tel ou tel composant<br />

dans tel ou tel état de tension du véhicule.<br />

L’expert conclut en ces termes : « Il faut par<br />

exemple reconnaître un branchement en série<br />

Acquérir les connaissances requises !<br />

M. Grob en explique les détails techniques aux participants<br />

à l’aide de diverses coupes.<br />

et connaître les règles de base permettant de<br />

déterminer où un tel branchement peut être<br />

isolé le mieux. Un travail propre et une approche<br />

consciente de la haute tension sont et<br />

restent les principales caractéristiques ! » <<br />

Plus d’informations sur :<br />

fr.ford.ch<br />

Markus Aegerter, direction de l’UPSA, secteur Représentation de la branche, souligne les déclarations<br />

de Christoph Grob : « La tendance à l’électromobilité se poursuivra chez presque toutes<br />

les marques. Les garagistes doivent donc impérativement acquérir les connaissances requises. »<br />

L’UPSA, ses sections et plus de 100 partenaires de formation proposent depuis plus de dix ans des<br />

cours sur le travail en sécurité sur les systèmes HT. Grâce à l’intégration à la formation de base de<br />

mécatronicien d’automobiles et, à l’avenir, de mécanicien en maintenance d’automobiles, les bases<br />

sont diffusées sur un large front et sanctionnées par le certificat de compétences du niveau HT 1<br />

reconnu par tous les partenaires de formation HT de l’UPSA. L’intégration des « systèmes de propulsion<br />

alternatifs » à la formation de diagnosticien d’automobiles, des cursus spécialisés et des offres<br />

spécifiques destinées au service clientèle et à la vente permettent de préparer les spécialistes à<br />

l’électromobilité. Enfin, l’UPSA soutient le développement d’un support pédagogique consacré aux<br />

propulsions alternatives pour tous les spécialistes intéressés avec le concours de l’ASETA,<br />

d’A&W Verlag et de l’équipe de rédacteurs.<br />

Plus d’informations sur :<br />

agvs-upsa.ch/fr/formation/propulsions-alternatives<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>9


FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

FOCUS<br />

Concepts et modules électriques<br />

Comment ESA, Hostettler et<br />

SAG électrifient les garagistes<br />

Les chiffres des immatriculations de véhicules électriques<br />

augmentent fortement. Tandis que les concessionnaires<br />

de marques peuvent compter sur le soutien<br />

des constructeurs et des importateurs, de nombreux<br />

garagistes indépendants sont confrontés à un défi<br />

majeur. Sandro Compagno<br />

ESA : E-Motion-Point<br />

SAG : EV-Service Hostettler : E-Garage<br />

Les « Big 3 » du marché secondaire suisse proposent tous des solutions<br />

d’électromobilité. Alors qu’ESA et SAG soutiennent leurs garages<br />

partenaires avec un module électrique chacun, Hostettler Autotechnik<br />

AG va plus loin encore : depuis près de deux ans, elle propose aux<br />

garagistes intéressés le concept d’atelier « E-Garage ».<br />

Une marque de référence est en train d’être mise en place dans le domaine<br />

de la formation initiale et continue, déclare Marcel Stocker,<br />

responsable automobile chez Hostettler. Le programme de formation<br />

complet comprenant quatre cours de niveau avancé et un cours spécifique<br />

pour les ateliers de carrosserie en plus du cours obligatoire de<br />

sécurité au travail : « Nous renforçons spécifiquement les compétences<br />

de conseil en proposant une formation pratique technique complémentaire<br />

et l’accès à d’autres formes de mobilité telles que les scooters<br />

électriques. » Des partenariats captivants dans le domaine des<br />

infrastructures de charge ou des tests de batteries ont également été<br />

noués dans ce domaine. Des E-Garages partenaires triés sur le volet<br />

sont également responsables du service après-vente de la marque électrique<br />

chinoise JAC, présente en Suisse depuis un an.<br />

10<br />

Plutôt qu’un concept, ESA propose à ses partenaires un module pour<br />

compléter les concepts de garage existants. « Il incombe à ESA de soutenir<br />

les garagistes avec des produits et des services leur permettant<br />

de gérer leur entreprise avec succès », explique Matthias Krummen,<br />

responsable Management Services et communication d’ESA. « Cela<br />

signifie aussi que les garagistes peuvent étendre leurs connaissances<br />

spécialisées dans le domaine de l’électromobilité et diffuser ces compétences<br />

à l’extérieur. »<br />

Pour SAG, l’introduction du module de compétences clés était également<br />

hors de question. « Beaucoup de nos clients sont déjà confrontés<br />

à l’e-mobilité. À cela s’ajoute la grande compétence technique déjà<br />

existante de nos garages partenaires », explique Sébastien Moix, directeur<br />

marketing de SAG. Avec le certificat du département technique<br />

de Derendinger et Technomag, les garages prouvent qu’ils ont<br />

suivi les cours correspondants (« Technicien haute tension », « Sécurité<br />

haute tension » et « Expert haute tension ») et qu’ils disposent de<br />

l’équipement nécessaire dans leur atelier. <<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOCUS FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

Ventes minimales lors de l’achat de pièces/produits ?<br />

ESA: Oui<br />

Hostettler: Non<br />

SAG: Non<br />

Durée contractuelle ?<br />

ESA : 1 an<br />

Hostettler : indéterminée, résiliable à tout moment moyennant<br />

un préavis<br />

SAG : 2 ans, puis renouvellement automatique<br />

Préavis ?<br />

ESA :<br />

Hostettler :<br />

SAG :<br />

6 mois<br />

3 mois<br />

3 mois<br />

Type d’adhésion ?<br />

ESA : Franchise<br />

Hostettler : Convention<br />

SAG : Convention<br />

Coûts d’admission ?<br />

ESA : 0 franc<br />

Hostettler: 0 franc, il faut éventuellement investir dans des équipements<br />

d’atelier spécifiques aux voitures électriques,<br />

SAG : 0 franc<br />

Coût annuel ?<br />

ESA : 480 francs ou 240 francs pour les partenaires<br />

Le Garage et Sympacar<br />

Hostettler : 1400 francs ou 800 francs pour les partenaires Autofit<br />

ou Autopro<br />

SAG : 0 franc<br />

Le concept/module peut-il être associé à d’autres<br />

concepts/modules ?<br />

ESA: Oui<br />

Hostettler: Oui<br />

SAG: Oui<br />

Le concept/module est-il également ouvert aux concessionnaires de<br />

marques ?<br />

ESA: Ja<br />

Hostettler: Ja<br />

SAG: Oui. Vous devez toutefois disposer d’un concept<br />

d’atelier de Derendinger/Technomag.<br />

Support technique gratuit pour les garages partenaires ?<br />

ESA: Non<br />

Hostettler: Oui<br />

SAG: Oui<br />

Formations gratuites pour les garages partenaires ?<br />

ESA: Oui<br />

Hostettler: Oui<br />

SAG: Non<br />

Conversion/logos/inscriptions aux frais du garage ?<br />

ESA : panneau modulaire et drapeau de plage gratuits,<br />

autres inscriptions aux frais du garage<br />

Hostettler : panneau à logo gratuit, autres inscriptions disponibles<br />

en option<br />

SAG : tableaux à monter gratuits<br />

Participation financière pour la mise en place et/ou l’extension<br />

de l’infrastructure de charge ?<br />

ESA : pas actuellement<br />

Hostettler : Non<br />

SAG : Non<br />

Le module/concept inclut-il aussi la réparation/l’élimination<br />

des batteries ?<br />

ESA : pas actuellement<br />

Hostettler : Non<br />

SAG : Non<br />

Nombre de partenaires de concept/module ?<br />

ESA : en développement<br />

Hostettler : 128<br />

SAG : 65<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>11


FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

L’époque à laquelle la voiture n’était qu’un moyen de locomotion est révolue. Photo : Continental<br />

Les constructeurs automobiles collectent des quantités gigantesques de données<br />

Big Brother is driving you<br />

Espionne sur quatre roues : la voiture moderne enregistre d’innombrables données et les communique au<br />

constructeur. Personne ne sait ce que ces derniers en font. Les défenseurs de la protection des données<br />

et les magazines de consommateurs exigent une réglementation claire depuis des années. Dave Schneider<br />

Le meilleur des mondes. En quelques clics sur<br />

un smartphone, il est possible de commander<br />

l’article de son choix sur Internet et deux<br />

autres clics permettent d’envoyer directement<br />

à la voiture l’itinéraire menant au point de collecte.<br />

Le GPS sait où se trouvent les embouteillages<br />

et comment les contourner. Ce faisant,<br />

nous consentons tacitement à ce que de<br />

grands groupes collectent nos données. Or,<br />

nous en produisons une quantité industrielle,<br />

y compris lors d’activités telles que la conduite<br />

automobile, sans en être conscients du tout.<br />

Les voitures modernes collectent d’innombrables<br />

données et les transmettent continuellement<br />

aux constructeurs.<br />

Restons-en à l’exemple du shopping : les systèmes<br />

sur Internet enregistrent ce que nous<br />

avons acheté à tel ou tel endroit, comment<br />

nous avons réglé nos emplettes auprès de tel<br />

ou tel magasin, mais la voiture n’est pas en<br />

reste. Quand roule-t-on d’où à où ? À quelle<br />

vitesse ? La lumière est-elle allumée ? Une fenêtre<br />

est-elle ouverte ? Une voiture moderne<br />

enregistre continuellement de telles données<br />

et des données similaires. Elle est en effet<br />

équipée de nombreux capteurs qui délivrent<br />

ces valeurs, et des logiciels permettent de les<br />

évaluer à l’envi. Les caméras et le microphone<br />

dans l’habitacle ne sont que deux exemples<br />

parmi d’autres. Les données sont transmises<br />

aux constructeurs à l’aide de l’émetteur GPS,<br />

de la carte SIM embarquée et du réseau mobile.<br />

Chaque constructeur collecte son propre cocktail<br />

de données. La transparence n’est pas de<br />

mise. Le client n’apprend ce qu’il advient de<br />

ses données et où elles sont stockées que<br />

s’il insiste. Bien que les constructeurs soient<br />

soumis à la législation sur la protection des<br />

données, ils n’hésitent pas à rappeler que les<br />

clients ont consenti à la collecte de leurs données<br />

en signant leur contrat d’achat. Comme<br />

pour un smartphone, le client peut théoriquement<br />

refuser d’y consentir, mais il se prive<br />

alors de certains services de base. En réalité,<br />

il n’a d’autre choix que de s’y plier.<br />

La protection des données et l’accès à cellesci<br />

représentent des sujets importants pour<br />

l’UPSA et ses garagistes, déclare Markus<br />

Peter, responsable de la technique et de<br />

l’environnement au sein de la représentation<br />

de la branche. L’UPSA s’engage pour que<br />

l’utilisateur du véhicule puisse décider librement<br />

de l’endroit où ses données sont envoyées.<br />

« Nous ne devons pas oublier que de<br />

nombreux bons services n’existeraient pas<br />

sans transfert de données, comme le signalement<br />

d’embouteillages en temps réel, la transmission<br />

automatique de la localisation en cas<br />

d’accident ou de panne ou l’appel aux services<br />

de secours. » Il fait spécialement référence aux<br />

travaux dans les ateliers. Par le passé, il était<br />

possible de consulter des manuels imprimés<br />

12<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


ou des documents électroniques stockés sur<br />

des supports appropriés pour savoir comment<br />

réparer le véhicule. À l’heure actuelle, les informations<br />

de réparation constamment actualisées<br />

des constructeurs sont disponibles grâce<br />

à un service en ligne payant. « De prime abord,<br />

cette méthode ne pose aucun problème pour<br />

les concessionnaires de marques qui ont signé<br />

un contrat régissant leur accès aux portails<br />

des constructeurs. Les choses se corsent toutefois<br />

lors de la reprise de véhicules de marques<br />

tierces », déclare M. Peter. Pour accéder au<br />

portail, le garage doit s’abord s’inscrire auprès<br />

du constructeur. « Pour que les garages multimarques<br />

puissent proposer des travaux de<br />

maintenance et de réparation sans investissement<br />

excessif, un aménagement uniforme des<br />

interfaces ou des accès aux portails serait utile.<br />

Les appareils de diagnostic multimarques ou<br />

les adaptateurs d’interfaces spécifiques constituent<br />

des alternatives. Ils ‹ traduisent › les informations<br />

des divers constructeurs en une<br />

représentation uniforme et permettent aux<br />

garagistes d’accéder à plusieurs portails avec<br />

un seul accès. Les systèmes qui relient le véhicule<br />

à un spécialiste externe et qui permettent<br />

ainsi d’établir un diagnostic ou d’autoriser certaines<br />

fonctions à distance sont également intéressants.<br />

»<br />

Dans le cadre d’un test, l’association allemande<br />

ADAC a identifié les données que collectent<br />

les constructeurs. Les modèles testés<br />

transmettent continuellement la géolocalisation<br />

du véhicule et les données d’état, tels que<br />

le kilométrage, la consommation ou le niveau<br />

de carburant. Une fois que les données relatives<br />

aux itinéraires parcourus et aux horaires<br />

de fonctionnement de la voiture sont obtenues,<br />

le constructeur est en mesure d’établir<br />

un profil d’utilisation complet. Sans oublier les<br />

données qui permettent de déterminer le style<br />

de conduite telles que la tension de la ceinture<br />

de sécurité lors de freinages vigoureux ou le<br />

régime du moteur. Les destinations de navigation<br />

sont elles aussi recensées. La voiture<br />

a même accès aux contacts et aux SMS sur le<br />

téléphone portable si l’utilisateur l’y autorise<br />

en appariant l’appareil via Bluetooth ou grâce<br />

à Apple Carplay ou à Android Auto.<br />

Pourquoi cette ardeur à collecter des données ?<br />

La collecte de quelques données est judicieuse,<br />

par exemple pour rappeler au propriétaire qu’il<br />

doit faire réviser sa voiture ou pour l’informer<br />

au sujet de la circulation. Certaines données<br />

peuvent en outre se révéler utiles lors de procédures<br />

pénales. Aux États-Unis, les données<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong><br />

automobiles sont en effet utilisées depuis<br />

longtemps pour élucider des infractions. En<br />

Suisse, ce n’est pas encore le cas, mais les données<br />

des véhicules impliqués dans un accident<br />

peuvent être évaluées après les faits afin de reconstituer<br />

les dernières secondes qui l’ont précédé.<br />

Cette méthode permet souvent d’établir<br />

les responsabilités.<br />

Pour Stefan Brink, un défenseur de la protection<br />

des données, une chose est claire : « L’utilisation<br />

des données est devenue le second<br />

métier des constructeurs. » Les compagnies<br />

d’assurance peuvent, par exemple, se servir<br />

des données pour proposer des primes attrayantes.<br />

Dans le cadre d’un modèle de prime<br />

basé sur les risques, monsieur Dupont, qui<br />

roule beaucoup et à vive allure, qui fait tourner<br />

son moteur à plein régime et qui freine inopinément,<br />

devra s’acquitter d’une prime bien<br />

plus onéreuse que son épouse qui conduit peu<br />

et prudemment.<br />

Nos données automobiles permettent d’obtenir<br />

bien d’autres renseignements à notre propos.<br />

Où aimons-nous aller manger ou faire<br />

nos achats ? Que faisons-nous pendant notre<br />

temps libre ? Où passons-nous nos vacances ?<br />

De telles données permettent de diffuser des<br />

publicités ciblées. Tout utilisateur d’Internet<br />

sait qu’il suffit d’examiner un anorak pour ne<br />

recevoir ensuite plus que des publicités de magasins<br />

qui en vendent. Mais ce n’est pas tout.<br />

Un test mené par Frontal, le magazine de la<br />

ZDF, a montré que Tesla enregistre les images<br />

provenant des caméras embarquées sur le véhicule<br />

malgré ses déclarations contraires.<br />

C’est pourquoi les défenseurs de la protection<br />

des données exigent la transparence depuis<br />

des années. « Il nous faut une réglementation<br />

qui garantisse que les propriétaires de<br />

véhicules disposent de leurs propres données<br />

et qu’ils soient en mesure de décider ou<br />

non de les transmettre à des tiers », demande<br />

Karsten Schulze, d’ADAC. Le temps presse,<br />

car il existe déjà des systèmes d’infodivertissement<br />

qui sont reliés à des services de commande<br />

vocale, tels qu’Alexa d’Amazon ou<br />

Google Assistant, qui stockent sur le cloud<br />

ce que les occupants du véhicule disent. Des<br />

transferts permanents de données sont d’ailleurs<br />

indispensables pour les assistants à<br />

la conduite de plus en plus autonomes dont<br />

le fontionnement dépend de la communication<br />

de la voiture avec son environnement.<br />

Les flux de données ne cesseront donc de se<br />

développer. <<br />

Südo AG<br />

Tel 044 439 90 50<br />

www.suedo.ch<br />

info@suedo.ch<br />

Müslistrasse 43<br />

8957 Spreitenbach<br />

Chargestorm Connected<br />

Station de recharge moderne<br />

pour véhicules électriques<br />

9 Contrôlable via application,<br />

RFID et logiciel<br />

9 Equilibrage de charge dynamique<br />

Station de recharge<br />

mobile<br />

9 Légère<br />

9 Mobile<br />

9 Triphasée<br />

9 Application gratuite<br />

Chargeur de batterie adaptatif et<br />

appareil d‘entretien<br />

NEW<br />

Njord Go<br />

CS One<br />

9 Chargeable jusqu‘à 180 Ah<br />

9 Nouvelle technologie APTO<br />

9 Borne sans polarité<br />

9 Pour tous les batteries 12 V


FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

FOCUS<br />

L’équipementier Mahle passe un cap<br />

Sauts de développement pour<br />

l’atelier de demain<br />

L’équipementier Mahle a connu une période turbulente, mais il a renversé la tendance économique l’an dernier<br />

et a recruté un nouveau CEO, Matthias Arleth, qui a pris ses fonctions début <strong>2022</strong>. Le cadre de 53 ans quitte<br />

Webasto SE pour gagner Stuttgart où il poursuivra la transformation de Mahle. Jürg A. Stettler<br />

L’équipementier Mahle s’est concentré sur<br />

les pistons, les pompes et les filtres pendant<br />

des décennies, mais la transition de la mobilité<br />

a également commencé depuis longtemps<br />

à Stuttgart. Mahle se développe désormais<br />

grâce à de nouvelles activités auprès<br />

des ateliers, aux propulsions alternatives, à<br />

l’étalonnage de systèmes d’assistance à la<br />

conduite, à l’électromobilité et à des solutions<br />

de charge rapide. Il n’est donc pas étonnant<br />

que les pièces de moteurs à combustion<br />

de voitures ne représentent plus que 40 % du<br />

chiffre d’affaires du groupe. Cette part devrait<br />

même passer à 25 % d’ici à 2030. Les<br />

pistons éprouvés cèdent de plus en plus la<br />

place à des composants et à des produits<br />

destinés aux propulsions alternatives.<br />

La numérisation constitue l’un des principaux<br />

piliers de la stratégie d’avenir de Mahle<br />

Aftermarket, ce qui n’est pas non plus une<br />

surprise. Mahle facilite d’ores et déjà le travail<br />

quotidien des ateliers avec des offres<br />

d’informations numériques. Le groupe développe<br />

en outre les activités de gestion thermique<br />

et de l’équipement d’ateliers. Il souhaite<br />

aider les garages à compenser la baisse<br />

de leurs volumes dans les révisions de véhicules<br />

dotés d’un moteur thermique ou s’atteler<br />

à de nouvelles activités telles que la<br />

maintenance de systèmes de thermorégulation<br />

de batteries, l’étalonnage de systèmes<br />

d’assistance à la conduite ou la révision étendue<br />

de climatisations. Sur les prochaines générations<br />

de véhicules, le refroidissement<br />

des moteurs électriques, l’électronique de<br />

puissance et les batteries devraient ainsi<br />

jouer un rôle de plus en plus important dans<br />

les travaux réalisés par les ateliers. Les diverses<br />

formes de conduite semi-autonome<br />

s’appuyant sur des capteurs et des assistants,<br />

et leur étalonnage après une visite à l’atelier<br />

ne seront pas en reste.<br />

Collaborateurs lors de la production de moteurs électriques dans l’usine Mahle en Slovénie. Photo : Mahle<br />

Matthias Arleth, CEO et président du conseil<br />

d’administration de la direction de Mahle.<br />

L’outil d’étalonnage Techpro Digital Adas<br />

2.0 a permis à Mahle de faire état de manière<br />

éclatante au salon Automechanika des<br />

sauts de développement qui sont possibles<br />

dans l’équipement des ateliers. Les systèmes<br />

d’assistance à la conduite peuvent être étalonnés<br />

automatiquement grâce à la nouvelle<br />

version qui reconnaît automatiquement le<br />

véhicule en moins d’une minute. Les garagistes<br />

perdent jusqu’à 30 minutes avec les<br />

méthodes conventionnelles. L’étalonnage<br />

ne cesse de prendre de l’importance à cause<br />

des assistants de maintien de la trajectoire<br />

et de freinage et parce que de plus en plus<br />

de modèles prennent en charge la conduite<br />

semi-autonome.<br />

Mahle s’appuie par ailleurs désormais sur un<br />

large socle en matière de propulsions alternatives.<br />

Dans le développement, il met l’accent<br />

sur les moteurs électriques et sur les moteurs<br />

à hydrogène pour lesquels il a développé un<br />

nouveau revêtement pour le refroidissement<br />

des piles à combustible. Bien que le groupe<br />

ait basculé vers les moteurs électriques, il<br />

n’abandonne pas pour autant les moteurs à<br />

combustion et continue de travailler sur des<br />

propulsions intelligentes qui n’utilisent pas<br />

de carburants fossiles. Les résultats issus de<br />

la R&D du groupe s’intègrent en outre directement<br />

au développement de solutions futures<br />

de deuxième monte pour que les garagistes<br />

puissent aussi en profiter. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

mahle-aftermarket.com<br />

14<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


Pas d‘auto sans Bosch<br />

www.bosch-werkstattwelt.ch


FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

Solutions complètes et offres de formation<br />

Infrastructure de charge :<br />

soutien aux garagistes<br />

La mise en place d’une infrastructure de charge adéquate n’est pas une mince affaire. En effet, il ne suffit<br />

pas de poser quelques nouveaux câbles ; les conditions qui prévalent sur le site, telles que la structure du<br />

bâtiment ou le paysage énergétique, doivent également être prises en compte. <strong>AUTOINSIDE</strong> a interrogé<br />

des fournisseurs d’infrastructures de charge. Mike Gadient<br />

À quoi le garagiste doit-il faire attention lorsqu’il installe son infrastructure de charge ?<br />

Arian Rohs, responsable des services réseaux.<br />

Marco Rotondo, chef de département.<br />

Damian Arnold, responsable de l’électromobilité.<br />

AEW Energie AG<br />

La plupart des garagistes utilisent déjà une ou plusieurs<br />

stations de charge, dont certaines sont des<br />

bornes de recharge rapide (DC), qui permettent<br />

de recharger des véhicules en peu de temps à une<br />

puissance accrue. Un renforcement du raccordement<br />

est généralement inutile, surtout si une<br />

gestion de la charge a été intégrée à l’installation.<br />

Il faut veiller à ne pas surcharger le raccordement<br />

au réseau électrique et à mettre en place la gestion<br />

de la charge conformément aux prescriptions<br />

du gestionnaire du réseau.<br />

AEW Energie AG propose deux solutions complètes<br />

à cet effet. Elle aide les garagistes à sélectionner<br />

la bonne infrastructure et à déterminer<br />

l’adéquation du raccordement au réseau existant.<br />

AEW organise également des formations dans<br />

son showroom destinées aux garagistes et aux<br />

apprentis.<br />

Plus d’informations sur :<br />

aew.ch<br />

Bouygues Energies & Services<br />

Le courant et le trafic doivent circuler. Bouygues<br />

Energies & Services a déjà installé 12 000 stations<br />

de charge en Suisse, en France et en Grande-Bretagne.<br />

Elle accompagne les garagistes du conseil<br />

stratégique à la gestion intelligente des utilisateurs<br />

en passant par l’installation de la station de charge.<br />

Une gestion de la charge ou une installation photovoltaïque<br />

permet en outre de réduire les coûts liés<br />

à l’infrastructure et au réseau. Pour la planification,<br />

il importe de connaître les besoins car, à l’heure<br />

actuelle, presque tout est possible lors de la mise<br />

en œuvre. Il convient de faire la distinction entre<br />

les stations AC et DC. Ces dernières sont utiles pour<br />

charger rapidement un véhicule à une puissance<br />

accrue. La différence de prix entre ces deux<br />

solutions est toutefois très grande et la capacité<br />

électrique des stations de charge rapides DC atteint<br />

vite ses limites.<br />

Plus d’informations sur :<br />

bouygues-es.ch<br />

Forces Motrices de la Suisse Centrale SA<br />

Lors de l’extension de l’infrastructure de charge,<br />

il faut se demander ce qui sera nécessaire à<br />

l’avenir pour l’activité opérationnelle et comment<br />

répondre aux besoins des clients. Une station<br />

de charge mobile est-elle requise pour l’atelier ?<br />

En combien de temps les véhicules doivent-ils<br />

être rechargés ? Les câbles existants sont-ils<br />

suffisants ? Une gestion intelligente de la charge<br />

permet d’optimiser la consommation d’énergie<br />

et de réduire les coûts. Elle forme également<br />

la base d’une solution extensible pour l’avenir.<br />

FMSC analyse les besoins du garagiste sur<br />

place, examine sur place les conditions telles<br />

que la puissance du raccordement au réseau<br />

existant et propose des solutions individuelles.<br />

En tant qu’experte de l’électromobilité, FMSC<br />

propose un service complet, allant du conseil à<br />

l’installation et à la maintenance en passant par<br />

la planification d’infrastructures de charge.<br />

Plus d’informations sur :<br />

ckw.ch<br />

16<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

Dominik Treichler, Business Development.<br />

Gotthard Fastcharge SA<br />

Pour se positionner en tant qu’interlocuteur compétent<br />

en matière d’électromobilité, les garages peuvent se<br />

doter de leur propre infrastructure de charge rapide<br />

(puissance supérieure à 100 kW) s’ils sont implantés<br />

dans une zone très fréquentée. Cependant, un tel projet<br />

nécessite des investissements plus conséquents<br />

en termes de fourniture d’électricité, de matériel, de<br />

raccordement au réseau et d’entretien. Une station<br />

de recharge rapide publique fait toutefois l’effet d’un<br />

signal et accroît la fréquence des passages dans le<br />

showroom grâce aux conducteurs de voitures électriques<br />

qui s’arrêtent au garage pour les recharger.<br />

Gofast élabore des solutions qui conviennent aux<br />

deux parties en fonction du site, des besoins et du<br />

raccordement électrique. Selon l’emplacement et le<br />

taux de fréquentation d’un garage, Gofast prend en<br />

charge une part plus ou moins importante des coûts<br />

de construction et d’installation.<br />

Plus d’informations sur :<br />

gofast.swiss<br />

Christopher Gewohn, Head of Business Development.<br />

Juice Technology<br />

La sécurité et la flexibilité sont prioritaires dans les<br />

garages et les ateliers. Des stations de charge robustes,<br />

sûres, faciles à utiliser, conformes aux normes<br />

et flexibles sont requises. La Juice Booster 2 est<br />

protégée contre la poussière, la saleté et les éclaboussures.<br />

Elle a fait ses preuves à maintes reprises dans<br />

les ateliers, notamment parce qu’elle est résistante<br />

à l’écrasement. Grâce à des rallonges ou aux adaptateurs<br />

interchangeables côté voiture dans la version<br />

Pro, la station de charge mobile de 22 kW convient<br />

quelle que soit la situation. La Juice Booster 2 s’est<br />

récemment imposée face à des produits concurrents<br />

dans le cadre d’un appel d’offres et a été adoptée par<br />

Mercedes Customer Solutions, la division accessoires<br />

de Daimler. Le constructeur suit ainsi l’exemple de<br />

BMW et de Stellantis.<br />

Plus d’informations sur :<br />

juice-world.com<br />

Michi Keel, directeur.<br />

Simplee SA<br />

Les garagistes doivent absolument investir dans<br />

le bon système de charge AC pour leur offre de<br />

voitures électriques. Une gestion de la charge<br />

flexible et extensible qui permet à l’infrastructure<br />

de s’adapter à la demande constitue le critère le<br />

plus important. Cette approche permet d’éviter<br />

que le système ne doive être remplacé un à deux<br />

ans plus tard à cause des limites de capacité de<br />

la gestion de la charge. Dans les grands garages,<br />

il faut impérativement élaborer un concept global<br />

qui comprenne des stations de charge AC et DC,<br />

car une gestion de la charge d’ordre supérieur<br />

est requise. simplee SA est le partenaire idéal en<br />

matière d’électromobilité, tant pour les produits que<br />

le savoir-faire. Son expérience lui permet de donner<br />

des conseils initiaux professionnels et de mettre en<br />

relation les garagistes avec les bons partenaires.<br />

Plus d’informations sur :<br />

simplee-energy.ch<br />

Georg Huber, directeur des ventes et achats.<br />

Südo AG<br />

Südo AG vous conseille sur place et élabore des<br />

concepts de solution personnalisés allant de l’offre à<br />

la coordination avec les électriciens compétents en<br />

passant par la livraison des stations EV et l’aprèsvente.<br />

Elle propose également des introductions<br />

et des formations gratuites pour divers concepts.<br />

Dans le cadre de la consultation, les spécialistes se<br />

penchent notamment sur le volume d’électricité disponible<br />

et examinent si une gestion de la charge est<br />

nécessaire. Pour clarifier les besoins, il est nécessaire<br />

de savoir si l’infrastructure de charge se trouve<br />

dans le showroom, dans l’atelier ou sur le parking. La<br />

question de savoir si le courant de charge doit être<br />

facturé au client final se pose également. Avec les<br />

deux appareils Njord Go et Chargestorm Connected,<br />

Südo AG est en mesure de proposer aux garagistes<br />

des solutions sur mesure et optimisée.<br />

Plus d’informations sur :<br />

suedo.ch<br />

Christian Müller, directeur général pour la Suisse.<br />

The Mobility House AG<br />

The Mobility House accompagne les garagistes sur<br />

le chemin de l’électromobilité, de la planification à<br />

l’exploitation de l’infrastructure de charge en passant<br />

par sa construction. En tant que fournisseur indépendant<br />

d’infrastructures de charge intelligentes,<br />

The Mobility House dispose d’une large gamme de<br />

produits afin de satisfaire toutes les exigences dans<br />

le cadre d’un concept uniforme. The Mobility House<br />

garantit une compatibilité avec les évolutions futures<br />

et des possibilités de développement. Le système<br />

indépendant de gestion de la charge et de l’énergie<br />

Charge Pilot proposé par The Mobility House assure<br />

une intégration efficace à l’infrastructure de charge<br />

(bornes AC et DC) dans des paysages énergétiques<br />

existants. La gestion intelligente de la charge permet<br />

d’éviter une extension du réseau, souvent onéreuse.<br />

Plus d’informations sur :<br />

mobilityhouse.com<br />

Photo : Skoda<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>17


FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES FOCUS<br />

Des experts VW dévoilent des détails concernant la transformation électrique<br />

35 milliards pour des modèles électriques<br />

Felix Schell, de l’équipe de design extérieur VW, et Andreas Krüger, responsable de la série ID. et de<br />

l’électromobilité, expliquent comment le groupe allemand souhaite atteindre une part de 55 % de modèles<br />

entièrement électriques d’ici à 2030. Jürg A. Stettler<br />

Le groupe VW mise sur l’électromobilité alors<br />

que les perspectives du marché automobile<br />

mondial sont entachées par la pénurie de matières<br />

premières et de semi-conducteurs et<br />

ses conséquences. Andreas Krüger, responsable<br />

de la série ID. et de l’électromobilité :<br />

« Nous ne devons pas attendre le Green Deal<br />

et les décisions des politiciens. Le groupe VW<br />

s’attèle à accélérer le changement de système<br />

et l’innovation. Notre nouveau modèle économique<br />

traduit notre orientation résolue vers<br />

l’électromobilité », déclare-t-il. Comme les<br />

moteurs à combustion ne sont plus viables<br />

pour les experts VW, même avec un bilan<br />

énergétique Well-to-Wheel associé à des carburants<br />

synthétiques, les Allemands misent<br />

sur la technologie BEV et cherchent à faire<br />

passer leur part à 55 % d’ici à 2030.<br />

« Nous y avons investi 35 milliards d’euros »,<br />

calcule sobrement M. Krüger. L’offensive électrique<br />

mondiale du groupe VW englobe 70<br />

modèles uniquement électriques. Lors de<br />

son premier déploiement, 26 millions de véhicules<br />

devraient se retrouver sur les routes.<br />

L’Europe, les États-Unis et la Chine sont les<br />

principaux marchés visés. Le groupe VW prévoit<br />

aussi de construire des usines électriques<br />

spéciales. « Le groupe VW construira huit<br />

sites pour la plateforme modulaire électrique<br />

(MEB) d’ici à l’année prochaine. Les systèmes<br />

des usines doivent eux aussi être entièrement<br />

repensés », ajoute M. Krüger. La conversion<br />

progressive des usines avance rapidement.<br />

Celle de Zwickau, qui produisait des voitures<br />

thermiques, a été transformée en usine uniquement<br />

électrique en moins de trois ans.<br />

Il ne s’agissait pas seulement de la convertir<br />

aux BEV qui quittent désormais la chaîne<br />

de montage. La production et les chaînes logistiques<br />

ont aussi dû être modifiées. Cellesci<br />

sont passées à l’électricité écologique, car<br />

VW promet à ses clients des voitures sans<br />

empreinte carbone. On parle de neutralité du<br />

bilan carbone.<br />

« L’électromobilité a longtemps été entravée<br />

par trois obstacles : le prix, l’autonomie<br />

et la charge », précise M. Krüger. « Ces obstacles<br />

ont toutefois été éliminés et nos ID.<br />

séduisent désormais la clientèle par leur interconnexion<br />

et leur facilité d’actualisation. »<br />

C’est pourquoi VW se préoccupe également<br />

des scénarios d’utilisation et cherche à proposer<br />

à ses clients une solution de charge aussi<br />

pratique que possible. « Le client électrique<br />

typique n’existe pas. On le voit surtout lors<br />

de la charge. 50 % des clients chargent leur<br />

véhicule chez eux, 20 % au travail, 25 % à l’extérieur<br />

et à peine 5 le long des autoroutes. »<br />

Le groupe VW s’est rendu compte qu’il ne devait<br />

pas se focaliser sur les bornes de charge<br />

rapide sur les autoroutes. Il doit miser sur<br />

Andreas Krüger, responsable<br />

de la série ID. et<br />

de l’électromobilité chez<br />

VW, explique clairement<br />

combien de voitures électriques<br />

les Wolfsbourgeois<br />

lanceront sur les<br />

routes du monde entier<br />

ces prochaines années.<br />

Photos : médias de l’UPSA<br />

18<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

des parcs de charge rapide dans les villes,<br />

où de nombreux automobilistes ont besoin<br />

d’un endroit pour recharger leur voiture s’ils<br />

n’ont pas de place de parking équipée. « Ces<br />

parcs sont incontournables et ils débarqueront<br />

bientôt », affirme-t-il avec certitude. Tout<br />

comme le développement de la MEB. VW<br />

étudie la charge bidirectionnelle qui permet<br />

de réinjecter l’énergie de la batterie dans le réseau<br />

et vise une hausse de l’autonomie à 700<br />

km et de meilleures performances de charge<br />

à 250 kW sans sacrifier le plaisir au volant.<br />

La nouvelle plateforme électrique devrait garantir<br />

un passage de 0 à 100 km/h en 5,5 secondes<br />

et être associée à la traction intégrale.<br />

Felix Schell, de l’équipe de design extérieur VW, évoque les principales caractéristiques d’identification des modèles<br />

