AUTOINSIDE Édition 1 – Janvier 2023

ÉDITION 1 – JANVIER 2023
Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA)
Magazine spécialisé de la branche automobile suisse
Pour que 2023 démarre bien
Conseils marketing pour garagistes
et plans énergétiques exemplaires
Pages 16 à 21
Focus : marketing et vente
Des clients ne paient
pas ? Ce que peut faire
l’entreprise
Pages 12 à 13
Focus : service et technique
Tuning de véhicules électriques ?
Un garage aux Grisons rend cela
possible
Pages 36 à 37
Commerce et après-vente
Modèles d’agence
en Suisse : aide à
l’orientation
Pages 38 à 39

Le spécialiste suisse des
données pour les carrossiers,
les garages et les assurances
Un sinistre doit être traité rapidement et sans complications - pour les clients,
les carrossiers, les garages et les assurances. C‘est là qu‘auto-i-dat ag intervient
avec des produits qui ont été développés spécifiquement pour la Suisse en collaboration
avec la branche : Calcul des réparations SilverDAT 3, e-Service et
requêtes VIN. Ils sont tous basés sur des données suisses et sur la plus grande
base de données de véhicules d‘Europe. C‘est la base de notre large gamme de
produits qui facilitent le travail quotidien de nos clients. Et c‘est ce qui a fait de nous
le leader du marché suisse.
auto-i-dat ag, Widmerstr. 73h, 8038 Zurich, Tél. 044 497 40 40, Fax 044 497 40 41, office@auto-i-dat.ch, www.auto-i-dat.ch

Janvier 2023
AUTOINSIDE | Édition 1
La nouvelle
TPMSdream-team
de Bosch
Nouveau
Sommaire
5 Avant-propos
6 En bref
Focus : marketing et vente
8 Ces marques chinoises et américaines qui
progressent sur le marché européen
12 Que faire si la clientèle ne paie pas ?
14 Considérer les réclamations des clients
comme des opportunités
16 Conseils marketing utiles pour les
garagistes
20 Le concept énergétique exemplaire du
garage autoroutier Zwahlen & Wieser AG
22 Aperçu des différentes assurances de
garantie dans la branche automobile
24 Petit-déjeuner des garagistes :
en visite au Sonnmatt-Garage Frei AG
28 Comment le garage tessinois Decar
assure sa gestion de la qualité
Focus : service et technique
30 Remplacement de clés simplifi : Car Lock
Systems de Hostettler Autotechnik AG
32 Celui qui murmure à l’oreille du moteur
36 Le tuning des voitures électriques
Commerce & service après-vente
38 Modèles d’agence en Suisse
40 « Sommet de l’automobile Handelsblatt » :
trois défis pour l’aveni
43 Ce qui se cache derrière l’opération
« Ensemble, nous sommes forts » d’ESA
44 Des personnalités de la branche
évoquent les défis actuels et futur
Formation
48 Pourquoi Centralgarage Weinfelden AG
investit dans la relève
50 Remise des diplômes de gestionnaires
d’entreprises
52 Colloque des partenaires de formation ERFA
57 Enquête en ligne dans les entreprises
Capteurs QUICK FIT et outil de
programmation TPA 300 de Bosch.
La nouvelle solution de mesure de
la pression des pneus. La qualité
pour une sécurité accrue et des
économies à long terme.
ÉDITION 1 – J ANVIER 2023
Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA)
Produits & prestations
58 Bosch Car Service a plus de 100 ans
59 Apéritif des garagistes Figas réussi
Magazine spécialisé de la branche automobile suisse
Association & sections
60 Actualité des sections UPSA
62 Importance des partenariats
66 L’auto est plus qu’un moyen de transport
Pour que 2023 démarre bien
Conseils marketing pour garagistes
et plans énergétiques exemplaires
Pages 16 à 21
Focus : marketing et vente
Des clients ne paient
pas ? Ce que peut faire
l’entreprise
Pages 12 à 13
Focus : service et technique
Tuning de véhicules électriques ?
Un garage aux Grisons rend cela
possible
Pages 36 à 37
Commerce et après-vente
Modèles d’agence
en Suisse : aide à
l’orientation
Pages 38 à 39
En une : Tout comme la gestion de
la qualité, le marketing ne doit pas
seulement coûter, mais aussi avoir
un impact. Source : Istock
Technique & environnement
68 Sécurité des véhicules électriques en
cas d’accident
Politique & droit
72 Financement des infrastructures routières
74 L’UPSA se réjouit de la nomination
d’Albert Rösti au Conseil fédéral
76 Garages
82 Aperçu et mentions légales
Bosch-Werkstattwelt.ch
AUTOINSIDE | Janvier 2023

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AVANT-PROPOS
Bienvenue Monsieur
le conseiller fédéral, cher Albert !
Chère lectrice, cher lecteur,
Le 17 janvier, nous accueillerons près de 800 invités au Kursaal
de Berne lors de la Journée des garagistes suisses 2023. Cette
journée, qui est la vôtre, est avant tout le fruit d’un engagement
commun de l’UPSA et de nos partenaires de longue date. Sans
eux, notre association ne pourrait pas organiser une manifestation
de cette envergure. Au nom de l’UPSA, je souhaite remercier
vivement tous les sponsors pour leur engagement, que nous
apprécions à sa juste valeur. Il y a naturellement une contrepartie
à cet engagement : la Journée des garagistes suisses a un
rayonnement important dans la branche automobile ; c’est une
marque. Elle constitue l’environnement idéal pour un engagement
tel que celui de nos sponsors.
En plus de la Journée des garagistes suisses, nous pouvons
nous réjouir d’un autre événement important en janvier : l’arrivée
d’Albert Rösti au DETEC. Malgré l’enthousiasme suscité par la
répartition des départements lors de laquelle les partis bourgeois
se sont octroyés la part du lion, Albert Rösti est conscient
qu’une tâche herculéenne l’attend, et ce non seulement dans
le domaine de l’énergie, même si celui-ci s’impose avec une
certaine urgence. Il faudra aussi s’atteler au développement,
au renouvellement et, en général, au futur financement des
infrastructures routières.
On peut s’attendre à ce qu’Albert Rösti, qui était entre autres
président d’auto-suisse avant son élection, se mobilise en
faveur des innovations et de l’ouverture technologique. La
politique énergétique et des transports, marquée par une
orientation écologiste et de gauche ces dernières années, ne
pourra pas être modifiée radicalement d’un jour à l’autre. Et cela
ne s’impose pas non plus. Mais la Suisse peut espérer que les
dossiers des transports et de l’environnement soient traités
avec moins de raideur idéologique. Ainsi seulement, les jalons
seront posés pour trouver ensemble les meilleures solutions
possibles dans le cadre de débats objectifs. Nous souhaitons
donc la bienvenue à Albert Rösti, ministre des transports !
Meilleures salutations,
Thomas Hurter
Président central
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EN BREF
Actualités quotidiennes :
agvs-upsa.ch
Nouveau CEO chez Hedin
Hedin Automotiv a nommé
Markus Schwingel nouveau CEO
de sa fil ale suisse à compter du
1 er janvier 2023. Il succèdera à
Marcus Larsson, qui continue
d’exercer les fonctions de CEO de
la division BMW du Hedin Mobility
Group. Outre la Suisse, le groupe est
également présent en Norvège, en
Suède, en Finlande et au Danemark.
M. Larsson est également Chief
Operating Officer par intérim du
Hedin Mobility Group.
Le CEO Urs Neuhauser (à dr.), le président du conseil d’administration de
Griesser AG Walter Strässle (à g.) et le responsable de marque Skoda
Dominik Bächi (au centre), lors de la remise du Skoda Enyaq. Photo : Amag
Eelco Spoelder devient
CEO d’Autoneum
Pour des raisons familiales,
Matthias Holzammer cédera la direction
opérationnelle d’Autoneum
le 27 mars 2023. Le conseil
d’administration d’Autoneum
Holding SA le remercie pour son
excellent travail durant les années
de crise particulièrement difficiles.
Eelco Spoelder, qui possède plus
de 25 ans d’expérience dans
le secteur des équipementiers
automobiles, prend la succession
de Matthias Holzammer.
Markus Schwingel. Photo : Hedin
Remise des prix aux lauréats du Family Business Award
Le Family Business Award d’Amag récompense chaque année une entreprise
familiale suisse dont la gestion est particulièrement durable. Cette
année, la gagnante, Griesser AG d’Aadorf (TG), recevra un Skoda Enyaq
entièrement électrique. Le véhicule lui a été remis le 6 décembre 2022.
Le CEO Urs Neuhauser et le président du conseil d’administration Walter
Strässle ont reçu le véhicule au nom de Griesser AG des mains du
responsable de la marque Skoda, Dominik Bächi.
Eelco Spoelder. Photo : Autoneum
Premier véhicule de livraison autonome de Suisse
La start-up technologique Loxo a présenté à Berne le véhicule de livraison
autonome Loxo Alpha. Développé et fabriqué en Suisse, celui-ci devrait
circuler pour la première fois sur les routes du pays au printemps
2023. Il s’agira de la première application commerciale d’un véhicule
autonome destiné au dernier kilomètre dans le pays. Le Loxo ne devrait
toutefois pas se contenter de sillonner nos routes. D’autres pays sont
prévus, notamment l’Allemagne et la Grande-Bretagne.
Les trois têtes pensantes de Loxo (de g. à dr.) : Claudio Panizza, Amin Amini,
Lara Amini-Rentsch. Photo : Loxo
Karsten Franz devient le nouveau directeur du développement
Succession rapide à la direction du développement technique chez
Volkswagen Véhicules Utilitaires : Karsten Franz succèdera le 1 er janvier
2023 à Kai Grünitz, qui a rejoint le conseil d’administration de la
marque Volkswagen Voitures
de tourisme le 1 e octobre 2022.
Karsten Franz a été le dernier
Chief Technical Officer Commercial
Vehicles dans l’évolution de
Volkswagen Véhicules Utilitaires
et a fait partie de l’équipe
de direction de Kai Grünitz.
Auparavant, il a occupé des
postes à responsabilité au sein
de l’assurance qualité pendant
de nombreuses années. Karsten
Franz travaille au sein du groupe
Karsten Franz. Photo : VW VU
Volkswagen depuis 1999.

EN BREF
Actualités quotidiennes :
agvs-upsa.ch
Sauber Group nomme Andreas Seidl CEO
Andreas Seidl a débuté sa carrière dans le sport automobile sur le projet
de Formule 1 de BMW, où il a également été Head of Track Operations
chez Sauber pendant plusieurs années. En tant que patron de l’écurie
Porsche, il a par la suite fêté plusieurs titres mondiaux et trois victoires
au classement général des prestigieuses 24 Heures du Mans, avant de
devenir patron de l’écurie McLaren F1 en 2019. M. Seidl reprendra le
poste de CEO de son prédécesseur, Frédéric Vasseur.
Nouveaux noms, visages connus (de g. à dr.) : Christian Lämmle,
Sarah Mohr-Lämmle et Silvan Lämmle. Photo : Laemmle Chemicals
À l’avenir dans la même équipe : Andreas Seidl (à g.) et Beat Zehnder.
Photo : Antonin Vincent/DPPI
Panolin devient Laemmle Chemicals
La société de lubrifiants de Madetswil (ZH) change son nom de Panolin
en Laemmle Chemicals. « Nous changeons également la marque d’huile »,
explique Sarah Mohr-Lämmle, CEO Production et Technique. Le nom de la
marque d’huile sera dévoilé début janvier 2023, mais les fûts resteront
rouges. « Nouveau fût, même contenu. Dans l’ensemble, cela ne change
pas grand-chose pour nos clients », déclare Silvan Lämmle, CEO Marketing
et Vente.
Fedra Ribeiro devient CEO de
Mobilize Beyond Automotive
Fedra Ribeiro est CEO de
Mobilize Beyond Automotive
depuis le 1 er janvier 2023. Patrick
Claude a été nommé président
du conseil d’administration de
RCI Banque SA à compter du
1 er janvier. Fedra Ribeiro et Patrick
Claude (par intérim) succèdent ainsi
à Clotilde Delbos, qui a quitté le
groupe Renault le 31 décembre.
Fedra Ribeiro. Photo : Groupe Renault
Pierre-Alain Regali. Photo : SMG
Pierre-Alain Regali s’en va,
Alberto Sanz lui succède
Pierre-Alain Regali, Managing
Director Automotive de SMG
Swiss Marketplace Group, quittera
l’entreprise en janvier 2023. Il
a supervisé la fusion des deux
anciens concurrents Autoscout24
et Car For You. Alberto Sanz,
son successeur, doit accélérer la
numérisation.
Luca De Meo devient
président de l’ACEA
Le conseil d’administration de
l’Association des constructeurs
européens d’automobiles (ACEA)
a élu Luca de Meo, CEO du groupe
Renault, à sa présidence pour
2023. À partir du 1 er janvier, Luca
de Meo succédera à ce poste
à Oliver Zipse, le président du
directoire de BMW, qui a occupé
cette position pendant ces deux
dernières années.
Luca de Meo. Photo : Renault
Albert Rösti, conseiller fédéral.
Photo : médias de l’UPSA
Ministre des transports issu
de la branche automobile
L’UPSA et ses membres félicitent
chaleureusement Albert Rösti,
âgé de 55 ans, pour son élection,
tout en lui souhaitant beaucoup
d’énergie dans l’exercice de ses
nouvelles fonctions à la tête du
DETEC. Le gouvernement national
se dote à nouveau d’un politicien
qui comprend les préoccupations
et les défis de la branche automobile
suisse.
3 % DE REMBOURSEMENT SUR LE CHIFFRE D’AFFAIRES
TOTAL DES BIENS DE CONSOMMATION Y COMPRIS LES PNEUS,
PIÈCES DE SERVICE ET D’USURE, LIQUIDES, BATTERIES ET
CONSOMMABLES AINSI QUE D’AUTRES BÉNÉFICES
Pour plus d’informations, contactez votre responsable régional de l’ESA.

FOCUS : MARKETING ET VENTE
Le nouveau domicile de la
marque électrique américaine
Lucid Motors : un studio chic
situé du Cours de Rive 10,
en plein centre de Genève.
Photo : Lucid Motors
De nouvelles marques déferlent sur l’Europe, des États-Unis, et surtout de la Chine
Une arrivée en trombe
Pas un mois ne s’écoule sans qu’une nouvelle marque automobile annonce son arrivée sur le marché. La
plupart viennent de Chine, comme Nio, Ora ou Wey, ou d’Amérique, comme Lucid Motors. Toutes ont ceci
en commun : avec de nouvelles idées de marketing et de vente, elles tentent de s’implanter rapidement
auprès des clients et dans le secteur automobile européen. Car elles ont toutes la ferme intention de se
faire une place au soleil. Jürg A. Stettler
L’automne dernier, le groupe Emil Frey a annoncé
qu’il assurerait la distribution des véhicules
du groupe chinois Great Wall Motor
en Europe et y lancerait les marques Ora et
Wey. Il a affirmé que son objectif était de commercialiser
ces véhicules dans tous les pays
européens où Emil Frey est présent, et donc
aussi en Suisse. La première Funky Cat de
4,25 mètres de long de la marque électrique
Ora, avec ses 171 chevaux et son autonomie
de 310 à 420 kilomètres, est désormais disponible
chez les concessionnaires allemands.
Et avec le SUV hybride rechargeable de Wey, le
Coffee 01, un autre modèle chinois captivant
est déjà dans les starting blocks.
La marque chinoise Nio presse elle aussi le
pied sur l’accélérateur : ce n’est qu’en mai 2018
que sa première voiture électrique est sortie
des chaînes de montage. Depuis, Nio a rapidement
augmenté ses capacités de production
et a déjà produit plus de 300 000 véhicules.
D’autres jalons ont été posés avec un lancement
sur le marché en Allemagne, aux Pays-
Bas, en Suède et au Danemark. Mais la petite
nouvelle électrique veut être plus qu’une
simple marque automobile et vend donc
aussi des produits lifestyle sous le label « Nio
Life ». De plus, son but est de développer une
communauté. Caractéristique exclusive de la
marque Nio : il est possible non seulement de
recharger la batterie de la berline ET7, mais
aussi de l’échanger. À la mi-décembre, il y
avait pour ce faire 1263 stations Power Swap
dans le monde entier. En outre, Nio possède
12 785 stations de recharge et propose à sa
clientèle d’accéder à plus de 998 000 stations
de fournisseurs tiers. Et les utilisatrices et utilisateurs
Nio peuvent désormais profiter de
la communauté qu’ils forment dans près de
95 Nio Houses ou Nio Spaces.
Une autre marque électrique, qui vient non
pas de Chine mais d’Amérique, s’apprête à
conquérir l’Europe et surtout la Suisse. Après
son lancement aux Pays-Bas et en Allemagne,
la start-up électrique Lucid Motors a ouvert
à Genève, au Cours de Rive 10, son premier
showroom en Suisse, ou studio, comme l’appellent
les Américains.
Pourquoi cette commercialisation assez
précoce en Suisse ?
Lucid Motors : C’est le pays des produits haut
de gamme, de la technologie à l’horlogerie.
C’est pour cela que nous estimons être ici à
notre place. C’est le marché idéal pour nous.
Les clients suisses rêvent d’un véhicule élec-
8
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FOKUS FOCUS : MARKETING ET VENTE
trique premium qui leur permettra de parcourir
fièrement la Suisse et ses paysages à couper
le souffle, jour après jour. Nous répondons à
leurs besoins. Nos modèles « Dream Edition »
ont une autonomie de plus de 800 kilomètres
et, en seulement 20 minutes, peuvent se recharger
pour parcourir plus de 350 kilomètres.
Quels sont vos autres projets pour la
Suisse ? Comme pour le reste de l’Europe ?
Nos clientes et clients genevois nous ont fait
part de leur joie de pouvoir découvrir personnellement
la Lucid Air. Nous avons l’intention
d’ouvrir une filiale à Zurich et nous travaillons
actuellement à plein régime pour en définir
les détails. En dehors de la Suisse, nous
sommes heureux d’avoir pu ouvrir le 16 décembre
notre premier centre de vente et de
service européen à Hilversum, aux Pays-Bas,
et nous nous réjouissons d’ouvrir un studio
à Oslo, la capitale norvégienne, au premier
trimestre de 2023.
Vous promettez le véhicule électrique le
plus rapidement rechargeable du monde,
avec une autonomie pouvant atteindre
900 kilomètres : cela semble presque trop
beau pour être vrai. Qui est chargé du
développement chez Lucid Motors ?
Nous développons tout nous-mêmes. Lucid
est l’un des rares constructeurs automobiles au
monde où tout est fait au sein de l’entreprise.
Il ne faut pas sous-estimer cela, car c’est un
énorme avantage pour le client. Mis à part les
pneus, les suspensions et quelques petits composants,
nous construisons tout nous-mêmes.
Cela nous permet d’avoir un contrôle total sur
la production et de garantir une qualité de produit
élevée ainsi que des changements et des
réparations rapides. La berline Lucid Air est
développée par une équipe de haut niveau dirigée
par notre CEO et CTO, Peter Rawlinson, et
notre ingénieur en chef allemand Eric Bach, qui
est aussi notre Senior Vice President of Product.
En quoi Lucid Motors se distingue-t-il des
autres constructeurs de voitures électriques
? Et pourquoi vous occupez-vous
vous-même du développement à 99 % ?
Lucid se distingue de ses concurrents à de
nombreux égards, mais si nous devions nous
limiter à trois domaines, je citerais, premièrement,
nos performances incomparables. Notre
modèle d’entrée de gamme, le Pure, affiche
déjà une puissance de 480 ch et 600 Nm et une
autonomie de plus de 650 km. Notre modèle
phare, le Sapphire, évolue dans la gamme des
hypercars, avec 1200 ch et une accélération
de 0 à 100 km/h en moins de deux secondes.
Seule une poignée de constructeurs automobiles
dans le monde sont capables d’atteindre
ces valeurs. Le deuxième point serait le design :
nos voitures sont plus que des voitures. Ce sont
des œuvres d’art mobiles, dont l’apparence
s’améliore de jour en jour. Nous pensons que
les véhicules électriques ne doivent pas être
ennuyeux, ni dans l’habitacle, ni à l’extérieur.
Troisièmement, Lucid se distingue par l’expérience
client. Nous construisons l’ensemble de
la voiture et la distribuons nous-mêmes. Ainsi,
nous prenons en charge à la fois le processus
de vente et le service, car nous nous soucions
d’un niveau qualitatif élevé. Cela nous permet
de contrôler tout le processus et de garantir que
les attentes de nos clients sont pleinement satisfaites.
Jusqu’à présent, vous proposez une
berline de luxe à quatre portes, dont
le prix est d’environ 200 000 francs.
Pouvez-vous nous dévoiler les futurs
projets de la marque ?
Oui, notre prochain SUV, appelé Gravity, sera
le meilleur SUV du monde. Ses performances
seront similaires à celles du modèle Air et il disposera
de trois rangées de sièges. Gravity établira
de nombreux records et aura une beauté
époustoufl nte.
Pour une nouvelle marque automobile,
il n’est pas facile de s’établir parmi les
marques ayant déjà pignon sur rue. En
Europe, Tesla a réussi ce pari, mais pas
Infiniti. Quelle est votre stratégie à cet
égard ?
En fin de compte, elle est basée sur un produit
bien conçu et sur un excellent service. Nous
sommes en mesure de proposer un produit
premium, mais aussi un service premium qui
correspond à la qualité du produit. Nous pouvons
y parvenir en contrôlant l’ensemble du
cycle de vente et de service. Nos activités de
vente sont entièrement gérées et traitées par
Lucid Motors, selon un modèle que nous appelons
« Direct-to-Customer ». De plus, un client
Lucid n’a qu’un seul et unique interlocuteur
pendant toute son expérience client.
Suite à la page 10
La première station Power Swap
pour la berline électrique de la
marque chinoise Nio en Allemagne
se trouve à Zusmarshausen, près
d’Augsbourg. Photo : Nio
La version de base
de la berline électrique de
luxe Lucid Air a déjà une puissance
de 480 ch et une autonomie de plus
de 650 km. Photo : Lucid Motors
AUTOINSIDE | Janvier 2023 9

