AUTOINSIDE Édition 5 – Mai 2022

ÉDITION 5 – MAI 2022
Union professionelle suisse de l’automobile (UPSA)
AUTO
INSIDE
Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses
Travaux de carrosserie
Une part importante du quotidien
pour toujours plus de garagistes
Pages 8 à 26
Électromobilité
Selon A. Franz, elle ne sonne
pas le glas de la profession,
mais représente une opportunité.
Pages 27 à 54
Formation
Les stages d’orientation
sont essentiels pour une
carrière dans la branche.
Pages 56 à 57
Commerce & service après-vente
Le président sortant d’ESA,
Markus Hutter, fait le bilan tout
en regardant vers l’avenir.
Pages 82 à 83

Les meilleurs
disponibles
pneus sont
chez nous

Mai 2022
AUTOINSIDE | Édition 5
Sommaire
5 Avant-propos
6 En bref
Focus : carrosserie
8 Un jeune de 21 ans à la tête de son
garage
12 Changement de fournisseur de peinture :
ce qu’il faut prendre en compte
14 Comparaison de chiffres clés entre
carrossiers
16 Réparer au lieu de remplacer :
comment un CBR facilite le quotidien
22 Sur la bonne voie grâce à une technique
de mesure exceptionnelle
24 Dégâts automobiles les plus fréquents
26 Diagnostic et étalonnage :
soutien aux garagistes indépendants
Focus : électromobilité
30 La réparation de batteries devient un
modèle commercial
34 Mise en place d’une infrastructure de
recharge : gros plan sur le garage Aaretal
38 Les garagistes peuvent rassurer
les clients par rapport à l’autonomie
44 Plus d’autonomie grâce à un châssis
modifié
46 Processus de sauvetage national
introduit en Suisse
52 Taux d’occupation d’un atelier réparant
des systèmes de propulsion alternatifs
Formation
56 L’importance des stages préprofessionnels
61 Cours sur les compétences de vente et
de conseil pour les véhicules électriques
62 Business Academy
64 Une adhésion à la SAD rassure
66 Réunions d’information régionales
68 Des plans directeurs corrects pour
les apprentis
AUTO
ÉDITION 5 – MAI 2022
INSIDE
Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses
Union professionelle suisse de l’automobile (UPSA)
Association & sections
69 La sommité de l’EPF divertit les garagistes
70 Départ après 24 ans dans le Jura
Travaux de carrosserie
Une part importante du quotidien
pour toujours plus de garagistes
Électromobilité
Pages 8 à 26
Selon A. Franz, elle ne sonne
pas le glas de la profession,
mais représente une opportunité.
Pages 27 à 54
Formation
Les stages d’orientation
sont essentiels pour une
carrière dans la branche.
Pages 56 à 57
Commerce & service après-vente
Le président sortant d’ESA,
Markus Hutter, fait le bilan tout
en regardant vers l’avenir.
Pages 82 à 83
En une : Gros plan sur la carrosserie et
l’électromobilité. Photo : Istock
Technique & environnement
71 Élimination correcte des pneus usagés
72 Nouveau certificat avec comparatif
véhicule électrique
Commerce & service après-vente
74 Dernier reflet économique de la branche
automobile suisse
76 Tout sur mai, le mois des salons
78 Cupra : coup d’œil exclusif dans les
coulisses
82 Entretien avec le président d’ESA
88 Garages
Kein Auto
ohne Bosch
Pas de voiture
sans Bosch
DAS 3000
DAS 3000
Höchste Précision Präzison maximale –-
minimaler temps minimal Aufwand
AUTOINSIDE | Mai 2022
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Vous savez que le lavage d’automobiles implique
bien plus que des véhicules propres purement
et simplement. En effet, la satisfaction du client
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fidèles c’est atteindre la réussite économique et
la durabilité. En bref: votre succès.
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AVANT-PROPOS
La tarification de la mobilité ?
Oui, mais pas ainsi.
Chère lectrice, cher lecteur,
En tant que représentants de la première association professionnelle
et de branche du secteur automobile suisse, nous
avons non seulement intérêt à nous exprimer sur les questions
relatives à la politique des transports, mais nous en avons
aussi le devoir, car cela concerne l’automobile et donc le
cœur des activités de nos membres. Nous devons donc nous
opposer aux forces idéologiques qui tentent, via la politique
des transports et des infrastructures, de limiter le trafic individuel
motorisé et de faire, de facto, disparaître l’automobile.
Nous donnons ainsi notre avis, notamment sur l’un des sujets
politiques qui nous occuperont cette année : la tarification de
la mobilité, qui correspond à une taxe sur chaque kilomètre
parcouru, indépendamment du moyen de transport choisi.
Nous avons une opinion tranchée sur le sujet : la tarification
de la mobilité ne doit en aucun cas se concentrer uniquement
sur le trafic individuel motorisé. Elle doit en outre prendre la
forme d’un système établi de manière uniforme à l’échelle
fédérale, car c’est le seul moyen de garantir la transparence
nécessaire. De plus, la neutralité fiscale doit être garantie.
Cela signifie que les coûts engendrés par la tarification de la
mobilité ne doivent pas s’additionner aux taxes déjà existantes.
Naturellement, la protection des données doit elle aussi être
assurée.
Avec nos partenaires, nous nous servirons de tous les moyens
démocratiques et juridiques à notre disposition pour éviter que
la tarification de la mobilité ne devienne uniquement une tarification
routière. Nous sommes conscients qu’en raison des propulsions
alternatives et de l’efficacité énergétique croissante
des véhicules, le système actuel de financement des routes au
moyen de l’impôt et de la surtaxe sur les huiles minérales est
obsolète et devra être remplacé à moyen terme par un nouveau
système. Mais pas de la manière prévue actuellement.
Nous restons sur la brèche et vous tiendrons informés.
Meilleures salutations,
Thomas Hurter
Président central
Les meilleurs
disponibles
lubrifiants sont
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EN BREF
Actualités quotidiennes :
agvs-upsa.ch
Changement de personnel
chez DS Automobiles
Agnès Tesson-Faget a repris le
poste de directrice Produit de
DS Automobiles le 1 er avril 2022.
Elle succède à Marion David,
qui occupait ce poste depuis 2018.
Agnès Tesson-Faget a débuté
sa carrière au sein du groupe PSA
en 1996.
Agnès Tesson-Faget. Photo : PSA
Nouveau chef chez Skoda
Klaus Zellmer sera membre du comité
de Skoda Auto A.S. à compter du
1 er juillet 2022, puis élu président.
Il succède à Thomas Schäfer, qui
dirige les activités opérationnelles
de la marque Volkswagen comme
Chief Operating Officer depuis avril
2022 et reprendra la présidence au
1 er juillet 2022. Dans le même temps,
il rejoindra le comité du groupe en tant
que patron de la marque et deviendra
responsable du groupe de marques
pour les volumes.
Klaus Zellmer. Photo : Skoda
Les Autotechnik Days sont devenus un rendez-vous incontournable de la
branche. Photo : médias de l’UPSA
Les Autotechnik Days approchent à grands pas
Lors de la table ronde des Autotechnik Days, qui se tiendront du 12 au
14 mai au parc des expositions de Lucerne, l’animateur Beat Jenny discutera
de sujets passionnants avec des invités du monde automobile, dont
Mario Illien. Les constructeurs automobiles suisses parleront de leur passion
et des perspectives, et trois garagistes aborderont avec Beat Jenny
les défis du quotidien à l’atelier. D’autres questions seront examinées :
à quoi faut-il faire attention lors de la réparation d’un système hybride
léger de 48 volts ? Comment réparer et entretenir les systèmes AWD ? Et
trouver du personnel qualifié pour l’atelier ? Tous ces thèmes seront, parmi
d’autres, traités lors de divers ateliers passionnants. Vous trouverez plus
d’informations sur l’événement en ligne ou dans le supplément Technews.
Le tout-terrain Ineos Grenadier arrive en Suisse. Photo : Ineos
L’Ineos Grenadier arrive en Suisse
Hedin Automotive Schweiz est le partenaire officiel de distribution et de
service de l’Ineos Grenadier en Suisse. Le premier magasin phare sera
installé sur le site de Dielsdorf et les premières livraisons aux clients sont
attendues pour le 4 e trimestre. L’Ineos Grenadier dispose d’une transmission
intégrale permanente et d’une charge remorquable de 3,5 t. Il convient
donc aussi au transport de bateaux, de chevaux ou de remorques normales.
Les moteurs viennent de BMW, la transmission de ZF, les essieux de Carraro,
les sièges de Recaro et la technologie de Magna.
Nouvelle directrice pour Mini
Cosima Seibold reprend le 1 er mai
2022 la direction de la marque de
tradition britannique en Suisse
en qualité de directrice Mini chez
BMW Group Switzerland. Elle sera
également nommée à la direction
de BMW SA. Son prédécesseur,
Timo Di Pardo, passe aux Financial
Services et assumera de nouvelles
tâches comme directeur des ventes
et du marketing et membre de la
direction.
Cosima Seibold. Photo : BMW
Wolf-Henning Scheider
quitte ZF
Wolf-Henning Scheider a prié le
conseil de surveillance de ne pas
renouveler son contrat, qui expire
en janvier 2023. À l’âge de 60 ans,
après plus de 30 ans passés dans
l’industrie automobile, il a décidé
de mettre un terme à sa carrière
active dans la branche et de se
consacrer à d’autres défis.
Wolf-Henning Scheider. Photo : ZF
LE CONCEPT DE GARAGE
SYMPATHIQUE DE VOTRE ESA.

EN BREF
Actualités quotidiennes :
agvs-upsa.ch
Nouveaux membres
En mars, l’UPSA a accueilli 11
nouveaux membres pour un total
de 78 collaborateurs. Nous souhaitons
la bienvenue aux nouveaux
arrivants.
Le prochain Salon de l’auto aura lieu en février 2023. Photo : médias de l’UPSA
L’attente touche à sa fin : le Salon de l’auto est de retour
Nouvelle date, durée plus courte, même lieu. Le Geneva International Motor Show (GIMS) annonce sur ses canaux
numériques : « Nous avons le plaisir de vous confirmer que le Geneva International Motor Show aura lieu du 14 au
19 février 2023 à Palexpo, Genève ».
Urs Eggenberger succède à
Martin Erb
Le 1 er avril 2022, Urs Eggenberger,
CEO de BMW Financial Services
depuis 2022, a repris la direction
d’Alphabet Gestion Parc de
Véhicules SA, qui fait partie de
BMW Group Switzerland. Il succède
à Martin Erb, qui continuera
d’apporter son soutien à l’entreprise
jusqu’à fin juin, avant de
la quitter après 22 ans couronnés
de succès.
Martin Erb (à gauche) et son successeur Urs Eggenberger. Photo : BMW
La Kia EV6 GT à l’Emil Frey City Store
En avril, Kia a présenté le modèle de pointe Kia EV6 GT en avant-première suisse exclusive à l’Emil Frey City Store
de Seefeld, à Zurich. La GT allie sportivité (de 0 à 100 km/h en 3,5 secondes) et confort. Grâce à sa tension de
800 volts, les longs temps de charge sont de l’histoire ancienne.
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Section Argovie
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Franz AG, Wettingen
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Auto Sommer, Remigen
Sous-groupe Bienne-Seeland
––
Garage Jason Mangold GmbH,
Leuzingen
––
Monteleone Classic Cars GmbH,
Büetigen
Section des deux Bâle
––
Centra-Garage AG, Bâle
Section Neuchâtel
––
Automobiles Senn SA, Thielle
Section Schaffhouse
––
Heubi’s Werkstatt D. Heuberger,
Schaffhouse
Section Vaud
––
Garage Lebet plus Sàrl,
Chexbres
––
Atelier du Garage du Lac
Morges Sàrl, Morges
Section Zurich
––
Garage Zöllig, Otelfingen
––
Garage Gentile By
Agri Trans GmbH, Adliswil
Avant-première suisse à Seefeld, Zurich : la Kia EV6 GT. Photo : Emil Frey

FOCUS : CARROSSERIE
Petit-déjeuner des garagistes chez Auto-Moto Nostalgie SA
« La passion des voitures et
de l’indépendance me motive »
À seulement 21 ans, Lucas Jeanneret assouvit sa passion pour les véhicules anciens en étant patron de son
garage, dans le canton de Neuchâtel. À partir de juillet, l’installation d’une cabine de peinture lui permettra
de fournir l’ensemble des services de carrosserie à ses clients. Le jeune homme décrit les défis de son métier,
et livre sa vision de l’évolution du marché automobile. Rencontre. Martin Bernard
« La sauvegarde d’un patrimoine automobile ».
C’est l’ambition première du garage Auto-Moto
Nostalgie, installé aux Ponts-de-Martel (dans
le canton de Neuchâtel), et qui se retrouve
également dans son slogan : Redonnons un
futur au passé. Aux manettes de l’entreprise
depuis 2019, Lucas Jeanneret, 21 ans, a le sourire.
Il peut vivre de sa passion des véhicules
anciens tout en proposant également un service
de carrosserie avec son ami de longue
date, et désormais associé, Leandro Santos,
carrossier-peintre, ainsi que l’éventail des prestations
offertes dans un garage moderne : dépannage,
réparation, entretien, achat et vente
de tous véhicules à moteur.
L’attrait pour les véhicules anciens naît très
tôt chez Lucas Jeanneret. À 14 ans, il fonde
avec Leandro Santos un atelier de réparation
de cyclomoteurs. Le succès est vite au rendez-vous.
En parallèle, il passe un premier
CFC de carrossier-tôlier et anime diverses activités
en lien aux Oldtimers. « Mon plaisir est
de faire revivre les anciennes voitures. Quand
elles ont été à l’arrêt depuis des années, j’aime
faire de grands services pour leur redonner
vie et les remettre sur la route », explique-t-il.
Lucas Jeanneret est soutenu depuis le début
par son père, Phillipe Jeanneret. Mathématicien
de formation, mais également ancien
pilote automobile amateur, ce dernier a notamment
participé, à la fin des années 1970,
La puissante équipe d’Auto-Moto
Nostalgie SA (de gauche à droite) :
le mathématicien et père garagiste
Philippe Jeanneret, le garagiste
de l’UPSA Lucas Jeanneret,
le carrossier et peintre Leandro
Santo ainsi que le mécanicien
Jacques Haldimann.
Photos : Auto-Moto Nostalgie SA
8
Mai 2022 | AUTOINSIDE

FOCUS : CARROSSERIE
Leandro Santos avec une Renault 4CV de 1953 lors de sa
participation au «Landeron Classic».
Le jeune garagiste de l’UPSA Lucas Jeanneret est également responsable du deuxième site,
situé au 13 rue de la Prairie, aux Ponts-de-Martel.
au Rallye de Monte-Carlo, aux 24 heures du
Mans et au 1000 km de Dijon. Il a toujours
encouragé la passion de son fils. « Lucas a un
don pour redonner vie aux anciennes mécaniques.
Il a cette passion chevillée au corps »,
appuie-t-il.
En 2019, Philippe Jeanneret aide son fils à
mettre le pied à l’étrier en achetant un garage
construit en 1962 au centre du village. « Le but
était de lui donner un outil pour démarrer sa
carrière ». Il l’accompagne dans ses premiers
pas de patron, le temps qu’il termine son second
apprentissage, de mécatronicien. Suit la
reprise de l’exploitation en 2021 d’un second
garage, à l’entrée de l’agglomération, tenu
jusqu’alors par Jacques Haldimann, engagé
dans la nouvelle structure à la fois en tant
que mécanicien et formateur en entreprise de
Lucas. Ce dernier disposera dans ce garage,
dès juillet prochain, d’une cabine de peinture
permettant d’offrir à ses clients l’ensemble des
services de carrosserie.
Aujourd’hui, Lucas Jeanneret se consacre corps
et âme au développement de son entreprise.
« Je décroche rarement », glisse-t-il. « Quand j’ai
un peu de temps, je retouche mes propres véhicules.
Je faisais un peu de modélisme avant,
mais je n’ai plus le temps depuis que j’ai repris
le garage. » À l’école, son statut est un peu particulier.
Il est déjà patron de son propre garage,
ce qui n’est pas le cas de ses camarades. « Certains
pensent que j’ai ainsi la belle vie. Mais j’ai
aussi énormément de responsabilités. Après
les cours, je vais travailler. Il m’arrive de faire
de la facturation durant le week-end. Les vacances,
j’en prends peu. J’essaie de me consacrer
au garage pour le faire tourner », souligne
Lucas Jeanneret.
Se lancer si jeune dans le développement de
son propre garage demande du courage. D’autant
que le métier de garagiste indépendant
est loin d’être de tout repos. « Ce n’est pas
tous les jours facile. Il y a peu de marge financièrement,
et l’investissement initial en
matériel est très important. Il faut également
un espace conséquent, ce qui a un coût, tout
comme l’électricité, dont la consommation
est conséquente. » L’argent ? « Si j’avais voulu
devenir riche, je n’aurais pas fait ce métier.
Mais la passion des voitures et de l’indépendance
me motive au quotidien », lâche Lucas
Jeanneret.
Avec l’électrique, qui a le vent en poupe, beaucoup
de garagistes indépendants craignent
pour l’avenir de la profession. Lucas Jeanneret
également, même s’il demeure optimiste quant
à la pérennité de son entreprise. « Il y aura toujours
des besoins en matière de carrosserie,
tout comme il y aura toujours des amateurs
et des collectionneurs de véhicules anciens ».
Aujourd’hui, il peut déjà compter sur la fidélité
d’un cercle de passionnés de véhicules anciens,
qui s’adressent à lui lorsqu’il faut réparer
leur vieux bolide.
Reste que le métier évolue. À l’école, les garagistes
en herbe n’apprennent presque plus à régler
un carburateur ou des vis platinées. L’enseignement
se concentre essentiellement sur
l’électronique, les oscilloscopes, les signaux,
etc. Lucas Jeanneret s’est donc formé en autodidacte
sur les anciennes voitures. Il a également
travaillé deux ans au garage Schürch, à
Chézard, qui retape aussi de vieux bolides. À
noter que depuis 2021, l’UPSA propose aussi
une formation continue de restaurateur/trice
automobile en Suisse romande. Elle vise à motiver
les anciens à transmettre leur savoir aux
jeunes, mais aussi à inculquer aux futurs brevetés
la passion de métiers qui sont en train
de disparaître.
Aujourd’hui, le jeune garagiste observe d’un œil
assez critique l’évolution du marché. « La voiture
devient un objet de consommation, que
l’on change à la moindre casse. Je trouve que
Suite en page 10
AUTOINSIDE | Mai 20229

FOCUS : CARROSSERIE
c’est dommage. » Il espère que l’électrique ne
deviendra pas la norme à l’avenir pour le parc
automobile. Selon lui, cette transition pose notamment
de nombreux problèmes en termes de
consommation d’électricité et de réseaux de recharge.
« Surtout si l’on veut sortir du nucléaire
et arrêter les centrales à charbon. »
Au final, il pense, comme beaucoup de ses collègues
garagistes, que les véhicules électriques
sont au moins tout aussi polluants que ceux à
essence. Surtout lorsqu’ils sont conçus, comme
ceux de la marque Tesla, pour effectuer aussi
de longs trajets. « Bien sûr qu’un gros V8 américain
n’est pas très écologique. Mais la plupart
des voitures modernes à essence ont un petit
moteur qui pollue très peu. Les nouvelles voitures
électriques se veulent écologiques, mais
elles embarquent un système GPS et des gadgets
électroniques à n’en plus finir. Sachant
que le poids est l’ennemi de la performance,
notamment énergétique, je ne vois pas où est
l’écologie dans tout cela ».
Au moment d’évoquer ses ambitions pour les
prochaines années, Lucas Jeanneret fait preuve
d’humilité. Il reconnaît aussi ne pas trop y penser
et vivre au jour le jour. « Je n’ai pas envie de
travailler pour des marques. J’aimerais qu’on
reste une entreprise à taille humaine, continuer
avec une équipe soudée et motivée. L’essentiel
pour moi est d’aider les gens du village
et les passionnés, de pouvoir travailler sur les
anciens véhicules et de voir les clients satisfaits.
» <
Plus d’informations sur :
auto-moto-nostalgie.ch
Restauratrice/-teur de
véhicules avec brevet fédéral
Grâce à un engagement commun pour les
véhicules d’hier sur les routes de demain.
L’Union professionnelle suisse de l’automobile
(UPSA), l’Union suisse des carrossiers
(USIC) et la communauté suisse d’intérêts
Restaurateur automobile (IgFS) accompagnent
ensemble la formation modulaire
sur la base des plans d’enseignement
de la nouvelle formation continue en environnement
professionnel.
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Lucas Jeanneret se consacre avec passion à un vieux
moteur. Photo : Auto-Moto Nostalgie SA
Assemblée des délégués de l’UPSA du 22 juin 2022 à Saignelégier (JU)
VOUS ÊTES
CORDIALEMENT
INVITÉ !
Photo : Halle du Marché-Concours
La section Jura/Jura bernois et l’UPSA Suisse sont
ravies de vous accueillir à l’assemblée des délégués
qui se tiendra à Saignelégier.
PROGRAMME
Dès 8 h 30
Arrivée des participants
10 h 00 – 12 h 30 Assemblée des délégués
Dès 12 h 30
Apéritif et repas de midi
Vers 15 h 00 Fin
Les membres de l’UPSA peuvent participer à l’assemblée
des délégués de l’UPSA. Les frais de participation s’élèvent
à CHF 60.– (repas de midi inclus).
Merci de confirmer votre inscription auprès de :
UPSA, Monique Baldinger
Ligne directe : 031 307 15 26 ou
E-mail : monique.baldinger@agvs-upsa.ch
LIEU
Halle du Marché-Concours, 2350 Saignelégier (JU)
10
Mai 2022 | AUTOINSIDE

RÉPARER AU LIEU DE REMPLACER
Travailler de manière plus efficace, plus sûre et en préservant les ressources
grâce aux technologies les plus récentes
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ORDINATEUR POUR LE DIAGNOSTIC
ET LA RÉPARATION EN CARROSSERIE
D Mesure rapide et précise pour
plus de sécurité
D Documentation pour l‘assurance
et le propriétaire du véhicule
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CAMELEON
D Utilisation modulaire pour
redresser les déformations
D Minimise les temps d‘arrêt et de
réparation
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CH-1522 Lucens
Tél 021 905 81 11
romandie@carbesa.ch
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FOCUS : CARROSSERIE FOCUS
Remplacement du fournisseur de systèmes
« Se faire recommander est
absolument crucial »
Lorsque les carrosseries ou les garages changent de fournisseur de peinture, les questions qui se posent
sont plus complexes qu’on ne le croirait au premier abord. L’objectif doit être à la fois d’avoir un nouveau
prestataire et de pouvoir travailler plus efficacement après ce changement afin d’améliorer la rentabilité globale.
Reinhard Kronenberg
cela n’a tout simplement pas de sens de faire l’éloge d’une personne en
faillite », explique Enzo Santarsiero. Pour lui, il est essentiel que son
équipe fasse comprendre au client potentiel que ses exigences et ses
besoins sont compris.
Enzo Santasiero, CEO d’André Koch SA.
« Changer son propre système de peinture est un projet important. Il
est essentiel d’avoir une bonne peinture, et donc un bon partenaire en
la matière. Une décision aussi cruciale soulève de nombreuses questions
importantes », explique Enzo Santarsiero. Le CEO d’André Koch sait de
quoi il parle : sa société aide chaque année entre 35 et 40 entreprises à
changer de système de peinture. Ces neuf dernières années, elle a acquis
plus de 400 clients, ce qui a permis de convaincre pratiquement un
cinquième des 2150 entreprises de carrosserie de Suisse d’opter pour un
système de peinture ou pour le concept d’André Koch.
La complexité d’un tel projet ne réside pas dans le changement en soi.
En effet, la charge de travail est disproportionnée par rapport au fait
que les peintures représentent 6 % du budget des dépenses d’une entreprise.
La complexité réside plutôt dans le concept, « parce qu’un nouveau
partenaire doit apporter plus qu’un simple produit de peinture
inédit ou différent », affirme Enzo Santarsiero, qui ne se considère pas
comme un simple fournisseur, mais comme un partenaire de développement.
Il assure qu’en cas de changement, le produit de peinture en
soi représente 20 % de l’enjeu, contre 80 % pour le pack qui vient avec
ce changement. Les produits haut de gamme sont plus ou moins interchangeables,
constate Enzo Santarsiero. Chez André Koch, la différenciation
s’explique par le fait que « nous considérons que notre mission
est de faire progresser une entreprise sur le plan économique et de garantir
un développement durable ». Pour Enzo Santarsiero, cela exclut
aussi tout « changement simplement pour changer ».
En cas de changement, l’équipe d’André Koch procède un peu à la manière
d’un médecin pour une anamnèse : elle examine d’abord l’entreprise,
puis observe sa position vis-à-vis de la clientèle et des autres acteurs
du marché tout en analysant les principaux indicateurs, dont le
taux d’utilisation de la capacité, toujours en suivant deux principes :
l’honnêteté et la transparence. « Nous préférons critiquer le succès, car
Avec près de 60 employés, André Koch SA profite certainement du fait
qu’elle est elle-même une PME et non un grand groupe., Elle commercialise
toutefois les produits des principaux fabricants de peinture et
est clairement responsable en tant qu’importateur. Avec plus de 70 ans
d’expérience sur le marché, elle connaît le secteur et agit avec flexibilité.
Sur la base de toutes ces clarifications préliminaires, l’équipe soumet ensuite
une proposition concrète à l’entreprise. Il s’agit également d’améliorer
les processus, dans lesquels la « personne ayant le pistolet à peinture
dans la main » est aussi impliquée, l’objectif étant de permettre à
l’entreprise de travailler plus efficacement après le changement. Lors
de chaque modification, André Koch met l’accent sur l’amélioration de
l’efficacité et de la rentabilité de l’entreprise et de ses employés. Les
automobilistes sont aujourd’hui exigeants, affirme Enzo Santarsiero.
En cas de sinistre, ils attendent une prestation « premium » aussi bien
de la part de l’assurance que du carrossier et du garagiste. Dans le cas
des peintures d’André Koch, cela est garanti par une homologation des
constructeurs automobiles.
Claude Davet, directeur général
de la Carrosserie d’Ursy
Stefan Marchesi, responsable
d’exploitation chez Bütikofer Automobile AG
Mais posons la question à ceux qui ont fait l’expérience du changement
de système. Qu’est-ce qui a motivé ce changement ? Claude Davet,
de la Carrosserie d’Ursy à Siviriez, dans le canton de Fribourg, n’était
plus complètement satisfait de son ancien fournisseur. Chez Bütikofer
12
Mai 2022 | AUTOINSIDE

Automobile AG, à Frauenfeld, cela venait d’une « envie d’utiliser un produit
moderne et de grande qualité », comme le résume Stefan Marchesi,
responsable d’exploitation. Selon Michaël Dongiovanni, membre de la
direction d’Urfer Group SA, il y avait plusieurs raisons à cela, dont la
possibilité d’adhérer à Repanet. Et chez Garage-Carrosserie Dan SA à
Goumoens-la-Ville, le souhait était de travailler avec un partenaire « qui
est bien plus qu’un simple fournisseur de peintures », comme l’explique
Dan Cottet, propriétaire.
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Service automatisé pour
la livraison, le remplissage
et la maintenance
Dan Cottet, directeur du
Garage-Carrosserie Dan SA.
Michaël Dongiovanni,
membre de la direction d’Urfer Group SA.
Investissement
maîtrisé
Les quatre entreprises interrogées avaient toutes peu de temps pour effectuer
le changement. L’Urfer Group disposait d’une semaine en raison
de changements de locaux, tandis que Bütikofer Automobile n’avait
que deux jours ouvrables. « Le changement a été rapide et très bien organisé
», confirme Stefan Marchesi. Il a également été prompt à Siviriez,
mais quelques mois ont été nécessaires pour s’adapter pleinement,
ce qui est tout à fait normal en fonction de la taille de l’entreprise et
des processus à modifier. Chez Dan SA, la formation des peintres et
la transformation complète ont pris un mois. Il est toutefois essentiel
d’être bien préparé sur place. Michaël Dongiovanni ajoute que l’implication
de toutes les parties prenantes et leur intégration favorisent une
transition optimale et rapide.
Mais reste une question cruciale : le changement a-t-il permis d’atteindre
l’objectif en matière d’efficacité ? Tous les interlocuteurs le
confirment sans réserve : « Ce changement a été un franc succès »,
déclare Michaël Dongiovanni au nom d’Urfer Group SA. L’efficacité a
été améliorée, tant au niveau de la technique que de la gestion. Dan
Cottet renchérit : « Nous avons doublé la durée de traitement. Cela signifie
une productivité plus élevée et une réduction des coûts d’utilisation
des installations ».
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plastiques
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André Koch a ainsi atteint son objectif : faire avancer les entreprises
sur le plan économique … et faire l’objet de recommandations. Ces
dernières, comme le dit Enzo Santarsiero, représentent « la meilleure
chose qu’une entreprise puisse obtenir ». <
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AUTOINSIDE | Mai 2022
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gérants de stations-service
et les gestionnaires
de flottes !