VW électrique.<br />

La propulsion électrique compte tout autant<br />

que le logiciel dans la famille ID. « Nous voulons<br />

sortir une nouvelle version du logiciel<br />

toutes les douze semaines, sans parler de la<br />

correction d’éventuels bugs. Une mise à jour<br />

doit offrir de nouvelles fonctionnalités et<br />

une plus-value. Des caractéristiques d’équipement<br />

telles que la réalité augmentée sont<br />

déjà intégrées aux ID. et nous pensons aux<br />

mises à jour et aux services ‘over the air’ ainsi<br />

qu’à l’ajout de fonctions individuelles à la<br />

demande », martèle l’expert VW. « La transformation<br />

s’accélère pour les systèmes électriques<br />

et pour les logiciels. Nous cherchons<br />

à lancer la conduite autonome en 2026 avec<br />

Trinity. »<br />

La propulsion électrique est également associée<br />

à un changement de paradigme dans le<br />

design chez VW, ce qui réjouit spécialement<br />

Felix Schell, de l’équipe de design extérieur<br />

VW : « Nous pouvons concevoir la voiture autrement<br />

et il n’est plus nécessaire de l’aménager<br />

uniquement autour du conducteur. Nous<br />

pouvons redessiner et repenser la voiture de<br />

l’intérieur vers l’extérieur. » À Wolfsbourg,<br />

cette stratégie a donné naissance à la VW<br />

ID.5 GTX, le dernier modèle électrique, un<br />

coupé sportif doté d’un moteur dual et d’une<br />

transmission intégrale qui est à la fois musclé<br />

et aérodynamique. « La voiture est à nouveau<br />

dotée de feux arrière continus que nous<br />

avions vus pour la dernière fois sur la Scirocco.<br />

À l’avant, nous avons les trois points<br />

lumineux qui rendent l’ID. reconnaissable<br />

dans son rôle de version GTX sportive, tout<br />

comme la structure typique en nid d’abeille<br />

de la calandre, explique M. Schell. « Il faut<br />

bien sûr aussi des caractéristiques de différenciation<br />

à l’intérieur, comme à l’époque sur<br />

la Golf GTI. Sur la GTX, ce sont les doubles<br />

coutures rouges et le bracelet rouge au volant.<br />

»<br />

CO 2<br />

plus ambitieux des années à venir. Le<br />

plan de M. Gregorini prévoit que la part de<br />

BEV et de PHEV passera à 50 % d’ici à 2026.<br />

« La crise des semi-conducteurs représente<br />

la principale difficulté. La situation ne devrait<br />

s’améliorer qu’au 3e trimestre <strong>2022</strong>,<br />

mais le risque d’inflation s’accentue », déclare-t-il<br />

pour résumer les perspectives mitigées<br />

de cette année. Comme les puces et<br />

le magnésium, nécessaire pour produire les<br />

alliages d’aluminium, font défaut, il est possible<br />

que l’industrie automobile doive affronter<br />

une nouvelle crise en <strong>2022</strong>, chaque véhicule<br />

contenant près de 200 kg d’aluminium.<br />

« Le magnésium provient à 95 % de Chine. Ce<br />

n’est que dans ce pays que la fabrication a<br />

été partiellement interrompue à cause des limites<br />

de CO 2<br />

trop strictes. Attendons de voir<br />

ce qui pourrait encore nous arriver de ce côté-là<br />

», insiste M. Gregorini, qui espère que<br />

l’année <strong>2022</strong> sera réussie. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

volkswagen.ch<br />

La transition vers davantage de modèles électriques<br />

chez VW a aussi commencé en Suisse.<br />

En 2018, la part de véhicules rechargeables<br />

n’était que de 1,1 % parmi les VW neuves.<br />

« Aujourd’hui, ce chiffre est de 19,8 %, si bien<br />

que près d’une nouvelle VW sur cinq est rechargeable<br />

sous la forme d’un BEV ou d’une<br />

hybride », explique Claude Gregorini, le patron<br />

de la marque. En 2021, VW vend cinq<br />

modèles entièrement électriques, sept hybrides<br />

rechargeables et 15 voitures thermiques<br />

en Suisse. D’autres véhicules rechargeables<br />

débarqueront bientôt, ce qui devrait<br />

aider la marque à atteindre les objectifs de<br />

Le responsable de la marque VW en Suisse, Claude<br />

Gregorini, avec l’ID.5 GTX, le modèle électrique sportif.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>19


FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

Colloque du Forum d’étude suisse pour la technique de propulsion mobile (FTPM)<br />

Assez d’énergie, mais trop de CO 2<br />

Le problème dans le monde n’est pas l’énergie, mais le CO 2<br />

: c’est le thème qui a été abordé par les experts.<br />

Ceux-ci ont présenté les défis technologiques rencontrés par la branche automobile et, par conséquent,<br />

les garagistes. Le constat est préoccupant : pour parvenir à un trafic sans énergie fossile et sans CO 2<br />

,<br />

il faudrait produire plus d’énergie électrique en ruban. Sans électricité régénérative, le virage énergétique<br />

dans le secteur de la mobilité sera très difficile à réaliser. Andreas Senger<br />

Table ronde avec Christian Bach comme modérateur (à dr., Empa), réunissant (de g. à dr.) : Christian Schaffner (ETH Zurich), Patrick Dümmler (Avenir Suisse), Fabian Bilger<br />

(Avenergy Suisse) et Urs Cabalzar (H2 Energy). Photo : Se<br />

Meinrad Signer, président du Forum d’étude<br />

suisse pour la technique de propulsion mobile<br />

(FTPM), n’a pas hésité à faire preuve d’ironie<br />

dans son allocution de bienvenue : les moteurs<br />

à combustion doivent être interdits en<br />

Europe, l’infrastructure de recharge est à la<br />

traîne par rapport au parc de véhicules électriques,<br />

l’extension de la production d’énergie<br />

électrique en ruban est trop peu encouragée,<br />

et les chiffres ainsi que les données<br />

scientifiques dans le domaine de la mobilité<br />

sont souvent obsolètes. Parallèlement,<br />

nombre de promesses sont formulées par les<br />

responsables politiques lors des conférences<br />

sur le climat, promesses qui ne sont que difficilement<br />

tenues, voire pas du tout. Meinrad<br />

Signer éprouve également un peu d’amertume<br />

: « J’ai consacré une grande partie de ma<br />

carrière à la recherche et au développement<br />

des moteurs à combustion, et malgré des progrès<br />

spectaculaires, ils vont finir au musée ».<br />

Durant le colloque, un terme était sur toutes<br />

les lèvres : ouverture technologique. Tandis<br />

que l’UE met le paquet sur les véhicules électriques<br />

à batterie (VEB) en raison des direc-<br />

tives en vigueur, les intervenants se sont accordés<br />

à dire que tout dépendait du mode de<br />

transport. Qu’il s’agisse du transport aérien<br />

ou maritime, de la mobilité routière ou des<br />

engins tout-terrain comme les machines de<br />

chantier, l’enjeu est de définir et de développer<br />

le type de propulsion idéal pour chaque<br />

domaine d’utilisation.<br />

Les responsables politiques tendent à écarter<br />

la circulation routière des débats et ne souhaitent<br />

certainement pas développer ce sujet,<br />

ce qui va à l’encontre de la réalité : en Suisse,<br />

plus de 70 % des kilomètres-passagers parcourus<br />

sont effectués en voiture. Les transports<br />

publics occupent une part de 20 %, tandis<br />

que seulement 6 % des déplacements sont<br />

faits à pied ou en vélo. Le trafic routier est responsable<br />

d’un tiers des émissions de CO 2<br />

en<br />

Suisse, ce qui est une conséquence logique.<br />

Malgré la croissance démographique et l’augmentation<br />

du nombre de véhicules en circulation,<br />

cette part diminue constamment. Les<br />

motorisations alternatives connaissent un essor<br />

réjouissant. Au niveau planétaire, les émissions<br />

de CO 2<br />

de la Suisse restent marginales :<br />

elles sont de l’ordre de 0,1 %. Néanmoins, les<br />

intervenants des centres de recherche (ETH<br />

Zurich), des associations de branches ou des<br />

groupes d’intérêt (Avenergy Suisse, eFuel<br />

Alliance, H2Energy), de l’industrie (Liebherr),<br />

ainsi que du think thank Avenir Suisse sont<br />

unanimes : la Suisse a les moyens de promouvoir<br />

les technologies de décarbonation et de<br />

défossilisation ainsi que de les implanter sur<br />

le marché.<br />

Les responsables politiques, qui donnent<br />

le ton, exigent l’abandon d’ici 2050 des carburants<br />

à base de carbone tels que le pétrole.<br />

Cette étape majeure ne pourra avoir lieu que<br />

si de nombreuses voies technologiques sont<br />

poursuivies et que les technologies d’ « émissions<br />

négatives » soient développées. À l’avenir,<br />

les bâtiments ne seront plus passifs, mais<br />

deviendront des éléments actifs dans la production<br />

d’énergie excédentaire, qui sera disponible<br />

pour d’autres utilisations. L’énergie<br />

électrique en particulier jouera un rôle<br />

prépondérant. Il faut remplacer près des trois<br />

quarts du mix énergétique suisse par une<br />

énergie régénérative et respectueuse de l’en-<br />

20<br />

Januar <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

vironnement : la tâche est immense. Énergie<br />

nucléaire, charbon, gaz et pétrole devront être<br />

abandonnés avant 2050. À l’heure actuelle, on<br />

utilise plus d’énergie pour la mobilité que l’on<br />

ne consomme d’électricité. L’extension d’une<br />

telle production électrique est irréalisable<br />

dans notre pays, tant sur le plan technique<br />

que politique. Aussi la Suisse sera-t-elle toujours<br />

dépendante de l’étranger, car elle devra<br />

importer son énergie.<br />

Avec l’électricité et ses excédents de production,<br />

de plus en plus de carburants alternatifs<br />

doivent se substituer au mix énergétique<br />

actuel. La technologie Power-to-X, qui transforme<br />

l’électricité en un autre agent énergétique,<br />

doit permettre d’amorcer la décarbonation<br />

et la défossilisation. Les intervenants<br />

envisagent trois filières énergétiques à l’avenir,<br />

aussi bien pour le parc automobile que pour les<br />

engins de chantiers : des moteurs électriques<br />

directs avec des batteries en guise d’accumulateurs<br />

d’énergie à bord, de l’hydrogène (H 2<br />

) pour<br />

la transformation dans les moteurs à combustion<br />

ou dans des piles à combustible, ainsi que<br />

des e-carburants, c’est-à-dire des carburants<br />

synthétiques (gazeux ou liquides).<br />

Les trois quarts de l’énergie devront être remplacés d’ici 2050. Les énergies fossiles devront être abandonnées et<br />

l’extension du nucléaire pour une production électrique pratiquement exempte de CO 2<br />

est aujourd’hui inenvisageable<br />

sur le plan politique. Photo : Dümmler<br />

Émissions de CO 2<br />

annuelles (en milliards de tonnes)<br />

Bois<br />

Autres énergies renouvelables<br />

Eau<br />

Déchets<br />

Combustible<br />

nucléaire<br />

Charbon<br />

Gaz<br />

Pétrole<br />

Besoins : produits<br />

de substitution<br />

pour 72,5 % (soit<br />

726 460 térajoules)<br />

de la consommation<br />

énergétique<br />

brute en Suisse.<br />

Source : OFEN<br />

Alors que l’électricité peut être produite localement<br />

ou, sous certaines conditions, en Europe<br />

(transport via des lignes à haute tension), les<br />

solutions alternatives que sont l’hydrogène et<br />

les e-carburants ne dépendent pas d’un lieu<br />

précis et peuvent être transportées dans le<br />

monde entier. Installer d’immenses panneaux<br />

photovoltaïques dans les pays ensoleillés, produire<br />

de l’hydrogène par électrolyse et, le cas<br />

échéant, fabriquer du méthane, de l’essence ou<br />

du diesel synthétiques au moyen d’autres procédés<br />

chimiques et avec le CO 2<br />

présent dans<br />

l’air sont des idées techniquement réalisables.<br />

Les carburants gazeux ou liquides sont faciles<br />

à transporter et à utiliser dans le secteur de<br />

Les émissions de CO 2<br />

affichent une courbe progressive. Aucune inversion de tendance n’est en vue, malgré les conférences<br />

sur le climat. La Suisse contribue aux émissions globales à hauteur de 0,1 %. Photo : Avenir, Dümmler<br />

Véhicules de tourisme<br />

Bus et trams<br />

Trains<br />

À pied<br />

À vélo<br />

Autres<br />

Remarque : la catégorie « autres » comporte<br />

les cars de voyage, les motos, les mobylettes,<br />

les trains à crémaillères ainsi que<br />

les funiculaires et les téléphériques.<br />

Suite en page 22<br />

Part des différents moyens de transport sur les kilomètres-passagers parcourus en 2017. Photo : Avenergy, Bilger<br />

QUALITÉ SUISSE<br />

DEPUIS 1880. MIDLAND.CH


FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

la mobilité ou d’autres domaines. La situation<br />

politique parfois instable dans de nombreux<br />

pays à fort potentiel et le manque de volonté<br />

d’investir freinent cependant ces initiatives.<br />

Selon Urs Cabalzar, de H2Energy, il existe des<br />

solutions pour importer de l’énergie propre.<br />

En effet, une étude a révélé que le méthane<br />

synthétique produit en Islande présentait essentiellement<br />

une neutralité carbone et pouvait<br />

être importé à prix raisonnable par transport<br />

de conteneurs. « D’après nos estimations,<br />

le transport revient à 3 centimes par kilowattheure<br />

d’énergie, ce qui correspond au<br />

supplément du gaz naturel dans le biogaz en<br />

Suisse », précise Urs Cabalzar. Les motorisations<br />

au GNC des véhicules connaîtraient une<br />

optimisation considérable en termes de CO 2<br />

.<br />

Autre solution parfois peu prise au sérieux<br />

au regard de son degré d’efficacité, mais intéressante<br />

dans un contexte global : les e-<br />

carburants. En l’espace d’une demi-heure, le<br />

soleil émet sur Terre une quantité d’énergie<br />

qui correspond à la consommation globale annuelle.<br />

L’électricité régénérative excédentaire,<br />

aujourd’hui non disponible à l’échelle planétaire,<br />

pourrait permettre de produire des carburants<br />

synthétiques similaires à l’essence,<br />

au diesel ou au kérosène. En les mélangeant<br />

dans les stations-service, du moins celles qui<br />

ont l’infrastructure adéquate, le bilan carbone<br />

de l’essence et du diesel pourrait être régulièrement<br />

amélioré. Le parc automobile existant serait<br />

ainsi plus respectueux de l’environnement<br />

et, grâce à l’augmentation des capacités de production,<br />

les prix tendraient à la baisse. Concernant<br />

le transport aérien, cette solution offre la<br />

seule variante techniquement pertinente et<br />

réalisable. Reste qu’un inconvénient majeur<br />

contrecarre l’essor des e-carburants en Europe :<br />

les carburants synthétiques ne sont pas reconnus<br />

par la Commission européenne et ne sont<br />

donc pas pris en compte pour la réduction des<br />

émissions de CO 2<br />

. L’UE mise uniquement sur<br />

l’électrification de la mobilité individuelle.<br />

Moteurs propres actuels<br />

Moteur à combustion<br />

à hydrogène<br />

Pile à<br />

combustible<br />

Motorisation<br />

électrique<br />

Utilisation décarbonée<br />

Moteurs propres de demain<br />

Moteur à combustion avec des<br />

carburants à neutralité carbone<br />

Les engins tout-terrain devront eux aussi être décarbonés et défossilisés. Pour Liebherr, les moteurs à combustion à<br />

hydrogène ainsi que les piles à combustible et les moteurs électriques sont au premier plan. Photo : Liebherr, Seba<br />

Augmentation de la part des e-carburants<br />

Coûts de production en baisse<br />

Coûts de<br />

production<br />

inférieurs et<br />

supérieurs<br />

supposés en<br />

euros<br />

Les Power-to-Fuel (carburants issus de l’électricité) représentent une technologie cruciale pour des moteurs à émissions réduites<br />

(ajout des e-carburants aux carburants conventionnels) ou nulles (100 % e-carburants). Photo : eFuel Alliance, Block<br />

Les e-carburants sont considérés jusqu’à présent comme une solution de niche. L’extension des capacités de<br />

production devrait cependant être massive. L’enjeu principal est d’avoir suffisamment d’électricité régénérative<br />

excédentaire à disposition. Photo : Block<br />

Les exposés étaient pour la plupart truffés de<br />

verbes conjugués au conditionnel. Les technologies<br />

sont majoritairement à l’étude ou font<br />

l’objet d’un développement intensif. Par conséquent,<br />

il revient aux décideurs politiques<br />

de promouvoir l’ouverture technologique<br />

au moyen de lignes directrices et de conditions-cadres<br />

adéquates ainsi que de laisser le<br />

marché, et donc les consommateurs, choisir les<br />

motorisations alternatives les plus pertinentes<br />

en fonction de l’usage. Les intervenants se sont<br />

accordés à dire que la transition énergétique ne<br />

devait pas se faire au détriment du bien-être, et<br />

qu’il était essentiel que la réduction des émissions<br />

ne soit pas une ambition uniquement européenne,<br />

mais un enjeu commun à tous les<br />

pays.<br />

Si l’on regarde les graphiques de l’évolution des<br />

émissions globales de CO 2<br />

de la page précédente,<br />

il est clair que la Suisse peut mettre l’accent<br />

sur le leadership technologique et les axes<br />

de développement. Mais si la communauté internationale<br />

n’est pas prête à aller dans le même<br />

sens, il n’y aura pas de bénéfice pour le climat.<br />

Un constat réjouissant cependant : la force<br />

d’innovation de l’industrie suisse, les centres de<br />

recherche et les unités de développement ont<br />

encore de nombreuses idées en réserve.<br />

Les exposés sont<br />

disponibles sur<br />

22<br />

Januar <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


SPONSORED CONTENT<br />

Photo : Istock<br />

JobCloud<br />

10 raisons qui poussent les<br />

candidat(e)s à se retirer<br />

Vous recevez régulièrement des candidatures pour vos postes à pourvoir, mais soit elles ne s’avèrent pas<br />

pertinentes, soit les candidat(e)s adéquat(e)s finissent par se retirer ? Vous découvrirez ici quelques raisons<br />

qui poussent les candidat(e)s à ne pas vous choisir vous en tant qu’employeur et les façons d’y remédier.<br />

1. Le processus de candidature est trop<br />

fastidieux<br />

Si les candidat(e)s doivent attendre des semaines<br />

avant d’avoir des nouvelles de l’entreprise<br />

ou si le processus de candidature<br />

est trop long, il peut arriver qu’ils/elles aient<br />

déjà trouvé un autre emploi entre-temps.<br />

Vous devriez éviter d’accumuler trop de séries<br />

d’entretiens ainsi que d’étendre le processus<br />

de recrutement sur plusieurs mois.<br />

2. La culture d’entreprise ne<br />

correspond pas au/à la candidat(e)<br />

Non seulement le/la collaborateur/trice doit<br />

correspondre à l’entreprise, mais l’entreprise<br />

doit également correspondre au/à la<br />

collaborateur/trice. Ainsi, si un(e) candidat(e)<br />

constate lors du premier entretien<br />

que l’ambiance ne lui plait pas, retirer sa<br />

candidature est tout à fait légitime. Afin<br />

d’éviter ce type de retraits, nous vous recommandons<br />

de décrire l’ambiance de travail<br />

dans l’offre d’emploi ou de l’illustrer sur<br />

la page carrière du site web de l’entreprise.<br />

3. Le salaire est insuffisant<br />

Pour plus de 70 % des sondé(e)s, le salaire<br />

est décisif lorsqu’il s’agit d’accepter<br />

ou de refuser un emploi. Offrez donc<br />

des salaires conformes au marché. Une<br />

façon d’éviter le retrait de candidatures<br />

consiste, par exemple, à indiquer la<br />

hauteur du salaire dans l’offre d’emploi.<br />

4. Les évaluations d’entreprise sont<br />

négatives ou manquantes<br />

Les évaluations d’entreprises sur différentes<br />

plateformes jouent un rôle de plus<br />

en plus important. Encouragez donc vos<br />

collaborateur/trice(s) satisfait(e)s à évaluer<br />

votre entreprise en tant qu’employeur afin<br />

que l’entreprise se démarque et attire davantage<br />

les candidat(e)s.<br />

5. L’entreprise offre trop peu de<br />

flexibilité<br />

Les horaires flexibles et la possibilité de<br />

travailler à distance constituent souvent<br />

une condition à part entière pour accepter<br />

un nouvel emploi. Évidemment, il existe<br />

des métiers qui ne permettent pas le télétravail.<br />

Toutefois, vous devriez absolument<br />

offrir une certaine flexibilité à votre<br />

personnel, par exemple en proposant régulièrement<br />

des pauses prolongées à midi<br />

ou la possibilité de quitter parfois le travail<br />

plus tôt.<br />

6. Le trajet est trop long<br />

Il se peut que certain(e)s candidat(e)s<br />

finissent par changer d’avis parce<br />

que votre entreprise se trouve trop loin<br />

de leur domicile. Vous pouvez contourner<br />

cet obstacle en proposant au/à la collaborateur/trice<br />

suffisamment de possibilités<br />

de télétravail ou en comptabilisant<br />

le temps de trajet en train comme temps<br />

de travail, par exemple.<br />

7. Les avantages ne correspondent pas<br />

aux besoins actuels<br />

Si les candidat(e)s apprennent au cours<br />

du processus de recrutement que vous<br />

ne proposez ni rabais ou contributions<br />

pour les trajets ni congés non payés ou<br />

évènements d’équipe, il se peut qu’ils/<br />

elles optent pour un autre employeur.<br />

8. Le poste ne correspond pas aux<br />

indications dans l’offre d’emploi<br />

Dans de nombreux cas, l’offre d’emploi<br />

est rédigée de façon trop positive. Vous<br />

obtiendrez de meilleurs résultats si<br />

vous décrivez le poste ainsi que l’entreprise<br />

et sa culture de manière authentique<br />

dans l’offre d’emploi, sans exagérations.<br />

9. Il manque des possibilités d’évolution<br />

Si vous ne pouvez pas offrir de possibilités<br />

d’évolution à vos employé(e)s potentiel(le)s,<br />

donnez-leur au moins la possibilité<br />

de suivre des formations continues<br />

en lien avec leur activité durant les<br />

heures de travail ou contribuez-y financièrement<br />

(en partie).<br />

10. L’envoi du dossier de candidature est<br />

trop compliqué<br />

Si les candidat(e)s doivent passer par<br />

un système de candidature complexe,<br />

répondre à de nombreuses questions et<br />

encore télécharger leur dossier de candidature,<br />

qui répète les informations<br />

professionnelles qu’ils ont déjà fournies<br />

auparavant, ils/elles risquent d’abandonner<br />

leur candidature.<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>23


FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

Un ancien mécatronicien d’automobiles<br />

Ce spécialiste de la robotique<br />

pense aussi aux garagistes<br />

Axa enregistre entre 300 000 et 400 000 déclarations de sinistres sur des véhicules à moteur par an.<br />

Pour réduire le temps de traitement et les charges administratives, Roger Heiz mise avec son équipe<br />

sur l’automatisation des processus, et son expérience professionnelle dans l’atelier d’un garage lui<br />

est vraiment utile à ce niveau. Mike Gadient<br />

Sa fascination pour les voitures reste intacte : Roger Heiz continue à s’occuper seul de la réparation de son véhicule. Photos : médias de l’UPSA<br />

24<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

Roger Heiz dans un salon sur son lieu de travail à<br />

Winterthur.<br />

Pendant son apprentissage de mécatronicien<br />

d’automobiles, Roger Heiz notait la durée des<br />

travaux de service et de réparation sur la fiche<br />

de commande. Aujourd’hui, le papier a disparu<br />

de son quotidien professionnel chez Axa Assurance.<br />

En tant que responsable de l’équipe Robotics<br />

au sein du service Assurance dommages,<br />

c’est lui qui convoque à la réunion du matin.<br />

On y parle de qui est responsable de quel processus<br />

numérique pour la journée et des procédures<br />

pouvant désormais être automatisées.<br />

Si le garagiste n’est pas directement impliqué<br />

dans ces processus, il se rend néanmoins<br />

compte des changements, par exemple lorsque<br />

les factures de réparation sont payées plus rapidement.<br />

« Notre système automatisé aide le collaborateur,<br />

qui n’a ainsi plus besoin de cliquer à<br />

chaque étape du traitement », explique R. Heiz.<br />

Ce soutien se traduit par des chiffres parlants :<br />

alors que 30 clics étaient nécessaires auparavant,<br />

trois suffisent à présent. La confirmation<br />

de paiement est envoyée automatiquement, par<br />

exemple. « Tous ces facteurs débouchent sur<br />

des procédures plus courtes et plus efficaces. »<br />

Le robot ne remplace pas le collaborateur, mais<br />

il le soutient dans son travail. La déclaration<br />

de sinistre constitue un autre exemple : les collaborateurs<br />

lancent le système, qui détermine<br />

ensuite la franchise avant de procéder à l’enregistrement<br />

du cas puis à l’envoi de l’accusé de<br />

réception.<br />

Tout petit déjà, Roger Heiz adorait les voitures.<br />

« Impossible pour moi de ne pas avoir une voiture<br />

sur laquelle travailler », affirme le responsable<br />

de 32 ans, qui répare lui-même sa VW<br />

Golf Cabriolet. Pendant son apprentissage déjà,<br />

il suivait de près les progrès de la branche automobile,<br />

qui n’ont jamais cessé de le captiver.<br />

Les premières aides au stationnement l’ont fasciné,<br />

tout comme l’arrivée sur le marché des<br />

voitures électriques. « Ces nouvelles possibilités<br />

technologiques sont fantastiques », affirme R.<br />

Heiz, qui ne limite pas son observation à l’automobile.<br />

Il s’est de tout temps intéressé à l’informatique<br />

et a appris à programmer en regardant<br />

des tutoriels sur YouTube. Son parcours professionnel<br />

et ses centres d’intérêt l’ont conduit<br />

chez Axa, où il a d’abord travaillé dans le service<br />

des dommages aux véhicules à moteur<br />

avant de rejoindre l’équipe de projets Robotics<br />

il y a quatre ans. « J’ai pu dès le début mettre<br />

à profit mes connaissances techniques de mécatronicien<br />

d’automobiles et améliorer mes<br />

connaissances de programmation et d’analyse<br />

des processus. »<br />

Quelle est la différence entre l’intelligence artificielle<br />

et la robotique selon Roger Heiz ? « Dans<br />

la robotique, il faut toujours une personne en<br />

arrière-plan, un business analyst comme moi,<br />

pour définir le processus permanent, alors que<br />

dans l’intelligence artificielle, les systèmes apprennent<br />

de façon autonome et s’améliorent. »<br />

Il estime que dans un avenir proche, les chatbots<br />

se développeront encore plus. Ceux-ci permettent<br />

d’exploiter les possibilités de communication<br />

d’une entreprise 24 h/24 (voir encadré).<br />

L’intelligence artificielle au<br />

service du garagiste<br />

Noimos est le nom de l’entreprise technologique<br />

fondée par Axa cet automne.<br />

Les processus liés aux sinistres doivent<br />

être optimisés en utilisant des technologies<br />

comme la vision par ordinateur<br />

et l’apprentissage automatique. Dans<br />

un premier temps, le traitement des<br />

sinistres des véhicules à moteur est<br />

numérisé. « Nous développons des innovations<br />

technologiques pour offrir à nos<br />

clients et partenaires, les garagistes,<br />

une aide rapide, simple et rentable en<br />

cas de sinistres », explique Dominique<br />

Kasper, responsable Property & Casualty<br />

chez Axa Suisse. Dès que les premiers<br />

services seront disponibles, la société<br />

d’assurance ne manquera pas de<br />

communiquer en détail les avantages du<br />

recours à l’intelligence artificielle pour<br />

les garagistes.<br />

Axa mise sur l’intelligence artificielle<br />

pour pouvoir traiter les demandes des<br />

clients de la manière la plus fluide et<br />

facile possible, par exemple avec les<br />

bots en libre-service, qui répondent<br />

aux questions liées au traitement des<br />

sinistres 24 h/24 et 7 j/7. Les solutions<br />

d’assurance peuvent également être<br />

proposées de façon modulaire et donc<br />

adaptées aux besoins individuels.<br />

L’intelligence artificielle soutient en<br />

outre l’automatisation interne. Axa peut<br />

ainsi gérer ses processus avec plus de<br />

rapidité et d’efficacité.<br />

Les garagistes, quant à eux, ont déjà adapté<br />

leurs processus de travail au progrès numérique<br />

depuis un certain temps pour pouvoir faire face<br />

aux charges administratives de manière encore<br />

plus rapide et efficace en cas de sinistre. Ainsi,<br />

ils sont en mesure d’établir en peu de temps<br />

pour les clients et les assureurs comme Axa<br />

une documentation numérique sur l’état du véhicule,<br />

qui comprend aussi un calcul. Plus les<br />

photos du sinistre sont parlantes, plus l’évaluation<br />

du cas, le traitement du sinistre et le paiement<br />

iront vite.<br />

Quand R. Heiz repense à l’époque où il travaillait<br />

dans un garage, il revoit non seulement la<br />

carte de commande, mais aussi le fax qu’il utilisait<br />

pour les commandes de pièces. « Je recommande<br />

d’être courageux et de remettre en<br />

question les processus analogiques existants »,<br />

affirme-t-il. Bien des garagistes qui portent encore<br />

un regard critique sur ce changement à<br />

l’heure actuelle seront surpris des avantages des<br />

processus numériques. <<br />

Plus d’infos sur :<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>25


FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

Les solutions télématiques<br />

facilitent la vie des conducteurs,<br />

des gestionnaires de parc et des<br />

garagistes impliqués. Photo :<br />

Webfleet Solutions<br />

Convertir les données en informations<br />

Comment électrifier des véhicules<br />

utilitaires et des flottes ?<br />

Les transporteurs et les gestionnaires de flottes se posent les mêmes questions que les utilisateurs ordinaires<br />

de voitures à essence. Passer à l’électrique ou jouer la sécurité et arriver à bon port à l’essence ou au diesel,<br />

éventuellement en mode hybride ? La télématique permet de prendre de telles décisions. Sandro Compagno<br />

« Il est bien sûr possible de se fier à son<br />

feeling », déclare Wolfgang Schmid, Sales<br />

Director Allemagne/Autriche/Suisse de Webfleet<br />

Solutions. « On risque toutefois de tourner<br />

en rond. » M. Schmid et son équipe<br />

se sont donné pour mission de mettre à la<br />

disposition des gestionnaires de flottes et<br />

des transporteurs une base de données solide<br />

et fiable qui leur permettra de prendre<br />

Wolfgang Schmid, Sales Director Allemagne/Autriche/<br />

Suisse de Webfleet Solutions.<br />

des décisions stratégiques et opérationnelles.<br />

« Autrefois, la télématique, c’était savoir où<br />

se trouve la voiture. Aujourd’hui, nous fournissons<br />

des données et des fonctionnalités<br />

permettant à nos clients de prendre des décisions<br />

visant à dégager une utilité individuelle<br />

maximale. »<br />

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FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

Lors de l’électrification des flottes, rares sont<br />

les gestionnaires capables de recourir à des<br />

processus établis. La plupart s’aventurent<br />

en terre inconnue. Les facteurs qui doivent<br />

être pris en compte sont nombreux. Il faut<br />

trouver les bons véhicules, évaluer leurs exigences<br />

de charge, étudier les options de financement,<br />

mettre en place une infrastructure<br />

de recharge interne, éventuellement<br />

planifier des modifications sur le site (voire<br />

au domicile des collaborateurs) en fonction<br />

des exigences liées aux véhicules, et obtenir<br />

les autorisations correspondantes. Il s’agit de<br />

construire et d’exploiter un écosystème inédit<br />

comprenant de nouveaux partenaires et<br />

acteurs.<br />

Marc Jehli, Account Manager Switzerland<br />

chez Webfleet Solutions, l’explique à<br />

l’aide d’un exemple issu du quotidien : « L’un<br />

de nos clients dispose de 160 véhicules au<br />

Tessin. La direction de l’entreprise cherche<br />

délibérément à électrifier sa flotte. Elle a<br />

ordonné au gestionnaire de la mener tout<br />

bonnement à bien. » Webfleet Solutions a<br />

entre-temps installé la solution télématique<br />

correspondante sur les premiers véhicules.<br />

L’algorithme tient compte de la consommation<br />

de carburant, du comportement de conduite,<br />

des trajets antérieurs, des kilomètres parcourus<br />

et d’autres points de données. L’analyse<br />

de ces données permet de déterminer facilement<br />

s’il faut remplacer les voitures équipées<br />

d’un moteur thermique par des véhicules électriques<br />

ou conserver ces véhicules plus pratiques<br />

et moins chers.<br />

Grâce à une étude portant sur des données<br />

de 100 000 véhicules connectés de plus<br />

de 5000 exploitants de flottes dans toute<br />

l’Europe, Webfleet Solutions a pu constater<br />

que l’utilisation de véhicules électriques<br />

dans les flottes commerciales était associée<br />

à un énorme potentiel. Ainsi, 61 % des véhicules<br />

d’entreprises européennes (voitures<br />

de tourisme et fourgonnettes) peuvent être<br />

remplacés par des modèles électriques et plus<br />

d’un tiers des flottes exploitant des voitures<br />

de tourisme et des véhicules utilitaires légers<br />

peuvent être composées intégralement de véhicules<br />

électriques à batterie (BEV).<br />

Wolfgang Schmid : « L’électromobilité continue<br />

de susciter une certaine anxiété. L’autonomie<br />

suffit-elle ? Dans quels domaines<br />

pouvons-nous employer des véhicules électriques<br />

? De quelles tâches supplémentaires<br />

devrais-je m’acquitter ? Comment dois-je<br />

aménager mon parc ? Où trouver des bornes<br />

de recharge ? Où faire le plein d’électricité bon<br />

marché ? Webfleet Solutions fournit les données<br />

facilitant la prise de décision. »<br />

Grâce à des rapports correspondants, le<br />

gestionnaire peut déterminer dans quels<br />

domaines l’électromobilité est indiquée<br />

ou non sur la base des profils de véhicules.<br />

W. Schmid : « L’opération est plus complexe<br />

pour un camion que pour une voiture, car des<br />

facteurs tels que la cargaison ou les propulsions<br />

secondaires jouent un rôle. » Ces facteurs<br />

peuvent toutefois aussi être déterminés<br />

pour former une base de données fiable permettant<br />

de savoir si l’électromobilité en vaut<br />

la peine.<br />

M. Schmid parle ici à la fois d’écologie et<br />

d’économie. Après tout, les gestionnaires de<br />

flotte et les transporteurs font leurs calculs<br />

avec un crayon bien taillé. Ils doivent surtout<br />

se demander où recharger les véhicules : « S’il<br />

faut recharger systématiquement à un chargeur<br />

rapide, l’équation économique est difficile<br />

à résoudre. Il en va tout autrement s’il<br />

est possible de recharger au domicile des utilisateurs,<br />

surtout au tarif nocturne de l’électricité.<br />

»<br />

La télématique aide les gestionnaires de<br />

flottes à procéder au choix fondamental et<br />

stratégique de la bonne technologie de propulsion<br />

tout en simplifiant le quotidien des<br />

conducteurs et des responsables. Divers systèmes<br />

envoient des données des véhicules en<br />

temps réel à la centrale et aux conducteurs.<br />

Wolfgang Schmid : « Le contrôle de la pression<br />

des pneus est un aspect important. Il est<br />

encore fait manuellement. Mais quel chauffeur<br />

routier a le temps de faire le tour de son<br />

camion et de contrôler chaque pneu avant le<br />

départ ? Notre TPMS, qui contrôle en temps<br />

réel la pression de tous les pneus, est utilisé<br />

ici. » Si le système constate une chute de<br />

pression, il envoie un message d’erreur au<br />

chauffeur et à la centrale. W. Schmid : « Le<br />

client peut aussi partager ses données avec<br />

le garagiste chargé d’entretenir le parc. Le<br />

message d’erreur déclenche le processus au<br />

garage, de la commande des pièces requises<br />

au rendez-vous à l’atelier. Le système indique<br />

au chauffeur la distance restante et le guide<br />

jusqu’au garage, qui résoudra le problème. »<br />

Le garagiste trouve alors aussi sa place dans<br />

la chaîne de création de valeur.<br />

La maintenance prédictive, c’est-à-dire<br />

la planification de l’entretien et de la remise<br />

en état, constitue un autre aspect intéressant<br />

pour les garagistes. Wolfgang Schmid :<br />

« Grâce à elle, le garagiste peut gérer sa capacité<br />

et éventuellement proposer des prestations<br />

complémentaires. Le CVM dépend par<br />

exemple du temps et du kilométrage. Le garagiste<br />

est impliqué dans le processus et peut<br />

le planifier précocement. »<br />

Wolfgang Schmid ajoute que l’IoT, l’Internet<br />

des objets, est sur toutes les lèvres actuellement<br />

: « Un pneu et un véhicule sont des objets.<br />

Les données permettent d’en retirer bien<br />

plus d’enseignements. Nous convertissons les<br />

données en informations. » Cette approche<br />

permet de prendre des décisions rationnelles<br />

sans se fier à son feeling. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

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FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