FOCUS : MARKETING ET FOKUS VENTE
Comment peut-on acheter une Lucid Air ?
Uniquement en ligne ou aussi par l’intermédiaire
d’un concessionnaire ? Où et en
combien d’exemplaires cette voiture sera-telle
construite ?
Vous pouvez acheter un modèle Lucid en ligne
ou en face à face dans nos studios Lucid de
Genève, de Munich, et bientôt de Hilversum
(Pays-Bas) et d’Oslo (Norvège). Au lieu d’un modèle
commercial basé sur des concessions, Lucid
Motors applique le « Direct-to-Consumer », ce
qui signifie que nous sommes le propriétaire et
le gérant exclusif de tous nos bureaux de vente,
ce qui nous permet de mieux contrôler la qualité.
Et nous construisons actuellement 300 voitures
par semaine.
Et avec qui travaillez-vous dans le
domaine de l’après-vente et des
réparations ? Ou souhaitez-vous créer
votre propre réseau en Suisse ?
Nous nous occupons nous-mêmes de tout le
service après-vente et des réparations. Nous
avons un super réseau de techniciens Lucid,
qui peuvent réparer les véhicules sur place. Si
quelque chose arrive à la voiture d’un de nos
clients, nous pouvons soit envoyer une voiture
de remplacement Lucid sur le lieu de l’incident,
soit organiser un hébergement à l’hôtel le plus
proche pendant que nous réparons la voiture.
Dans tous les cas, nous proposons le service
nous-mêmes, ce qui nous permet d’offrir un
Poignée de main entre Neale Laker (Senior Manager – Collision Repair & Satellite Service Programmes Europe chez
Lucid Motors) et Thierry Juilland (Future Retail Strategy Director, Amag Retail) : Noviv Mobility SA, filiale d’Amag,
devient le partenaire exclusif de distribution de Lucid Motors. Photo : Amag
des cas et d’aider sans tarder les personnes en
difficulté. Il convient de noter qu’à l’heure actuelle,
grâce à notre équipe logicielle de premier
ordre qui met constamment à jour le logiciel et
apporte de nouvelles innovations à la Lucid Air,
environ 70 % de toutes les interventions sont
effectuées over-the-air.
Lucid est souvent appelé le « chasseur de
Tesla ». Est-ce ainsi que vous vous voyez ?
Non. Nous ne chassons personne et nous ne
nous comparons pas aux autres constructeurs
en sa mission, qui est de stimuler l’avènement
de l’énergie durable en développant les véhicules
électriques les plus fascinants qui soient.
Nous pensons que, pour cette mission, travailler
avec d’autres constructeurs de véhicules
électriques est le meilleur moyen d’œuvrer
pour la planète et pour les clients. <
Plus d’infos sur :
lucidmotors.com/fr-ch
gwm-global.com/brands
nio.com/fr_FR
Le modèle compact et sympa de la
voiture électrique Ora Funky Cat du
constructeur chinois Great Wall Motor
devrait bientôt sillonner les routes
de Suisse. Photo : Great Wall Motor
10
service de première classe, un traitement rapide
automobiles. Lucid croit en sa propre force et
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FOCUS : MARKETING ET FOCUS VENTE
Parfois, il est préférable d’appeler plutôt que de relancer
Que faire si le
client ne paie pas ?
Tôt ou tard, tous les garagistes se retrouvent face à un client qui ne
paie pas. Faut-il le relancer ? Peut-on demander un paiement immédiat
en espèces ou même garder la voiture ? AUTOINSIDE explique les
principales règles et donne des conseils pouvant améliorer l’honnêteté
en matière de paiement. Timothy Pfannkuchen
Tahir Pardhan, juriste de l’association et
chef du service juridique de l’UPSA.
En période d’incertitude, selon les experts,
l’honnêteté en matière de paiement diminue
fortement. Un client qui ne paie pas peut
mettre en péril l’existence de l’entreprise et
coûte du temps et de l’argent au créancier. Il
existe des petites « astuces » qui favorisent la
disposition à payer. Cela commence par une
facture claire avec un délai de paiement (dans
l’idéal « payable jusqu’à » au lieu de « dans les
X jours »). En outre, un Dealer Management
System (DMS) simplifie considérablement ces
processus.
Aujourd’hui, on peut aussi demander aux
clients s’ils souhaitent régler immédiatement
via le terminal de paiement (une pratique tendance
depuis le coronavirus). Et oui, un paiement
en espèces ou immédiat peut être exigé,
le délai de paiement habituel de 10 ou 30 jours
n’est pas une obligation (sauf si cela est stipulé
dans le contrat ou les CGV). Si l’on envoie,
comme c’est souvent le cas, une facture par
courrier, celle-ci doit arriver rapidement, car
après des semaines, le souvenir d’une réparation
réussie et d’un bon service s’estompe,
puis le client a rapidement l’impression que la
somme à payer est élevée. Souvent, les clients
croient à tort que la date de fin du délai de
paiement est la date de réception du paiement
et non la date de sortie de l’argent. Enfin, un
escompte, c’est-à-dire une remise accordée en
cas de paiement très rapide (indiquer le délai
et le montant, généralement de 2 à 4 %, sur la
facture), peut améliorer la disposition à payer.
Une fois le délai de paiement expiré, il faut
garder à l’esprit, et pas seulement pour les
clients réguliers, qu’une facture peut être oubliée
et qu’un virement bancaire peut prendre
trois jours. « Si le délai de paiement est écoulé
et que le paiement n’a pas encore été reçu, il ne
faut pas se précipiter », déclare Tahir Pardhan,
juriste de l’association et chef du service juridique
de l’UPSA, qui conseille également
les membres de l’UPSA sur les questions
juridiques. « Dans certains cas, de bonnes
raisons peuvent expliquer pourquoi le paiement
n’a pas encore été effectué », poursuit
T. Pardhan. « Menacer de poursuites
judiciaires directement avec
le rappel de paiement est
souvent contre-productif.
Il vaut mieux rappeler
gentiment que la
facture n’est pas encore
réglée. »
Par conséquent, le premier rappel de paiement
doit être poli, mais aussi une invitation
claire à payer. En outre, le courrier ne doit être
envoyé que quelques jours après l’expiration
du délai. La lettre doit mentionner la facture
initiale (numéro, date, montant) et indiquer
qu’elle est sans objet si le montant a été reçu
entre-temps. Le niveau de rappel (dans le système
habituel en trois étapes, p. ex. rappel de
paiement, deuxième rappel, troisième rappel
avec menace de poursuite) doit également être
mentionné.
Les rappels ne sont d’ailleurs pas obligatoires ;
en théorie, il est possible d’engager directement
des poursuites en cas de non-paiement
à l’échéance, ce qui n’est pas très sympathique
pour les clients. Selon le client, le garagiste
peut le relancer aimablement par téléphone
ou par WhatsApp : le contact personnel fonctionne
! Il est dit qu’un dernier rappel doit être
envoyé sous forme de lettre recommandée. Si
ce n’est pas obligatoire, c’est toutefois recommandé,
car une lettre recommandée prouve
devant le tribunal que le débiteur a bien reçu
le courrier. En plus, cela augmente la pression
psychologique. À noter que les frais de rappel
ne peuvent être imputés que s’ils sont chiffrés
avec précision dans le contrat. Légalement,
5 % d’intérêts moratoires sont dus à partir du
premier (et non, comme souvent supposé,
du deuxième) rappel. Bon à savoir : des intérêts
peuvent être exigés dès que le débiteur
est en retard (après l’expiration du délai de
paiement), s’il est prouvé que le rappel a été
envoyé. Dans la pratique, des intérêts moratoires
ne sont donc souvent exigés qu’à partir
de l’envoi du dernier rappel, car seul celui-ci
arrive généralement avec une preuve (courrier
12
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FOCUS : MARKETING ET VENTE
Parfois, un appel personnel aux mauvais payeurs
a plus d’effet qu’un rappel de paiement, que les
garagistes doivent malheureusement envoyer de
plus en plus souvent. Photos : Shutterstock (en
haut), iStock (en bas)
recommandé). Aussi, si l’on veut facturer des
intérêts, il faut s’en réserver expressément le
droit dans les rappels.
Si cela ne donne rien, il ne reste plus qu’à entamer
des poursuites, conformément à la loi
sur la poursuite pour dettes et la faillite (LP).
Une réquisition de poursuite doit être déposée
oralement ou par écrit auprès de l’office des
poursuites du lieu de domicile (du siège social,
dans le cas d’entreprises) du débiteur ; celle-ci
peut également être remplie en ligne (portail
des poursuites de la Confédération). L’office
des poursuites délivre au débiteur une injonction
de payer (délai de paiement de 20 jours)
contre laquelle celui-ci peut faire opposition
oralement ou par écrit dans un délai de dix
jours. S’il le fait, la poursuite est suspendue :
seule une décision de justice peut lever l’opposition,
le créancier doit donc la faire « éliminer
» par voie judiciaire. « À ce stade, il est
conseillé de faire appel à un avocat », explique
T. Pardhan.
Malheureusement, une poursuite coûte aussi
quelque chose au créancier. Les coûts varient
d’un canton à l’autre, mais sont généralement
inférieurs à 100 francs pour les montants
allant jusqu’à 10 000 francs. D’autres frais
peuvent s’y ajouter (p. ex. frais d’envoi élevés).
Un certain risque existe en cas de poursuite
par voie de saisie ou de procédure de faillite
(nous n’aborderons pas les différences ici) si
celle-ci ne permet pas de récupérer les frais
En exclusivité pour les membres de l’UPSA :
les garagistes avertissent leurs collègues
Un forum où les garagistes se mettent en garde
les uns les autres contre les clients aux mauvaises
pratiques est accessible aux membres
de l’UPSA sur agvs-upsa.ch. La rubrique
« Les garagistes avertissent leurs collègues »
permet par exemple de poster un avertissement
à l’égard d’un acheteur qui ne paie pas les
véhicules ou les réparations, ou de lire les
engagés. Le garagiste supporte alors les coûts
en tant que créancier. Reste la question suivante
: le garagiste peut-il garder une voiture
vendue ou entretenue jusqu’au paiement ? Oui,
sauf accord contraire (plus rare). Mais il va
sans dire que cela doit être le dernier recours,
par exemple si l’UPSA a explicitement mis en
garde les garagistes contre un client à la rubrique
« Les garagistes avertissent leurs collègues
» (voir encadré ci-dessous). <
avertissements d’autres garagistes et, le cas
échéant, d’interroger le garagiste rédacteur
(si des abréviations sont utilisées au lieu de
noms clairs pour des raisons de protection des
données). Un tableau noir qui permet d’éviter
bien des ennuis.
Plus d’infos sur :
agvs-upsa.ch
AUTOINSIDE | Janvier 2023 13

FOCUS MARKETING ET FOKUS VENTE
Relation client
« Plus j’en sais sur le client,
plus je peux lui vendre de choses »
Pour Nils Hafner, expert en relations avec la clientèle, une bonne gestion des clients va bien au-delà d’un
simple témoignage d’amabilité à leur égard. Il plaide en faveur d’informations sélectives ainsi que d’une gestion
professionnelle des réclamations et considère que la question des recommandations aux clients est
« complètement sous-estimée ». Reinhard Kronenberg
Monsieur Hafner, pour beaucoup de
personnes, la gestion de la relation client
reste un mystère. Pourquoi ne suffit-il
pas d’être aimable avec sa clientèle ?
Nils Hafner : Plus j’en sais sur le client, plus
je peux lui vendre de choses. Il s’agit en outre
de construire une relation avec le client. Mon
objectif est de lui vendre, dans quatre ans,
une nouvelle voiture bien équipée. Pour cela,
je dois me montrer sympathique et compétent.
Faire preuve d’amabilité me rend sympathique,
mais ne prouve pas encore mon niveau
de compétence. Le client peut m’acheter
une voiture parce qu’il m’aime bien. Mais si
le produit ne répond pas exactement à ses
besoins, la prochaine fois, il ira voir ailleurs.
un marché saturé. Presque tous les clients
qui voulaient une voiture en ont déjà acheté
une. La plupart des gens sont en outre très
fidèles aux marques, ne serait-ce que par habitude.
En même temps, nous sommes aussi
des êtres sociaux. Nous aimons échanger avec
d’autres personnes, de préférence qui nous ressemblent.
Ne dit-on pas : qui se ressemble s’assemble
? C’est là que le pouvoir du marketing
de recommandation entre en jeu. Une voiture
appréciée par un ami et dont l’apparence me
plaît pourrait aussi me convenir, surtout si ma
Comment la professionnalisation de la
gestion de la clientèle peut-elle
contribuer à accroître la rentabilité ?
D’une part, elle permet d’accroître le chiffre
d’affaires. Je sais ce que le client veut acheter,
et c’est exactement ce que je lui propose.
D’autre part, elle permet de mettre en place
un marketing ciblé. Si je sais ce que le client
veut, je sais aussi ce qu’il ne veut pas, et je
n’ai pas à l’inviter à une première présentation
mondiale de voitures qui ne l’intéressent
pas. De plus, cela reviendrait trop cher. Si un
nouveau modèle correspond aux préférences
du client, en revanche, il est important qu’il
sache qu’il peut l’acheter chez moi.
Dans votre dernier livre, « Die Kunst der
Kundenbeziehung » (L’art de la relation
client), vous indiquez que les recommandations
sont essentielles. Est-ce un sujet
qui a été sous-estimé jusqu’à présent ?
Absolument. Avec 1200 messages publicitaires
par client et par jour dans une ville comme
Zurich, il est extrêmement difficile de se faire
remarquer. De plus, nous nous trouvons sur
Les clients dont les réclamations
ont été très bien traitées sont
beaucoup plus fidèles à une
marque que s’ils n’avaient pas
eu de motif de se plaindre.
Photo : HSLU
14
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FOKUS FOCUS MARKETING ET VENTE
situation financière a évolué. Les gens aiment
se comparer, en tirent des conclusions et développent
des envies.
Vous affirmez que les réclamations
représentent toujours une opportunité.
Que voulez-vous dire par là ?
Des études ont montré que les clients dont les
réclamations ont été très bien traitées sont
beaucoup plus fidèles à une marque que s’ils
n’avaient pas eu de motif de se plaindre.
L’une de vos hypothèses est que
l’intelligence artificielle va changer le
secteur des services. De quelle manière,
plus exactement ?
Les chatbots et les voicebots ont évolué de
façon impressionnante au cours des 18 derniers
mois. Si l’on utilisait aujourd’hui un service
incluant des chatbots, par exemple pour
la prise de rendez-vous dans le domaine du
service automobile, on pourrait certainement
Le professeur Nils Hafner est un expert de renommée
internationale en matière d’établissement de relations
clients rentables à long terme. Il est professeur de
gestion de la relation client à la Haute école de Lucerne.
Chaque année, il publie l’étude « CEX Trendradar »,
dont il présente l’évolution lors de conférences et
d’exposés en Suisse et à l’étranger.
économiser un demi-poste dans un garage
suisse standard. Les concessionnaires disposant
d’un atelier affilié peuvent certainement
mieux se positionner dans ce domaine. En
moyenne, trois tentatives sont nécessaires
avant que je puisse fixer un rendez-vous de
révision auprès de mon garage.
Lorsqu’un entrepreneur se demande
comment améliorer sa gestion de la
clientèle, quelles sont les principales
questions qu’il doit se poser ?
La question centrale est la suivante : dans
quel domaine est-ce que j’agace mes clients ?
En général, on le découvre rapidement après
quelques entretiens avec eux. Ensuite, il s’agit
de trouver des solutions créatives et abordables.
Une base de données clients bien tenue
est essentielle à cet effet. Malheureusement,
dans le secteur automobile, les marques,
les importateurs, les garages et les vendeurs
se contrecarrent souvent, ce qui provoque de
l’incompréhension chez les clients. Cela agace.
Par ailleurs, il est important de savoir ce qui
plaît à la clientèle. Souvent, les garagistes ne
comprennent pas que certains clients ne s’intéressent
qu’à certains modèles ou marques.
Enfin, il s’agit surtout d’assurer le bon déroulement
des services.
D’après vous, quels sont les principaux
pièges dans le domaine de la gestion de la
clientèle ?
Tout d’abord, il faut se rendre compte qu’envoyer
par courrier d’innombrables publicités
non pertinentes en deux ou trois exemplaires
agace les clients, que ceux-ci perdent du temps
s’ils se heurtent à des conversations téléphoniques
inefficaces et qu’aucun client n’a envie
de répéter à chaque visite au garage qu’il
apprécierait qu’on lui ramène sa voiture chez
lui. Sinon, les clients se tournent vers d’autres
marques. En résumé, il s’agit d’être un partenaire
qui aide les clients à collaborer le plus
harmonieusement possible avec le garage.
L’étape suivante consiste à créer et à tenir à
jour une base de données bien gérée. Il est
particulièrement important de comprendre à
quelle fréquence les clients achètent des voitures
neuves, d’analyser les modèles qui leur
conviennent réellement et de les inviter aux
événements où de nouveaux véhicules susceptibles
de les intéresser seront présentés. Il
est inutile d’inviter tous les clients à chaque
manifestation. La restitution de véhicules en
leasing est un moment critique dans le domaine
de la vente automobile. Les clients
ne se montrent généralement pas très compréhensifs
lorsqu’une entreprise automobile
veut leur faire payer toutes les réparations nécessaires
sur un véhicule. C’est souvent à ce
moment qu’ils décident s’ils feront un nouvel
achat ou non.
Les collaborateurs représentent la clé
d’une relation fructueuse avec les clients.
Quelle est la meilleure façon de les
sensibiliser ?
Il est utile que les collaborateurs se perçoivent
comme des co-entrepreneurs et qu’ils sachent
qu’ils sont là pour résoudre les problèmes de
la clientèle, le but étant de créer une expérience
positive pour le client payant. Les collaborateurs
doivent être sympathiques et compétents.
Mais pour cela, il est aussi important
d’évaluer l’expérience du client. Réalisez vos
propres sondages et demandez à vos clients
ce qui les dérange ou ce qu’ils souhaiteraient
voir amélioré de leur point de vue. <
AUTOINSIDE | Janvier 2023 15