FOCUS : CARROSSERIE
Nouveau tableau de bord axé sur les carrosseries
Des décisions plus sûres
Le souhait d’avoir une image de la branche exclusivement axée sur les entreprises de carrosserie a été exaucé.
L’entreprise informatique GCS Suisse SA a en effet développé un premier tableau de bord des indicateurs clés.
Carrosserie Frederiksen AG a utilisé ce nouvel outil au cours d’une phase de test. Les médias de l’UPSA ont
demandé à son directeur, Lars Frederiksen, quelles informations et quels avantages il en tire au quotidien.
Jürg A. Stettler
Lars Frederiksen, directeur et propriétaire de
Carrosserie Frederiksen AG.
Subsister sur le marché, même en tant que petite
PME, nécessite de surmonter des tâches
administratives de plus en plus importantes.
Pour un garage ou une carrosserie, les assurances
sont de plus en plus exigeantes en matière
de documentation des dommages, et le
calcul exact d’un sinistre ou la commande de
pièces sont très chronophages. Les garagistes
ou les carrossiers ont de moins en moins de
temps pour se concentrer sur leurs tâches,
telles que la réparation du dommage et la
planification de l’équipe ou des ressources de
l’atelier.
L’entreprise informatique suisse GCS Suisse SA
vient de développer un premier tableau de
bord d’indicateurs spécialement destiné aux
entreprises de carrosserie. « Le client a ainsi
toujours un œil sur les indicateurs d’exploitation,
et ce en temps réel », explique Reto
Dellenbach, chef de projet chez GCS Suisse
SA. « Il peut prendre à tout moment des décisions
fondées pour l’organisation et l’entreprise.
Notre logiciel de branche professionnel
permet d’optimiser l’organisation de l’atelier
et de fluidifier les processus. Les carrossiers
et les garagistes peuvent ainsi augmenter leur
productivité. » C’est presque trop beau pour
être vrai.
Monsieur Frederiksen, quelle est la valeur
ajoutée de ce nouvel outil pour le marché
de la carrosserie ?
Lars Frederiksen, directeur et propriétaire
de Carrosserie Frederiksen AG à Goldswil
b. Interlaken (BE) : Je trouve passionnant de
savoir où se situe mon entreprise par rapport
au marché. Suis-je bien préparé ? Dans quels
domaines les autres sont-ils éventuellement
meilleurs ? Le tableau de bord ne compare pas
les chiffres commerciaux purs mais les présente
sous forme de taux, de sorte que les
chiffres commerciaux peuvent être comparés
les uns aux autres de manière anonyme.
Comment fonctionne la saisie de ses
propres données d’exploitation ?
C’est très simple. Il suffit de saisir quatre
chiffres-clés et le nombre de collaborateurs
productifs et non productifs. Le reste provient
du logiciel de l’ATE.
Quel indicateur du tableau de bord vous a
le plus surpris ?
Aucun pour l’instant, car l’outil est encore nouveau.
Toutefois, si les taux pouvaient être comparés
à d’autres exploitations, je suppose que
je serais surpris par certains chiffres. Lors de
la phase de test, nous avons déjà constaté que
le chiffre d’affaires des pièces de rechange est
plutôt en hausse, même si un grand nombre de
pièces peuvent désormais être « sauvées » grâce
à des méthodes de réparation alternatives.
Dans quelle mesure la pandémie de
COVID-19 a-t-elle influencé les chiffres ?
En raison du contexte incertain, les collaborateurs
ont été nettement moins productifs en
2020. En 2021, nous avons davantage mis l’accent
sur la planification et nous améliorer de
manière très nette, même si la pandémie était
tout aussi présente.
Le nouveau tableau de bord axé sur les carrosseries est très utile pour le garagiste bernois.
Photo : Carrosserie Frederiksen
Quelles conclusions souhaitez-vous pouvoir
tirer à l’avenir de ces valeurs comparatives ?
J’espère que nous continuerons à optimiser
nos processus de travail et que nous pourrons
apprendre des autres carrosseries. Les
échanges entre concurrents sont très importants
et passionnants ; ils nous font tous progresser.
<
Plus d’informations sur :
gcsag.ch
frederiksen.ch
14
Mai 2022 | AUTOINSIDE

UN SERVICE
COMPLET
CAR LINE
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FOCUS : CARROSSERIE
Un carrossier-tôlier chez
Carrosserie Neeser AG
explique comment fonctionne
le « CBR ».
Photos : médias de l’UPSA
Carbon Body Repair System (CBR)
Réparer au lieu de remplacer
Le système de réparation de carrosserie facile à utiliser « Carbon Body Repair System » (CBR) simplifie le
travail des garagistes tout en créant une plus-value pour les clients. Les médias de l’UPSA en ont découvert le
fonctionnement lors d’une visite chez Neeser Carrosserie und Spritzwerk AG à Wohlen, en Argovie. Max Fischer
Neeser Carrosserie und Spritzwerk AG, à
Wohlen, se consacre quotidiennement à la réparation
de dégâts de carrosserie et de peinture.
Le grand atelier abrite des véhicules qui
nécessitent une attention particulière en raison
de petites et grandes bosses et rayures.
Ce travail nécessite l’expertise de spécialistes
et de bons outils. Le système « CBR », qui est
vendu en Suisse par Carbesa, l’un des principaux
fournisseurs de produits consommables
de marque destinés aux entreprises spécialisées,
fait ainsi partie de l’inventaire des outils
de la société Neeser. Selon le directeur,
Hansruedi Neeser, ce système est indispensable
: « Nous l’utilisons quotidiennement ».
On aperçoit directement l’atelier à travers
une fenêtre vitrée depuis l’entrée de Neeser
Carrosserie und Spritzwerk AG. Un carrossier-tôlier
se tient à côté d’un véhicule abîmé
et du système « CBR ». Il s’agit d’un chariot
équipé de toutes sortes d’outils de redressement
et de traction ainsi que d’un onduleur de
soudage automatique. Dans un premier temps,
le spécialiste installe l’extracteur « Line Tool
100 » sur des embouts en plastique qui ont
déjà été collés sur la carrosserie à l’aide d’une
colle chaude spéciale.
« Tous les composants du système CBR sont
très légers et il est possible de les commander
soi-même sans difficulté, même les plus
gros », explique le carrossier-tôlier avant de démarrer.
Il essaie d’abord de remettre prudemment
la tôle en forme à l’aide du « Line Tool
100 », réglable avec précision, et d’un maillet
en caoutchouc. Toutes les réparations qui
peuvent être effectuées sans poncer la peinture
sont généralement plus simples et plus
précises. La peinture n’est pas poncée lors de
la première étape, ce qui permet de mieux détecter
les déformations du métal et de les corriger
ponctuellement. « Dès que la peinture
est poncée, on voit moins bien les déformations
sur la tôle nue », explique le spécialiste.
Selon Carbesa, jusqu’à 80 % des déformations
au niveau des seuils, des parois latérales, du
capot ou de la partie arrière peuvent être corrigées
grâce à cette technique de collage. Après
avoir traité les déformations les plus importantes,
le carrossier-tôlier doit poncer la peinture
et la couche d’apprêt, ainsi que poser sur
la tôle exposée des supports métalliques, également
appelés « embouts », pour la tirer. Cette
opération est plus simple avec l’outil spécial
« CBR-C1 Power Inverter » qu’avec les autres
postes de soudage car les préréglages pour les
différentes opérations de soudage sont déjà
configurés sur le module et peuvent être sélectionnés
simplement en appuyant sur un
bouton.
Une fois les embouts soudés, l’opération se répète
à partir de la première étape et la carrossier
s’occupe à nouveau de la tôle avec l’unité
de traction et le marteau. Dans un troisième
16
Mai 2022 | AUTOINSIDE

FOCUS : CARROSSERIE
temps, il utilise l’« Easy Tool », qui est également
raccordé au poste de soudage et ressemble
à une ventouse fonctionnant sans vide
mais grâce à un point de soudure. On installe
l’appareil, place le point de soudure et tire la
tôle, ce qui permet de corriger de petites irrégularités.
Le carrossier intervient plusieurs
fois brièvement et rétablit l’ancienne forme
de la tôle. Pour finir, il nettoie, mastique et
ponce le tout avant d’appliquer de la peinture
fraîche.
« Nous ne voudrions en aucun cas renoncer
à cet appareil », déclare Hansruedi Neeser. Il
permet de réparer de nombreux composants
au lieu de les remplacer. « C’est un facteur
important, surtout en période de difficultés
d’approvisionnement », estime le directeur.
Réparer au lieu de remplacer, comme le préconise
également la publicité pour les produits
du système « CBR » de Carbesa, est un
geste positif non seulement pour le développement
durable, mais aussi pour le carnet de
commandes et le porte-monnaie des clients.
« Les heures de travail facturées par le carrossier-tôlier
ou le garagiste pour une réparation
coûtent généralement moins cher aux clients
que l’achat et le montage d’une pièce de rechange.
Cela profite donc à tout le monde »,
explique Hansruedi Neeser. <
Plus d’informations sur :
carbesa.ch/produkte/carbon-cbr
1 2
1 Les composants en carbone sont très légers.
2 Différents adaptateurs et supports facilitent le travail
des garagistes.
3 Les embouts sont posés sur la tôle nue.
3
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FOCUS : CARROSSERIE
La révolution aux ailes colorées
La série 100 tient-elle
ses promesses ?
Six entreprises misent d’ores et déjà sur le nouveau système de peinture du fournisseur de peinture BASF.
L’entreprise Carrosserie Soland AG, à Lucerne, fait partie des pionniers. Kilian Sennhauser, directeur de l’atelier
de peinture, nous révèle s’il vaut la peine d’investir dans la série Glasurit 100. Sebastian Wyder, directeur des
ventes de BASF Coatings pour la Suisse, explique les avantages que présente ce système lors de l’application
de la peinture. Cynthia Mira
En Suisse, six entreprises utilisent déjà le nouveau système de la série 100. Photo : Glasurit
La nouvelle technique d’application de la série
100 est le fruit de 30 ans d’expérience. La vidéo
annonçant le lancement du nouveau système
de peinture BASF est impressionnante. La série
100 est un produit révolutionnaire qui marque
des points en matière de développement durable
et réduit considérablement la charge de
travail de l’atelier de peinture. Concrètement,
le système promet de grandes économies de
matériel, une meilleure efficacité, davantage de
cycles et plus de bénéfices. La nouvelle technique
d’application s’est déjà établie en Allemagne,
où le système de peinture est commercialisé
depuis deux ans. « Nous voulions tirer
les leçons des expériences vécues chez nos voisins.
Nous en profitons ainsi d’autant plus »,
déclare Sebastian Wyder, directeur des ventes
de BASF Coatings pour la Suisse. Il a été luimême
peintre pendant de nombreuses années
avant de rejoindre la marque BASF Glasurit.
La série 100 se distingue par un nouveau
liant et une nouvelle technologie de pigmentation.
Le remplissage de base est déjà présent
dans la teinte originale. C’est une particularité,
car de nombreux produits nécessitent
une couche d’apprêt neutre avant l’application
d’une seconde couche avec la peinture souhaitée,
du rouge par exemple. La durée d’évaporation
est plus courte. Comme la couche de
base n’est plus nécessaire, des étapes de tra-
18
Mai 2022 | AUTOINSIDE

vail entières sont en effet supprimées. Il s’agit
de travaux qui durent normalement 30 minutes.
De plus, la teneur en COV du produit
est réduite de 40 % par rapport à son prédécesseur,
la série 90, et par rapport à la norme
du marché. « C’est l’une des raisons pour lesquelles
le développement a duré aussi longtemps.
Aucun autre produit n’atteint une teneur
aussi faible en COV, de 250 g/l », explique
M. Wyder. Grâce à ces progrès, la taxe d’incitation
sur les COV est également réduite pour
les garagistes et les carrossiers. Ces prouesses
de la série 100 peuvent être comparées à celles
observées lors de l’introduction de la série 90
il y a trente ans. À l’époque, la peinture à base
d’eau était révolutionnaire. L’offre de la série
90 est maintenue en parallèle. Mais les entreprises
qui adoptent la ligne 100 obtiennent un
certificat attestant de leur engagement en faveur
du développement durable. C’est ce qui
caractérise le produit tout au long de la chaîne
logistique. En outre, puisque des économies de
matériel sont généralement réalisée, les émissions
de CO2 baissent globalement.
Carrosserie Soland AG, à Lucerne, dispose
d’un tel certificat. L’atelier est passé de la série
90 à la série 100 en octobre. « L’investissement
est rentable rien que par le fait qu’il
n’est plus nécessaire de commander autant
de peinture », explique Kilian Sennhauser, directeur
de l’atelier de peinture. « Nous avons
fait le calcul. » D’après lui, l’économie de matériel
est énorme et se remarque immédiatement.
C’est pourquoi il valait la peine d’investir
pour passer à la série 100. Ce changement
n’a posé aucune difficulté. Ils n’ont même pas
eu besoin de suivre la formation de deux semaines
que Glasurit dispense lors du passage
à ce système, car ce dernier s’est vite révélé
simple à utiliser, surtout pour les collaborateurs
de longue date. L’assistance fournie a été
excellente. « En ce qui concerne l’application,
la roue n’a pas été réinventée, mais le système
est nettement meilleur que la série 90. »
Les dernières couleurs, telles qu’elles sont
présentées chaque année dans le BASF Color
Report, peuvent être mélangées sans problème
avec la série 100. M. Wyder souligne :
« Comme nous connaissons bien le marché
et que nous sommes déjà impliqués lorsque
de nouvelles couleurs voient le jour, les nouvelles
teintes ne nous surprennent pas ». <
Plus d’informations sur :
glasurit.com
Kilian Sennhauser, responsable de l’atelier de
peinture, Carrosserie Solang AG.
Sebastian Wyder,
directeur des ventes de BASF Coatings.
Les couleurs de voiture
appréciées des clients
Le « Color Report 2021 » du fournisseur de
peintures BASF présente les couleurs actuellement
en vogue sur le marché automobile
mondial. Les teintes classiques (blanc,
noir, gris) occupent toujours les premières
places, mais de nouvelles nuances sont
très appréciées, notamment en Europe.
Un véhicule vert olive ou turquoise : ces
couleurs gagnent du terrain dans la région
Asie-Pacifique. Même des couleurs plutôt
inhabituelles comme le doré et le marron
y sont fortement représentées. D’une
manière générale, le spectre de couleurs
est plus large en Asie qu’ailleurs. Même
la couleur violette (1 %) apparaît dans les
statistiques.
Qu’en est-il dans l’espace économique
européen ? Avec 27 %, et la tendance
est à la hausse, la part des voitures de
couleur est à nouveau à un niveau record
depuis 20 ans. Ces données incluent le
Moyen-Orient et l’Afrique. Le bleu occupe
la première place (14 %). Cette catégorie
comprend 180 nuances, du bleu ciel au
bleu nuit. À la deuxième place, on retrouve
le rouge, qui plaît un peu moins. Cela
montre tout de même que les clients
européens misent plutôt sur les gammes
de couleurs habituelles, qui évoluent
toutefois grâce à de nouveaux effets,
des dégradés de couleurs subtils et des
éléments scintillants.
En revanche, le blanc, classique et
intemporel, ainsi que le gris et le noir, sont
indétrônables. À l’échelle mondiale, ces
trois couleurs représentent à elles seules
77 % des peintures automobiles. Le blanc
occupe la première place (37 %), suivi du
noir (17 %) et du gris (15 %).
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de traitement de l‘air diffèrent. De
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AUTOINSIDE | Mai 2022

FOCUS : CARROSSERIE
La surveillance
énergétique de Sehon
permet de contrôler
les coûts et toutes
les consommations
d’énergie.
Photo : Sehon
Gestion intelligente de l’énergie
Des installations
de peinture écologiques
Les cabines de laquage et les sécheurs consomment beaucoup d’énergie. La durabilité est donc
aussi primordiale pour les ateliers de peinture. Or, il existe des approches efficaces pour réduire les
coûts énergétiques d’exploitation et donc les émissions de CO2. Mike Gadient
Il est possible d’économiser de l’énergie avec
les anciennes et nouvelles installations de
peinture. Pour les installations existantes,
Sehon propose par exemple une mise à jour
des économies d’énergie pour presque toutes
les installations et marques disponibles sur le
marché, et pas seulement les siennes. « Une
consommation d’énergie moindre se ressent
directement dans le porte-monnaie de l’entreprise.
Mais économiser de l’énergie signifie
aussi réduire les émissions nocives de CO2 »,
explique le directeur Tiemo Sehon.
Dans une nouvelle construction, les cabines
et les sécheurs Sehon possèdent une multitude
de technologies intelligentes d’économie
d’énergie. Ces modules d’économie coordonnés
comprennent une gestion de l’énergie
adaptée au mode de fonctionnement, une récupération
de chaleur efficace toute l’année
et des systèmes de filtration garantissant une
évacuation de l’air sans particules. Il est également
possible d’intégrer des formes d’énergie
renouvelables et alternatives, comme l’énergie
solaire thermique, le photovoltaïque et les
centrales de cogénération.
« Pour nous, la ‹Green Technology› est depuis
des années primordiale pour les nouvelles
constructions, les transformations et
les modernisations », explique Tiemo Sehon.
« Toute entreprise qui veut réussir sur le marché
aujourd’hui se préoccupe aussi de son empreinte
écologique. » Les clients accordent de
l’importance à la durabilité. Selon une étude
internationale récente de la société de conseil
Simon-Kucher, 74 % des personnes interrogées
indiquent avoir légèrement modifié leurs habitudes
de consommation ces cinq dernières
années et adopté une approche plus durable.
La durabilité est devenue la norme, elle n’est
plus l’exception.
En matière de gestion de l’énergie, Sehon a
donc étendu ses activités à l’optimisation
énergétique globale des ateliers de peinture.
« Les ateliers économisent ainsi jusqu’à 90 %
des coûts énergétiques totaux d’exploitation,
car seule une partie minime de l’énergie totale
doit être achetée », explique le directeur.
L’énergie produite par l’entreprise alimente
non seulement les installations de peinture,
mais aussi le système de chauffage interne,
par exemple. La majeure partie de l’énergie est
produite en interne. Elle est utilisée plusieurs
fois, fait fonctionner les installations techniques
et chauffe les locaux et bâtiments raccordés.
Cette forte conscience environnementale
permet à l’atelier de peinture d’apparaître
sous un jour favorable auprès de ses clients. <
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20
Mai 2022 | AUTOINSIDE

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FOCUS : CARROSSERIE
Mesurage électronique de carrosserie
Même technique, nouvelle approche
Les jeux de ferrures sont encore utilisés dans les entreprises de carrosserie, mais pour une analyse rapide,
les systèmes de mesurage électroniques sont de plus en plus prisés. Mathias Dufaux, Vice Managing Director
de Carbesa, présente les dernières évolutions dans une interview. Mike Gadient
vous permet de contrôler l’orientation correcte
du véhicule et qui prouve la qualité de votre
travail, le tout sous forme de fichier électronique
que vous pouvez envoyer.
Mathias Dufaux, Vice Managing Director de Carbesa.
Monsieur Dufaux, pourquoi aimeriez-vous
aujourd’hui travailler vous-même dans une
entreprise de carrosserie ?
Mathias Dufaux, Vice Managing Director
de Carbesa : En raison du contact avec la clientèle
et du plaisir de restituer une voiture en
parfait état après l’avoir réparée à l’aide d’outils
et de techniques appropriés. De plus, c’est toujours
une activité rentable, à condition que les
techniques et les outils adéquats soient utilisés
efficacement et en garantissant la plus haute
qualité possible.
En équipant la carrosserie des bons outils,
il est possible d’effectuer des réparations
de qualité tout en préservant la productivité
et la rentabilité. Photo : Carbesa
Avec la bonne technique de mesurage,
il est possible de mettre sur la bonne voie
le châssis le plus complexe. Comment
cette technique a-t-elle évolué au cours
des dix dernières années ?
La technique en elle-même n’a pas beaucoup
changé. C’est plutôt l’approche qui est différente.
Le mesurage électronique est mis de
plus en plus souvent en avant par rapport à la
mesure mécanique depuis un peu plus d’une
dizaine d’années. Plusieurs constructeurs la recommandent
d’ailleurs pour les travaux de redressage.
Les jeux de ferrures existent encore
et facilitent le remplacement d’éléments. Un
système de mesurage électronique constitue
toutefois une excellente solution et, surtout,
permet une analyse plus rapide en cas de dommages
moyens. Par exemple, le système de mesurage
électronique Naja 3D de Celette est capable
d’effectuer toutes les mesures nécessaires
pour la réparation structurelle des véhicules.
Comment fonctionne ce système de
mesurage ?
Après avoir saisi les informations concernant
le propriétaire et son véhicule, Naja 3D vous
permet d’établir un rapport de mesurage initial
basé sur les données exactes fournies par
le constructeur pour le châssis, les côtés et le
dessus du véhicule. La précision est d’emblée
bien plus élevée que lorsque les données sont
récupérées simplement à partir d’un véhicule
en service. Ce rapport vous permet de déterminer
sans surprise si le véhicule est déformé
et d’identifier les pièces qui doivent être redressées
ou remplacées. Vous pouvez ensuite
effectuer le redressement en vous basant sur
le système Naja 3D, qui vous assiste pendant
l’opération. Une fois la réparation terminée,
vous pouvez effectuer le mesurage final, qui
Dans quelle mesure est-il malgré tout
rentable d’utiliser la variante traditionnelle
avec un banc de redressage Celette et des
jeux de ferrures ?
Cette variante s’avère utile pour réparer tous
les dommages moyens à importants. Il s’agit
simplement d’une décision à prendre entre le
mesurage électronique et le mesurage mécanique,
les jeux de ferrures étant les éléments
centraux. Je vois surtout un avantage lors du
remplacement d’éléments, car les jeux de ferrures
permettent de disposer de plusieurs
points de contrôle pour le positionnement et la
fixation, ce qui permet de placer et de maintenir
l’élément plus rapidement. Je recommande
donc l’achat d’un banc de redressage, du système
Naja 3D et du jeu de ferrures universel
Celette Cameleon, ce qui permet de traiter tous
les véhicules, quelle que soit la situation. <
« Celette Repair Show »
L’événement « Celette Repair Show » aura
lieu le 31 août 2022. Il s’adresse aux
carrossiers et aux assureurs avec lesquels
l’entreprise collabore. Cette rencontre
sera l’occasion de montrer aux différents
groupes d’intérêt qu’il existe des outils et
des techniques permettant de répondre aux
exigences de chacun : qualité, rentabilité
et productivité pour les carrossiers, qualité
et contrôle des coûts pour les assureurs.
Plus d’informations sur
l’événement
Le programme de formation
de Carbesa
22
Mai 2022 | AUTOINSIDE

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service des garagistes
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Remplacement | Réparation |
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modernes et à son personnel bien formé, bénéficiant d’une
formation continue, DESA AUTOGLASS SA est en mesure
d’effectuer les calibrages conformément aux prescriptions des
constructeurs afin de pouvoir garantir un bon fonctionnement
des systèmes de sécurité correspondants.
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FOCUS : CARROSSERIE
Quels sont les dégâts les plus fréquents sur les véhicules ?
Les frais de réparation
continuent d’augmenter
Marcus Söldner, président du directoire de CG Car-Garantie
Versicherungs-AG, estime qucil est peu probable
que les coûts de réparation moyens baissent ces prochaines
années compte tenu des évolutions actuelles.
Photos : Car-Garantie
L’analyse annuelle des sinistres réalisée par
Car-Garantie présente l’évolution des coûts
de réparation en Europe, année après année,
et conclut que les coûts moyens des réparations
de véhicules continueront d’augmenter.
Cette année, les propriétaires de véhicules
devraient débourser en moyenne près
de 620 francs par sinistre. Les coûts sont passés
de 596 à 617 francs entre 2020 et 2021. Selon
les experts de Car-Garantie, la tendance
n’est pas près de se renverser. Marcus Söldner,
président du directoire de CG Car-Garantie
Versicherungs-AG, pense que le problème est
essentiellement dû à la rupture des chaînes
d’approvisionnement mondiales et à la pénurie
de semi-conducteurs : « De nombreux
événements survenus au cours de ces deux
dernières années font grimper les prix. La
hausse se répercute aussi sur les coûts de réparation
moyens, qui s’élèvent aujourd’hui à
620 francs. Cette valeur était inférieure à 516
francs dans l’analyse des sinistres de 2016 ».
Selon Car-Garantie, la plupart des dégâts sur
les véhicules neufs concernent le système de
carburant, suivi de près par le système électrique,
avec 0,1 point de pourcentage de moins.
L’électronique de confort et le moteur occupent
Chaque année, Car-Garantie évalue près d’un million de garanties
portant sur des voitures neuves et d’occasion en Europe. Ces
données et statistiques indiquent quelles pièces sont les plus
touchées par des dégâts et quand ces derniers surviennent après
l’achat. Marcus Söldner, président du directoire de CG Car- Garantie
Versicherungs-AG, explique comment la rupture des chaînes
d’approvisionnement mondiales se répercute sur les coûts de
réparation. Max Fischer
les troisième et quatrième places. Le système
de carburant subit également le plus de dégâts
sur les occasions. Le système électrique et le
moteur le talonnent de près. Contrairement
aux voitures neuves, l’électronique de confort
n’arrive qu’en quatrième position. En comparant
les deux statistiques, on constate surtout
que les dégâts sur la carrosserie et dans l’habitacle
des voitures neuves sont presque trois
fois plus nombreux que ceux causés aux véhicules
d’occasion.
En raison de leur état d’usure existant, les voitures
d’occasion risquent généralement de subir
plus de dégâts techniques. Les dégâts les
plus fréquents sur celles-ci (23,2 %) ne surviennent
toutefois qu’après plus de 360 jours.
Seuls 7,2 % des sinistres recensés sont survenus
au cours des 30 jours suivant l’achat. La
situation est quelque peu différente en ce qui
concerne le kilométrage des occasions : 30,4 %
des sinistres recensés se sont produits sur les
5000 premiers kilomètres, contre 29 % l’an dernier.
Ils ont donc eu tendance à se produire
après un kilométrage légèrement inférieur à
celui de l’année précédente.
Les prestataires de services de garantie tels
que Car-Garantie consacrent chaque année
une somme totale, appelée « montant des règlements
de sinistres », aux réparations de dégâts.
Celle-ci est ensuite répartie en pourcentage
entre les différents types de dégâts. Pour
les véhicules d’occasion, le moteur reste le poste
le plus coûteux en cas de sinistre : il représente
23,4 % du montant total des règlements de sinistres.
Le système de carburant le suit de près
(19 %), et la transmission occupe la troisième
place (11,5 % des sinistres). Les différences par
rapport à l’année précédente sont si faibles que
d’après Car-Garantie, elles s’expliquent uniquement
par des écarts statistiques.
24
Mai 2022 | AUTOINSIDE

FOCUS : CARROSSERIE
Il en va autrement pour les voitures neuves.
L’an dernier, le moteur représentait clairement
la plus grande part du montant total des règlements
de sinistres. Cette année, il a été
dépassé par le système de carburant, qui représente
20,5 % des dégâts. Le système électrique
arrive en troisième position (12,2 %). Ces
chiffres permettent de conclure que les systèmes
de carburant modernes deviennent de
plus en plus chers et pourraient bientôt remplacer
le moteur au titre de composant le plus
coûteux lors des réparations.
« Au vu de cette évolution, les assurances de
garantie et de frais de réparation prennent
de plus en plus d’importance aux yeux des
concessionnaires et des clients. Ce type de
couverture permet à ces derniers de se prémunir
contre les dépenses imprévues », explique
M. Söldner.
Fréq. des sinistres (véhicules neufs)
Système de carburant (turbo incl.)
19,2
Système électrique
19,1
Électronique de confort
10,9
Moteur
9,4
Carrosserie/habitacle
6,1
Climatisation
5,4
Freinage
4,6
Châssis
4,4
Sys. de refroidissement
3,9
Transfert de puissance
3,7
Transmission
3,6
Échappement
3,3
Systèmes de sécurité
2,9
Direction 1,7
Différentiel 0,8
Dynamique de conduite 0,7
Propulsion électrique 0,2
Système hybride 0,1
Pour cent
0 5 10 15 20 25
En 2021, c’était le système de carburant qui était en moyenne le plus souvent endommagé sur les voitures neuves.
© CarGarantie
En prodiguant des conseils compétents sur les
prestations de garantie, les garagistes membres
de l’UPSA peuvent marquer des points ainsi
que renforcer la confiance de la clientèle vis-àvis
des occasions et des véhicules neufs. <
Plus d’informations sur :
cargarantie.com
Fréq. des sinistres (occasions)
Système de carburant (turbo incl.)
20,3
Système électrique
18,7
Moteur
11,1
Électronique de confort
10,3
7,9
Sys. de refroidissement
6,9
Transmission
5,3
Échappement
3,8
Transfert de puissance
3,3
Freinage
3,1
Systèmes de sécurité
2,6
Carrosserie/habitacle
2,2
Direction
2,0
Châssis
1,3
Différentiel 0,6
Dynamique de conduite 0,5
Propulsion électrique 0,1
Système hybride 0,0
0 5 10 15 20 25
© CarGarantie
Pour cent
En 2021, le système de carburant était aussi l’élément le plus touché sur les occasions.
Le meilleur endroit pour
perfectionner vos compétences
knowhow.glasurit.com

FOCUS : CARROSSERIE FOKUS
Regroupement des compétences pour les systèmes d’assistance à la conduite et leur étalonnage
Nouveau concept high-tech
pour les garages
Desa Autoglass SA dispose d’un réseau de 30 succursales et de plus de 100 ateliers mobiles dans toute la
Suisse. Les experts en vitrage et en étalonnage peuvent ainsi aider les garagistes rapidement et facilement.
Une nouvelle prestation vient s’y ajouter. Jürg A. Stettler
Les professionnels du vitrage de Desa Autoglass sont totalement dans
leur élément, car ils s’occupent plusieurs fois par jour de cette thématique.
Grâce à des moyens de diagnostic et d’étalonnage ultramodernes
et à un personnel bien formé qui suit régulièrement des formations
continues, les experts peuvent garantir sans problème le bon
fonctionnement des systèmes de sécurité pertinents. Les innovations
des constructeurs automobiles, comme les restrictions en matière de
diagnostic pour les personnes non autorisées, exigent parfois de nouveaux
processus de travail dans les garages. Les activations de composants
et les étalonnages ADAS posent encore d’autres défis.
Soutien pour les garagistes indépendants lors du diagnostic et de l’étalonnage.
Photo : Desa Autoglass SA
Chaque jour, des vitres de véhicules de toutes marques et de tous modèles
sont changées. Dès qu’un véhicule est équipé de systèmes d’assistance,
comme c’est le cas aujourd’hui sur la plupart des modèles, un
étalonnage est nécessaire. Ce n’est qu’ainsi qu’après l’installation d’un
pare-brise, par exemple, les caméras et capteurs situés derrière le parebrise
pourront à nouveau fournir des données exactes et assurer un
fonctionnement irréprochable des assistants à la conduite, et donc garantir
la sécurité. Un étalonnage précis fait donc automatiquement partie
de tout remplacement de vitre. Toutefois, les systèmes ADAS nécessaires
à cet effet sont assez onéreux et, malgré leur utilisation de plus en
plus simple, il faut disposer de connaissances et de compétences pour
suivre l’évolution technologique fulgurante des systèmes d’assistance à
la conduite basés sur les caméras, les radars et les lidars, ou encore des
systèmes d’éclairage adaptatifs. Les garages de petite taille, en particulier,
font face à de plus en plus de défis.
Tous les ateliers ne peuvent ou ne veulent pas encore s’en charger aujourd’hui.
Desa Autoglass et Hella Gutmann ont donc imaginé une
nouvelle prestation pour les garagistes : le concept « CheckPoint powered
by Hella Gutmann ». Celui-ci ouvre aux ateliers de nouvelles possibilités
d’utiliser des outils ultramodernes, d’accéder rapidement aux
données OE et d’exploiter un savoir-faire de pointe. Les tâches exigeantes
de l’étalonnage sont en effet assumées par les professionnels
de Desa Autoglass qui, grâce à des outils tels que le CSC-Tool, doté de
tableaux d’étalonnage numériques pour caméras frontales, sont prêts
à intervenir même sur les modèles de véhicules les plus récents. Les
voitures qui ne sont pas encore incluses dans le logiciel « Mea Macs »
peuvent également être étalonnées dans les règles de l’art grâce à un
procédé à distance, ce qui représente une nette valeur ajoutée pour
de nombreux spécialistes suisses du vitrage, de la carrosserie et de la
peinture. En créant plusieurs Check Points conjointement avec des partenaires
du commerce et des garages performants, Desa Autoglass veut
créer un réseau national qui accompagne les garages indépendants sur
la voie de l’avenir. Des formations complètes sont en outre proposées
pour le transfert du savoir-faire. <
Plus d’informations sur :
desa-autoglass.ch
Command Livré.
Le N° 1 des dispositifs d’attelage et des solutions rapides. www.hirschi.com
rz_28700817002_Hirschi_187x29mm_Geliefert_f.indd 1 30.08.17 10:28
26
Mai 2022 | AUTOINSIDE

FOKUS FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
Plan directeur européen pour l’infrastructure électrique
14 000 stations de recharge
électriques par semaine
Les transmissions électriques ont le vent en poupe en Suisse et dans
toute l’Europe. Sur les 54 227 voitures de tourisme neuves mises en
circulation au premier trimestre en Suisse et au Liechtenstein, une sur
quatre est rechargeable via le réseau électrique. L’infrastructure de
recharge doit toutefois tenir le rythme. Jürg A. Stettler
développement de son réseau et a déjà installé
plus de 26 000 bornes de recharge dans
12 pays européens. Des fournisseurs ou producteurs
d’énergie peuvent aussi être mis en
relation. En outre, la coordination entre les
investissements de certains États membres
et du secteur privé (comme Blackrock, qui
a investi 715 millions de francs dans Ionity
l’année dernière) peut être renforcée. L’Italie
devrait ainsi investir plus de 765 millions
de francs dans le développement de son infrastructure
de recharge entre 2021 et 2030.
Pour disposer de suffisamment de stations de recharge pour tous les modèles
électriques et hybrides rechargeables dans toute l’Europe, il faudrait mettre
en service environ 14 000 nouvelles bornes de recharge publiques par semaine
d’ici 2030. Photo : Mercedes
En Suisse comme dans l’UE, le passage à l’électromobilité
s’est accéléré. Avec près de 20 % de
véhicules électriques en 2021, l’Europe est en
tête de l’électrification, devant la Chine et les
États-Unis. Cette proportion élevée de véhicules
rechargeables est à la fois une malédiction
et une bénédiction. « D’après des calculs
internes, nous devrions atteindre les valeurs
cibles de CO2 en 2021 et aucune sanction sur le
CO2 ne devrait donc être infligée aux importateurs
automobiles suisses », a déclaré Andreas
Burgener, directeur d’auto-suisse. Et ce malgré
la suppression à court terme du « phasing-in »
et l’abandon de la dérogation pour les petits
importateurs et les importateurs de niche
concernant les valeurs cibles de CO2.
Dans le même temps, la forte proportion
de véhicules rechargeables va aggraver la situation
en matière de recharge en Suisse.
Fin 2020, une station de recharge accueillait
douze véhicules électriques, contre 17 fin
2021. « Nous nous éloignons ainsi de plus en
plus du rapport idéal de 1 pour 10 », souligne
François Launaz, président d’auto-suisse. Les
obstacles à la mise en place d’une infrastructure
de recharge privée pour les locataires et
les copropriétaires doivent être levés. « Sans
droit à la recharge, la Suisse, ‹ pays de locataires
›, connaîtra d’importants problèmes
dans la poursuite du développement de l’électromobilité.
»
Consciente de cette problématique, l’UE a présenté
un plan directeur européen pour l’infrastructure
électrique. L’objectif est de relier
les secteurs de l’énergie, des infrastructures
et des transports, de développer et de rendre
possibles des modèles commerciaux tout au
long de la chaîne de valeur, et de créer de
nouveaux emplois. Dans ce contexte, il est
essentiel de mieux regrouper les différentes
forces et initiatives. Le fournisseur de charge
rapide Ionity, fondé en 2017 par BMW, Ford,
Hyundai, Mercedes-Benz et le groupe VW,
peut par exemple se joindre aux efforts du
fournisseur public de bornes de recharge
Allego, qui investit continuellement dans le
L’infrastructure de recharge nécessaire ne
peut toutefois être mise en place avec succès
qu’au travers d’une approche intersectorielle.
En effet, jusqu’à 286 milliards de francs devraient
être investis d’ici 2030 dans l’installation
de bornes de recharge publiques et privées,
la modernisation du réseau électrique et
le développement des capacités pour la production
d’énergies renouvelables. C’est la raison
pour laquelle le plan directeur européen
pour l’infrastructure électrique a été élaboré
avec la participation d’associations industrielles
de l’ensemble du secteur de l’électromobilité.
Ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible de
créer les 184 bornes de recharge nécessaires
tous les 100 kilomètres de route pour les voitures
à elles seules. D’ici 2030, jusqu’à 14 000
bornes de recharge publiques devront être
installées chaque semaine, contre seulement
2000 actuellement. Près de 279 000 bornes de
recharge supplémentaires seront nécessaires
pour les camions électriques d’ici 2030 afin
d’atteindre les objectifs de réduction du CO2
fixés. En Europe comme en Suisse, la clé du
succès réside dans la collaboration, car il n’est
pas possible d’y parvenir au moyen d’actions
individuelles. <
Plus d’informations sur :
acea.auto
<
AUTOINSIDE | Mai 202227