Énergie solaire dans le désert du Néguev en Israël : des coûts inférieurs à un centime d’euro par kWh sont d’ores et déjà possibles. Photo : Shutterstock<br />

Avec le soleil et le vent<br />

Les carburants synthétiques<br />

bientôt abordables ?<br />

L’électrification directe à elle seule ne suffira pas pour relever les enjeux climatiques. Il faut de nouvelles<br />

approches. Depuis des années, Christian Bach fait des recherches à l’Empa sur les carburants synthétiques.<br />

Il est convaincu que ces e-carburants deviendront tôt ou tard abordables. Sandro Compagno<br />

« Outre l’électrification directe des moteurs,<br />

nous avons besoin d’une électrification des<br />

carburants », indique Christian Bach, chef du<br />

Laboratoire Technologies de propulsion automobile<br />

à l’Empa à Dübendorf. Les exemples<br />

de deux constructeurs automobiles allemands<br />

nous montrent que cela peut fonctionner.<br />

Dans le Land de Basse-Saxe, Audi produit par<br />

exemple depuis 2012 déjà du méthane synthétique<br />

pour ses modèles g-tron équipés d’un<br />

moteur à gaz. Entretemps, Audi s’est retiré du<br />

projet en réponse à la stratégie d’électrification<br />

de la société mère Volkswagen.<br />

Christian Bach, chef du Laboratoire Technologies de<br />

propulsion automobile à l’Empa.<br />

Pourtant, à Werlte, on continue d’utiliser de<br />

l’électricité verte pour produire de l’hydrogène<br />

par électrolyse. Lors d’une nouvelle étape, cet<br />

hydrogène (H 2<br />

) est transformé en méthane<br />

(CH 4<br />

) grâce à l’apport de dioxyde de carbone<br />

(CO 2<br />

). De cette manière, l’installation Powerto-Gas<br />

instaure un cercle vertueux pour le<br />

CO 2<br />

, qui favorise une mobilité longue distance<br />

plus respectueuse de l’environnement. Le projet<br />

« e-gaz » contribue également à solutionner<br />

la problématique du stockage des excédents<br />

d’énergie éolienne ou solaire.<br />

Dans un projet misant sur l’énergie éolienne,<br />

Porsche et Siemens Energy construisent en<br />

Patagonie chilienne une installation industrielle<br />

devant produire de l’essence synthétique.<br />

Cette année déjà, l’installation pilote de<br />

Punta Arenas devra être achevée, avec une<br />

production annuelle de 130 000 litres d’e-carburant.<br />

Sa capacité devra augmenter en deux<br />

étapes : à 55 millions de litres d’e-carburant<br />

jusqu’en 2024, puis à 550 millions jusqu’en<br />

2026. L’acheminement de ce carburant de la<br />

pointe sur de l’Amérique du Sud vers l’Europe<br />

doit se faire dans des navires-citernes. Car un<br />

grand avantage de l’e-carburant est qu’il peut<br />

être transporté sur de grandes distances de façon<br />

très simple et économique.<br />

Porsche et Siemens Energy ont de bonnes raisons<br />

de construire leur installation si loin en<br />

Patagonie. « Le parc éolien atteindra chaque<br />

année près de 7000 heures de pleine charge »,<br />

explique Christian Bach, qui suit de près ce<br />

projet captivant. La Patagonie chilienne est<br />

trois fois plus vaste que la Suisse, mais avec<br />

170 000 habitants, elle est très faiblement<br />

peuplée. Cela n’est pas le fruit du hasard : les<br />

conditions météorologiques sont exécrables<br />

dans cette région très venteuse et désormais,<br />

elles seront donc exploitées pour produire du<br />

carburant respectueux du climat.<br />

Porsche entend surtout utiliser l’e-carburant<br />

produit en Patagonie dans le sport motorisé,<br />

28<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOCUS FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

où les coûts de fabrication (encore) élevés sont moins dérangeants et<br />

largement compensés par le bénéfice en termes d’image.<br />

Impossible de parler des e-carburants sans évoquer la question du degré<br />

d’efficacité modeste et des coûts élevés. Dans les faits, les e-carburants<br />

ont atteint dans l’approche well-to-wheel (de la production à la motorisation)<br />

des degrés d’efficacité entre 15 et 25 %. De plus, Christian Bach<br />

part du principe que les coûts des carburants synthétiques à partir de<br />

la frontière suisse sont aujourd’hui encore huit fois supérieurs aux coûts<br />

des carburants fossiles. Dans un article paru dans « Avenir Spezial », le<br />

magazine thématique du think tank Avenir Suisse, il a montré durant<br />

l’été 2020 que l’on peut s’attendre à ce que ces coûts soient fortement<br />

réduits grâce à des économies d’échelle et à une courbe d’apprentissage<br />

deux à quatre fois plus élevées que celles de l’essence, du diesel et du<br />

gaz naturel. Cela peut encore sembler beaucoup : pourtant, ces coûts<br />

énergétiques plus élevés ne se font que partiellement ressentir sur les<br />

prix à la pompe. Actuellement, les coûts de l’énergie ne représentent<br />

qu’un quart environ des prix à la pompe. Près de la moitié du prix au<br />

litre recoupe les impôts et les taxes, l’autre moitié étant ventilée entre<br />

la distribution, la station-service et la marge.<br />

Les e-carburants synthétiques, actuellement huit fois plus onéreux que<br />

les carburants fossiles, permettraient d’avoir un prix du litre à la pompe<br />

de CHF 3.90 (sans impôt sur les huiles minérales) et de CHF 4.60 (avec<br />

impôt sur les huiles minérales). Jusqu’en 2050, il serait toutefois possible,<br />

par un modèle de redevance simple, de basculer entièrement les<br />

carburants fossiles restants vers les e-carburants renouvelables moyennant<br />

une hausse des prix modérée (de CHF 1.80/l aujourd’hui à CHF<br />

2.40/l, avec impôt sur les huiles minérales d’ici 2050).<br />

Dans le cadre de la recherche, les résultats sont vérifiés en permanence.<br />

Les calculs effectués par Christian Bach en 2020 n’échappent pas à la<br />

règle : « Pour calculer les coûts à l’époque, nous avions opté pour une<br />

approche prudente, aussi parce qu’il y a deux ans, il n’y avait pas vraiment<br />

d’installations pilotes. » Plusieurs installations de démonstration<br />

fonctionnent aujourd’hui, partout dans le monde. « Et il s’avère que les<br />

coûts réels peuvent être inférieurs », constate le chercheur de l’Empa.<br />

Ainsi, l’énergie solaire est maintenant devenue la plus avantageuse, quasiment<br />

partout dans le monde. Dans le désert d’Arabie Saoudite, elle<br />

est produite pour 0,09 centime d’euro par kilowattheures (kWh) et au<br />

Portugal pour 1,2 centime d’euro, soit quatre à cinq fois moins cher<br />

qu’en Suisse. Tandis qu’ici, une installation de photovoltaïque arrive à<br />

près de 1000 heures de pleine charge, cette valeur passe de 2000 à 3000<br />

heures dans une région désertique. C. Bach : « Et si dans la région désertique,<br />

on peut associer cela à l’énergie éolienne, l’intérêt est encore<br />

plus grand. »<br />

Revenons au Chili qui offre des conditions climatiques parfaites pour<br />

l’énergie éolienne. Ce pays s’est fixé des objectifs ambitieux dans le<br />

cadre de sa stratégie nationale en matière d’hydrogène vert : d’ici 2025,<br />

il est prévu d’y implanter un électrolyseur d’une capacité de 5 gigawatts,<br />

qui doit passer à 25 GW d’ici 2030. Le Chili veut ainsi produire l’hydrogène<br />

vert le moins cher du monde et devenir un leader dans l’exportation<br />

d’hydrogène vert et de ses dérivés comme les e-carburants. Christian<br />

Bach, chercheur à l’Empa : « Le potentiel est énorme. »<br />

Les carburants synthétiques sont très avantageux du point de vue de la<br />

politique climatique : ils impactent non seulement les véhicules neufs,<br />

mais aussi l’ensemble du parc automobile, dans le monde entier. Cela<br />

permet de réduire continuellement la teneur en CO 2<br />

dans le système<br />

de carburant, exactement comme c’est actuellement le cas pour l’électricité.<br />

<<br />

Énergie éolienne en Patagonie : Porsche entend produire dès cette année 130 000 litres de carburant synthétique dans une installation pilote. Photo : Porsche<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>29


FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

« Sans l’interconnexion intelligente, Scania ne serait pas là où elle est actuellement », déclare Philip Kupschina, Scania Suisse. Photo s: Scania<br />

Reconnaissance de la valeur des véhicules connectés<br />

Vers des solutions de transport<br />

intelligentes<br />

Le chiffre est impressionnant : plus de 500 000 véhicules Scania échangent leurs données sur les routes du<br />

monde entier. Les unités de télématiques embarquées permettent d’analyser la consommation de carburant et<br />

le pourcentage de trajets à vide. Cette avancée n’est qu’une étape pour Scania. Mike Gadient<br />

Scania peut se targuer d’un dernier trimestre<br />

2021 mouvementé. Une nouvelle chaîne cinématique<br />

développée pour les modèles Euro 6,<br />

dont la puissance est comprise entre 420 et<br />

560 chevaux, a attiré l’attention des visiteurs<br />

aux salons transport-CH/aftermarket-CH de<br />

Berne. Elle promet des économies de carburant<br />

de 8 % et comprend également une nouvelle<br />

transmission et de nouveaux essieux.<br />

D’autres variantes sont prévues pour les pays<br />

hors d’Europe et pour des solutions au biogaz.<br />

« Nous sommes à nouveau très fiers des<br />

prouesses de nos ingénieurs. Grâce à l’accroissement<br />

de l’efficacité, ils réunissent écologie<br />

et rentabilité », déclare Gerhard Waser, directeur<br />

général de Scania Suisse SA jusqu’à fin<br />

2021 et désormais responsable de la nouvelle<br />

région Scania « Europe centrale ».<br />

Scania cherche officiellement à devenir un<br />

fournisseur de solutions de transport durables.<br />

Les plus de 500 000 véhicules Scania<br />

connectés, qui échangent continuellement<br />

des données dans le monde entier, ne<br />

sont qu’une étape. « Il ne faut pas sous-estimer<br />

l’importance des véhicules connectés et<br />

des données qui en découlent. Il s’agit d’indicateurs<br />

essentiels pour le secteur des transports<br />

», affirme Philip Kupschina, responsable<br />

Scania Solution Sales & Training chez<br />

Scania Suisse.<br />

Les clients de Scania peuvent actuellement<br />

analyser leurs véhicules sur la base des paramètres<br />

du moteur et du carburant. Avec<br />

l’essor de l’électrification des poids lourds,<br />

les mises à jour matérielles et logicielles permettent<br />

aussi d’évaluer les performances sur<br />

des véhicules électriques à batterie. « Une<br />

nouvelle génération de matériel et de logiciel<br />

entre en scène, ce qui permet d’enregistrer<br />

et d’analyser plus rapidement et de manière<br />

plus avancée les données », explique<br />

M. Kupschina avant d’ajouter : « Il en résulte<br />

plus de prestations modulaires et sur mesure.<br />

La méthode est une étape importante<br />

et porteuse en direction d’un transport plus<br />

durable. »<br />

Tous les véhicules neufs quittent l’usine munis<br />

d’un Communicator depuis dix ans. En<br />

2014, Scania a atteint la barre des 100 000<br />

véhicules connectés. Ce chiffre a même augmenté<br />

de près de 60 000 depuis. Les moteurs<br />

industriels et les moteurs de bateaux peuvent<br />

30<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOCUS FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES<br />

être connectés depuis 2019, la marque ayant dépassé le seuil du demi-million<br />

dans le monde. Pour évaluer les données de leur flotte,<br />

Scania propose à ses clients divers packs de service comme le pack<br />

Monitoring : il fournit au propriétaire des rapports hebdomadaires<br />

comportant des données de base concernant ses véhicules telles que<br />

la vitesse moyenne, la consommation ou la part de trajets à vide.<br />

M. Kupschina en est convaincu : « Sans l’interconnexion intelligente,<br />

Scania ne serait pas là où elle est actuellement si elle n’avait pas<br />

connecté les premiers véhicules il y a près de 20 ans. » <<br />

Autoroute électrique pour camions<br />

Le nouveau tronçon d’essai de 18 km pour camions électriques a<br />

été mis en service sur une autoroute du Bade-Wurtemberg, en Allemagne.<br />

Le capteur installé sur le camion reconnaît les caténaires<br />

et permet au pantographe de se déployer de manière automatique<br />

ou manuelle. Grâce à une batterie qui se charge en même temps, le<br />

véhicule peut poursuivre sa route sans générer d’émissions à l’extrémité<br />

de la caténaire. Les essais se poursuivront jusqu’en 2024.<br />

Les coûts du projet s’élèvent à près de 29 millions de francs.<br />

Le système de caténaires ressemble à celui d’un train. Outre<br />

Scania, Siemens participe aussi au projet. Siemens Mobility,<br />

spécialiste de l’électrification ferroviaire, et Continental Engineering<br />

Services, qui se concentre sur les technologies automobiles,<br />

réunissent leur savoir-faire depuis l’été. Les deux entreprises<br />

souhaitent fabriquer rapidement en série des pantographes et les<br />

fournir pour une utilisation généralisée en Europe.<br />

La route électrique du Bade-Wurtemberg est le troisième projet<br />

de ce type en Allemagne. Cette fois, l’autoroute électrique franchit<br />

toutefois des ponts et des croisements et fait même état de virages.<br />

Daimler participe aussi à l’essai avec son eActros à batterie<br />

entièrement électrique. Iveco indique qu’un camion doté de piles à<br />

combustible à hydrogène ainsi qu’un camion au GNL fonctionnant<br />

au biométhane seront testés. Des camions hybrides Scania équipés<br />

de pantographes sont déployés pour accumuler des données.<br />

Le troisième tronçon d’essai<br />

électrique se trouve près<br />

de la frontière française.<br />

Gestion de flotte<br />

pour les pros<br />

La gestion de flotte peut être exigeante. Mais ce n’est pas<br />

une fatalité. Grâce à l’outil de gestion de flotte d’autoSense, vous<br />

gardez toujours un oeil sur votre flotte de véhicules de remplacement<br />

et de démonstration. Et ceci, en live, en temps réel,<br />

avec une présentation claire et une possibilité évolutive libre.<br />

En savoir<br />

plus<br />

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Pour chaque véhicule, à chaque instant et partout.<br />

Décompte exact<br />

Attribuer la bonne commande client à<br />

chaque kilomètre supplémentaire.<br />

Taux d’occupation optimal<br />

Minimiser les coûts de la flotte de véhicules<br />

grâce au plan d’occupation précis.


FOCUS MARKETING & COMMUNICATION<br />

Petit-déjeuner des garagistes auf Garage Gautschi AG<br />

99 %, c’est encore insuffisant<br />

Les collaboratrices et collaborateurs de Garage Gautschi AG sont dans un état d’esprit conquérant, ce qui<br />

leur vaut de ne reculer devant aucun obstacle et de marquer des points auprès des clients. La mise en<br />

œuvre de la stratégie des six marques, le triomphe à l’Audi eTwin Cup et l’imposant projet de construction<br />

parlent d’eux-mêmes. Mike Gadient<br />

Le Garage Gautschi n’a pas peur des défis.<br />

« Nous préférons tout simplement avoir la<br />

solution entre nos mains », affirme Marco<br />

Borer, qui fait partie de la direction. Face<br />

au coronavirus et à la crise des puces, le<br />

membre de l’UPSA n’a pas de solution miracle.<br />

La demande de la part de la clientèle<br />

a beau être forte, les connaissances techniques<br />

du personnel ont beau être importantes,<br />

cela ne règle pas la pénurie de véhicules.<br />

Alors que le Garage Gautschi dispose<br />

en période normale d’un stock de 800 voitures<br />

neuves, les showrooms se vident et<br />

en comptent actuellement moins d’une centaine.<br />

Malgré ce contexte inconfortable, il<br />

n’est pas question de se morfondre sur les<br />

sites de Lyssach et de Langenthal, où toute<br />

l’énergie est concentrée sur l’information<br />

transparente des clients et la réparation<br />

des véhicules. Cette dynamique est favorisée<br />

par l’approche de Marco Borer : « J’aime<br />

bien prendre les devants et procéder de manière<br />

ciblée, et je suis persuadé que le succès<br />

est une question de mental. »<br />

Ces derniers mois, l’attention s’est portée<br />

sur un imposant projet de construction. Il<br />

s’est avéré que les surfaces d’exposition et<br />

de stationnement louées dans la succursale<br />

de Lyssach deviendraient prochainement<br />

indisponibles. L’organisation d’achat<br />

et de logistique Landi, la propriétaire du<br />

terrain, a annoncé qu’elle en aurait besoin<br />

pour y construire un nouveau bâtiment.<br />

Face à cette nouvelle, le Garage Gautschi<br />

situé sur la route principale reliant Kirchberg<br />

et Berthoud, qui propose ses services<br />

depuis 2006, a envisagé des travaux,<br />

pour la troisième fois depuis sa création.<br />

Il a décidé de construire en hauteur, sur<br />

son propre terrain. Une tour de stationnement<br />

à trois niveaux d’une hauteur de douze<br />

Nico Müller, pilote d’usine DTM chez Audi (tout à droite), a remis la coupe de l’Audi eTwin Cup<br />

lors d’une fête organisée à Lyssach en octobre 2021. De gauche à droite : Philipp Lüchinger (Head of Aftersales Audi Suisse),<br />

Kevin Beck (mécatronicien d’automobiles), Marco Borer (directeur), Samidini Elshani (chef d’exploitation) Sandro Aebi (conseiller de service),<br />

Dominik Ingold (chef d’atelier), Andreas Wälti (chef d’atelier adj.) et Nico Müller. Photo : Garage Gautschi AG<br />

32<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


Le premier coup de pioche avec des partenaires de la région a été donné début 2021. La pièce maîtresse du nouveau bâtiment est la tour de stationnement à trois niveaux.<br />

Photos : Garage Gautschi AG<br />

mètres a ainsi vu le jour. À chaque niveau<br />

sont exposées 44 voitures neuves, et les<br />

véhicules électrifiés peuvent être rechargés<br />

aux bornes Zaptec. Le courant est produit<br />

par les installations photovoltaïques du bâtiment.<br />

Le projet de construction est arrivé à une<br />

période favorable, car depuis un certain<br />

temps, l’établissement poursuivait une<br />

stratégie à six marques dans la vente et le<br />

service ; un excellent moyen de se démarquer<br />

dans l’Emmental. À Lyssach sont présentées<br />

les marques du groupe VW voitures<br />

de tourisme, VW véhicules utilitaires, Skoda<br />

et désormais aussi Seat, Cupra et Audi.<br />

M. Borer ne cache pas son enthousiasme :<br />

« Le large éventail des six marques permet<br />

de satisfaire à tous les besoins de mobilité.<br />

Et sur notre site de Langenthal, nous<br />

nous sommes déjà approprié l’univers des<br />

marques Audi et Seat. »<br />

Les nouveaux showrooms ont été intégrés<br />

à la tour. La structure alvéolaire est reproduite<br />

dans le vitrage du showroom Audi,<br />

non sans impact sur la marque. Elle est<br />

bien visible de la route principale. « Voici<br />

dix ans que notre souhait était de vendre<br />

des modèles Audi. Avec l’agrandissement,<br />

il a été exaucé », affirme le quadragénaire.<br />

Sur 250 mètres carrés, Seat et sa marque<br />

de voitures de sport Cupra a encore plus de<br />

place. L’univers Cupra est présenté selon les<br />

toutes dernières directives du fabricant : le<br />

client est plongé dans la réalité d’un atelier<br />

et peut évoluer plus activement dans<br />

l’espace. Les prix sont par exemple affichés<br />

au format numérique sur un iPad. Le bureau<br />

des conseillers de vente a été transféré<br />

dans une pièce séparée, avec un coin salon<br />

pour les discussions avec les acheteurs<br />

potentiels. « L’aménagement intérieur de ce<br />

showroom a déjà coûté une somme considérable<br />

», dévoile M. Borer. Il a racheté le<br />

Garage Gautschi à Andreas Gautschi avec<br />

ses collègues de la direction, Remo Heiniger<br />

et Markus Odermatt, avec effet au 1 er<br />

janvier <strong>2022</strong> (voir encadré).<br />

Une solution a aussi été trouvée pour les<br />

occasions, qui sont exposées à Berthoud.<br />

Sur chaque véhicule d’occasion figurent les<br />

coordonnées des filiales Gautschi et un<br />

code QR pour l’annonce sur Autoscout 24.<br />

Si le client a envie de faire un essai, la clé<br />

lui est apportée à Berthoud, ou le véhicule<br />

lui est mis à disposition à Lyssach sur réservation<br />

préalable.<br />

La pandémie n’a pas non plus épargné ce<br />

projet de construction, par exemple avec<br />

l’envolée des prix de l’acier ou le retard de<br />

livraison du double vitrage des fenêtres des<br />

showrooms. Le recours à des partenaires locaux<br />

a parfois permis de gérer cette situation.<br />

Grâce à la proximité, certains travaux<br />

ont pu être avancés, et le calendrier initial<br />

a été dépassé de quelques semaines seulement.<br />

C’était une volonté claire de renforcer<br />

le réseau local pour s’implanter encore mieux<br />

dans l’Emmental. « Parmi la dizaine d’entreprises<br />

impliquées, deux seulement nous ont<br />

soumis l’offre la plus avantageuse dans leur<br />

domaine. Nous avons privilégié l’image et la<br />

qualité à escompter de nos partenaires. »<br />

Une journée portes ouvertes est prévue<br />

au printemps : la clientèle et toute la population<br />

seront conviées dans la nouvelle<br />

construction. En raison de la présence des<br />

nouvelles marques, il faudra encore convenir,<br />

notamment avec Amag, des détails<br />

de la manifestation. Mais le message est<br />

d’ores et déjà clair : le Garage Gautschi, partenaire<br />

automobile compétent de l’Emmental,<br />

convie à venir échanger.<br />

Suite en page 34<br />

Une succession assurée de<br />

manière exemplaire<br />

Le Garage Gautschi a été créé en 1958<br />

par Rudolf et Rita Gautschi en tant que<br />

concession VW. En deuxième génération,<br />

Andreas Gautschi a repris l’entreprise<br />

familiale en 1995. Il s’est montré prévoyant<br />

et a commencé à préparer sa succession<br />

il y a trois ans. Comme aucune solution ne<br />

se dessinait au sein de la famille, Andreas<br />

Gautschi a vendu son entreprise à ses<br />

collaborateurs de longue date, Marco<br />

Borer, Remo Heiniger et Markus Odermatt.<br />

« Au cours de ces trois dernières années,<br />

nous avons pu nous impliquer entièrement<br />

dans l’ensemble des processus », affirme<br />

Marco Borer. Durant cette phase, il a<br />

apprécié l’ouverture d’esprit d’Andreas<br />

Gautschi, qui s’est montré disposé à<br />

emprunter d’autres voies.<br />

Le changement de propriétaire a eu<br />

lieu le 1 er janvier <strong>2022</strong>. Andreas Gautschi<br />

restera membre du conseil d’administration.<br />

La reprise concerne les sites de<br />

Langenthal et de Lyssach, la société<br />

Lorenz Nutzfahrzeuge AG à Lyssach et la<br />

carrosserie ACG Autohaus AG à Thörigen.<br />

Pour la clientèle et le personnel (plus<br />

de 200 collaborateurs et collaboratrices)<br />

de toutes les entreprises, la succession<br />

n’entraîne aucun changement. « En tant<br />

que collaborateurs de longue date, nous<br />

avions intériorisé les valeurs. Il n’est pas<br />

question de la philosophie du Garage<br />

Gautschi, mais de notre propre conviction<br />

», explique M. Borer. Cette attitude est<br />

essentielle pour pouvoir développer les<br />

idées innovantes qui s’imposent compte<br />

tenu des nouvelles solutions de mobilité<br />

et des modèles de vente directe planifiés.<br />

« Il faut savoir prendre des décisions<br />

porteuses d’avenir, qui entraînent automatiquement<br />

une nouvelle dynamique. »<br />

La reprise de Lorenz Nutfahrzeuge AG<br />

en 2019 peut être citée comme exemple.<br />

Avec des camions et des caravanes<br />

jusqu’à 40 tonnes, les véhicules utilitaires<br />

Mercedes complètent l’assortiment<br />

Gautschi. Les véhicules utilitaires et les<br />

caravanes attirent une nouvelle clientèle.<br />

Et comme le coronavirus provoque un engouement<br />

pour les caravanes, la fortune<br />

sourit aux audacieux.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>33


FOCUS MARKETING & COMMUNICATION<br />

M. Borer lui-même a participé à l’Audi Twin<br />

Cup il y a huit ans pour la première fois. Par<br />

la suite, l’équipe n’a cessé d’accueillir de nouveaux<br />

professionnels en vue de sa composition<br />

optimale. Des entraînements étaient<br />

notamment organisés le dimanche matin à<br />

l’atelier. Une équipe introduisait des erreurs<br />

puis observait la manière dont l’autre groupe<br />

les résolvait.<br />

Esprit d’équipe : lors de l’Audi eTwin Cup, les connaissances spécialisées et la bonne ambiance ont permis au Garage<br />

Gautschi de se démarquer. Photo : Audi<br />

Grâce à l’agrandissement, en plus des nouvelles<br />

surfaces de stationnement et des<br />

showrooms, cinq postes de travail ont été<br />

créés. Le Garage Gautschi compte environ<br />

170 collaborateurs. « Nous sommes prêts à<br />

investir dans la formation initiale et continue<br />

à chaque niveau, de l’apprenti au futur<br />

gestionnaire d’entreprise », indique M. Borer,<br />

qui ajoute que la condition pour être<br />

engagé par l’entreprise est d’avoir une volonté<br />

sans failles. « Notre soutien en faveur<br />

de la formation continue peut être de nature<br />

financière, mais il se manifeste surtout<br />

par des échanges personnels avec les<br />

membres de l’équipe qui ont déjà acquis de<br />

l’expérience. » Il explique aussi qu’il faut<br />

veiller à mettre en pratique sans attendre<br />

les connaissances théoriques, par exemple<br />

en testant de nouveaux domaines d’attribution<br />

ou en effectuant des présentations<br />

pour obtenir l’avis des collègues. « Quand<br />

nous faisons quelque chose, nous nous dépensons<br />

à 100 % avec un objectif concret.<br />

Être convaincu à 99 % ne rentre pas dans<br />

notre schéma de pensée », affirme M. Borer.<br />

la victoire comme objectif commun, pour laquelle<br />

tout le monde s’est battu, ce but n’a jamais<br />

été remis en question. Cela m’a énormément<br />

impressionné, et m’a aussi montré<br />

l’importance au quotidien d’avoir des objectifs<br />

clairement formulés et mesurables. » La compétition<br />

a eu un autre aspect positif : elle a renforcé<br />

l’esprit d’équipe et montré que si on est<br />

prêt à investir, on peut être de Lyssach et devenir<br />

champion du monde.<br />

Lors de la finale internationale, 96 collaborateurs<br />

et techniciens de service de 16<br />

pays ont mis à l’épreuve leurs aptitudes. Les<br />

garagistes UPSA ont, entre autres, dû piloter<br />

de Lyssach un robot et une personne portant<br />

des lunettes de RV en Allemagne. Ce défi<br />

inédit n’était pas facile à relever. Cette expérience<br />

a donné à M. Borer la certitude suivante<br />

en ce qui concerne son quotidien professionnel<br />

: « Dans la branche automobile, nous<br />

avons l’habitude d’être soumis à des changements<br />

permanents. Chez nous, nous avons<br />

suffisamment de compétences pour les affronter<br />

avec assurance. » Le Garage Gautschi sait<br />

comment tirer le meilleur de chaque défi. <<br />

Plus d’infos sur :<br />

gautschi.ch<br />

L’Audi Twin Cup requiert elle aussi un engagement<br />

inconditionnel. Lors de cette compétition<br />

entre garages, le Garage Gautschi a décroché<br />

le titre de champion suisse en 2015, 2017,<br />

2019 et 2021, se qualifiant ainsi pour l’épreuve<br />

de force internationale. Malgré le format pour<br />

la première fois virtuel, l’équipe s’est surpassée<br />

l’automne dernier et a obtenu le titre de champion<br />

du monde. « Comme nous avions défini<br />

« Nous ne pouvons rien changer à l’érosion des marges dans les ventes de voitures neuves », affirme Marco Borer, qui<br />

ajoute : « C’est pourquoi il nous appartient de développer un autre environnement commercial pour réaliser un revenu<br />

marginal, par exemple dans le domaine des véhicules utilitaires et des caravanes. » Photo : médias de l’UPSA<br />

34<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOCUS : MARKETING & COMMUNICATION<br />

Consulter le Customer Journey aide à<br />

déterminer où des vidéos pourraient être<br />

utiles. Photo : transport-CH<br />

Les vidéos facilitent le processus de vente<br />

Le secret pour éviter les questions<br />

récurrentes des clients<br />

Le processus de vente est aussi synonyme de perte de temps. Il est possible d’y remédier grâce à des vidéos<br />

afin de mieux informer les clients à l’avance et de renforcer leur confiance envers les garagistes. Mike Gadient<br />

Un garagiste peut utiliser des vidéos comme<br />

canal de communication supplémentaire.<br />

L’importance des supports multimédias a fortement<br />

augmenté, surtout depuis l’avènement<br />

des réseaux sociaux. L’avantage : les vidéos véhiculent<br />

davantage d’émotions que des textes<br />

ou des images. Mais quels sont les défis que<br />

les garagistes peuvent relever grâce aux vidéos<br />

explicatives, aux films promotionnels et aux<br />

vidéos de produits ? « Ils ne perdent plus de<br />

temps », explique Beat Jenny, formateur en<br />

vente et enseignant à l’UPSA Business Academy.<br />

« La livraison lors d’une vente de véhicule<br />

prend une heure à une heure et demie, sans<br />

compter les travaux préliminaires et consécutifs<br />

à la vente. Si un garagiste vend 100 voitures,<br />

il a passé au moins l’équivalent d’un<br />

mois rien que pour en assurer la livraison. »<br />

Beat Jenny ne souhaite en rien minimiser l’importance<br />

de la livraison, car c’est le moment<br />

qui permet de fidéliser les clients. Les vidéos<br />

explicatives tournées à l’avance, par exemple<br />

au sujet du système multimédia, peuvent<br />

permettre aux clients d’être mieux informés<br />

avant le rendez-vous de vente, évitant ainsi au<br />

garagiste de devoir répondre sans cesse aux<br />

mêmes questions.<br />

Selon Beat Jenny, il faut se poser la question<br />

suivante avant de tourner une production vidéo<br />

: « Où perd-on le plus de temps dans le<br />

processus de vente ? L’utilisation des applications<br />

doit-elle souvent être expliquée, ou les<br />

clients manquent-ils d’informations concernant<br />

l’extension de garantie ou les infrastructures<br />

de recharge ? » Grâce à des vidéos courtes<br />

et claires, il est plus facile d’éveiller l’intérêt<br />

des clients. Il est important que les collaborateurs<br />

du garage apparaissent eux-mêmes dans<br />

la vidéo car cela rend cette dernière authentique<br />

et accroît la confiance des clients.<br />

Dès que le thème de la vidéo a été défini, il<br />

faut choisir le groupe cible et élaborer un scénario<br />

sur mesure. « Qui montre quoi dans la<br />

vidéo, et à qui ? Quel est le message ? » explique<br />

Beat Jenny. Quand il a répondu à ces<br />

questions, le garagiste peut commencer à tourner<br />

la vidéo avec son propre smartphone ou<br />

faire appel à un professionnel, notamment<br />

pour réaliser le montage. <<br />

Thèmes possibles<br />

Plus d'infos sur :<br />

trepos-productions.ch<br />

agvs-upsa.ch/fr/formation/upsabusiness-academy<br />

Communication générale : vidéos promotionnelles<br />

ou sur les produits, interviews<br />

d’experts<br />

Après-vente : présentation des interlocuteurs,<br />

explication des prestations de<br />

services et des garanties<br />

Site Internet : présentation de l’équipe, de<br />

l’offre de prestations<br />

Conseil à la clientèle : explication préalable<br />

du déroulement des entretiens, entretiens<br />

de conseil en vidéo avec les clients<br />

Offres : explication du processus de financement<br />

et de leasing<br />

Livraison : explication du processus de<br />

chargement, des outils multimédias et des<br />

applis<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>35


FOCUS MARKETING & COMMUNICATION<br />

Lumineux, moderne et calme : chez Amag Emmen, la clientèle dispose d’un espace de travail où s’installer pendant que le véhicule est à l’atelier. Photos : Amag<br />

Nouvelle construction d’Amag Emmen<br />

Transformer l’attente en temps<br />

de travail<br />

À Emmen, le bâtiment Amag a été entièrement rénové. Pour sa nouvelle construction, le concessionnaire<br />

a misé sur le slogan de Skoda : « Simply Clever ». Le site est notamment équipé de huit places<br />

de travail modernes réservées à la clientèle. Mais au fait : sont-elles vraiment utilisées ? Cynthia Mira<br />