FOCUS : MARKETING ET FOCUS VENTE
Se lancer dans le marketing
Exploiter le potentiel
du personnel
Oliver Spuler, membre de la direction de l’ESA.
Dans le marketing, la jungle se densifie de plus en plus, ce qui en
décourage beaucoup. Mais le marketing, ce n’est pas sorcier, assure
Oliver Spuler, membre de la direction de l’ESA et chargé du marketing.
L’entretien qu’il a accordé à AUTOINSIDE recèle des conseils marketing
pour les garages de toutes tailles et de tous types. Sascha Rhyner
Monsieur Spuler, quelles tendances
marketing l’ESA a-t-elle globalement
identifiées pour 2023 ?
Oliver Spuler : Dans un contexte d’incertitudes
croissantes, tant sur le plan économique
que social, les questions de confiance, de proximité
et de fiabilité devraient gagner à nouveau
en importance auprès des consommateurs. En
période de forte fluctuation des prix et de raréfaction
de l’offre, les clients recherchent la
transparence et l’équité.
Comment le marketing dans la branche
automobile a-t-il évolué au cours des cinq
à dix dernières années ?
La branche automobile est trop diversifiée
pour qu’une seule réponse puisse convenir.
Dans le commerce automobile, les constructeurs
automobiles choisissent les thèmes.
En fonction de leur positionnement individuel,
ils suivent généralement les grandes tendances,
ces derniers temps, bien sûr, en direction
du développement durable. Comme dans
d’autres secteurs, les canaux de communication
sont de plus en plus utilisés et, grâce
à l’enrichissement des données, on s’efforce
de rendre la communication de plus en plus
directe, sans recourir à des intermédiaires.
Cela n’est possible que partiellement, heureusement,
pour les garagistes suisses, car
le comportement humain dépend fortement
de l’environnement actuel. Des algorithmes
statiques basés sur des données passées ne
peuvent donc le prédire que de manière limitée.
Les garagistes et les carrossiers ont ainsi
un lien beaucoup plus direct et peuvent orienter
leur marketing en fonction des réalités locales
et des sensibilités de leurs clients et, en
fin de compte, de leurs relations avec eux. Miser
sur des contenus qui ont fait leurs preuves
n’est donc pas fondamentalement faux. Ce
sont les canaux disponibles pour diffuser
16
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FOCUS : MARKETING ET VENTE
Avec ses concepts de
garage, l’ESA propose
l’assistance adaptée à
chaque garage. Photo : ESA
les messages qui sont nouveaux. Dans ce domaine,
de nombreuses entreprises ont encore
du retard à rattraper.
Quels conseils concrets donneriez-vous
aux garagistes pour leur planification
marketing 2023 ?
Il existe peu d’approches générales en matière
de marketing. Il faudrait se concentrer
sur le marketing de l’entreprise et des personnes
qui y travaillent. Il n’est pas évident
de remplacer un lien fort avec une entreprise
locale ou, mieux encore, directement avec
une personne qui y travaille. Comme nous
l’avons dit au début, les questions centrales
concernent la confiance, la fiabilité, l’équité
et la proximité. Si un client accorde à l’entreprise
le statut de « garagiste/carrossier de
confiance », rien ne s’oppose à une évolution
positive. Pour y parvenir, ce que vous communiquez
doit bien sûr correspondre à ce que
vivent réellement les clients.
Cela signifie que la communication
doit être crédible …
La crédibilité ne s’obtient pas uniquement en
communiquant. Si l’on veut miser sur l’équité,
la fiabilité et la confiance, ces qualités doivent
s’inscrire dans la culture de l’entreprise. Le
mode de diffusion des messages dépend de
l’entreprise et de ses moyens financiers. Une
bonne interconnexion sur les réseaux sociaux
peut favoriser une large diffusion des messages
sans dépenses conséquentes. A contrario,
la surcharge sensorielle sur ces médias est
énorme, si bien qu’une lettre personnelle aux
habitants d’une région, la participation à des
événements locaux ou le parrainage d’une association
locale peut s’avérer être plus rentable
sur le long terme. Dans les zones urbaines, il
est nettement plus difficile d’identifier les bons
destinataires et diffuseurs. Il vaut la peine
d’examiner de manière plus approfondie les
portées et les groupes cibles des médias utilisés.
En fonction du résultat de cette analyse,
il peut se révéler plus judicieux de s’adresser
directement à des clients potentiels dans les
environs immédiats de l’entreprise.
Avec quels outils l’ESA peut-elle
aider ses garagistes ?
En principe, chaque entreprise doit établir son
propre mix marketing convenant à son groupe
de clients défini. L’ESA propose différents outils
visant à aider le garagiste dans cette tâche.
Citons par exemple la liste de prix numérique
étendue pour le calcul du prix des pneus. Ainsi,
l’ESA aide le garagiste à fixer ses prix, une opération
cruciale pour son positionnement sur le
marché. L’ESA fournit des modules de texte,
des lettres types ou des supports publicitaires
en fonction de la saison, du thème et du produit.
Dans sa boutique en ligne et dans les magasins
partenaires, l’ESA propose en outre en
permanence des supports et des articles publicitaires
que les garagistes peuvent utiliser pour
communiquer avec leurs clients.
Quelle est l’utilité d’une adhésion à un
concept d’atelier ?
L’assistance la plus complète est bien entendu
fournie par les concepts de garage, qui aident
les garages à affiner leur profil sur le marché.
Les garages n’ont pas tous les mêmes clients
ni les mêmes besoins. Les facteurs d’influence
sont notamment la taille de l’entreprise ou la
présence d’une représentation de marque. Mais
la situation et le bassin économique du garage
jouent aussi un rôle. En fin de compte, le garagiste
décide à quelle clientèle il souhaite s’adresser
et dans quel domaine il souhaite éventuellement
spécialiser son entreprise. Avec Le
Garage, Sympacar, Checkbox et Bosch Car
Service, l’ESA dispose d’un concept de garage
adapté à différents besoins. Chaque concept
a une forme différente. Tous les concepts ont
en commun une marque attrayante associée
à un look clairement positionné, avec l’accent
mis sur la compétence multimarques. Selon
le concept, les partenaires profitent de mesures
publicitaires pour soutenir la marque
(par exemple de la publicité nationale pour les
stations-service), d’une présence sur Internet,
de supports publicitaires adaptés aux groupes
cibles pour communiquer avec leurs clients, ou
de mesures prévues pour Internet.
L’électromobilité exige d’un garage qu’il
ait de nouvelles compétences. Pourquoi
faut-il communiquer ces compétences à
l’extérieur ?
Pour communiquer de manière crédible une
compétence spécifique d’une entreprise, l’ESA
a développé différents modules de garage. Ces
derniers constituent un outil de marketing
approprié permettant au garagiste de s’adresser
à de nouveaux groupes cibles en fonction
des prestations et d’affiner son profil. Avec le
module Spécialiste des pneus, les garagistes
mettent en exergue cette compétence pour
leurs clients. Le module est destiné aux garagistes
qui vendent activement des pneus et
souhaitent communiquer vers l’extérieur. Le
module Vintage Point s’adresse aux garagistes
disposant, dans leur entreprise, de l’équipement
et du savoir-faire nécessaires pour assurer
un suivi professionnel de véhicules de
plus de 20 ans. Le module Emotion Point est
destiné aux garagistes possédant les qualifications
requises pour travailler avec de la
technique haute tension et dont l’atelier est
équipé pour exécuter ces travaux en toute sécurité.
Avec le module Clear Car Rep, les carrossiers
se distinguent vis-à-vis des consommateurs
et des assurances avec une norme
de qualité qui privilégie les réparations aux
remplacements et qui garantit des résultats
de réparation optimaux et économiques grâce
à des processus efficaces. L’ESA propose aussi
plusieurs autres modules de garage de ses
fournisseurs tels que Bosch ou ZF. Afin de tenir
les promesses de prestations mentionnées
dans les modules, l’ESA met bien entendu à
la disposition de ses clients les formations et
les cours adaptés.
Suite en page 18
AUTOINSIDE | Janvier 2023 17

FOCUS : MARKETING ET VENTE
Quels outils un garagiste doit-il
absolument utiliser pour que son
marketing soit efficace ?
Là encore, il n’est pas possible de faire une déclaration
générale. Après tout, nous parlons
de marketing et non de mathématiques. Les
positionnements individuels, les besoins et
les groupes cibles nécessitent un mélange personnalisé
d’instruments différents. Tous les
instruments ne conviennent pas à tous les
garages. Afin d’identifier les bons outils pour
sa propre entreprise, il faut d’abord analyser
cette dernière. Que représente l’entreprise ?
Quels services sont offerts ? Qui est le groupe
cible ? Quelles sont les caractéristiques de ce
groupe cible ? Comment notre base de clients
existante est-elle structurée (démographie,
géographie) ? Où existe-t-il des lacunes/potentiels
? La réalité est moins compliquée. La plupart
des entreprises savent d’où viennent leurs
clients. Elles connaissent également l’âge et la
situation économique de ces derniers. Il faut
garder cela en tête et trier les informations
disponibles. Il va de soi que les informations
provenant d’enquêtes et de sondages menés
auprès de la clientèle ainsi que les données démographiques
de la région de vente sont très
utiles, mais il est possible de tirer de nombreuses
conclusions à partir de ses propres
données clients.
Faut-il définir les objectifs sur
la base de cette analyse ?
C’est l’étape décisive que, malheureusement,
beaucoup d’entreprises oublient. Chaque mesure,
chaque instrument doit être utilisé sur
la base d’un objectif clair. Voulons-nous toucher
de nouveaux clients ? Dans l’affirmative,
lesquels ? Jeunes, vieux, femmes, hommes,
commerçants, pendulaires, familles ? Ou souhaitons-nous
vendre davantage à nos clients
existants, proposer des nouveautés ou stimuler
l’activité pneus ? Vendre des voitures
neuves ou des occasions ou se concentrer davantage
sur l’atelier ? Bien sûr, il vaut mieux
tout faire, mais cela ne fonctionne malheureusement
pas. Les messages doivent être adressés
de manière spécifique et sans ambiguïté.
Sinon, ils n’auront que peu d’effet. C’est ainsi
que l’on peut faire l’ébauche de l’instrument
approprié. Tout est possible, qu’il s’agisse de
mailings aux clients, d’envois de masse, de
newsletters, d’annonces, de présence à des
événements ou à des expositions, de l’organisation
de ces manifestations, de réseaux
sociaux, de plates-formes Internet, d’intermédiaires
commerciaux, d’affiches, de radios ou
de stations-service, etc.
L’ESA vend le pneu Tecar
exclusivement destiné aux
garagistes, ainsi que des
accessoires conçus pour l’atelier.
Photo : ESA
Quelle importance accordez-vous aux
évaluations Google ?
Pour chaque entreprise, des clients satisfaits
qui la recommandent sont la meilleure publicité.
Il est possible de promouvoir cette publicité
activement et d’inciter les clients à attirer
de nouveaux clients grâce à des mesures
incitatives : « Nous vous remercions de votre
confiance. Nous serions ravis que vous nous
recommandiez. Si vous nous apportez un
nouveau client, nous vous en remercierons
en vous offrant un lavage de voiture. » Il faut
aussi demander aux clients de laisser un avis
sur Google. Comme nous évoquons l’évaluation
Google, aucune entreprise ne doit l’ignorer.
Car une mauvaise note décourage en effet
les nouveaux clients et déstabilise les clients
existants. Il est donc impératif d’inciter les
clients satisfaits à partager l’évaluation positive.
Il convient de réagir à certaines mauvaises
notes et de se renseigner activement
pour en connaître les raisons.
Quelle est l’importance du mailing
direct et donc d’un CRM efficace ?
J’estime que les mailings directs restent très
importants et utiles, même en période de communication
numérisée. Avec l’approche directe,
nous pouvons diffuser des messages personnalisés
dans un cadre de confiance. En s’adressant
personnellement aux clients, l’entreprise
montre qu’elle se préoccupe de l’individu et pas
seulement de la masse anonyme. Une base de
clients bien gérée est indispensable. Si nous
parvenons à compléter ces données de base
par d’autres contenus pour chaque client, il
sera possible de répartir les clients en différents
groupes, en fonction de l’âge, du sexe, de la situation
familiale, des enfants, de la catégorie
socioéconomique estimée, des centres d’intérêt,
des loisirs ou des opinions politiques. Il est
important que ces données soient bien protégées.
Les clients peuvent ensuite être abordés
individuellement. Il ne s’agit pas encore d’une
CRM, mais simplement d’une base de clients
élargie.
Quelle est la recette d’une bonne CRM ?
En langage courant, la CRM peut être décrite
comme la « gestion et l’organisation actives des
relations avec la clientèle ». Il ne s’agit donc ni
d’un logiciel ni d’une base de données. Malheureusement,
même dans la littérature marketing
moderne, le terme est souvent mal employé.
La CRM est un mode de pensée qui met l’accent
sur la relation avec le client comme un élément
clé de la réussite. Pour développer activement
la relation client, il faut d’abord connaître
le client et nous mettre à sa place, comprendre
ce qui est important pour lui, les émotions
qui l’animent ainsi que ses besoins primaires
et secondaires. Nous revenons donc à la base
de clients : quelles sont les données dont nous
disposons et comment pouvons-nous les compléter
par des attributs qui permettent de dessiner
une image tangible du client. Les grandes
entreprises ayant un grand nombre de clients
et dont la fréquence de contact est élevée élaborent
cette image de la clientèle grâce à des
données de base et à des modèles de comportement.
Des algorithmes procèdent ensuite
aux classifications correspondantes. La plupart
des garagistes et des carrossiers ne sont
pas capables de financer cette approche, qui ne
serait d’ailleurs pas performante. Il est aussi
possible d’enrichir les données manuellement
et d’élaborer des images des clients avant de
les traiter de manière ciblée et structurée. C’est
18
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FOCUS : MARKETING ET VENTE
le début de la CRM. Afin d’optimiser les relations
avec les clients, le type et la fréquence
de contact sont définis pour chaque groupe de
clients constitué à partir de la base de clients.
C’est ainsi que la planification annuelle de la
communication prend forme.
Mais cela requiert un effort
considérable …
La réalité est bien plus simple ! Dans notre vie
privée, nous le faisons aussi : rappels d’anniversaires,
de traditions, de réunions de famille,
d’anniversaires de mariage, d’événements associatifs,
de nouvelles rencontres avec de vieux
amis… Voici un exemple : dans notre base de
clients, nous sélectionnons le sexe « femme »,
le groupe de clients « particuliers », la classe
d’âge « 18+ » et le type de clients « actif ». Au
début du printemps, nous envoyons une lettre
à ce groupe et y joignons un sachet de graines
de tournesol. Dans ce courrier, nous remercions
ces clients pour leur fidélité et espérons
que les tournesols prospéreront aussi bien que
notre relation d’affaires. Nous indiquons également
que nous nous réjouissons de trinquer
avec eux autour d’un verre de prosecco à l’occasion
de la prochaine exposition de printemps.
Nous pouvons concevoir de telles campagnes
personnalisées via différents canaux pour diverses
combinaisons de caractéristiques des
clients et les intégrer à la planification annuelle.
Il ne faut pas oublier les « caractéristiques
dynamiques du client »:
▪ appeler personnellement tous les clients
qui ne sont pas venus depuis 12 mois ;
▪ contacter tous les clients qui ont acheté
un véhicule au cours des 24 derniers mois
et leur demander s’ils sont satisfaits ;
▪ aborder tous les clients dont le véhicule a
plus de X ans ;
▪ critères tirés d’enquêtes clients ou de
formulaires de feedback ;
▪ contact saisonnier spécifique au produit
(p. ex. clients achetant des pneus, hôtel à
roues, lavage de véhicules).
La créativité n’a pas de limites. Nous faisons
alors vivre activement la CRM en associant
les données client statiques et dynamiques à
notre « plan de prospection ».
Les grands garages et les représentations
de marques sont souvent soumis à des
directives marketing de l’importateur.
Mais qu’en est-il des petites entreprises
employant une à quatre personnes, qui
représentent toujours la majeure partie
des garages en Suisse ?
Comme je l’ai dit au début, j’y vois une opportunité.
Une petite entreprise peut agir de
manière beaucoup plus personnelle et s’occuper
plus individuellement des clients qu’une
grande entreprise. C’est précisément cet avantage
qu’il convient de mettre à profit. Il n’est
pas nécessaire de disposer de beaucoup de capital
ni d’un grand département marketing. Il
faut de la créativité, des collaborateurs satisfaits
et compétents et bien observer les clients.
Dans ce domaine, de nombreuses entreprises
affichent encore un potentiel considérable. Un
marketing réussi, c’est placer l’entreprise, les
collaborateurs et leur relation directe avec les
clients au centre de la communication, choisir
les outils appropriés et consacrer un peu de
temps à la mise en œuvre. Une base de clients
bien gérée et une planification annuelle régulièrement
mise à jour réduisent la complexité.
« Le marketing, ce n’est
pas sorcier, même si
les spécialistes utilisent
beaucoup de termes
techniques. »
Oliver Spuler,
membre de la direction de l’ESA
Pour beaucoup de garagistes, le marketing
est une gageure. Ils préfèrent leur activité
de mécanicien, et le travail administratif
est plus une obligation qu’un plaisir. Est-il
judicieux de faire appel à de l’aide externe
pour le marketing ?
C’est ce que j’entends souvent. Ce travail administratif
est très captivant. La réticence à
aborder le sujet découle souvent de craintes
injustifiées, parce que les experts doués en mécanique
n’osent pas aborder des sujets qu’ils ne
connaissent pas. Le marketing, ce n’est pas sorcier,
même si les spécialistes utilisent beaucoup
de termes techniques. Il s’agit de personnes, de
leurs besoins et de leurs désirs. Nous possédons
tous ce savoir-faire puisque nous sommes
nous-mêmes consommateurs. Alors n’ayez pas
peur, osez commencer petit à petit et vous procurer
une vue d’ensemble : qu’est-ce que mon
entreprise représente ? Comment mes clients
me perçoivent-ils (prix abordable, fair-play,
fiabilité, qualité élevée, flexibilité, serviabilité,
compétence, spécialisation, etc.) ? Quelles sont
mes principales offres (voitures neuves, occasions,
service, vente de pneus, tuning, hôtel
à roues, conseil en mobilité, carrosserie, peinture,
dépannage, etc.) ? Qui sont mes clients
(clientèle existante, données disponibles, publics
cibles possibles, etc.) ? Quels sont les outils
que j’utilise aujourd’hui et qu’est-ce que je
pourrais utiliser de plus ?
Et un garage peut le faire lui-même ?
Ce n’est qu’avec une vue d’ensemble simple
reposant sur les questions susmentionnées
que le besoin d’une assistance extérieure se
fera peut-être sentir, spécifiquement dans un
domaine tel que la rédaction d’une lettre destinée
à la clientèle, l’élaboration d’un dépliant
ou d’une annonce, la réalisation d’un sondage
auprès des clients, les interventions sur les
réseaux sociaux. D’après mon expérience, la
plupart des entreprises n’exploitent pas encore
totalement le potentiel de leurs collaborateurs.
Il peut être intéressant de demander à
sa propre équipe qui pourrait contribuer à cet
effort. Idées, créativité, capacité de formulation,
compétence sur les réseaux sociaux : les
collaborateurs ont de nombreuses aptitudes
qui sommeillent et qui ne demandent qu’à
être mises en œuvre. Il s’agit ensuite d’élaborer
un plan ensemble et de l’appliquer.
Quel budget les garages doivent-ils
consacrer au marketing ?
Il n’y a pas de chiffre type. Pour différentes
branches, il existe des estimations statistiques
qui dépendent de la taille des entreprises ou
du nombre de clients, mais celles-ci se réfèrent
à ce qui se fait aujourd’hui et non à ce qui est
utile. Je n’y attache que peu d’importance.
Globalement, je dirais que les dépenses effectives
sont excessives. Comme nous l’avons dit
précédemment, de nombreuses entreprises
n’exploitent pas encore leur potentiel et pourraient
économiser beaucoup d’argent si elles
s’attaquaient un peu plus aux questions fondamentales
avant d’attribuer des contrats et si
elles tiraient ensuite plus activement parti des
compétences de leurs collaborateurs. Chaque
entreprise peut définir elle-même le cadre financier
concret en fonction de ses objectifs, de
ses possibilités et de ses ressources. <
Plus d’infos sur :
esa.ch
AUTOINSIDE | Janvier 2023 19