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Qui étaient les gagnants du commerce automobile
au cours des deux dernières années ?
Les garagistes ont été confrontés à d’immenses défis ces deux dernières années à cause de la pandémie de
coronavirus, de la pénurie de semi-conducteurs et de puces et de la raréfaction des voitures neuves qui en
découle. Le conflit en Ukraine devrait prolonger à moyen terme les difficultés que traverse le marché. De nombreux
experts de l’automobile évoquent une situation inédite. Bien que les comparaisons paraissent délicates,
on constate des interactions nettes dans le domaine de la numérisation et de la réussite des entreprises. Celles
qui se sont mises aux plateformes en ligne et qui ont pu professionnaliser leur activité ont rencontré bien plus
de succès au cours de cette période exceptionnelle.
Photo : Getty Images
Pierre-Alain Regali, Managing Director de la division
Automotive de SMG Swiss Marketplace Group.
Bien que la branche automobile ait été confrontée
à des difficultés de taille du fait du coronavirus,
la voiture a été plus importante que jamais
aux yeux des Suisses pendant ces deux
années, ce moyen de locomotion étant considéré
comme le plus sûr. Pendant la pandémie,
bon nombre de personnes ont envisagé
d’abandonner les transports publics au profit
de la voiture. Les statistiques d’AutoScout24, la
principale plateforme automobile en ligne, ont
également révélé que la voiture a gagné en popularité
malgré la pandémie. « En examinant
en détail les chiffres de fréquentation de 2019
jusqu’à la levée des mesures de lutte contre le
coronavirus, on constate que beaucoup de personnes
ont consulté activement les annonces
de vente de voitures en dépit de la crise et
qu’ils ont décidé d’en acheter de manière disproportionnée
», déclare Pierre-Alain Regali,
Managing Director de la division Automotive
de SMG Swiss Marketplace Group, avant
d’ajouter : « Les chiffres de fréquentation sont
restés plus ou moins constants pendant toute
la pandémie et ont même parfois battu des records
rarement atteints ces deux dernières années.
» La pénurie supplémentaire de voitures
neuves due aux importants retards de livraison
a incité nombre de consommateurs à se rabattre
sur des occasions et a conduit à une évolution
sensible de la politique de rabais chez
28
Mai 2022 | AUTOINSIDE

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les concessionnaires. « Si nous comparons le
premier trimestre 2022 avec la même période
en 2020, les prix des voitures neuves ont augmenté
en moyenne de sept pour cent et ceux
des occasions ont même bondi de dix pour
cent. Des majorations dépassant la barre des
20 pour cent ont été observées sur certains
modèles caractérisés par de grands volumes
sur le marché de l’occasion », déclare M. Regali
au sujet de l’évolution du marché sur la plateforme
en ligne.
Lors d›un achat en ligne via AutoScout24, le client est toujours au centre des préoccupations. Photo : Getty Images
Les clés de la réussite : comprendre
les indicateurs et exploiter
résolument les outils en ligne
La vente stationnaire est restée un pilier incontournable
du commerce automobile pendant
la pandémie, du moins en ce qui concerne les
souscriptions de contrat et les livraisons de véhicules.
L’achat en ligne demeure une variante
exotique dans le commerce de voitures, les
concessionnaires ne proposant pas cette modalité
commerciale de manière généralisée.
Quelque 1700 véhicules ont été vendus sur AutoScout24
début avril 2022. Sur plus de 120 000
annonces de véhicules, il s’agit là de chiffres
marginaux, même s’ils font état d’une légère
hausse. Environ 50 000 peuvent encore être livrés
à domicile suite à l’achat si le client le souhaite,
une modalité de confort à laquelle les
automobilistes ont souvent recours. L’activité
d’acquisition et les relations avec la clientèle se
sont toutefois déplacées dans l’espace numérique.
Bien que la distribution omnicanale dans
le commerce de voitures ne soit pas une nouveauté,
des pics d’activité en ligne sont perceptibles.
De plus en plus de personnes achètent
leur voiture sur Internet. « Nous constatons
une hausse du nombre de prises de contact et
de dialogues avec les clients par le biais de nos
outils numériques, qu’il s’agisse de messageries
instantanées ou d’appels vidéo. Les entreprises
qui maîtrisent ces canaux dans l’intérêt des
clients ont maintenu leurs résultats commerciaux
au cours des 24 derniers mois », affirme
M. Regali. Ce sont surtout les entreprises qui
ont compris comment exploiter les indicateurs
du commerce électronique et les algorithmes
de recherche qui sont couronnées de succès.
Les vendeurs de voitures qui sont à l’aise dans
l’univers numérique misent sur des tableaux
de bord professionnels pour concessionnaires
qui se développent à grande vitesse. Il s’agit par
exemple de tableaux de bord sur l’application
web AutoScout24 qui fournissent au vendeur
tous les indicateurs lui permettant d’aligner
ses activités de vente sur la demande actuelle
et le marché. Voici quelques questions sur lesquelles
il faut impérativement se pencher pour
réussir en ligne : combien de leads et de vues
détaillées sont enregistrés sur les annonces ?
Quel lead est converti en vente ? Pour quels véhicules
faut-il optimiser la période d’immobilisation
? Interpréter les indicateurs et prendre
les mesures qui s’imposent sont désormais
des obligations pour ceux qui veulent continuer
d’exister sur le marché. Des évaluations
de la plateforme en ligne indiquent également
qui entretient sérieusement des données automobiles
sur AutoScout24 et qui présente de
manière transparente et complète des informations
pour ses propres offres, qui est en mesure
de traduire ses opportunités commerciales en
ventes et, aspect encore plus important, qui est
capable de réduire au mieux ses frais de distribution.
Le dirigeant de la place de marché
automobile suisse connaît les gagnants et les
perdants de ces deux dernières années : « Nous
savons que notre portail reste de loin le canal
de distribution et de marketing le plus important
et le plus performant pour la plupart de
nos clients. À l’échelon européen, nos coûts de
distribution demeurent parmi les plus faibles
en moyenne pour les concessionnaires. Nous
voyons toutefois aussi de nombreux exemples
de garagistes suisses qui doivent se rattraper
et qui feraient bien d’investir davantage dans
la transition numérique. »
Professionnalisation du commerce
d’occasion
Le marché des voitures neuves s’est effondré
à cause de la baisse de la production pendant
la pandémie et de l’aggravation de la pénurie
de semi-conducteurs chez les constructeurs.
Alors que 311 000 nouvelles immatriculations
avaient été enregistrées en 2019, ce chiffre
est passé en dessous de 240 000 en 2020 et
en 2021. De nombreux concessionnaires ont
ainsi décidé de renforcer leur activité de vente
d’occasions. Un grand nombre de concessions
ont professionnalisé leur département occasions.
Certains de leurs collaborateurs ont dû
devenir des spécialistes de l’achat en fonction
de la taille de l’entreprise et des opportunités.
Avec plus de 780 000 changements de
propriétaire en 2021, le commerce automobile
s’est maintenu à un niveau élevé en dépit de la
morosité due à la crise. La plateforme en ligne
AutoScout24 n’est pas restée un canal indispensable
seulement pour les vendeurs de voitures
qui sont à la recherche de clients. Elle a
en effet amélioré son attractivité dans le domaine
de l’achat dans le commerce automobile.
Concernant l’avenir, Pierre-Alain Regali
discerne ici d’autres opportunités d’innovation
sur la place de marché qui se veut le partenaire
numérique des vendeurs de voitures : « Lorsqu’ils
cherchent des occasions attrayantes, les
concessionnaires ont de plus en plus recours à
AutoScout24, la place de marché couvrant pratiquement
tout le marché suisse. C’est pourquoi
nous surveillons de très près les besoins
de nos clients dans le segment Customer to
Business et élaborons d’autres solutions visant
à améliorer le processus entre les acheteurs et
les vendeurs. » <
Plus d’informations sur :
autoscout24.ch
AUTOINSIDE | Mai 202229

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
La décarbonisation, une opportunité
La réparation
de batteries
devient un modèle
commercial
D’aucuns pensent que l’électromobilité tuera les
garages. Arnd Franz, CEO du grossiste en
pièces détachées LKQ Europe, discerne toutefois
des opportunités pour les garagistes.
Sascha Rhyner
Monsieur Franz, il semble que le trafic
individuel motorisé n’avance actuellement
que dans une seule direction : l’électrification.
Dans votre exposé à la Journée des
garagistes suisses 2022, vous avez vous
aussi évoqué cette tendance, mais êtes resté
ouvert à la technologie. Quelle est donc
la bonne voie à emprunter ?
Arnd Franz, CEO de LKQ Europe : Ne pas
mettre tous ses œufs dans le même panier !
Nous avons besoin des véhicules électriques
à batterie, les VEB. Mais nous avons aussi besoin
de solutions alternatives lorsque les VEB
ne couvrent pas 100 % des besoins à cause de
l’infrastructure de recharge, de la disponibilité
des matières premières ou des coûts et de
la capacité. Il est donc judicieux de disposer
d’alternatives pour atteindre la neutralité carbone,
notamment de la pile à combustible à
hydrogène. La question de la rentabilité et de
la compétitivité se pose aussi. Les partisans
des VEB estiment qu’il est trop difficile de
mettre en place une infrastructure de distribution
d’hydrogène.
Chose frappante, la diversification des
types de propulsion est plus prononcée dans
le domaine des véhicules utilitaires.
C’est tout à fait logique ! Sur les véhicules utilitaires,
les solutions électriques à batterie ne
fonctionnent que pour la catégorie moyenne
et le transport de proximité. Les batteries ne
permettent pas, ou du moins pas encore, de
parcourir des distances de 1000 km ou plus, ce
qui n’est pas inhabituel dans ce secteur. De nos
jours, de telles distances nécessiteraient une
batterie pesant 6 à 8 tonnes. Même pour les
voitures de tourisme, la question des longs trajets
se pose. Dans le segment de luxe, ce problème
est moins grave, car il est possible d’installer
des batteries volumineuses et onéreuses.
Le poids propre de ces véhicules est déjà élevé.
L’activité « pain et beurre », comme j’aime l’appeler,
est délicate. Le commercial qui parcourt
40 000 à 50 000 km par an ne peut se contenter
de miser sur un VEB. Dans ce domaine, il
est possible que nous nous rendions compte
que les VEB ne constituent pas la bonne solution.
Ils le sont en revanche pour les trajets de
moins de 300 km.
C’est plutôt le contraire qui se passe en ce
moment. Les SUV lourds sont électrifiés
et les petites voitures continuent d’être
équipées d’un moteur à combustion …
C’est une conséquence des réglementations
actuelles en vigueur dans l’UE et en Suisse.
30
Mai 2022 | AUTOINSIDE

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
Une prudence particulière est de mise lors de la manipulation de véhicules électriques à l’atelier. Photo : Attraco
Arnd Franz considère que l’électrification
croissante du parc automobile est aussi une
opportunité pour les garagistes indépendants.
Photo : médias de l’UPSA
Les émissions de CO2 par kilomètre parcouru
sont calculées pour l’ensemble du parc. Les véhicules
plus lourds profitent d’un léger avantage
et les véhicules plus petits sont pénalisés.
On ne mesure toutefois que le niveau des
émissions de CO2 rejetées directement par les
voitures. Dans ce contexte, la quantité de CO2
rejetée dans l’air pour produire le véhicule, la
batterie et l’électricité contenue dans la batterie
n’intéresse personne. Le système réglementaire
ne tient compte que de la moitié de
l’empreinte carbone. C’est son défaut. Cela désavantage
les e-carburants, dont les émissions
de CO2 sont en principe équivalentes au volume
de CO2 prélevé dans l’air pour leur fabrication.
Il s’agit donc d’un jeu à somme nulle et
d’une énergie quasiment neutre en CO2, mais
les responsables politiques ne la considèrent
pas ainsi, ou seulement en partie.
Vous vous attendez à ce qu’une batterie
doive être réparée pour la première fois
au bout de 8 à 12 ans. Le garagiste peut-il
effectuer ces réparations ?
C’est une bonne question et la réponse varie
d’un constructeur à l’autre. Certains préfèrent
remplacer toute la batterie car c’est pour eux
la solution la moins coûteuse pendant la période
de garantie. Jusqu’à présent, il n’y a eu
presque que des pannes de batteries se trouvant
sous garantie et âgées pour la plupart de
moins de huit ans. Cela va changer à l’avenir.
Les VEB vieillissent et la garantie expire. Le
consommateur final, c’est-à-dire l’automobiliste,
doit alors rechercher une solution économiquement
intéressante pour que son véhicule
atteigne à nouveau une autonomie de
300 km. La réparation devrait devenir un modèle
commercial intéressant pour les garages
indépendants. Elle ne jouera peut-être qu’un
rôle mineur au cours des cinq prochaines années,
mais nous estimons qu’il faudra réparer
entre 1,1 et 1,4 million de batteries en Europe
d’ici 2030. Il faudra parfois remplacer toute la
batterie, ou uniquement certains composants,
par exemple un module de batterie dont la
dégradation est irrégulière. Dans ce dernier
cas, il sera alors nécessaire de diagnostiquer le
problème, de localiser celui-ci via le système
de gestion de la batterie, d’ouvrir cette dernière,
de remplacer le module, de refermer la
batterie, puis de contrôler son étanchéité et
son fonctionnement. Le garagiste peut ainsi
facturer environ 4000 francs au client.
Dans quelle direction évoluent les tendances
en matière de réparations de batteries ?
En tant que garagiste, dois-je m’adresser au
constructeur automobile ou au fabricant
de batteries ?
Il y aura des solutions sur le marché libre. Nous
avons des entreprises qui remettent les batteries
en état. Pour l’instant, nous nous concentrons
sur l’hydrure métallique issue de voitures
hybrides Toyota, Honda et Hyundai. Il
s’agit de batteries plus petites d’une capacité de
quelques kWh. Dans un futur proche, nous serons
également en mesure de remettre en état
des batteries lithium-ion, ce qui devrait être
nettement moins coûteux que de remplacer
toute la batterie.
Les premières réparations de batteries
hors garantie auront lieu en 2027. Pour les
garagistes, cela signifie-t-il qu’ils doivent
se perfectionner dès maintenant pour être
prêts en 2027 ?
Et même avant 2027 ! En Suisse, une grande
partie des garages sont des concessionnaires
de marques. Des véhicules dotés de batteries
défectueuses débarquent d’ores et déjà dans
leur atelier. Les garagistes se demandent alors
ce qu’ils doivent faire des batteries.
Et quelle est votre réponse ?
Il est possible d’envoyer la voiture chez le
constructeur ou de suivre une formation continue
et de décrocher les qualifications nécessaires
pour procéder soi-même à la réparation
de la batterie. Il faut pour cela un certificat
haute tension de niveau 3 en tant que mécatronicien.
Le travail n’est pas complexe en soi,
mais il faut avoir été formé, respecter les mesures
de sécurité appropriées et posséder l’outillage
adéquat. Les batteries installées sont
relativement volumineuses et se composent
de différents modules, eux-mêmes constitués
d’un grand nombre de cellules. La tension
dans toutes ces cellules doit être équilibrée
avant le remplacement du composant.
En outre, le nouveau module qui sera installé
doit afficher la même tension que les autres.
Pour cela, le garagiste a besoin d’un appareil
Suite en page 32
AUTOINSIDE | Mai 202231

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
qui coûte entre 3000 et 4000 francs. Après le
montage de la batterie, un test d’étanchéité ou
un contrôle de la différence de pression est requis.
Comme la batterie est grande et qu’elle
se dilate ou se contracte en fonction de la température,
des valves de ventilation sont nécessaires.
Un garagiste peut réaliser ces travaux,
mais il doit s’y préparer et disposer de l’outillage
approprié. Je comprends toutefois qu’un
garagiste multimarques ne veuille pas acheter
les outils propres à chaque marque.
Parc de voitures de tourisme par carburant
5 000 000
4 500 000
4 000 000
3 500 000
3 000 000
2 500 000
En Suisse, de nombreux garages indépendants
sont parfois affiliés à un concept
de garage. L’électrification des voitures estelle
une opportunité ou un danger pour
ces entreprises ?
C’est une opportunité ! Il est vrai que la disparition
du moteur à combustion entraînera également
celle d’une grande partie des activités
de réparation telles que celles liés à l’échappement,
à l’huile ou aux filtres, mais nous ne savons
pas encore exactement ce que vont apporter
le moteur électrique et l’électronique
de puissance. Lorsqu’une activité disparaît, il
faut en chercher de nouvelles. La réparation de
batteries après expiration de la garantie du fabricant
en est une. En outre, des travaux d’entretien
tels que le remplacement régulier du liquide
dans le système de refroidissement de la
batterie doivent déjà être effectués en amont.
Autre opportunité : les bricoleurs chevronnés
et les artisans passionnés devront eux aussi
amener leur véhicule au garage.
Oui, il est impossible de bricoler ! Il ne faut pas
toucher à la voiture, en particulier ce qui est
orange : ce sont des systèmes haute tension.
Toucher le mauvais endroit peut être mortel. Il
ne faut surtout pas s’y risquer. Cela vaut aussi
pour les garages ! Le patron ne peut pas charger
un collaborateur de travailler sur une voiture
électrique sous tension si celui-ci n’est pas
titulaire d’un certificat haute tension.
Nous pouvons apaiser certaines craintes des
garagistes : bien que la part des véhicules
rechargeables dans les nouvelles immatriculations
augmente d’année en année, le
moteur à combustion continuera de dominer
l’ensemble du parc pendant longtemps.
Ce sera certainement le cas dans le reste de
l’Europe, mais en Suisse, la situation devrait
être un peu différente. Selon une étude, sur un
parc automobile de près de 5 millions d’unités,
environ 1,3 million de véhicules devraient
être équipés d’une propulsion purement électrique
à batterie d’ici 2030. Or, il faut bien que
quelqu’un s’occupe de ceux-ci. Il s’agit toutefois
encore de véhicules récents. Les garages
indépendants ne devraient pas ressentir d’effet
avant 2030, mais la situation changera rapidement
par la suite.
Connaît-on déjà empiriquement l’état des
batteries lorsque les voitures arrivent au
garage ?
Oui, c’est possible. L’état de la batterie d’une
voiture qui a été conduite pendant quatre ans
est une préoccupation très importante pour
le marché de l’occasion. L’acheteur potentiel
d’une voiture électrique d’occasion veut savoir
si la batterie est encore performante. Il
est utile de consulter l’affichage embarqué du
constructeur. Toutefois, ces affichages ne sont
pas réglementés à l’échelle du secteur ; chaque
constructeur effectue ses propres mesures. Ce
problème affecte le marché de l’occasion ainsi
que l’évaluation des occasions et des valeurs
résiduelles. Les assurances sont confrontées
au même problème et ne peuvent pas ajuster
leurs tarifs car elles ne sont pas en mesure
d’apprécier le facteur de coût lié aux batteries.
Il incombe désormais au secteur de développer
des méthodes de mesure standardisées
permettant de contrôler l’état de santé des batteries
quel que soit leur fabricant à l’aide d’un
appareil de diagnostic, et de prévoir la durée
de vie restante. C’est la seule approche permettant
de qualifier et de certifier cette dernière. Il
en va de même pour les batteries démontées.
À cet égard, il convient de faire la distinction
entre les batteries qui sont considérées comme
des cas désespérés et donc recyclées et celles
pour lesquelles il vaut la peine de remplacer
par exemple trois cellules défectueuses pour
les réinstaller ensuite dans le véhicule à un
coût intéressant.
2 000 000
1500 000
1000 000
500 000
0
2015 2016 2017 2018 2019
Essence Diesel Hybride Hybride rechargeable
Illustration : médias de l’UPSA / source : Office fédéral de la statistique
2020
Électrique
2021
Autres
Et qui décide au final si les batteries doivent
être réparées ou remplacées complètement ?
Le consommateur final, le garagiste ou le
constructeur ?
De notre point de vue, une batterie est rarement
remise en état au garage. Il n’est pas intéressant
pour un atelier d’ouvrir des modules
afin de remplacer certaines cellules. Il existe
des entreprises spécialisées pour cela. LKQ
étudie actuellement la logistique et le processus
avec les garages pour que le garagiste
puisse à l’avenir démonter la batterie, nous
l’expédier et réinstaller le module remis en
32
Mai 2022 | AUTOINSIDE

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
état le lendemain, conformément à notre vision.
Le remplacement de modules complets
de la batterie, l’équilibrage, l’étalonnage, le
contrôle de l’étanchéité et l’installation font
partie des tâches d’un garagiste qualifié.
Les VEB vieillissent, de même que les
batteries. Cela augmente-t-il le risque de
défectuosité des batteries ?
À l’heure actuelle, nous ne connaissons pas
encore l’évolution de la fréquence des erreurs.
L’étanchéité, le vieillissement électrochimique
ou le profil d’utilisation seront certainement
des sujets à aborder. En ce qui concerne l’utilisation,
il faut non seulement se demander
à quelle fréquence une personne conduit son
VEB en mode puissance, mais aussi à quelle
fréquence la batterie subit une recharge rapide.
Il s’agit là de deux facteurs décisifs d’accélération
du vieillissement de la batterie. En
règle générale, la batterie perd jusqu’à 2 % de
sa capacité par an au cours des dix premières
années du fait du vieillissement calendaire.
À cela vient s’ajouter son utilisation. Rouler
souvent à pleine charge et recharger sa voiture
en mode rapide, c’est-à-dire de 150 à 250
kW, stresse la batterie, ce qui réduit sa durée
de vie, mais l’ampleur de la réduction varie
fortement d’un cas à l’autre.
Nouvelle activité à l’atelier : le remplacement de batteries. Photo : Attraco
Les véhicules électriques possèdent
nettement moins de composants.
Quels autres domaines d’activité les
garagistes peuvent-ils envisager ?
Le codage et l’étalonnage occupent le devant
de la scène ici. Je parle bien sûr de toute la
thématique des systèmes d’assistance à la
conduite tels que les capteurs de stationnement,
les caméras ou les systèmes lidar. Ils
cesseront un jour de fonctionner, par exemple
parce que l’optique vidéo perd en clarté, ce qui
peut avoir diverses causes : altération de l’optique
en raison de chutes de pierres ou d’un
environnement sale, accidents de stationnement,
petits chocs. La stratégie de caméra que
suit le constructeur jouera également un rôle
à cet égard. Si une caméra est installée dans
le rétroviseur extérieur et que celui-ci reste accroché
quelque part, il doit alors être remplacé.
Pour le concessionnaire, l’opération est relativement
simple : commander, installer, étalonner
et activer le rétroviseur d’origine. De tels
dommages constituent un défi majeur pour les
garages indépendants, qui ont besoin du soutien
des responsables politiques pour éviter
les discriminations en matière de réparations.
Bien que la densité des garages de marques
reste très élevée en Suisse, les réseaux sont de
moins en moins étendus. C’est pourquoi les
garages indépendants doivent également être
en mesure d’effectuer de telles réparations.
Un automobiliste préfère faire entretenir son
véhicule dans son village plutôt que chez un
concessionnaire situé à une demi-heure ou
plus de chez lui. Nous connaissons les prévisions
pour l’Europe : on parcourt actuellement
en moyenne 50 km pour se rendre chez
son concessionnaire. Cette distance atteindra
100 km en 2040. Mais qui fait 100 km pour
faire entretenir sa voiture ?
Pour les garages indépendants, il n’y a
toutefois pas que l’accès aux pièces de
rechange qui compte. L’accès aux données
doit aussi être garanti. Qu’en pensez-vous ?
Nous progressons dans ce domaine, et les
garagistes indépendants sont sereins. Si l’un
d’entre eux est vraiment bloqué, il envoie
un employé chez le concessionnaire le plus
proche pour résoudre le problème. Cette entraide
professionnelle continuera certainement
d’exister à l’avenir. Cependant, il n’est évidemment
pas efficace de mobiliser son personnel
pour résoudre à l’extérieur un problème qui
pourrait être réglé en interne si l’accès aux
données était garanti. <
À propos de LKQ Europe
LKQ Europe, une filiale de LKQ Corporation,
sise à Zoug, est le premier grossiste européen
de pièces détachées pour voitures,
véhicules utilitaires et véhicules industriels.
L’entreprise emploie actuellement
quelque 26 000 personnes, entretient un
réseau de plus de 1000 succursales et a réalisé
un chiffre d’affaires d’environ 6,1 milliards
de dollars en 2021. Elle approvisionne
près de 100 000 ateliers indépendants dans
plus de 20 pays européens. Le groupe englobe
Euro Car Parts, Fource, Rhiag Group,
Elit, Auto Kelly, Stahlgruber Group et le
spécialiste du recyclage Atracco. LKQ détient
en outre une participation minoritaire
dans Mekonomen Group.
Plus d’informations sur :
lkqeurope.com
Finish Laquer Poncer Coller

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
Une infrastructure de recharge qui suit le rythme du progrès technique
Raccordement au réseau :
comment réduire les coûts
Les personnes qui s’intéressent dès le départ à l’électromobilité profiteront rapidement de ses avantages.
Les responsables du garage Aaretal, qui dispose depuis peu d’un centre de réparation de batteries et d’une
solution moderne de recharge et de gestion de l’énergie, en sont convaincus. Mike Gadient
des carburants, c’est aussi la moins chère ». En
tant que directeur de garage, en revanche, ses
sentiments sont mitigés à ce sujet : s’il salue le
progrès technologique, son inquiétude économique
grandit. « Un moteur électrique ne nécessite
presque pas d’entretien, c’est pourquoi
nous allons perdre une grande partie de notre
chiffre d’affaires dans le domaine de l’aprèsvente.
» À cela s’ajoute le fait que, d’ici cet été,
Volvo ne vendra ses voitures électriques que
sur Internet, et non plus par l’intermédiaire de
concessionnaires locaux.
Le centre de réparation de batteries a été mis sur pied par le garage pour se positionner comme un prestataire
de mobilité compétent. L’équipe du garage Aaretal a suivi les stages nécessaires chez Volvo et à l’UPSA.
Photo : Aaretal Garage
Le garage Aaretal à Münsingen (BE) poursuit
son chemin sans faiblir. Depuis sa création
en 1978, il s’est dédié au service, à la réparation
et à la vente des marques Saab et Rover
(jusqu’en 1990). Pendant quelques années, il
s’est aussi occupé de l’entretien et de la vente
des marques de luxe anglaises Bentley et Rolls-
Royce. Après la faillite de Saab, qui se profilait
déjà en 2009, son choix s’est porté sur une
stratégie multimarque, ce qui a nécessité des
travaux de transformation. Il s’agissait de déployer
l’exposition « Next Face » de Volvo sur
une surface de vente de plus de 500 mètres carrés
et d’agrandir le stock pour y accueillir les
pièces détachées du constructeur suédois.
Aujourd’hui, le garage membre de l’UPSA est
à l’aube de sa prochaine mutation. En mars
2021, Volvo a annoncé opter pour un avenir
100 % électrique. Iwan Müller, directeur du garage
Aaretal, approuve cette décision du point
de vue des consommateurs : « Un véhicule
électrique est actuellement la solution la plus
propre et, compte tenu de la hausse des prix
Iwan Müller et son équipe ont décidé de réagir
en se concentrant encore davantage sur
leur service de carrosserie. « Nous en aurons
toujours besoin à l’avenir. » Le garage a fait
de la célèbre carrosserie fondée à l’époque par
Hermann Graber une installation moderne
dotée d’un atelier de peinture, qui est devenue
le deuxième pilier de l’entreprise. L’activité
principale reste toutefois le garage, qui
a été agrandi l’an dernier pour accueillir un
centre de réparation de batteries. Le 27 juillet
2021, celui-ci a obtenu le certificat lui permettant
de s’afficher en tant que centre de compétence
haute tension Volvo. Outre la mise
en place d’un équipement de sécurité sophistiqué
et d’une infrastructure technique,
la formation continue des collaborateurs est
une condition préalable à l’obtention de cette
certification. Iwan Müller explique : « Les
mécatroniciens d’automobiles sont habitués
à toucher des installations de 12 volts à tout
moment sans devoir prendre des mesures
de protection particulières. Aujourd’hui, ils
sont confrontés à des tensions plus élevées
et plus dangereuses ». Si, pour un électricien,
travailler avec une telle puissance est une affaire
quotidienne, pour un professionnel de
la branche automobile, qui a passé 10 ou 20
ans à s’occuper de moteurs à combustion,
c’est une nouveauté.
34
Mai 2022 | AUTOINSIDE

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
Pour l’instant, le centre des batteries ne tourne
pas encore à plein régime, mais cela va changer
ces prochaines années avec l’augmentation
du nombre de véhicules électriques et l’usure
des batteries. Les stations de recharge sont
déjà très demandées aujourd’hui. « Nous avons
plusieurs véhicules d’essai, et les clients qui
s’y intéressent souhaitent savoir tout de suite
comment fonctionne la recharge », explique
Iwan Müller. La part des véhicules électriques
et hybrides rechargeables vendus s’élevait déjà
à 45 % en 2020 et a progressé pour atteindre
63 % en 2021. « Cette année, nous prévoyons
une part d’environ 70 % », relève le directeur.
Pour l’exploitation de son infrastructure de
recharge, le garage Aaretal utilise la solution de
recharge et de gestion de l’énergie « Charge
Pilot ». Celle-ci répartit la puissance disponible
du raccordement au réseau entre les voitures
électriques à recharger en tenant compte des
coûts, et les indicateurs peuvent être analysés
via le tableau de bord.
Photos : « The Mobility House » et Aaretal Garage
Pour que les voitures électriques soient toujours
rechargées, l’entreprise membre de
l’UPSA a cherché l’infrastructure de recharge
adéquate et rapidement trouvé son bonheur.
Le fournisseur de solutions de recharge « The
Mobility House », qui possède des filiales à
Zurich, à Munich (DE) et à Belmont (États-
Unis), s’est fixé pour objectif de relier les secteurs
de l’automobile et de l’énergie grâce à
leur technologie. Au moyen de solutions intelligentes
de recharge et de gestion de l’énergie,
les batteries des véhicules sont intégrées
au réseau électrique. « Nous encourageons
ainsi le développement des énergies renouvelables,
stabilisons le réseau électrique et
rendons l’électromobilité meilleur marché »,
déclare Christian Müller, directeur général
Suisse de « The Mobility House ». Des projets
ont été réalisés avec des constructeurs automobiles
renommés tels que Renault, Audi,
Mercedes ou Nissan, ainsi qu’avec des clients
plus petits comme le garage Aaretal.
Le garage de Münsingen a découvert l’entreprise
« The Mobility House » il y a un an, lors
du premier congrès en ligne consacré aux voitures
électriques de Hostettler Autotechnik
AG. « Les défis auxquels sont confrontés les
garagistes face à la multitude de solutions de
recharge proposées sont nombreux. L’un des
points centraux est le raccordement au réseau
existant dans le bâtiment, qui n’est habituellement
pas conçu pour recharger des voitures
électriques », explique Christian Müller. C’est
un défi qu’il faut relever, soit en intégrant les
raccordements au réseau existant dans la solution,
soit en investissant dans une extension.
« The Mobility House » accompagne les garagistes
dans ce type de problématiques pendant
toute la durée du projet.
L’un des moments clés du projet pour Iwan
Müller a été l’analyse initiale de la courbe de
charge par les responsables de « The Mobility
House » dans le cadre de la planification de
la solution de recharge optimale. L’entreprise
membre de l’UPSA a dû faire un état des lieux
chez l’importateur Volvo et soumettre une proposition
de solution. La mesure a permis de
déterminer exactement quand la consommation
d’électricité était particulièrement élevée.
Christian Müller explique : « L’analyse de la
courbe de charge constitue la phase initiale et
détermine les effets de la solution d’électromobilité
prévue sur le profil énergétique du site. Le
projet est ensuite réalisé en trois à six mois ».
Le garage Aaretal a finalement opté pour la
solution de recharge et de gestion de l’énergie
« Charge Pilot », dotée d’une fonction dynamique
de gestion de la charge. Celle-ci répartit
la puissance disponible du raccordement
au réseau entre les voitures électriques à recharger
en fonction de la charge actuelle du
bâtiment, et ce de manière économe. C’est
déjà recommandé lorsque deux véhicules ou
plus doivent être rechargés en même temps.
De cette façon, le garage Aaretal a réussi à
réduire ses pics mensuels de consommation
d’énergie et, ainsi, à économiser de l’électricité.
« On a constaté qu’il n’était absolument
pas nécessaire de recharger les voitures à la
vitesse maximale. La baisse de la puissance
de charge a permis de réduire les coûts d’exploitation.
» Christian Müller voit dans la voiture
électrique un énorme potentiel pour que
la branche puisse contribuer au tournant énergétique.
À défaut d’accumulateurs d’énergie, la
batterie de la voiture pourrait d’après lui bientôt
assumer cette fonction et même la réinjecter
dans le réseau. La voiture d’un ménage
pourrait donc être en mesure de fournir l’énergie
nécessaire à sa cuisinière à induction, mais
c’est (encore) de la musique d’avenir.
Pour l’heure, le portail en ligne de « Charge
Pilot » permet aux collaborateurs du garage
Aaretal de gérer individuellement les processus
de recharge et de les adapter si nécessaire.
Un affichage à l’écran avec des données en direct,
des messages d’erreur et des statistiques
utiles permet en outre de procéder à une analyse
approfondie. « ‹ Charge Pilot › exploite au
mieux le raccordement électrique. En particulier
sur les sites d’entreprise tels que les garages,
une solution de recharge intelligente et
évolutive au fil du temps est importante pour
réduire les coûts à long terme et répondre aux
exigences futures en matière de recharge »,
explique Christian Müller. L’évolutivité est le
mot clé, car grâce à des interfaces ouvertes, le
« Charge Pilot » peut être combiné à différents
dispositifs de charge, indépendamment des
constructeurs et de la technologie. Étendre le
réseau de recharge ultérieurement ne pose aucun
problème. « Cela n’entraîne pas constamment
de nouveaux coûts inutiles », explique
Iwan Müller. « Nous avons un produit qui peut
évoluer avec le progrès technique. Nous pouvons
toujours y intégrer de nouveaux types
de boîtes murales. » Le directeur du garage
rappelle en outre que la mobilité électrique
n’en est encore qu’à ses balbutiements.
Le garage Aaretal a pu mettre en service ses
premières stations de recharge quelques semaines
seulement après la prise de contact
initiale. Iwan Müller pense d’ores et déjà à la
prochaine phase de développement. D’autres
stations de recharge lui seront en effet livrées
dans le courant de l’année. <
Plus d’informations sur :
aaretal-garage.ch
mobilityhouse.com
AUTOINSIDE | Mai 202235