Six mois après l’inauguration, le porteparole<br />

d’Amag interrogé à ce sujet, Emanuel<br />

Steinbeck, dresse un bilan positif : « Selon des<br />

retours fiables, la clientèle apprécie beaucoup<br />

la possibilité de combiner service du véhicule<br />

et travail, et elle y recourt régulièrement ». Il<br />

ajoute que la mobilité du travail correspond à<br />

un besoin de la clientèle. « D’une part, il est<br />

dans l’air du temps de pouvoir travailler tranquillement<br />

de partout. D’autre part, les clients<br />

n’ont pas à se soucier de la voiture de courtoisie<br />

; et surtout, ils gagnent un temps précieux.<br />

»<br />

Les places de travail modernes sont équipées<br />

d’un raccordement électrique et d’une<br />

connexion Wi-Fi gratuite. Elles sont mises à<br />

la disposition de la clientèle pendant que leur<br />

véhicule est pris en charge à l’atelier. Des tableaux<br />

acoustiques insonorisants sont par ailleurs<br />

posés sur les murs de la pièce. Emanuel<br />

Steinbeck précise que c’est important pour les<br />

constructions en béton destinées aux espaces<br />

de bureau. « Les sujets originaux représentés<br />

sur ces tableaux rendent la pièce accueillante.<br />

» Amag est en train de réfléchir à introduire<br />

cette offre de places de travail sur<br />

d’autres sites. Une chose est sûre : elle suscite<br />

un réel intérêt. À Emmen, Amag représente<br />

la marque Skoda à l’échelle régionale depuis<br />

20 ans. « Les locaux spéciaux du nouvel établissement<br />

tiennent compte du portefeuille<br />

de clients en constante croissance », poursuit<br />

Emanuel Steinbeck. Le nouveau bâtiment de<br />

la Mooshüslistrasse 32 s’étend sur trois étages.<br />

Lors de sa planification, la volonté a été de privilégier<br />

au maximum la proximité. De plus, le<br />

site est également équipé pour l’électromobilité<br />

: les bornes de recharge peuvent accueillir<br />

dix voitures électriques à la fois. <<br />

Plus d’information sur :<br />

amag.ch<br />

Depuis le 1 er juillet 2021, Amag Emmen se trouve sur son nouveau site situé Mooshüslistrasse.<br />

36<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


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MERCI!<br />

À notre clientèle qui a contribué à la réussite<br />

de notre anniversaire de l’année dernière.<br />

Nous souhaitons à tous un bon début d’année <strong>2022</strong>!<br />

Merci également à nos fournisseurs qui ont soutenu nos actions anniversaire.<br />

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FOCUS : MARKETING & COMMUNICATION<br />

FOCUS<br />

Quatre parkings, plusieurs showrooms, un atelier et une terrasse spectaculaire sur le toit : voilà ce que propose Niki Hasler AG à Bâle.<br />

Désormais, cela sera complété par un showroom Classiche dans le bâtiment annexe. Photos : Niki Hasler AG<br />

Niki Hasler AG investit dans un showroom spécial<br />

Avec passion et sollicitude<br />

Niki Hasler AG (Bâle) n’est pas un simple concessionnaire Ferrari parmi d’autres. Ils ne sont<br />

que 30 dans le monde à porter le titre officiel « Officina Ferrari Classiche ». L’entreprise vient<br />

d’ouvrir un showroom prestigieux, entièrement consacré aux modèles de collection. Dave Schneider<br />

Une Ferrari F40 ne peut qu’être de la partie.<br />

Ferrari et Hasler, deux noms indissociables.<br />

Il y a 38 ans, Walter Hasler a démarré à<br />

Frick (BL) l’importation en Suisse des célèbres<br />

voitures de sport de Maranello. Depuis<br />

2002, son fils Niki a repris les rênes<br />

de l’entreprise, rebaptisée Niki Hasler AG<br />

et désormais située Hardstrasse 15 à Bâle.<br />

Outre la vente de véhicules neufs, la société<br />

s’appuie sur une autre activité : elle est le<br />

seul concessionnaire de Suisse (ils ne sont<br />

que 30 au monde) à porter le titre officiel<br />

« Officina Ferrari Classiche ». Outre la restauration,<br />

la maintenance et l’entretien des<br />

voitures de collection, l’entreprise est spécialisée<br />

dans les services de certification<br />

pour un grand nombre de modèles anciens<br />

de Ferrari, ce qui implique aussi d’avoir une<br />

bibliothèque dotée de manuels et de catalogues<br />

originaux, ainsi que d’anciens échantillons<br />

de couleurs et de cuir. En outre, l’entreprise<br />

entretient de bonnes relations avec les<br />

meilleurs historiens de la marque Ferrari.<br />

« Bien entendu, nous sommes fiers des liens<br />

étroits que nous entretenons avec Ferrari »,<br />

déclare le dirigeant Niki Hasler. « Nous sommes<br />

l’un des concessionnaires les plus performants<br />

au monde, dans la vente comme<br />

dans le service à la clientèle, nous avons<br />

d’ailleurs été distingués plusieurs fois<br />

par le constructeur. » Niki Hasler est fan<br />

de la marque depuis son plus jeune âge. À<br />

8 ans, il a vendu sa première voiture dans l’entreprise<br />

de son père. À 12 ans, il a visité l’usine<br />

de Maranello. « À ce moment-là, je suis tombé<br />

dedans, définitivement. » C’est ainsi qu’il a<br />

dédié exclusivement son entreprise à Ferrari,<br />

sans représenter aucune autre marque. « Nous<br />

couvrons ainsi tous les domaines : Restauration<br />

des voitures de collection, vente des modèles<br />

anciens et neufs, service, sport automobile. »<br />

Pour s’investir encore plus dans les Classic<br />

Cars, autrement dit les « Ferrari Classiche », la<br />

société Niki Hasler AG a ouvert en septembre<br />

un nouveau showroom, entièrement consacré<br />

aux voitures anciennes. À cette fin, l’entre-<br />

38<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOCUS : MARKETING & COMMUNICATION<br />

prise a acquis il y a trois ans les locaux situés<br />

à proximité du nouveau bâtiment construit<br />

en 2018 et les a aménagés dans l’esprit « vintage<br />

» des années 1920. Outre les différents espaces<br />

dédiés aux véhicules neufs, y compris<br />

un monte-voitures pivotant, quatre garages et<br />

un atelier, l’entreprise bâloise possède désormais<br />

un showroom supplémentaire dédié aux<br />

« classiche », qui abrite plus de 20 modèles de<br />

collection Ferrari.<br />

Ce nouvel espace a pour ambition d’incarner<br />

l’immense passion et le savoir-faire de Niki<br />

Hasler AG pour les anciennes Ferrari. « En<br />

créant ce showroom, l’idée était d’agrandir<br />

l’atelier existant et de dédier un lieu à notre<br />

passion pour la marque et à nos compétences<br />

dans la restauration des Oldtimers », explique<br />

Oliver Mettauer, directeur marketing. De l’extérieur,<br />

on remarque sur la gauche le monolithe<br />

blanc et moderne, où sont exposés les<br />

véhicules neufs, et à droite la construction<br />

vintage abritant les modèles anciens. « L’architecture<br />

reflète les époques des exemplaires exposés<br />

». Il n’est pas possible d’entrer spontanément<br />

dans ce showroom pour y jeter un coup<br />

d’œil, car l’accès n’est possible que par l’atelier.<br />

Les personnes intéressées ont droit à une visite<br />

guidée de ce nouvel espace, à condition de<br />

s’être inscrites au préalable.<br />

Dans le showroom, il y a le mur d’échantillons de couleurs unique au monde avec plus de 200 couleurs historiques<br />

de Ferrari.<br />

Le bâtiment du numéro 21 de la Hardstrasse a<br />

été rénové non seulement sur sa façade, mais<br />

également à l’intérieur, de fond en comble. Le<br />

mur en carreaux jaunes, orné du célèbre cheval<br />

cabré du logo Ferrari, ne passe pas inaperçu.<br />

Il s’agit des mêmes carreaux en céramique<br />

qu’Enzo Ferrari avait dans son bureau : une<br />

confection spéciale, soigneusement conçue<br />

et mise en œuvre. Autre élément phare<br />

du showroom : « la paroi colorée unique au<br />

monde, sur laquelle figurent les 240 teintes<br />

historiques de Ferrari. Elle a été réalisée à la<br />

main par un peintre retraité de la province de<br />

Modène. » De nombreuses pièces de carrosserie<br />

d’origine de modèles anciens sont également<br />

exposées. « Exclusivement des réalisations<br />

manuelles de maîtres-artisans italiens,<br />

d’une grande rareté aujourd’hui », souligne le<br />

directeur marketing. On peut également admirer<br />

un moteur de Formule 1 de l’année 1984.<br />

Mais naturellement, les stars incontestables<br />

du nouveau showroom sont bien les modèles<br />

exposés. Des joyaux comme la 250 GT Lusso,<br />

fabriqués en seulement 350 exemplaires<br />

jusqu’en 1964, ou encore la célèbre F40, qui<br />

Le programme « Ferrari Classiche » garantit l’originalité d’une Ferrari et protège la valeur et le bon état de la<br />

voiture.<br />

a exalté le monde de l’automobile dès 1987, et<br />

a pulvérisé tous les records avec son moteur<br />

V8 biturbo et sa puissance de 478 chevaux.<br />

« La majeure partie des véhicules exposés sont<br />

destinés à la vente », explique Oliver Mettauer.<br />

« Ils côtoient des modèles d’exposition qui se<br />

distinguent par leur singularité et leur rareté. »<br />

Quel est le modèle le plus cher du showroom.<br />

Combien coûte-t-il ? « Nous ne parlons pas<br />

de prix ». Il fallait s’attendre à cette réponse.<br />

Dans l’univers des Ferrari de collection, le prix<br />

n’est pas un critère décisif. Il y est plutôt question<br />

d’émotion, de passion, d’histoire et d’héritage.<br />

Des valeurs qui n’ont pas de prix ! <<br />

Plus d’informations sur :<br />

nikihasler.com<br />

Des rêves de voiture en petit format : de nobles modèles<br />

réduits de Ferrari.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>39


FOCUS : MARKETING & COMMUNICATION<br />

Entretien avec Marcus Söldner, président du directoire de CG Car-Garantie Versicherungs-AG<br />

« En temps de crise, les produits<br />

de garantie sont très demandés »<br />

Les garanties automobiles protègent les acheteurs contre les coûts de réparation et<br />

renforcent la confiance entre le garagiste et le client. Marcus Söldner, de la société<br />

CG Car-Garantie, constate un besoin accru en matière de garanties de longue<br />

durée et promet de nouveaux produits visant à dissiper les blocages lors de<br />

l’achat d’occasions électriques. Sandro Compagno<br />

« Même si Car-Garantie se développe fortement à l’international,<br />

le marché suisse reste très important pour nous. »<br />

Dr. Marcus Söldner. Photo : CG Car-Garantie<br />

Monsieur Söldner, 2020 et 2021 ont été des<br />

années très difficiles pour le commerce<br />

automobile. Quel a été l’impact de la<br />

pandémie sur l’activité de Car-Garantie ?<br />

Marcus Söldner, président du directoire<br />

de CG Car-Garantie Versicherungs-AG :<br />

En dépit de toutes les difficultés, nous<br />

sommes satisfaits des années passées. En<br />

2020 et en 2021, nous avons réussi à renforcer<br />

nos coopérations internationales<br />

avec les constructeurs. La tendance en faveur<br />

de concepts de garantie européens se<br />

poursuit. Cette année, malgré un contexte<br />

défavorable, nous sommes même parvenus<br />

à augmenter sensiblement nos chiffres de<br />

vente par rapport à 2020. De manière générale,<br />

l’expérience montre que les produits<br />

de garantie sont très recherchés en<br />

période difficile.<br />

Dans quelle mesure les différents confinements<br />

imposés en Allemagne, où est<br />

établi votre siège, et en Suisse ont-ils<br />

compliqué les contacts avec vos clients,<br />

les garagistes ?<br />

Le contact personnel et la confiance que nous<br />

avons développés au fil des ans avec nos partenaires<br />

contractuels sont pour nous extrêmement<br />

importants. La disponibilité de tous<br />

les services de Car-Garantie, y compris le traitement<br />

des garanties et le centre de services<br />

via les numéros habituels, a été et reste assurée<br />

dans toutes les situations. Lorsqu’une<br />

visite sur site n’est pas possible pour l’équipe<br />

du service extérieur, nous avons recours aux<br />

réunions numériques pour garder le contact<br />

avec nos partenaires. Cet échange nous sert<br />

notamment pour les formations, pour répondre<br />

à des questions ou comme canal d’information<br />

sur de nouveaux programmes spéciaux,<br />

qui visent précisément à soutenir le<br />

commerce en de telles périodes.<br />

La confiance du client dans le vendeur<br />

et dans son véhicule constitue la base<br />

du commerce automobile. Dans quelle<br />

mesure pouvez-vous accompagner les<br />

garagistes dans ce domaine ?<br />

Les programmes de garantie constituent<br />

tout particulièrement un signal de confiance,<br />

car ils mettent les clients à l’abri des coûts<br />

de réparation après l’achat du véhicule. On<br />

constate ainsi une hausse de la demande de<br />

garanties de longue durée, qui protègent durablement<br />

contre les coûts de réparation, et<br />

même idéalement jusqu’au prochain achat. Il<br />

s’agit bien entendu pour les garagistes d’une<br />

excellente opportunité, car cette garantie de<br />

longue durée leur permet de fidéliser durablement<br />

leur clientèle.<br />

40<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOCUS : MARKETING & COMMUNICATION<br />

Le marché de l’occasion compte de plus<br />

en plus de véhicules équipés de technologies<br />

alternatives. Quel est l’impact de<br />

cette tendance sur les produits de garantie<br />

de Car-Garantie ?<br />

Sur le marché de l’occasion, la popularité<br />

croissante des véhicules électriques et<br />

hybrides, dont les certificats de batterie des<br />

fabricants sont parfois arrivés à échéance,<br />

nous permet d’étendre rapidement à la batterie<br />

de traction les prestations de qualité<br />

dans le domaine des composants hybrides<br />

et électriques. L’objectif consiste à créer un<br />

maximum de transparence au niveau de<br />

la classification des défauts et de l’usure des<br />

batteries de traction. À cet égard, nous collaborons<br />

étroitement avec nos partenaires<br />

et intégrons également des organismes de<br />

contrôle indépendants en vue de la fixation<br />

de primes conformes au marché et d’une gestion<br />

et d’une définition transparentes des<br />

dommages. Divers autres programmes sont<br />

par ailleurs sur le point d’être validés en interne<br />

et lancés sur le marché. L’assurance des<br />

véhicules électriques, batteries incluses, et le<br />

gage de qualité associé offrent des opportunités<br />

de vente considérables. Les clients qui se<br />

savent couverts par une garantie se montrent<br />

plus enclins à opter pour une voiture électrique<br />

d’occasion.<br />

De nouveaux produits sont-ils prévus pour<br />

<strong>2022</strong> ?<br />

En <strong>2022</strong>, nous allons nous concentrer sur<br />

l’intensification de nos collaborations<br />

commerciales, sur des durées de garantie<br />

prolongées, et sur de solides produits<br />

de fidélisation du client. Les garanties de<br />

longue durée, les produits d’extension de<br />

garantie et les produits combinés, qui associent<br />

le financement à une garantie ou<br />

une assurance des frais de réparation et<br />

couvrent les clients sur toute la durée du<br />

financement, sont de plus en plus appréciés.<br />

La sécurité et la transparence des<br />

coûts à long terme sont en effet de plus<br />

en plus recherchées.<br />

Depuis 2021, Car-Garantie est certifiée<br />

ISO-27001, une norme pour les systèmes<br />

de gestion de la sécurité de l’information.<br />

Pouvez-vous expliciter un peu ?<br />

L’ISMS est un concept global désignant une<br />

gestion de la sécurité fonctionnelle et intégrée<br />

dans l’organisation appliquée aux processus<br />

commerciaux, aux données, aux systèmes<br />

informatiques, au personnel, aux<br />

locaux, etc. L’objectif est de protéger les données<br />

et les informations de l’entreprise sur<br />

papier, dans les systèmes informatiques et<br />

dans la tête des collaborateurs. La certification<br />

selon ISO-27001 constitue la principale<br />

norme internationale pour les systèmes de<br />

gestion de la sécurité de l’information.<br />

Quels sont les avantages de cette<br />

certification pour les garagistes ?<br />

Car-Garantie met constamment ses propres<br />

normes de qualité au banc d’essai, en interne<br />

comme en externe. Notre ambition consiste<br />

à rester un prestataire privilégié dans le domaine<br />

de la sécurité de l’information et des<br />

processus de sécurité. La certification souligne<br />

notre engagement constant dans les<br />

secteurs de la mise en œuvre, de la surveillance,<br />

et de l’amélioration de la sécurité de<br />

l’information.<br />

Vous avez fêté vos 50 ans d’existence en<br />

2021. Avez-vous pu célébrer cet anniversaire<br />

avec votre personnel et les quelque<br />

23 000 garages qui font appel à vos services<br />

dans toute l’Europe ?<br />

La situation actuelle ne nous a malheureusement<br />

pas permis d’organiser une fête<br />

avec nos clients et nos collaborateurs. Nous<br />

les avons par conséquent remerciés par le<br />

biais de plusieurs actions : en interne, par<br />

des rencontres et des outils de communication<br />

virtuels ; en externe, via notre service<br />

extérieur ainsi qu’une campagne médiatique<br />

internationale et nos magazines<br />

clients. Au cours des 50 dernières années,<br />

les collaborations de longue date avec nos<br />

partenaires contractuels et le soutien qu’ils<br />

nous ont apporté ont joué un rôle déterminant<br />

dans notre succès.<br />

C’est pourquoi je leur adresse une nouvelle<br />

fois mes sincères remerciements pour<br />

la confiance qu’ils nous accordent depuis<br />

toutes ces années !<br />

Vous souhaitez être leader du marché<br />

d’ici 2025, ce qui implique de la croissance<br />

: où percevez-vous encore du<br />

potentiel ?<br />

Nous enregistrons actuellement une très forte<br />

croissance dans le secteur des occasions partout<br />

en Europe. Celle-ci est liée, d’une part, à<br />

de nouvelles coopérations avec des constructeurs<br />

et importateurs et, d’autre part, à la situation<br />

actuelle. Les difficultés de livraison<br />

rencontrées par les constructeurs ont entraîné<br />

une augmentation de la demande d’occasions,<br />

dont la garantie de ces dernières représente<br />

un critère de qualité important lors<br />

de la vente. C’est pourquoi nous optons pour<br />

de nouveaux produits, qui proposent notamment<br />

des durées de garantie plus longues et<br />

sont très bien accueillis dans le commerce. À<br />

cela s’ajoute la nouvelle directive européenne<br />

mettant en œuvre un nouveau droit de garantie,<br />

qui prévoit un net renforcement de la protection<br />

des consommateurs dans les pays européens.<br />

La garantie occasion gagne ici aussi<br />

en importance, car elle seule permet de réduire<br />

le risque financier pour les garagistes.<br />

Tout cela sonne très européen...<br />

Même si Car-Garantie se développe fortement<br />

à l’international, le marché suisse reste<br />

très important pour nous. C’est pourquoi, en<br />

plus de nos forces de vente, nous disposons en<br />

Suisse d’un ServiceCenter et d’un département<br />

sinistres local. L’une de nos forces réside dans<br />

le développement de concepts internationaux,<br />

conçus sur mesure pour répondre aux besoins<br />

spécifiques des différents marchés locaux. La<br />

Suisse joue donc un rôle décisif et central pour<br />

nous. À l’aune de cette observation, nous travaillerons<br />

également à l’avenir d’arrache-pied<br />

pour développer davantage nos produits et<br />

services destinés à la Suisse. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

cargarantie.com<br />

CarNet Management AG <strong>–</strong> Zürcherstrasse 6 <strong>–</strong> CH-8952 Schlieren Tel. +41 44 733 60 10 <strong>–</strong> www.car-net.com <strong>–</strong> info@car-net.com<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>41


100 JOURS SUR LE TERRAIN<br />

Entretien avec le président central de l’UPSA, Thomas Hurter<br />

« L’UPSA est professionnelle,<br />

innovante et importante »<br />

Depuis le mois d’octobre 2021, le conseiller national Thomas Hurter est le président central de l’Union<br />

professionnelle suisse de l’automobile (UPSA). Il a pris ses fonctions en se donnant pour mission de<br />

renforcer le poids de la branche automobile sur le plan politique. Après 100 jours, il est temps de prendre<br />

le pouls du nouveau président central. Reinhard Kronenberg<br />

Monsieur Hurter, voilà 100 jours que vous<br />

présidez l’UPSA. Si vous deviez résumer<br />

cette période en trois mots, qu’est-ce qui<br />

vous viendrait à l’esprit ?<br />

Thomas Hurter, le président central de<br />

l’UPSA : Parmi les nombreux mots qui me<br />

viennent spontanément à l’esprit concernant<br />

l’UPSA, je choisirais : professionnelle, innovante<br />

et importante.<br />

Pourquoi ces trois mots-là ?<br />

L’UPSA est professionnelle dans le sens où<br />

elle est très bien organisée, tant du point de<br />

vue de sa structure que de la manière dont<br />

on y travaille. Elle est aussi professionnelle,<br />

à mon sens, parce que les deux départements<br />

que sont la formation et la représentation<br />

de branche sont fortement axés sur les besoins<br />

des membres de l’UPSA. Le terme « innovante<br />

» a trait à l’agilité de la branche automobile<br />

en général. C’est impressionnant<br />

de voir à quel rythme elle trouve et met en<br />

œuvre des solutions innovantes. L’UPSA est<br />

importante, enfin, par ce que ses membres<br />

font tous les jours pour le trafic individuel<br />

motorisé, qui est essentiel pour notre société<br />

et notre économie.<br />

En tant que président de l’ACS et d’Aerosuisse,<br />

vous êtes habitué à diriger des associations.<br />

En quoi votre mandat pour l’UPSA<br />

se distingue-t-il des deux autres ?<br />

C’est surtout du point de vue du contenu qu’ils<br />

diffèrent. Aerosuisse est la fédération faîtière<br />

de l’aéronautique et de l’aérospatiale suisses,<br />

tandis que l’ACS est un club automobile classique.<br />

Mais les deux concernent la mobilité,<br />

comme l’UPSA. Un autre point commun est<br />

que les branches de l’aéronautique/aérospatiale<br />

et de la mobilité sont toutes les deux très innovantes.<br />

Malheureusement, le grand public<br />

s’en rend encore trop peu compte. Il y a ici un<br />

potentiel que nous devons mieux mettre en<br />

valeur.<br />

Vous êtes pilote professionnel, conseiller<br />

national, et vous siégez dans plusieurs<br />

comités d’associations. Qu’est-ce qui vous a<br />

poussé à devenir président de l’UPSA ?<br />

Il y a toute une série de bonnes raisons à cela.<br />

Tout d’abord, j’adore conduire et j’aime les voitures.<br />

La mobilité motorisée est d’une importance<br />

absolument systémique à mes yeux.<br />

M’engager à son service, notamment en tant<br />

que président de l’UPSA, me paraît donc logique.<br />

À cela s’ajoute le fait qu’il s’agit simplement<br />

d’un secteur captivant, et que je souhaite<br />

42<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


TEMPLATES 100 JOURS SUR LAYOUT LE TERRAIN<br />

faire connaître aux cercles politiques sa capacité d’innovation, notamment<br />

en ce qui concerne le développement durable. Mais je suis aussi lié<br />

à la branche automobile parce que je suis ami avec de nombreuses personnalités<br />

exceptionnelles issues de cette sphère.<br />

En <strong>2022</strong>, un thème politique controversé sera à l’ordre du jour,<br />

à savoir la révision de la loi sur le CO 2<br />

. Comment l’UPSA se<br />

positionne-t-elle sur cette question avec ses associations<br />

partenaires ? Quelle est la « ligne rouge » que<br />

vous tracez ?<br />

De manière générale, la branche automobile<br />

soutient les efforts visant à réduire les émissions<br />

de CO 2<br />

et à atteindre la neutralité climatique.<br />

Et elle est prête à fournir sa contribution.<br />

À notre avis, on franchit la ligne<br />

rouge dès que ces questions se réduisent<br />

à une approche idéologique.<br />

Suite en page 44<br />

Photos : médias de l’UPSA / ACS<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> 43


100 JOURS TEMPLATES SUR LE TERRAIN LAYOUT<br />

Quels sont vos objectifs pour l’UPSA en <strong>2022</strong> ?<br />

Nous nous concentrerons sur deux tâches principales : renforcer la formation<br />

professionnelle et, par notre représentation de branche, aider<br />

nos membres à devenir des prestataires de mobilité. Il s’agira aussi<br />

d’améliorer la visibilité de notre branche innovante dans la sphère politique<br />

et la population. Le trafic individuel motorisé est soumis à une<br />

pression politique croissante : par exemple la limitation de la vitesse à<br />

30 dans de vastes parties du pays, la réduction des places de parc dans<br />

les villes, qui fait notamment du tort aux commerces locaux, mais aussi<br />

d’autres convoitises et restrictions. Et les partis écologistes de gauche<br />

réclament parfois encore plus. Avec nos partenaires, nous allons faire<br />

contrepoids en fournissant un travail d’explication.<br />

Est-ce qu’on se trompe si l’on affirme que la technologie de<br />

propulsion ne joue déjà plus aucun rôle dans le débat sur le<br />

trafic individuel motorisé ? Véhicules diesel ou électriques, on a<br />

l’impression que c’est le trafic individuel motorisé dans son<br />

ensemble qui est diabolisé...<br />

Malheureusement, c’est en partie vrai, notamment en raison des<br />

comptes rendus parfois très orientés des médias. Il y a souvent une<br />

motivation politique là-dessous. En ce qui concerne la question de<br />

la motorisation, je suis cependant convaincu que nous devons être<br />

ouverts vis-à-vis de la technologie et que nous ne devrions pas nous<br />

priver des possibilités que d’autres technologies apportent pour la réduction<br />

du CO 2<br />

. Dans ce contexte, notons que ces derniers mois en<br />

particulier ont montré à quel point toute la branche automobile peut<br />

réagir de manière innovante.<br />

L’essor de la mobilité électrique fait baisser les recettes des impôts<br />

sur les huiles minérales. L’OFROU travaille sur la tarification<br />

de la mobilité pour assurer le financement de l’infrastructure<br />

routière. À quoi devrait ressembler un modèle de tarification qui<br />

soutiendrait la branche automobile ?<br />

Le financement de notre infrastructure de mobilité <strong>–</strong> rail et route <strong>–</strong> nécessite<br />

effectivement une nouvelle optique, parce qu’il va « plonger »,<br />

comme le dit Jürg Röthlisberger, directeur de l’Office fédéral des routes.<br />

Cela est dû à la baisse des recettes des droits de douane sur les carburants<br />

liée à l’essor de la mobilité électrique ainsi qu’à la réduction de la<br />

consommation de carburant des véhicules. La solution à ce problème<br />

est liée à certaines conditions : premièrement, il est nécessaire que tous<br />

les cercles concernés soient aussi ouverts que possible à la discussion.<br />

Deuxièmement, il faut faire toute la transparence sur les coûts, en tenant<br />

compte aussi de l’ensemble des subventions. Troisièmement, il<br />

faut être prêt à repenser les choses auxquelles nous sommes attachés<br />

parce qu’elles sont avantageuses ou se font aux frais de la collectivité.<br />

La question que nous devons nous poser est la suivante : quelles sont<br />

les choses qui nous seront indispensables à l’avenir, et quelles sont<br />

celles qui jouent juste un rôle d’agrément ? Cependant, il faut aussi dire<br />

qu’une tarification routière pure (taxe routière) ne sera pas la solution,<br />

car elle ne tient pas compte de l’ensemble du problème. Il s’agit d’impliquer<br />

tous les acteurs de la route dans la discussion sur la tarification<br />

de la mobilité.<br />

Le 18 janvier <strong>2022</strong>, vous serez pour la première fois le maître de<br />

cérémonie de la Journée des garagistes suisses. Cette année<br />

encore, toutes les places ont déjà trouvé preneur. De quoi vous<br />

réjouissez-vous le plus ?<br />

J’ai surtout hâte de rencontrer de nombreuses personnalités captivantes,<br />

qui garantissent tous les jours la bonne marche de notre mobilité<br />

et qui ont surmonté la crise de ces deux dernières années en<br />

faisant preuve de courage, d’esprit d’entreprise et d’innovation. J’ai<br />

hâte de discuter avec plein de monde, d’avoir du plaisir et d’envisager<br />

l’avenir de la mobilité avec confiance. <<br />

44<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


JOURNÉE TEMPLATES DES LAYOUT GARAGISTES SUISSES<br />

Entretien avec Marc Kessler, CEO de Quality1 AG<br />

« Les moteurs à combustion<br />

vont nous occuper encore<br />

des années »<br />

Le Garagiste <strong>–</strong> une<br />

marque en soi.<br />

Quality1, partenaire de longue date de l’UPSA, est de nouveau le principal<br />

sponsor de la Journée des garagistes suisses. Au cours d’un entretien, le CEO Marc Kessler explique pourquoi<br />

cette journée professionnelle est si importante, comment l’électrification impacte les produits et les prestations<br />

de Quality1. Il promet en outre de la nouveauté. Sandro Compagno<br />

« Prestataire de services avec une structure de PME » : Marc Kessler. Photo : Quality1<br />

Monsieur Kessler, les véhicules neufs deviennent des denrées<br />

rares, et le parc automobile suisse vieillit. Quelles ont été les<br />

conséquences de l’année 2021 sur votre activité d’assureur de<br />

garantie ?<br />

Marc Kessler, CEO de Quality 1 AG : La corrélation est simple<br />

: plus un véhicule est ancien, plus il a de kilomètres au compteur,<br />

et plus les problèmes techniques sont probables. Pour Quality1<br />

AG, 2021 a été une année positive. Une grande partie de<br />

notre chiffre d’affaires est générée par les véhicules d’occasion,<br />

par conséquent les retards de livraison dus à la crise mondiale<br />

des puces nous ont à peine touchés. Cependant, les tensions sur<br />

les semi-conducteurs restreignent de plus en plus l’offre en modèles<br />

d’occasion. L’effet se fera ressentir en <strong>2022</strong>.<br />

Quality1 affirme être plus proche des garagistes que la concurrence,<br />

avec quelque 10 000 visites clients par an. La pandémie<br />

a-t-elle rendu le contact avec la clientèle plus difficile ?<br />

Nous avons continué de nous rendre chez nos clients, dans le respect<br />

des mesures de protection en vigueur. Tant que nos clients, c’est-àdire<br />

les garagistes, se tiennent à la disposition des automobilistes,<br />

nous garantissons à tout moment le conseil et l’accompagnement. Notamment<br />

en période de tension, le contact, physique ou virtuel, est<br />

essentiel.<br />

L’électromobilité a le vent en poupe, en Suisse également. Sur<br />

AutoScout24, environ 2000 voitures électriques d’occasion sont<br />

actuellement proposées, dont plus de 800 âgées de deux ans ou<br />

plus. Comment l’électrification influence-t-elle le modèle commercial<br />

de Quality1 ?<br />

À l’avenir aussi, l’électromobilité transformera notre activité. Les éléments<br />

actuels montrent de nouveaux sinistres et de nouveaux processus dans<br />

le traitement et le diagnostic. Les véhicules que vous évoquiez sur AutoScout24<br />

représentent pour le moment 1,6 % du volume mentionné. Bien<br />

entendu, les véhicules électriques sont en plein essor, mais les moteurs<br />

conventionnels nous occuperont encore pendant de longues années, notamment<br />

pour l’aftersales. Le nombre actuel des BEV assurés est encore<br />

très modeste, par conséquent il n’est pas possible d’évaluer le taux de sinistres<br />

ni les autres effets de cette tendance. Nos observons cette évolution<br />

avec notre service des sinistres et celui de la gestion des produits. En<br />

tant que prestataire ayant la structure d’une PME, nous pouvons soutenir<br />

la branche avec agilité, par nos produits et nos prestations.<br />

Avec quels produits réagissez-vous à l’envolée des voitures électriques,<br />

qui, tôt ou tard, se retrouveront sur le marché de l’occasion ?<br />

Nous sommes proches du marché. Avec plus de 10 000 visites par an<br />

et un échange régulier avec les partenaires, les importateurs et l’UP-<br />

SA, nous suivons de très près la situation actuelle. Première mesure :<br />

avant le deuxième trimestre <strong>2022</strong>, tous les cylindres seront convertis<br />

en kilowatts. Nos produits sont modularisés : des éléments comme<br />

la franchise ou la participation aux coûts des matériaux peuvent être<br />

mis à part si besoin. La « garantie UPSA by Quality1 » sera remise à<br />

neuf au printemps.<br />

Le 18 janvier <strong>2022</strong> aura lieu à Berne la Journée des garagistes<br />

suisses. Quality1 AG en est à nouveau le principal sponsor. Qu’est-ce<br />

qui motive cet engagement ?<br />

J’apprécie vivement les rencontres et les discussions au cours de cette<br />

journée. C’est important pour la branche d’avoir des échanges extérieurs<br />

à sa propre entreprise, et de recueillir dans son environnement de nouvelles<br />

idées pour progresser. La collaboration et l’échange avec la branche<br />

sont très importants à nos yeux, aussi sommes-nous heureux d’être une<br />

nouvelle fois le sponsor numéro 1 de l’événement du 18 janvier. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

quality1.ch<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>45


JOURNÉE DES TEMPLATES GARAGISTES LAYOUT SUISSES<br />

Photos : médias de l’UPSA<br />

« L’engagement et le caractère sont inimitables »<br />

Savoir se démarquer<br />

Être capable de se différencier de la concurrence constitue un facteur-clé de réussite des affaires.<br />