FOCUS : MARKETING ET FOCUS VENTE
Un concept énergétique pour l’avenir
Marquer des points
auprès de la clientèle
L’Autobahn-Garage Zwahlen & Wieser AG à Lyss (BE) ne se contente pas de s’agrandir : il mise
sur un concept énergétique et profite aujourd’hui déjà du gain en termes d’image que cela lui rapporte.
Sascha Rhyner
On ne peut pas reprocher à Fred Zwahlen,
membre de la direction de l’Autobahn-Garage
Zwahlen & Wieser AG, de ne pas regarder audelà
du bout de son nez. Depuis mai 2019, il
doit de toute façon le faire depuis son garage,
car juste avant la route qui y mène, un rondpoint
avec un tourne-disque orne le paysage.
« En 2011, j’ai découvert la Nissan Leaf lors de
sa première présentation au Salon de l’auto de
Genève ; deux ans plus tard, elle était dans
notre showroom », se souvient Fred Zwahlen
en évoquant ses premiers pas dans le monde
de la mobilité électrique. « Grâce au concept de
recharge bidirectionnel, nous avons identifié
très tôt le potentiel de la batterie du véhicule
comme réservoir d’énergie », explique-t-il. Depuis
trois ans, l’Autobahn-Garage utilise ce
concept et propose aussi le service à ses clients.
Au fil des ans, Fred Zwahlen s’est beaucoup intéressé
à la manière d’utiliser plus intelligemment
l’énergie et, surtout, de relier différents
fournisseurs et sources d’énergie. « Lorsque
l’agrandissement s’est concrétisé, la question
de savoir comment utiliser plus efficacement
les ressources énergétiques a été centrale, relate
Fred Zwahlen. Nous avons remplacé notre
installation de peinture, très gourmande en
énergie, par une nouvelle. Grâce au remplacement
du système d’eau chaude, nous consommerons
beaucoup moins d’énergie à l’avenir
avec nos installations de peinture ». Un réservoir
d’énergie thermique de 15 mètres de haut
fait partie du concept énergétique : il peut stocker
45000 litres d’eau à une température de
95 degrés Celsius. Pour cela, environ 940 pan-
20
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FOCUS : MARKETING ET VENTE
La grande installation
photovoltaïque sur le toit de
l’Autobahn-Garage produit
de l’électricité …
énergétique de Gümligen et avons développé
ensemble des solutions pour stocker l’eau et
l’électricité », explique-t-il. Le réservoir d’énergie,
d’une taille impressionnante, a été mis en
place à la fin de l’an dernier et est en service
à Lyss depuis fin décembre. L’utilisation de
la chaleur résiduelle des compresseurs d’air
pour l’eau chaude, par exemple, fait également
partie du concept d’association de différents
composants. « Une entreprise doit donner des
signaux forts », souligne Fred Zwahlen. L’Autobahn-Garage
souhaite marquer d’une patte
écologique le secteur de la mobilité.
Le fait que le garage se charge lui-même de
son extension à haute efficience énergétique
va dans ce sens. Dans cette initiative, il n’attend
pas grand soutien de la part de l’État.
« Nous recevons certes les subventions normales
pour l’infrastructure de recharge et
l’installation photovoltaïque », explique Fred
Zwahlen, mais ses autres demandes à l’Office
fédéral de l’énergie et au canton de Berne n’ont
pas été prises en considération jusqu’ici. Pour
le garagiste, cette transformation est quand
même rentable. « Bien sûr, il faut rentrer dans
ses frais à la fin, mais c’est toujours difficile à
évaluer », relève-t-il. Lorsque la phase de planification
a débuté, le coronavirus ou la pénurie
d’énergie n’étaient pas encore à l’ordre du
jour. « Nous nous sommes dit : nous voulons
nous éloigner du pétrole et du gaz. » La situation
actuelle donne raison à l’Autobahn-Garage.
Fred Zwahlen estime que l’installation
sera rentable d’ici une dizaine d’années.
le cadre de l’agrandissement, deux nouvelles
installations de lavage verront le jour, tout
comme des étages supplémentaires pour les
voitures neuves et un atelier pour les caravanes.
Pour ce faire, l’entrepôt de pièces de rechange
sera rénové et équipé d’un système Kardex. En
outre, dès mars 2023, un fournisseur régional
de vélos et de vélos électriques s’installera dans
les locaux de l’Autobahn-Garage.
« Nous allons devenir un centre de mobilité,
résume Fred Zwahlen. Nous prenons soin des
voitures d’aujourd’hui et de la mobilité de demain.
» Tandis que le tourne-disque du rondpoint
évoque le passé, à quelques mètres de
là, le futur a commencé depuis longtemps. <
Plus d’infos sur :
autobahngarage.ch
neaux solaires sont posés sur le toit de l’entreprise.
« Nous produisons un surplus d’énergie
avec notre installation photovoltaïque et voulons
le conserver », explique-t-il. Les véhicules
en stock sont également utilisés en guise de
réservoirs. En outre, une benne contenant des
batteries usagées provenant de voitures électriques
a récemment été installée sur le site.
Ces batteries sont également chargées avec de
l’énergie solaire et peuvent être utilisées pendant
les pics d’utilisation de courant. Cela garantit
la stabilité du réseau et réduit les coûts
de l’électricité.
Malgré tout leur savoir-faire, Fred Zwahlen et
Nando Wieser n’ont pas conçu tout seuls un
concept énergétique aussi complexe. « Nous
avons travaillé en étroite collaboration avec
un spécialiste de l’énergie et de l’ingénierie
À cela s’ajoute un bénéfice qui ne peut être
mesuré de manière absolue en francs et en
centimes : le gain en termes d’image. « Nous
avons déjà reçu de nombreuses réactions positives,
même si nous n’avons pas encore beaucoup
communiqué publiquement », rapporte
le garagiste. Le projet de construction, concept
énergétique compris, est présenté et suivi en
détail sur le site web. À l’avenir, un monitoring
en direct est également prévu pour montrer
quels flux d’énergie sont disponibles à
tel instant. Et l’offensive en matière de développement
durable du garage a déjà reçu une
certaine publicité : le communiqué de presse
envoyé a donné lieu à un article détaillé avec
photo dans le « Bieler Tagblatt », le journal le
plus important de la région. D’ici l’inauguration
du nouveau bâtiment, le 21 avril 2023,
il reste encore quelques travaux à faire. Dans
… qui est stockée dans le nouveau réservoir thermique.
Photos : Autobahn-Garage
AUTOINSIDE | Janvier 2023 21

FOCUS : MARKETING ET FOCUS VENTE
Garanties
Photo : médias de l’UPSA
Un bon moyen de fi éliser les clients
Une garantie donne un sentiment de sécurité aux conducteurs et le garagiste
se positionne comme un partenaire compétent. AUTOINSIDE a demandé
aux assureurs compétents comment les assurances de garantie
permettent aux garagistes de marquer des points. Sascha Rhyner
Ivan Lattarulo,
directeur Car Garantie Suisse et Autriche.
Generoso Braem,
responsable Vente et Marketing chez Quality 1.
Guido Meyer,
responsable de la branche Garantie chez Volkswagen
Financial Services Suisse SA.
Quelles assurances de garantie
proposez-vous ?
Ivan Lattarulo, directeur Car Garantie
Suisse et Autriche : Car Garantie propose
un large éventail de garanties pour véhicules
neufs et d’occasion, qu’il s’agisse de voitures de
tourisme, de motos, de camionnettes, de caravanes
ou de camping-cars. Elle offre aussi des
prolongations de garantie, des garanties à long
terme, des solutions de garantie et de financement,
et bien plus encore. Chez Car Garantie,
les distributeurs, les constructeurs et les
importateurs disposent d’une large gamme de
produits et de solutions sur mesure pour répondre
aux besoins des clients.
Generoso Braem, directeur des ventes et
du marketing chez Quality 1 : La mobilité
est notre raison d’être et nous avons pu élargir
notre portefeuille ces dernières années.
Nous offrons des assurances de garantie pour
les automobiles ainsi que les motos, les bateaux
et les véhicules agricoles. En outre, notre
pack de services suscite un intérêt croissant.
Guido Meyer, responsable de la branche
Garantie chez Volkswagen Financial Services
Suisse SA : Nous proposons des garanties
originales des marques du groupe Volkswagen
sur les véhicules d’occasion vendus.
Des prolongations de garantie après la garantie
d’usine ou une garantie occasion, ou à la
suite d’une prolongation de garantie existante.
Nos produits permettent d’assurer toutes les
marques du groupe, mais aussi toutes les autres
marques courantes.
Quelles prestations sont comprises dans
vos assurances de garantie ?
G. Braem : La prestation consiste à garantir
une protection à long terme contre les coûts
de réparation élevés. Nos clients se tiennent
au centre et toutes les opérations sont orientées
en conséquence. Grâce à nos processus
simples et rapides, le véhicule est mis en circulation
dans les meilleurs délais possibles, et ce
dans toute l’Europe, conformément à la carte
d’assurance internationale.
G. Meyer : Nous proposons des systèmes modernes
de saisie de garantie en ligne pour les
partenaires de garage et les clients finaux, y
compris un support personnalisé. Notre gestion
efficace des sinistres est assurée par des
spécialistes de la branche automobile. Nous
proposons des prolongations de garantie automatiques
en adressant des courriers personnels
à nos clients.
I. Lattarulo : Car Garantie n’est pas seulement
un assureur de garantie, mais aussi un partenaire
de l’industrie automobile : elle soutient
la distribution de manière globale par un paiement
rapide des dommages en quelques jours,
par des programmes complets de contact avec
la clientèle pour une meilleure fidélisation des
consommateurs et par des prestations de marketing
full service pour une publicité optimale.
La prise en charge personnalisée joue aussi un
rôle très important. Le transfert et le règlement
rapides des sinistres par des spécialistes de la
garantie expérimentés, un centre de service
avec des interlocuteurs et des partenaires formés
en cas de questions sur les garanties, des
conseils et des formations sur place par des
collaborateurs du service externe chevronnés :
Car Garantie, c’est tout cela.
22
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FOCUS : MARKETING ET VENTE
Quelle est l’étendue de la couverture de
vos prolongations de garantie ?
G. Meyer : Notre couverture répond aux exigences
de qualité élevées des marques du
groupe Volkswagen et est donc vaste, y compris
pour les marques ne lui appartenant pas.
I. Lattarulo : L’étendue de la garantie peut être
soit modulable et couvrir les composants les
plus chers et les plus importants, soit complète.
La Suisse se caractérise par un souci de qualité
très élevé. Presque tous les programmes de garantie
ont une couverture complète et, pour la
plupart des produits, il n’y a pas de participation
aux coûts pour le client. Il est important
de savoir qu’en cas de prise en charge par Car
Garantie, les pièces de rechange d’origine sont
toujours remboursées.
G. Braem : Selon le véhicule et ses paramètres,
il est possible de choisir différentes
couvertures. Cela commence par la couverture
de base, qui couvre les principaux composants
tels que le moteur et les transmissions.
Il est aussi possible de choisir la couverture
« tout-en-un ». Elle englobe tous les
systèmes d’assistance connus en matière de
sécurité et de confort qui sont aujourd’hui
disponibles dans l’équipement de base d’une
voiture compacte. Il est aussi possible d’assurer
les voitures de taxi et d’auto-école (transmission
automatique) ainsi que les véhicules
utilitaires ou de tuning.
Avez-vous des assurances de garantie
spécifiques pour les voitures électriques ?
I. Lattarulo : La Car Garantie Electric Drive
est une assurance couvrant les frais de réparation
pour les véhicules neufs et d’occasion entièrement
électriques de toutes les marques.
Electric Drive offre une couverture complète
spécifique pour les véhicules électriques, qui
n’exclut que quelques composants, comme les
pièces d’usure. Actuellement, nous excluons
la batterie dans notre offre car de nombreux
constructeurs et importateurs l’assurent euxmêmes
pendant cinq à huit ans. D’entente
avec les distributeurs, nous avons opté pour
un bon rapport qualité-prix et une longue durée
de vie allant jusqu’à 36 mois.
G. Braem : Nous assurons les véhicules électriques
depuis longtemps. Il convient de noter
qu’il y a deux durées de garantie différentes.
Il y a d’un côté le véhicule lui-même, avec
tous ses composants connus et une garantie
d’usine moyenne de trois ans. La batterie
haute tension s’est imposée chez la plupart
des constructeurs avec une garantie d’usine
de huit ans. Si nécessaire, celle-ci peut être
assurée séparément chez nous.
G. Meyer : Notre portefeuille de marques du
groupe comprend déjà une grande variété de
modèles de voitures électriques, c’est pourquoi
nos produits de garantie sont conçus pour assurer
ces nouvelles générations de véhicules.
Pourquoi les assurances de garantie sontelles
intéressantes pour les garagistes ?
G. Meyer : Avec la garantie occasion et la
prolongation de garantie, le garagiste dispose
d’un outil de fidélisation de la clientèle
parfait qui s’inscrit dans le long terme.
G. Braem : Notre expérience montre que la garantie
joue un rôle très important au moment
d’un achat. Elle procure un sentiment de sécurité
et augmente ainsi la confiance dans les
garagistes. Dès qu’un sinistre survient, on
est en sécurité avec Quality 1 et réduit ainsi
les discussions avec les clients, souvent négatives.
Une garantie augmente aussi la probabilité
que le client retourne chez le garagiste.
Cette fidélité permet une meilleure exploitation
de la capacité de l’atelier, qui représente
généralement 55 à 60 % du chiffre d’affaires.
I. Lattarulo : Les assurances de garantie se caractérisent
par des effets importants de fidélisation
de la clientèle. Il s’agit de promouvoir
le lien avec les clients à long terme et de rester
en contact avec eux jusqu’au prochain achat.
C’est cette idée qui caractérise les différents
programmes de garantie et de contact avec la
clientèle de Car Garantie. Une prolongation
de garantie, notamment, aide à fidéliser les
clients pendant des années. Conjointement à
la nécessité de faire effectuer régulièrement
des travaux de maintenance et d’entretien
pour préserver le niveau de qualité, elle assure
une fidélisation du consommateur à long
terme, une augmentation de la satisfaction de
la clientèle et une optimisation de l’exploitation
de la capacité de l’atelier. Pour le garage,
cela implique non seulement des clients plus
fidèles, mais aussi une amélioration du chiffre
d’affaires et du rendement.
Quel est l’avantage pour les garagistes de
votre assurance, dont vous disposez en
exclusivité ?
G. Meyer : Le garagiste a l’avantage exclusif
de proposer des prolongations de garantie
originales des marques du groupe Volkswagen.
Ces prolongations de garantie n’ont aucune
limite de coût pour les pièces, aucune
limite de kilométrage pendant la durée de la
garantie et aucune participation aux coûts du
client ou du garagiste. Elles comportent aussi
un processus de prolongation de garantie automatique
et gratuit pour les garagistes. Nos
prolongations de garantie peuvent être prolongées
sans interruption pendant toute la durée
de vie d’une voiture.
I. Lattarulo : Car Garantie offre à ses partenaires
non seulement le produit de garantie en
tant que tel, mais aussi un large soutien dans
le domaine du marketing. Le centre programmatique
de contact avec la clientèle de Car Garantie
met à la disposition des distributeurs
et des constructeurs/importateurs des programmes
de contact avec la clientèle personnalisés,
y compris la carte client pour la garantie à
l’échéance de la garantie constructeur, la garantie
pour véhicule d’occasion et la prolongation
de garantie. De plus, les supports publicitaires
conçus par Car Garantie, qu’il s’agisse d’un livret
de garantie, d’un drapeau, d’un flyer, d’un
autocollant, d’un support de plaque d’immatriculation
ou d’un micro-site, garantissent une
image professionnelle au point de vente et sur
Internet. La particularité du service de Car Garantie
est que tous les programmes de contact
avec la clientèle et le matériel publicitaire sont
disponibles à la fois avec le design de Car Garantie
et l’identité visuelle de l’entreprise.
G. Braem : La clientèle est au centre de nos
préoccupations et nous veillons ainsi à ce que
tous les processus soient le moins fastidieux
possible. Parce que, d’une part, nous ne voulons
pas que le personnel reste bloqué dans
l’atelier et, d’autre part, nous contribuons à la
mise en circulation rapide de la voiture. Nous
pouvons le garantir grâce à la rapidité de nos
systèmes et aux spécialistes du secteur qui
composent notre personnel. En outre, nous
proposons depuis un an un produit de garantie
modulable, que les garagistes peuvent
configurer en fonction de leurs besoins : franchise,
participation aux coûts du matériel ou
kilométrage illimité font partie des options.
Autre point important : pas besoin d’une
vente pour souscrire une garantie. La conclusion
d’une garantie peut ainsi être suggérée
au propriétaire d’un véhicule venu pour un
entretien. <
Plus d’infos sur :
cargarantie.ch
quality1.ch
vwfs.ch
AUTOINSIDE | Janvier 2023 23