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Le numéro 1 des garanties véhicules - Quality1
Après le couronnement,
place au brunch
des vainqueurs
Un brunch copieux pour toute l’équipe au milieu de la semaine? C’est possible grâce à Quality1, qui a organisé
ce repas pour la plus grande joie de l’équipe de Hutter Auto Thomi AG à Frauenfeld. Le résultat du concours de
l’Epiphanie a suscité un véritable enthousiasme auprès de l’équipe des vainqueurs.
La photo gagnante qui a permis à l’équipe d’obtenir un brunch.
Photo : Hutter Auto Thomi AG
Le CEO de Quality1, Marc Kessler, a en ce moment les mains bien occupées.
Aidé du Field Manager Marcus Poisson, il amène en effet trois cabas
et un grand carton bien remplis, destinés au brunch dans la salle de
pause du garage Hutter Auto Thomi AG à Frauenfeld. C’est le jour du résultat
d’un concours qui a commencé en janvier. Sous la devise « 20 years
with the best clients », l’équipe de Quality1 a envoyé environ 2100 gâteaux
des rois à ses clients, avec une fève dans chaque boule. Derrière ce geste,
un message : « Chacun de nos clients est un roi. » Cette action était accompagnée
de la demande de faire un selfie avec la couronne et de le charger
sur la page de renvoi de l’action, où il sera alors évalué. L’expéditeur de la
photo récoltant le plus de likes serait alors récompensé par un copieux
brunch pour toute l’équipe. Le concours a été remporté par l’équipe du garage
Hutter Auto Thomi de Frauenfeld, représentant officiel de Renault et
de Dacia, depuis peu également d’Alfa Romeo et de Jeep, et partenaire de
service de Nissan.
Tout est prêt lorsque l’équipe arrive dans la salle. Marc Kessler fait un petit
discours pour féliciter chaleureusement tout le monde de cette victoire
et souhaite ensuite un bon appétit. Ce n’est pas la peine de le dire deux
fois aux 19 employés de l’équipe de Hutter Auto Thomi AG qui savourent
leur prix avec un plaisir non dissimulé. Ils le méritent aussi. Ils ont vraiment
fait de gros efforts et la victoire a uniquement été possible « car tout
le monde y a mis du sien », souligne Angelica Marsano, apprentie mécanicienne
en troisième année.
Salvatore Cosi se tient près de la fenêtre de la salle de pause et s’entretient
avec Marc Kessler. Cosi est une vieille connaissance de Quality1. Il
travaille en effet depuis douze ans avec la PME de l’Oberland zurichois,
également dans sa fonction actuelle de responsable de la concession. Il déclare
: « La collaboration a toujours super fonctionné, il n’y a jamais eu de
problèmes. » Comme il le dit, il ne vend quasiment aucun véhicule sans garantie
et il a une confiance inconditionnelle dans les produits de Quality1.
Un petit discours et « Bon appétit ! » Photo : Quality1
Il fait autant l’éloge de la qualité du produit que du service, dont fait partie
le temps de réaction le plus court de tous les fournisseurs de garantie de
Suisse, à savoir 15 minutes pour une validation de sinistre. Cosi apprécie
aussi que l’entreprise conserve son esprit de PME, ce qui lui permet d’avoir
un partenaire personnel qui « parle le langage des garagistes et des concessionnaires,
d’égal à égal. »
Marcus Poisson (à gauche) et Marc Kessler lors de la préparation du brunch.
Photo : Quality1
Le responsable de la concession, Salvatore Cosi, se trouve dans la salle de
pause encore vide et montre à l’équipe de Quality1 où elle peut installer le
brunch. Des croissants, du pain, des tresses, de la charcuterie, du fromage,
de la confiture, tout y est. Marc Kessler et Marcus Poisson travaillent rapidement,
main dans la main.
Les équipes des garages suivants ont également gagné un brunch : Garage
Atlantic AG, Brig-Gamsen, Garage Schmid Waldegg AG, Frutigen,
Garage du Lac Morges SA, Stadt-Garage Rimini AG, Winterthour, Gebrüder
Matrascia AG, Hägglingen, Autohaus Imholz AG, Ebikon, Autohaus
Küng SA, Gebenstorf, Autopark Chur, Coire, Garage Planüra AG, Samedan.
<
Plus d’informations sur :
quality1.ch
36
Mai 2022 | AUTOINSIDE

«Grâce aux compétences
concernant la marque et au
soutien professionnel de stop+go,
je suis prêt pour l’avenir.»
Hans Orsatti, directeur
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Veuillez nous contacter au 044 846 11 64 ou par e-mail à info@stopgo.ch

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
Christoph Erni a eu l’idée de fonder Juice
Technology en 2014, lorsqu’il n’a pas
trouvé de chargeur adapté à sa voiture
électrique. Photo : Juice Technology
Les garagistes peuvent rassurer les clients par rapport à l’autonomie
Puissance mobile pour la route
L’entreprise Juice Technology AG, fabricant de stations et logiciels de recharge, s’est fortement positionnée
sur le marché. Son fondateur, Christoph Erni, évoque les facteurs de succès, la question des ressources en
électricité et le rôle des garagistes. Mike Gadient
Monsieur Erni, comment expliquez-vous
la réussite d’une start-up comme Juice
Technology dans le domaine de l’électromobilité
? Quel regard portez-vous sur les
huit années écoulées depuis sa création ?
Christoph Erni, fondateur et CEO de Juice
Technology AG : Le temps a passé à toute allure.
Après un démarrage intéressant mais assez
tranquille, les activités quotidiennes ont
rapidement pris de l’ampleur. Nous avons au
départ dû expliquer à tout le monde pourquoi
l’électromobilité allait bientôt faire son apparition.
Aujourd’hui, nos produits connaissent
un succès mondial et font partie des leaders
du marché. Notre vision initiale a largement
porté ses fruits.
Le timing était parfait.
Oui, nous avons visé juste avec nos chargeurs
AC mobiles comme le Juice Booster 2. Si nous
avions lancé nos produits trop tôt, nous serions
morts de faim. Si nous étions arrivés trop tard,
nous n’aurions pas eu notre part du gâteau.
Dans la vie, il est rare que le timing soit parfait.
Notre idée nous a dès le départ convaincus et
Lars Thomsen, notre futurologue membre du
conseil d’administration, nous a encouragés à
aller de l’avant. Il m’a dit : « Quand les véhicules
électriques auront franchi le seuil des 1 % sur
le marché, la tendance ne pourra plus s’arrêter.
Quel est le rôle des garagistes dans
l’évolution du chiffre d’affaires de Juice ?
J’aimerais qu’il soit encore plus important. Les
infrastructures de recharge représentent pour
les garagistes des activités supplémentaires intéressantes
qui peuvent compenser le manque
à gagner. En fin de compte, les voitures électriques
ne génèrent pas de recettes liées aux réparations
car la conception du moteur est plus
simple. L’entretien-conseil sur l’électromobilité
est par ailleurs un bon outil de fidélisation des
clients. L’automobiliste ne doit pas commander
les produits Juice n’importe où, mais chez
son garagiste de confiance. Le garagiste classique
doit changer d’approche. D’un autre côté,
nous constatons que de nombreux garagistes
utilisent déjà le « Juice Booster 2 Pro ». Il s’agit
du pendant de l’original, axé sur le développement
de véhicules électriques, les ateliers et
l’utilisation commerciale. L’appareil étant mobile,
le véhicule du client peut déjà être chargé
sur le pont élévateur.
Quel est selon vous le potentiel de ventes
supplémentaires ?
Les garagistes ont l’avantage d’avoir déjà gagné
la confiance de leurs clients réguliers, qui reviennent
les voir si un nouvel adaptateur est
nécessaire pour le chargeur. Lors de cette vi-
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Mai 2022 | AUTOINSIDE

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
site, il est possible de proposer un nettoyage
intérieur et de remplacer les essuie-glaces au
lieu de les commander auprès d’un revendeur
en ligne. Le niveau sonore pendant la conduite
est désormais problématique pour les véhicules
électriques, car le moteur est silencieux.
J’ai d’abord été étonné lorsque mon garagiste
m’a proposé les pneus « Conti Silent », plus
chers.
Les retours des garagistes vous aident-ils
à améliorer vos produits ?
Les retours ont été particulièrement utiles immédiatement
après la création de l’entreprise.
Les garagistes nous ont demandé de concevoir
des produits aussi simples qu’un smartphone
qui se recharge facilement sur une prise.
Le lancement de nouveaux produits ne devait
par ailleurs pas nécessiter plus de trois ateliers
pour que le garagiste soit à même de conseiller
ses clients. Nous avons tenu compte de tout
cela.
Qu’est-ce que le garagiste ne doit pas
négliger lors de l’entretien-conseil sur les
infrastructures de recharge ?
Le garagiste doit dissiper la peur qu’inspire l’autonomie
au client. Cette peur ancestrale des
nouvelles technologies est profondément ancrée
depuis une à deux générations. Je me souviens
par exemple de mon père qui, au début
des années 1980, m’avait conseillé de toujours
avoir un bidon d’essence de secours dans la
voiture. Nos Juice Booster rassurent car la station
de recharge est toujours à portée de main.
Au fond, on trouve des prises partout, même
dans un refuge de montagne.
La croissance de Juice Technology résidetelle
principalement dans votre choix des
chargeurs mobiles plutôt que d’une Wallbox
classique ?
C’est la pierre angulaire de l’acceptation mondiale
de nos produits, et c’est la raison pour
laquelle nous sommes recommandés par des
youtubeurs renommés dans le domaine de
l’électromobilité. Cette stratégie nous a obligés
à comprendre les différents réseaux électriques
dans le monde. Vous n’imaginez pas à
quel point ils sont complexes et différents. Les
prescriptions légales peuvent évoluer, les caractéristiques
du réseau sont aussi différentes
que ses pannes, et même les véhicules présentent
des défauts différents selon les pays.
Mais ce qui intéresse le client, c’est que le fabricant
lui permette de charger sa voiture rapidement,
facilement et en toute sécurité. Un
deuxième facteur clé est que nos produits sont
basés sur le même logiciel. Le chargeur, la gestion
de la charge et le paiement par carte de
crédit sont ainsi compatibles entre eux. Grâce
à des mises à jour récurrentes, le logiciel améliore
la station de recharge et permet donc son
utilisation à long terme.
Grâce à la solution logicielle, vous
intégrez le thème de la cybersécurité à
votre développement.
Peu de gens savent que les systèmes de gestion
de charge des stations de recharge peuvent être
piratés. Une attaque via la gestion de la charge
peut entraîner un blackout à l’intérieur de la
maison – ou pire encore, plonger toute la ville
dans l’obscurité. Nous tenons à un concept de
sécurité à trois niveaux. Nos produits sont certifiés
conformément aux normes actuelles.
Afin qu’ils restent à l’avenir à l’abri des pirates
informatiques, nous travaillons actuellement
sur un concept d’optimisation.
Les actualités des derniers mois de Juice
sont impressionnantes : « Le Juice Booster
2 arbore désormais le look exclusif de
Mercedes-Benz », « Juice atterrit sur les
îles britanniques et fonde sa filiale Juice
UK and Ireland », ou encore « Les Juice
Charger sont intégrés au réseau de recharge
portugais Mobi.E ». Quelle quantité
de travail tout cela représente-t-il ?
C’est une « lutte à la culotte » puissance dix. Au
début, tout le monde nous a dit qu’en tant que
petite entreprise suisse, nous n’avions aucune
chance, que les grands constructeurs automobiles
n’achèteraient jamais auprès de start-up
ou de jeunes entreprises. Nous nous sommes
alors demandé ce que nous pouvions faire pour
les convaincre. La réponse a été la paperasserie
considérable qu’impliquent les nombreuses
certifications. Et bien sûr un produit de qualité
et fiable. Petit à petit, avec notre service de
développement en interne, nous avons fait le
maximum pour pouvoir en être là où nous en
sommes aujourd’hui.
Que faut-il pour être considéré par
des constructeurs tels qu’Opel, Stellantis,
BMW et Mercedes-Benz ?
Il a fallu beaucoup de travail de persuasion de
notre part pour arriver à ce sommet. Jusqu’à
présent, les constructeurs automobiles devaient
fabriquer et livrer la voiture. La station-service
pour l’essence a été mise à disposition par un
autre partenaire. Dans le domaine de l’électromobilité,
il nous manquait donc au départ un
interlocuteur concret du côté des constructeurs
automobiles. Nous l’avons désormais trouvé et
le chargeur mobile est préféré à une Wallbox
classique. Juice livre le Juice Booster 2 à tous les
sites de production allemands du groupe BMW
et à la plupart des concessionnaires associés.
Les responsables politiques encouragent
l’électromobilité mais semblent fournir trop
peu d’électricité pour la recharge et trop
peu de stations de recharge. Quel est votre
point de vue ?
Il n’y a pas de pénurie d’électricité dans le
monde. D’après nos calculs, si tous les véhicules
étaient équipés d’une propulsion électrique,
ils absorberaient 9 % de la consommation
mondiale d’électricité. Il est essentiel de
gérer intelligemment la charge et la recharge
afin d’éviter une trop forte sollicitation du réseau.
Et bien sûr, nous arrivons à présent dans
la phase de transition, au cours de laquelle les
immeubles locatifs doivent être équipés. Cette
période va durer un ou deux ans, comme pour
les stations de recharge publiques. La planification
est difficile : si l’infrastructure de recharge
est développée trop tôt, tout le monde
se plaindra du nombre encore trop faible de
véhicules électriques. Quand on repense aux
100 ans de voitures à essence, plus personne
ne se plaint du manque de stations-service
qu’il y avait au départ. <
Juice Technology AG
Juice Technology AG a été fondée en 2014 et
fait désormais partie des rares fournisseurs
d’assortiment complet sur le marché. L’offre
s’étend des chargeurs AC mobiles comme
le Juice Booster 2 aux chargeurs rapides
grand format, par exemple pour les parkings.
L’orientation logicielle constitue une différence
majeure par rapport à la concurrence.
Les appareils marqués « J+ » sont tous
basés sur le même processeur et le même
micrologiciel. Le groupe Juice est présent
dans le monde entier avec ses propres
sites, ses filiales et ses partenaires. Au total,
l’entreprise emploie plus de 200 personnes
dans les domaines de la recherche et du développement,
de la production, du marketing,
de l’administration, de l’achat et de la vente
ainsi que de la logistique.
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AUTOINSIDE | Mai 202239

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE FOKUS
Quelle est la valeur résiduelle d’un véhicule électrique d’occasion ?
Les experts font table rase
des idées reçues
Chaque jour, de nouvelles annonces pour des voitures électriques sont publiées sur les bourses de véhicules en
ligne. Mais comment une voiture électrique d’occasion est-elle évaluée par les spécialistes et à quoi les clients
doivent-ils faire attention lors de l’achat ? Deux experts vous renseignent. Max Fischer
Les véhicules électriques d’occasion sont de plus en
plus demandés en période de ruptures de livraison et
d’arrêt des commandes de voitures neuves. Photo : VW
René Mitteregger, spécialiste des données chez Auto-i-dat.
Markus Peter, responsable Technique et Environnement à l’UPSA.
Taxes routières élevées pour les moteurs à combustion et explosion des
prix des carburants. Pour de nombreuses personnes, lors de l’achat d’un
véhicule neuf ou d’occasion, une question légitime se pose : pourquoi
pas un véhicule électrique ? L’acquisition d’une voiture neuve, qu’elle
soit équipée d’un moteur électrique ou à combustion, est actuellement
parfois une gageure. Certains modèles ne peuvent même pas être commandés.
L’industrie automobile souffre de difficultés d’approvisionnement
depuis un certain temps. En revanche, le marché de l’occasion
est en plein essor. Il suffit de prendre son smartphone en main et de
taper les paramètres « électrique » et « occasion » dans les filtres d’une
application pour obtenir des centaines de résultats de recherche. Sur
la seule plate-forme d’Autoscout24, la sélection « électrique » du filtre
concernant les carburants a été consultée deux fois plus souvent en
2021 qu’en 2020.
Mais quelle est la valeur résiduelle des voitures électriques qui ne sont
plus toutes neuves ? Cela dépend de nombreux facteurs différents.
Auto-i-dat est une entreprise qui s’occupe au quotidien de valeurs résiduelles
et d’évaluations de véhicules. Elle examine les voitures et est ensuite
en mesure de déterminer les valeurs résiduelles et les évolutions
du marché sur la base des facteurs les plus divers. Son credo est : « Des
données sur les véhicules comme base décisionnelle ».
40
Mai 2022 | AUTOINSIDE

Lorsqu’on lui demande quels sont précisément les facteurs qui entrent
en ligne de compte dans l’évaluation des véhicules, René Mitteregger,
spécialiste des données chez Auto-i-dat, répond en souriant : « Les facteurs
spécifiques sont notre secret commercial, bien sûr ». Mais la base
d’évaluation est toujours la même, poursuit-il : « Nous rassemblons des
informations issues du marché et de l’Office fédéral des routes (OFROU)
puis évaluons les véhicules notamment en nous fondant sur celles-ci ».
Une vingtaine de facteurs différents sont pris en compte dans l’évaluation
globale, ainsi que le nombre de véhicules actuellement en vente
sur le marché et la rapidité avec laquelle ils sont mis en circulation et
retirés de la circulation.
Beaucoup de gens craignent qu’avec une voiture électrique, comme c’est
malheureusement souvent le cas avec un smartphone ou un ordinateur
portable, la batterie perde énormément de puissance après quelques
mois ou quelques années, et qu’elle doive ensuite être remplacée à
grands frais. Cette crainte est-elle justifiée ? « Non, c’est une idée reçue
», assure René Mitteregger. Le spécialiste des données illustre cela
à l’aide d’un modèle de calcul : « Pour les batteries au lithium, la durée
de vie moyenne affichée est d’environ 3000 cycles complets de charge.
Avec une autonomie d’environ 300 kilomètres par cycle de charge,
cela représenterait plus de 900 000 kilomètres jusqu’à ce que la batterie
ne soit effectivement plus assez performante, voire qu’elle soit
vraiment défectueuse ». Une performance kilométrique aussi élevée
est plutôt exceptionnelle, même pour les voitures équipées d’un moteur
à combustion.
Markus Peter, responsable Technique et Environnement à l’UPSA, est
tout aussi optimiste en ce qui concerne la durée de vie et la valeur résiduelle
des véhicules électriques : « Les constructeurs de voitures électriques
font des promesses et offrent des garanties généreuses sur la durée
de vie des batteries de propulsion ». Divers tests pratiques effectués
sur des voitures électriques ont montré, indique-t-il, que la réduction de
la capacité utile des batteries à près de 70 % n’intervient généralement
qu’au bout d’environ 200 000 kilomètres ou d’une dizaine d’années.
Pour l’achat, Markus Peter recommande de faire attester l’état de santé
des batteries par un expert : « Dans le cas d’une voiture électrique d’occasion
qui attend un acheteur depuis longtemps, une éventuelle décharge
profonde de la batterie peut s’avérer problématique. Il est donc
impératif de se renseigner, voire de se faire assurer par écrit, que la
batterie n’a pas été déchargée en profondeur et qu’elle a été rechargée
régulièrement ». Il est aussi possible de vérifier l’état d’une batterie de
propulsion dans le cadre de services et de contrôles réguliers au garage.
Pour ce faire, on peut avoir recours aux procédures de contrôle
propres aux constructeurs ou à celles d’entreprises opérant sur plusieurs
marques, comme Aviloo. En Suisse, l’ACS et Aviloo collaborent également
en la matière. Ces protocoles de contrôle peuvent renseigner sur
l’état d’une voiture électrique d’occasion, en plus des inscriptions dans
le livret d’entretien.
Même si la valeur résiduelle individuelle d’un véhicule électrique d’occasion
est parfois difficile à déterminer même pour des spécialistes,
les deux experts sont unanimes : les garagistes n’ont aucun souci à se
faire dans le domaine de la vente de véhicules électriques d’occasion. <
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AUTOINSIDE | Mai 2022

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
Pour les jeunes de 18 à 29 ans,
l’aspect environnemental est
l’argument d’achat par excellence
pour acquérir une
voiture électrique.
Photo : Cupra
Enquête Generali sur l’achat de voitures
Voiture électrique prévue,
moteur à combustion acheté
200 automobilistes ont participé à un sondage de l’assureur suisse Generali. Quelles sont les réflexions autour de
l’achat d’une voiture ? Dans cette interview, René Müller, Head of Product Management Non Life chez Generali
Suisse, livre les résultats attendus en matière d’environnement, qui sont aussi surprenants en ce qui concerne les
voitures électriques. Mike Gadient
Monsieur Müller, qu’est-ce qui vous a
le plus surpris personnellement dans le
résultat du sondage ?
René Müller, Head of Product Management
Non Life chez Generali Suisse : Le fait que
près d’un quart des personnes interrogées aient
acheté une voiture au cours des 12 derniers
mois est effectivement surprenant. Et ce malgré
l’incertitude liée à la situation liée au coronavirus.
Compte tenu de l’assouplissement des
mesures de lutte contre le coronavirus, il n’aurait
pas été surprenant que plus de 8 % des personnes
interrogées envisagent d’acheter une
voiture au cours des 12 prochains mois.
La palette de motorisations des voitures
neuves surprend moins. 46 % des personnes
interrogées ont opté pour une voiture
essence, 24 % pour une voiture hybride et
17 % pour une voiture purement électrique.
Seuls 13 % des acheteuses et acheteurs de
voitures interrogés ont opté pour un diesel.
Concrètement, que révèle l’enquête au sujet
de la croissance du nombre de véhicules
électriques ?
Les ventes de voitures purement électriques
augmentent, mais l’autonomie perçue et le réseau
de bornes de recharge encore peu développé
restent la pièce de résistance. Les coûts
d’acquisition plus élevés d’un véhicule élec-
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FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
trique ont tendance à dissuader. Le diesel
semble en voie de disparition en raison des
problèmes d’image. Toutefois, il reste intéressant
de voir comment ce comportement sera
influencé au cours des mois à venir par les récentes
pénuries d’approvisionnement et les augmentations
des prix des combustibles fossiles.
Il est intéressant de noter que pendant
la phase de planification de l’achat d’une
voiture, on songe plus souvent à passer à
une voiture électrique. Mais pour finalement
acheter un moteur à combustion. Comment
expliquez-vous ce changement d’attitude ?
Les voitures électriques sont passionnantes. Il
s’agit d’une nouveauté qui est fortement mise
en avant dans la publicité. Tout le monde est
intéressé mais au final, l’acheteur reste pragmatique
et choisit quelque chose qu’il connaît
déjà.
Fait réjouissant pour les concessionnaires :
près d’un quart des Suissesses et des
Suisses ont acheté une voiture au cours
des douze derniers mois. Quelles sont
les raisons pour lesquelles une voiture a
été achetée à ce moment précis ?
Pendant la crise du coronavirus, on a observé
un effet similaire pour les investissements
dans l’immobilier et le propre logement : on
a plus de temps, on préfère ne pas utiliser
les transports publics et on dépense moins
d’argent pour voyager. Cela signifie qu’un budget
pour des achats importants, comme une
voiture, est disponible.
Quels sont les principaux critères d’achat
d’une voiture ?
Voici les suspects habituels : le rapport qualité-prix,
la sécurité et la fiabilité. Il n’a pas été
demandé dans quelle mesure le garagiste joue
un rôle dans l’achat d’une voiture. Nous partons
toutefois du principe que ce rôle reste
central. Il est intéressant de noter que, selon
l’enquête, seuls 8 % et 4 % des personnes interrogées
mentionnent le respect de l’environnement
et la baisse des émissions de CO2. De
plus, on discute publiquement de la manière
dont les voitures électriques sont réellement
respectueuses de l’environnement. Il existe
manifestement encore un potentiel d’optimisation
permettant d’influencer le comportement
d’achat grâce à des informations transparentes.
Les critères d’achat d’une voiture varient-ils
en fonction du sexe et de l’âge ?
Dans l’ensemble, il n’y a pas de grandes différences
entre les sexes en ce qui concerne
les critères principaux. Toutefois, le respect
de l’environnement est plus important pour
les femmes. <
Arguments d’achat en faveur d’une voiture électrique
Niveau sonore faible 5 %
Sécurité face à l’avenir (l’essence
et le diesel vont disparaître) 7 %
Primes étatiques 10 %
Faibles frais de consommation 5 %
Autre 12 %
POUR
René Müller, Head of Product Management
Non Life chez Generali Suisse.
Respect de l’environnement /
protection de l’environnement 40 %
Coûts d’exploitation réduits
(par ex. maintenance, taxes, impôts) 16 %
Pour les jeunes, c’est-à-dire les 18-29 ans, l’aspect environnemental constitue clairement l’argument
d’achat en faveur d’une voiture électrique (58 %). Les personnes ayant effectivement acheté une
voiture au cours des douze derniers mois considèrent plus souvent les primes étatiques comme l’argument
principal (22 %). Les personnes qui n’ont pas acheté de voiture l’année dernière considèrent
plus souvent l’aspect environnemental comme le critère principal (44 %).
Les arguments contre une voiture électrique
Moins de plaisir de conduite 1 %
Pas de bruit de moteur 4 %
Temps de charge prolongé 7 %
Durée de vie réduite
de la batterie 13 %
Trop peu de bornes de recharge 17 %
Autre 10 %
CONTRE
Autonomie limitée 28 %
Les coûts d’acquisition
sont plus élevés 20 %
Pour les 18-29 ans en particulier, le nombre peu élevé de bornes de recharge semble s’opposer à
l’achat d’une voiture électrique (35 %).