La Journée des garagistes suisses sera consacrée à ce défi et visera à trouver les ingrédients nécessaires<br />

pour le relever avec succès. Reinhard Kronenberg<br />

Alexandra Müller, maturité.<br />

« Le garagiste, une marque en soi. » : le 18 janvier <strong>2022</strong>, c’est sous<br />

ce slogan que les garagistes pourront réfléchir à la manière de se<br />

positionner encore mieux en tant que marque propre, qu’ils représentent<br />

une ou plusieurs marques ou soient indépendants. « Une<br />

marque en soi » à considérer en complément de sa marque commerciale,<br />

et non en concurrence. Entretenir une relation personnelle<br />

avec la clientèle et axer son activité sur les services permet<br />

de se démarquer et influence grandement la réussite des affaires.<br />

Le programme de la « Journée des garagistes suisses » reprend les<br />

différents aspects de la thématique « Une marque en soi » qui sont<br />

essentiels pour chacun des membres tout comme pour l’association.<br />

Les enfants de garagistes se consacrent également à cette problématique,<br />

à l’exemple d’Alexandra Müller, fille du garagiste Christian<br />

Müller : « En tant que fille de garagistes, j’ai passé une grande<br />

partie de mon enfance dans le showroom ». Son travail de maturité,<br />

qui a pour titre « Autohäuser als starke Marken » (les garages :<br />

des marques fortes), aborde cette thématique. Dans le cadre de la<br />

rédaction de cet excellent travail, elle a échangé avec différents garagistes<br />

autour du concept de « marque propre ». Son travail était<br />

consacré aux facteurs importants pour bien se positionner sur le<br />

marché automobile suisse.<br />

Avec ses partenaires d’échange et l’aide du directeur de l’UPSA<br />

Markus Aegerter, Alexandra Müller a analysé les défis auxquels<br />

sont confrontés les garagistes qui souhaitent renforcer leur marque<br />

propre. L’un des principaux : les marques de la branche automobile<br />

exigent de plus en plus que leur image soit transmise de manière<br />

uniforme. L’influence des importateurs réduit parfois massivement<br />

la marge de manœuvre d’un tel positionnement. Les moyens financiers<br />

alloués à la publicité doivent généralement être impérativement<br />

utilisés pour mettre en avant les produits. Pour faire la<br />

publicité de sa propre marque, d’autres moyens financiers seraient<br />

nécessaires, et les concessions n’en disposent souvent pas car leurs<br />

marges sont généralement faibles.<br />

Lors de la Journée des garagistes suisses le 18 janvier, l’animateur<br />

Röbi Koller expliquera, avec l’entrepreneuse Alice Tognetti et les<br />

deux entrepreneurs Marc Weber et Steeve Guillemin, les facteurs<br />

principaux permettant de se positionner en tant que garage et de<br />

46<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


JOURNÉE TEMPLATES DES LAYOUT GARAGISTS SUISSES<br />

Le Garagiste <strong>–</strong> une<br />

marque en soi.<br />

donner de l’importance à sa marque propre, idéalement par une<br />

« caractéristique unique », afin de se différencier des autres marques.<br />

Cela peut passer par une utilité supplémentaire, par du confort en<br />

plus, par des prix avantageux ou par la qualité du conseil de vente<br />

ou des travaux en atelier. Ainsi, la marque propre est comme une<br />

promesse de prestations vis-à-vis du client, qui peut ou, mieux encore,<br />

doit jouer un rôle décisif dans le choix d’un produit ou d’une<br />

prestation.<br />

Avec ses partenaires d’interview, Alexandra Müller a identifié<br />

un autre facteur important pour le positionnement de la marque<br />

propre : les employés de l’entreprise. Être une marque dépend directement<br />

des valeurs de l’entreprise, qui sont incarnées surtout par des<br />

collaborateurs heureux, qualifiés et loyaux, guidés par les principes directeurs<br />

de l’entreprise. Ces derniers définissent l’équité, l’égalité des<br />

genres, la fiabilité, la conformité, la durabilité, de même que la responsabilité<br />

sociale et environnementale comme facteurs importants de l’établissement<br />

de la marque. C’est là qu’elle touche le fond, en citant sa mère<br />

et entrepreneuse dans le secteur automobile, Regula Müller, qu’elle a<br />

également interrogée dans le cadre de son travail : « Des choses comme<br />

l’engagement personnel et le caractère de chaque individu dans une entreprise<br />

sont les seules choses qu’aucune autre entreprise ne peut imiter<br />

exactement ». <<br />

La Journée des garagistes et le Dîner des garagistes sont soutenus par les partenaires suivants :<br />

Partenaire de présentation du<br />

programme du colloque<br />

Partenaire de présentation du<br />

Dîner des garagistes<br />

Partenaire d’or pour<br />

les navettes<br />

Partenaires d’argent du programme du colloque et<br />

du Dîner des garagistes<br />

Partenaires de bronze du programme du<br />

colloque et du Dîner des garagistes<br />

Partenaires médiatiques<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>47


FORMATION<br />

Cérémonie de remise des diplômes des gestionnaires d’entreprise<br />

Prêts à prendre les rênes<br />

d’une entreprise<br />

Ils ont brillamment relevé le défi : à l’issue de deux ans de formation, 24 professionnels ont obtenu leur diplôme<br />

de gestionnaire d’entreprise de la branche automobile. Ils sont ainsi prêts à définir des stratégies d’entreprise, à<br />

piloter les processus du garage, ou encore à gérer les finances et le contrôle de gestion. « La branche a besoin de<br />

vous », déclare Thomas Hurter, président central de l’UPSA. Cynthia Mira<br />

Vendredi soir, le 26 novembre, l’Union professionnelle<br />

suisse de l’automobile (UPSA)<br />

a accueilli 19 des 24 nouveaux professionnels<br />

au Hertenstein Panorama Restaurant<br />

d’Ennetbaden (AG). Le diplôme bien<br />

mérité était toutefois uniquement réservé<br />

aux participants vêtus d’un costume. Peter<br />

Baschnagel, président de la commission EPS,<br />

a personnellement veillé au respect de cette<br />

règle. Lors de la remise des diplômes, il n’a<br />

pas hésité, sous les rires du public, à renvoyer<br />

à sa table le jeune Vitus Schärer, de<br />

Linthal (GL), le priant de revenir correctement<br />

habillé, à savoir avec sa veste. « C’est pour<br />

moi un immense plaisir d’être parmi vous »,<br />

a déclaré Thomas Hurter, nouveau président<br />

central de l’UPSA et conseiller national.<br />

Le président central de L’UPSA, Thomas Hurter (à droite) n’a pas manqué de féliciter les nouveaux diplômés en gestion<br />

d’entreprise pour leur performance. Photos : médias de l’UPSA<br />

« Les enseignements que vous avez reçus au<br />

cours des derniers mois ont été bien plus passionnants<br />

que ceux qui étaient autrefois dispensés<br />

dans la branche automobile. » La mobilité<br />

est l’un des secteurs les plus innovants,<br />

et on oublie trop souvent que la formation<br />

professionnelle peut tout à fait se substituer<br />

à une formation dans le domaine informatique.<br />

Les enseignements qu’elle dispense<br />

sont extrêmement larges. « Aujourd’hui, une<br />

voiture est une sorte de téléphone portable<br />

à quatre roues : ultramoderne et très innovante.<br />

» Il souhaiterait qu’un public encore<br />

plus nombreux se lance dans cette voie. Le<br />

métier de garagiste va bien entendu continuer<br />

à évoluer. « À l’avenir, les garagistes seront<br />

des conseillers en mobilité et des amis<br />

pour la vie. La branche aura besoin de vous. »<br />

Le soulagement d’avoir reçu le diplôme<br />

était visible sur les visages. Reto Lanz, de<br />

Langenthal (BE), qualifie la formation de véritable<br />

numéro d’équilibriste. Il déclare éprouver<br />

du respect pour les autres étudiants, car<br />

le chemin qui mène au diplôme est parfois<br />

épineux. « Surtout quand il faut concilier<br />

la formation avec la vie de famille et l’activité<br />

professionnelle. » Le jeune homme de<br />

31 ans a obtenu son diplôme à la deuxième<br />

tentative. « Je souhaite évoluer à la fois personnellement<br />

et professionnellement, je ne<br />

suis jamais satisfait », indique-t-il. « Chacun<br />

d’entre nous dispose à présent d’un<br />

bon bagage de connaissances. » Matthias<br />

Nyffenegger, de Lyss (BE), souhaite lui aussi<br />

reprendre prochainement une entreprise. « La<br />

formation a été une expérience particulière et<br />

pas toujours facile, car nous avons parfois dû<br />

travailler en petits groupes ou à domicile »,<br />

raconte-t-il. Cet ambitieux professionnel de<br />

38 ans a rapidement changé de lieu de travail<br />

: « J’ai toujours travaillé à l’atelier, mais<br />

pendant la formation, j’ai réalisé que je souhaitais<br />

rejoindre la vente. » Le contact avec<br />

les clients est très différent.<br />

Thomas Jäggi, secrétaire de la commission<br />

d’examen de l’UPSA, s’est chargé de l’accueil<br />

officiel. « On ne vous a pas fait de cadeau<br />

», a-t-il déclaré aux diplômés, soulignant<br />

qu’ils faisaient la fierté de l’association et de<br />

la branche. L’apéritif s’est tenu dans le<br />

« Strohbar », à l’extérieur du restaurant.<br />

« Ces derniers mois, vous avez peut-être versé<br />

quelques larmes et vos familles et amis<br />

ont dû faire beaucoup de sacrifices. » Thomas<br />

Jäggi a félicité les diplômés pour leur ténacité<br />

et leur réussite, avant de convier les<br />

invités dans la salle à manger, où le Chris<br />

48<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

Sommer Band et un menu à trois plats des<br />

plus raffinés les attendaient. Trois discours et<br />

la remise officielle des diplômes ont suivi le<br />

hors-d’œuvre.<br />

« Nous sommes ici aujourd’hui pour vous<br />

rendre hommage et pour vous témoigner, par<br />

cette cérémonie, de l’estime que vous avez largement<br />

méritée », a déclaré Peter Baschnagel.<br />

L’événement a également été un grand moment<br />

pour l’UPSA. « Votre réussite à l’examen<br />

est la preuve que vous avez réagi de manière<br />

réfléchie et pertinente », a-t-il ajouté. C’est une<br />

récompense dont nous pouvons être fiers.<br />

« Vous disposez à présent d’un savoir-faire qui<br />

va vous permettre, en tant que manager, de<br />

mener une entreprise vers un avenir prospère.<br />

Prenez vos propres décisions, réagissez de manière<br />

réfléchie et restez curieux de tout : de<br />

l’avenir, de la politique et du monde. » « Et lisez<br />

le journal », a-t-il ajouté en guise de dernier<br />

conseil, soulignant qu’on y trouve toujours<br />

des informations importantes et des sujets de<br />

fond intéressants. Les experts d’examens et<br />

le personnel enseignant ont été chaleureusement<br />

remerciés. Roland Graf, invité absent, a<br />

également été applaudi. Ce directeur de CP &<br />

CC Mobil, la caisse de pension et de compensation<br />

du secteur suisse de la mobilité, a financé<br />

une partie de l’apéritif. Peter Baschnagel<br />

a ensuite remercié son épouse et ses trois<br />

enfants. « Ma famille est présente pour la première<br />

fois et peut découvrir ma mission et son<br />

aboutissement, à savoir de formidables jeunes<br />

diplômés. »<br />

Après son discours, Charles-Albert Hediger,<br />

président de la commission de la formation<br />

professionnelle et membre du comité central<br />

de l’UPSA, a pris la parole, commençant<br />

par une citation : « Réussir, c’est avant tout<br />

travailler quand les autres vont à la pêche. »<br />

Les diplômés ont ainsi fait passer leur formation<br />

professionnelle continue avant la pêche.<br />

M. Hediger a rappelé que la mobilité est la<br />

condition préalable à la prospérité et constitue<br />

un moteur important de la croissance économique.<br />

Les diplômés<br />

Alain Bonani (Baar)<br />

Stefan Brülhart (Wünnewil FR)<br />

Patrick Flammer (Glarus)<br />

Simon Freunbichler (Gümmenen BE)<br />

Simon Gerber (Algetshausen SG)<br />

Nicola Gioia (Schaffhouse)<br />

Hélder Gomes (Kloten)<br />

Roland Heiz (Eiken AG)<br />

Marco Hofer (Dagmersellen LU)<br />

Marco Jesus (Zurich)<br />

Manuel Kiener (Buttisholz LU)<br />

Reto Lanz (Langenthal)<br />

Dominik Lichtsteiner (Brittnau AG)<br />

Ludwig Maienfisch-Zahradnik (Büren a.A.)<br />

Sandro Margraf (Knonau ZH)<br />

Matthias Nyffenegger (Lyss BE)<br />

Albert Palokaj (Baar)<br />

Flamur Qehaja (Fläsch GR)<br />

Vitus Schärer (Linthal GL)<br />

Moritz Spychiger (Pfaffnau LU)<br />

Dominik Steiner (Lucerne)<br />

Mathias von Atzigen (Alpnach Dorf OW)<br />

Eugen Wachter (Conters GR)<br />

Benjamin Zgraggen (Dierikon LU)<br />

La deuxième partie de la soirée, marquée par<br />

deux départs, s’est poursuivie après le plat<br />

principal. Peter Baschnagel et Jürg Fluri, expert<br />

d’examens depuis de longues années,<br />

ont en effet tous deux quitté leurs fonctions.<br />

En tant que représentant du comité central,<br />

M. Hediger a salué le travail accompli par<br />

Peter Baschnagel. MM. Fluri et Baschnagel<br />

ont en outre fait l’éloge l’un de l’autre. « Jürg<br />

Fluri est un expert qui a beaucoup œuvré<br />

pour l’examen professionnel supérieur »,<br />

a déclaré Peter Baschnagel. Jürg Fluri a en<br />

effet commencé son activité d’expert d’examens<br />

en 2016, après de nombreuses années<br />

au poste de responsable de la formation professionnelle<br />

de l’UPSA. « Tu as toujours pris<br />

ton travail très au sérieux et c’est avec beaucoup<br />

de respect que nous te voyons quitter le<br />

comité d’experts pour te consacrer à des activités<br />

plus paisibles. » <<br />

Hommage à Peter Baschnagel, figure marquante de la formation professionnelle supérieure de l’UPSA.<br />

Jürg Fluri, Thomas Jäggi et Peter Baschnagel.<br />

Pour Peter Baschnagel, il s’agissait de la<br />

dernière cérémonie de remise des diplômes.<br />

Ouvrant le dernier acte de la cérémonie,<br />

Charles-Alber Hediger, président de la commission<br />

de la formation professionnelle et membre<br />

du comité central de l’UPSA, a, avec beaucoup<br />

d’émotion, salué le président sortant et passé le<br />

relais à son successeur. Peter Baschnagel occupait<br />

depuis 31 ans la fonction de président de<br />

l’examen professionnel supérieur. À l’époque,<br />

on parlait encore de la commission des examens<br />

de maîtrise. Avant cela, il avait travaillé<br />

dix ans en tant qu’expert d’examens. Au total,<br />

il a connu et a participé à trois révisions professionnelles.<br />

« Nous avons collaboré pendant<br />

26 ans. En tant que président de la commission<br />

des examens de maîtrise, tu avais déjà toujours<br />

une longueur d’avance », a déclaré Jürg Fluri,<br />

également expert d’examens de longue date,<br />

avant de raconter une anecdote de l’époque<br />

où ils avaient pour habitude de se jouer des<br />

tours. « À l’hôtel, on pouvait indiquer à quelle<br />

heure on souhaitait être réveillé. » Il avait ainsi<br />

noté quatre heures du matin pour son acolyte<br />

Baschnagel. Mais ce dernier étant ressorti de<br />

l’hôtel une fois tout le monde couché, il avait<br />

vu la liste et rapidement interverti les heures.<br />

« C’est donc moi qu’on avait réveillé à quatre<br />

heures. »<br />

Peter Baschnagel a toujours veillé à consolider<br />

et à ancrer l’image et la reconnaissance de la<br />

formation de l’UPSA. En 1918, son grand-père<br />

Ernst Baschnagel-Käufeler a fondé le garage<br />

Baschnagel. En 1977, il a pris la direction du<br />

garage de Windisch et en a fait une entreprise<br />

florissante. Aujourd’hui, ses enfants, représentants<br />

de la quatrième génération, gèrent<br />

l’affaire centenaire sur trois sites différents.<br />

Emil Baschnagel avait adhéré à l’UPSA dès<br />

1957. « Cher Peter, nous te souhaitons une<br />

bonne continuation. Et surtout, ne change<br />

pas », a conclu Jürg Fluri. Martin Bärchtold, qui<br />

succède à Peter Baschnagel, a fait l’éloge des<br />

changements audacieux que son prédécesseur<br />

a toujours entrepris. C’est lui qui a fait de la<br />

formation professionnelle supérieure de l’UPSA<br />

ce qu’elle est aujourd’hui. « Tu as toujours<br />

été à la pointe du progrès et as tout fait pour<br />

que cette formation puisse être proposée. »<br />

Elle représente le point d’orgue du système de<br />

formation de l’UPSA.<br />

Le présidant sortant lui a répliqué que ces<br />

compliments étaient très plaisants à entendre,<br />

ajoutant qu’il souhaitait deux minutes pour dire<br />

quelques mots aux invités. « Réparti sur mon<br />

activité, cela équivaut à 3,87 secondes par an,<br />

c’est le temps qu’il faut. » Peter Baschnagel<br />

s’est déclaré extrêmement touché, estimant<br />

toutefois les louanges quelque peu exagérées.<br />

Les erreurs auraient par ailleurs été ignorées<br />

avec magnanimité. « Il est important de<br />

disposer d’une commission intacte et soudée,<br />

et nous avons avancé dans la bonne direction. »<br />

Il a parfois haussé le ton et s’est montré très<br />

exigeant, mais a toujours senti de la loyauté et<br />

du soutien. « Je n’ai pas tout réussi mais j’ai<br />

toujours fait de mon mieux, et j’ai trouvé des<br />

amis pour la vie. »<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>49


FORMATION<br />

Leadership et fidélisation du personnel<br />

« Le bon leadership<br />

s’apprend »<br />

Les résultats de l’enquête de l’UPSA le prouvent : les cours de Roland Gasche consacrés au leadership et<br />

aux entretiens avec les collaborateurs sont très appréciés. Dans une interview, Roland Gasche indique quelles<br />

sont les qualités d’un bon cadre dirigeant et comment fidéliser les collaborateurs à long terme. Cynthia Mira<br />

Roland Gasche en est convaincu : le bon leadership s’apprend. Copropriétaire<br />

de la société de conseil Ashanti AG établie à Kirchberg (BE), il<br />

propose depuis 2016 et 2018 respectivement les deux cours UPSA « Le<br />

dialogue, la nouvelle formule pour l’entretien avec le collaborateur »<br />

et « Le responsable de direction et son impact sur la performance des<br />

collaborateurs ». Roland Gasche sait quels sont les atouts et les failles<br />

de la plupart des entreprises en matière d’encadrement du personnel.<br />

« Dans les garages, les bons mécatroniciens deviennent souvent<br />

chef d’atelier, sans toutefois disposer des compétences requises pour<br />

ce nouveau poste de direction. Les collaborateurs peuvent être excellents<br />

dans l’atelier et se montrer à la hauteur grâce à leurs capacités<br />

opérationnelles, mais les qualités nécessaires pour assumer et exécuter<br />

avec autant de succès des tâches de direction leur font souvent<br />

défaut », déclare-t-il. Ces derniers doivent en effet connaître leur rôle<br />

et la responsabilité qu’il implique.<br />

Roland Gasche aime commencer son cours en demandant quels sont<br />

les objectifs et les valeurs des entreprises d’où viennent les cadres.<br />

Rares sont les participants à même de répondre à cette question.<br />

Son explication est la suivante : comment transmettre aux collaborateurs<br />

les objectifs et la vision de son entreprise si on ne les<br />

connaît pas ou s’il n’y en a pas ? Et comment sensibiliser le<br />

personnel aux tâches qu’il peut accomplir pour contribuer<br />

à la réalisation des objectifs de l’entreprise ? Une bonne<br />

communication est essentielle. « Les collaborateurs attendent<br />

beaucoup de leur chef et l’observent constamment.<br />

» Il ne suffit pas d’être productif. Il faut appréhender<br />

l’atelier dans sa globalité. La fonction de cadre<br />

implique par ailleurs un devoir d’information. « Si,<br />

par exemple, on ne connaît pas les objectifs, il faut<br />

interroger ses propres supérieurs. »<br />

« En tant que dirigeant, on est constamment<br />

sous surveillance » : Roland Gasche.<br />

Photo : médias de l’UPSA<br />

Roland Gasche explique que la fidélisation des collaborateurs<br />

est souvent liée à la qualité du leadership.<br />

« On ne peut pas motiver les gens, mais on peut faire<br />

en sort de ne pas les démotiver. » Il s’agit parfois de détails.<br />

On peut commencer la journée par un concours<br />

ou organiser un rangement collectif de la salle de pause.<br />

Selon lui, chercher à renforcer à long terme la motivation<br />

du personnel par une augmentation de salaire est<br />

un leurre. « L’environnement doit être favorable et le<br />

50<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

manque de transparence est fatal. » Le leadership doit être perméable<br />

et transparent. Les collaborateurs comprendront qu’un responsable<br />

déclare par exemple ouvertement qu’il s’absente deux heures. « On<br />

peut indiquer qu’on ne sera joignable pendant ce laps de temps qu’en<br />

cas d’extrême urgence et qu’on sera ensuite de retour. Il est important<br />

de communiquer clairement. »<br />

Cela vaut également pour les entretiens avec les collaborateurs. Dans<br />

le deuxième cours « Le dialogue, la nouvelle formule pour l’entretien<br />

avec le collaborateur », les participants apportent des documents pour<br />

leur feedback. « Souvent, ces documents ressemblent à une check-list<br />

d’atelier », indique Roland Gasche. « Une check-list fonctionne dans<br />

l’atelier pour les aspects techniques, mais pas pour un entretien. »<br />

C’est de relations humaines qu’il s’agit. Le conseil de Roland Gasche :<br />

« Poser des questions plutôt que parler. » Le dialogue est important,<br />

tout comme la souplesse. Une organisation de travail flexible peut<br />

être envisagée. « Un collaborateur peut souhaiter travailler neuf mois<br />

d’affilée, puis faire une pause de trois mois. Pourquoi ne serait-ce pas<br />

possible ? » C’est également une question de génération. « Le monde<br />

n’est plus le même qu’il y a 60 ans. »<br />

De telles idées sont très bien accueillies par les participants au cours,<br />

comme le montre une enquête UPSA interne. Les interventions de<br />

Roland Gasche y sont largement saluées. Âgé de 65 ans, ce dernier<br />

a acquis son expérience au cours d’une longue carrière. Formé dans<br />

l’hôtellerie, il a dirigé plusieurs hôtels à l’étranger pendant quelques<br />

années. De retour en Suisse, il a travaillé en tant que conseiller pour<br />

la main-d’œuvre étrangère dans une entreprise américaine et a voyagé<br />

comme conférencier dans toute l’Europe. Il transmet aujourd’hui<br />

son savoir en tant que responsable pédagogique au sein de l’association<br />

HotellerieSuisse.<br />

« J’ai toujours cherché à faire un travail qui me plaisait », déclare-t-il.<br />

Il ne pouvait pas en être autrement. La vie est trop courte pour exercer<br />

une activité à contrecœur. « Il est tragique de voir combien de personnes<br />

se rendent chaque jour au travail la mine triste. » Dans son<br />

activité de conseil, il apprécie tout particulièrement la communication<br />

avec les personnes venues d’entreprises mais aussi de secteurs très variés.<br />

« Je peux contribuer à leur faciliter la vie dans l’entreprise, ce qui<br />

est merveilleux », déclare-t-il. <<br />

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FORMATION<br />

Concentré sur la recherche d’erreurs : un futur diagnosticien d’automobiles pendant l’examen professionnel. Photos : médias de l’UPSA<br />

Diagnosticien(ne)s d’automobiles<br />

Un anniversaire particulier<br />

« Autonome, prompt à la décision, persévérant. » C’est avec ces trois adjectifs que Werner Bieli décrit le<br />

profil de diagnosticien(ne) d’automobiles. C’est déjà la 200 e fois dans l’histoire de l’UPSA que se déroule<br />

l’examen professionnel de cette formation professionnelle supérieure. Sandro Compagno<br />

L’histoire de ce cursus nous ramène en 1991.<br />

Depuis moins longtemps, mais 20 ans tout de<br />

même, Werner Bieli est un nom incontournable<br />

dans la formation de diagnosticien(ne)<br />

d’automobiles avec brevet fédéral : de 2002 à<br />

2014, en tant que membre de la commission<br />

d’examen, puis comme président de cette<br />

commission. Il restera à ce poste pendant encore<br />

deux ou trois ans. « Jusqu’à ce que le nouveau<br />

règlement d’examen et les directives y<br />

afférant soient établis. J’espère que mes collègues<br />

me supporteront d’ici là... », ajoute en<br />

plaisantant Werner Bieli.<br />

L’année 1991 en vrac : l’Union soviétique se<br />

désagrège, Flavio Cotti est le président<br />

de la Suisse, Tim Berners-Lee, informaticien<br />

Werner Bieli, président de la commission d’examen<br />

Diagnostiqueur d’automobiles.<br />

britannique du CERN de Genève, lance le<br />

World Wide Web, des voitures comme Opel<br />

Frontera, Hyundai Lantra ou la VW Golf III<br />

font leur entrée sur le marché. Aucun modèle<br />

réellement révolutionnaire dans l’histoire de<br />

l’automobile... Cependant, l’étendue et la complexité<br />

de la technologie ont évolué dans de<br />

telles proportions qu’un nouveau métier a dû<br />

être créé. Werner Bieli : « Avec l’intégration<br />

de l’électronique, les systèmes de diagnostics<br />

dans l’automobile ont pris une importance<br />

considérable, et l’aspect mécanique a été relégué<br />

au second plan. Cela veut dire que la formation<br />

des diagnosticien(ne)s d’automobiles a<br />

été précisément conçue autour du diagnostic.<br />

La recherche ciblée et systématique d’erreurs<br />

sur les sous-systèmes d’un véhicule a toujours<br />

été et restera au cœur de la formation de diagnosticien(ne).<br />

»<br />

Au cours de ces 30 années, la formation a été<br />

constamment adaptée aux besoins. Werner<br />

Bieli considère le nouveau règlement d’examen<br />

de 2004 comme une étape cruciale, permet-<br />

52<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

tant la modularisation de la formation. Les<br />

douze modules décrivaient les contenus de la<br />

formation pour chacun des sous-systèmes :<br />

modules 1 à 6 avec les connaissances de base,<br />

modules 7 à 9 avec les connaissances des<br />

sous-systèmes pour les voitures de tourisme.<br />

Concernant les poids lourds, les modules 10 à<br />

12 ont été élaborés. « Ainsi, pour la première<br />

fois dans l’histoire des diagnosticien(ne)s d’automobile,<br />

une véritable spécialisation a vu le<br />

jour, avec la distinction entre la technologie<br />

des véhicules de tourisme et celle des véhicules<br />

utilitaires. »<br />

Dix ans plus tard, cette formation modulaire<br />

a été remplacée par la formation orientée vers<br />

les compétences. Pour réussir l’examen professionnel,<br />

il ne fallait plus réussir chacun des<br />

modules, mais passer avec succès un examen<br />

final compact et synthétique. En outre, l’examen<br />

professionnel était réalisé par un coordinateur<br />

ou une coordinatrice BF. Werner Bieli<br />

: « Une analyse indiquait à l’époque que des<br />

connaissances non techniques devaient être<br />

intégrées dans la formation. On a conclu que<br />

l’intégration de compétences méthodiques et<br />

didactiques, ainsi que les connaissances sur<br />

la gestion et les processus de l’atelier, en plus<br />

du contenu technique existant, sortiraient du<br />

cadre de la formation. »<br />

Depuis, Werner Bieli et ses collègues de la<br />

commission travaillent de nouveau à modifier<br />

le règlement d’examen. « L’importance des<br />

technologies de propulsion a fait un bond en<br />

avant. Les carburants fossiles sont en baisse,<br />

remplacés par les moteurs électriques, hybrides<br />

ou au gaz. Cette réalité nécessite un<br />

changement des principaux éléments de la<br />

formation. À partir de <strong>2022</strong>, les futurs diagnosticiens(ne)s<br />

et les coordinateurs/trices<br />

d’atelier seront formés et testés sur les systèmes<br />

de propulsion alternatifs. Une révision<br />

partielle du règlement d’examen existant doit<br />

ainsi être élaborée. »<br />

Près de 170 diagnosticiens(ne)s d’automobiles<br />

et coordinateurs/trices d’atelier passent<br />

chaque année l’examen professionnel. La situation<br />

de l’emploi dans ce secteur reste néanmoins<br />

tendue. Grâce à leur formation vaste et<br />

approfondie, ces profils sont très recherchés<br />

par d’autres branches également. « Cela signifie<br />

que beaucoup de jeunes sont attirés par<br />

d’autres secteurs et délaissent notre branche.<br />

Il est donc plus important que jamais que<br />

notre formation soit intéressante, moderne et<br />

pointue. C’est la condition pour garder chez<br />

nous les diagnosticiens et les coordinateurs<br />

compétents », ajoute Werner Bieli.<br />

Car la branche est dépendante de ces généralistes<br />

polyvalents dotés d’une remarquable formation<br />

technique. C’était ainsi en 1991, cela le<br />

restera en 2031. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

metiersauto.ch<br />

Experts d’examens recherchés<br />

Sans expert, pas d’examen professionnel.<br />

Chaque année, quelque 300 experts<br />

interviennent pour les examens de diagnosticien(ne)s<br />

d’automobiles avec brevet<br />

fédéral pour l’UPSA. Par conséquent,<br />

l’association cherche constamment des<br />

experts d’examens pour cette formation<br />

supérieure.<br />

Prérequis : détenir un diplôme de<br />

diagnosticien(ne) d’automobiles BF avec<br />

au moins trois ans d’expérience en tant<br />

qu’expert aux examens de fin d’apprentissage.<br />

Temps à prévoir : entre deux et<br />

cinq journées par an.<br />

Les personnes intéressées peuvent<br />

s’adresser à Hansruedi Ruchti :<br />

hansruedi.ruchti@agvs-upsa.ch.<br />

Sans experts, pas d’examen : les experts d’examen du 200 e examen professionnel « Diagnosticien(ne) d’automobiles EFA ».<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>53


FORMATION<br />

Haute école spécialisée de Suisse orientale OST à Buchs (SG)<br />

5,1 : son chiffre<br />

de prédilection<br />

Leonie Zellweger entend inciter plus de femmes à choisir un métier dans l’automobile. C’est notamment pour<br />

cette raison qu’elle fait la promotion des métiers de l’automobile sur le flyer de l’UPSA consacré à la formation<br />

de base. En plein dans la rédaction de son mémoire de bachelor, elle continue de tirer profit <strong>–</strong> comme elle<br />

le dit <strong>–</strong> de son apprentissage de mécatronicienne. Cynthia Mira<br />

Du haut de ses 23 ans, elle en est déjà à sa<br />

quatrième formation : Leonie Zellweger a<br />

commencé sa carrière à l’âge de 15 ans en tant<br />

que mécanicienne en maintenance d’automobiles<br />

CFC, orientation voitures de tourisme.<br />

Elle a ensuite suivi un apprentissage de mécatronicienne<br />

et obtenu sa maturité professionnelle.<br />

Depuis deux semaines, elle rédige<br />

son mémoire de bachelor dans le cadre de<br />

ses études en ingénierie des systèmes, à la<br />

Haute école spécialisée de Suisse orientale<br />

OST à Buchs (SG). « J’aime être un modèle »,<br />

déclare-t-elle, s’adressant ainsi aux femmes<br />

qui n’osent pas suivre un tel parcours dans la<br />

branche automobile.<br />

« Lorsque j’ai commencé ma première formation<br />

de mécanicienne en maintenance d’automobiles,<br />

j’étais impressionnée par les défis<br />

à relever », confie-t-elle. Elle explique qu’à<br />

l’époque, elle manquait d’assurance pour se<br />

lancer directement dans un apprentissage<br />

de mécatronicienne chez Stern Garage AG à<br />

Heerbrugg (SG). « Cette approche par étapes<br />

m’a certes facilité les choses, mais si c’était<br />

à refaire, je sauterais cette première formation.<br />

» Selon elle, le contenu des cours de la<br />

formation de mécatronicien(ne) est plus difficile,<br />

mais elle aurait eu les capacités nécessaires<br />

pour y arriver.<br />

Dans le cadre de son mémoire de bachelor, Leonie Zellweger accomplit une mission exigeante pour l’entreprise Durot<br />

Electric sise à Mörschwil (SG). Photo : médias de l’UPSA.<br />

Leonie a grandi à Rebstein (SG). Sa passion<br />

pour les garages ne lui a pas été communiquée<br />

dès le berceau. Si son père l’emmenait<br />

parfois à des expositions de véhicules anciens,<br />

c’est en réalité sa fascination pour la<br />

technique et le travail manuel qui l’a poussée<br />

à choisir ce métier. Pour elle, une chose<br />

est sûre : « Pour inciter davantage de femmes<br />

à opter pour un métier dans l’automobile, il<br />

54<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

faut s’y prendre plus tôt. » Elle se souvient<br />

bien de l’époque où elle était à l’école secondaire.<br />

C’est là que les jeunes décident de<br />

leur orientation professionnelle et qu’il faut<br />

intervenir auprès des jeunes filles. « Après<br />

une semaine de stage, j’ai compris que ce<br />

travail me plaisait. J’ai toujours été intéressée<br />

par la technique », raconte-t-elle.<br />

Cette fascination transparaît lorsqu’elle<br />

est assise devant son PC sur le campus de<br />

l’OST et qu’un schéma électrique issu de<br />

l’un de ses travaux de séminaire s’affiche<br />

à l’écran. « Au cours de ma formation de<br />

mécatronicienne, j’ai appris à lire des schémas<br />

électriques. Maintenant, je les développe<br />

moi-même », explique-t-elle. Elle tire<br />

énormément de profit de la formation de<br />

base qu’elle a reçue pendant son apprentissage.<br />

« J’ai des connaissances en électronique,<br />

mais aussi en mécanique. » Elle se<br />

retrouve ainsi dans une situation particulière,<br />

car nombre de ses camarades d’études<br />

ne s’y connaissent que dans l’un des deux<br />

domaines. En revanche, elle a dû partir de<br />

zéro en informatique.<br />

Leonie se sert de ses connaissances pour<br />

accomplir, avec deux autres étudiants, une<br />

mission exigeante pour l’entreprise Durot<br />

Electric sise à Mörschwil (SG) dans le cadre<br />

de son mémoire de bachelor. Cette mission<br />

consiste à développer, à l’aide d’un prototype,<br />

une technologie permettant à des véhicules<br />

utilitaires électrifiés d’effectuer des<br />

tâches de transport de manière totalement<br />

autonome et indépendante sur le site d’une<br />

usine. Un premier prototype a déjà été réalisé<br />

par des étudiants de la dernière promotion,<br />

mais il s’agit maintenant de le revoir<br />

et de le perfectionner : « Il doit éviter<br />

les obstacles et ne pas rester planté devant,<br />

comme avec le dernier prototype », explique<br />

Leonie. De plus, il doit être capable de<br />

transporter des palettes d’un endroit à un<br />

autre. Pour cela, il doit reconnaître une palette,<br />

la charger, l’amener à la position cible<br />

à l’aide de la navigation par satellite et la<br />

décharger exactement à la bonne position<br />

cible grâce à différents capteurs. Pour Leonie,<br />

sa tâche relève avant tout de sa spécialité,<br />

l’électronique, mais aussi de la technologie<br />

des capteurs et de leur évaluation. Elle<br />

confie la production des circuits imprimés<br />

qu’elle développe à des entreprises spécialisées,<br />

avant de les équiper et de les mettre<br />

en service.<br />

Leonie devrait terminer ce travail en septembre<br />

<strong>2022</strong>. Il est fort possible qu’elle<br />

achève également sa quatrième formation<br />

avec un 5,1, note qu’elle a déjà obtenue lors<br />

de ses deux premiers apprentissages, ainsi<br />

qu’à sa maturité professionnelle. « Tout<br />

porte à croire que ma moyenne pendant<br />

mes études se situe à nouveau entre 4,9 et<br />

5,2 », déclare-t-elle en riant. <<br />

Plus d’infos sur:<br />

ost.ch<br />

viva.ch<br />

LES MéTIERS<br />

DE L’AUTO-<br />

MOBILE ONT<br />

DE L’AVENIR<br />

Bienvenue dans le monde fascinant de l’automobile ! La branche automobile recherche des talents amateurs de technique ultramoderne.<br />