FOCUS : MARKETING ET FOCUS VENTE
Petit-déjeuner des garagistes au Sonnmatt-Garage Frei AG à Grosshöchstetten (BE)
Soupe aux pois et salami :
l’accord parfait
Une entreprise familiale de l’Emmental, membre de l’UPSA, montre comment de bonnes idées de marketing
permettent de mieux faire connaître son garage, et comment l’esprit d’équipe et une lettre de motivation sont
importants pour se battre pour sa marque. Elle explique en outre pourquoi, malgré un passé consacré au sport
automobile, il est payant d’investir dans l’avenir électrique, et surtout dans la relève. Jürg A. Stettler
Grosshöchstetten se trouve au cœur de l’Emmental,
sous un manteau de neige fraîche. Ce
village pittoresque est devenu une commune
incontournable sur les axes Berne-Lucerne et
Berthoud-Thoune et a connu une forte croissance
ces dernières années. En 1977, Ruedi
Frei, un passionné de course automobile, et
son épouse Ruth ont posé la première pierre
de l’actuel Sonnmatt-Garage Frei AG. Cinq ans
plus tard, un nouveau bâtiment était inauguré
à l’emplacement actuel de l’entreprise, dans
le quartier Eymatt, tout en devenant une
concession Fiat. Le garage est d’ailleurs resté
fidèle à cette marque, même depuis sa reprise
par Marcel Frei, en 2001, tout en s’occupant
également des nombreux clients d’Abarth et
de Fiat Professional.
Même si cette entreprise membre de l’UPSA
est un peu cachée dans un quartier industriel,
elle est très connue dans la région. Marcel Frei
et son équipe tentent d’attirer l’attention sur
eux avec des idées de marketing simples, mais
futées. « Lors d’un événement, il ne suffit pas
de poser une voiture devant le garage et de
distribuer des prospectus », explique le garagiste,
qui est aussi un grand amateur de cuisine.
Il y a trois ans, par exemple, le garage a
participé au marché de Noël et a proposé des
spécialités d’Italie, la patrie de Fiat. « Les gens
ont beaucoup aimé le salami, la mortadelle, le
parmesan et le vin, se souvient Marcel Frei. Et
nous avons discuté très librement des voitures
et des transports électriques. La sélection de
gins faits maison, baptisés Abarth, Stelvio et
Scorpione, a également été appréciée. » Après
son annulation pendant la période du coronavirus,
la célèbre journée « soupe aux pois » du
garage a de nouveau pu avoir lieu à la fin du
mois de décembre. « Beaucoup de gens avaient
hâte de déguster la soupe, la saucisse et de
pouvoir se retrouver dans une ambiance dé-
Le Sonnmatt-Garage Frei AG distribue la marque Fiat
depuis plus de 40 ans. Photos : médias de l’UPSA
24
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FOCUS : MARKETING ET VENTE
1 2
1 Yanik Kammermann s’assure que tout est en ordre sur
l’Abarth d’un client et remet en place le couvercle du
moteur orné du logo au scorpion.
2 Adrian Stettler hisse un pneu d’hiver avec sa nouvelle
machine à jantes.
3 L’équipe du garage Sonnmatt avec les fondateurs
de l’entreprise, Ruth et Ruedi Frei, ainsi que Cornelia
Christen, Adrian Stettler, Yanik Kammermann et le
directeur, Marcel Frei.
3
contractée », note Marcel Frei. « À l’origine,
après le nettoyage de l’atelier, nous organisions
simplement un repas d’équipe, puis l’idée nous
est venue d’inviter nos clients. Maintenant, la
soupe aux pois est devenue une tradition. »
Environ 80 % des nouveaux clients de ce garage
Fiat l’ont découvert grâce à aux recommandations
de clients satisfaits. Aujourd’hui,
l’entreprise familiale de Grosshöchstettener
est connue loin à la ronde, non seulement
pour la qualité de son service à la clientèle,
mais aussi pour son délicieux salami. « Nous
disposons même d’un permis d’importation
de viande, ce qui nous permet d’importer d’Italie
non seulement de nouveaux modèles de
voitures, mais aussi du salami frais », révèle le
directeur en souriant lors de la visite.
En chemin, nous passons devant une étagère
remplie de classeurs. « Nous avons encore tous
les documents sur les différents modèles et les
cours de la marque », nous confie le propriétaire
du garage. « Parfois, cela fait plaisir de
tenir des feuilles de papier entre ses mains,
même si nous ne pouvons plus nous passer
d’un ordinateur. » Au sous-sol du garage se
trouve l’entrepôt de pièces de rechange, bien organisé,
avec une paroi entièrement recouverte
de modèles de courroies. « Nous recevons les
pièces de l’importateur lui-même, mais aussi
de l’ESA ou de Technomag en fonction du délai
de livraison et de la disponibilité. Il faut
faire preuve de souplesse pour servir au mieux
les clients. » Deux conteneurs ont été installés
à l’extérieur pour stocker les pneus des clients.
Ce service de plus en plus demandé. Mais le
sous-sol abrite encore une véritable salle de
fête ornée d’un grand logo Lancia et Fiat, de
divers objets de la marque ainsi que de photos
de courses du fondateur de l’entreprise, Ruedi
Frei, mais aussi de Marcel Frei.
Où sont d’ailleurs les trophées qu’il a remportés
en kart et en sport motorisé dans les années
1980 et 1990 ? Marcel Frei a tout de même
remporté le titre de champion suisse dans la
catégorie B … « Le casque et quelques coupes
sont encore dans mon bureau, mais les souvenirs
que je garde de cette époque et les amitiés
que j’ai nouées sont beaucoup plus importantes
», avoue-t-il. C’est pourquoi l’homme officie
aussi de temps à autre comme « mécano »
lors de rallyes de véhicules anciens avec son
collègue de l’UPSA, Bruno Flückiger, de Gümligen
(BE). « À l’Ennstal-Classic, nous avons dû
remettre en état les véhicules de Max Welti
et David Brabham. Cela peut être très corsé »,
relate Marcel Frei, des étoiles dans les yeux.
Avec une si grande expérience des véhicules
de sport et de la marque Abarth, le garagiste
n’envisage-t-il pas le tuning comme un secteur
d’activité possible ? « Le tuning est devenu plus
difficile aujourd’hui si on veut faire les choses
correctement et ne pas se contenter d’installer
un boîtier pour augmenter la puissance »,
analyse le champion suisse de 1990. « Un tuning
de qualité prend du temps et coûte cher,
les exigences légales sont devenues de plus
en plus strictes et la demande globale a diminué.
» Marcel Frei et son équipe préfèrent se
concentrer sur la mobilité électrique. Une Fiat
500 électrique est disponible pour des essais
de conduite et l’atelier est équipé pour les travaux
sur les véhicules électriques. « Lorsqu’on
travaille avec de l’énergie, il faut tenir compte
du danger. C’était déjà le cas pour l’essence et
le diesel, mais nous en connaissions bien les
risques ; avec les voitures électriques, nous
devons encore les intérioriser », explique-t-il.
« Il faut vivre avec son temps », déclare le
Suite à la page 26
AUTOINSIDE | Janvier 2023 25

FOCUS : MARKETING ET FOCUS VENTE
garagiste de l’UPSA. « Auparavant, je n’aurais
pas pu m’imaginer acheter des chaussures sur
Internet sans les essayer. C’est pareil pour les
voitures, même si dans ce secteur, le contact
direct et le conseil sont encore essentiels, heureusement.
S’informer en amont sur Internet,
c’est bien, mais à un moment donné, il faut
discuter en face à face. » Et en la matière, le
garage de l’Emmental s’y connaît.
Depuis 40 ans qu’il est concessionnaire Fiat,
Marcel Frei a déjà connu bien des hauts et des
bas. « Selon le patron et la stratégie, la collaboration
avec l’importateur se déroulait plus
ou moins bien. Évidemment, si les affaires des
concessionnaires marchent, celles de l’importateur
marchent aussi. C’est pour cela qu’on se
rabiboche toujours. Comme dans une famille »,
dit le Bernois. Marcel Frei et son équipe se sont
battus pour leur entreprise familiale, car la
marque italienne, comme beaucoup d’autres,
prévoyait de réduire son réseau. « Au sein du
garage, nous avons discuté des avantages de
la représentation de marque et de l’opportunité
d’aller vers un concept multimarques ou
un concept d’atelier », se souvient le garagiste.
« Mais notre atelier surtout a mis en évidence
de nombreux points qui plaidaient en faveur du
maintien de la marque. Nous avons écrit une
lettre de motivation à Fiat et cela a été un succès
: nous avons pu garder la concession. » Avec
Astara, le garagiste indique avoir retrouvé un
Au bureau du garage Sonnmatt, Cornelia Christen a tout en main et n’est jamais à court de solutions.
importateur tourné vers l’avenir et qui accorde
à nouveau plus d’importance à la cohésion au
sein du réseau de concessionnaires. Il souligne
en outre que le passage de Stellantis à Astara
n’a sans doute pas été facile pour les propres
employés de l’importateur. Et trouver de bons
professionnels n’est pas non plus chose facile.
Marcel Frei peut néanmoins compter sur une
équipe jeune et motivée. « Beaucoup de jeunes
ne veulent plus apprendre un métier manuel
et certains mécaniciens d’automobiles n’ont
jamais vu de frein à tambour. Il faut changer
cela. », ajoute-t-il. « Aujourd’hui, pour obtenir
de bonnes prestations, il faut être prêt à payer
peut-être un peu plus qu’à l’accoutumée. Cela
vaut la peine à plus long terme. » C’est une approche
intelligente. Au bureau également, le
garagiste passionné de course a eu du flair en
embauchant Cornelia Christen, qui était droguiste
à l’origine. « Elle a approché nos clients
de manière proactive avant la saison de changement
des pneus et a pu fixer bon nombre
de rendez-vous. Cela a considérablement facilité
notre travail en cette période habituellement
stressante », avoue-t-il. « Et elle nous décharge,
moi et mon équipe, dans bien d’autres
domaines encore. Cela nous laisse du temps
pour nous concentrer sur nos compétences clés
et notre travail en atelier, ce qui est une bonne
chose. »
Le garagiste peut aussi compter sur le soutien
précieux de sa femme Barbara. « Elle apporte
toujours un regard extérieur, met en évidence
d’autres perspectives et me conseille », explique
Marcel Frei. Le contact et les échanges
animés qu’il a avec ses collègues de la commission
Service, technique et environnement
de l’UPSA lui apportent également de l’inspiration
et beaucoup de savoir-faire. Lors de ces
séances, des prestations sont développées
pour les garagistes suisses et des solutions
trouvées à des problèmes concernant la totalité
ou une grande partie des membres de
l’UPSA. « Le travail pour la commission est
assez intense, mais je suis très heureux de
trouver des solutions qui permettent à chacun
de nous d’avancer », affirme Marcel Frei
avec satisfaction. <
Plus d’infos sur :
sonnmattgarage.ch
Dans le showroom, Marcel Frei retire la housse de la légendaire Cinquecento qui recouvre la nouvelle Fiat 500.
Photos : médias de l’UPSA
26
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

SPONSORED CONTENT
MOTIONDATA VECTOR et Auto Welt von Rotz
Une symbiose forte et
porteuse d’avenir
Avec sa diversité de produits et son offre étendue allant de la vente à la location de voitures en passant par
l’atelier, Auto Welt von Rotz est l’un des plus grands garages de Suisse. Il pose des jalons en s’adaptant aux
changements rapides et à la complexité croissante du commerce automobile et en faisant preuve d’une grande
force d’innovation, notamment dans le domaine de la numérisation.
Il n’est donc pas particulièrement surprenant
que le concessionnaire ait choisi le groupe
MOTIONDATA VECTOR et son Dealer Managements
System au printemps 2022, après
un long et coûteux processus de sélection. Le
fournisseur de logiciels offre une expérience
de plusieurs dizaines d’années dans le domaine
de l’informatique et est devenu entre-temps
l’un des plus puissants fournisseurs de DMS
pour le secteur des garages dans la région
DACH. Dans ce contexte, l’innovation numérique
est la force motrice de l’entreprise. Les
deux entreprises sont liées par la recherche
de solutions de qualité durable ainsi que par
un développement continu – toujours avec la
satisfaction du client en ligne de mire.
Rangée supérieure de gauche : Gerald Groselj (MD), Michaela Hirsch (MD), Hanspeter von Rotz, Daniel von Rotz,
Andrej Rüegg et Birgit Rechsteiner (tous deux également AWvR), Philipp Hierzer (MD)
Rangée du bas, de gauche à droite : Marcel Reif et Dominic Winkler (tous deux MD)
Mais « c’est surtout la solution ouverte avec ses
nombreuses approches différentes ainsi que la
flexibilité et l’adaptabilité du logiciel » qui ont
convaincu Karin von Rotz de MOTIONDATA
DMS. Grâce à sa structure modulaire, le logiciel
peut être adapté individuellement aux
souhaits et aux besoins des clients. Mais l’univers
de produits du groupe MOTIONDATA
VECTOR offre bien plus qu’un simple DMS : de
nombreuses interfaces de marques ainsi que
des apps, des services web et informatiques
optimisent les processus de travail quotidiens
de chaque garage. Le spécialiste informatique
veille à ce que ses produits soient toujours
« up to date » grâce à des mises à jour permanentes
du système et de la sécurité. Un DMS
seul ne sera pas suffisant à l’avenir pour le secteur
des garages. C’est pourquoi l’entreprise est
aussi large que possible afin d’établir des liens
étroits avec ses clients. Pour ce faire, des solutions
sont développées soit en interne, soit en
collaboration avec des partenaires, puis intégrées
au DMS via des interfaces.
Le groupe MOTIONATA VECTOR traite toujours
ses clients et ses partenaires d’égal à
égal. Un autre aspect avec lequel le fournisseur
de DMS a convaincu le monde de l’automobile
von Rotz. Un changement de logiciel qui
intervient aussi profondément dans la structure
d’une entreprise ne se fait pas tous les
ans. C’est pourquoi une collaboration étroite
et constructive est essentielle pour le bon déroulement
du projet. Birgit Rechsteiner, qui
joue un rôle de direction dans le changement
du côté d’Auto Welt von Rotz, apprécie beaucoup
le niveau personnel : « La collaboration
était et est encore très agréable aujourd’hui.
Les discussions sur les solutions possibles
sont animées et productives. Nos suggestions
sont accueillies positivement et nous travaillons
toujours d’arrache-pied à une solution
constructive. »
On sent vraiment chez les deux entreprises
l’envie et le plaisir d’innover et les deux entreprises
débordent d’idées. Le secteur automobile
est impatient de voir ce que ces deux
entreprises vont encore mettre sur pied ensemble.
<
Weitere Infos unter :
motiondata-vector.com
AUTOINSIDE | Janvier 2023 27