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
Le surbaissement d’un
véhicule électrique
permettrait également
de faire baisser la
résistance à l’air du
véhicule, ce qui peut
se révéler bénéfique
pour l’autonomie.
Photo : KW Automotive
Tuning de châssis pour voitures électriques
Autonomie accrue
grâce au surbaissement ?
Sur la Tesla Model 3, une suspension à corps fileté a permis d’augmenter l’autonomie de 7 % dans le cadre d’un
test. Mais qu’est-ce qui en est à l’origine ? Et qu’en est-il des automobilistes qui ne veulent pas de surbaissement
maximal ? Peter Banz, directeur de KW Automotive (Schweiz) AG, connaît les réponses. Mike Gadient
La mobilité est un sujet chargé d’émotion.
D’après une étude récente des universités de
Lucerne et de Saint-Gall, « la possibilité d’accéder
à ce qu’on appelle un ‹ flow ›, c’est-à-dire
le sentiment d’oublier le temps qui passe au
volant, et de contrôler la forme de mobilité
choisie sont des facteurs importants lors du
choix d’un moyen de transport ». Les personnes
interrogées ont encore tendance à associer
l’expérience d’un tel « flow » à des véhicules
équipés d’un moteur à combustion.
Conduire une voiture électrique permet toutefois
de satisfaire bien mieux le besoin de
plaisir, de « flow », de pouvoir et de contrôle.
L’étude n’aborde pas explicitement l’aspect
suivant, mais les opportunités de tuning
devraient aussi influencer la sensation et le
confort de conduite des voitures électriques.
Les propriétaires de Tesla apprécient par
exemple depuis longtemps les suspensions à
corps fileté de KW Automotive. La suspension
à corps fileté KW V3, réglable manuellement,
et la suspension à corps fileté adaptative
« KW DDC plug & play » sont désormais
également disponibles pour la nouvelle Cupra
Born (K1).
« Il y a quelques années, certaines marques déclaraient
encore : ‹ si possible, ne modifiez rien
sur une voiture électrique ! › », se souvient Peter
Banz, directeur de KW Automotive (Schweiz)
AG, société installée à Rotkreuz (ZG). On craignait
que la batterie d’un véhicule surbaissé
frotte le sol et ne soit endommagée. « Cette
attitude a changé, car la sécurité d’un réservoir
endommagé fait aussi débat sur une voiture
dotée d’un moteur à combustion. » La suspension
de deuxième monte la plus vendue de
KW Automotive est la KW V3, c’est-à-dire la
variante 3. Les amortisseurs se distinguent de
ceux présents sur des châssis ordinaires par la
technologie dite multi-soupapes qu’utilise KW.
L’amortissement du châssis peut être réglé manuellement.
Hypothèse : plus l’amortissement d’une voiture
électrique est harmonieux, plus l’autonomie
en profite. Lors d’un test réalisé à l’été
2019, une Tesla Model 3 a été équipée de la
variante 3 de la suspension à corps fileté KW
et surbaissée de 3,5 cm. Résultat : une hausse
de l’autonomie de 7 % sur l’autoroute grâce au
châssis surbaissé et à une résistance à l’air
globalement plus faible. L’autonomie est passée
de 320 km à 341 km par rapport au modèle
de série, soit une augmentation de 21 km
par charge. La Model 3 de série consomme
227 Wh/km, contre 217 Wh/km pour le modèle
surbaissé. « De tels tests n’ont de sens
que si l’on adopte le même style de conduite
et utilise le même équipement technique », affirme
Peter Banz. Les deux Tesla circulaient à
une vitesse de 150 km/h, la pression de leurs
pneus était de 3,0 bars et la température de
la climatisation était réglée à 19 °C. Le comportement
de conduite de la Tesla a été configuré
sur « détendu » et le système d’assistance
44
Mai 2022 | AUTOINSIDE

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
à la conduite « pilote automatique » n’a été activé
que sur les routes dégagées. Peter Banz
résume : « Quand on surbaisse sa voiture électrique,
on continue à rouler. Si l’on veut en
être encore plus sûr, il faudrait qu’un notaire
soit présent lors de tels tests pour les authentifier
». L’autonomie des voitures électriques
dépend toutefois essentiellement des conductrices
et conducteurs eux-mêmes. « Tirent-ils
pleinement parti de la récupération d’une
voiture électrique et conduisent-ils de manière
plus raisonnable et prévoyante ? » Il est
en effet possible d’augmenter l’autonomie et
de recharger légèrement la batterie grâce à
la récupération de l’énergie de freinage. Ces
connaissances peuvent également être utiles
au garagiste lorsqu’il discute avec la clientèle.
« Si j’ai 20 km d’autonomie en plus grâce au
surbaissement, je peux me rendre dans les
montagnes grisonnes et revenir sans recharge
intermédiaire », explique Peter Banz.
L’hebdomadaire Die Zeit a également publié
un test réalisé sur des modèles Tesla au début
de l’année. Résultat : le surbaissement du
véhicule réduit également la résistance de
l’air, ce qui se répercute sur l’autonomie. La
résistance de l’air est particulièrement importante
sur l’autoroute. Lors du test, la Model 3
a consommé 20,8 kWh aux 100 km à une vitesse
indicative. La consommation électrique
du modèle Y, un SUV signé Tesla, a augmenté,
atteignant 25,2 kWh. Le véhicule, dont la
garde au sol est supérieure d’environ 19 cm, a
donc consommé 20 % d’énergie en plus sur le
même trajet.
« Le bon châssis pour chaque besoin » : Peter Banz, directeur de KW Automotive (Schweiz) AG.
Photo : médias de l’UPSA
Une faible résistance de l’air est donc un facteur
important pour parcourir de longues distances
à bord de voitures électriques à batterie.
C’est pourquoi Mercedes réalise des études
sur un modèle doté d’une aérodynamique particulièrement
sophistiquée. D’après les informations
fournies par le constructeur, l’EQXX
devrait un jour peser 1750 kg de moins que les
voitures de tourisme comparables et atteindre
une autonomie de 1000 km. Mais quelle solution
s’offre aux automobilistes qui ne souhaitent
pas de surbaissement maximal ? « Il
n’a pas été facile d’améliorer nos suspensions
à corps fileté au fil des ans », explique Peter
Banz. « On ne parle donc plus d’un meilleur
châssis, mais plutôt de fournir le bon châssis
pour répondre à chaque besoin. »
C’est pourquoi les nouvelles suspensions de
nivellement KW sont à présent disponibles.
Par rapport aux châssis sport, celles-ci sont
équipées d’amortisseurs à technologie multisoupapes
ajustables séparément en compression
et en détente. Il est aussi possible de niveler
sobrement la garde au sol à la main. Les
suspensions de nivellement KW conviennent
particulièrement bien à la conduite en ville
et sont actuellement de plus en plus utilisées
dans les zones métropolitaines d’Asie
ainsi que d’Amérique du Nord et du Sud. Làbas,
des ralentisseurs sont installés à presque
chaque croisement dans les quartiers à circulation
modérée. Dans ces pays, les conducteurs
privilégient les suspensions de deuxième
monte, qui sont tout aussi dynamiques
et confortables qu’une suspension à corps fileté
KW V3. Compte tenu de l’infrastructure
routière locale et des innombrables ralentisseurs,
un surbaissement maximal ne suscite
en revanche pas beaucoup d’intérêt sur ces
marchés.
Les garagistes peuvent ainsi vendre les suspensions
à corps fileté adaptées aux voitures
électriques et à tous les types de routes, réglables
individuellement en hauteur, en raideur,
en compression et en détente, et certifiées.
En fonction du style de conduite et du
modèle, la batterie offre même quelques kilomètres
d’autonomie supplémentaire. <
Plus d’informations sur :
kwsuspensions.ch
Vidéo du test Tesla de 2019
Informations sur les suspensions
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FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
Processus de sauvetage national introduit en Suisse
Dégager les voitures électriques
accidentées en toute sécurité : dans un sac
Les véhicules électriques et hybrides accidentés placent les forces d’intervention, en particulier les pompiers et
les services de sauvetage, face à un nouveau défi. Les batteries lithium-ion endommagées peuvent s’enflammer
spontanément plusieurs jours plus tard, par exemple dans l’atelier d’un garagiste. Des processus de dégagement
standardisés et un système textile ad hoc contrôlé permettent de désamorcer le risque. Mike Gadient
les policiers savent à quoi s’attendre en cas de
sauvetage de véhicules électriques et hybrides.
« Ce guide permet aussi à chacun d’accepter
les actions des autres intervenants », explique
le directeur, qui utilise un sac de sauvetage
de LibaService 24. Son co-inventeur, Viktor
Haefeli, a participé à l’élaboration des listes
de contrôle. À propos du guide, il dit : « La
Suisse s’est intéressée à la question en tant
que pionnière innovante et elle a mis en place
des processus clairs, sûrs et simples pour le
sauvetage de voitures électriques accidentées
ou défectueuses. »
Le « LiBa Rescue » est le seul système de récupération pour véhicules électriques certifié. Depuis décembre 2020,
il a été utilisé plus de 20 fois dans toute la Suisse. Le Garage Carrosserie Moser AG utilise ce sac depuis un peu plus
d’un an. Photos : LiBa Service 24
Si la batterie au lithium d’une voiture électrique
est écrasée ou surchauffe, elle peut
s’enflammer. Ce potentiel de danger croît avec
l’augmentation du nombre de véhicules électriques
à batterie en circulation. C’est pourquoi
l’association Auto-Secours-Suisse (ASS)
a élaboré, en collaboration avec des spécialistes,
le Guide pour la récupération, le transport,
l’entreposage et l’élimination des véhicules
à propulsion électrique et l’a complété
de listes de contrôle. Cela permet d’atténuer et
de contrôler en toute sécurité le potentiel de
danger des véhicules électriques accidentés.
Bruno Moser, directeur du Garage Carrosserie
Moser AG, est séduit par le guide : « Il est important
qu’il y ait un processus connu de tous
et il s’agit de directives qui ont été examinées
par un organisme externe. » La zone de remorquage
du membre de l’UPSA couvre toute
la région de Winterthour, y compris le tronçon
d’autoroute correspondant. B. Moser explique
que désormais, les sapeurs-pompiers et
Pour se faire une meilleure idée du sauvetage,
voici un schéma de déroulement : sur place,
la police et les pompiers coordonnent le lieu
de l’accident et chargent le service de récupération
de dégager le véhicule électrique. « Les
forces d’intervention sont sur place avant nous
et sécurisent le lieu de l’accident. Sur l’autoroute
en particulier, le sauvetage doit être encore
plus rapide », explique B. Moser. Le service
de récupération procède ensuite selon la
liste de contrôle du guide, contrôle le véhicule
et lui attribue un niveau de sinistre. Pour les
niveaux de sinistre 3 à 8, une coupure d’urgence
manuelle est effectuée conformément
au CRS ou à la carte de récupération.
Un système de protection incendie certifié doit
permettre de récupérer le véhicule si les composants
HT et/ou la batterie HT ont été endommagés,
mais aussi lorsque l’airbag et/ou le
pyrofusible de la batterie HT ont été déclenchés.
En cas d’inondation ou après un incendie,
la voiture électrique doit également être
récupérée, transportée et mise en quarantaine
avec un système de protection incendie certifié.
« Nous avons opté pour le sac parce qu’il
est facile à transporter et extensible. Il peut à
la fois être adapté à une Ford Fiesta et à une
Ford Transit », explique B. Moser.
46
Mai 2022 | AUTOINSIDE

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
Il faut entre 15 et 20 minutes pour placer une
voiture électrique accidentée en toute sécurité
dans le sac textile de LibaService 24.
« LiBaRescue », tel est le nom du sac qui enveloppe
les véhicules en toute sécurité avec
leur batterie. Une ou deux personnes suffisent
pour l’installer. L’eau contaminée ou la
mise en observation de plusieurs jours pour
prévenir une éventuelle réaction d’une batterie
après un accident appartiennent désormais
au passé. « Les autorités environnementales
sont particulièrement satisfaites et nous
n’avons pas à supporter les frais d’élimination
de l’eau », déclare B. Moser. Ces six derniers
mois, le système de récupération textile a été
utilisé à dix reprises par l’établissement UPSA.
des voitures de tourisme. Plusieurs véhicules
électriques ont ainsi pu être récupérés simultanément,
de façon correcte et en toute sécurité.
Certains partenaires du réseau Liba Service 24
sont d’ores et déjà des garagistes qui, comme
le Garage Carrosserie Moser AG, dirigent une
activité de remorquage tout en gérant leur garage.
« Il faut en outre savoir que les garages qui
envoient une batterie HT de plus de 333 kilogrammes
deviennent des expéditeurs de marchandises
dangereuses selon la norme ADR et
doivent remplir d’autres obligations selon l’ordonnance
sur les marchandises dangereuses »,
explique Viktor Haefeli. Il est reconnaissant
pour les précieuses contributions des experts
de la branche automobile et déclare : « Au lieu
d’investir eux-mêmes dans cette technologie
onéreuse, il est judicieux pour les garagistes
de recourir à nos prestations dans toute la
Suisse. Notre objectif est d’arriver sur les lieux
de l’accident et de l’événement en Suisse en
une demi- heure. » Les entreprises intéressées
peuvent le contacter. <
Plus d’informations sur :
garagemoser.ch
libaservice24.com
L’application est on ne peut plus simple : il suffit
en effet d’emballer entièrement le véhicule
ou la batterie démontée dans le « sac » assemblable.
Grâce à des fermetures éclair munies
d’un code de couleur, d’œillets d’arrimage, de
bandes velcro et d’une fonction de plissement,
la manipulation est efficace, sans oublier des
ouvertures permettant de fixer la cargaison.
Peu encombrant, le sac est relativement léger.
Avec ses 130 kg, il peut être emporté à tout
moment sur le camion de dépannage. « Après
quelques entraînements, tout se passe bien »,
affirme B. Moser en se remémorant ses premières
interventions.
Le sac peut même être transporté sur le lieu de
l’accident avec pratiquement n’importe quelle
voiture. L’avantage, comme l’a montré l’été
2021, est qu’il est également possible de régler
efficacement et en toute sécurité une situation
impliquant plusieurs voitures électriques.
À l’époque, plusieurs véhicules ont été inondés
par des intempéries près de Zoug. Comme
le partenaire « LibaService 24 » n’a pu utiliser
qu’un sac sur place, ses partenaires lui en ont
tout simplement fait parvenir deux autres avec
Nouveau guide
Le Guide pour la récupération, le transport,
l’entreposage et l’élimination des véhicules à
propulsion électrique peut être téléchargé ici.
Regarder maintenant
AUTOINSIDE | Mai 2022

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE FOCUS
Abag Nutzfahrzeuge AG, qui emploie une cinquantaine
de personnes, vend et entretient des camions ainsi que des
autocars et des bus de ligne MAN et Neoplan. La marque
néerlandaise Daf fait également partie de son portefeuille
depuis le 1 er mars 2022. Photos : médias de l’UPSA
La nouvelle borne de recharge Kempower de la série T pour Abag Nutzfahrzeuge AG
Le plein d’énergie pour
l’ère électrique
Les spécialistes bernois des bus et des véhicules utilitaires d’Abag Nutzfahrzeuge AG seront bientôt sous tension
et prépareront chaque semaine des bus électriques MAN. Une borne de recharge à courant continu adéquate est
pour cela incontournable. Avec la série T mobile de Kempower, KSU A-Technik AG dispose de la bonne solution.
Jürg A. Stettler
Les transports publics zurichois (VBZ) ont
opté pour le Man Lion’s City E dans leur stratégie
de bus électriques. Quatre bus articulés
entièrement électriques de 18 mètres de long
circulent déjà régulièrement sur les lignes régionales
autour de Zurich. La flotte de bus des
VBZ devrait bientôt s’étoffer. Man Truck &
Bus Suisse SA, à Otelfingen (ZH), sera chargée
de la maintenance et du suivi au quotidien.
La société Abag Nutzfahrzeuge AG, à
Belp (BE), prête son concours pour la mise à
disposition du matériel. « Nous attendons
toute une gamme de bus électriques à préparer
d’août 2022 à août 2023 », explique Jonatan
Wenger, responsable technique d’exploitation
chez Abag Nutzfahrzeuge AG. « Nous débuterons
par une série de 15 bus électriques de 12
mètres avant de travailler sur 21 bus articulés
de 18 mètres de long. »
L’entreprise bernoise est déjà un client de
longue date de KSU A-Technik AG, notamment
dans le domaine des équipements d’atelier.
Il était donc logique qu’elle se renseigne
auprès de celle-ci concernant les chargeurs électriques.
« Avec les bornes de recharge mobiles
du fabricant Kempower, nous avons exactement
ce qu’il faut pour les véhicules utilitaires,
mais aussi pour les voitures. En outre, elles ont
dû faire leurs preuves dans le froid et le mauvais
temps de leur pays d’origine, la Finlande »,
explique Mathanaraja Mariampillai, Key Account
Manager et Product Manager chargé des
outils, des stations de recharge et des équipements
d’exploitation chez KSU A-Technik AG.
« Nous voulions un chargeur rapide flexible,
facile à utiliser et fiable », déclare M. Wenger
au sujet de ses exigences en matière de chargeurs
à courant continu. « Nous avons profité
de l’évaluation détaillée des collègues d’Otelfingen,
qui misent également sur une Kempower
de la série T et qui en sont satisfaits. » Les produits
d’autres fournisseurs sont plus chers,
n’ont qu’une prise de charge et ne sont pas toujours
résistants aux intempéries. La décision a
donc été facile à prendre. Un Kempower T800
d’environ 120 kg, mobile grâce à ses roues en
48
Mai 2022 | AUTOINSIDE

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
PU démontables, trône donc désormais dans
l’atelier de Belp. Le chargeur à courant continu,
d’une puissance dynamique maximale de
40 kW, peut être raccordé à une prise de 63 A
ou de 32 A par un câble de cinq mètres de long.
Il démarre et est prêt à l’emploi à la vitesse de
l’éclair. Ses LED de niveau de charge à gauche
et à droite sont pratiques.
1
2
« Les connexions sans fil ou Ethernet permettent
de le commander à distance, de mettre
à jour le logiciel et d’établir un télé-diagnostic »,
explique M. Mariampillai. « Grâce à la carte SIM
intégrée, l’appareil est toujours en ligne et peut
être localisé à tout moment avec son numéro
de série. » M. Mariampillai attire également
l’attention des collaborateurs d’Abag sur l’écran
tactile intuitif de 7 pouces du Kempower et le
menu simple. « Tout s’affiche ici, qu’il s’agisse
des possibilités de recharge ou du code QR qui
fournit des renseignements complémentaires
sur la consommation d’électricité, pratique pour
les décomptes qui peuvent être attribués individuellement
aux véhicules à l’aide du code Mac
ou d’un numéro de série enregistré. » De quoi
ravir M. Wenger, le chef d’exploitation, qui profitera
ainsi dès cet été d’une meilleure vue d’ensemble
de toutes les opérations de charge des
différents bus des VBZ.
3
5
Suite à l’introduction détaillée à laquelle ils
ont assisté, les deux mécaniciens Marc Jungi
et Stefan Kaufmann ont hâte de voir arriver
les premiers bus électriques MAN et d’utiliser
la nouvelle station de recharge double. Étant
tous deux des experts qualifiés en haute tension,
ils sont parfaitement armés pour les
tâches à venir. « Depuis 2014, nous nous occupons
déjà de bus hybrides équipés de supercaps
(des condensateurs) sur le toit. Depuis
2020, deux camions électriques MAN
sillonnent également les routes bernoises et
nous nous en occupons en cas de besoin »,
explique M. Jungi. Suite aux premiers détails
concernant l’appareil Kempower, ce mécanicien
expérimenté demande à l’expert de KSU
ce qu’il advient en cas de coupure de courant.
Là encore, M. Mariampillai n’est pas à court
d’informations : « Cela dépend un peu du véhicule
et de sa gestion de la charge. Dans 50 %
des cas, ils prélèveront simplement du courant
peu après, et dans les autres cas, ils signaleront
une erreur. Comme Kempower peut
aussi envoyer de tels messages d’erreurs à un
smartphone, on sait tout de suite si un processus
de charge a été interrompu inopinément.
On n’est donc pas surpris le lendemain matin
par l’erreur et une batterie déchargée ».
4
1 Mobile et facile à déplacer, le chargeur à courant
continu délivre une puissance maximale de 40 kW et
pèse 120 kg.
2 Mathanaraja Mariampillai, Key Account Manager
et Product Manager chargé des outils, des stations
de recharge et des équipements d’exploitation chez
KSU A-Technik AG, explique …
3 … l’utilisation intuitive du Kempower T800,
résistant aux intempéries, au moyen de l’écran
tactile de 7 pouces.
4 Il aborde aussi des questions épineuses concernant
la condensation, la gestion de la charge et les modalités
de recharge V2X.
5 Les deux mécaniciens Marc Jungi et Stefan Kaufmann
examinent le Kempower T800 avec le directeur technique
Jonatan Wenger.
La double borne de recharge, qui existe d’ailleurs
en version T500 pour voitures de tourisme,
en plus du modèle T800 adapté aux batteries
haute tension des camions, bus et autres
véhicules lourds, permet également d’éviter les
factures d’électricité salées. « Il était aussi très
important pour nous de pouvoir planifier la
charge. Nous payons comme pour nos pics
d’électricité. Si nous rechargeons au mauvais
moment, nous ajoutons la puissance de charge
de 40 kW de la Kempower à notre pic de puissance
et payons soudainement 400 francs de
plus par mois », explique M. Wenger. « Mieux
vaut donc l’éviter. » <
Plus d’informations sur :
ksu.ch
abag.ch
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FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
Approvisionnement en énergie et transmissions
« Politiciens, ne détruisez pas
ce qui fonctionne aujourd’hui »
En raison du prix actuel de l’essence, les garagistes
constatent que les automobilistes ne remplissent pas
toujours le réservoir. Photo : médias de l’UPSA
Pour diverses raisons, le marché de l’énergie est devenu fou : les prix augmentent ou s’effondrent. Cela
accentue également une question que les acheteurs potentiels de voitures neuves et d’occasion sont
plus nombreux que jamais à se poser : celle de la « bonne » transmission. Il est temps de mettre un peu
d’ordre dans les gros titres. Reinhard Kronenberg
« L’essence et le diesel n’ont jamais été aussi
chers » : début mars, ce gros titre sur blick.ch
annonçait que les conséquences économiques
de la guerre en Ukraine avaient définitivement
atteint la Suisse. Le prix de l’essence a
explosé « d’une seconde à l’autre », comme on
ne l’avait plus vu le faire depuis longtemps.
Concrètement, la dernière fois qu’il a atteint
ce niveau, c’était en 2012. Mais 2021, le prix
n’a cessé d’augmenter, sans pour autant mériter
les gros titres jusqu’à présent. Le fonctionnement
des médias est également illustré
par le fait que ceux-ci ont déjà demandé à
l’Office fédéral de l’énergie des conseils pour
économiser de l’énergie, ce à quoi on leur a
répondu : chaque degré de température ambiante
en moins réduit les frais de chauffage
d’environ 6 %. Pour ne pas payer plus, il suffit
donc d’accepter d’avoir froid.
Pourtant, la situation telle qu’elle se présente
ce printemps peut susciter des questions.
D’une part, il semble que de plus en plus d’automobilistes
envisagent de passer à la mobilité
électrique lors de l’achat de leur prochaine
voiture en raison de l’augmentation du prix
de l’essence. Mais le fait que l’infrastructure
de recharge, et pas seulement en Suisse, ne
suive pas le boom des ventes en dissuade encore
beaucoup. Elle perd même constamment
du terrain. C’est ce qu’a récemment constaté
auto-suisse : fin 2020, il y avait une station
de recharge pour 12 véhicules électriques,
contre 17 fin 2021. En matière de possibilités
de recharge, les locataires et les automobilistes
qui se garent à l’extérieur sont pour
la plupart laissés pour compte. Sans oublier
que les prix de recharge varient d’un pays à
l’autre et manquent de transparence. En outre,
le prix de l’électricité augmente lui aussi actuellement,
et les contours d’une pénurie
d’électricité imminente se dessinent de plus
50
Mai 2022 | AUTOINSIDE

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
en plus à l’horizon, surtout en hiver. Selon
Andreas Züttel, professeur à l’EPF, cette dernière
sera « bien plus importante que ce que
beaucoup pensent aujourd’hui ». Avec la crise
en Ukraine, les politiciens de gauche et écologistes
veulent réduire la dépendance au gaz
russe et misent sur un passage immédiat et
financé par l’État aux pompes à chaleur, ce
qui aggraverait encore la situation de pénurie
qui se profile. La situation fait penser à un
panneau placé au début des voies sans issue,
autrement dit à une impasse.
Le secteur pétrolier enregistre quant à lui une
hausse des prix, mais pas de pénurie. Bien entendu,
il existe là aussi une dépendance, du
moins pour la Suisse, mais pas vis-à-vis de la
Russie. Le pétrole est un commerce mondial,
il peut être stocké et ne dépend pas des pipelines.
Les réserves obligatoires sont pleines, la
sécurité d’approvisionnement est garantie et
la concurrence joue. La sécurité d’approvisionnement
constitue justement la priorité absolue,
avant même la protection du climat et de
la nature, et sans tenir compte des critiques
dont les carburants minéraux font l’objet en
permanence. Pour rappel, les carburants fossiles
représentent toujours plus de 80 % de
la consommation énergétique de la planète.
Leur consommation a même augmenté ces
dernières années, même si ce n’est que légèrement.
« Dans notre pays, pour
faire un plein, il faut
travailler en moyenne
3,5 heures. »
Roland Bilang,
Directeur d’Avenergy Suisse
Revenons-en aux acheteurs de voitures qui,
dans le cadre de l’évaluation, se posent la question
suivante ou la posent au garagiste : vaut-il
mieux rester à l’essence ou au diesel, ou plutôt
miser sur l’électromobilité en raison de l’évolution
de la situation ? Car la flambée actuelle
des prix ne permet pas de savoir comment
ceux du pétrole vont se comporter. Transmettons
la question à Roland Bilang, directeur
d’Avenergy Suisse, l’association des importateurs
de carburants. Selon lui, l’exemple
de l’essence/du diesel et du gaz/de l’électricité
montre la différence entre la situation de l’approvisionnement
et celle des prix. « Lorsque
le prix d’une source d’énergie augmente, on
craint immédiatement que l’approvisionnement
puisse être menacé. Ce n’est clairement
pas le cas dans le domaine des huiles minérales.
» Il s’agit là d’une différence fondamentale
avec la situation actuelle ou à venir pour
le gaz et l’électricité.
Roland Bilang souligne que les prix sont établis
sur le marché international et que la Suisse
n’a ici qu’une influence marginale, si tant est
qu’elle en ait une. Une flambée du prix du pétrole
brut aurait inévitablement des conséquences
sur le prix à la pompe. Mais Roland
Bilang fait également remarquer qu’à y regarder
de plus près, la situation chez nous n’est
pas aussi dramatique qu’on pourrait le penser
au vu de la couverture médiatique, « même si
la situation actuelle n’est certainement pas facile
pour les entrepreneurs qui doivent acheter
beaucoup de carburant. » Les coûts de l’énergie
dans le budget d’un ménage moyen étaient
jusqu’à présent plutôt bas en comparaison ces
dernières années, voire ces dernières décennies.
Cela vaut aussi et surtout pour l’essence.
Et pour garder le sens de la mesure, Roland
Bilang renvoie à une comparaison publiée récemment
: Le pouvoir d’achat en Suisse nous
permet de bien nous positionner par rapport
à l’étranger. Dans notre pays, pour faire un
plein, il faut travailler en moyenne 3,5 heures.
En Allemagne, c’est le double. Aux Pays-Bas, 8
heures sont nécessaires, et 13 heures en Grèce.
Reste à savoir quel sera l’impact de l’évolution
actuelle sur la transition énergétique. Roland
Bilang est convaincu qu’il n’y en aura « aucun à
long terme ». Son appel est néanmoins simple
du point de vue de la sécurité de l’approvisionnement
en énergie : « Ne détruisez pas ce qui
fonctionne aujourd’hui : un approvisionnement
en pétrole fiable et résilient ». <
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FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
Taux d’occupation d’un atelier réparant des systèmes de propulsion alternatifs
Opportunités de réparation ?
Les ateliers s’affairent déjà sur les propulsions alternatives (mises à jour logicielles, rappels) et ils continueront
de le faire à l’avenir. Une fois la période de garantie écoulée, il est essentiel pour les clients que le service
après-vente fonctionne. Les composants du système de propulsion électrique peuvent-ils être réparés avec
les pièces détachées des constructeurs et des fournisseurs une fois le diagnostic et la recherche d’erreurs
effectués ? Aperçu de la planification continue. Andreas Senger
Partie supérieure du logement
Modules de cellules
Gestion des cellules : capteurs de température,
surveillance de la tension des cellules,
équilibre cellulaire
Connecteur haute tension
Barre omnibus
Logement de batterie avec joint
d’étanchéité
Plaque de plancher dotée d’un système de
refroidissement, d’une gestion thermique
et d’une liaison par pâte thermoconductrice
coûteuse
Gestion de la batterie, appareil de
commande communiquant avec le
chargeur de bord (on-board charger)
Protection de bas de caisse
Photo : VW
Le bouleversement dans le domaine de la propulsion,
notamment en Europe, ne peut plus
être arrêté. Les acheteurs plébiscitent la propulsion
électrique sous forme de BEV (véhicule
électrique à batterie), d’hybride rechargeable ou
d’hybride. Les propulsions de niche telles que
les moteurs à gaz (GNC, GNL, GBL) et l’hydrogène
(pile à combustible) ont du mal à gagner
des parts de marché en raison de la puissance
de feu de l’électrification.
Les garagistes sont ravis de pouvoir choisir
parmi un large éventail de motorisations. Les
délais de livraison toujours plus longs et la
pénurie de composants électroniques ralentissent
cependant le développement de ces
technologies. Les défis que rencontrent les
fournisseurs et l’approvisionnement en pièces
freinent la vente de voitures neuves. Le fait
qu’il faille réfléchir dès aujourd’hui à la réparation
des propulsions électrifiées devient alors
secondaire.
Tôt ou tard, les pannes de véhicules électriques
seront toutefois de plus en plus fréquentes.
L’exemple des batteries haute tension montre à
quel point les solutions de réparation peuvent
être rentables. Les cellules d’un module de batterie
et les modules assemblés pour former une
batterie haute tension représentent la majeure
partie du prix d’un VEB. Les cellules doivent
être branchées en série pour atteindre la haute
tension souhaitée (400 à 800 V) et il faut relier
autant de cellules que possible en parallèle
pour garantir la capacité, et donc l’autonomie.
Les véhicules hybrides ont tendance à dissimuler
la perte de capacité. Sur les hybrides rechargeables
et les VEB, le client remarque lui-même
si la distance maximale parcourue diminue au
fil du temps grâce à l’affichage.
L’équilibre cellulaire constitue le plus grand
défi pour la gestion des batteries. En effet,
chaque cellule doit stocker autant d’énergie
(kWh) que possible pendant la charge. L’équi-
52
Mai 2022 | AUTOINSIDE

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
libre cellulaire peut varier au fil du temps à
cause du vieillissement ou de problèmes liés
aux matériaux, ce qui réduit l’autonomie et la
tension maximale disponible. Si le client se
plaint d’une autonomie trop faible, il faut se
demander si les cellules sont encore en bon
état, nonobstant les conditions météorologiques.
Un testeur de diagnostic permet de
la contrôler sur la plupart des produits. Il est
possible de procéder à un équilibrage à l’aide
d’un tel testeur sur les voitures de nombreux
constructeurs. Cette opération ne réussit pas
si une ou plusieurs cellules sont défectueuses
ou très vieillissantes (vieillissement calendaire).
Il s’agit alors de décider, en fonction de la valeur
vénale du véhicule, s’il vaut encore la peine
de remplacer la batterie haute tension ou s’il est
préférable d’éliminer la voiture. La pratique actuelle
de l’exportation ne fonctionne pas pour
les VEB et les hybrides. La demande est inexistante
pour cette technologie complexe sur les
marchés de l’occasion d’autres continents parce
qu’elle est trop compliquée et que l’infrastructure
de recharge fait souvent défaut, en particulier
pour les VEB. Il devrait donc être possible
de réparer la batterie et de remplacer certains
modules. Or, les cellules ne peuvent pas être
remplacées ni réinstallées lors du démontage
du fait de la dilatation volumique. Les modules
complets peuvent être remplacés par des collaborateurs
disposant de la formation et des outils
correspondants à condition que les pièces
de rechange soient disponibles. Il ne faut toutefois
pas sous-estimer la charge de travail. Outre
l’utilisation d’un chariot élévateur pour démonter
la batterie et ouvrir le boîtier, l’étanchéité
de ce dernier doit être réalisée correctement en
sens inverse. Chez de nombreux constructeurs,
il s’agit de remplacer la très coûteuse pâte thermoconductrice
entre le module et l’échangeur
de chaleur de la climatisation et/ou du liquide
de refroidissement lors du remplacement des
modules. Lorsque le module est remplacé et
que les connecteurs du module ainsi que tous
les composants électroniques sont réinstallés,
il faut étanchéifier le boîtier, puis remplir et
purger à nouveau la gestion thermique ou remplir
la climatisation et contrôler son étanchéité,
une opération chronophage.
Suite en page 54
1 À l’instar de BMW, les constructeurs produisent
eux-mêmes les moteurs électriques. Le constructeur
détient ainsi le savoir-faire et, par conséquent, la
qualité de l’assistance aux garagistes est autre que
celle dont ceux-ci bénéficieraient s’ils achetaient
toutes les pièces à des fournisseurs. Photo : BMW
1 2
2 Les faisceaux de câbles de grande section ne sont
pas faciles à réparer ou à remplacer. Les connecteurs
de câbles haute tension doivent être montés à l’aide
d’outils spéciaux et la conductivité doit être garantie
sans résistance de transfert excessive. Photo : Se
Plaquette de palier
avec un palier de
rotor remplaçable.
Corrosion de contact
pour les raccordements
haute tension.
Il est possible de changer
les charbons et de
remplacer les capteurs
de position du rotor.
Diagnostiquer et réparer les systèmes
de refroidissement et de lubrification
ainsi qu’éliminer les fuites feront partie
des tâches quotidiennes de l’atelier.
En fonction de l’état de leurs
connaissances, les garages
peuvent d’ores et déjà diagnostiquer
et réparer les composants
mécaniques tels que les boîtes à
une ou deux vitesses ainsi que
les boîtes de compensation (dégâts
sur les paliers par exemple).
Le moteur électrique et la boîte de vitesses à un rapport, différentiel inclus, ne
sont pas des pièces complexes. Le démontage est aisé pour les collaborateurs de
l’atelier grâce au vissage. Des pièces d’usure telles que les paliers de rotor, les
charbons sur les moteurs synchrones à excitation externe et, en cas de défaillance,
les capteurs de position du rotor peuvent être remplacées à l’atelier. En fonction de
la construction du moteur électrique, le personnel de l’atelier, s’il est correctement
formé, peut changer l’huile ou s’occuper de la gestion thermique. Reste à savoir si les
sous-traitants et les constructeurs fournissent les pièces détachées. Sur la photo :
réparations que les garages devront effectuer à l’avenir pour réduire l’énergie grise.
Photo : BMW
AUTOINSIDE | Mai 202253

FOCUS : MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
3 4
5
3 Le démontage d’une batterie haute tension n’est pas non plus un défi insurmontable pour les spécialistes des ateliers. Les pièces détachées telles que les modules cellulaires ne
sont cependant pas disponibles chez tous les fabricants. Photo : VW 4 Les consignes de sécurité doivent être respectées et des outils manuels spécialement isolés doivent être
utilisés si des travaux sont effectués sur des composants haute tension. Les collaborateurs doivent suivre une formation continue afin de satisfaire aux exigences des constructeurs.
Photo : Mercedes 5 L’approvisionnement en pièces de rechange des appareils de gestion de batterie et des modules de surveillance cellulaire est aussi problématique chez
de nombreux fabricants. Sans cet approvisionnement, les VEB, les hybrides rechargeables et les hybrides deviennent des produits jetables. Photo : Mercedes
De plus en plus de pièces de rechange sont disponibles
pour les moteurs triphasés. À l’heure
actuelle, chez de nombreux constructeurs, les
groupes motopropulseurs sont entièrement
remplacés en cas de problème. Comme il y a
moins de composants d’usure sur un moteur
électrique, il faut se demander si les pièces de
rechange telles que les paliers de rotor ou les
charbons sur les moteurs synchrones à excitation
électrique ainsi que les capteurs de
température et de position du rotor sont disponibles.
Des fuites du système de refroidissement
pourront également se produire.
L’onduleur (l’électronique de puissance) commande
le moteur électrique en tant qu’unité de
propulsion (tension alternative triphasée) et redresse
le courant en mode générateur (récupération).
Si un élément de commutation IGBT
tombe en panne, l’unité complète doit être
remplacée pour la plupart des marques. Rares
sont les constructeurs qui proposent l’électronique
de puissance, c’est-à-dire les circuits imprimés,
comme pièces de rechange pour des
réparations peu onéreuses. Comme pour les
batteries haute tension et la propulsion, les
collaborateurs des ateliers devront être davan-
tage formés à ces activités à l’avenir. L’UPSA
propose des modules à ce sujet dans le cadre
de la formation de base qui prépare les personnes
en formation aux métiers de mécatronicien
d’automobiles et, à l’avenir, de mécanicien
en maintenance d’automobiles aux défis
du quotidien à l’atelier dans le domaine de la
haute tension.
Pendant la formation professionnelle supérieure
de diagnosticien d’automobiles et de
coordinateur d’atelier, l’UPSA a œuvré dans
cette direction avec l’introduction généralisée à
partir de 2022 du nouveau domaine de compétences
Z4 « Propulsions alternatives » (niveau
1) ainsi qu’avec la modification future du domaine
de compétences P2/N2 « Moteur » (niveau
2) pour les diagnosticiens d’automobiles.
Des cours de formation continue de la section
UPSA Suisse centrale, d’Autef ou de la STF
Winterthur ainsi qu’un cursus de « spécialiste
en propulsions automobiles alternatives » au
wbz de Lenzbourg viennent compléter l’offre.
Les importateurs de véhicules demeurent responsables
de l’approfondissement des connaissances
spécifiques à chaque marque, mais les
prestataires indépendants (Hostettler, SAG et
autres) sont également actifs et favorisent la
formation continue à grande échelle.
Avant de pouvoir proposer des réparations, il
faut disposer d’une gamme complète de composants
de rechange. L’offre est toutefois encore
à la traîne par rapport à la demande prévue.
Dès que le nombre d’unités sera suffisant,
les constructeurs seront prêts à intégrer ces
pièces à l’après-vente.
L’absence de standardisation des composants
pose néanmoins problème. Comme pour la
standardisation des connecteurs de charge
des smartphones, il faudra encore beaucoup
de temps à l’industrie pour que les modules
haute tension soient normalisés, et donc interchangeables,
ou pour standardiser les moteurs
électriques afin d’éviter la multiplication des
paliers de rotor. Sans réparation économique
de composants défectueux et, par conséquent,
sans une exploitation durable des véhicules,
la contribution de l’électrification de la mobilité
à la réduction des émissions de CO2 restera
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54
Mai 2022 | AUTOINSIDE