Tous les jours, tu trouveras dans un garage des activités stimulantes et d’une grande diversité ainsi que des collègues partageant<br />

ta passion pour les voitures. Une formation professionnelle initiale dans l’une des six professions automobiles proposées sera<br />

un véritable tremplin pour ta carrière dans une branche polyvalente et passionnante. Les professions automobiles ont de l’avenir.<br />

www.metiersauto.ch


FORMATION<br />

Métier de rêve : conseiller/ère de vente automobile<br />

Devenez pro dans la vente !<br />

Vous appréciez les contacts avec les gens et aimeriez devenir la personne de confiance qui établit le lien<br />

entre le garage et ses clients ? Alors, prenez immédiatement les devants et inscrivez-vous au séminaire de<br />

base <strong>2022</strong> pour les conseillers/ères de vente automobile ou au cursus de conseiller/ère de vente automobile<br />

avec brevet fédéral : il reste des places ! Carla Stampfli<br />

« La vente d’une voiture n’est pas la fin d’une<br />

opération, mais le début d’une relation » :<br />

le pionnier américain de l’automobile Henry<br />

Ford savait déjà quelle importance les relations<br />

à long terme avec la clientèle avaient pour le<br />

commerce automobile. Dans ces relations, les<br />

conseillers et conseillères de vente automobile<br />

jouent un rôle fondamental. Ils sont les interlocuteurs<br />

bien informés et flexibles d’une clientèle<br />

qui devient de plus en plus exigeante. Par<br />

leur attitude amicale et compétente, les conseillers<br />

et conseillères de vente automobile créent<br />

de la confiance, et posent ainsi le socle d’une<br />

relation de qualité à long terme avec les clients.<br />

Afin que les conseillers et conseillères de vente<br />

automobile soient capables de faire émerger des<br />

liens de confiance entre le garage et la clientèle,<br />

ils doivent recevoir une initiation sérieuse<br />

et suivre une formation continue. L’objectif est<br />

qu’ils puissent accomplir leurs tâches quotidiennes<br />

en étant axés sur la vente et sur le marché<br />

et qu’ils comprennent le fonctionnement<br />

économique d’un garage et agissent en conséquence.<br />

L’UPSA les aide à atteindre cet objectif<br />

avec ses offres de formation spécifiques au secteur<br />

: d’une part le « séminaire de base pour les<br />

conseillers/ères de vente automobile » et d’autre<br />

part le cursus de « conseiller/ère de vente automobile<br />

avec brevet fédéral ».<br />

La formation continue de conseiller/ère de vente<br />

automobile dure trois semestres et comprend<br />

huit modules débouchant tous sur un examen.<br />

Pendant le cursus, les élèves acquièrent des<br />

connaissances complètes dans le domaine de<br />

la psychologie de la vente et de la formation<br />

de la personnalité, de la méthodologie et de la<br />

communication de vente, de l’administration et<br />

de l’informatique, de l’organisation du travail et<br />

de l’entreprise, du commerce des occasions, de<br />

la comptabilité, du droit et des assurances, des<br />

produits liés à la vente ainsi que de la pratique<br />

de marketing et du marché automobile. Pour<br />

Les formations de vente de l’UPSA Business Academy vous attendent ! Photo : Istock<br />

être admis(e) à l’examen final, il faut posséder<br />

un certificat fédéral de capacité ou un titre équivalent<br />

et pouvoir se prévaloir d’une expérience<br />

professionnelle d’au moins deux ans dans la<br />

vente automobile en Suisse ou, sans CFC, pouvoir<br />

faire état d’une expérience professionnelle<br />

de sept ans, dont au moins quatre ans dans la<br />

vente automobile en Suisse. Il faut aussi, naturellement,<br />

posséder les certificats de huit modules<br />

réussis.<br />

Les conseillers/ères de vente automobile possédant<br />

au maximum un an d’expérience pratique<br />

et les personnes venant de la branche<br />

des garages ou d’une autre branche et souhaitant<br />

s’initier au commerce automobile opteront<br />

plutôt pour le séminaire de base 2021 pour les<br />

conseillers/ères de vente automobile. Pendant<br />

dix jours, ils emmagasineront des connaissances<br />

de base sur la vente d’automobiles, de<br />

la psychologie de vente à la communication<br />

en passant par la méthodologie de vente. À la<br />

fin du séminaire, les participant(e)s sauront ce<br />

qu’il y a à faire du premier contact avec le client<br />

jusqu’à la livraison du véhicule et au service<br />

après-vente, et seront capables de conseiller les<br />

clients de manière compétente et aimable.<br />

Profitez, vous et votre entreprise, de l’une de<br />

nos offres de formation pour le personnel de<br />

vente : il reste encore des places ! <<br />

Le séminaire de base<br />

Le séminaire de base pour les novices en<br />

vente automobile aura lieu du 24 janvier au<br />

4 février <strong>2022</strong> à Puidoux.<br />

Vous trouverez ici de plus<br />

amples renseignements<br />

concernant le séminaire<br />

de base :<br />

Le cursus<br />

Le cursus de conseiller/ère de vente automobile<br />

avec brevet fédéral débutera en<br />

août <strong>2022</strong> à Berne et à Winterthour.<br />

Vous trouverez ici des informations<br />

complémentaires<br />

sur le cursus :<br />

56<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

La première classe romande : Georges Tardin (tout à gauche), Roland Bandieri (à gauche à l’arrière), Beat Schmid (devant à gauche), Gilles van Mesdag (à droite à l’arrière) et<br />

Thomas Jäggi (devant à droite) ont souhaité la bienvenue aux futurs restaurateurs/trices automobiles qui ont décroché leur brevet fédéral.<br />

Restaurateur/trice automobile<br />

Première édition réussie en Suisse romande<br />

La salle de classe au complet accueillant 15 participants et une participante prouve que la formation de<br />

« restaurateur/trice automobile avec brevet fédéral <strong>–</strong> orientation technique automobile », qui prépare les candidats<br />

à leur examen, a été lancée avec succès pour la première fois en Suisse romande. Gilles van Mesdag et Mike Gadient<br />

La communauté suisse d’intérêts Restaurateur<br />

automobile (IgFS) a inauguré avec joie le<br />

cursus formant de futurs restaurateurs/trices<br />

automobiles au Centre de formation de Fribourg.<br />

Beat Schmid (IgFS), Roland Bandieri<br />

(président du VCCR <strong>–</strong> Veteran Car Club Romandie<br />

et de l’IgFS Romandie), Thomas Jäggi<br />

(UPSA et secrétariat de l’IgFS), Gilles van<br />

Mesdag (responsable pédagogique à l’IgFS<br />

Romandie) et Georges Tardin (responsable<br />

de modules au CFP Fribourg) ont accueilli les<br />

participants à la mi-novembre.<br />

Roland Bandieri a souligné que le maintien<br />

et la préservation des voitures anciennes dépendent<br />

fortement des spécialistes capables<br />

de continuer à s’occuper des travaux de maintenance<br />

et de restauration sur les voitures<br />

rétro. Comme la technique progresse rapidement,<br />

ces nouveaux professionnels sont<br />

requis de toute urgence, faute de quoi les<br />

connaissances techniques de la branche des<br />

réparations automobiles risquent de disparaître<br />

pour les véhicules de collection. « De<br />

nombreux garagistes qui travaillent dans<br />

cette branche partiront bientôt à la retraite »,<br />

a indiqué le président du VCCR lors de son<br />

allocution. Il est primordial que les compétences<br />

soient transmises à la nouvelle génération.<br />

« Lorsqu’on sait qu’environ 80 000 voitures<br />

anciennes sillonnent les routes suisses,<br />

il faut absolument garantir la continuité sans<br />

perdre une minute. »<br />

Le responsable pédagogique Gilles van Mesdag<br />

a ensuite informé l’assistance du déroulement<br />

de la formation. Les expériences de<br />

la Suisse alémanique ont montré que ce diplôme<br />

fédéral suscite un vif intérêt. La formation<br />

comprenant plusieurs modules se tient<br />

à Fribourg, à Yverdon-les-Bains et à Genève.<br />

En fonction de l’intérêt des participants, il est<br />

possible de la limiter à certains modules.<br />

La classe accueillant 15 participants et une<br />

participante affiche complet pour sa première<br />

édition. Les étudiants ont entre 20 et<br />

55 ans. Conformément au règlement d’examen,<br />

la plupart des participants s’appuient<br />

sur une formation technique de base dans la<br />

branche automobile. Les étudiants étrangers<br />

à la branche ne peuvent s’inscrire à la formation<br />

que s’ils détiennent un titre équivalent.<br />

À l’UPSA, cet examen professionnel supérieur<br />

est considéré comme l’équivalent des<br />

examens professionnels fédéraux de conseiller/ère<br />

de service automobile avec brevet fédéral,<br />

de conseiller/ère de vente automobile<br />

avec brevet fédéral, de coordinateur/trice<br />

d’atelier automobile avec brevet fédéral et de<br />

diagnosticien/ne d’automobiles avec brevet<br />

fédéral. Les diplômés profitent ainsi d’une<br />

meilleure sécurité de planification de leur<br />

carrière professionnelle. <<br />

Infos sur un métier de rêve<br />

Les restaurateurs automobiles sont des<br />

professionnels spécialisés expérimentés<br />

dans la remise en état, la maintenance<br />

et l’entretien ainsi que dans la préservation,<br />

la conservation, la restauration,<br />

la réparation, la rénovation et la reconstruction<br />

de carrosseries et de composants<br />

de véhicules historiques relevant<br />

de la technique automobile.<br />

S’inscrire maintenant<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>57


FORMATION<br />

UPSA Business Academy<br />

Foto: AGVS-Medien<br />

En raison de la situation actuelle, l‘UPSA propose<br />

également certains cours sous forme de webinaires.<br />

Dans le cadre d‘un séminaire en ligne,<br />

la salle de classe est déplacée dans le monde<br />

virtuel. Il suffit d‘avoir un ordinateur avec accès<br />

à Internet et un endroit calme à la maison ou au<br />

bureau pour suivre le cours sans être dérangé.<br />

A G V S<br />

DIDAKTIKMODULE<br />

Die eintägigen Didaktikmodule des AGVS<br />

vermitteln Berufsbildnern kompaktes Wissen<br />

für die konkrete Umsetzung in ihrem Betrieb<br />

und helfen mit, eine qualitativ hochstehende<br />

und zeitgemässe Grundbildung anzubieten.<br />

«Lernende selektieren»<br />

Das Tagesseminar geht auf verschiedene<br />

Themen ein, darunter Lehrstellenmarketing,<br />

Phasen des Selektionsprozesses und den<br />

AGVS-Eignungstests. Danach sind die Teilnehmenden<br />

in der Lage, den Selektionsprozess<br />

mit geeigneten Instrumenten zu planen und durchzuführen;<br />

sie können ein geeignetes Programm<br />

für eine Schnupperlehre zusammenstellen sowie<br />

Lernende auswählen, die zum Betrieb passen und<br />

den Anforderungen des Berufs entsprechen.<br />

> > 19. Januar <strong>2022</strong>, online<br />

> > 4. Mai <strong>2022</strong>, Bern<br />

«Junge Erwachsene führen<br />

und Krisen überwinden»<br />

> > 14. Januar <strong>2022</strong>, Sissach<br />

> > 4. April <strong>2022</strong>, Mülenen<br />

> > 21. September <strong>2022</strong>, Lenzburg<br />

> > 11. November <strong>2022</strong>, ibW Chur<br />

«Instrumente der neuen BiVo 2018<br />

einsetzen»<br />

> > 8. Februar <strong>2022</strong>, Bern<br />

> > 9. Februar <strong>2022</strong>, online<br />

Weitere Daten werden laufend online ergänzt.<br />

UPSA module didactique<br />

« Diriger de jeunes adultes et<br />

surmonter les crises »<br />

La direction de personnes en formation est<br />

un défi à maints égards. Les formateurs<br />

professionnels investissent souvent beaucoup<br />

de temps et d’engagement dans la formation<br />

de leurs jeunes. Néanmoins, ils doivent parfois<br />

surmonter de petits ou de grands obstacles.<br />

Quand les jeunes sont en plus en crise, cela<br />

se reflète souvent dans des prestations insuffisantes,<br />

des absences ou un comportement<br />

déplacé. Comment réussir à relancer la motivation<br />

et leur permettre de déployer leur potentiel<br />

pour atteindre les objectifs de formation ?<br />

> > 22 mars <strong>2022</strong>, Yverdon<br />

> > 3 mai <strong>2022</strong>, Fribourg<br />

UPSA modulo di didattica Usare in<br />

modo competente gli strumenti della<br />

nuova OFor<br />

> > 11 marzo <strong>2022</strong>, Biasca<br />

> > 24 marzo <strong>2022</strong>, Biasca<br />

> > 7 maggio <strong>2022</strong>, Biasca<br />

> > 14 maggio <strong>2022</strong>, Biasca<br />

> > 20 maggio <strong>2022</strong>, Biasca<br />

JANUAR<br />

Elektro-Instruktion für Hochvolt-<br />

Systeme in Elektro- und Hybridfahrzeugen<br />

> > 11. / 12. Januar <strong>2022</strong>, Horw<br />

> > 16./17. Januar <strong>2022</strong>, STFW Winterthur<br />

> > 15./16. Februar <strong>2022</strong>, Bern<br />

> > 24./25. Februar <strong>2022</strong>, St. Gallen<br />

> > 25. / 26. Februar <strong>2022</strong>, wbz Lenzburg<br />

> > 3./4. März <strong>2022</strong>, BBZG Goldau<br />

> > 4./5. März <strong>2022</strong>, ibW Chur<br />

Weitere Daten online.<br />

Basisseminar für Automobil-<br />

Verkaufsberater/-in<br />

In 10 Tagen werden die jungen oder angehenden<br />

Automobil-Verkaufsberater/-innen<br />

mit den eigentlichen Vekaufsbelangen (Verkaufspsychologie,<br />

Kommunikation, Verkaufsmethodik)<br />

auf ihre tägliche Arbeit vorbereitet.<br />

> > 31. Januar <strong>2022</strong> bis 11. Februar <strong>2022</strong>, Bern<br />

Formation turbo pour vendeur auto<br />

La communication avec l’autre, la conquête<br />

et la fidélisation de la clientèle ainsi que<br />

la technique de vente constituent l’essentiel<br />

de cette formation intensive. Il s’agit d’une<br />

formation moderne, vivante, animée par<br />

des intervenants qui sont tous professionnels<br />

de leur branche.<br />

> > 24 janvier au 4 février <strong>2022</strong>, Puidoux<br />

Seminario di base per consulente<br />

di vendidta d’automobili<br />

> > 11° seminario Gennaio / Febbraio <strong>2022</strong>,<br />

UPSA Biasca<br />

58<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

MÄRZ<br />

Meine Wirkung als<br />

Führungsverantwortliche/r<br />

Führungspersonen setzen sich mit ihren<br />

aktuellen Situationen und Rollen konkret auseinander<br />

und erarbeiten zielführende Lösungen.<br />

> > 2. März <strong>2022</strong>, St. Gallen<br />

> > 6. September <strong>2022</strong>, Bern<br />

Berufs- und Praxisbildnerschulung<br />

Kaufmann/-frau EFZ (BiVo 2012)<br />

Einführung in die kaufmännische Grundbildung<br />

in der Branche Automobil-Gewerbe (BiVo 2012).<br />

> > 9. März <strong>2022</strong>, online<br />

APRIL<br />

Dialog - das neue Mitarbeitergespräch<br />

Nach dem Kurs sind Sie in der Lage auch heikle<br />

Mitarbeitergespräche für beide Seiten erfolgreich<br />

zum Abschluss zu bringen.<br />

> > 14. April <strong>2022</strong>, Bern<br />

Lehrgang DAB+<br />

In Zusammenarbeit mit der Schweizer Radiobranche,<br />

DAB+-Experten der SRG sowie DAB+-<br />

Fahrzeug-Spezialisten wurde ein DAB+ Lehrgang<br />

mit AGVS Kompetenzausweis entwickelt.<br />

> > 19. April <strong>2022</strong>, BBZG Goldau<br />

> > 20. April <strong>2022</strong>, STFW Winterthur<br />

> > 22. April <strong>2022</strong>, Sissach<br />

> > 2. November <strong>2022</strong>, The Valley Kemptthal<br />

NOVEMBER<br />

MWST-Grundkurs<br />

Der Kurs richtet sich an Personen, die sich neu<br />

mit der Mehrwertsteuer im Automobilgewerbe<br />

beschäftigen müssen oder im Alltag einige<br />

Unsicherheiten mit der Anwendung der Mehrwertsteuer<br />

haben.<br />

> > 3. November <strong>2022</strong>, Bern<br />

> > 8. November <strong>2022</strong>, STFW Winterthur<br />

MWST-Fortsetzungs- und<br />

Vertiefungskurs<br />

Der Kurs richtet sich an Personen, die sich<br />

vertiefte Kenntnisse über die Mehrwertsteuer<br />

aneignen möchten und bereits den Grundkurs<br />

besucht haben.<br />

> > 4. November <strong>2022</strong>, Bern<br />

> > 9. November <strong>2022</strong>, STFW Winterthur<br />

Diese und weitere interessante Themen finden<br />

Sie online in der Business Academy.<br />

Die Kurse sind in der Kurssprache ausgeschrieben.<br />

Andere Kurse werden zu einem<br />

späteren Zeitpunkt angeboten. Laufende<br />

Kurs-Updates finden Sie auf agvs-upsa.ch.<br />

Rubrik: Berufsbildung, AGVS Business<br />

Academy<br />

Retrouvez ces thèmes, et bien d’autres,<br />

dans la Business Academy en ligne.<br />

Les cours sont proposés dans la langue correspondante.<br />

D’autres cours seront proposés ultérieurement.<br />

Mise à jour sur agvs-upsa.ch.<br />

Rubrique: Formation, UPSA Business Academy<br />

COMMANDEZ DÈS<br />

MAINTENANT<br />

LE SAFETY BAG<br />

Le set sécurité / Safety Bag comprend<br />

l’équipement de protection individuelle<br />

(EPI) qui est prescrit par la loi comme une paire de<br />

lunettes de sécurité, chaussures de sécurité, bouchons<br />

d’oreilles de sécurité et gants de sécurité.<br />

Fourni dans un sac à dos pour tout transporter pratiquement.<br />

Vous pouvez commander le Safety Bag<br />

avec ou sans chaussures de sécurité.<br />

Vous trouverez sur www.safetyweb.ch, rubrique:<br />

Adhésion / Avantages des informations complémentaires<br />

ainsi qu’un formulaire de commande.<br />

Safety Bag avec chaussures de sécurité:<br />

Prix membre SAD 121.<strong>–</strong><br />

non-membre 169.<strong>–</strong><br />

Safety Bag avec chaussures de sécurité:<br />

Prix membre SAD 39.<strong>–</strong><br />

non-membre 59.<strong>–</strong><br />

be safe!


FORMATION<br />

Votre santé nous tient à<br />

cœur ! En raison de la crise<br />

sanitaire, vos cours peuvent être<br />

reportés ou donnés à distance.<br />

Nous informons les participants<br />

par e-mail.<br />

Foto: AGVS-Medien<br />

Événements régionaux à venir<br />

AARGAU<br />

Automobildiagnostiker/-in<br />

Informationsabende:<br />

Dienstag, 25. Januar <strong>2022</strong>, 18 Uhr<br />

Mittwoch, 27. April <strong>2022</strong>, 18 Uhr<br />

> > wbzlenzburg.ch/lehrgaenge-kurse/<br />

automobiltechnik/automobildiagnostikermit-eidg-fachausweis/<br />

Start Lehrgang: Mittwoch, 7. September <strong>2022</strong><br />

Spezialist/-in für alternative<br />

Fahrzeugantriebe mit Zertifikat wbz<br />

Informationsabende:<br />

Dienstag, 18. Januar <strong>2022</strong>, 18 Uhr<br />

Donnerstag, 3. März <strong>2022</strong>, 18 Uhr<br />

> > wbzlenzburg.ch/lehrgaenge-kurse/automobiltechnik/spezialist-fuer-alternativefahrzeugantriebe-mit-zertifikat-wbz/<br />

Start Lehrgang: Montag, 12. September <strong>2022</strong><br />

Die Lehrgänge finden am<br />

Weiterbildungszentrum Lenzburg statt.<br />

> > wbzlenzburg.ch<br />

BERN<br />

Automobil-Serviceberater/-in im<br />

Automobilgewerbe<br />

Informationsabend:<br />

Mittwoch, 26. Januar <strong>2022</strong>, 18 Uhr (online)<br />

> > gibb.ch/weiterbildung/fahrzeugtechnik/<br />

kurse/automobil-serviceberaterin-bp<br />

Nächster Studienbeginn am 28. April <strong>2022</strong><br />

gibb.ch<br />

Automobildiagnostiker/-in BP<br />

Nächster Studienbeginn im August <strong>2022</strong><br />

> > gibb.ch<br />

Betriebswirt/-in im Automobilgewerbe HFP<br />

Nächster Studienbeginn im August 2023<br />

> > gibb.ch<br />

Höhere Berufsbildung BP und HFP im<br />

Automobilgewerbe<br />

Informationsabende mit Dozierenden und Vertretern<br />

des AGVS:<br />

Dienstag, 1. März <strong>2022</strong>, 19 Uhr<br />

Ort: AGVS-Ausbildungszentrum Berner Oberland<br />

Dienstag, 8. März <strong>2022</strong>, 19 Uhr<br />

Ort: gibb Berufsfachschule Bern<br />

> > gibb.ch<br />

Fahrzeugrestaurator/-in<br />

Informationsabende:<br />

Dienstag, 22. März <strong>2022</strong>, 18 Uhr<br />

Donnerstag, 30. Juni <strong>2022</strong>, 18 Uhr<br />

Dienstag, 23. August <strong>2022</strong>, 18 Uhr<br />

> > fahrzeugrestaurator.ch<br />

Die Infoveranstaltung findet im<br />

GerolagCenter Olten statt.<br />

> > gerolagcenter.ch<br />

Start Lehrgang: Oktober <strong>2022</strong><br />

CHUR / ZIEGELBRÜCKE<br />

Lehrgang Automobildiagnostiker/-in<br />

Start Lehrgang: August <strong>2022</strong><br />

> > ibw.ch/beratung/infoabende<br />

HORW<br />

Automobildiagnostiker/-in BP<br />

Start Vorbereitungslehrgang: August <strong>2022</strong><br />

Start Lehrgang: August <strong>2022</strong><br />

> > agvs-zs.ch/de/ausbildung-luzern<br />

Spezialist/-in alternative Antriebe<br />

Informationsabend: Dienstag, 25. Januar <strong>2022</strong><br />

(online)<br />

> > app.umfrageonline.ch/s/inf_LG22<br />

ST. GALLEN<br />

Automobildiagnostiker/-in<br />

Informationsabende:<br />

Donnerstag, 13. Januar <strong>2022</strong>, 19 Uhr<br />

Donnerstag, 19. Mai <strong>2022</strong>, 19 Uhr<br />

Donnerstag, 23. Juni <strong>2022</strong>, 19 Uhr<br />

> > agvs-abz.ch/jm/kursanmeldung<br />

Start Lehrgang: August <strong>2022</strong><br />

Die Lehrgänge finden am AGVS-<br />

Ausbildungszentrum St. Gallen statt,<br />

neu mit Einführungstagen.<br />

> > agvs-abz.ch<br />

WINTERTHUR<br />

Automobil-Serviceberater/-in<br />

Informationsabende:<br />

Dienstag, 8. Februar <strong>2022</strong><br />

Donnerstag, 7. April <strong>2022</strong><br />

> > stfw.ch/de/angebot/kurse/fahrzeugtechnik/automobil-serviceberaterinmit-eidg-fachausweis/<br />

Start Lehrgang: Samstag, 23. April <strong>2022</strong><br />

Betriebswirt/-in im<br />

Automobilgewerbe<br />

Start Lehrgang: 23. August 2023<br />

> > stfw.ch/abwa<br />

60<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

Automobildiagnostiker/-in und<br />

Automobil-Werkstattkoordinator/-in<br />

Fachrichtung Nutzfahrzeuge/Personenwagen<br />

Start Lehrgang: 7. September <strong>2022</strong><br />

Informationsabende für die Weiterbildungen:<br />

Dienstag, 8. Februar <strong>2022</strong><br />

Donnerstag, 7. April <strong>2022</strong><br />

Dienstag, 14. Juni <strong>2022</strong><br />

Die Informationsveranstaltungen finden<br />

jeweils von 19 bis 20.30 Uhr statt.<br />

> > stfw.ch/de/meta/veranstaltungen/<br />

Alle Lehrgänge finden an der Schweizerischen<br />

Technischen Fachschule Winterthur STFW statt.<br />

> > stfw.ch<br />

ZÜRICH<br />

Betriebswirt/-in im<br />

Automobilgewerbe<br />

Start Lehrgang: 22. August <strong>2022</strong>,<br />

jeweils montags oder freitags<br />

> > https://tbz.ch/weiterbildung-tbz/betriebswirt-in-im-automobilgewerbe-hfp/<br />

Automobil-Werkstattkoordinator/-in<br />

mit Zertifikat AGVS<br />

Start Lehrgang: 19. September <strong>2022</strong><br />

> > https://tbz.ch/weiterbildung-tbz/automobilwerkstattkoordinator-in-mit-agvs-zertifikat/<br />

Automobil-Werkstattkoordinator/-in<br />

mit eidgenössischem Fachausweis<br />

Start Lehrgang: 19. September <strong>2022</strong><br />

> > tbz.ch/weiterbildung-tbz/automobilwerkstattkoordinator/<br />

Informationsabende Weiterbildung in der<br />

Automobiltechnik:<br />

Donnerstag, 27. Januar <strong>2022</strong><br />

Jeweils 18.30 bis zirka 20 Uhr.<br />

> > tbz.ch/weiterbildung-tbz/informationsveranstaltungen-automobiltechnik-2021/<br />

ZUG<br />

Lehrgang Automobildiagnostiker/-in<br />

Start Lehrgang: 28. Oktober <strong>2022</strong><br />

> > kurse-gibz.lqc.ch/ad<br />

Der Lehrgang findet am gewerblich, industriellen<br />

Bildungszentrum Zug statt.<br />

PAUDEX<br />

Coordinateur(-trice) d’atelier<br />

automobile<br />

> > romandieformation.ch<br />

Restaurateur(-trice) de véhicules<br />

Séance d’information pour restaurateur véhicule<br />

> > fahrzeugrestaurator.ch/fr<br />

SION<br />

Diagnosticien-ne d’automobiles<br />

Coordinateur d’atelier automobile<br />

Début de la formation :<br />

Printemps/Automne <strong>2022</strong><br />

> > formationcontinuevalais.ch<br />

GENÈVE<br />

Diagnosticien-ne d’automobiles<br />

Centre de formation UPSA Genève<br />

> > formation-upsa-ge.ch/web/<br />

formations-4-2/<br />

YVERDON<br />

Diagnosticien-ne d’automobiles<br />

Cours : Début en <strong>2022</strong> ou 2023<br />

Centre de formation UPSA Vaud,<br />

Yverdon-les-Bains<br />

> > formation-upsa-vd.ch<br />

Les sections nous informent<br />

Vous trouverez les informations relatives<br />

à toutes les formations continues sur :<br />

metiersauto.ch


POLITIQUE & DROIT<br />

Entretien avec Roland Bilang, directeur d’Avenergy Suisse<br />

« L’approche politique actuelle<br />

est unilatérale et irresponsable »<br />

« Ne vous débarrassez pas trop rapidement du moteur à combustion, ce serait la plus grande erreur que vous<br />

pourriez faire » : dans l’entretien qu’il a accordé à <strong>AUTOINSIDE</strong>, le directeur d’Avenergy Suisse, Roland Bilang,<br />

parle des conséquences de la politique actuelle, relativise le boom de l’électromobilité et révèle quel rôle<br />

les carburants synthétiques pourront jouer à l’avenir. Reinhard Kronenberg<br />

Roland Bilang, directeur d’Avenergy Suisse.<br />

Pour commencer, une question qui n’intéressera<br />

sans doute pas que les garagistes,<br />

mais tous les automobilistes du pays : quand<br />

le prix de l’essence et du diesel<br />

rebaissera-t-il ?<br />

Roland Bilang : Il est difficile d’établir un<br />

pronostic fiable, même pour les analystes<br />

professionnels, car l’évolution du prix de l’essence<br />

dépend de plusieurs facteurs, dont la<br />

plupart sont de nature politico-économique<br />

et mondiale. Un exemple : fin novembre,<br />

les États-Unis ont libéré des réserves stratégiques,<br />

ce que personne n’avait vu venir et<br />

qui a eu un impact considérable sur le marché.<br />

Actuellement, la situation dépend aussi<br />

de la manière dont la demande évoluera<br />

cet hiver, car la fluctuation des prix reflète<br />

avant tout celle de la demande. Nous pensons<br />

cependant que les prix n’augmenteront<br />

pas beaucoup à court terme.<br />

D’un côté, on observe une croissance de la<br />

population suisse et, ainsi, du nombre de<br />

voitures. Et le coronavirus fait que les gens<br />

renoncent aux transports publics en faveur de<br />

l’automobile. D’un autre côté, les voitures deviennent<br />

toujours plus économes en énergie,<br />

particulièrement sous la forme de la mobilité<br />

électrique. Quel est l’impact de ces tendances<br />

sur les activités des stations-service ?<br />

Bien qu’un nombre nettement supérieur de<br />

kilomètres ait été effectué au cours de ces<br />

dix dernières années, nous enregistrons des<br />

ventes de carburant presque constamment<br />

stables. Cela est dû avant tout à la technique<br />

de motorisation, plus efficace, et non à la<br />

mobilité électrique, du moins pas encore. La<br />

pandémie de coronavirus a changé la donne<br />

il y a près de deux ans. À cela s’ajoute le fait<br />

que l’essor des véhicules électriques va montrer<br />

ses premiers effets. Pour ces raisons,<br />

nous pensons que les ventes de carburant<br />

reculeront légèrement l’an prochain, de manière<br />

limitée toutefois.<br />

Exploiter une station-service est-il toujours<br />

rentable ? Et à quoi ressemblera la<br />

station-service du futur ?<br />

C’est toujours rentable, même si le marché<br />

continue à se consolider, et probablement de<br />

manière un peu plus rapide à l’avenir. Cette<br />

évolution dépend des stratégies des grandes<br />

entreprises, qui dépendent elles-mêmes des<br />

évolutions internationales. Il y a toujours<br />

eu ce type de phases. Par rapport à la station-service<br />

du futur, nous avons un jour<br />

organisé un concours au Salon de l’auto de<br />

Genève, quand celui-ci avait encore lieu. Le<br />

projet vainqueur était très proche de ce que<br />

nous avions imaginé : il y aura moins de stations-service,<br />

mais elles seront plus grandes,<br />

et intégrées dans un système de mobilité écologique<br />

global.<br />

Récemment, vous avez vous-même posé la<br />

question suivante : « En politique comme<br />

dans la branche automobile, on parle de<br />

retournement de tendance inattendu et<br />

rapide. Beaucoup saluent cette évolution<br />

presque avec euphorie du point de vue<br />

de la politique environnementale. La fin du<br />

moteur à combustion est-elle effectivement<br />

scellée ? » Quelle est votre réponse ?<br />

À mon avis, il s’agit là d’une vision des choses<br />

répandue, mais superficielle : je considère<br />

qu’il est absolument nécessaire de la relativiser<br />

en s’appuyant sur du matériel statistique.<br />

Bien entendu, nous enregistrons une<br />

forte hausse des chiffres de vente des voitures<br />

électriques. La vision des choses que<br />

vous évoquez se fonde uniquement là-dessus,<br />

et dissimule ce qu’il se passe à l’autre bout<br />

du spectre, à savoir que les gens achètent, en<br />

même temps, de plus en plus de grosses cylindrées<br />

à essence. Dans de nombreux cas,<br />

la voiture électrique constitue aujourd’hui<br />

le second choix d’un ménage, en complément<br />

d’une voiture à propulsion thermique.<br />

Si votre voisin acquiert, à côté de son toutterrain,<br />

une voiture électrique pour se rendre<br />

en ville de temps en temps, cela a peu d’impact<br />

sur les ventes de carburant. Dans ce<br />

contexte, cela ne nous dit absolument rien<br />

sur l’avenir des moteurs à combustion.<br />

La mobilité électrique est menacée depuis<br />

peu par l’épée de Damoclès de la pénurie<br />

énergétique. Les angoisses que l’on note<br />

concernant la recharge des véhicules<br />

électriques reflètent la question cruciale<br />

suivante : l’approvisionnement en électricité<br />

renouvelable parviendra-t-il à suivre<br />

le rythme de l’évolution de la mobilité<br />

électrique dans notre quotidien ? Telle est<br />

la deuxième question que vous vous posez.<br />

Qu’y répondez-vous ?<br />

La question de savoir s’il y aura suffisamment<br />

d’électricité en hiver fait l’objet d’un débat<br />

public depuis peu. L’an dernier, au salon<br />

Olma à Saint-Gall, j’ai suivi une conversation<br />

dans laquelle des clients, qui s’intéressaient<br />

à un véhicule électrique, se demandaient en<br />

même temps s’ils seraient en mesure de le<br />

recharger. Il me semble que les consomma-<br />

62<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


POLITIQUE & DROIT<br />

teurs sont bien plus en avance sur cette question<br />

que les constructeurs qui imposent ces<br />

voitures sur le marché. Bien sûr, ces derniers<br />

ne vendent pas d’électricité, tout comme les<br />

fournisseurs d’électricité ne vendent pas de<br />

voitures. Les deux univers sont séparés. De<br />

l’extérieur, on se demande s’il n’est pas irresponsable<br />

d’encourager la consommation<br />

d’électricité <strong>–</strong> et pas seulement dans la mobilité,<br />

soit dit en passant, mais aussi dans le<br />

secteur du bâtiment <strong>–</strong> sans pouvoir dire d’où<br />

viendra effectivement cette électricité, et surtout<br />

celle neutre en CO 2<br />

. L’approche politique<br />

actuelle se résume à ceci : « Super, nous avons<br />

la mobilité électrique, nous allons sauver le<br />

climat. » De mon point de vue, c’est très unilatéral,<br />

pour ne pas dire irresponsable.<br />

Les chiffres de vente des voitures électriques<br />

augmentent de manière impressionnante.<br />

Ne faut-il pas relativiser leur impact<br />

sur l’environnement dans la mesure où l’on<br />

effectuera plutôt moins de kilomètres avec<br />

ces véhicules, tout en continuant à rouler<br />

à l’essence ou au diesel sur les longues<br />

distances ?<br />

Il n’est pas difficile de déterminer combien<br />

de kilomètres une Tesla doit rouler pour que<br />

cela en vaille la peine, écologiquement parlant.<br />

Il est plus difficile de faire valoir cet<br />

argument dans une discussion raisonnable.<br />

Évidemment que la mobilité électrique a des<br />

avantages, c’est indubitable. Simplement, cet<br />

avantage écologique est limité, du moins aussi<br />

longtemps que nous continuerons à rouler,<br />

au moins en hiver, avec de l’électricité issue<br />

des centrales à charbon allemandes, et<br />

que nous utilisons les voitures électriques<br />

uniquement pour de courts trajets. Nous<br />

sommes donc loin des dizaines de milliers de<br />

kilomètres nécessaires pour que le bilan environnemental<br />

devienne positif. Pour les véhicules<br />

qui parcourent en moyenne 100 kilomètres<br />

par semaine, cela prend du temps, et<br />

c’est plutôt peu encourageant pour beaucoup<br />

de gens. Quand j’ai commencé à travailler<br />

pour l’union pétrolière, il y a dix ans, c’était<br />

le sujet de mon premier éditorial : j’écrivais<br />

qu’un véhicule diesel au moteur efficace<br />

était aussi écologique qu’un véhicule à batterie.<br />

Ce n’est pas un scoop aujourd’hui. Ce<br />

qui est étonnant, c’est pourquoi de tels faits<br />

ne sont pas pris en compte dans la discussion<br />

globale.<br />

Suite en page 64<br />

« Il n’est pas difficile de déterminer combien de<br />

kilomètres une Tesla doit rouler pour que cela en<br />

vaille la peine, écologiquement parlant. Il est plus<br />

difficile de faire valoir cet argument dans une<br />

discussion raisonnable. »<br />

Roland Bilang<br />

Photo : Tesla<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>63


POLITIQUE & DROIT<br />

Bon nombre de vos membres sont également affiliés à l’association<br />

« Mobilité H2 Suisse ». L’hydrogène est-il l’avenir du modèle<br />

d’affaires des stations-service ? Où voyez-vous les plus grands<br />

défis dans ce domaine ?<br />

L’hydrogène fait certainement partie de la solution de demain. Le<br />

défi se situe au niveau des questions plus globales, comme celle de<br />

savoir si nous aurons accès à suffisamment d’hydrogène « vert » issu<br />

d’électricité renouvelable. Et aussi de savoir comment nous gérerons<br />

l’hydrogène issu de l’énergie nucléaire, également neutre en CO 2<br />

. Il<br />

faudra répondre à ces questions, au plus tard lorsque la situation<br />

deviendra tendue sur le front de l’approvisionnement. Si nous n’acceptons<br />

plus que de l’hydrogène vert, cela étouffera sans tarder le<br />

développement de la technologie. Cela dit, l’hydrogène est une technologie<br />

fascinante en soi, même s’il faut encore en régler certains<br />

détails, et que cela prendra du temps. Sincèrement, je suis plus optimiste<br />

pour le secteur des transports que pour celui des voitures de<br />

tourisme, car les fabricants allemands, là, ne jouent pas le jeu. Mais<br />

dans la branche des transports, les progrès devraient être considérables<br />

ces prochaines années. Ma réponse à la question de savoir<br />

combien de stations-service à hydrogène verront le jour et quand<br />

reste donc prudente.<br />

Les carburants biogènes ou synthétiques jouent un rôle important<br />

dans les scénarios d’Avenergy. Cependant, un litre de carburant<br />

synthétique coûte actuellement près de quatre francs. Quelle est<br />

votre solution ?<br />

L’Empa a déjà beaucoup réfléchi à la question, et a publié son avis<br />

il y a un an, dans une brochure d’Avenir Suisse. Les choses peuvent<br />

aller vers le mieux. L’astuce réside, entre autres, dans la possibilité<br />

de mélanger du carburant synthétique à du carburant ordinaire. Ce<br />

qui est fascinant, avec ces « drop-in fuels », c’est non seulement le<br />

mélange du bio et du synthétique, mais aussi le fait qu’il ne faut pas<br />

réinventer l’infrastructure, puisqu’elle existe déjà. Sur cette base,<br />

et avec un horizon de 30 ans, on peut construire et commencer à<br />

remplacer progressivement les six milliards de litres de carburant<br />

qui sont utilisés en Suisse chaque année. De nombreux projets sont<br />

déjà en cours, même si l’on ne peut pas encore réellement parler<br />

de « complément ». Nous ne pouvons pas non plus miser sur le fait<br />

que nous produirons tout cela tout seuls en Suisse. On peut produire<br />

ces carburants synthétiques à l’étranger, où il y a suffisamment<br />

d’énergie renouvelable, puis les importer en Suisse, comme on le fait<br />

aujourd’hui avec les huiles minérales. Par conséquent, je lance cet<br />

appel : ne vous débarrassez pas trop rapidement du moteur à combustion,<br />

car ce serait la plus grande erreur que vous pourriez faire.<br />

« zéro émission » si l’on empoigne les choses par le bon bout. La<br />

nouvelle loi sur le CO 2<br />

n’offrait, à notre avis, aucune solution qui<br />

fasse sens.<br />

La tarification de la mobilité était une thématique importante de<br />

la journée de la branche d’Avenergy Suisse et de routesuisse.<br />

Comment Avenergy Suisse se positionne-t-elle par rapport à cela ?<br />

Nous ne voulons pas d’élément de pilotage. Tous les usagers de la<br />

route devraient, par principe, payer une redevance. Il est également<br />

dans notre intérêt que, sur la durée, celle-ci ne repose pas uniquement<br />

sur les épaules des consommateurs d’huiles minérales, mais<br />

aussi, dans un souci d’équité, sur la mobilité électrique. Il est inacceptable<br />