FOCUS : MARKETING ET VENTE
Garage Decar à Gordola
Qu’est-ce que la gestion
de la qualité au garage ?
Des normes définies et des processus établis facilitent le quotidien des garagistes afin qu’ils puissent
travailler de manière efficace, économique et orientée vers le client. Une gestion de la qualité efficace et
sophistiquée est requise pour établir de tels processus et normes. AUTOINSIDE a demandé au garage Decar
de Gordola (TI) ce que signifie la gestion de la qualité dans l’entreprise et comment les collaborateurs et la
clientèle en profitent. Max Fischer
Kevin Decarli, propriétaire du garage Decar.
Kevin Decarli du garage Decar à Gordola (TI)
a ouvert les portes de son atelier en 2016. Le
garagiste tessinois UPSA effectue des réparations
de tous types et sur toutes les marques,
vend des voitures d’occasion et propose à ses
clients une large gamme d’accessoires tout-terrain
ainsi que des châssis sportifs de la société
australienne Dobinson. Pour proposer une
offre aussi variée que celle de Decarli, chaque
étape de travail doit être exécutée aussi efficacement
que possible et les ralentissements
inutiles doivent être évités.
Monsieur Decarli, qu’est-ce que la
gestion de la qualité signifie pour vous
personnellement ?
Kevin Decarli : Cette approche nous permet
de travailler avec sérénité et minutie et d’éviter
les erreurs et les retards. Nous tenons
également à ce que nos apprentis bénéficient
d’une formation aussi complète et approfondie
que possible afin qu’ils puissent en tirer le
meilleur parti.
Au garage Decar à Gordola, la gestion de la qualité est un processus complexe qui commence par l’anticipation et qui
se termine par la satisfaction du client. Photo : Kevin Decarli
Comment garantissez-vous la gestion
de la qualité dans votre entreprise ?
Nous essayons constamment de former notre
équipe afin de tenir le rythme des innovations
du monde automobile. Nous exploitons l’atelier
avec les outils et l’équipement nécessaires qui
répondent aux critères modernes d’une utilisation
sûre, d’une part, pour protéger nos collaborateurs
et, d’autre part, pour garantir la qualité
des véhicules entretenus. Nous n’utilisons
que des pièces de rechange conformes aux caractéristiques
techniques recommandées par
le constructeur du véhicule concerné.
En quoi cette gestion de la qualité
porte-t-elle ses fruits pour vous
et comment vos clients et collaborateurs
en profitent-ils ?
La plus grande satisfaction provient de la relation
de confiance entre nos clients et nos collaborateurs.
Rien n’est plus beau que de voir
que les attentes du client ont été satisfaites,
voire dépassées. Chaque client satisfait est un
client qui reviendra. Si le client est traité avec
amabilité, il développe une attitude positive
à l’égard des collaborateurs, ce qui contribue
considérablement à une bonne ambiance de
travail.
Utilisez-vous des labels ou des
plateformes pour votre gestion interne
de la qualité ?
Nous utilisons un système de gestion pour
nos clients et leurs véhicules. Ainsi, il nous
est facile de consulter l’historique de maintenance
correspondant au rendez-vous client.
Nous disposons en outre d’un logiciel de gestion
des flux et des stocks de pièces de rechange
dans notre entrepôt. <
Plus d’infos sur :
garagedecar.ch
28
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

DONNE À TA VOITURE
CE QU‘ELLE MÉRITE
CAR LINE
lubrifier I entretien I nettoyer
motorex.com/car

FOCUS : SERVICE ET TECHNIQUE FOCUS
Qu’il s’agisse de serrures anciennes,
neuves, télécommandées ou ordinaires,
même les garagistes indépendants
peuvent obtenir rapidement des clés de
rechange grâce à Car Lock Systems de
Hostettler Autotechnik. Photo : Skoda
Fläcke Garage AG utilise Car Lock Systems de Hostettler
Un seul fournisseur
pour les clés de toutes
les marques
Les automobilistes tout comme les garagistes ont besoin de clés
et de serrures de voiture qui fonctionnent sans difficulté. La
plupart du temps, les pièces de rechange se font toutefois attendre
longtemps. Michael Käch, de Fläcke Garage AG à Beromünster
(LU), utilise un système plus rapide depuis cette année. Jürg A. Stettler
Michael Käch, de Fläcke Garage AG.
Avec Car Lock Systems, Hostettler Autotechnik
se fie à un prestataire de services de clés capable
de fournir rapidement et facilement des
serrures ou des clés de rechange aux représentations
de marques et aux garagistes indépendants.
L’entreprise hollandaise dispose d’une
gamme complète pour plus de 50 marques de
voitures, allant de la clé mécanique à la clé de
voiture télécommandée. Le service ingénieux
et surtout rapide des Néerlandais est également
disponible en Suisse. Le portefeuille de
produits comprend désormais plus de 17 000
articles OEM pour presque toutes les marques.
« Nos produits sont meulés ou fabriqués à partir
du numéro de châssis », déclare Jasper van
Herwijnen, directeur et copropriétaire de Car
Lock Systems. « Pour un concessionnaire ou
un garage, il est tout simplement impossible
d’avoir en stock cette variété de produits pour
l’ensemble des marques et véhicules. »
Les clés et serrures de voiture se transforment
rapidement en casse-tête si elles ont été perdues,
si elles ne fonctionnent plus correctement
sur une voiture d’occasion reprise ou s’il
n’y a plus qu’une clé au lieu de deux. Le garagiste
de l’UPSA Michael Käch, de Beromünster
(LU), a connu de tels cas. Il a dû patienter cinq
semaines pour obtenir une clé de rechange
après avoir passé commande auprès d’un importateur.
Ce n’est pas sa conception du service
à la clientèle. Il s’est donc mis en quête
d’une solution, qu’il a trouvée au printemps à
l’occasion des Autotechnik Days de Hostettler.
« C’est là qu’on m’a présenté le système de
télédiagnostic de Hostettler et que j’ai acheté
cet appareil qui a radicalement changé mes
interventions sur les systèmes électroniques
de véhicules et mon quotidien au garage »,
explique M. Käch. « Pour utiliser le service,
seule l’interface h-RDx doit être connectée
au véhicule et à Internet. C’est aussi lors des
Autotechnik Days que j’ai découvert le service
de clés de Car Lock Systems, dont je ne peux
plus me passer. »
Il est avantageux, car il ne faut payer le service
que si une clé ou une serrure s’avère nécessaire,
les frais de licence passent à la trappe.
Le client accède au système sur le portail
atelier de Hostettler à l’aide de son login personnel.
« Le système est extrêmement intuitif
et facile à utiliser », révèle Michael Käch.
30
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FOCUS : SERVICE ET TECHNIQUE
Commander une clé de rechange est une opération très pratique
et intuitive grâce à Car Lock Systems. Après avoir saisi le numéro
de châssis de la voiture ou du véhicule utilitaire, une sélection de
produits correspondant au véhicule s’affiche en effet automatiquement.
Capture d’écran : Fläcke Garage AG.
« Une fois le numéro de châssis d’une voiture
ou d’un véhicule utilitaire saisi, une sélection
de composants correspondant au véhicule
en question s’affiche automatiquement. Il est
possible de choisir la clé pliante ou celle dotée
d’un transpondeur. » Cette approche garantit
l’exactitude de la commande et évite les erreurs.
Le montage est lui aussi extrêmement
simple pour toutes les marques. « Et si j’ai une
question ou si quelque chose ne fonctionne
pas, on ne me connecte pas simplement à un
chatbot. Je peux en effet joindre un expert qui
me guide étape par étape, par exemple pour
installer une serrure de porte. » Les clés et les
pièces détachées sont livrées en moins d’une
semaine. Et le garagiste d’ajouter : « En outre,
il est inutile de faire programmer spécialement
les clés livrées par le concessionnaire
de la marque, car il est possible de le faire
soi-même en interne. »
Le service permet même de commander les
clés sans code. « Je ne l’ai pas encore utilisé »,
déclare M. Käch. Sur la base d’une photo
transmise sur WhatsApp, par e-mail ou téléversée
sur la page, Car Lock Systems analyse
le code de la clé et fabrique la clé de rechange
correspondante. Même en l’absence
d’un modèle de clé, il est possible de faire réaliser
une clé à l’aide du code de la serrure.
Mais est-ce qu’une telle facilité n’accroît pas
le risque d’abus du service ? « Non, car il faut
s’identifier au moment de l’inscription. L’entreprise
vérifie d’abord l’extrait du registre du
commerce avant de valider et d’ouvrir une session
», explique le garagiste de l’UPSA. « Cette
méthode devrait prévenir les abus et garantir
la traçabilité. »
Car Lock Systems fournit des clés et des serrures
de voiture et intervient dans la programmation
et le diagnostic à distance pour
toutes les marques. Il est aussi possible de
commander des clés de porte-vélos, d’attelages
de remorques, des clés et des serrures
de camping-cars de différentes marques ou
encore des boîtiers de télécommande ou des
piles pour clés. « Je gagne du temps dont je
peux alors me servir différemment ou j’évite
de dépêcher quelqu’un chez un ami garagiste
ou chez un concessionnaire de marque, qui
devra attendre jusqu’à ce que la clé de rechange
soit prête. Ces temps sont révolus »,
se réjouit Michael Käch, le sourire aux lèvres.
« Cette prestation a facilité mon travail, ce
qui me permet d’offrir un meilleur service à
la clientèle et même à un prix plus attractif.
Que veut-on de plus ? » <
Plus d’infos sur :
carlocksystems.com
autotechnik.ch
fläcke-garage.c
Les types de clés les plus divers peuvent être commandés aisément. Photo : Skoda
AUTOINSIDE | Janvier 2023 31

FOKUS : SERVICE ET TECHNIQUE
Maptec améliore les performances des véhicules
Les hommes qui
murmurent à l’oreille
des moteurs
Adrian Mock et son équipe sont attentifs aux détails, car dans le
sport motorisé, ce sont souvent eux qui déterminent les pannes techniques
ou la victoire. Son entreprise Maptec, à l’Autobau Factory de
Romanshorn (TG), optimise les moteurs et les véhicules de course ou
trouve des solutions pour les systèmes électroniques complexes. Son
travail commence là où les services d’un garage s’arrêtent d’ordinaire.
Pendant les travaux d’analyse et de réglage sur le banc d’essai des
moyeux de roue de l’entreprise, rien n’est laissé au hasard. Mike Gadient
Il a maquillé son premier vélomoteur à l’âge
de 13 ans. C’est ainsi qu’a commencé l’histoire
d’Adrian Mock, ancien mécanicien d’automobiles
sur poids lourds et aujourd’hui propriétaire
de Maptec. Cette entreprise thurgovienne
est spécialisée dans le développement de moteurs
et de véhicules, l’électronique du sport
motorisé et la mesure des performances des
véhicules de course et routiers. « Notre priorité
est de garantir de la fiabilité aux clients.
Nous leur livrons une voiture finie en termes
de moteur et de transmission », expose Adrian
Mock.
L’équipe Maptec, composée de Sandro Schmid, chef
d’atelier, Paul Handler et Adrian Mock, propriétaire
(de g. à dr.), est spécialisée dans le développement
et l’amélioration des performances des véhicules de
sport et de course. Photo : médias de l’UPSA
Dès le début de la visite d’AUTOINSIDE, il a à
cœur d’expliquer la différence entre son travail
et celui des chip-tuners sur Internet. « Beaucoup
de ces chip-tuners ne comprennent rien au
réglage des moteurs, mais ils installent sur les
32
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FOKUS : SERVICE ET TECHNIQUE
Le sport motorisé, ça les
connaît : les experts de Maptec
tirent le maximum de l’électronique
des voitures de course.
Photo : Maptec
véhicules de leurs clients des fichiers modifiés.
Ils les téléchargent sur une base de données en
ligne », explique Adrian Mock. Cela fonctionne
jusqu’à un certain point, dit-il, parce que les appareils
de commande d’origine peuvent corriger
un mauvais réglage grâce à leur fonction de
protection. « Ce que nous faisons ici n’a rien à
voir avec cela. Chez nous, le développement et
le réglage des moteurs se font à partir de zéro.
Nous chargeons toute nouvelle donnée sur les
appareils de commande et testons minutieusement
l’application sur le banc de puissance.
Selon les exigences et le type de course envisagée,
le travail sur banc d’essai peut durer de
quelques jours à plusieurs mois. »
Depuis des années, seuls les véhicules qui résistent
au regard critique de Sandro Schmid,
le chef d’atelier, arrivent sur le banc d’essai. La
préparation des véhicules pour le banc d’essai
et la construction de moteurs font partie des
tâches principales de ce diagnosticien d’automobiles.
Sandro Schmid développe et fabrique
également des systèmes électroniques
pour véhicules de course, allant de simples
faisceaux de câbles supplémentaires à des faisceaux
de câbles complets. Il le fera du moins
jusqu’au printemps, puis il rejoindra à plein
temps la ferme de ses parents, qui cultivent
des pommes. « Oui, je recherche un nouveau
chef d’atelier, un diagnosticien d’automobiles
qualifié », confirme Adrian Mock. Il souhaite
également créer une place de formation pour
un technicien d’application sur banc d’essai.
Son carnet de commandes bien rempli lui permet
d’investir dans la formation, car il inclut
régulièrement des projets représentant plus de
1000 heures de travail. La clientèle de Maptec
« Notre priorité est
de garantir de la fiabilité
aux clients. Nous leur
livrons une voiture finie
en termes de moteur
et de transmission. »
Adrian Mock,
propriétaire de Maptec
Suite en page 34
AUTOINSIDE | Janvier 2023 33

FOKUS : SERVICE ET TECHNIQUE FOKUS
vient de toute la Suisse et s’étoffe constamment
en Autriche et en Allemagne. Des commandes
sont même arrivées à Romanshorn en
provenance du Japon et des États-Unis. « Nous
avons des clients dans tous les secteurs, du
garagiste qui construit sa propre voiture de
course à des équipes de course GT3 en passant
par des constructeurs automobiles. » Maptec
développe des moteurs à combustion avec
ou sans hybridation, mais fabrique aussi des
faisceaux de câbles complets pour les voitures
de course, fabriqués individuellement ou en
petite série. Adrian Mock ajoute : « Nous recevons
également des mandats du secteur de la
recherche ou de l’aviation concernant la commande
des moteurs. Le champion du monde
de side-car Markus Schlosser, par exemple,
compte aussi parmi nos clients. » Grâce à des
dispositifs spécialement mis au point par l’entreprise,
son banc d’essai de moyeux de roue
peut être utilisé pour des tâches très diverses.
« Les constructions les plus variées sont passées
par notre banc d’essai : side-car, motos,
tractosaures et moteurs nus. » Par ailleurs, un
autre grand projet pionnier est en préparation :
le développement d’un moteur au méthanol,
en collaboration avec la Haute école spécialisée
de Suisse orientale et bernoise et des partenaires
industriels.
Maptec adaptera le moteur à cette future variante
énergétique. Des simulations et des
tests seront ensuite effectués à Berne, notamment
pour analyser les gaz d’échappement.
« Nous utilisons déjà souvent du bioéthanol
durable pour les voitures de course. Il est fabriqué
à partir de déchets de bois, ce qui fait
une différence sur le plan des performances »,
explique Adrian Mock. Avec du bioéthanol
dans le réservoir, nous obtenons des performances
supérieures de 10 à 25 % à celles de
l’octane 98, selon la structure du moteur.
Depuis sa création en 2014, le sport motorisé
fait partie des activités principales du prestataire
de services de développement thurgovien.
Sur le banc d’essai de performances Dynapack,
les véhicules bénéficient toujours d’un réglage
sur mesure. « Il y a beaucoup plus de passionnés
de sport automobile en Suisse que ne le
pense le citoyen lambda », relève Adrian
Mock. Le fait que les garagistes connaissent
les compétences de l’équipe Maptec joue en sa
faveur. En cas de problème que les garagistes
ou les mécaniciens des équipes de course ne
sont pas en mesure de résoudre eux-mêmes,
les véhicules sont amenés à l’atelier près du
lac de Constance. « En règle générale, nous
les vérifions avant de les envoyer sur le banc
d’essai. Nous savons d’expérience que nombre
d’éléments ne fonctionneront pas comme souhaité,
et nous les adaptons en amont. Souvent,
il s’agit de choses simples, comme installer une
protection thermique ou réparer des systèmes
de pression de suralimentation non étanches. »
C’est le détail qui fait la différence.
Et cette différence est mesurée sur le banc de
puissance, qui est arrimé au véhicule directement
par les moyeux de roue. Ainsi, la transmission
de la force aux rouleaux ne s’effectue
pas par les pneus. Avantages : les principales
variables, telles que la pression des pneus, la
résistance au roulement due à l’échauffement
« Nous utilisons déjà
souvent du bioéthanol
durable pour les voitures
de course. Il est produit à
partir de déchets de bois,
ce qui fait une différence
sur le plan de la performance.
»
Adrian Mock
ou le glissement des pneus, sont complètement
éliminées. « C’est pourquoi nos résultats
de mesure sont précis, même en cas de
répétitions multiples. Nous pouvons mesurer
même les plus infimes changements comme
l’influence de différentes huiles moteur », note
Adrian Mock. Il est particulièrement fier de
pouvoir proposer une simulation hardwarein-the-loop
intégrale. Elle permet d’imiter parfaitement
la course sur circuit, ce qui garantit
que les véhicules fonctionnent parfaitement,
même dans les conditions les plus difficiles.
Son équipe intègre aussi des cycles de conduite
spécifiques aux clients, pour lesquels la vitesse
de rotation des roues, le temps de démarrage et
d’arrêt, mais aussi la vitesse de rotation finale
et les taux d’accélération sont définis avec précision.
L’un de ceux qui en profitent est Yves
Meyer. En effet, le vice-champion du monde de
l’Intercontinental Drifting Cup de la FIA vante
les mérites de Maptec : « Adrian possède une
immense expérience en matière de développement
et de réglage des moteurs, amassée lors
des courses les plus diverses. » Son équipe,
Drift Force GmbH, travaille en étroite collaboration
avec Maptec en vue de la nouvelle saison
de la « Formula Drift Pro ». L’objectif est d’améliorer
la performance de la nouvelle Toyota GR
Supra et d’atteindre 1000 ch et 1000 Nm pour
une cylindrée de seulement trois litres.
Le banc d’essai de châssis Dynpack
mesure tous les types de véhicules
jusqu’à 2500 ch. Photo : médias de
l’UPSA
Les 1000 ch ne font pas peur à Adrian Mock :
« Pour les atteindre sur le banc d’essai, il me
suffit d’utiliser un turbocompresseur suffisamment
grand. La difficulté réside dans le
tout, qui doit réunir fiabilité, performance de
pointe et large plage de régimes. » Le domaine
de l’ingénierie est influencé par les différents
règlements en vigueur dans les courses. Alors
que la « Formula Drift Pro » ne connaît aucune
restriction technique sur le plan du moteur,
d’autres réglementent le débit de carburant.
« Cela rend les choses incroyablement complexes,
car nous plongeons ici dans les tré-
34
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FOKUS : SERVICE ET TECHNIQUE
en mesure d’analyser les données, d’en discuter
avec les pilotes et d’améliorer le réglage du
véhicule », se souvient celui qui a aujourd’hui
33 ans.
L’entreprise thurgovienne effectue des travaux de développement et de réglage sur les véhicules de course (photo) et
routiers, et testent en outre le fonctionnement des premiers. Photo : Maptec
fonds de l’optimisation du processus de combustion.
» Adrian Mock a acquis la plupart
de ses connaissances en matière de développement
et de réglage des moteurs en autodidacte.
Il a notamment appris le métier sur les
circuits de course chez Porsche Motorsport,
qu’il a rejoint juste après son apprentissage.
Ensuite, il a fondé une entreprise de tuning
avec son frère, et effectué une formation d’ingénieur
système. Aujourd’hui, Maptec développe
les moteurs et l’électronique des véhicules
Renault TCR. Adrian Mock a été responsable
de la direction technique de l’équipe sur
circuit lors du TCR Europe en 2019 et lors de la
Coupe du monde FIA de voitures de tourisme
(WTCR) en 2020. « Chez Porsche, j’ai vite compris
que je ne me contenterais pas d’être mécanicien.
Je voulais grimper les échelons, être
Pour Renault, il a su développer en très peu de
temps un moteur compétitif grâce aux données
de son atelier de Romanshorn. Adrian
Mock relève les points auxquels il a fallu faire
attention : « Dans la série TCR, les véhicules
conduisent pare-chocs contre pare-chocs sur
plusieurs tours. Si le dernier bolide de la rangée
absorbe toute la chaleur perdue des voitures
qui sont devant lui, il perd jusqu’à 70 ch si
rien n’est fait pour contrer cela. Nous devions
garantir une performance constante, même
dans des conditions défavorables. » Dans son
atelier, qui se situe sur le terrain d’Autobau, au
bord du lac de Constance, Adrian Mock a en
revanche créé des conditions idéales. Ceux qui
veulent tirer le maximum de chevaux de leur
véhicule sont au bon endroit. <
Plus d’infos sur :
maptec.ch
Be part of the
Christ Group
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AUTOINSIDE | Janvier 2023 35