L’hydrogène
dans la mobilité
À découvrir maintenant
au Musée Suisse des
Transports
quz.swiss

FORMATION
Les garagistes qui proposent
des stages d’orientation
améliorent également leur
image et leur visibilité
auprès du grand public.
Photo : médias de l’UPSA
Le stage d’orientation, tremplin d’une carrière
Offrir une semaine réussie à la relève
Pour bon nombre de jeunes, une carrière professionnelle dans la branche automobile débute par un stage
d’orientation. L’UPSA propose à ses membres différents outils et soutient les responsables afin de garantir une
mise en œuvre ordonnée et couronnée de succès. Cynthia Mira
« Il faut approcher les jeunes dès le secondaire
afin de les enthousiasmer pour la branche
automobile. » C’est ce qu’a déclaré Leonie
Zellweger, 23 ans, qui fait de la publicité sur
le dépliant de l’UPSA consacré à la formation
initiale dans les métiers de l’automobile. En
janvier, AUTOINSIDE a publié un portrait de
cette étudiante douée qui, comme beaucoup
d’autres, a opté pour un apprentissage dans
la branche automobile après un stage qui lui
a plu. L’importance d’une semaine de stage
réussie ne doit pas être sous-estimée lorsqu’il
Vous trouverez les documents et de plus amples informations ici :
Les membres de l’UPSA profitent d’outils et de check-lists gratuits pour permettre aux jeunes de
passer une semaine de stage sans accroc.
Journal de stage d’orientation,
exercices pratiques et guide
Test d’aptitude de l’UPSA
s’agit de trouver une relève motivée et de qualité
pour la branche automobile.
L’UPSA propose aux garagistes des outils qui
leur permettent d’organiser au mieux une
telle semaine d’initiation. Le journal de stage
d’orientation fait partie des documents les
plus demandés. Il propose aux stagiaires une
check-list pour le programme de la semaine.
Des devoirs quotidiens y sont intégrés. Un outil
similaire, accompagné d’un guide, est mis à
la disposition des responsables. Ce document
contient lui aussi une planification prédéfinie
et indique les listes de contrôle, les livres, les
supports et les machines utilisés. Un questionnaire
d’évaluation est également joint afin
de déterminer si le stagiaire est fait pour l’un
56
Mai 2022 | AUTOINSIDE

FORMATION
des nombreux métiers de l’automobile. Ce formulaire
peut également servir de support à
l’entretien final.
Le test d’aptitude de l’UPSA a été spécialement
conçu pour la branche automobile. Il
permet aux personnes intéressées de déterminer
laquelle des trois formations de base techniques
leur convient le mieux. Les entreprises
membres de l’UPSA exigent de leurs candidats
qu’ils effectuent ce test. Un apprentissage complémentaire
permet en outre aux jeunes professionnels
de suivre plus tard un apprentissage
de mécatronicien d’automobiles de quatre
ans. Pour faire le bon choix en matière de relève,
il est conseillé de suivre les différents
modules didactiques de l’UPSA, qui aident à
opérer une bonne sélection parmi les jeunes,
notamment celui intitulé « Sélectionner les
personnes en formation ». Dans le cadre de ce
cours, les entreprises apprennent à planifier
et à appliquer le processus de sélection de manière
ciblée ou, justement, à élaborer un programme
de stage adapté. Les modules « Diriger
de jeunes adultes et surmonter les crises »
et « Utiliser avec compétence les instruments
des nouvelles ordonnances de formation » sont
également recommandés. Les garagistes y découvrent,
par exemple, comment encourager
les jeunes et comment mener des entretiens
semestriels motivants avec les personnes en
formation.
Les formations suivantes
s’adressent aux formateurs en
entreprise
Apprenez-en plus sur les trois modules
didactiques « Sélectionner les personnes
en formation », « Diriger de jeunes adultes
et surmonter les crises » et « Utiliser avec
compétence les instruments des nouvelles
ordonnances de formation ». La participation
à ces formations continues est obligatoire
pour tous les formateurs professionnels des
formations techniques de base en entreprise
qui ne possèdent pas de diplôme du degré
tertiaire.
S’informer maintenant !
Stefan Schürch,
chef d’atelier au garage Kunz.
Pour les garagistes qui proposent une semaine
de stage ou un apprentissage, il vaut
également la peine de publier leur offre sur
orientation.ch ou sur Yousty (yousty.ch) et
d’en faire la promotion lors de journées d’information
et dans les salons professionnels.
En collaboration avec la plate-forme, l’UPSA
propose un marketing direct des places d’apprentissage
et met ainsi les jeunes en relation
avec des employeurs potentiels. <
Comment faire du stage une réussite pour les deux parties :
deux garagistes parlent de leurs expériences
Il y a trois ans, René Lafontaine, membre de la
direction du garage Schönegg AG à Spiez (BE),
a décidé de limiter les stages d’orientation
dans son entreprise à trois jours au maximum.
L’expérience s’est avérée concluante. « Le
quatrième et le cinquième jour, les jeunes sont
souvent trop fatigués pour en profiter pleinement
», explique-t-il. La motivation en pâtit, c’est
pourquoi il n’est pas judicieux de prolonger
le stage deux jours de plus. Car il ne faut pas
oublier, relève-t-il, que « le passage de l’école
au monde du travail est un grand pas pour
les jeunes ».
Pour effectuer un stage d’orientation au sein de
l’équipe de René Lafontaine, il faut d’abord déposer
une candidature. « Ce n’est que lorsque
je reçois un dossier avec une lettre de motivation
que je me rends compte qu’il y a un réel
intérêt », explique-t-il. Il prend alors le temps de
discuter de la suite de la procédure. « Parfois, le
premier coup de téléphone consiste à expliquer
qu’il ne faut pas venir en baskets blanches »,
explique-t-il. En effet, lors du stage d’orientation,
il est important que les jeunes s’immergent
dans le monde de l’automobile et voient
comment se passe le quotidien d’un garagiste.
« Je veux offrir une expérience aux jeunes et
leur faire comprendre à quel point notre travail
est varié et passionnant », dit-il. S’il n’a plus de
place d’apprentissage ou de stage à proposer, il
transmet volontiers le dossier de candidature à
des collègues après concertation.
René Lafontaine suit un plan pour le déroulement
du stage. Il a extrait certaines offres
du guide de l’UPSA et les a adaptées à son
entreprise. « Les check-lists donnent des idées
et fournissent des points de repère pour organiser
ses propres journées de stage. » Selon la
taille de l’entreprise, un ajustement individuel
s’impose. Le formulaire d’évaluation lui sert
en outre d’aide-mémoire pour l’entretien final.
René Lafontaine,
membre de la direction du garage Schönegg.
Mais le feed-back direct est aussi intégré
au quotidien. « Nous avons des échanges
immédiats et je vois et demande tout au long
de la journée si tout va bien. » L’idée est de
donner et de recevoir ; par conséquent, il faut
s’occuper des jeunes. Les stages d’orientation
lui permettent aussi de trouver des apprentis.
« Nous avons la chance de recevoir régulièrement
des demandes. Cette année, nous avons
embauché pour la première fois deux apprentis
en même temps, car tous deux ont très bien
fait leur travail pendant la période de stage. »
L’esprit d’équipe est le b.a.-ba du garage.
Le garage Kunz Automobil AG à Gümligen (BE)
procède différemment, mais avec tout autant
de succès. Là aussi, le chef d’atelier Stefan
Schürch n’a pas besoin de publier ses places
de stage et accueille chaque année une douzaine
d’élèves. « Chez nous, les jeunes passent
toute une semaine au sein de l’entreprise. » Un
mécatronicien assume l’entière responsabilité
de ces cinq jours. Il emmène le stagiaire dans
toutes ses activités et lui montre tout. « Cela
lui donne le meilleur aperçu possible de ce qui
l’attendrait s’il optait pour ce métier », déclare
Stefan Schürch. De plus, la différence d’âge
entre le mécatronicien et le stagiaire n’est
généralement pas trop importante. Le chef
d’atelier confie ainsi davantage de responsabilités
à ses collaborateurs, ce qui’ils apprécient.
L’entretien final a également lieu avec le
mécatronicien et le stagiaire. Stefan Schürch
recommande à tous les garagistes de proposer
des stages d’orientation. « C’est important pour
la société aussi, et c’est une responsabilité que
nous avons vis-à-vis de notre branche », déclare-t-il.
La demande en stages d’orientation,
dit-il, ne faiblit pas.
Plus d’informations sur :
schoenegg-garage.ch
garage-kunz.ch
AUTOINSIDE | Mai 202257

FORMATION
Mise en œuvre des nouvelles formations de base dans le commerce de détail
Les formateurs professionnels
ont des obligations
La formation de base révisée dans le commerce de détail débutera cet été. L’UPSA propose aux formateurs
professionnels une initiation complète à la mise en œuvre des nouvelles ordonnances de formation. Elle les
i nformera ainsi au sujet des principaux changements et des nouveaux outils. Cynthia Mira
Dossier de formation FCS sur
la plate-forme « Konvink » :
accès préliminaire gratuit pour
les formateurs en entreprise !
Les formateurs en entreprise ont la possibilité
de se familiariser avec le dossier de
formation électronique FCS sur une version
préliminaire. Scannez le code QR et obtenez
ainsi l’accès à la version de démonstration.
S’informer maintenant !
Les responsables de formation sont chargés de la mise en œuvre de la nouvelle ordonnance de formation
(OrFo 2022) dans les entreprises. L’UPSA propose un cours d’une journée pour préparer au mieux les
formateurs professionnels. Photo : médias de l’UPSA
Ce pack de démonstration gratuit comprend
les éléments suivants : instructions étape
par étape, dossier de formation en ligne CFC
et AFP, modèle d’un élément opérationnel,
modèle d’un module de connaissances.
Connaissez-vous les nouveautés que présente
la nouvelle ordonnance de formation (OrFo
2022) et ce que cela signifie pour vous en tant
que responsable de formation ? L’UPSA propose
un cours permettant aux formateurs
professionnels de se familiariser avec la mise
en œuvre des nouvelles formations de base
dans le commerce de détail des spécialisations
« Vente automobile » et « Après-vente
automobile ». La loi oblige les entreprises à
appliquer correctement la teneur de la nouvelle
ordonnance. Il est donc d’autant plus
important de s’informer et de savoir exactement
ce que le texte exige de l’entreprise formatrice
et de l’apprenti.
Une nouvelle stratégie d’apprentissage axée
sur les compétences opérationnelles est par
exemple au cœur du nouveau règlement. Pendant
le cours, l’UPSA explique ce que cela signifie
et présente les outils mis à disposition,
notamment la plate-forme d’apprentissage
« Konvink ». Cet outil trilingue a été développé
par l’organisation faîtière des métiers
du commerce de détail, Formation du Commerce
de Détail Suisse (FCS). Les personnes
qui commencent leur formation de base dans
le commerce de détail en 2022 utiliseront
cette plate-forme numérique à l’école comme à
l’entreprise. Le cours permet aux participants
de se familiariser avec la structure, la logique
et la gestion des utilisateurs de « Konvink »
ainsi que de découvrir les fonctions de base
de celle-ci.
Le déroulement de la formation en entreprise
va également changer. Durant le cours,
les formateurs professionnels élargiront leurs
connaissances concernant les droits et les devoirs
relatifs au dossier et au rapport de formation
ainsi que les éléments qui font partie de
la procédure de qualification. Le programme
va donc bien au-delà de la simple présentation
de la nouvelle ordonnance de formation (OrFo
2022). Les cours auront lieu en mai à Yverdon.
Il reste des places. <
Inscrivez-vous dès
maintenant à la formation !
Ce cours d’une journée s’adresse aux
formateurs/trices du commerce de
détail des branches « Vente automobile »
et « Après-vente automobile ».
À la fin du séminaire, les participants
reçoivent une attestation de cours.
Pour en savoir plus, cliquez ici.
58
Mai 2022 | AUTOINSIDE

FORMATION
Conseiller / ère de vente automobile
Devenez
professionnel
de la vente !
Vous aimeriez devenir la personne de confiance qui établit
le lien entre un garage et sa clientèle ? Alors inscrivezvous
au séminaire de base 2022 pour les conseillers /
ères de vente automobile ou à la formation de conseiller /
ère de vente automobile avec brevet fédéral. Carla Stampfli
« La vente d’une voiture n’est pas la fin d’une opération, mais le début
d’une relation » : le pionnier américain de l’automobile Henry Ford était
déjà conscient de l’importance des relations avec la clientèle dans le
commerce automobile. Les conseillères et conseillers de vente automobile
jouent un rôle crucial à cet égard. Pour qu’ils soient en mesure de
faire émerger des liens de confiance entre un garage et sa clientèle, ils
doivent suivre une formation sérieuse et se perfectionner. L’objectif est
qu’ils puissent accomplir leurs tâches quotidiennes en étant axés sur la
vente et sur le marché et qu’ils comprennent le fonctionnement économique
d’un garage tout en agissant en conséquence. L’UPSA propose à
cet effet des offres de formation spécifiques à la branche.
La formation continue de conseiller/ère de vente automobile dure trois
semestres. Pour être admis à l’examen final, il faut être titulaire d’un
certificat fédéral de capacité d’une formation de base ou d’un autre certificat
équivalent, avoir travaillé deux ans dans la vente automobile
en Suisse après la formation de base ou, sans examen de fin d’apprentissage,
pouvoir justifier d’une expérience professionnelle de sept ans
en Suisse, dont quatre dans la vente automobile et, naturellement, posséder
les certificats des huit modules réussis. Le séminaire de base 2022
pour les conseillers/ères de vente automobile est en revanche idéal pour
les conseillers/ères de vente automobile disposant au maximum d’un
an d’expérience pratique et pour les personnes souhaitant se lancer
dans le commerce automobile. Des connaissances de base sur la vente
automobile allant de la psychologie de vente à la méthodologie commerciale
en passant par la communication leur seront transmises pendant
dix jours. <
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pour l‘électromobilité chez KSU.
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Profitez vous aussi, avec votre entreprise, d’une des offres de formation
pour votre personnel de vente. Il y a encore des places disponibles !
S’inscrire maintenant !
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FORMATION
Compétences de vente et de conseil pour les véhicules électriques
Cinq raisons de suivre un cours
L’électromobilité conquiert progressivement de plus en plus de parts de marché. La diversité et la complexité
des différents systèmes de propulsion peuvent sembler déconcertantes. Outre des connaissances spécialisées
ciblées, il importe pour les garagistes de perfectionner et de renforcer leurs compétences de vente et de conseil
dans le domaine de l’électromobilité. Beat Geissbühler anime deux cours de l’UPSA en 2022 et explique en
cinq points pourquoi il vaut la peine d’y participer. Max Fischer
Inscription aux cours
Il reste encore des places pour le cours
« Compétences de vente et de conseil
pour les véhicules électriques et leur
infrastructure de recharge » de novembre.
Ne manquez pas l’occasion de recharger
votre batterie de connaissances ! Vous
trouverez de plus amples informations et
le lien pour l’inscription ici.
Inscrivez-vous dès maintenant !
Beat Geissbühler sait ce qui compte pour le conseil à la clientèle en matière d’électromobilité. Photo : STFW
Le cours « Compétences de vente et de conseil
pour les véhicules électriques et leur infrastructure
de recharge » organisé en mars
2022 a remporté un franc succès. Il aura lieu
pour la deuxième fois le 29 novembre 2022.
Beat Geissbühler, responsable de la formation
en technique automobile à l’École technique
suisse de Winterthour (STFW), cite cinq
points essentiels en matière de compétences
de vente et de conseil et explique ce que le
cours approfondit en particulier.
1. Comprendre l’infrastructure de
recharge : l’infrastructure de recharge
pour les véhicules électriques est complexe
et très variée. Les concessionnaires
et les garagistes doivent savoir quelles
solutions vendre aux clients et quelle
infrastructure de recharge répond à
tel ou tel besoin. Le cours sera consacré
aux différentes solutions et aux cycles
de recharge ainsi qu’aux capacités
des batteries des véhicules électriques.
2. Renforcer les compétences de conseil :
il est essentiel d’évaluer correctement les
besoins du client. Même si l’électromobilité
présente de nombreux avantages,
elle n’est pas nécessairement la solution
idéale pour tout le monde. Outre les propulsions
conventionnelles dotées de moteurs
à combustion, les véhicules hybrides
et hybrides rechargeables sont des alternatives
aux véhicules purement électriques.
Pour qu’une séance de conseil soit
réussie, il faut aller au-devant du client
et lui présenter des options plausibles. Le
cours aborde de manière approfondie les
avantages et les inconvénients des différentes
propulsions tout en renforçant les
compétences de conseil des participants.
3. Estimer les coûts : combien coûte l’électricité
d’une charge de batterie ? « L’électricité
est moins chère que l’essence et le
diesel. » Cette affirmation n’est certes pas
fausse, mais peut s’avérer trompeuse. Les
stations de recharge publiques ne sont
en effet pas toujours gratuites et souvent
même plus chères que beaucoup ne le
pensent. Le calcul des coûts liés à l’électromobilité
fait donc aussi partie du cours.
4. Expliquer les étiquettes-énergie :
comment sont conçues les étiquettesénergie
et quels facteurs affectent-elles ?
Lors de ce cours, il est expliqué comment
les valeurs des étiquettes sont calculées et
pourquoi la consommation est généralement
supérieure à ce qu’elles promettent.
5. Connaître les tendances du marché :
il est important de connaître et d’identifier
les tendances du marché pour conseiller
les acheteurs potentiels avec professionnalisme.
Le cours aborde donc les tendances
actuelles et passées de l’électromobilité. <
AUTOINSIDE | Mai 202261

FORMATION
UPSA Business Academy
Scanner ici pour plus d’informations :
agvs-upsa.ch
UPSA MODULE DIDACTIQUE
La participation à un module didactique UPSA
est obligatoire pour tous les formateurs professionnels
des formations initiales techniques
dans les entreprises ne disposant pas d’un
diplôme tertiaire.
« DIRIGER DE JEUNES ADULTES ET
SURMONTER LES CRISES »
La direction de personnes en formation est un défi
à maints égards. Les formateurs professionnels
investissent souvent beaucoup de temps et d’engagement
dans la formation de leurs jeunes.
03 mai 2022, Fribourg
« UTILISER AVEC COMPÉTENCE LES
INSTRUMENTS DES NOUVELLES
ORDONNANCES DE FORMATION »
06 septembre 2022, UPSA Genève
28 septembre 2022, Fribourg
MAI
SÉMINAIRE DE GESTION DES OCCASIONS
Les participants apprennent à gérer correctement
les occasions. Cela comprend entre autres la présentation,
la procédure de reprise et la stratégie
tarifaire dynamique.
16 mai 2022, Yverdon
COURS D’INTRODUCTION DES GESTION-
NAIRES DU COMMERCE DE DÉTAIL AU
BRANCHE « SALES AUTOMOBILE » ET
« AFTER-SALES AUTOMOBILE »
La réforme des gestionnaires du commerce de détail
apporte des nouveautés pour les apprentis et
les formateurs dans les entreprises. La formation
professionnelle vous permet de vous familiariser
avec la mise en œuvre des nouvelles formations
initiales dans les gestionnaires du commerce de
détail dans la branche « Sales Automobile » et
After-Sales Automobile ».
23 mai 2022, Yverdon
24 mai 2022, Yverdon
30 mai 2022, Yverdon
31 mai 2022, Yverdon
JUIN
DAS GOOGLE BASICS TRAINING
FÜR DEN AUTOHANDEL
In diesem Training erfahren Sie, wie Sie «Google
MyBusiness», die «Google Rezensionen» sowie
«Google SEO» zielgerichtet und erfolgreich für Ihr
Autohaus einsetzen.
22. / 23. Juni 2022, online
08. / 15. September 2022, online
26. Oktober 2022 / 02. November 2022, online
AOÛT
BASISSEMINAR FÜR AUTOMOBIL-
VERKAUFSBERATER/IN
In zehn Tagen werden die angehenden
Automobil-Verkaufsberater/innen im Detail
auf ihre tägliche Arbeit vorbereitet.
22. August 2022 bis 2. September 2022, Bern
DIALOG – DAS NEUE
MITARBEITERGESPRÄCH
Nach dem Kurs sind Sie in der Lage auch heikle
Mitarbeitergespräche für beide Seiten erfolgreich
zum Abschluss zu bringen.
25. August 2022, Bern
SEPTEMBRE
MEINE WIRKUNG ALS
FÜHRUNGSVERANTWORTLICHE/-R
Führungspersonen setzen sich mit ihren aktuellen
Situationen und Rollen konkret auseinander und
erarbeiten zielführende Lösungen.
06. September 2022, Bern
BERUFS- UND PRAXISBILDNERSCHULUNG
KAUFMANN/-FRAU EFZ (BIVO 2012)
Einführung in die kaufmännische Grundbildung in
der Branche Automobil-Gewerbe.
13. September 2022, online
COURS DAB+
À l’avenir, il ne sera plus possible de recevoir la
radio que par le biais du DAB+. Tous les véhicules
ne disposant pas encore d’une radio DAB+ doivent
changer leur équipement pour passer à cette
nouvelle technologie.
22 septembre 2022, Fribourg
NOVEMBRE
MWST-GRUNDKURS
Der Kurs richtet sich an Personen, die sich neu
mit der Mehrwertsteuer im Automobilgewerbe
beschäftigen.
03. November 2022, Bern
08. November 2022, STFW Winterthur
MWST-FORTSETZUNGS- UND
VERTIEFUNGSKURS
Der Kurs richtet sich an Personen, die sich
vertiefte Kenntnisse über die Mehrwertsteuer
aneignen möchten und bereits den Grundkurs
besucht haben.
04. November 2022, Bern
09. November 2022, STFW Winterthur
VERKAUF- UND BERATUNGSKOMPETENZ
VON E-FAHRZEUGEN UND DEREN
LADEINFRASTRUKTUR
Dieser Kurs richtet sich speziell an die Automobil­
Verkaufsberater und AutomobilServiceberater.
29. November 2022, The Valley Kemptthal
D’autres dates seront ajoutées en ligne
régulièrement.
62
Mai 2022 | AUTOINSIDE

FORMATION
La situation en matière de formation de la relève s’est améliorée, notamment en Suisse romande. Sur la photo, la première promotion des futurs restaurateurs/trices
de véhicules avec brevet fédéral en Suisse romande. Ils ont été accueillis en novembre 2021 par Georges Tardin (tout à gauche), Roland Bandieri (au fond à gauche),
Beat Schmid (devant à gauche), Gilles van Mesdag (derrière à droite) et Thomas Jäggi (devant à droite). Photo : médias de l’UPSA
La formation professionnelle supérieure en pleine mutation
250 diplômés et une multitude de
changements en Suisse romande
Comme le prouve une rétrospective des différents changements qui ont touché la formation de l’UPSA en 2021,
celle-ci est également parée pour relever les futurs défis de la dynamique branche automobile dans ce domaine.
Cynthia Mira
« La branche a besoin de vous », a déclaré Thomas Hurter, président
central de l’UPSA, aux diplômés qui ont décroché l’automne dernier
leur diplôme de gestionnaire d’entreprise de la branche automobile
après deux ans de formation. Cette citation vaut pour tous les jeunes
qui optent pour un métier dans la branche automobile. Afin de garantir
que la formation de professionnels compétents continuera à fonctionner
avec succès à l’avenir, les matières sont constamment adaptées
aux nouvelles réalités de la branche automobile dynamique.
La Suisse romande a d’ailleurs une longueur d’avance sur la Suisse alémanique
concernant le nouveau règlement d’examen et la directive y afférente
de la formation professionnelle supérieure de « conseiller/ère de
service automobile avec brevet fédéral ». Le nouveau cursus a été lancé
en Suisse romande en novembre 2021. La formation de restaurateur/
trice de véhicules avec brevet fédéral, orientation technique automobile,
a aussi été mise en place pour la première fois en automne en Suisse romande,
avec 16 participants. La formation de gestionnaire d’entreprise
diplômé(e) de la branche automobile est en cours d’élaboration pour les
Romands. À Lausanne, l’Institut 7act Benson, un prestataire de formation
local, a permis de relancer les cursus de formation professionnelle
supérieure dans la branche automobile. L’objectif est de proposer à l’avenir
ces formations conjointement avec ce nouveau prestataire dans les
nouveaux locaux de la section UPSA Vaud à Yverdon. La commission
assurance qualité de la formation de conseiller/ère de vente automobile
avec brevet fédéral est par contre encore à la recherche d’un nouveau
prestataire de formation pour le cursus en français.
Il y a également eu quelques changements de personnel l’année dernière.
En effet, deux présidents ont passé le flambeau à leur successeur.
Après avoir siégé cinq ans à sa tête, Bruno Sinzig a cédé la présidence
de la commission d’examen de restaurateur/trice de véhicules à
Marcel Wyler. Martin Bächtold a succédé à Peter Baschnagel, qui a été
président de la commission des examens professionnels supérieurs
(EPS) pendant pas moins de 31 ans. En outre, Gianfranco Christen a
quitté la commission des diagnosticiens d’automobiles à la fin de l’année
2021, au bout de 30 ans de bons et loyaux services.
Dans l’ensemble, la branche pourra continuer à compter sur une relève
bien formée. En 2021, les étudiants du cursus de conseiller/ère
de vente automobile avec brevet fédéral et de restaurateur/trice de véhicules
avec brevet fédéral ont atteint un taux de réussite de 93 % aux
examens, ce qui est particulièrement réjouissant. Au total, près de
250 candidats ont réussi les examens professionnels et les examens
professionnels supérieurs de l’UPSA. <
AUTOINSIDE | Mai 202263

FORMATION
Ne pas laisser la sécurité au hasard
Adhésion à la SAD : une solution
par branche qui rassure
Euromaster, une société internationale du groupe Michelin, a repris en main la responsabilité de la sécurité
et de la protection de la santé dans l’entreprise et décidé d’adhérer à la SAD auprès. L’aspect « clé en main »
de l’outil a été particulièrement convaincant. Cynthia Mira
La SAD est votre partenaire pour la sécurité
au travail et la protection de la santé : pratique,
compacte et adaptée à la branche.
Photo : Istock
Protection juridique, allègement du fardeau
administratif et réduction des coûts : telles
sont les promesses de la SAD, la solution par
branche. Elle aide les entreprises à mettre en
œuvre la directive CFST 6508 relative à la sécurité
au travail et à la protection de la santé,
qu’il est légalement obligatoire de respecter.
« Notre adhésion à la SAD repose sur notre
engagement visant à garantir des conditions
de travail sûres et saines ainsi que sur notre
volonté de respecter les prescriptions au quotidien
», explique Stephan Mabica, Operations
Director chez Euromaster Suisse. Il souligne
toutefois que cette adhésion ne se substitue
pas à une culture d’entreprise axée sur la sécurité
ni à une direction qui considère la sécurité
comme une priorité absolue. Euromaster
mise sur de nombreuses mesures permettant
d’implémenter la sécurité au quotidien.
La solution par branche SAD permet notamment
à quelque 3000 entreprises affiliées
d’accéder à l’outil en ligne « asa-control », qui
contient les dix éléments d’appréciation des
risques du concept ASA obligatoire ainsi que
des check-lists spécifiques à la branche. Les
tâches organisationnelles de l’entreprise sont
considérablement réduites grâce à de tels modèles.
L’outil répond en même temps à l’obligation
de documentation prévue par la loi.
« Cet outil en ligne a également été un élément
important qui nous a incités à opter
pour cette solution par branche », explique
M. Mabica. « La possibilité de gérer les informations
relatives à la sécurité de manière
centralisée permet de mieux les organiser,
de les tenir à jour et d’y accéder à tout moment.
»
64
Mai 2022 | AUTOINSIDE

FORMATION
La SAD a été créée pour des entreprises de
toute taille de la branche automobile et des
deux-roues. Euromaster est devenue membre
avec tous ses sites suisses, chaque succursale
y étant inscrite. Comme l’entreprise est un réseau
national qui opère dans plusieurs langues,
elle a besoin d’une bonne organisation et
de suffisamment de ressources internes pour
assurer une sécurité maximale au travail. M.
Mabica explique que l’entreprise a confié la
responsabilité de la solution par branche aux
chefs de zone, c’est-à-dire à ceux qui dirigent
plusieurs succursales. L’implémentation n’est
pas encore entièrement achevée. « Concevoir
l’outil de manière à ce qu’il corresponde à
notre environnement prend du temps », explique-t-il.
Il est néanmoins utile que les instruments
de la SAD aient été conçus pour le
domaine d’activité de l’entreprise. « Nous pouvons
ainsi nous concentrer sur la mise en place
des informations spécifiques à notre entreprise.
» D’après lui, il est rassurant de constater
que la solution par branche provient de
l’UPSA. « Nous sommes ainsi certains que les
exigences légales spécifiques à notre domaine
d’activité sont satisfaites de manière efficace »,
déclare M Mabica. Celui-ci recommande également
aux autres entreprises d’y adhérer. L’aspect
« clé en main » de l’outil l’a particulièrement
convaincu. <
Adhésion à la SAD : voici comment procéder
Stephan Mabica, Operations Director
chez Euromaster Suisse.
Vous souhaitez en savoir plus sur
l’adhésion ?
La solution par branche accompagne les entreprises
du secteur automobile et des deux-roues
dans la mise en œuvre de la directive CFST 6508.
Le respect de cette directive n’est pas facultatif,
mais obligatoire. La SAD fournit des outils
actuels nécessaires à sa mise en œuvre, tels
que des check-lists spécifiques à la branche,
des cours et l’outil en ligne « asa-control ». Les
garagistes ne doivent pas négliger la sécurité
au travail et la protection de la santé, et peuvent
s’inscrire sur safetyweb.ch. Les membres de
l’UPSA bénéficient d’un rabais de 25 %.
Numérisez le code QR
viva.ch
LES MÉTIERS
DE L’AUTO-
MOBILE ONT
DE L’AVENIR
Bienvenue dans le monde fascinant de l’automobile ! La branche automobile recherche des talents amateurs de technique ultramoderne.
Tous les jours, tu trouveras dans un garage des activités stimulantes et d’une grande diversité ainsi que des collègues
partageant ta passion pour les voitures. Une formation professionnelle initiale dans l’une des six professions automobiles proposées
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FORMATION
Événements régionaux à venir
FRIBOURG
DIAGNOSTICIEN D’AUTOMOBILES
Localité : UPSA-Section Fribourg
upsafrbrevet.ch
PAUDEX
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE
romandieformation.ch
RESTAURATEUR(-TRICE) DE VÉHICULES
Séance d’information pour restaurateur véhicule
fahrzeugrestaurator.ch
SION
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE
Début de la formation :
Automne 2022
formationcontinuevalais.ch
GENÈVE
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES
Centre de formation UPSA Genève
formation-upsa-ge.ch/web/formations-4-2
YVERDON
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES
Cours: Début en 2022 ou 2023
Centre de formation UPSA Vaud/Yverdon-les-Bains
formation-upsa-vd.ch
AARGAU
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN
Informationsabend: 14. Juni 2022, 18.00 Uhr
Start Lehrgang: 07. September 2022
wbzlenzburg.ch/lehrgaenge-kurse/ automobiltechnik/
automobildiagnostiker-mit-eidg-fachausweis
SPEZIALIST/-IN FÜR ALTERNATIVE
FAHRZEUGANTRIEBE MIT ZERTIFIKAT WBZ
Informationsabende:
Dienstag, 14. Juni 2022, 18.00 Uhr
Start Lehrgang: 12. September 2022
wbzlenzburg.ch/lehrgaenge-kurse/ automobiltechnik/
spezialist-fuer-alternative-fahrzeugantriebe-mitzertifikat-wbz
Die Lehrgänge finden am WBZ Lenzburg statt
wbzlenzburg.ch
BERN
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN BP
Start Studienbeginn: 18. August 2022
gibb.ch
AUTOMOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR/-IN
BP ODER ZERTIFIKAT AGVS
Start Studienbeginn:
Donnerstag, 18. August 2022 (BP)
Freitag, 19. August 2022 (Zertifikat)
gibb.ch
BETRIEBSWIRT/-IN IM
AUTOMOBIL-GEWERBE HFP
Start Studienbeginn: August 2023
Ort: gibb Berufsfachschule Bern.
gibb.ch
AUTOMOBIL-SERVICEBERATER/-IN IM
AUTOMOBILGEWERBE
Start Studienbeginn: 27. April 2023
Ort: gibb Berufsfachschule Bern.
gibb.ch
FAHRZEUGRESTAURATOR/-IN
Informationsabende:
Donnerstag, 30. Juni 2022, 18.00 Uhr
Dienstag, 23. August 2022, 18.00 Uhr
Start Lehrgang: Oktober 2022
fahrzeugerestaurator.ch
Ort: Die Informationsveranstaltungen finden im
GerolagCenter Olten statt. gerolagcenter.ch
CHUR/ZIEGELBRÜCKE
LEHRGANG AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN
Start Lehrgang: August 2022
ibw.ch/beratung/infoabende
HORW
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN UND
AUTOMOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR/-IN
BP
Start Vorbereitungslehrgang: August 2022
Ort: AGVS Bildungszentrum Horw
agvs-zs.ch/de/ausbildung-luzern
AUS- UND WEITERBILDUNGEN IM
BEREICH ALTERNATIVE ANTRIEBE
12. Mai 2022:
Thermomanagement
09. Juni 2022:
HV Sensibilisierung
13. Juni 2022:
Ladeinfrastruktur für Elektrofahrzeuge
14. Juni 2022 und 15. Juni 2022:
Hochvolt-Spezialisierung EV
30. Juni 2022 und 01. Juli 2022:
Brennstoffzellenantrieb
06. Juli 2022 und 07. Juli 2022:
Grundlagen Gasantriebssysteme
agvs-zs.ch/de/news/alternative-antriebe
ST. GALLEN
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN
Informationsabende:
Donnerstag, 19. Mai 2022, 19.00 Uhr
Donnerstag, 23. Juni 2022, 19.00 Uhr
Start Lehrgang: August 2022
agvs-abz.ch/jm/kursanmeldung
Die Lehrgänge finden am AGVS-Ausbildungszentrum
St. Gallen statt, neu mit Einführungstagen.
agvs-abz.ch
WINTERTHUR
AUTOMOBIL-SERVICEBERATER/-IN MIT
EIDG. FACHAUSWEIS
stfw.ch/de/angebot/kurse/fahrzeugtechnik/
automobil-serviceberaterin-mit-eidg-fachausweis
BETRIEBSWIRT/-IN IM
AUTOMOBILGEWERBE
Start Lehrgang: 23. August 2023
stfw.ch/abwa
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN UND
AUTOMOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR/-IN
Fachrichtung Nutzfahrzeuge/Personenwagen
Start Lehrgang: 07. September 2022
Informationsabend für die Weiterbildungen:
14. Juni 2022, 19.00 bis 20.30 Uhr
stfw.ch/de/meta/veranstaltungen
Alle Lehrgänge finden an der Schweizerische
Technische Fachschule Winterthur STFW statt.
stfw.ch
66
Mai 2022 | AUTOINSIDE