de promouvoir la mobilité électrique sans se demander<br />

concrètement comment les pertes de l’impôt sur les huiles minérales<br />

seront compensées. Or cela peut aller vite, comme on l’a vu dans le<br />

cadre de la pandémie de coronavirus, où les recettes de cet impôt<br />

se sont réduites de près d’un milliard de francs. C’est tout de même<br />

préoccupant. Et nous ne voulons pas non plus, en aucun cas, d’un<br />

système qui redistribue ensuite l’argent engrangé selon des critères<br />

écologiques. Nous considérons que ce danger est grand, mais cela<br />

ne peut pas être le but de l’exercice. En fin de compte, il s’agit de financer<br />

les infrastructures routières.<br />

Lors de la journée de la branche de votre organisation, le professeur<br />

d’économie Reiner Eichenberger a déclaré que la politique<br />

actuelle des transports est « malade ». Iriez-vous aussi loin que<br />

lui ? Qu’est-ce qui doit changer ?<br />

Il s’agissait de sa conclusion sur la base de ses analyses. Il est certain<br />

que nous devons non seulement préserver l’infrastructure de<br />

transport, mais aussi l’étendre, et partout : à la campagne, dans les<br />

villes et dans les agglomérations. Toutes les associations ayant trait<br />

à la mobilité sont d’accord sur ce point. Penser que la construction<br />

des villes est terminée est totalement irréaliste avec la croissance<br />

que nous connaissons. Je ne dirais pas que la planification des transports<br />

et de l’espace est malade, mais il est définitivement nécessaire<br />

d’agir : tous les automobilistes le constatent. L’étranglement de la<br />

mobilité individuelle dans les villes est effectivement devenu une<br />

situation inacceptable. <<br />

Plus d’infos sur :<br />

avenergy.ch/fr<br />

Vous vous êtes engagé contre la loi sur le CO 2<br />

, que le peuple<br />

suisse a clairement rejetée le 13 juin 2021. À quoi ressemblerait<br />

une loi sur le CO 2<br />

à laquelle Avernergy pourrait s’identifier ?<br />

Pour résumer, cette nouvelle loi était chaotique, et la loi que l’on a<br />

aujourd’hui est largement suffisante. Nous sommes sur le bon chemin,<br />

notamment parce que nous réduisons constamment les émissions<br />

de CO 2<br />

dans les transports. Malgré les débats toujours plus<br />

vigoureux sur le fait que cela n’est pas suffisant, nous sommes assez<br />

sceptiques en ce qui concerne l’objectif de 2050. Nous plaidons,<br />

là aussi, en faveur d’un peu de flexibilité. On pourra s’approcher du<br />

« La nouvelle loi sur le CO 2<br />

était chaotique, et la loi que<br />

l’on a aujourd’hui est largement<br />

suffisante. »<br />

Roland Bilang<br />

64<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


PROTECTION ET HYGIÈNE<br />

LA SOLUTION COMPLÈTE<br />

UNICID AQUA<br />

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les mains et les surfaces<br />

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spores et levures<br />

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● Disinfettanti per mani e superfici<br />

● Desinfektionsmedel för hand och yta<br />

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POLITIQUE & DROIT<br />

Les garagistes peuvent se réjouir<br />

La Suva : des primes historiquement<br />

basses en <strong>2022</strong><br />

En raison des mesures prises en cas de pandémie, le nombre d’accidents professionnels a sensiblement<br />

diminué. Les assurés en bénéficient sous la forme de primes plus basses pour <strong>2022</strong>.<br />

pd. En 2020, la pandémie de coronavirus a<br />

entraîné une diminution des accidents dans<br />

de nombreuses branches. Les coûts moyens<br />

par cas ont certes légèrement augmenté, mais<br />

le compte technique affiche un net excédent<br />

global. Comme les entreprises assurées profitent<br />

directement des excédents de la Suva,<br />

un grand nombre de clients bénéficieront de<br />

primes plus basses en <strong>2022</strong>. Le reversement<br />

des excédents est effectué selon les modalités<br />

prévues par les bases légales à travers une<br />

déduction sur les primes <strong>2022</strong>.<br />

Le montant de la déduction est déterminé en<br />

pourcentage des primes nettes. Ces taux sont<br />

fixés individuellement pour chaque classe de<br />

l’assurance contre les accidents professionnels<br />

(AAP) et de l’assurance contre les accidents<br />

non professionnels (AANP) sur la base des effets<br />

subis. Le taux est identique pour toutes<br />

les entreprises assurées à l’intérieur d’une<br />

même classe. Dans la classe 13D, des excédents<br />

de primes extraordinaires d’un montant<br />

total de quelque 6,3 millions de francs sont<br />

reversés. La déduction est d’environ 5 % de la<br />

prime nette attendue en <strong>2022</strong> dans l’AAP et<br />

d’environ 4 % dans l’AANP.<br />

De plus, la Suva a réalisé une performance réjouissante<br />

sur ses placements malgré la crise,<br />

ce qui lui permet d’octroyer une réduction de<br />

prime extraordinaire, comme les années précédentes.<br />

Le reversement s’élève à 15 % des<br />

primes nettes <strong>2022</strong> pour toutes les classes de<br />

l’assurance contre les accidents professionnels<br />

et non professionnels. En <strong>2022</strong>, la Suva allège<br />

ainsi les charges des entreprises assurées pour<br />

un total de 779 millions de francs.<br />

Abaissement du taux d’intérêt technique<br />

au 1 er janvier <strong>2022</strong><br />

Le taux d’intérêt technique est utilisé pour<br />

escompter à la valeur actuelle les futurs paiements<br />

des rentes, qui constituent le capital<br />

de couverture des rentes. L’abaissement du<br />

taux d’intérêt technique se traduit par une<br />

augmentation du capital de couverture des<br />

rentes nécessaire. Le taux d’intérêt technique,<br />

valable pour tous les assureurs-accidents,<br />

sera abaissé de 1,5 % à 1 % au 1 er janvier<br />

<strong>2022</strong>. La hausse marquante des coûts qui en<br />

résulte pour chaque nouvelle rente octroyée<br />

rend nécessaire une adaptation des taux de<br />

prime nets de 3 % en moyenne.<br />

Évolution dans l’assurance contre les<br />

accidents professionnels (AAP)<br />

Les taux de primes de base appliqués aux<br />

deux parties de sous-classes représentées<br />

par l’Union 13D A0 (Entretien de véhicules<br />

légers) et 13D B0 (Entretien de véhicules<br />

lourds et charriots élévateurs) évoluent de<br />

manières différentes.<br />

Taux de prime de<br />

base AAP <strong>2022</strong> (net,<br />

en %)<br />

Variation du taux de<br />

prime de base AAP<br />

<strong>2022</strong> par rapport à<br />

2021, en degrés<br />

Entretien de<br />

véhicules légers<br />

A0<br />

Entretien de véhicules<br />

lourds et<br />

charriots élévateurs<br />

B0<br />

0.8150 0.9910<br />

+1 0<br />

Alors que le taux de base appliqué dans<br />

la partie de sous-classe 13D A0 a dû être<br />

relevé d’un degré, le taux de base appliqué<br />

dans la partie de sous-classe 13D B0 demeure<br />

inchangé par rapport à l’année précédente.<br />

Selon l’évolution individuelle du risque, les<br />

primes nettes de quelques entreprises seront<br />

adaptées vers le haut ou vers le bas. Aussi, la<br />

répartition suivante se dessine pour les taux<br />

de primes <strong>2022</strong> dans l’AAP: près de 3 % des<br />

quelque 8200 entreprises assurées affectées<br />

aux deux parties de sous-classe A0 et B0 enregistrent<br />

une baisse de leurs taux de primes<br />

dans l’assurance contre les accidents professionnels<br />

(AAP), ce sans qu’il ait encore été tenu<br />

compte du reversement de produits extraordinaires<br />

des placements ni de celui des excédents<br />

liés au Covid-19. 15 % des entreprises ne<br />

connaissent aucune modification et quelque<br />

82 % doivent s’attendre à une hausse de leurs<br />

taux de primes (état : novembre 2021).<br />

Taux de prime de<br />

base AANP <strong>2022</strong><br />

(net, en %)<br />

Variation du taux de<br />

prime de base AANP<br />

<strong>2022</strong> par rapport à<br />

2021, en degrés<br />

Sous-classe A<br />

Entretien de véhicules<br />

légers<br />

(A0)<br />

Service-caisse<br />

(AK)<br />

Sous-classe B<br />

Entretien de véhicules<br />

lourds et<br />

de charriots élévateurs<br />

(B0)<br />

1.9630 1.9630<br />

+2 +2<br />

Évolution dans l’assurance contre les<br />

accidents non professionnels (AANP)<br />

Dans l’AANP, le risque a augmenté. Le taux de<br />

prime de base de la classe 13D (Véhicules terrestres<br />

et machines de chantiers «entretien»)<br />

a dû être relevé de deux degrés pour <strong>2022</strong> par<br />

rapport à l’année précédente.<br />

Dans l’AANP, les primes nettes de certaines<br />

entreprises seront également adaptées vers le<br />

haut ou vers le bas selon leur évolution individuelle<br />

du risque. Près de 92 % des entreprises<br />

assurées dans le collectif 13D connaîtront<br />

une augmentation du taux de prime net dans<br />

l’AANP en <strong>2022</strong> (état : novembre 2021). Grâce<br />

aux réductions de primes extraordinaires dues<br />

au reversement des excédents liés au Covid-19<br />

et à la bonne performance des placements, la<br />

prime brute de la plupart des entreprises se<br />

situera toutefois en dessous de la valeur de la<br />

prime nette. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

suva.ch/primes<br />

66<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


POLITIQUE & DROIT<br />

Pare-brise non autorisé<br />

Comment poser correctement<br />

des plaques U<br />

Il est temps de jeter un coup d’œil à l’ordonnance concernant les exigences techniques requises<br />

pour es véhicules routiers (OETV). Celle-ci définit la manière de monter les plaques d’immatriculation<br />

et donc les plaques professionnelles conformément aux prescriptions. Mike Gadient<br />

L’essentiel : des plaques d’immatriculation<br />

bien visibles<br />

L’art. 45 al. 2 OETV définit la manière dont<br />

les garagistes doivent poser les numéros U sur<br />

le véhicule. Ainsi, les plaques U, tout comme<br />

les plaques d’immatriculation « normales »,<br />

doivent être fixées de manière à être bien lisibles<br />

et le plus verticalement possible. Si elles<br />

sont inclinées vers le haut, l’angle ne doit pas<br />

dépasser 30°. En cas d’inclinaison vers le bas,<br />

la limite est fixée à 15°. Les plaques doivent se<br />

trouver à une distance du sol comprise entre<br />

0,20 m (bord inférieur) et 1,50 m (bord supérieur).<br />

La plaque de contrôle arrière doit être lisible<br />

dans l’axe longitudinal du véhicule, et de<br />

chaque côté de celui-ci, dans un angle de 30°.<br />

Puis-je fixer la plaque d’immatriculation<br />

sur la vitre de l’intérieur ?<br />

Non. La lisibilité de la plaque U peut être<br />

considérablement compromise, voire rendue<br />

impossible en fonction de la luminosité, de<br />

l’inclinaison et de la teinte du pare-brise. C’est<br />

pourquoi l’installation des plaques d’immatriculation<br />

derrière la lunette arrière ou le parebrise<br />

est considérée comme interdite.<br />

Problématique pratique : en raison<br />

de certaines caractéristiques d’un<br />

véhicule, seul le format long de la<br />

plaque interchangeable arrière peut y<br />

être apposée, alors que pour d’autres<br />

véhicules, seul le format portrait<br />

convient. Quelle solution existe-t-il<br />

pour poser tout de même la plaque<br />

d’immatriculation de manière bien<br />

lisible à l’extérieur du véhicule ?<br />

Selon l’art. 45 al. 3 OETV, les plaques d’immatriculation<br />

ne doivent pas être modifiées,<br />

pliées, découpées ou rendues illisibles, mais<br />

il est permis de percer de petits trous permettant<br />

de fixer les plaques sur un véhicule ou<br />

sur un adaptateur, pour autant qu’ils soient<br />

placés intelligemment et n’entravent pas la<br />

lisibilité. En d’autres termes, ils ne doivent<br />

pas être percés dans la zone des chiffres, des<br />

lettres ou des armoiries.<br />

Bien que la réglementation routière ne prévoie<br />

pas de disposition explicite selon laquelle les<br />

plaques d’immatriculation des automobiles ne<br />

peuvent être posées qu’à l’extérieur du véhicule,<br />

l’article 45 exige que les plaques d’immatriculation<br />

soient bien lisibles.<br />

Éviter les amendes<br />

L’exécution de la réglementation routière<br />

incombe aux autorités cantonales (art. 106<br />

LCR). Il appartient donc à l’autorité cantonale<br />

compétente (service des automobiles ou police)<br />

d’évaluer la pose des plaques d’immatriculation<br />

conformément aux prescriptions.<br />

Suite à un incident survenu dans le canton de<br />

Berne, nous savons par exemple que l’amende<br />

pour une plaque U installée de manière non<br />

conforme à la loi s’élève à 140 francs.<br />

Le saviez-vous ? Format correct des<br />

plaques d’immatriculation<br />

Selon l’art. 96 OETV, les automobiles doivent<br />

porter à l’endroit approprié les plaques de<br />

contrôle prescrites pour l’avant et pour l’arrière.<br />

L’art. 83, al. 3, let. a et b de l’ordonnance<br />

réglant l’admission des personnes et des véhicules<br />

à la circulation routière (OAC, RS 741.51)<br />

définit les formats des deux plaques d’immatriculation.<br />

La plaque avant doit mesurer<br />

30 cm de long et 8 cm de haut. L’utilisateur<br />

peut opter pour le format portrait (longueur de<br />

30 cm et hauteur de 16 cm) ou le format long<br />

(longueur de 50 cm et hauteur de 11 cm) à l’arrière.<br />

La loi ne permet pas d’obtenir simultanément<br />

deux plaques d’immatriculation arrière<br />

de formats différents. <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>67


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

Rubrique Dario Cologna<br />

Le changement<br />

amène de nouvelles<br />

perspectives<br />

En ski de fond, Dario Cologna a tout gagné. Le Grison de 35 ans est multiple champion olympique,<br />

multiple vainqueur de la coupe du monde et champion du monde. Il passera à la postérité en tant que<br />

l’un des meilleurs fondeurs de tous les temps. Dario Cologna est aujourd’hui « ambassadeur UPSA<br />

de l’efficacité et des performances exceptionnelles ». Dans une série en quatre épisodes, le « sportif<br />

suisse de l’année » 2013 partage ses expériences avec des professionnels de tous âges. Aujourd’hui,<br />

quelle est l’importance de l’environnement pour être performant ?<br />

« Tout d’abord, le changement est une<br />

constante dans le sport comme dans la vie<br />

professionnelle. La routine ne mène nulle<br />

part. Vu sous cet angle, je perçois toujours<br />

le changement comme un défi positif. De<br />

plus, le changement amène toujours de<br />

nouvelles perspectives.<br />

Dans le milieu sportif, le changement est<br />

souvent associé à un changement d’entraîneur.<br />

Dans des sports comme le football,<br />

cela peut arriver très rapidement, mais en<br />

ski de fond, les entraîneurs restent généralement<br />

plusieurs années. En tant que fondeur,<br />

je suis certes un sportif individuel,<br />

mais l’entraîneur de notre cadre national<br />

reste un interlocuteur essentiel. Je pense<br />

que son rôle est comparable à celui d’un supérieur<br />

dans le monde du travail. L’entraîneur<br />

livre de précieux feed-back. Il m’aide à<br />

initier activement des changements, ce qui<br />

devrait toujours se traduire par des améliorations.<br />

Si quelque chose ne fonctionne<br />

pas comme je le souhaiterais, nous en discutons.<br />

Les échanges et la communication<br />

entre un sportif et son entraîneur sont essentiels.<br />

Cela permet de tendre efficacement<br />

vers un objectif et de l’atteindre. Ensemble,<br />

nous recherchons des solutions. Je<br />

ne suis pas du genre à mettre tout sens dessus<br />

dessous dès que quelque chose va de<br />

travers. Nous analysons le problème et allons<br />

de l’avant, en retenant ce qui a fait ses<br />

preuves dans le passé et en apportant des<br />

améliorations là où cela semble nécessaire<br />

et judicieux.<br />

Néanmoins, je fais ce métier depuis si longtemps<br />

que je ne me conforme pas aveuglément<br />

aux idées de l’entraîneur. Je sais de<br />

quoi je suis capable et ce qui est bon pour<br />

moi, et j’adapte parfois les programmes<br />

d’entraînement comme je l’entends. Le succès<br />

de ces dernières années me conforte<br />

dans cette approche indépendante.<br />

En plus de donner des feed-back, un entraîneur<br />

peut et doit aussi être motivant.<br />

Un bon entraîneur vit pour le sport et pour<br />

nous, les sportifs. Il nous soutient autant<br />

qu’il le peut, se tient à nos côtés et nous rassure.<br />

C’est important de sentir sa présence.<br />

Les pistes de ski de fond sont mon lieu de<br />

travail. Si je reçois des feed-back utiles et<br />

des encouragements sur mon lieu de travail,<br />

mes performances s’en trouvent améliorées.<br />

Des changements peuvent également survenir<br />

au sein de l’équipe. Aujourd’hui,<br />

je suis le doyen de notre cadre. C’est une<br />

bonne chose d’accueillir de nouvelles recrues.<br />

À 25 ans, on est plus insouciant qu’à<br />

35 ans comme moi. Les jeunes me font rester<br />

jeune, tout en représentant aussi une<br />

nouvelle concurrence. Ils me mettent au<br />

défi, surtout à l’entraînement, mais cela me<br />

plaît. Cela me stimule et me motive. En fin<br />

de compte, cela me pousse aussi à progresser,<br />

tout comme la plupart des professionnels,<br />

j’imagine. » <<br />

68<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

Procédure de confirmation de réparation ou de contre-visite dans le canton de Zurich<br />

Démarrage réussi<br />

et bénéfice inattendu<br />

Depuis le mois d’août 2021, les automobilistes du canton de Zurich ne sont plus obligés de retourner au service<br />

des automobiles pour obtenir une confirmation de réparation ou une contre-visite : ils peuvent aller simplement<br />

chez un garagiste. Premier bilan. Jürg A. Stettler<br />

Comme dans d’autres cantons, l’UPSA section<br />

Zurich s’est engagée résolument pour<br />

les garagistes, afin que les entreprises auditées<br />

puissent effectuer la procédure de confirmation<br />

de réparation (PCR) ou la procédure de<br />

contre-visite (PCV) dès lors que certaines exigences<br />

minimales sont remplies. « Nous avons<br />

actuellement 290 membres audités PCR, dont<br />

45 pour les deux-roues et 18 pour les poids<br />

lourds », explique Ronald F. Betschart, auditeur<br />

et membre du comité de l’UPSA section<br />

Zurich. Il évoque explicitement les membres<br />

des PCR, car la procédure est ouverte aux<br />

membres et non-membres de l’UPSA, dans un<br />

souci d’égalité de traitement. « Cependant,<br />

près de 90 % des entreprises participantes sont<br />

membres de l’UPSA, et dans le sillage de l’audit,<br />

nous avons pu accueillir de nouveaux<br />

membres », se félicite l’expert de l’UPSA.<br />

L’UPSA et le service des automobiles sont<br />

en outre satisfaits du début de la collaboration<br />

et de la solution logicielle adoptée. « Nous<br />

avons élaboré une documentation claire, qui<br />

fournit des directives précises aux garagistes.<br />

Ils savent ainsi tout ce qu’ils doivent<br />

observer pour la procédure de confirmation<br />

de réparation », explique Ronald F. Betschart.<br />

Les entreprises sont non seulement auditées<br />

afin de garantir la qualité, mais tous les employés<br />

reçoivent également un identifiant personnel<br />

permettant de savoir qui a saisi les<br />

données d’une PCR ou d’une PCV. Cela assure<br />

la transparence et a contribué à supprimer certaines<br />

erreurs dans la phase de démarrage.<br />

« Sur 2000 cas, il y en a eu peut-être 10 ou 15<br />

qu’il a fallu de nouveau examiner », explique<br />

l’expert. Il s’agissait de choses simples comme<br />

des flux de données trop volumineux, des signatures<br />

manquantes ou des points difficiles<br />

à lire sur le certificat de contrôle. Point positif :<br />

à Zurich, la saisie numérique de la procédure<br />

de confirmation de réparation est possible<br />

PCR et PCV : une chance pour les garagistes zurichois<br />

d’améliorer leur taux d’occupation. Photo : médias de<br />

l’UPSA<br />

d’emblée pour les garagistes. Cela minimise<br />

considérablement les dépenses. Actuellement,<br />

les rapports d’essai sont toujours collectés sur<br />

un serveur et transmis au service des automobiles<br />

une fois par jour via le système. Atout<br />

majeur de la solution logicielle extrêmement<br />

intuitive : elle est non seulement très fiable,<br />

mais également conçue pour permettre les<br />

mises à jour de la part du service des automobiles<br />

de Zurich. « Toutes les interfaces sont<br />

disponibles, aussi notre solution sera-t-elle<br />

compatible avec le nouveau système, peu importe<br />

quand il sera prêt », ajoute avec fierté Ronard<br />

F. Betschart. « Nous échangeons en permanence<br />

avec le service des automobiles et<br />

recherchons toujours une solution en cas de<br />

problème ». Il juge la collaboration remarquable.<br />

Pour les garagistes, participer à la procédure<br />

de confirmation de réparation ou de<br />

contre-visite est une opération rentable. Cela<br />

leur épargne les trajets jusqu’au service des automobiles,<br />

leur évite les temps d’attente éventuels<br />

et leur permet de rester flexibles au niveau<br />

du planning. Grâce à la PCR et à la PCV,<br />

ils peuvent en outre optimiser leur charge de<br />

travail. Les nouvelles procédures ont même<br />

renforcé la collaboration entre les garagistes :<br />

un avantage de plus. Tout le monde ne possède<br />

pas un banc d’essai de freinage ou de suspension.<br />

Mais un accord d’utilisation avec une<br />

autre entreprise située à proximité permet de<br />

faire partie de la communauté des PCR.<br />

Chez les clients, les retours sont jusqu’à présent<br />

positifs. « Via un code QR sur le rapport<br />

d’essai ou via le site Internet, les clients accèdent<br />

à des consignes claires sur la manière<br />

d’effectuer une PCR ou une PCV chez un garagiste<br />

habilité. » Le propriétaire d’un véhicule<br />

cherche alors l’entreprise adéquate sur https ://<br />

www.agvs-zh.ch/de/rbv-pruefbetriebe, qu’il<br />

choisit en fonction de son type de véhicule.<br />

C’est simple et pratique. « Certes, contrairement<br />

au service des automobiles, les entreprises<br />

de PCR ne peuvent pas apposer de tampon<br />

sur les documents », explique Ronald<br />

Betschart. « En règle générale, l’ancien document<br />

est rendu et le client reçoit le document<br />

officiel par courrier sous quelques jours. Ceux<br />

qui souhaitent conserver leur ancien document<br />

doivent se charger de la restitution. »<br />

Cette légère différence est cependant anecdotique<br />

par rapport au confort et au gain de<br />

temps obtenus pour l’automobiliste et pour le<br />

garagiste. Ce qu’il faut retenir : les garagistes<br />

zurichois peuvent encore opter pour la PCR et<br />

saisir l’opportunité d’optimiser leurs procédures<br />

tout en s’assurant un revenu supplémentaire.<br />

Pour plus de détails, adressez-vous à<br />

l’UPSA Zurich. <<br />

69<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


REPRÉSENTATION DE LA BRANCHE<br />

Série « Focus sur les régions »<br />

Une seule voiture suffit<br />

au garagiste<br />

Cinq conseillers clientèle interviennent dans toute la Suisse pour l’UPSA et ses garagistes. Ils présentent<br />

les prestations avantageuses et transmettent les attentes des clients à l’association. René Schoch évoque<br />

aujourd’hui sa zone d’intervention : la Suisse orientale. René Schoch<br />

l’association de branche et professionnelle<br />

peuvent être affichées bien en vue sur un certificat<br />

dans l’atelier à l’intention des clients,<br />

qui identifient ainsi une collaboration solide<br />

et empreinte de confiance au sein de la<br />

branche automobile.<br />

en Carify un partenaire qui accède à l’offre de<br />

véhicules des garagistes et propose à la location<br />

des voitures qui sont sur place et immédiatement<br />

disponibles. Le garagiste n’a pas<br />

besoin d’un grand parc de véhicules pour lancer<br />

l’offre d’abonnement. Une voiture suffit.<br />

Après son apprentissage, René Schoch a travaillé dans<br />

le commerce des pièces détachées, puis en tant que<br />

responsable du stockage dans un grand garage. Par<br />

la suite, il s’est tourné vers le secteur commercial et a<br />

œuvré pendant des années comme District Manager<br />

pour différentes marques. Photo : médias de l’UPSA<br />

« La décision que j’ai prise il y a cinq ans de<br />

devenir conseiller clientèle de l’UPSA a<br />

été payante. J’aime la diversité de ce poste<br />

et mes discussions avec les garagistes. Depuis<br />

le début, mon objectif a toujours été de<br />

développer la région et d’acquérir de nouveaux<br />

membres dans les cantons d’Appenzell<br />

Rhodes-Extérieures, d’Appenzell Rhodes-<br />

Intérieures, de Glaris, de Schaffhouse, de<br />

Saint-Gall, de Zurich et de Thurgovie. Lors de<br />

mes visites, j’informe mes interlocuteurs des<br />

avantages d’une adhésion à l’UPSA, dont l’objectif<br />

stratégique prioritaire est d’agir dans<br />

l’intérêt des garagistes.<br />

L’adhésion a des répercussions positives sur<br />

l’image de l’entreprise, car les valeurs de<br />

La formation est toujours un sujet de discussion<br />

important. D’une part, l’UPSA Business<br />

Academy offre des opportunités de perfectionnement<br />

aux collaborateurs et des réductions<br />

sur la formation des apprentis. D’autre<br />

part, les garagistes de ma région signalent<br />

que la recherche d’apprentis compétents n’a<br />

pas été aisée ces dernières années, au même<br />

titre que la recherche de personnel d’atelier<br />

qualifié. Il est par ailleurs important de<br />

montrer la différence entre les cotisations au<br />

fonds de formation professionnelle (FFP) et<br />

une adhésion à l’UPSA. Depuis début 2007,<br />

la branche automobile dispose d’une base légale<br />

en matière de perception des contributions<br />

de solidarité pour le fonds de formation<br />

professionnelle. Cela ne concerne pas uniquement<br />

les membres de l’UPSA, mais toutes les<br />

entreprises de la branche automobile qui ne<br />

versent pas déjà de contributions équivalentes<br />

au profit de la formation professionnelle<br />

au niveau national.<br />

L’objectif du fonds de formation professionnelle<br />

est de dédommager la branche pour<br />

les prestations fournies dans l’intérêt commun.<br />

L’adhésion à l’UPSA permet au garagiste<br />

de bénéficier notamment d’un soutien pour<br />

ses questions d’ordre juridique et de profiter<br />

d’offres de service attractives. Dans ma région,<br />

une augmentation des activités de location<br />

se profile à moyen terme. L’offre du fournisseur<br />

d’abonnements automobiles Carify<br />

vient donc à point nommé. L’UPSA a trouvé<br />

Lors de mes visites, je fournis aux garagistes<br />

diverses informations sur l’évolution du marché.<br />

Notamment aux concessionnaires, qui<br />

sont soumis aux normes élevées imposées<br />

par les importateurs. Dans le cas d’une radiation<br />

par une marque, je leur propose des<br />

solutions et les renvoie vers les concepts<br />

d’atelier attrayants. C’est un excellent exemple<br />

qui montre que, dans une association, la<br />

voix commune porte plus loin. » <<br />

Avantages pour les membres<br />

de l’UPSA<br />

L’UPSA accompagne durablement ses<br />

membres en s’engageant pour des conditions<br />

cadres optimales. Grâce à différents<br />

partenariats avec des organisations de<br />

renom, les membres de l’UPSA bénéficient<br />

de conditions préférentielles et de réductions<br />

dans de nombreux domaines.<br />

Prendre rendez-vous<br />

Vous vous intéressez à une prestation<br />

particulière de l’UPSA ? Vous souhaitez<br />

adresser une demande à l’association ?<br />

Cinq conseillers à la clientèle sont quotidiennement<br />

à la disposition des membres<br />

de l’UPSA. Pour prendre rendez-vous :<br />

70<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


REPRÉSENTATION DE LA BRANCHE / TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />

Dangers relatifs aux feux de circulation diurne<br />

Éclairez la lanterne de vos clients<br />

Jours gris et purées de pois se succèdent... Oui, chers garagistes grisons et valaisans, nous savons bien que ce<br />

n’est pas le cas chez vous ! Et pourtant, nombreux sont les automobilistes qui utilisent leurs feux de circulation<br />

diurne même dans des conditions lumineuses diffuses. En tant que conseiller en mobilité, vous vous devez d’attirer<br />

l’attention de vos clients sur cette erreur fréquente ! Sandro Compagno<br />

Markus Aegerter, directeur de l’ UPSA<br />

Responsable de la représentation de la branche.<br />

Ces derniers jours, l’UPSA a reçu de nombreux<br />

e-mails d’automobilistes qui s’énervent (à juste<br />

titre) contre les usagers de la route roulant pratiquement<br />

« à l’aveugle ». Voici par exemple<br />

une lettre d’une dame du canton d’Argovie :<br />

« Nous connaissons à nouveau une journée<br />

particulièrement brumeuse dans la région de<br />

Baden en Argovie. La visibilité est si faible sur<br />

certains tronçons que l’on pourrait rouler avec<br />

les phares antibrouillard. Sur la route, j’ai croisé<br />

une fois de plus de nombreux véhicules qui<br />

roulaient avec leurs feux de circulation diurne.<br />

Donc à peine visible de face et pas du tout depuis<br />

l’arrière. Alors que la plupart des voitures<br />

sont aujourd’hui équipées de tous les assistants<br />

de sécurité possibles et imaginables, je<br />

n’en reviens pas de voir ces automobilistes<br />

rouler sans se soucier d’être vus. »<br />

Markus Aegerter, responsable du département<br />

Représentation de la branche, répondait alors<br />

comme suit dans la rubrique de conseils du<br />

plus grand portail d’information de Suisse :<br />

« Depuis l’apparition de l’allumage automatique<br />

et des feux de circulation diurne intégrés<br />

de série, beaucoup d’automobilistes s’en<br />

remettent en effet à la commande automatique.<br />

» En Suisse, il est obligatoire de rouler<br />

de jour avec les feux allumés depuis le 1 er janvier<br />

2014. L’Office fédéral des routes (OFROU)<br />

définit les feux de circulation diurne comme<br />

« un feu dirigé vers l’avant servant à rendre le<br />

véhicule plus visible en conduite de jour ». On<br />

oublie souvent que les feux arrière de nombreux<br />

véhicules ne sont alors pas allumés.<br />

Les capteurs de luminosité des véhicules modernes<br />

détectent le moment où il faut passer<br />

des feux de circulation diurne aux feux<br />

de croisement dans des conditions obscures<br />

(le soir ou à l’entrée d’un tunnel) et assurent<br />

ainsi l’allumage simultané des feux arrière.<br />

Markus Aegerter : « Mais le système de capteurs<br />

n’est pas encore assez avancé pour détecter<br />

le brouillard. L’automobiliste doit allumer<br />

lui-même les feux de croisement.<br />

En cas de brouillard et de pluie, les feux de<br />

circulation diurne n’éclairent pas assez par<br />

rapport aux feux de croisement et aux feux<br />

antibrouillard. Mais surtout, les feux arrière<br />

restent éteints, ce qui peut avoir des conséquences<br />

fatales en cas de brouillard épais. »<br />

Dans ce contexte, Markus Aegerter lance un<br />

appel aux garagistes de l’UPSA : « De nombreux<br />

automobilistes ne sont tout simplement<br />

pas conscients que l’allumage automatique<br />

n’est pas suffisant dans le brouillard. Indiquez-leur<br />

qu’il faut basculer manuellement sur<br />

les feux de croisement en cas de conditions lumineuses<br />

diffuses. »<br />

Un éclairage insuffisant du véhicule est non<br />

seulement dangereux, mais peut aussi coûter<br />

cher. Les personnes qui ne passent pas des<br />

feux de circulation diurne aux feux de croisement<br />

lorsque la visibilité est mauvaise enfreignent<br />

l’art. 30, al. 1 de l’ordonnance sur les<br />

règles de la circulation routière (OCR). En cas<br />

de contrôle de police, elles risquent alors une<br />

amende de 40 francs. Ce n’est certes pas une<br />

somme extraordinaire, mais elle pourrait être<br />

utilisée différemment. <<br />

Ces e-mails comportent généralement des requêtes<br />

à l’attention de l’UPSA afin que l’association<br />

clarifie plus précisément la question.<br />

C’est notamment le cas de la communication<br />

que nous avons reçue via le guide auto<br />

« 20 minutes » : « De toute évidence, de nombreux<br />

automobilistes ignorent que les feux<br />

de circulation diurne sont insuffisants en cas<br />

de lumière diffuse. Récemment, j’ai constaté<br />

qu’une voiture sur deux n’avait pas allumé<br />

ses feux arrière en cas de brouillard. Ne<br />

pourrions-nous pas aborder ce sujet dans le<br />

guide auto ? »<br />

Même dans les véhicules modernes, les capteurs ne sont pas encore assez avancés pour pouvoir détecter le<br />

brouillard. Les automobilistes doivent allumer leurs feux de croisement manuellement.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>71