FOCUS : SERVICE ET TECHNIQUE FOCUS
Tuning de voitures électriques
Pourquoi les conducteurs veulent
perfectionner le silence
De plus en plus de gens misent sur des voitures qui tirent leur jus de la prise de courant. Le tuning des voitures
électriques est certes encore un phénomène marginal en Suisse, mais il devient de plus en plus populaire. Martin
Haudenschild, d’Ectech.ch à Haldenstein, explique tout ce qui est possible et pourquoi de nombreux propriétaires
de voitures électriques dépensent de l’argent pour réduire encore le bruit de leurs véhicules silencieux. Max Fischer
Le préjugé est facile : le tuning des voitures
électriques n’est pas possible ! Des silencieux
arrière plus grands ? Impossible. Des bougies
d’allumage performantes ? Cela n’existe pas.
Des soupapes d’admission plus grandes ? À
oublier. Tout cela est faux, car les préjugés
ne sont justement que des préjugés. En effet,
il est tout autant possible de personnaliser
les voitures électriques que celles équipées
d’un moteur thermique, même si cela n’est
pas (encore) très répandu en Suisse. À l’heure
actuelle, il semble que cela s’explique par le
parc effectif de voitures électriques. Néanmoins,
la demande d’amélioration des performances
des voitures électriques existe, et
c’est même un marché en pleine croissance.
Martin Haudenschild est directeur et mécanicien
chez Ectech.ch à Haldenstein (GR). Il possède
20 ans d’expérience en informatique en
tant qu’ingénieur systèmes et cloud. Ces deux
disciplines font de lui un expert dans son domaine
de spécialisation actuel : le tuning de
véhicules électriques. Dario, son fils, est venu
en renfort pour améliorer les compétences de
l’entreprise dont il est copropriétaire. Mécanicien
d’automobiles de formation, il a déjà
eu affaire à l’électromobilité avant Ectech.ch.
Dans un garage Nissan, il a bricolé des modèles
tels que la Nissan Leaf, la E-NV200 et
d’autres. Il a également joué un rôle déterminant
dans la mise en place d’un département
de tuning et d’accessoires Tesla chez l’un des
principaux fournisseurs d’accessoires automobiles
du pays. En plus de l’entretien normal
des voitures électriques, les Haudenschild
père et fils proposent des prestations de tuning
sur des modèles de différents constructeurs.
Même si l’atelier s’est spécialisé dans la
36
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FOCUS : SERVICE ET TECHNIQUE
Les bolides Tesla des
techniciens d’Ectech
au Berg Renn Slalom de
Damüls, Drytech Race
Cup 2022. Photos : Tesla
Owners Club Helvetia/
Martin Haudenschild
marque Tesla, Martin et Dario Haudenschild
s’occupent aussi régulièrement d’autres voitures
électriques, comme la Renault Zoe, la
Fiat 500e, l’Audi E-Tron et les véhicules électriques
de la marque Genesis.
Mais en quoi consiste exactement le tuning
des voitures électriques modernes ? Outre la
customisation visuelle, c’est-à-dire tout ce qui
concerne le look extérieur, Martin Haudenschild
et son fils peuvent (quasiment) tout modifier
dans leur atelier. « Il y a tout d’abord l’aérodynamique,
ou le coefficient de traînée, également
appelé valeur Cw », explique le spécialiste du
tuning. Pour l’améliorer, on trouve déjà sur le
marché des kits de carrosserie, des seuils et des
ailes arrière qui peuvent être montés sur la voiture.
Pour ce faire, les deux Grisons collaborent
avec un grand nombre de fabricants et de fournisseurs
tels que Unplugged Performance ou
Mountain Pass Performance. De même, les
élargissements de voie et autres adaptations de
châssis, allant jusqu’au remplacement complet
du train roulant, font partie de leurs activités
quotidiennes.
Chez Ectech.ch, les châssis adaptés proviennent
principalement de chez KW Automotive.
Comme les Haudenschild gèrent un
garage Tesla indépendant, beaucoup de leurs
clients leur confient leurs Model S, X, Y et 3,
soit pour un service ordinaire, soit, justement,
pour une modification. Ils nourrissent une
véritable passion pour la marque Tesla. Martin
Haudenschild est également président du
Tesla Owners Club Helvetia (TOCH) et fondateur
de la première équipe de voitures électriques
de course en Europe. Avec son fils, il
participe pour la troisième saison déjà à cette
course de montagne internationale. Martin
Haudenschild s’est rendu compte très tôt que
de nombreux propriétaires de Model 3 ou Y
avaient très envie d’optimiser le train roulant
de leur voiture. En collaboration avec KW,
Dario a contribué au développement de l’amortisseur
réglable « KW Variante 3 », spécialement
conçu pour le Model 3. Cette populaire
suspension à corps fileté est l’un des produits
affichant les meilleures ventes de KW. « Le KW
V3 est le train roulant le plus vendu de KW à
ce jour », confirme Martin Haudenschild, pour
ajouter ensuite que cela est parfois lié au fait
que de très nombreux propriétaires de Model
3 et Y de Tesla ne sont pas encore entièrement
satisfaits du train roulant standard du
constructeur automobile américain.
Mais ce que de nombreux clients d’Ectech.ch
veulent, et qui peut d’ailleurs surprendre, ce
ne sont pas des amortisseurs plus résistants ou
une voiture plus puissante, mais une meilleure
insonorisation de l’habitacle. Ce qui peut paraître
complètement absurde à première vue est
ironiquement logique : les véhicules électriques
sont naturellement très silencieux. En raison
de l’absence de bourdonnement constant du
moteur, les bruits extérieurs, notamment celui
du roulement, sont d’autant plus audibles pour
les passagers. « Nous sommes devenus de vrais
pros dans le découpage des habillages de véhicules
», explique Martin Haudenschild. En effet,
les deux spécialistes du tuning de voitures
électriques isolent les véhicules de leurs clients
avec de l’alubutyle et d’autres matériaux d’isolation
phonique, afin d’offrir aux conductrices
et conducteurs un silence total à bord.
Quand on lui demande s’il est possible d’effectuer
un chiptuning pour optimiser la transmission,
comme pour les moteurs à combustion
plus modernes, Martin Haudenschild répond
: « Nous n’effectuons pas d’améliorations
logicielles, car les constructeurs, notamment
Tesla, les rendent pratiquement impossibles. »
Tesla envoie une mise à jour à tout son parc automobile
environ toutes les douze semaines. Si
un logiciel inconnu était détecté dans la voiture
par le programme de mise à jour, le véhicule
serait mis à l’arrêt par le constructeur automobile
californien, assure Martin Haudenschild.
Mais ce type de tuning ne correspond pas à
un besoin marqué de la part de sa clientèle,
vu que les véhicules électriques ont en général
déjà des performances élevées, précise le
spécialiste : « Nous ne recevons que quatre
ou cinq demandes d’amélioration de la performance
par an. » En revanche, la demande pour
les prestations proposées par Ectech.ch est importante
: ses clients viennent dans les Grisons
non seulement de toute la Suisse, mais aussi
des pays voisins. <
Plus d’infos sur :
ectech.ch
Les spécialistes du tuning de voitures électriques organisent régulièrement des courses de montagne.
AUTOINSIDE | Janvier 2023 37

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Modèles d’agence en Suisse
Une aide pratique
C’est l’un des thèmes centraux qui occupera la branche automobile dans un futur proche : le modèle
d’agence, que de nombreux constructeurs envisagent de lancer à l’échelle européenne. L’UPSA suit
ce sujet à différents niveaux : d’une part, sous la forme d’une expertise et, d’autre part, lors de la
Journée des garagistes suisses 2023. Reinhard Kronenberg
« L’un des principaux défis actuels sur le thème
du modèle d’agence est le fait que nous ne disposons
pas encore d’un véritable contrat », résume
Markus Aegerter, membre de la direction
de l’UPSA. De même, il n’y a pas de jurisprudence
qui préciserait au moins en partie les
règles du droit des cartels. C’est pourquoi, selon
Markus Aegerter, on ne peut s’appuyer que
sur les informations dont on dispose en Europe.
Le modèle d’agence a déjà été introduit
en Allemagne et en Autriche par des marques
telles que Mercedes-Benz ou Volkswagen (modèles
ID), tandis que BMW et d’autres marques
Volkswagen telles que Cupra ou Skoda sont en
pleine transition. Ford, quant à elle, teste ce
modèle sur le marché néerlandais. La plupart
des constructeurs envisagent d’introduire le
modèle d’agence à l’échelle européenne.
L’UPSA a commandité une expertise pour pallier
le manque d’analyses systématiques des
règles relevant du droit des cartels en ce qui
concerne le modèle d’agence en Suisse et en
Allemagne ; les premiers résultats sont attendus
pour la fin de l’année. « L’expertise doit
servir d’aide pratique à nos membres et aux
associations de concessionnaires pour les futures
négociations avec les constructeurs »,
explique Markus Aegerter, « car il leur sera
indispensable de connaître les règles du droit
des cartels afin de défendre au mieux leurs
intérêts dans la perspective des négociations
cruciales sur les nouveaux contrats d’agence. »
En l’absence de projets concrets de contrats,
cette expertise examine donc les principales
craintes et critiques qui ont été transmises aux
experts. « L’expertise ne peut ainsi pas avoir
pour objectif de définir de manière définitive
ce que les constructeurs peuvent faire ou
non, mais plutôt d’indiquer les limites qu’ils
doivent respecter ou leur marge de négociation
», déclare Markus Aegerter.
Fondamentalement, il faut distinguer les modèles
d’agence véritables de ceux qui ne le sont
38
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Markus Aegerter, membre de la direction
de l’UPSA chargé de la représentation
de la branche : « L’objectif de l’expertise
est d’indiquer la marge de manœuvre
dont disposent les constructeurs. »
Photo : médias de l’UPSA
Les cinq critères du véritable modèle d’agence
Qu’adviendra-t-il de la vente de
voitures à l’avenir, avec l’arrivée
du modèle d’agence ? L’UPSA
prépare actuellement un rapport
d’expertise sur ce que le modèle
d’agence apporte aux garagistes.
Photo : médias de l’UPSA
1. L’agent (le garagiste) doit effectuer une
activité définie pour le compte du donneu
d’ordre et reçoit en contrepartie une commission.
Il peut s’agir de livraisons, de tours
d’essai, etc.
2. Le donneur d’ordre reste propriétaire des
véhicules jusqu’à la vente au client. Il
paie le transport, les frais de stockage et
la préparation. Le contrat d’achat avec le
client est conclu au nom et pour le compte
du donneur d’ordre.
3. De manière générale, le donneur d’ordre
effectue tous les investissements liés à la
relation commerciale avec l’agent.
4. Des paiements compensatoires sont prévus
si la relation commerciale entre le donneur
d’ordre et l’agent se termine.
5. L’agent dévoile ses chiffres commerciaux au
donneur d’ordre.
Pleins feux sur le modèle d’agence
Le thème du modèle d’agence sera le fi
conducteur de la prochaine Journée des garagistes
suisses qui se tiendra le 17 janvier 2023
au Kursaal à Berne. Bernard Lycke y présentera
la situation actuelle au niveau européen. Il est
directeur général de la Cecra, l’association
européenne de la branche automobile. Un
point spécifique du programme sera égalemen
consacré à ce thème : dans son intervention,
l’avocat Tobias Treyer abordera la question de
manière approfondie. L’animateur Röbi Koller
s’entretiendra ensuite avec Antje Woltermann,
directrice de la Fédération allemande de la
branche des véhicules à moteur, Hubert Waeber,
entrepreneur et président de l’ESA, ainsi
qu’avec Tobias Treyer.
Plus d’infos sur :
agvs-upsa.ch/tagung2023
pas. On opère cette distinction en fonction de
la partie qui supporte les principaux risques
et coûts commerciaux. Si c’est le constructeur
ou l’importateur, on parle d’agence véritable ;
en revanche, si le distributeur, à savoir le garagiste,
supporte déjà une part substantielle
des risques et des coûts liés à la négociation
des contrats pour le constructeur, ce n’en est
pas une.
Un système d’agence véritable existe lorsque
le concessionnaire ne supporte aucun des
risques suivants, ou seulement de façon négligeable
:
▪ le financement des stocks et des modèles
de démonstration ;
▪ l’acquisition de la propriété des produits
contractuels ;
▪ les frais de livraison ;
▪ la responsabilité en cas de défaut de
paiement du client, dans la mesure où
aucune faute n’est commise par l’agent
commercial ;
▪ les investissements dans les équipements
et les locaux ;
▪ les frais de publicité ;
▪ les investissements dans l’informatique ;
▪ les frais de formation du personnel.
« Le modèle d’agence soulève toute une série
de questions pour le garagiste en tant qu’entrepreneur
», constate Markus Aegerter. L’élément
central est certainement l’éventail des
prestations à fournir, leur définition concrète
et, bien entendu, le montant de la rémunération.
Il convient également de clarifier l’influence
qu’exercera l’agent sur le prix concédé
au client final, d’autant plus que le contrat de
vente sera conclu entre ce dernier et l’importateur.
Mais une chose est claire : « Le modèle
d’agence affectera certainement la liberté entrepreneuriale
des concessionnaires. » <
AUTOINSIDE | Janvier 2023 39