En direct des sections
Scanner ici pour plus d’informations :
metiersauto.ch
ZÜRICH
BETRIEBSWIRT/-IN IM
AUTOMOBILGEWERBE
Start Lehrgang: 22. August 2022,
jeweils montags oder freitags
tbz.ch/weiterbildung-tbz/betriebswirt-in-imautomobilgewerbe-hfp
ZUG
LEHRGANG AUTOMOBILDIAGNOSTIKER
Start Lehrgang: 28. Oktober 2022
kurse-gibz-lqc.ch/ad
Der Lehrgang findet am gewerblich, industriellen
Bildungszentrum Zug statt.
AUTOMOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR/-IN
MIT ZERTIFIKAT AGVS
Start Lehrgang: 19. September 2022
tbz.ch/weiterbildung-tbz/
automobilwerkstattkoordinator
Informationsabende Weiterbildung in der
Automobiltechnik:
Mittwoch, 18. Mai 2022
Donnerstag, 16. Juni 2022
Mittwoch, 16. Juli 2022
Jeweils 18.30 Uhr bis zirka 20.00 Uhr.
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SÉCURITÉ AU TRAVAIL
ET LA PROTECTION DE LA SANTÉ
AU HASARD !
La solution par branche aide plus de 2800 entreprises issues de la branche
automobile et des deux roues à mettre en œuvre la directive CFST 6508
consacrée à la sécurité au travail et à la protection de la santé.
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œuvre tels que des check-lists spécifiques à la branche, des cours,
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AUTOINSIDE | Mai 202267

FORMATION
Nouveau module didactique en Suisse romande
Connaître et comprendre pour
définir les bonnes lignes directrices
« Diriger de jeunes adultes et surmonter les crises » : dans ce cours de l’UPSA Business Academy, les
participants apprennent à mieux comprendre les jeunes et à réagir aux situations difficiles en cherchant des
solutions. Le module d’une journée est désormais également proposé en français. Cynthia Mira
Christian Schluchter, intervenant module didactique.
Que se passe-t-il durant l’adolescence ? Quels
sont les thèmes qui préoccupent les jeunes et
quels processus se déroulent dans le cerveau ?
Telles sont, entre autres, les questions auxquelles
Christian Schluchter, coach et fondateur
de la société de conseil Coaching-Arte, répond
depuis le mois de mars dans le cadre du
module didactique « Diriger de jeunes adultes
et surmonter les crises ». Le deuxième cours
aura lieu le 3 mai à Fribourg. Selon l’expert
en coaching, il faut d’abord comprendre les
jeunes avant de définir les lignes directrices
dont ils ont besoin. Ce pédagogue spécialisé
diplômé sait de quoi il parle. Père de quatre
enfants et enseignant, il a en outre accompagné
pendant plus de dix ans des jeunes sur
mandat de l’assurance-invalidité de Soleure,
de Berne et d’Aarau.
Durant ce cours d’une journée, il donne aux
garagistes divers outils leur permettant de définir
des objectifs à court terme avec les jeunes
et de mener des discussions fructueuses. « Je
constate régulièrement que les formateurs
veulent faire de leur mieux et se montrent
bienveillants », déclare-t-il. Il leur manque
toutefois les instruments adéquats. Christian
Schluchter estime donc qu’il est important,
lors des séances, de discuter d’exercices axés
sur la pratique et d’échanger. Les idées et les
réflexions des participants ont également leur
place.
En guise d’introduction à son cours, il transmet
son savoir en matière de psychologie et
de pédagogie. Tout d’abord, il est important
et intéressant de comprendre le cadre de vie
des personnes en formation, par exemple leur
rythme de sommeil. « Lorsque l’on sait ce qui
se passe en eux, on interprète certaines situations
différemment », explique M. Schluchter
en donnant un exemple : « Si un apprenti arrive
en retard, deux réactions sont possibles :
on peut en conclure qu’il a passé toute la nuit
sur son téléphone portable ou bien comprendre
son rythme de sommeil et ainsi réagir
différemment ».
Il est par ailleurs intéressant de déléguer une
partie des responsabilités et de célébrer les petits
succès avec la personne en formation, par
exemple lorsqu’un journal d’apprentissage est
rempli tous les deux ou trois jours. De tels objectifs
à court terme qui impliquent également
les apprentis renforcent leur motivation. Son
approche de coaching, axée sur les besoins des
participants de Suisse romande, est bien accueillie
: tous les participants au premier cours
ont indiqué dans le formulaire d’évaluation
destiné à l’UPSA qu’ils recommanderaient le
cours à 100 %. Ils ont notamment fait l’éloge
de Christian Schluchter, qui sait cerner les besoins
des jeunes grâce à sa propre approche
de coaching. <
Inscrivez-vous dès maintenant !
Prochain cours en français :
Mardi 3 mai 2022, 8 h 30 – 17 h 30,
Fribourg (il reste des places)
Responsable du cours :
Christian Schluchter, Coaching-Arte
Prochain cours en allemand :
Mercredi 21 septembre 2022, 8 h 30 – 17 h 30,
Lenzbourg (il reste des places)
Vendredi 11 novembre 2022, 8 h 30 – 17 h 30,
ibW Coire (il reste des places)
Responsable du cours :
Roland Peter, b-werk-bildung
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68
Mai 2022 | AUTOINSIDE

ASSOCIATION & SECTIONS
Lino Guzzella, génie de l’EPFZ
En route pour le désert : l’argent
et le soleil y seraient au rendez-vous
Lino Guzzella, professeur de thermotronique à l’EPF de Zurich, s’est exprimé au sujet des évolutions dans le
domaine des carburants synthétiques lors de l’assemblée générale de la section UPSA Zurich. Les garagistes
l’ont écouté attentivement. Cynthia Mira
Lino Guzzella, professeur à l’EPFZ, a expliqué qu’il devait évoquer le
système énergétique global avant d’aborder le potentiel des carburants
synthétiques, les e-carburants, dans le secteur de la mobilité. Fort
de ses faits et de ses déclarations, y compris certaines portant sur la
politique énergétique suisse, il a surpris, fait réfléchir et rire les participants
à l’assemblée générale de la section UPSA Zurich. Les questions
qui ont été posées dans la foulée ont prouvé que son exposé a
été bien accueilli.
« Est-il probable que tous les véhicules, à l’exception des voitures
électriques, rouleront avec du carburant synthétique dans une vingtaine
d’années ? », lui a-t-on demandé. Sa réponse : « Nous devrions
construire d’énormes raffineries dans le désert. L’argent et le soleil y
sont au rendez-vous. Avec des investissements gigantesques, des parts
substantielles pourraient être exploitées avec des e-carburants ». Il
faut une source d’énergie renouvelable pour scinder la molécule d’eau.
Reste à savoir où les installations du désert puiseront le CO2 nécessaire
pour la fabrication.
« Ces conseillers sont incroyables, je les envie vraiment » : Lino Guzzella (à
gauche) a parlé d’un groupe de conseillers réunis autour des conseillers
fédéraux. Il doute des prévisions qui portent par exemple sur les futurs besoins
en électricité de la Suisse. Il a déclaré : « Je ne crois à aucun pronostic ».
Christian Müller (à droite), président de la section UPSA Zurich, l’a remercié
chaleureusement de sa présence. Photo : médias de l’ UPSA
M. Guzzella a montré à quel point il est difficile de faire des pronostics.
Il est probable que le diesel disparaîtra pour les voitures de tourisme
en Europe et que la part des véhicules à batterie augmentera
massivement. « Si les plans de l’UE s’imposent, nous roulerons à l’aide
d’une batterie ou d’une pile à combustible et aucune voiture thermique
ne sera plus immatriculée à partir de 2035. » Mais rien n’est simple :
« La Russie est le plus grand fournisseur de nickel au monde. Comment
toutes ces batteries seront-elles produites si les prix du nickel
explosent en raison du conflit ukrainien ? »
Il comprend qu’on ne veuille pas couvrir les besoins énergétiques
mondiaux avec des sources d’énergie fossiles, dont la part part atteint
actuellement 80 %. Cependant, « rouler de manière neutre en CO2 d’ici
2050 signifierait remplacer en 30 ans le système énergétique construit
en 80 ans ». Et ce avec des technologies qui sont bien plus difficiles à
maîtriser que le forage pétrolier ou gazier. « Qui y parviendra ? », a-t-il
demandé rhétoriquement. Il a également calmé l’euphorie autour du
photovoltaïque et de l’éolien. Il ne fait aucun doute que ces technologies
sont intéressantes, mais leurs dimensions et leur intermittence
réduisent leur potentiel. Or, les besoins en électricité vont augmenter
en Suisse, même si la consommation d’énergie baisse.
L’électricité est la forme d’énergie la plus noble, mais elle ne peut être
stockée. Une simple règle de trois a ensuite fait sourire l’assistance. Si
un avion électrique, qu’il faudrait encore inventer, ne consommait que
moitié moins d’énergie et qu’il existait une batterie cinq fois meilleure,
il devrait emporter 665 tonnes de batteries pour un vol Zurich – Los
Angeles. « C’est délicat, sachant que la masse d’un avion classique
au décollage est de 280 tonnes. » Le stockage de l’énergie grâce à des
vecteurs énergétiques chimiques est toutefois optimal. « Les hydrocarbures
synthétiques sont par exemple des sources d’énergie extrêmement
performantes. »
Alexandra Müller, étudiante, a également participé à l’AG. Elle est
la fille de Christian Müller, président de la section UPSA Zurich. En
janvier, lors de la Journée des garagistes suisses 2022, elle a été interviewée
au sujet de son travail de maturité, qui portait sur l’univers
des garagistes. Cette fois encore, elle a répondu à des questions sur
ses conclusions et sa démarche. Avant ces présentations, les membres
ont approuvé sans opposition tous les points de l’ordre du jour et
l’ensemble du comité a été réélu pour un nouveau mandat. Christian
Müller a remercié les participants pour leur confiance. <
AUTOINSIDE | Mai 202269

ASSOCIATION & SECTIONS
Départ après 24 ans au sein du comité de la section
9 e AG de la section UPSA Jura et Jura bernois : M. Bassin reste président, M. Henz prend congé
pd/jas. Frédéric Bassin, président de la section,
a accueilli à l’AG Rosalie Beuret Siess, ministre
des Finances du canton du Jura, Didier
Bianchi, du service des automobiles, ainsi que
64 membres de l’UPSA et divers invités. Rosalie
Beuret Siess et Didier Bianchi ont tous
deux affirmé qu’ils appréciaient beaucoup la
collaboration avec les garagistes jurassiens.
« Après l’AG 2021, qui s’est déroulée par correspondance,
je suis ravi de vous revoir en
personne », a souligné M. Bassin. Au regard
de la pandémie, des difficultés de livraison
et de la guerre en Ukraine, il a ajouté : « Personne
ne sait ce qui va se passer, mais voyons
ces défis comme une opportunité pour la
vente de véhicules à motorisation alternative.
Restons optimistes ! » M. Bassin a également
attiré l’attention sur l’évolution du métier de
garagiste, qui devient de plus en plus un prestataire
de mobilité compétent. « Notre section
a en outre le privilège d’organiser l’AD de
l’UPSA Suisse, initialement prévue pour 2020
et reportée à plusieurs reprises, qui aura lieu
le 22 juin 2022 à Saignelégier. » Sa section et
lui-même se réjouissent d’offrir au comité central
ainsi qu’à quelque 250 délégués venus de
toute la Suisse une journée inoubliable dans
les Franches-Montagnes.
L’AG a ensuite donné décharge aux membres
du comité pour leur gestion, par acclamations,
avant de passer à l’élection de nouveaux
membres. Plusieurs membres du comité
ont démissionné (Hugo Heyer, Daniel
Erard et Claude-Alain Henz) et Michel Jolidon
a accepté un nouveau mandat pour une durée
indéterminée, jusqu’à ce qu’un membre de
la carrosserie soit prêt à le remplacer. Pascal
Favre, Alexandre Gerber, Bastien Varrin et
Hervé Eray se sont présentés pour un nouveau
mandat de trois ans. M. Bassin a remercié
tout particulièrement Claude-Alain Henz
pour ses 24 années de service en tant que secrétaire
et trésorier : « Je me réjouis de te revoir
dans un autre contexte et te souhaite une
agréable retraite auprès des personnes que tu
aimes ! » Chantal Jeambrun a ensuite été élue
à l’unanimité pour succéder à Claude-Alain
Henz, et Frédéric Bassin a été élu président,
à l’unanimité également, pour l’exercice 2022.
Charly Rossé (vice-président), François Beuret
et Christophe Vallat viennent compléter le comité
de la section. <
Digital Signature d’Imaweb
La signature d’aujourd’hui
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Offrir des services innovants concurrentiels avec des outils numériques : c’est exactement la finalité de
Digital Signature d’Imaweb, conçu pour la signature électronique de documents.
Aujourd’hui, le client souhaite exécuter l’ensemble
du processus d’achat électroniquement
chez son garagiste. Car ce mode est rapide,
simple, sûr et pratique.
Signer sur place ou en ligne
Commande de véhicule, essai, véhicule de remplacement,
ordre de réparation : Digital Signature
permet une signature électronique rapide
et simple de tout document nécessitant une
confirmation du client. Au garage comme en
ligne, chez le client, à partir d’une tablette, d’un
smartphone ou d’un PC. Ce dernier n’a plus besoin
de passer à l’atelier et le garagiste profite
de décisions et de ventes plus rapides. Il peut,
par exemple, commencer sans délai la réparation
grâce à l’ordre signé numériquement.
Économies de temps et d’argent
grâce à une utilisation directe
Digital Signature est entièrement intégré dans
xDRIVE et prêt à l’emploi. Cet outil n’exige
pas d’appareils supplémentaires pour la signature
biométrique. En même temps, il vous apporte
un gain d’espace et des économies en
évitant le papier. L’archivage et l’administration
électroniques des documents facilitent
par ailleurs le traitement complémentaire.
Sûr et fiable
Cet outil simple et intuitif pour tout le monde
est sûr et garantit la protection des données
exigée dans le cadre du traitement de tous
les documents d’un garagiste. La validité juridique
des documents signés avec Digital
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à la fois pour la signature biométrique sur
place, dans le garage, pour la signature à distance
(cryptage SSL, horodatage) et pour les
différents modes de signature disponibles.
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70
Mai 2022 | AUTOINSIDE

TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT
Entreprises recommandées par l’UPSA
L’élimination correcte des
pneus usagés est
une affaire de
confiance
L’élimination durable et écologique des produits usagés a un coût, tout comme celle des batteries, des
vieux appareils électroniques ou des pneus usagés. Ceux qui ignorent ce principe manquent non seulement
de solidarité vis-à-vis de toute une branche, mais sont aussi passibles de sanctions pénales. Markus Peter
Selon l’ordonnance du DETEC concernant les listes pour les mouvements
de déchets, les pneus usagés sont considérés comme autres déchets
soumis à contrôle. Il faut tenir compte du fait que tous les vieux
pneus ne rentrent pas dans la catégorie des pneus usagés et ne sont
donc pas des déchets. Si un pneu présente une carcasse impeccable et
un profil résiduel d’au moins 1,6 mm, il peut en principe être réutilisé
ou rechapé et devient alors un produit d’occasion. Cette différence est
particulièrement importante pour l’exportation des vieux pneus, car
un chargement de pneus usagés déclarés comme déchets est soumis à
des prescriptions beaucoup plus strictes qu’un chargement entièrement
composé de pneus d’occasion. Dans leur « stock de pneus usagés », les
garagistes ont en général un mélange de pneus usagés qui sont usés ou
défectueux et de vieux pneus qui, en théorie, peuvent encore être utilisés
comme produits d’occasion. Un tel mélange étant considéré comme
un déchet soumis à contrôle, il ne peut être remis qu’à des entreprises
d’élimination disposant d’une autorisation de prise en charge correspondante.
Une telle autorisation est obligatoire pour les entreprises
d’élimination de pneus usagés.
Le garage doit s’assurer de ne remettre les pneus devant être éliminés
qu’à des entreprises disposant d’une telle autorisation de prise en
charge. Le numéro OMoD de l’entreprise permet de le vérifier facilement.
Tous les numéros OMoD sont énumérés dans un registre en
ligne avec les types de déchets autorisés pour chaque entreprise. Vous
pouvez y accéder sur www.veva-online.admin.ch. <
Entreprises d’élimination
des pneus usagés
Localité Téléphone Site Web
AABA AG 5620 Bremgarten 079 207 86 61 aaba.ch
Agir AG 8910 Affoltern a. A. 044 762 44 88 agir.biz
Eurogomma GmbH 3072 Ostermundigen 031 731 22 55 eurogomma.ch
ESA 3401 Burgdorf 034 439 02 04 esa.ch
G. Marelli AG
Pneuhandel
4127 Birsfelden 061 311 61 07 marelli.ch
Häfeli-Brügger AG 5313 Klingnau 056 267 55 55 haefeli-bruegger.ch
Jura-Cement-
Fabriken AG
5103 Wildegg 062 887 76 66 juracement.ch
PM Ecorecycling SA 6826 Riva San Vitale 091 630 27 40 pmecorecycling.ch
Pneus Service Rado 1337 Vallorbe 078 615 46 80 pneusrado.ch
Rizzi Giorgio Sagl 6593 Cadenazzo 091 966 75 14 rizzigiorgio.ch
Rubbertec AG 5053 Staffelbach 062 739 20 15 rubbertec.ch
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Umweltlogistik AG
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AUTOINSIDE | Mai 202271

TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT
CheckEnergieAuto : nouveau certificat avec comparatif véhicule électrique
Le potentiel d’économie
d’énergie en un coup d’œil
Le certificat actualisé du CheckEnergieAuto (CEA) est désormais disponible et inclut depuis peu un comparatif
véhicule électrique. Grâce à ce certificat, les garagistes sont à même de présenter en un coup d’œil à leurs
clients les économies d’énergie qu’ils peuvent réaliser chaque année avec leur véhicule, tout en attirant leur
attention sur le potentiel d’économies supplémentaires qui s’offrira à eux lors du prochain changement de
véhicule. Le développement du CEA et le soutien des garagistes CEA actifs sont possibles grâce à la collaboration
avec SuisseEnergie. Max Fischer
Grâce au CheckEnergieAuto (CEA), les propriétaires de véhicules peuvent
obtenir des conseils et astuces sur le potentiel d’économie d’énergie de
leur véhicule auprès des garagistes CEA formés. Une fois le contrôle
effectué, le certificat CEA indique en un coup d’œil le potentiel d’économie
d’énergie du véhicule. Dans la partie supérieure du certificat, le
client peut voir la consommation normalisée ainsi que les valeurs de
consommation effectives de son véhicule. En complément, les émissions
de CO2 du modèle de véhicule sont également consignées. Ces données
sont présentées selon la procédure d’essai mondiale harmonisée pour
les véhicules légers (WLTP) et non plus selon le nouveau cycle européen
de conduite (NEDC). Ces valeurs WLTP, aujourd’hui courantes, donnent
aux propriétaires de véhicules des indications de consommation globalement
plus réalistes. Pour les véhicules ayant encore été contrôlés selon
le NEDC, une conversion automatique aux valeurs WLTP est effectuée
en arrière-plan. La partie principale du certificat montre aux clients où
et comment ils peuvent économiser efficacement de l’énergie et donc
des coûts au quotidien.
Outre quelques ajustements visuels, la modification majeure concerne
le nouveau comparatif véhicule électrique dans la partie inférieure du
certificat. Grâce à l’évaluation figurant sur le certificat, les propriétaires
de véhicules équipés d’un moteur à combustion peuvent déterminer les
économies d’énergie effectives qu’ils réaliseraient chaque année avec
un véhicule électrique comparable. Comparable signifie ici qu’un modèle
de référence représente à chaque fois un segment entier. On distingue
cinq segments – petites voitures, catégorie moyenne, catégorie
supérieure, voitures de sport et camionnettes – définis en fonction de
la longueur, de la puissance et du poids du véhicule. Pour les petites
voitures par exemple, le modèle électrique de référence est actuellement
la Renault Zoe et pour la catégorie supérieure, l’Audi e-tron.
Pour une meilleure lisibilité, les données de la rubrique « Galeries de toit
et lest » ont été regroupées. De plus, la présentation pour les hybrides
rechargeables est plus claire, la consommation combinée d’électricité
et de carburant étant extrapolée par rapport aux valeurs normalisées.
Les valeurs empiriques individuelles du client peuvent également être
saisies dans le calculateur CEA si elles sont connues.
Les garagistes de l’UPSA voient dans le CEA et le certificat une possibilité
de proposer à leurs clients une prestation durable. Le CEA continue
à bénéficier du soutien du programme « SuisseEnergie » de l’Office
fédéral de l’énergie (OFEN). Par conséquent, les garagistes CEA actifs
pourront compter sur des aides financières dès le milieu de l’année. <
Plus d’informations sur :
checkenergieauto.ch
Foto: AEC/BMW
72
Mai 2022 | AUTOINSIDE

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COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Dernier reflet économique de la branche automobile suisse
Un outil essentiel
pour les choix stratégiques
Les indicateurs constituent des outils essentiels pour piloter avec succès une entreprise. Ils ne sont toutefois
utiles que s’il existe des valeurs auxquelles ils peuvent être comparés. Depuis plus de 25 ans, les garages suisses
bénéficient de telles comparatifs grâce au reflet économique de la branche signé Figas. Dans cette interview,
Jvan Hutter, responsable Business Management et vice-directeur de Figas Fiduciaire de la branche automobile
suisse SA, explique les détails du dernier reflet économique de la branche. Jürg A. Stettler
Figas et l’UPSA veillent à ce que des indicateurs
représentatifs de la branche soient collectés.
L’édition actuelle du reflet économique
de la branche est jointe au présent numéro
d’AUTOINSIDE. Les informations qui y figurent
permettent aux entrepreneurs d’acquérir
une vue d’ensemble complète des principaux
indicateurs financiers, ventilés d’après la
taille de l’entreprise et les valeurs moyennes
suisses.
Jvan Hutter, responsable Business Management et
vice-directeur de Figas Fiduciaire de la branche
automobile suisse SA.
Jvan Hutter, avant d’entrer dans les détails,
voici un constat fondamental tiré du dernier
reflet économique de la branche : malgré
le coronavirus et les difficultés de livraison,
il semble que les garagistes suisses se
portent bien. La rentabilité des capitaux
propres a par exemple de nouveau augmenté
de 2,6 à 6,2 % et le cash-flow atteint
2,3 % du chiffre d’affaires.
À première vue, un tel bond en matière de
rendement des capitaux propres est bien entendu
très réjouissant, mais il ne faut pas oublier
que la valeur de l’année précédente, qui
ne s’élevait qu’à 2,6 %, était vraiment très mauvaise.
La valeur absolue de 6,2 % n’est pas non
plus satisfaisante. Si on ajoute les réserves
latentes aux fonds propres, cette valeur est
même nettement inférieure. Il convient également
d’examiner de plus près le cash-flow, car
les problèmes de livraison affectant la vente
de voitures neuves ont modifié la répartition
du chiffre d’affaires par rapport aux années
précédentes. Le chiffre d’affaires total en particulier
est inférieur à celui de 2019 et à celui
d’autres années marquées par le coronavirus,
ce qui se répercute positivement sur les ratios.
Dans l’ensemble, dans cet environnement
commercial dynamique et exigeant, l’exercice
2021 a été étonnamment réjouissant pour la
branche automobile suisse.
Quel chiffre clé du nouveau reflet économique
de la branche vous surprend le plus ?
Les deux valeurs mentionnées ci-dessus ;
l’amélioration de la situation l’année dernière
s’est quant à elle rapidement esquissée. L’ampleur
de l’augmentation est certainement réjouissante.
Les retards de livraison de voitures
neuves et les problèmes qui s’ensuivent
ont eu un effet positif sur la demande de voitures
d’occasion. De nombreux concessionnaires
l’ont compris et ont profité de cette
hausse de la demande et des prix. Ce boom
devrait toutefois s’atténuer quelque peu dès
que davantage de voitures neuves seront disponibles.
Mais le marché de l’occasion gagne
en importance pour les garagistes suisses.
Pour les niveaux de liquidité Quick Ratio et
Current Ratio, les indicateurs ont nettement
augmenté. Quelles en sont les conséquences
et qu’est-ce qui se cache derrière cette
évolution ?
De bons résultats, mais aussi les mesures de
soutien liées au COVID-19 prises par la Confédération
et, surtout, la réduction des stocks
permettent aux entreprises de disposer de liquidités
suffisantes à l’heure actuelle. La planification
des liquidités en elle-même est toutefois
devenue très difficile. Par exemple, les retards
de livraison de voitures neuves entraînent parfois
des délais très courts, ce qui, en fonction
des délais de paiement, augmente à nouveau les
besoins à court terme en montants importants
et exige donc des liquidités élevées.
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COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Il est réjouissant de constater que le
chiffre d’affaires des ateliers a de nouveau
augmenté. Celui-ci est encore plus élevé
qu’avant la pandémie, non seulement pour
les grandes entreprises, mais aussi pour les
PME. Le chiffre d’affaires annuel de l’atelier
par collaborateur a atteint exactement le
niveau d’avant la crise du coronavirus.
Comment l’expliquez-vous ?
Le chiffre d’affaires par collaborateur se situe
au niveau de 2019. Comme les tarifs horaires
ont augmenté, le nombre d’heures facturées
par collaborateur a légèrement diminué. Les
ateliers ont également profité de l’augmentation
de l’âge moyen du parc de véhicules due
aux difficultés de livraison de véhicules neufs.
De ce fait, les travaux de réparation ont été
plus nombreux qu’auparavant. Mais dès que la
situation sur le marché des voitures neuves se
détendra, cela pourrait à nouveau avoir des répercussions
négatives sur le chiffre d’affaires
de l’après-vente.
La marge bénéficiaire brute sur le marché
de l’occasion a de nouveau nettement
augmenté. Elle est passée de 5,7 % en 2017
à 7,8 % en 2021. Le bénéfice fait-il défaut
dans un autre domaine ?
Il compense, du moins en partie, le manque
à gagner dans la vente de voitures neuves.
Mais là aussi, il faut partir du principe que les
marges bénéficiaires brutes baisseront à nouveau
à moyen terme, dès que la demande d’occasions,
nettement en hausse, reviendra à la
normale. Par ailleurs, l’évolution du marché de
l’occasion pour les véhicules à propulsion électrique
sera certainement passionnante. Jusqu’à
présent, la demande de voitures électriques ou
de véhicules hybrides rechargeables d’occasion
est encore relativement faible. L’arrivée de plus
en plus de modèles électriques sur le marché
de l’occasion pourrait entraîner une baisse des
marges bénéficiaires brutes.
Les chiffres clés du reflet économique de la branche automobile suisse montrent que l’exercice 2021 a été
étonnamment réjouissant. Photo : médias de l’UPSA
La durée de stockage des occasions a
nettement diminué. Cela peut-il poser
problème ou les chiffres ont-ils changé
au cours des premiers mois de 2022 ?
Ce problème existe depuis longtemps. Il est
de plus en plus difficile pour les garagistes de
trouver de « bonnes » occasions à des prix raisonnables.
Ce marché s’est presque asséché,
ce qui fait que les occasions trouvent rapidement
un acheteur.
En 2020, les crédits transitoires COVID-19
ont largement contribué à l’amélioration
des liquidités. Il y a un an, vous parliez d’un
« tableau trompeur » car ces crédits allaient
devoir être remboursés au cours des prochaines
années. Les indicateurs de liquidité
se sont-ils déjà détériorés à cause de cela ?
Non. La première tranche de remboursement
n’était en principe exigible qu’au 31 mars 2022.
En outre, en cas de problèmes de liquidités,
le remboursement peut généralement être reporté.
À moyen terme, les indicateurs de liquidité
vont toutefois certainement se détériorer
en raison de ces remboursements …
Quel conseil donnez-vous aux garagistes
en matière de finances ?
Fin 2021, le bilan est globalement bon. Les
défis ne se sont cependant pas amenuisés
pour la branche automobile suisse. La situation
concernant la trésorerie, actuellement
confortable, peut évoluer très rapidement si
les stocks sont à nouveau remplis de voitures
neuves attrayantes ou de « bonnes » voitures
d’occasion. Il faudra surtout veiller à ce que les
fonds nécessaires soient disponibles lorsque
les voitures neuves arriveront à échéance.
Pour terminer, une question incontournable :
avez-vous déjà des données sur l’évolution
des premiers mois de 2022 pour les garagistes
suisses ?
Compte tenu de la situation géopolitique compliquée,
mais aussi des répercussions incertaines
sur les livraisons et les prix de l’énergie
ainsi que de l’aggravation de la problématique
de la sous-traitance, il est extrêmement difficile
de faire des pronostics. Les premières données
ainsi que le nombre d’immatriculations
de voitures de tourisme neuves ne sont malheureusement
pas de bon augure. <
Plus d’informations sur :
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Le salon international du pneu de Cologne : moteur et catalyseur. Photo : The Tire Cologne
« The Tire Cologne » à Cologne du 24 au 26 mai 2022
Les fabricants de pneus font
leur retour sur scène
« Tire Stage » est la scène consacrée aux thèmes pertinents pour la branche : la numérisation, la gestion des
flottes et le recyclage sont abordés et discutés au salon du pneu de Cologne (Allemagne). Bon à savoir
pour les acteurs de la branche automobile suisse intéressés : l’ensemble du programme sera diffusé en
streaming puis disponible sous forme de vidéo à la demande sur le site Internet. Mike Gadient
Près de 300 entreprises et marques de plus de
30 pays sont attendues à Cologne. Continental,
Falken, Hankook, Pirelli et Michelin ont
confirmé leur venue. « ‹ The Tire Cologne › est le
plus important salon de réseautage pour notre
activité B2B en Europe du Nord et au-delà », explique
Anish Taneja, CEO de Michelin Europe
du Nord. « Cette rencontre avec les partenaires
et concessionnaires importants est précieuse
pour nous. Nous pouvons en effet discuter de
sujets cruciaux tels que l’avenir de la branche
des pneus et de la mobilité, et échanger des
idées et des visions. »
Le salon international du pneu s’adresse aux
fabricants et aux revendeurs de pneus, aux
garagistes, aux équipementiers d’ateliers et
aux spécialistes du recyclage. En termes de
contenu, « The Tire Cologne » 2022 s’orientera
sur les exigences croissantes en matière de développement
durable.
Le développement durable, représenté par le
« Boulevard of Sustainability » mis en place
pour la première fois, est donc le thème central
du salon spécialisé. Le boulevard central,
l’axe de circulation très fréquenté du salon,
sert de scène pour illustrer le cycle de
vie durable du pneu. Sur différents îlots thématiques,
les exposants aborderont les différentes
phases du cycle de vie et présenteront
des solutions : objets exposés les plus innovants,
études les plus récentes et impulsions
majeures. Toute la chaîne de création de valeur
d’un pneu est ainsi représentée, de l’extraction
des matières premières au rechapage
et à la valorisation, en passant par la production
de pneus et la collecte de pneus usagés.
Toutes les approches sont explicitement axées
sur l’utilisation parcimonieuse des ressources
importantes, afin de générer une image cohérente
et durable.
Les exposés sont disponibles sur le site Web
et peuvent donc être suivis depuis la Suisse
(voir infobox). <
76
Mai 2022 | AUTOINSIDE