PRODUITS & PRESTATIONS<br />

Pas de garde-fou, mais un site pour se projeter : Marcel Stocker lors des « Autotechnik Days » en 2020. Photo : médias de l’UPSA<br />

« Autotechnik Days »<br />

Sans filet ni garde-fou<br />

La deuxième édition des « Autotechnik Days » se tiendra au parc des expositions de Lucerne du 3 au 5 mars<br />

<strong>2022</strong>. Le salon spécialisé d’Hostettler Autotechnik AG est un forum qui propose, dans un cadre convivial, une<br />

large palette de thématiques et de formats d’information dans le domaine de la deuxième monte. Marcel<br />

Stocker, responsable Automotive chez Hostettler, organise la manifestation de trois jours avec son équipe.<br />

Sandro Compagno<br />

Marcel Stocker, parlons tout d’abord des<br />

conditions-cadres. Après un an d’interruption<br />

pour cause de pandémie, le rendez-vous est<br />

pris pour les « Autotechnik Days », qui auront<br />

lieu au parc des expositions de Lucerne du 3 au<br />

5 mars <strong>2022</strong>. Qu’est-ce qui vous donne la certitude<br />

de pouvoir réaliser le salon spécialisé ?<br />

Marcel Stocker, responsable Automotive<br />

chez Hostettler Autotechnik AG : Nous ne<br />

pouvons pas avoir de certitude absolue. Mais<br />

la pandémie qui sévit depuis bientôt deux ans<br />

nous a appris à nous accommoder de la situation<br />

et à mieux anticiper les mesures. Je suis<br />

donc confiant que nous pourrons réaliser la<br />

manifestation tout en respectant, bien entendu,<br />

les règles sanitaires applicables en mars.<br />

Travaillez-vous à des scénarios possibles ?<br />

Nous n’avons pas de plan B, sauf bien sûr<br />

l’annulation. Tout dépendra du droit de nos<br />

partenaires, qui viennent de l’étranger pour<br />

la plupart, de voyager. Le concept est assez<br />

flexible pour pouvoir compenser quelques absences.<br />

Mais si les partenaires étaient trop<br />

nombreux à devoir renoncer, nous n’aurions<br />

pas d’autre option que l’annulation ou le report.<br />

Permettez-moi une question un peu indiscrète<br />

: sachant que l’organisation d’un tel<br />

événement entraîne des dépenses personnelles<br />

et financières importantes, êtes-vous<br />

couvert contre l’annulation pour cause de<br />

mesures officielles contre le COVID ?<br />

Non, nous travaillons ici sans filet ni gardefou...<br />

Il y a naturellement un risque que les investissements<br />

partent en fumée en cas d’annulation.<br />

Mais nous acceptons de prendre ce<br />

risque dans l’espoir de renouer avec le succès<br />

des premiers « Autotechnik Days ».<br />

En 2020, la première édition des<br />

« Autotechnik Days » a eu lieu sur deux<br />

jours. Une manifestation de trois jours<br />

est prévue pour <strong>2022</strong>. Quelles en sont les<br />

raisons ?<br />

Malgré la période compliquée du début de la<br />

pandémie, nous avions pu accueillir quasiment<br />

un millier de visiteurs et visiteuses lors<br />

de chacune des deux journées de l’édition<br />

72<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


PRODUITS & PRESTATIONS<br />

2020, avec un retour toujours extrêmement<br />

positif. C’est pourquoi nous pensons que les<br />

gens seront encore plus nombreux à venir<br />

à Lucerne cette année. Mais l’expérience de<br />

la première année a montré qu’avec environ<br />

un millier de personnes, la capacité journalière<br />

sera épuisée, aussi parce que les contacts<br />

personnels avec les visiteurs sont très importants.<br />

C’est pourquoi nous avons pris la décision<br />

d’exploiter le potentiel de croissance en<br />

ajoutant une journée.<br />

En 2020, il y avait des tables rondes, des<br />

démonstrations et un large choix d’ateliers.<br />

Conservez-vous ce concept ou y apportezvous<br />

des adaptations ?<br />

La combinaison entre les différents formats<br />

a été très bien accueillie, et nous estimons<br />

qu’elle a également contribué au succès de la<br />

manifestation. C’est pourquoi nous y apportons<br />

peu de changements : nous prévoyons<br />

un peu plus de temps pour les différents ateliers<br />

et tables rondes et équiperons tous les<br />

participants d’écouteurs individuels. Nous<br />

éviterons ainsi certains problèmes acoustiques<br />

rencontrés la dernière fois.<br />

Il y a deux ans, vous aviez expliqué votre<br />

difficulté à expliquer le concept à vos fournisseurs<br />

et à les convaincre de participer.<br />

Était-ce plus facile cette fois-ci ? Comptezvous<br />

plus d’exposants qu’en 2020 ?<br />

Oui, la situation s’est inversée. Les participants<br />

ont beaucoup apprécié le concept et étaient<br />

nombreux à être très enthousiastes. En <strong>2022</strong>,<br />

tous les anciens partenaires seront à nouveau<br />

présents et nous avons admis quelques autres<br />

fournisseurs. Le concept des ateliers aussi est<br />

maintenant bien compris : nous avons reçu<br />

d’excellentes propositions de la part des fournisseurs.<br />

Les visiteurs présents à la première<br />

édition ont pu choisir les thèmes les plus attrayants<br />

parmi celles-ci lors d’un vote en ligne<br />

et c’est sur cette base que nous avons élaboré le<br />

programme des ateliers pour <strong>2022</strong>.<br />

Il y a deux ans, il y avait un espace réservé<br />

aux deux-roues, où Hostettler jouait un rôle<br />

actif. Cela sera-t-il encore le cas ?<br />

Nous sommes fiers d’appartenir au Hostettler<br />

Group. Lors de cette édition aussi, nous montrerons<br />

à nouveau nos compétences dans le domaine<br />

des deux-roues. Mais comme nos collègues<br />

seront pris par le motofestival de Berne,<br />

ce secteur sera légèrement réduit cette année.<br />

Quels seront les temps forts, selon vous ?<br />

Qu’est-ce que les garagistes ne doivent en<br />

aucun cas manquer ?<br />

Le thème prioritaire de cette année sera<br />

la technique de diagnostic. Lors des<br />

« Autotechnik Days », nous lancerons les produits<br />

de Mahle-Brainbee et montrerons pour<br />

la première fois en direct notre Remote Diagnose<br />

System. Mais nous exposerons aussi<br />

les produits bien connus de Texa, Delphi et<br />

Euro DFT. Ainsi, le visiteur peut découvrir les<br />

appareils les plus divers et leurs possibilités<br />

d’utilisation dans des conditions proches du<br />

réel et obtenir une vue d’ensemble de la combinaison<br />

optimale de solutions diagnostiques<br />

pour son entreprise. Concernant les ateliers,<br />

nous avons créé une salle supplémentaire, et<br />

les thèmes ont été choisis par les participants<br />

à la première édition. Pour les tables rondes,<br />

je me réjouis beaucoup d’accueillir le futurologue<br />

Stefan Sigrist. Il nous montrera dans<br />

quel sens évolue la mobilité en soumettant les<br />

nombreuses tendances actuelles à un contrôle<br />

de la réalité. Les tables rondes de garagistes<br />

sur des sujets d’actualité seront également intéressantes.<br />

Trois « constructeurs automobiles<br />

suisses » susciteront des émotions d’un genre<br />

très différent : le fabricant de moteurs Mario<br />

Illien, le constructeur Drift-Car Patrick Müller<br />

et le garagiste Dominic Schneider, qui s’est<br />

construit un K.I.T.T. Enfant des années 1980<br />

et fan de « Knight Rider », je suis heureux que<br />

nous montrions aussi cette voiture en live à<br />

Lucerne.<br />

En 2020, beaucoup de visiteurs romands<br />

avaient fait le déplacement à Lucerne et bon<br />

nombre d’ateliers étaient proposés en français.<br />

Est-ce que ce sera à nouveau le cas ?<br />

Oui, cette année aussi, les ateliers et les<br />

tables rondes seront tous réalisés en deux<br />

langues ou avec traduction simultanée.<br />

« Autotechnik Days » <strong>2022</strong><br />

Lieu : Parc des expositions de Lucerne,<br />

halles 3 et 4<br />

Date : du 3 au 5 mars <strong>2022</strong><br />

Heures d’ouverture : de 9 h 00 à 17 h 00,<br />

puis service de bar et animation musicale<br />

En voiture par l’A2 :<br />

Quittez l’autoroute A2 à la sortie « Luzern-<br />

Horw » et suivez les pancartes « Allmend/<br />

Messe ». Sur place, vous trouverez<br />

plusieurs possibilités de stationnement.<br />

En transports publics :<br />

Depuis la gare de Lucerne, prenez le train<br />

express régional (un départ tous les quarts<br />

d’heure) pendant deux minutes jusqu’à<br />

l’arrêt « Allmend/Messe ». Avec la ligne<br />

de bus 20, le trajet à partir de la gare de<br />

Lucerne est de seulement huit minutes.<br />

Comment les trois jours à Lucerne doiventils<br />

se dérouler pour que, le soir du 5 mars,<br />

vous puissiez laisser la soirée se terminer<br />

en savourant un verre de vin rouge ?<br />

Pour que je sois satisfait, il faudra que les<br />

« Autotechnik Days » aient pu se tenir sans<br />

trop de restrictions et que toutes les personnes<br />

qui voulaient nous rendre visite à<br />

Lucerne aient pu le faire. Alors, je regarderai<br />

les visages fatigués mais aussi satisfaits des<br />

membres de notre équipe. Ensemble, nous repenserons<br />

avec beaucoup de plaisir à nos rencontres<br />

intéressantes, à nos riches entretiens<br />

et aux moments de convivialité avec nos visiteurs<br />

et nos partenaires.<br />

La pandémie vous a forcé à espacer la<br />

fréquence des « Autotechnik Days ». Peuton<br />

imaginer une édition 2023, ou une fréquence<br />

bisannuelle est-elle plus probable<br />

à long terme ?<br />

C’est également la question que nous nous<br />

posons après la pause due à la pandémie.<br />

D’un côté, nous sommes enthousiastes, car la<br />

première édition a remporté un franc succès<br />

et permis à nos garagistes de faire de belles<br />

rencontres. Naturellement, nous aurions envie<br />

de vivre de tels moments le plus souvent<br />

possible, et donc chaque année. D’un autre<br />

côté, nous voulons aussi que les « Autotechnik<br />

Days » aient toujours des nouveautés à<br />

proposer à nos visiteurs et qu’ils restent intéressants.<br />

Sur ce point, la fréquence annuelle<br />

comporte un risque d’usure. Pour l’instant,<br />

nous nous réjouissons de profiter de l’événement<br />

de cette année et déciderons ensuite de<br />

la date de la prochaine édition. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

autotechnikdays.ch<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>73


COMMERCE && SERVICES APRÈS-VENTE<br />

En plus de flâner dans diverses boutiques de luxe, les passants peuvent désormais admirer et acheter des modèles Genesis dans la Bahnhofstrasse de Zurich. Photos : médias de l’UPSA<br />

Genesis, marque premium coréenne<br />

Une implantation pérenne<br />

Genesis s’est récemment installée dans l’élégante Bahnoffstrasse à Zurich, au milieu des boutiques de luxe<br />

IWC, Tag Heuer ou Longchamp. Les modèles coréens du Flagship Store font sensation. La marque est surtout<br />

appréciée pour ses prix raisonnables. Mais qu’est-ce qui se cache exactement derrière Genesis ? Quels sont ses<br />

projets et quel rôle un garagiste suisse peut-il jouer ? Jürg A. Stettler<br />

Réussir dans le segment premium européen<br />

nécessite de se démarquer des marques réputées<br />

telles que Mercedes, BMW ou Audi. Le<br />

groupe Hyundai le sait parfaitement. Ce dernier<br />

a lancé la marque Genesis en 2015, initialement<br />

en Corée du Sud, son pays d’origine,<br />

puis aux États-Unis, au Canada, en Russie, au<br />

Moyen-Orient et en Australie. Genesis n’entend<br />

pas seulement faire la différence sur la<br />

route, mais également au niveau de son service<br />

clientèle et de son image.<br />

Cette ambition saute aux yeux lorsqu’on pénètre<br />

dans son studio de la Bahnhofstrasse à<br />

Zurich. L’intérieur est un mixte de lounge, de<br />

galerie design et de showroom. Des miroirs<br />

spéciaux offrent une vue détaillée sur les modèles<br />

Genesis exposés, tandis qu’une douce<br />

musique de fond invite à la détente. Dix portières<br />

suspendues à un mur permettent de<br />

découvrir les couleurs de carrosserie ainsi<br />

que la qualité du cuir et de la finition de l’intérieur.<br />

Cinq modèles en coupe des moteurs<br />

en finition cuivre sont également accrochés<br />

au mur. Telles des œuvres d’art, ces prouesses<br />

esthétiques illustrent le travail d’ingénierie<br />

d’ordinaire caché sous la carrosserie. « Nous<br />

remplacerons prochainement deux d’entre<br />

eux lors du lancement de nos premiers modèles<br />

électriques », dévoile Diego Battiston,<br />

Head of Sales chez Genesis Motor Switzerland<br />

AG, en guise d’entrée en matière. La<br />

marque n’entend pas se distinguer en Suisse<br />

grâce à ses seuls produits, mais aussi et surtout<br />

par son approche du service, axée sur la<br />

clientèle. « Cette idée vient de la philosophie<br />

coréenne de Son-Nim selon laquelle chaque<br />

client est un invité qu’il convient de choyer. »<br />

En Suisse, 30 collaborateurs de Genesis, pour<br />

la plupart des GPA (Genesis Personal Assistants),<br />

sont ainsi chargés de prendre soin<br />

des clients. En plus d’expliquer les caractéristiques<br />

détaillées des deux SUV GV70 et<br />

GV80, des deux limousines G70 et G80, du<br />

break G70 Shooting Brake, ou encore du premier<br />

modèle électrique, l’Electrified G80, ils<br />

assistent les clients pendant, et après, tout<br />

le processus d’achat. « Le GPA entretient éga-<br />

Des miroirs spéciaux permettent d’observer en détail<br />

les modèles Genesis exposés.<br />

74<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

lement le contact avec le garage. Nous nous<br />

occupons de la voiture, garantissons la mobilité<br />

de nos clients, allons chercher le véhicule<br />

ou l’amenons à domicile, à l’hôtel ou<br />

à l’endroit demandé », explique M. Battiston.<br />

« Avec Genesis, la mobilité devient une commodité<br />

dont on ne peut plus se passer. » Et<br />

qui prend en charge les élégants modèles coréens<br />

si une réparation est nécessaire ? Il n’y<br />

a en effet pas de garages Genesis en Suisse.<br />

« Nous collaborons avec une entreprise de logistique<br />

suisse réputée et avec les ingénieurs<br />

de notre Genesis Technical Center », indique<br />

le responsable de 56 ans.<br />

Genesis ne renonce pas non plus à la vente<br />

en tant que telle. « Nous appliquons une politique<br />

de prix unique et souhaitons que notre<br />

clientèle soit certaine que le prix du véhicule<br />

et du service client spécial sera le même<br />

partout », explique Diego Battiston. Genesis<br />

tient à des prix uniformes, d’où la vente directe.<br />

Mais l’entreprise suit également la tendance<br />

et n’envisage pas la mobilité sous le<br />

seul angle de la propriété. Elle propose ainsi<br />

également des formules de leasing et d’abonnement.<br />

« Notre offre d’abonnement Flexibility<br />

répond à la tendance actuelle », déclare<br />

Diego Battiston. « Les clients apprécient surtout<br />

l’abonnement pour son coût transparent.<br />

Pour conquérir des clients, une marque doit<br />

exposer, participer à des événements et intégrer<br />

de nouveaux segments. L’important<br />

est que notre marque conserve un lien direct<br />

avec le client. »<br />

Et le garagiste suisse dans tout ça ? A-t-il sa<br />

place dans le nouvel univers Genesis ? « Si la<br />

croissance se poursuit, le secteur de l’aprèsvente<br />

va offrir aux garagistes des possibilités<br />

de collaboration, notamment lors de la saison<br />

des changements de pneus », explique le<br />

Head of Sales chez Genesis Motor Switzerland<br />

AG. Les perspectives sont à cet égard<br />

très positives : près de 100 véhicules ont été<br />

vendus en Suisse en 2021 et les Coréens enregistrent<br />

une croissance rapide. Un autre<br />

studio idéalement situé ouvrira bientôt à Genève,<br />

suivi d’un site à Bâle en <strong>2022</strong>. « L’année<br />

prochaine, nous souhaitons continuer à aller<br />

au-devant des clients et ne pas simplement<br />

attendre leur visite dans notre studio ou le<br />

rendez-vous pour un tour d’essai. Nous participerons<br />

donc à de nombreux événements »,<br />

explique Diego Battiston.<br />

La nouvelle marque premium assoit également<br />

sa présence par ses sites répartis dans<br />

Une élégante oasis de calme : le studio Genesis de Zurich est l’un des trois sites européens de la marque premium<br />

coréenne en pleine croissance. Photo : Genesis<br />

Les portières de véhicule permettent de découvrir les différentes couleurs de carrosserie ainsi que la qualité du cuir<br />

et de la finition de l’intérieur Genesis.<br />

toute l’Europe. En Grande-Bretagne, on la<br />

trouve dans un centre commercial. À Munich<br />

(Allemagne), un modèle Genesis est exposé<br />

dans une boîte en verre au sein d’un espace<br />

lifestyle branché. Un peu plus vaste, le<br />

très chic studio de Zurich doté d’un élégant<br />

plancher en bois et de béton apparent peut<br />

ainsi accueillir plusieurs modèles Genesis.<br />

Au sous-sol, un espace événementiel d’environ<br />

300 mètres carrés est équipé d’un écran<br />

géant. À l’étage, un espace lounge permet de<br />

discuter tranquillement des options d’équipement<br />

et des offres de service. « Le système<br />

de vente directe est une nouveauté pour Genesis.<br />

Nous sommes ainsi en phase d’acquisition<br />

d’une précieuse expérience, que nous<br />

intégrons immédiatement dans le développement<br />

de notre activité en Europe. » Pour<br />

conclure, Diego Battiston indique que Genesis<br />

sera bien plus qu’un phénomène de mode<br />

éphémère dans le paysage automobile européen.<br />

« Nous avons signé un bail à long terme<br />

pour notre site de la Bahnhofstrasse à Zurich,<br />

ce qui montre bien que nous sommes là pour<br />

longtemps. » <<br />

Plus d’informations sur :<br />

genesis.com/ch<br />

Adele Bottoni, PR & Marketing Manager, et Diego Battiston,<br />

Head of Sales chez Genesis Motor Switzerland AG.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>75


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

« Checkpoint powered by Hella Gutmann »<br />

Une aide au diagnostic pour<br />

les garagistes indépendants<br />

La complexité toujours plus accrue de l’électronique dans les véhicules est parfois un véritable casse-tête pour<br />

les ateliers. Pour s’affranchir des directives des constructeurs, les garagistes indépendants peuvent compter sur<br />

un nouveau concept : « Checkpoint powered by Hella Gutmann ». Mike Gadient<br />

Les nouveaux procédés des constructeurs,<br />

comme les restrictions de diagnostic pour<br />

les personnes non autorisées, imposent de<br />

nouvelles méthodes de travail. D’autres difficultés<br />

surviennent dans l’activation des composants.<br />

Certains ateliers ne se sont pas préparés,<br />

ou ne sont pas en mesure de s’adapter.<br />

C’est pourquoi Hella Gutmann, le spécialiste<br />

allemand du diagnostic, propose une<br />

solution avec son concept « Checkpoint »,<br />

en partenariat avec Desa Autoglass AG, établie<br />

à Zofingen. Il s’agit d’un centre de diagnostic<br />

et d’étalonnage qui conjugue les appareils,<br />

les logiciels et le savoir-faire en vue<br />

de préparer les ateliers multimarques à faire<br />

face aux nouvelles exigences. En Suisse, la<br />

société Desa Autoglass participe à ce projet.<br />

Les tâches complexes dans le domaine<br />

de l’étalonnage sont effectuées par Desa,<br />

avec les technologies développées par Hella<br />

Gutmann, comme les services de téléassistance<br />

ou le CSC Tool Digital.<br />

L’idée derrière ce concept : permettre aux ateliers<br />

indépendants d’accéder rapidement aux<br />

données du constructeur, même lorsque cela<br />

nécessite des moyens ultramodernes. L’objectif<br />

est de bâtir, en collaboration avec des<br />

partenaires de la distribution et des ateliers<br />

performants et via la création de plusieurs<br />

« Checkpoints », un réseau étendu afin d’accompagner<br />

les garages indépendants vers<br />

l’avenir. Différentes parties tirent profit des<br />

« Checkpoints » : l’atelier participant, Desa<br />

Autoglass et les garages multimarques de la<br />

région.<br />

« Checkpoint » : centre d’étalonnage et de diagnostic dédié aux tâches particulièrement exigeantes. Photo : Desa<br />

Les prestations comprennent le diagnostic<br />

multimarques, l’étalonnage des systèmes<br />

d’assistance à la conduite par caméra, lidar<br />

et radar, l’activation des composants et le réglage<br />

des systèmes d’éclairage adaptables.<br />

Pour pouvoir effectuer ces tâches sur les tout<br />

derniers modèles, on utilise des systèmes<br />

comme le CSC-Tool, avec des tableaux d’étalonnage<br />

numériques pour les caméras frontales.<br />

Même les nouveaux véhicules qui ne figurent<br />

pas encore dans le logiciel Mega-Macs<br />

peuvent ainsi être étalonnés avec exactitude<br />

grâce aux services de téléassistance. Une véritable<br />

valeur ajoutée, notamment pour les<br />

spécialistes de peinture, de carrosserie et de<br />

vitrage.<br />

Les ateliers souhaitant rejoindre le réseau<br />

doivent répondre à certains standards.<br />

Concernant les locaux, Hella Gutmann demande<br />

une surface minimale, des conditions<br />

thermiques et d’éclairage précises, des<br />

surfaces portantes nivelées pour les véhicules<br />

et un environnement IT spécifique.<br />

Pour assurer la stabilité des connexions, une<br />

entreprise spécialisée dans l’informatique accompagne<br />

l’extension des structures IT pour<br />

le concept global et pour chaque « Checkpoint<br />

», comme ce fut le cas pour Desa<br />

Autoglass. Cette entreprise remplace les vitrages<br />

de tout véhicule, de toute marque. Dès<br />

lors qu’un véhicule équipé de systèmes d’assistance<br />

est équipé d’un nouveau pare-brise,<br />

l’étalonnage exact de la caméra montée derrière<br />

le vitrage est indispensable et fait donc<br />

partie du processus de travail lors du changement<br />

de pare-brise. Les spécialistes du vitrage<br />

de Zofingen élargissent désormais leur<br />

champ d’activité, et des ateliers indépendants<br />

de la région ont déjà recours aux prestations<br />

de pointe du premier « Checkpoint » suisse. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

desa-autoglass.ch<br />

76<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


GARAGES<br />

Südo<br />

suedo.ch<br />

Chargeur de batterie adaptatif révolutionnaire<br />

pd. Aucun bouton à presser ni mode à sélectionner : il suffit de<br />

connecter le CS One à une batterie 12 V pour la charger. La technologie<br />

APTO détecte automatiquement le type de batterie et active le<br />

programme de charge adapté qui affiche le temps de charge restant<br />

jusqu’à ce que la batterie soit à nouveau prête à l’emploi. Les pinces<br />

exemptes de toute polarité évitent à l’utilisateur de se demander<br />

quelle pince connecter à tel ou tel endroit. Fini les erreurs de raccordement.<br />

Comme les pinces sont aussi protégées contre les étincelles,<br />

cela ne fait rien si elles se touchent accidentellement.<br />

L’application CTEK compatible Bluetooth permet d’activer des fonctionnalités<br />

supplémentaires. Il suffit de sélectionner « Recond » pour<br />

restaurer et reconditionner la batterie ou « Wake Up » pour raviver les<br />

batteries Li-ion protégées contre les sous-tensions ou les batteries<br />

plomb-acide profondément déchargées. L’utilisateur peut sélectionner<br />

« Supply » pour convertir le CS One en une source d’alimentation 12 V<br />

pratique. Il est également possible de surveiller la tension et l’intensité<br />

délivrées par le chargeur. <<br />

CS One : le nouveau chargeur de batterie de CTEK, distribué par Südo. Photo : Südo<br />

Motiondata<br />

motiondata-vector.ch<br />

Internet ou des bourses automobiles en ligne. Les trois modules de<br />

Sales Manager sont entièrement intégrés au DMS et contiennent<br />

une interface moderne et facile à utiliser.<br />

• CRM : vue intégrale des coordonnées des clients devant être<br />

gérées, mise en place de relations clientèle étroites par des<br />

activités ciblées de marketing et de vente et pour organiser<br />

intelligemment le travail et les processus.<br />

Sales Manager est aussi à la disposition des garagistes suisses. Photo : Motiondata<br />

• Gestion des véhicules : traitement et gestion de véhicules<br />

indépendants du lieu. Des messages de vente automatiques,<br />

une gestion de la qualité des données et bien d’autres<br />

fonctions complètent ce module.<br />

Sales Manager : pour démarrer avec un outil puissant<br />

pd. Le groupe Motiondata Vector, spécialiste informatique des DMS,<br />

a exactement l’outil qu’il faut pour les garagistes : Sales Manager,<br />

un outil de gestion de véhicule qui garantit le succès commercial à<br />

long terme. Grâce à sa structure modulaire, Sales Manager peut être<br />

adapté aux besoins individuels. Il prend en charge tous les processus<br />

nécessaires à la vente, du CRM classique à la diffusion du parc<br />

automobile sur des canaux de vente supplémentaires tels que le site<br />

• Tours d’essai : cette application permet de réserver aisément des<br />

véhicules pour des tours d’essai et de générer tous les documents<br />

nécessaires à cet effet.<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>77


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Répertoire des fournisseurs UPSA<br />

Dans le répertoire multisupports des fournisseurs UPSA, des fournisseurs de premier plan de la branche<br />

automobile présentent de façon claire leurs produits et prestations de services classés par catégories.<br />

Onze fois par an dans le magazine <strong>AUTOINSIDE</strong>, mais aussi toute l’année sur le site Internet upsa-agvs.ch, les<br />

4000 membres UPSA, les garages et les ateliers automobiles internes aux entreprises ainsi que 8000 ateliers<br />

automobiles de Suisse y trouvent les nombreux articles dont ils ont besoin au quotidien. Les entreprises suivantes<br />

vous recommandent leurs services en tant que partenaires de la branche automobile suisse.<br />

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<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>79


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80<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


PRODUITS & PRESTATIONS<br />

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À suivre : le podcast des garagistes de l’UPSA !<br />

Des thèmes pertinents, des questions d’actualité, des intervenants compétents<br />

Nouvelles technologies, nouvelles formes de distribution, changements politiques et sociétaux : rares sont les<br />

secteurs qui sont aussi dynamiques que la branche automobile. L’UPSA représente ces réalités en constante évolution<br />

dans ses propres médias et informe de façon objective, exhaustive et centrée sur les besoins de la branche<br />

automobile suisse. Les médias de l’UPSA sont lus par près de 130 000 abonnés et utilisateurs en ligne.<br />

Le podcast des garagistes de l’UPSA complète l’offre d’information. Il aborde des questions d’actualité<br />

sur des thèmes pertinents pour la branche, qui sont traitées par des intervenants compétents.<br />

À écouter sans plus tarder !<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>81


SONDAGE DU MOIS<br />

Très grand intérêt pour...<br />

Quels sujets intéressent les apprentis ?<br />

Les médias de l’UPSA ont demandé à des apprentis de la branche<br />

automobile quelles étaient les thématiques en lien avec leur métier qui<br />

les attiraient le plus. Les résultats de l’enquête révèlent que l’intérêt<br />

de nombreux participants est « très grand » pour chacun des sujets.<br />

Les réponses multiples étaient autorisées. Par exemple, 55 % des<br />

jeunes actifs montrent un très vif intérêt pour les possibilités de<br />

formation continue. Seulement 16 % éprouvent un « très grand intérêt »<br />

pour l’électromobilité. Inutile de paniquer, car 41 % tout de même ont<br />

indiqué ressentir un « grand intérêt » pour les moteurs électriques.<br />

Date : 13 décembre 2021<br />

19 %*<br />

la conduite<br />

autonome<br />

55 %*<br />

la formation continue<br />

22 %*<br />

les systèmes d’assistance<br />

à la<br />

conduite<br />

52 %*<br />

les moteurs à<br />

combustion<br />

16 %*<br />

l’électro mobilité<br />

* Il est possible de cocher<br />

plusieurs réponses.<br />

APERÇU DE L’ÉDITION 02 D’<strong>AUTOINSIDE</strong> <strong>–</strong> FÉVRIER <strong>2022</strong><br />

Le prochain numéro paraîtra le 4 février <strong>2022</strong> et abordera les thèmes suivants :<br />

Photo : Istock<br />

Photo : Istock Photo : médias de l’UPSA Photo : Amag<br />

Focus Service et technologie<br />

Comment les garagistes peuvent-ils tuner les véhicules<br />

électriques ? Quelles sont les conséquences<br />

d’Euro 7 sur le post-traitement des gaz d’échappement<br />

des moteurs ? <strong>AUTOINSIDE</strong> explore différents<br />

cas de figure et donne la parole aux experts.<br />

Journée des garagistes suisses<br />

Les entrepreneurs Alice Tognetti, Marc Weber et<br />

Steeve Guillemin évaluent tous les facteurs pertinents<br />

pour se positionner comme marque en tant<br />

que garage. Tous les thèmes phares figureront dans<br />

la prochaine édition.<br />

Chiffres et projets chez Amag<br />

Le secteur automobile est en pleine mutation. Le<br />

groupe Amag a lui aussi posé des jalons sous la<br />

direction de son CEO Helmut Ruhl et présente, outre<br />

les résultats de sa stratégie climatique, les chiffres<br />

pour 2021 et les autres projets pour <strong>2022</strong>.<br />

Le magazine spécialisé au plus fort tirage de la branche automobile suisse<br />

94 e année, 11 numéros en allemand et en français.<br />

Tirage septembre 2020 certifié REMP : 12 558 exemplaires dont 9507 en allemand et 3051 en français.<br />

Éditeur<br />

Union professionelle suisse de<br />

l’automobile (UPSA)<br />

upsa-agvs.ch<br />

<strong>Édition</strong>s<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong><br />

Wölflistrasse 5, CH-3006 Berne<br />

Téléphone : +41 (0)31 307 15 15<br />

verlag@agvs-upsa.ch, autoinside.ch<br />

Administration et gestion des abonnements<br />

Abonnement annuel<br />

CHF 110.<strong>–</strong> (TVA incluse)<br />

Numéro à l’unité<br />

CHF 11.<strong>–</strong> (TVA incluse)<br />

Contact : Serina Danz<br />

Téléphone : +41 (0)31 307 15 43<br />

serina.danz@agvs-upsa.ch<br />

agvs-upsa.ch<br />

S’abonner maintenant !<br />

agvs-upsa.ch/fr/abo<br />

Rédaction<br />

Supports médiatiques de l’UPSA<br />

Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich<br />

Téléphone : +41 (0) 43 499 19 81<br />

newsdesk@agvs-upsa.ch<br />

Rédaction : Sandro Compagno (sco,<br />

responsable Gestion du contenu), Reinhard<br />

Kronenberg (kro, responsable Journalisme),<br />

Jürg A. Stettler (jas, rédacteur responsable<br />

mobilité), Mike Gadient (mga, rédacteur<br />

mobilité), Cynthia Mira (cst, rédacteur<br />

mobilité), Andreas Senger (se, domaine<br />

technique), Bruno Sinzig (si, domaine spécial<br />

Formation), Raoul Studer (rst, domaine<br />

spécial Politique), Martin Bernard (mbe,<br />

Correspondant pour la Suisse romande).<br />

Autres contributions : Dave Schneider, Carla<br />

Stampfli, Gilles van Mesdag<br />

Conception : Robert Knopf, Corinna Vogt,<br />

Commercialisation<br />

Supports médiatiques de l’UPSA<br />

Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich<br />

Contact : Erich Schlup, Key Account Manager<br />

Téléphone : +41 (0) 43 499 19 83<br />

Portable : +41 (0) 79 256 29 23<br />

vermarktung@agvs-upsa.ch<br />

Responsabilité générale<br />

Rédaction et commercialisation<br />

Georg Gasser<br />

Supports médiatiques de l’UPSA<br />

Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich<br />

Téléphone : +41 (0)43 499 19 99<br />

ggasser@agvs-upsa.ch<br />

Impression / envoi<br />

Galledia Print AG<br />

Burgauerstrasse 50, CH-9230 Flawil<br />

galledia.ch<br />

Contact : Michael Rottmeier<br />

Téléphone : +41 (0)58 344 97 44<br />

michael.rottmeier@galledia.ch<br />

Réimpression ou reproduction d’articles,<br />

même partielle, uniquement avec l’accord<br />

des médias de l’UPSA. Nous déclinons toute<br />

responsabilité pour les manuscrits et les<br />

photos envoyés spontanément. L’administrateur<br />

des pages auxquelles renvoient les liens<br />

est seul responsable de leur contenu.<br />

82<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


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