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notamment aux États-Unis. Ce n’est pas tout. En 2020, 500 000 € ont été réunis pour l’achat<br />
d’une vielle maison dotée d’un chai. Au global ce sont 55 associés <strong>de</strong> 132 nationalités<br />
différentes qui ont injecté 600 000 €. Enfin 4 ouvrées ont été acquises en AOC Nuits-Saint-<br />
Georges. Là, un seul investisseur a injecté 1M€. Les projets ne manquent pas pour Maxime<br />
Debure : dans la Loire, en Bourgogne, dans le bor<strong>de</strong>lais et le Languedoc. « Les actionnaires<br />
veulent donner <strong>du</strong> sens à leur investissement. Avec la conjoncture actuelle, ils veulent aller<br />
vers quelque chose <strong>de</strong> tangible » répète-t-il.<br />
Placements palpables<br />
Cédric Riel, chargé d’affaires viticoles au sein <strong>de</strong> GFA Saint Vincent, crée en 1994, ne dit pas<br />
autre chose : « Depuis la crise en Ukraine, il y a un réel retour aux placements palpables. Un<br />
foncier bien choisi, c’est comme un bon emplacement pour un appartement » indique-t-il. Le<br />
principe <strong>du</strong> GFA Saint Vincent ? Il s’agit d’acquérir une vigne collectivement en créant une<br />
société civile, la confier à un vigneron qui en assume l’exploitation et percevoir un fermage<br />
(ou loyer) annuel en bouteilles et/ou en argent. Le ticket moyen tourne entre 50 et 60 000 €.<br />
Cédric Riel met l’accent sur l’outil successoral que représente le groupement foncier viticole.<br />
En termes <strong>de</strong> transmission c’est 75 % d’abattement jusqu’à <strong>30</strong>0 000 € par donateur et par<br />
donataire, par défunt et par héritier ou légataire. Sur le territoire, 60 GFV ont été constitués<br />
dans les régions <strong>de</strong> Champagne, Bor<strong>de</strong>aux, Bourgogne et vallée <strong>du</strong> Rhône. Avec le prix <strong>du</strong><br />
foncier qui grimpe, Saint Vincent <strong>de</strong>vrait jeter son dévolu sur le foncier d’Alsace.<br />
Fundovino, crée en 2014, est également positionné sur le créneau <strong>de</strong> l’acquisition <strong>du</strong> foncier,<br />
avec un but précis : « Permettre au viticulteur <strong>de</strong> racheter la terre dans un délai <strong>de</strong> quinze<br />
ans » souligne Jean-Christophe Guerard, son prési<strong>de</strong>nt. Prenons le cas d’un viticulteur qui<br />
souhaite acquérir <strong>de</strong>s parcelles mais ne peut faire financer son projet en totalité par sa banque.<br />
Sur son site, Fundovino le propose à <strong>de</strong>s investisseurs qui achètent les parcelles au travers<br />
d’actions d’une SAS montée pour l’occasion. Un bail rural est établi entre la SAS et la société<br />
<strong>du</strong> vigneron. Chaque année l’investisseur reçoit un fermage payé en bouteilles. Entre la<br />
cinquième et la quinzième année, une option d’achat est proposée au vigneron, selon un prix<br />
défini à l’avance, qui s’appuie sur la Safer.<br />
Investissement gourmand<br />
Comment choisir les viticulteurs ? C’est un comité <strong>de</strong> dégustation composé <strong>de</strong> professionnels<br />
<strong>du</strong> vin (négociants, sommeliers, viticulteurs) et <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> la restauration (chefs<br />
étoilés) qui s’accor<strong>de</strong>nt sur la qualité <strong>du</strong> vin élaboré par le viticulteur candidat. « On est dans<br />
un investissement gourmand » souligne, tout sourire, Jean-Christophe Guerard. Depuis le
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