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
« The Tire Cologne »
Du mardi 24 au jeudi 26 mai 2022
Dans le cadre du « Tire Stage », le « Tire Fleet
Lounge » aura lieu le 24 mai sous forme de
tables rondes. Il sera question de l’importance
des pneus, du commerce et du service pour
les flottes de camions, de camionnettes, de bus
et de voitures de tourisme. Des conférenciers
de l’industrie, des experts et des praticiens
partageront ainsi leurs connaissances.
La deuxième édition du « Tire Recycling Forum »
aura lieu le 25 mai entre 12 h et 15 h sur le « Tire
Stage ». Le forum se compose de deux parties,
chacune traitant d’un sujet important pour la
communauté mondiale du recyclage des pneus.
La première session, « Le rôle du recyclage dans
la production de pneus durable », se déroulera
de 12 h 00 à 13 h 20 et abordera l’importance
croissante du développement durable pour les
fabricants de pneus et le rôle clé du recyclage.
Au cours de la deuxième session, organisée de
13 h 40 à 15 h 00 sous le titre « Nouvelles technologies
et perspectives d’avenir dans le recyclage
des pneus », les intervenants discuteront de
l’importance des dernières évolutions de la technologie
de recyclage des pneus pour l’ensemble
du marché. Le thème « Accès aux données des
véhicules » sera abordé au cours d’une table
ronde qui se tiendra le 25 mai de 10 h 30 à 11 h 30.
Plus d’informations sur :
thetire-cologne.de
Mois des salons : mai
Uniti Expo à Stuttgart
Du mardi 17 au jeudi 19 mai 2022
Si vous souhaitez découvrir les dernières
innovations en matière d’installations de lavage
de voitures, rendez-vous au salon phare de
la branche des stations-service et du lavage
de voitures en Europe. Les organisateurs ont
concocté un vaste programme de conférences
et de présentations sur les univers thématiques
« Carwash & Carcare », « Entreprises
pétrolières et négoce d’huiles minérales »,
« Technique, paiement et logistique » et « Shop
et Convencience ». Uniti Expo propose en outre
une exposition spéciale sur les carburants
alternatifs. Son format est même agrandi en
raison du grand intérêt qu’elle a suscité
auprès des visiteurs en 2018. Sur les quelque
200 m 2 de surface de la halle 3, des informations
exhaustives sur le GPL, le GNC, le GNL,
l’hydrogène, les e-carburants, les biocarburants
et l’électromobilité seront proposées aux
visiteurs spécialisés. « Notre objectif est d’être
toujours à la pointe du progrès lorsqu’il s’agit
de changements dans la branche », déclare
Elmar Kühn, directeur d’Uniti-Kraftstoff GmbH
et organisateur d’Uniti Expo. L’accent est donc
mis sur les nouvelles technologies « qui ont ces
derniers temps profondément modifié le comportement
des consommateurs et les stratégies
commerciales ».
Plus d’informations sur :
uniti-expo.de
Autopromotec à Bologne
Du mercredi 25 mai au samedi 28 mai 2022
Des entreprises telles qu’Aquarama, Bosch,
Brembo ou Osram présenteront leurs nouveaux
produits en Italie. Des ateliers seront notamment
consacrés à la manière dont l’accès des garages
aux données des véhicules peut être garanti.
Kärcher exposera à l’Uniti Expo.
Photo : Uniti-Kraftstoff GmbH
Plus d’informations sur :
autopromotec.com
INVITATION À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE
JEUDI, 19 MAI 2022 | CASINO KURSAAL INTERLAKEN
Programme du jour
Dès 13 h 30 Arrivée des copropriétaires et des hôtes
dans la salle de congrès, cafè et friandises
Partie statutaire
15 h précises Début de l’Assemblée générale dans la salle
de congrès selon l’ordre du jour
Programme complet de divertissement
Env. 16 h 45 Présentation des Oesch’s die Dritten
Dès 17 h 45 Apéro riche
18 h 45 Début du dîner
21 h 45 Fin de l’événement
Ordre du jour de l’Assemblée générale de l’ESA
1. Ouverture de l’Assemblée générale par le président
2. Hommage aux copropriétaires décédés
3. Procès-verbal de l’Assemblée générale du 1 er juin 2021
4. Présentation et approbation du rapport annuel, des comptes annuels statutaires,
des comptes consolidés ainsi que des rapports de l’organe de révision
5. Affectation du résultat de l’exercice
6. Décharge aux organes responsables
7. Mutations
7.1. Démissions
7.2. Élection du Comité de l’ESA pour 2022-2025
7.3. Élection du président de l’ESA pour 2022-2025
7.4. Élection de l’organe de révision pour l’exercice 2022
8. Résolution sur les propositions individuelles, selon l’art. 15 des statuts de l’ESA
9. Divers
esa.ch

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Allier lignes sportives et développement durable dans le design
1
Voici comment
Cupra parvient à
se démarquer
Cupra, la marque sport de Seat, s’est rapidement implantée en Suisse,
où elle est très appréciée. Alberto Torrecillas, designer chez Cupra, explique
comment il confère aux véhicules électriques une image dynamique et
affirme penser aux garagistes dès la phase de conception. Sa collègue
Amanda Gomez évoque les dernières tendances concernant les
matières premières durables pour les pièces automobiles. Jürg A. Stettler
Jusqu’à il y a quatre ans, les modèles Cupra
étaient des Seat conçus pour être particulièrement
performants et dynamiques. Le groupe
VW a ensuite décidé de faire de Cupra une
marque automobile autonome. Cette approche
fonctionne, en particulier en Suisse, où les
deux marques espagnoles ont mis en circulation
12 786 véhicules l’année dernière. « L’année
dernière, nous avons enregistré une croissance
de 13,6 % », explique avec satisfaction Sandra
Grau, responsable de marque pour Seat/Cupra
chez Amag. « C’est un résultat très réjouissant,
notamment si l’on considère les délais de livraison,
le coronavirus et la pénurie de puces.
Seat et Cupra se complètent et peuvent se développer
ensemble. » C’est pourquoi Sandra Grau
s’est fixé pour objectif de vendre à elle seule
5180 Cupra cette année. Les showrooms réaménagés
déjà mis en place dans cinq concessions
suisses (Bienne, Gossau, Lyssach, Noranco et
Pratteln) lui seront certainement très utiles.
Ils rayonnent dans un style jeune, simple, élégant,
conformément à l’identité de la marque.
D’autres suivront.
Le succès de Cupra est également étroitement
lié au design des modèles. À l’aide du
concept-car Tavascan, un SUV coupé entièrement
électrique, le designer extérieur Alberto
Torrecillas explique aux médias de l’UPSA ce à
quoi il fait attention lorsqu’il conçoit une nouvelle
voiture : « Nous venons de Barcelone,
cela doit se voir sur une Cupra. De plus, nos
clients aiment les voitures de sport et adorent
les conduire. Nous voulons susciter des émotions
ainsi que nous démarquer des autres et
nous recherchons les défis : tout cela doit être
transmis par les formes d’un modèle Cupra ».
Pour M. Torrecillas, l’absence, jusqu’à présent,
d’une image de marque est avantageuse pour
Cupra. Les ingénieurs profitent ainsi de plus
de liberté pour la conception. Mais pense-t-il
au garagiste qui devra un jour s’occuper de ses
créations lorsqu’il dessine les voitures ? « Oui,
trois à quatre ans s’écoulent entre la première
ébauche et la production. Il s’agit toujours de
‹ sauver › le plus possible le design du conceptcar
lors de la production. Les exigences en
matière de sécurité, de production et, enfin,
de réparation doivent être prises en compte »,
explique-t-il. « Le Tavascan ne dispose par
exemple pas encore de feux luminaires triangulaires,
qui seront bientôt typiques sur tous
les modèles Cupra. Cela suivra certainement.
Ces formes seront également intégrées à l’habitacle.
Toutes ces exigences, y compris les
modalités de réparation ultérieures, doivent
être prises en compte dans le processus de
conception, qui s’étale sur plusieurs années et
débouche sur le véhicule de série. »
À l’intérieur, l’Espagnol et son équipe veillent
à ce que l’interconnexion, si importante pour
la jeune clientèle, ne soit pas en reste. « De
plus, nous voulons aussi utiliser des éléments
en carbone pour l’intérieur afin de souligner
l’aspect sportif et technique des modèles », explique
M. Torrecillas. « La lumière est un autre
aspect très important pour notre design, car
nous considérons que celle-ci et ses différentes
couleurs font le lien avec le monde virtuel et
qu’elles symbolisent la connectivité. » Le designer
Cupra tient à ce que toutes les lignes
et tous les détails de l’extérieur soient assortis
et, surtout, à ce que les proportions soient
correctes. « Chez nous, les pièces et les formes
ont toujours une fonction et ne sont pas seulement
décoratives. Nous sommes honnêtes
avec nos clients », explique-t-il. Son objectif ?
Rien de ce qui se trouve dans le modèle Cupra
ne doit avoir un air de fabrication en grande
série. Les pièces rapportées doivent plutôt paraître
comme les muscles de la carrosserie et
définir la silhouette du SUV coupé Tavascan.
Ceci réduit en outre la résistance à l’air tout en
augmentant l’autonomie du concept-car électrique.
Alberto Torrecillas considère qu’une caractéristique
importante du design sportif des modèles
Cupra réside dans le design des fenêtres
qui, vues de côté, ressemblent à une visière
de casque : « Cela correspond bien sûr parfai-
78
Mai 2022 | AUTOINSIDE

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
1 Le designer Alberto Torrecillas crée le look
sportif de la Cupra en quelques traits et nuances.
Photos : médias de l’UPSA/Seat
2 De bonnes proportions, des fenêtres en forme
de casque et des détails lumineux marquants
apportent beaucoup de dynamisme.
3 Sandra Grau, responsable de marque pour
Seat/Cupra chez Amag.
4 Le designer Cupra Alberto Torrecillas devant le
concept-car Tavascan et la voiture électrique Born.
2
3
4
tement au sport motorisé, qui fera toujours
partie de l’ADN de Cupra, même avec une propulsion
électrique ». La marque espagnole peu
conventionnelle accélère la cadence d’introduction
de ses véhicules électriques. Elle lancera
en effet un tout nouveau modèle en 2024. Le
SUV compact d’environ 4,50 mètres de long
sera disponible en versions hybride légère et
hybride rechargeable. Grâce à la nouvelle génération
de la technologie PHEV, les hybrides
« Chez nous, les pièces et
les formes ont toujours
une fonction et ne sont pas
seulement décoratives.
Nous sommes honnêtes
avec nos clients »
Alberto Torrecillas,
designer chez Cupra
rechargeables pourront afficher une autonomie
purement électrique de 100 km. Contrairement
au concept-car Tavascan actuel, ce nouveau
modèle de SUV devrait être équipé des nouveaux
phares Cupra, car Alberto Torrecillas
nous révèle un aspect de sa stratégie : « À l’avenir,
nous jouerons davantage avec des triangles
et les phares assortis de leurs éléments triangulaires
constitueront un signe distinctif ». Suite en page 80
AUTOINSIDE | Mai 202279

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
La marque Cupra ne cherche pas seulement à
marquer des points auprès de sa clientèle avec
son design. Elle veut aussi la séduire sur le terrain
du développement durable, une thématique
vitale aujourd’hui. L’impact de cette approche
atteint même les matériaux destinés
à l’intérieur des modèles. Amanda Gómez,
responsable Color & Trim chez Cupra, nous
confie : « Nous voulons exprimer une certaine
sportivité à l’intérieur de nos modèles, mais
pas avec des idées standardisées, et tenons à
ce que le développement durable sous-tende
notre approche ». C’est pourquoi les Espagnols
utilisent désormais par exemple un matériau
recyclé pour la sellerie. Il résulte d’une coopération
avec des pêcheurs, diverses ONG et
des communautés locales près de Barcelone.
Le projet communautaire « Seaqual Initiative »
repose sur une économie circulaire et contribue
à l’assainissement continu des mers et
des rivières en y récupérant le plastique et en
le transformant en fil qui, comme les fils traditionnels,
pourra être utilisé pour fabriquer
des tissus qui finiront dans la sellerie. « Les
nouveaux produits doivent répondre à toutes
les normes de qualité que nous imposons aux
matériaux traditionnels en termes de durabilité
et d’esthétique. Mais logiquement, nous
ne pensons pas seulement au client. Nous gardons
aussi à l’esprit le garagiste, qui doit également
être en mesure de travailler sans problème
avec ces matériaux », explique Amanda
Gómez. Avant d’ajouter : « Nous investissons
beaucoup de temps et d’efforts dans la recherche
et le choix de matériaux durables.
Nous devons également nous assurer que les
matières premières et les matériaux sont vraiment
durables. Toutes les solutions ne sont
pas réalisables pour nous, car elles peuvent
avoir des répercussions sur d’autres domaines.
Or nous ne voulons pas de surprises dans la
production en série ! » <
Plus d’informations sur :
cupraofficial.ch
5 Amanda Gómez, responsable du département
Color & Trim chez Cupra, recherche des matières
premières à la fois stylées et durables pour les
intérieurs des modèles espagnols.
6 Le rédacteur de l’UPSA Jürg A. Stettler s’entretient
avec le designer de Curpa Alberto Torrecillas.
7 La Tavascan rejoindra la gamme Cupra en 2024,
devenant ainsi le deuxième modèle 100 % électrique
de la marque espagnole, après la Cupra Born.
5
6
7
80
Mai 2022 | AUTOINSIDE

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
« Oesch’s die Dritten » en tant qu’invités vedettes à l’AG d’ESA à Interlaken
D’importantes élections au programme
jas. Les échanges entre les copropriétaires d’ESA, l’organisation d’achat
de la branche suisse de l’automobile et des véhicules à moteur, habituellement
très nombreux, ont manqué pour des raisons évidentes pendant
la pandémie, qui a même affecté le 90 e anniversaire de celle-ci. Les deux
dernières assemblées générales ont d’ailleurs dû se dérouler par écrit.
« Nous sommes donc d’autant plus ravis de pouvoir à nouveau organiser
le 19 mai une AG ordinaire et de permettre aux quelque 7000 sociétaires
et copropriétaires ainsi qu’aux invités de se réunir en personne
à Interlaken », explique Matthias Krummen, responsable Management
Services et communication d’ESA.
L’AG examinera le rapport annuel, les comptes annuels statutaires ainsi
que les comptes consolidés et décidera du montant de la rémunération
des parts sociales pour 2022, un aspect primordial pour tous les copropriétaires
de l’ESA. D’importantes élections auront également lieu.
Ayant atteint la limite d’âge, Markus Hutter, président du conseil d’administration
d’ESA, quittera ses fonctions et le comité directeur d’ESA
sera élu pour les quatre prochaines années. Une véritable AG d’ESA ne
saurait bien entendu faire l’impasse sur le repas traditionnel qui suit.
Cette année, le célèbre groupe de musique suisse « Oesch’s die Dritten »
Figurant parmi les groupes musicaux suisses les plus populaires,
« Oesch’s die Dritten » mettra l’ambiance à l’AG d’ESA à Interlaken cette année.
Photo : Oesch’s die Dritten
ouvrira l’appétit des participants, une occasion unique de voir en direct
ce sympathique groupe de musique folklorique qui fête ses 25 ans sur
scène et qui a déjà donné plus de 1600 concerts dans 14 pays. Pour ne
surtout pas manquer cela, inscrivez-vous impérativement à l’AG d’ESA
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COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Entretien avec Markus Hutter, président d’ESA
« Responsable de la performance,
de la perception et de l’image »
Ces six dernières années, Markus Hutter a présidé l’organisation d’achat de la branche suisse de l’automobile
et des véhicules à moteur. Il prend à présent sa retraite. Sa présidence a coïncidé avec une période complexe,
dont ESA est toutefois ressortie renforcée. Comment cela a-t-il été possible ? Reinhard Kronenberg
Après six ans de présidence de l’ESA, Markus Hutter (au centre) se retire. Photo : ESA
Markus Hutter, entre votre élection à la
présidence d’ESA et votre départ à la
retraite en 2022, l’organisation a poursuivi
sa success story malgré la pandémie.
Quelle est l’influence du président sur la
politique commerciale et la marche
des affaires d’ESA ?
Markus Hutter, président de l’ESA : Quelqu’un
qui préside et dirige une organisation assume
la responsabilité de sa performance, de sa perception
et de son image. Cela implique d’une
part de veiller à une direction appropriée et
ciblée et, d’autre part, de motiver les clients et
les collaborateurs à mener ESA vers le succès
en tenant compte de leurs besoins. On ne peut
y parvenir seul, et il faut avoir une certaine
importance. C’est pourquoi l’influence sur la
politique commerciale et la marche des affaires
d’ESA est certes grande, mais en même temps
limitée, parce que le succès ne dépend pas uniquement
du président, mais plutôt de l’interaction
des équipes et des différents acteurs.
Dans quelle mesure le président
influence-t-il la culture d’ESA et comment
qualifieriez-vous votre influence ?
ESA a 91 ans et sa culture est solidement ancrée.
Elle est largement soutenue par plus de
7000 copropriétaires, indépendamment de la
personne se trouvant à sa tête. Le président
peut personnellement veiller à ce qu’il n’y ait
ni incompétence ni exubérance. Il doit donc
être terre à terre, bien connaître l’organisation
et avoir une vision claire et prospective du
marché et de son environnement afin d’identifier
les risques que l’on peut ou ne peut pas
prendre.
Dans votre première allocution en tant que
président d’ESA lors de l’AG du 18 mai 2017,
vous avez qualifié l’année écoulée d’« année
peu spectaculaire ». Rétrospectivement,
seriez-vous heureux d’avoir pu qualifier ces
deux dernières années de « peu spectaculaires
» ?
En considérant le bon résultat d’exploitation,
non, parce qu’ESA est sortie renforcée de la
pandémie. Du point de vue des risques, oui,
82
Mai 2022 | AUTOINSIDE

parce que les crises entraînent une grande incertitude
et une gestion à plus court terme.
En ce sens, ESA ne recherche pas le sensationnel,
mais des conditions claires et prévisibles,
même si cela semble un peu ennuyeux.
En tant que président d’ESA, comment
avez-vous vécu les années de pandémie
2020, 2021 et 2022 ?
ESA a bien surmonté la pandémie de coronavirus
en intensifiant la collaboration à tous les
niveaux, en adaptant sa gestion aux agences,
touchées de manière très différente, et en
trouvant avec le conseil d’administration des
solutions qui ont non seulement protégé nos
clients et collaborateurs, mais aussi garanti la
continuité de l’exploitation à tout moment. De
ce fait, ESA s’est non seulement redressée par
ses propres moyens, mais elle s’est même développée
et renforcée pendant la pandémie.
Comment cela a-t-il été possible ?
Le succès d’ESA est tout d’abord dû à son large
assortiment de produits et de prestations, à un
bon positionnement du rapport qualité-prix
ainsi qu’à une disponibilité adéquate sur un
marché intact caractérisé par une demande
toujours élevée. L’extension permanente de
notre logistique et les étapes supplémentaires
de numérisation ont également permis d’améliorer
la qualité des prestations. Mais le succès
d’ESA est surtout dû à la grande fidélité
et à l’attachement des copropriétaires et des
clients, ainsi qu’à l’engagement, à l’identification
et au professionnalisme des collaborateurs
et des cadres à tous les échelons.
Sous quelle forme resterez-vous lié à ESA ?
En premier lieu, bien entendu, en tant que
client et copropriétaire. Mais aussi par conviction,
parce que je suis plus convaincu que jamais
du mandat, de la structure, du modèle
commercial, mais surtout des 7000 associés
et de leur importance pour l’ensemble de notre
pays. Ce sont aussi les nombreux souvenirs de
bonnes personnes et les belles histoires qui
maintiendront mon lien avec ESA.
Quel sont vos souhaits pour l’avenir d’ESA ?
Une neige plus abondante en hiver ?
Certes. Toutefois, le succès ne doit pas uniquement
dépendre de la météo, mais aussi
et surtout d’une performance convaincante,
d’une grande proximité avec la clientèle, de
bons produits et prestations ainsi que d’une
logistique optimale, tout cela avec un rapport
qualité-prix intéressant. À l’avenir, ESA aura
besoin d’avoir du flair quant aux évolutions
dans la branche automobile suisse et de faire
preuve d’habileté dans la sélection et l’encadrement
d’un personnel compétent.
En tant que président d’ESA, mais aussi
en tant que garagiste, vous réfléchissez à
l’avenir de la branche automobile.
Pouvez-vous nous faire part de certaines
de vos réflexions à ce sujet ?
La branche automobile connaît d’énormes mutations
: nouvelles formes de propulsion automobile,
nouveaux canaux de distribution des
constructeurs, nouveaux défis sur le plan politique,
nouveaux besoins des clients. Les garages
seront-ils encore nécessaires à l’avenir
ou le commerce automobile se fera-t-il entièrement
de manière numérique et en ligne ? La
voiture sera-t-elle bannie de nos villes et présentée
comme le bouc émissaire du réchauffement
climatique, sans tenir compte de ses
avantages ? La réponse à ces questions est incertaine,
c’est pourquoi il est d’autant plus nécessaire
que nous nous engagions et que les
personnes directement concernées fassent
entendre leur voix. Ce qui reste sans aucun
doute, c’est le besoin de conseils fiables et de
services de qualité pour le transport individuel,
toujours très attractif, sans lequel la mobilité
croissante dans notre société ne peut
être maîtrisée.
Dans quels domaines entrevoyez-vous les
plus grands défis pour les garagistes ?
Et comment vous y préparez-vous en tant
que garagiste ?
En me concentrant avant tout sur nos clients,
en m’orientant en fonction de leurs besoins
et en faisant tout pour acquérir de nouveaux
clients et conserver les clients existants. Je
cherche en outre de nouveaux domaines d’activité,
de nouvelles offres et de nouveaux produits
qui me permettent de me développer sur
le marché. Outre une observation attentive de
ce dernier et des clients, cela demande aussi
du temps, car il faut avoir une perspective à
long terme pour que cela fonctionne. Nouvelles
idées, pragmatisme et prise de risque : ce sont
pour moi des notions essentielles pour se préparer
aux défis de demain. <
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Mai 2022 | AUTOINSIDE

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AUTOINSIDE | Mai 202287

GARAGES
Bosch
boschaftermarket.com/ch/de/index
Étalonnage du capteur lidar avec le Bosch DAS 3000
Le dispositif d’étalonnage et de réglage DAS 3000 de Bosch,
commandé par ordinateur, permet au spécialiste de l’étalonner
facilement, rapidement et précisément. Le nouveau panneau
d’étalonnage CTA 150-1 du groupe VW peut être commandé dès
maintenant auprès des grossistes avec la référence 1688132052.
Le télémètre laser GLM 120 de Bosch est également requis pour
l’étalonnage sur les véhicules.
Étalonnage à l’aide de la technologie de Bosch la plus moderne. Photo : Bosch
Pour l’ajustement professionnel et l’étalonnage des capteurs,
Bosch propose aux ateliers un système global coordonné qui se
compose du logiciel de diagnostic Esitronic 2.0 Online, de testeurs
de diagnostic de la série KTS et de divers dispositifs d’étalonnage
autour du DAS 3000. Les solutions d’étalonnage de Bosch répondent
aux exigences des équipementiers d’origine. <
pd. Le capteur lidar, une sorte de radar infrarouge, sera incontournable
pour les technologies de conduite du futur. Avec le radar, les
données GPS et les caméras très sensibles, il permet à la voiture
de détecter les environs. L’atelier a besoin de l’équipement approprié
pour réorienter ce capteur, par exemple suite à un accident.
Motiondata Vector
motiondata-vector.ch
L’application du futur et le garage d’aujourd’hui !
pd. Les applications sont une solution d’avenir pour tout garage
moderne. C’est pourquoi le groupe Motiondata Vector, un prestataire
complet de logiciels, a créé des applications qui sont directement
reliées aux deux logiciels Motiondata DMS et CDP. Celles-ci améliorent
l’efficacité de nombreux processus de travail et offrent un
service clientèle innovant. Le pilotage pratique de tous les appareils,
indépendamment du lieu et de l’heure, est un avantage de taille, car
il permet de joindre les clients là où ils se trouvent le plus souvent,
c’est-à-dire sur un smartphone ou une tablette.
L’application Parts Stock est le poste de travail mobile dans et
autour de l’entrepôt. Les fonctions de base couvrent la réception
et la sortie des marchandises, la consultation et le transfert des
stocks, le changement de compartiment de stockage, la commande
de marchandises, l’impression d’étiquettes et l’inventaire. Les
paramètres peuvent être définis directement dans le DMS avant
d’être synchronisés avec l’application. La logistique de stockage
n’a jamais été aussi simple, intuitive et claire !
Tout est connecté grâce à Motiondata Vector. Photo : Motiondata Vector
L’application photo permet aux garages de prendre rapidement et
simplement des photos, de les marquer, de les étiqueter et de les
classer dans le fichier clientèle ou dans n’importe quelle commande
d’atelier du DMS. L’interface utilisateur intuitive garantit
une utilisation simple et rapide.
Avec le Motiondata DMS et le CDP ainsi que ces applications,
les garages disposent d’excellentes solutions numériques pour
leur quotidien ! <
88
Mai 2022 | AUTOINSIDE

GARAGES
Q.Lign de Beissbarth
gassnerag.ch
Gassner AG présente l’appareil de géométrie de direction le plus innovant au monde
pd. Leader du marché des systèmes de géométrie de direction,
Gassner AG présente la dernière innovation de l’entreprise
Beissbarth : Q.Lign, le premier appareil de géométrie de direction
au monde à se baser sur le web. « C’est sans doute le meilleur
appareil de géométrie de direction jamais proposé sur le marché »,
déclare Thomas Küderli, directeur de Gassner AG. Mobile et peu
encombrant, Q.Lign peut donc être utilisé n’importe où dans l’atelier.
Les deux têtes de mesure sont autonivelantes et reliées en permanence
l’une à l’autre par un système de référence. Un système
de référence actif représente la clé du succès pour garantir des
volants droits. Les valeurs de trajectoire et de chute peuvent être
relevées à tout moment directement sur le transducteur et facilitent
énormément les réglages sous le véhicule.
Avec Q.Lign, Beissbarth mise sur une toute nouvelle architecture
matérielle et logicielle tout en favorisant la rapidité ainsi que la
connectivité. L’approche en ligne déplace l’ensemble du traitement
d’image et de la puissance de calcul vers le capteur de mesure et
remplace complètement le chariot. Les valeurs mesurées peuvent
être affichées sur tout terminal disposant d’un navigateur :
TV, tablette, smartphone ou PC classique (stream-to-X).
Q.Lign de Beissbarth en action. Photo : Gassner AG
En plus de Q.Lign, Beissbarth présente Q.Grip, qui est probablement
la solution la plus rapide pour fixer les dispositifs de mesure sur
les roues, et ce sans aucun contact avec la jante. Le principe de
serrage sophistiqué garantit une adaptation en quelques secondes
à différentes tailles de roues, un maintien sûr et des résultats de
mesure répétables, conformément au niveau de qualité habituel de
Beissbarth. En raison de l’interaction croissante entre les châssis
complexes et les capteurs radar et de caméras intégrés, Beissbarth
garantit avec Q.Lign un espace toujours dégagé devant la plateforme,
ce qui est nécessaire pour étalonner le système d’assistance
à la conduite. <
Driv
driv.com
Des technologies innovantes pour des châssis améliorés
pd. Grâce à des solutions astucieuses telles que la technologie de
paliers Hybrid Core et la protection anticorrosion, Moog prolonge
la durée de vie des châssis fortement sollicités.
Luttant contre l’usure et la baisse de puissance, la technologie
Hybrid Core mise sur une composition améliorée de matériaux,
renforcée par de la fibre de carbone pour rendre les systèmes de
direction plus résistants. Le trempage par induction permet de doubler
la résistance des pivots sphériques et d’améliorer la sécurité.
Comme le montrent les essais, les articulations à rotule dotées
de la technologie Hybrid Core ont une longueur d’avance sur la
concurrence. Elles réduisent l’usure et utilisent de l’acier trempé
par induction ainsi qu’un renforcement en fibre de carbone pour
garantir des sensations de direction fines et précises, même en
cas de sollicitation prolongée. <
Résistance accrue grâce à la
technologie Hybrid Core. Photo : Driv
AUTOINSIDE | Mai 202289

APERÇU
84 114 km
L’infrastructure de transport de la Suisse occupe un peu plus de 2 %
de la superficie totale du pays et près d’un tiers de la surface
urbanisée. En 2021, le réseau routier s’étendait sur 84 114 km, dont
1544 km d’autoroutes. Le réseau ferroviaire mesurait 5317 km en
2020, date du dernier recensement.
Photo : Istock
APERÇU D’AUTOINSIDE 06 – JUIN 2022
Le prochain numéro paraîtra le 2 juin 2022 et abordera les thèmes suivants :
Photo : médias de l’UPSA
Photo : Istock
Laver, c’est prendre soin de ses clients
Poussière du Sahara, pollen, insectes – une voiture
doit toujours être soignée et entretenue. Une bonne
station de lavage professionnelle est donc un
élément important pour les garagistes, y compris
pour prendre soin de sa clientèle.
Rencontre au Palais fédéral
Ils sont des compagnons de route dans la Berne
fédérale et s’engagent pour la mobilité : Thomas
Hurter, président central de l’UPSA, et Jürg
Röthlisberger, directeur de l’Office fédéral des
routes, s’expriment sur des sujets d’actualité.
Photo : médias de l’UPSA
La branche se rencontre
On se rencontre à nouveau avec plus d’insouciance.
Nous revenons sur les Autotechnik Days de
Hostettler AG, l’AG de l’ESA et Uniti à Stuttgart.
Retrouvez dans le prochain numéro les meilleures
photos et histoires de ces événements.
Le magazine spécialisé au plus fort tirage de la branche automobile suisse
94 e année, 11 numéros en allemand et en français.
Tirage septembre 2021 certifié REMP : 12 367 exemplaires dont 9351 en allemand et 3016 en français.
Éditeur
Union professionelle suisse de
l’automobile (UPSA)
upsa-agvs.ch
Éditions
AUTOINSIDE
Wölflistrasse 5, CH-3006 Berne
Téléphone : +41 (0)31 307 15 15
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Rédaction : Reinhard Kronenberg (kro,
responsable journalisme), Jürg A. Stettler
(jas, rédacteur responsable mobilité),
Max Fischer (mfi, rédacteur mobilité), Mike
Gadient (mig, rédacteur mobilité), Cynthia
Mira (cym, rédactrice mobilité), Sascha
Rhyner (srh, rédacteur mobilité), Andreas
Senger (se, domaine technique), Raoul
Studer (rst, domaine politique).
Autres contributions : Martin Bernard,
Markus Peter.
Conception : Robert Knopf,
Phutsadee Phoojaphon, Corinna Vogt.
Commercialisation
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Mai 2022 | AUTOINSIDE

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