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Sommet de l’automobile Handelsblatt
Trois défis pour l’avenir
de la branche
À la mi-décembre, la branche et les experts se sont réunis au « Sommet de l’automobile Handelsblatt »
allemand pour des exposés et des discussions. Trois de ces derniers portaient sur le déplacement du
pouvoir de marché vers l’Asie à cause de l’électromobilité, de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et
des désirs de mobilité des jeunes. Timothy Pfannkuchen
Les Européens à la traîne dans les voitures électriques,
à l’avant-garde dans l’hydrogène
« La Chine est très dominante dans le domaine des batteries et des matières
premières – et cela va encore s’accentuer », c’est ainsi qu’Helena
Wisbert, directrice du Center for Automotive Research (CAR) de Duisbourg
(Allemagne) et professeure d’économie automobile à l’université
Ostfalia de Wolfsbourg (Allemagne), entame son exposé sur le
déplacement du pouvoir de marché dû à l’électromobilité. Selon elle,
l’essor de l’électromobilité a été quasiment réduit à néant pour les
constructeurs automobiles européens en tant qu’anciens leaders technologiques
: Tesla (États-Unis), BYD et SAIC (entreprises toutes deux
chinoises) auraient soufflé le marché de l’électrique mondial au Vieux
continent. Mme Wisbert cite l’Inde comme
exemple d’un marché en croissance encore inexploité.
Troisième plus grand marché automobile
derrière la Chine et les États-Unis, ce pays gigantesque
(une personne sur six dans le monde
est indienne) affiche d’ores et déjà un potentiel.
L’Inde ne compterait en effet que 28 voitures
pour 1000 habitants (contre 541 en Suisse). Mais
il est impératif que la mobilité y soit écologique,
prête à prendre de nouvelles formes et ancrée au
niveau local en raison des énormes problèmes
d’émissions et de congestion du trafic routier,
ainsi que des faibles revenus et prix.
« La Chine est très
dominante et sa domination
se renforcera »
Helena Wisbert,
directrice du Center for Automotive
Research (CAR)
D’aucuns espèrent que l’Europe pourra profiter de cette opportunité.
Selon Mme Wisbert, les constructeurs automobiles européens de
haute technologie sont à l’avant-garde dans le domaine de l’hydrogène
et de la propulsion électrique par pile à combustible, notamment
parce que l’UE a lancé des projets de mobilité à l’hydrogène
40
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Foto: The Autonomous
de plusieurs milliards d’euros. « L’hydrogène va s’établir », déclare-telle
avec conviction, y compris parce que la puissance financière des
marques allemandes est énorme et qu’une législation européenne
stricte, en particulier au niveau du CO 2 , a favorisé la transformation
et le rôle de pionnier qui garantissent à l’Europe le leadership. Mais
l’Europe ne se pénalise-t-elle pas avec une telle législation ? « L’Europe
doit aller plus loin », estime Mme Wisbert, presque par intérêt
personnel pour son propre rôle d’avenir technologique. En effet, la
Chine restera le principal marché mondial. Les constructeurs automobiles
européens devraient « se détacher de la primauté du nombre
d’unités » et miser à l’avenir sur « la mobilité en tant que prestation ».
Recul de l’importance de la formation professionnelle
La grande interview d’Ariane Reinhart au « Sommet de l’automobile
Handelsblatt » s’intitule « Course aux talents ». Le manque criant de
main-d’œuvre qualifiée dans l’industrie automobile préoccupe le géant
allemand de la sous-traitance Continental. L’année dernière, Mme
Reinhart, directrice du personnel du groupe d’Hanovre, qui emploie
190 000 personnes, n’a pas été en mesure de pourvoir ses 538 places de
formation : « Cela nous attriste et nous contrarie. Nous avons fait réaliser
un sondage et avons dû constater que 60 % des personnes interrogées
estiment que la formation spécialisée n’a plus la même importance
dans la société ». En Allemagne, il y a désormais plus d’étudiants que
d’apprentis, ce qui laisse un grand nombre de postes vacants. « Nous
avons besoin d’un mouvement qui redonne à la formation professionnelle
la même place qu’aux études, et d’un changement de mentalité,
car nous ne pouvons plus nous permettre de manquer de maind’œuvre
qualifiée. »
Continental mise sur de nombreuses solutions. En collaboration avec les
partenaires sociaux, l’entreprise a réussi à former de plus en plus de personnes
non qualifiées et âgées en transition afin de combler les lacunes.
« Le doyen de nos apprentis a 64 ans et deviendra mécanicien. Nous
devons exploiter tous les pools de main-d’œuvre dont nous disposons
pour répondre aux besoins en main-d’œuvre qualifiée », souligne Mme
« Nous ne pouvons pas
nous permettre une pénurie
de main-d’œuvre qualifiée »
Ariane Reinhart,
directrice des RH de Continental AG
Suite en page 42
AUTOINSIDE | Janvier 2023 41

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Reinhart. Il s’agit par exemple de ceux qui voulaient travailler au-delà
de l’âge de la retraite ou à temps partiel. Des lois attractives sur l’immigration
sont également importantes, a déclaré Mme Reinhart. C’est la
seule manière de préserver les « piliers de la prospérité ». « Notre pays
doit rester attrayant, car la main-d’œuvre peut choisir le pays dans lequel
elle souhaite travailler », explique-t-elle. Continental recrute même des
gens en Colombie pour les former en Allemagne. « Nous avons besoin
de gens qui étudient, mais aussi d’individus qui produisent. » Ce n’est
qu’ainsi que les performances économiques de l’industrie et des PME en
tant que « piliers de la prospérité » pourront être préservées à l’avenir.
La génération Z aspire à une mobilité économique
Markus Emmert, membre du comité directeur de l’association allemande
E-Mobilität (BEM), identifie la génération Z (jeunes nés de 1997 à 2012,
selon la définition) comme faisant suite au groupe de pop « New Kids on
the Block ». Il a étudié leurs besoins futurs en matière de mobilité ainsi que
leur signification pour la transition énergétique et la mobilité par rapport
à ceux de la génération X (1965–1980) par exemple. « Il faut maintenir la
flexibilité et la renforcer. La mobilité doit être propre, cool, intelligente et
surtout abordable. » Tout cela est valable quel que soit le moyen de transport
utilisé. « Smart », par exemple, déclare M. Emmert. L’utilisation doit
être simple, que ce soit dans le cadre du partage de vélos électriques, dans
les transports publics ou pendant l’utilisation de Spotify sur le système
d’info-divertissement d’un véhicule en autopartage. Par rapport à la génération
X, la génération Z estime que la disponibilité permanente d’une
mobilité multimodale flexible doit être garantie, faute de quoi elle fuit à la
campagne. M. Emmert rappelle à nouveau le prix : « Le bon rapport qualité/
prix intéresse de nombreuses générations, mais la génération Z est particulièrement
touchée par la hausse des prix de l’énergie et du logement. »
Steffen Braun, de l’institut de sondage d’opinion Civey, a présenté au « Sommet
de l’automobile Handelsblatt » une étude qui résonne avec la problématique
que soulève M. Emmert. Une enquête menée auprès de la génération
Z pour le magazine allemand « Spiegel » révèle les raisons pour lesquelles
les jeunes désirent une mobilité économique. Contrairement à toutes les
générations précédentes, la génération Z ne s’attend pas à ce que sa situation
financière soit meilleure que celle de ses parents. Elle s’attend même à
une détérioration pour la première fois. L’étude constate également que les
jeunes ne se demandent pas si leur employeur potentiel s’engage en faveur
du bien de la société lorsqu’ils recherchent un emploi. Le salaire demeure
leur critère de base. Mais le critère de décision de l’« équilibre entre vie professionnelle
et vie privée » occupe le second rang. Les jeunes pensent aussi
que la vie privée et un emploi correspondant à leurs centres d’intérêt sont
plus importants que des perspectives de carrière. <
Plus d’infos sur :
handelsblatt.com
« La flexibilité doit être renforcée »
Markus Emmert,
membre du comité directeur de l’association allemande de l’électromobilité BEM
ACTUALITÉS
pour les garagistes
Rendez-vous sur le portail
des garagistes suisses
www.agvs-upsa.ch
Vous avez des nouvelles portant sur votre section ou votre entreprise ?
Communiquez-les nous le plus rapidement possible !
Téléphone 043 499 19 81 ou e-mail newsdesk@agvs-upsa.ch
42
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

HANDEL COMMERCE & AFTERSALES
& SERVICE APRÈS-VENTE
« Ensemble, nous sommes forts »
Aider à amortir l’augmentation
des coûts de l’énergie
Les garagistes doivent faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine ainsi qu’aux difficultés des chaînes
logistiques et d’approvisionnement en énergie avec un prix élevé de l’électricité. Matthias Krummen, responsable
Management Services et communication de l’ESA, explique les actions en faveur des garages. Sascha Rhyner
Quels sont les produits les plus demandés actuellement par les
garagistes, et lesquels leur conseillez-vous d’acheter ?
Vue la saison, la demande de produits pour l’hiver va certainement
augmenter. L’ESA est cependant bien équipée et a pris les dispositions
nécessaires en temps utile. Les copropriétaires et les clients peuvent
commander aisément depuis la boutique en ligne ESA et recevoir ce
qu’ils désirent dans un délai raisonnable grâce aux deux à trois livraisons
par jour.
Plus d’infos sur :
esa.ch
Matthias Krummen, responsable Management Services et communication de l’ESA.
Photo : médias de l’UPSA
Monsieur Krummen, pourquoi cette initiative
« Ensemble, nous sommes forts » de la part de l’ESA ?
Matthias Krummen : Avant même que l’impact économique de la
pandémie n’ait été absorbé, la guerre en Ukraine est une nouvelle
source d’incertitudes et de défis, notamment pour les chaînes logistique
et l’énergie. Les pénuries d’énergie en Europe ont déjà entraîné
une hausse des prix de l’énergie et une inflation généralisée. C’est particulièrement
perceptible durant l’hiver, avec un impact sur les coûts
d’exploitation et sur le résultat des entreprises. L’ESA, organisation
d’achat de la branche suisse de l’automobile et des véhicules à moteur,
s’engage auprès des garagistes et des carrossiers suisses. C’est pourquoi
elle a lancé l’initiative « L’union fait la force – hiver 2022/23 ». Du
1 er novembre 2022 au 28 février 2023, les copropriétaires et les clients
bénéficient de différents avantages.
Les hausses de prix actuelles sont principalement dues aux
difficultés logistiques et au coût élevé du transport.
Vous pouvez offrir des rabais ou des rétrocommissions.
Comment cela est-ce possible ?
Grâce à la fidélité de ses clients, l’ESA est parvenue, ces dernières
années, à se constituer des réserves. Elle les utilisera cet hiver pour
atténuer la hausse des coûts de l’énergie et l’inflation.
FIGAS Fiduciaire de la branche automobile suisse SA
Mühlestrasse 20 | 3173 Oberwangen
T +41 31 980 40 50 | www.figas.ch
Une entreprise du groupe OBT
FIGAS
FIGAS – Le Professionnel
de la Branche
professionnel – discret – personnel
Fiduciaire | Expertise comptable | Conseil d‘entreprise
Business Management | Marché des garages
En tant que sponsor,
nous nous réjouissons de
vous accueillir à la «Journée
des garagistes suisses».
AUTOINSIDE | Janvier 2023 43
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COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Enquête auprès de personnalités de la branche
Les garagistes auront
encore une raison d’être
dans 100 ans
Janvier est le mois idéal pour établir des perspectives. L’année vient à peine de commencer, les batteries sont
chargées et les regards tournés vers l’avenir. Les défis ne manquent pas dans la branche automobile. Une
enquête auprès de personnalités issues de celle-ci montre à quel point l’éventail est large. Reinhard Kronenberg
Selon vous, quels sont actuellement les
de la clientèle et donc conserver celle-ci malgré des
deux ou trois principaux défis pour les
délais de livraison incertains. Et troisièmement,
entrepreneurs de la branche automobile ?
garantir la mobilité des clients eux-mêmes. »
Selon Charles-Albert Hediger, membre du
Christian Müller, garagiste et président de
comité central de l’UPSA, le marché est actuellement
en recul de plus de 30 % par rapport à son
au témoignage de Charles-Albert Hediger : « Les
la section UPSA Zurich, ajoute un autre point
Charles-Albert Hediger,
niveau d’avant la crise du Covid. Une grande partie
des marques sont touchées. Dans ce contexte,
défi de taille. Néanmoins, nous devons conserver
difficultés de livraison actuelles constituent un
comité central de l’UPSA.
les défis à court terme pour lui, en tant que garagiste,
du personnel qualifié afin d’être bien préparés pour
sont les suivants : « Premièrement, maintenir un niveau
la période qui suivra. » Pour Christian Müller, l’évolution
de rentabilité acceptable malgré la baisse du chiffre d’affaires
imminente des systèmes de distribution, comme le passage à
due aux retards de livraison. Deuxièmement, préserver la satisfaction des contrats d’agence, représente également un défi majeur. « Cela ne fa-
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Janvier 2023 | AUTOINSIDE

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
« À mon avis, le plus grand défi est clairement la pénurie persistante
de main-d’œuvre qualifiée », déclare Gabriel Galliker, CEO
du groupe Emil Galliker Holding AG. Pour lui, le recrutement
d’apprentis tombe également dans cette
catégorie. David Schweizer, directeur général
de P. Schweizer AG à Liestal, partage l’avis de
Gabriel Galliker : « Le personnel est très jeune »,
dit-il. Après leur formation, les collaborateurs
changent rapidement de métier. Il constate également
que les collaborateurs expriment de
nouveaux besoins tels que des horaires de
Markus Hesse,
travail plus flexibles et le télétravail depuis
comité central de l’UPSA.
la pandémie de coronavirus. Edwin Koller,
propriétaire du garage Freihof à Näfels,
considère que les entrepreneurs de la branche
automobile sont globalement mis à l’épreuve : « Problèmes
de livraison pour la quasi-totalité des modèles,
marché de l’occasion asséché, difficultés d’achat de pièces et gestion
du personnel. » Pour obtenir le même résultat, il faut consentir de
plus en plus d’efforts, affirme-t-il. Sans compter le grand écart entre
tous les systèmes de propulsion. Il semble, selon Edwin Koller, n’y
avoir qu’une seule opinion correcte. Andri Zisler, qui tout comme
Charles-Albert Hediger et Markus Hesse siège au comité central
de l’UPSA, discerne dans la garantie de la solidité
financière nécessaire au développement de nouvelles
opportunités commerciales un autre
défi d’actualité. Sans oublier le fait de « se
positionner comme spécialiste de la mobilité
privée sur le marché. » Alexander
Hasler, directeur général de Walter
Hasler AG à Frick, résume ainsi son plus
grand défi actuel : « Nos équipes doivent
consentir d’importants efforts pour faire
en sorte que les clients soient satisfaits et
répondre à leurs exigences élevées. Il n’est
pas rare que nous en fassions un peu plus que
prévu. »
David Schweizer,
directeur de P. Schweizer AG à
Liestal.
cilite pas la planification de l’avenir
proche. » Markus Hesse, di-
Christian Müller,
garagiste et président de la
section UPSA Zurich.
recteur général d’Emil Frey Ebikon
et Kriens, évoque aussi ce point
lorsqu’il souligne qu’il faut continuer à
former correctement les professionnels afin
qu’ils restent dans les garages, ce qui suppose toutefois « une gestion du
personnel moderne et professionnelle ».
Photo : Shutterstock
Et quels sont les principaux défis à moyen terme, d’après vous ?
Pour Charles-Albert Hediger, le garagiste joue un rôle important dans
la mobilité individuelle du futur : « Cette mobilité doit être maintenue
et son image renforcée à tous les niveaux. » Il estime que la transition
vers une mobilité plus écologique joue également un rôle important.
Christian Müller pense que « les investissements dans les ateliers
électriques » sont essentiels. Cette mise à niveau s’applique en principe
également à toutes les autres formes de propulsion. Et comme
Charles-Albert Hediger, il estime nécessaire de souligner la valeur du
transport individuel motorisé. « En tant que garagistes, nous vivons
de cette mobilité », souligne-t-il. Markus Hesse s’exprime de manière
pragmatique sur cette question : « Au fond, il s’agit de se préoccuper
uniquement de ce que l’on peut influencer », déclare-t-il. Ses priorités
s’articulent autour de deux axes : « Maîtriser les coûts et veiller à ce
que le personnel reste dans cette voie. »
« À mon avis, c’est la pénurie de main-d’œuvre qualifiée », explique
Gabriel Galliker. « Nous devons être plus actifs dans ce domaine
et changer d’attitude. » Les travaux répétitifs doivent
être organisés différemment. Pour David Schweizer,
le plus grand défi à moyen terme découle de la
volonté des constructeurs d’établir un contact direct
avec les clients, de contourner les garages
Suite à la page 66
Gabriel Galliker,
AUTOINSIDE | Janvier 2023
CEO du groupe Emil Galliker
Holding SA.
45

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
et de ne plus conclure de contrats qu’avec de gros
investisseurs. « Le lien contractuel entre la vente
et l’après-vente comprime les prix et transfère
le travail vers des entreprises de plus grande
taille », craint-il. Le plus grand défi pour Edwin
Koller consistera à « trouver le juste équilibre entre
les besoins des clients, ceux des collaborateurs et les
objectifs économiques de l’entreprise. »
Andri Zisler met quant à lui l’accent sur l’évolution individuelle,
la consolidation de l’identité de l’entreprise et le développement de
nouveaux services. Et d’ajouter : « La commercialisation de services
actuellement proposés gratuitement aux clients. » Alexander Hasler
est convaincu que les coûts de maintenance diminueront
considérablement. « La perte de l’exploitation
de la capacité dans les ateliers devra
être compensée. » Dans ce contexte,
Alexander Hasler considère aussi que
« l’exploitation d’un garage de voitures
d’occasion performant et professionnel
est très importante pour pouvoir
Edwin Koller,
propriétaire du garage Freihof
à Näfels.
développer la clientèle ou le parc automobile.
»
Et où identifiez-vous les opportunités ?
« Celui qui parviendra à être perçu comme un
prestataire de services de mobilité réussira », affirme
Gabriel Galliker. Il faudra toutefois un changement fondamental
d’attitude, essentiellement au niveau de l’utilisation des données
et de la gestion de processus clairs. Alexander Hasler emploie lui aussi
le terme de « prestataire de services de mobilité » lorsqu’il évoque
l’opportunité la plus importante pour le garagiste. Des modèles d’autopartage
en font aussi partie à ses yeux : « La clientèle exige des
offres de location à court et long terme afin de conduire le bon véhicule
à tout moment. » C’est dans cette direction que Charles-Albert
Hediger pense que la branche automobile se développera. Pour lui,
Andri Zisler,
comité central de l’UPSA.
la gamme d’offres s’étend de l’autopartage à la
vente et à l’installation de bornes de recharge. Il
recommande également de jeter un coup d’œil
sur le marché des véhicules anciens : « Même
si les véhicules anciens constituent un produit
de niche, le marché est lucratif et peut compléter
l’activité d’un garage. » David Schweizer discerne
également un potentiel dans les activités complémentaires,
que ce soit dans les assurances ou les garanties.
Pour les dix prochaines années, les véhicules de plus de cinq
ans, c’est-à-dire le commerce d’occasion, constituent cependant le
principal potentiel de l’après-vente selon lui. Christian Müller estime
que des prestations complètes autour de la mobilité représentent un
facteur de succès essentiel. Dans le même temps, il est convaincu que
« l’expérience client gagnera encore plus en importance à l’avenir. »
Andri Zisler est d’accord : « Les émotions ont été le critère de différenciation
de notre secteur économique grâce au produit que nous
commercialisons ». « Nous devrions à nouveau nous focaliser sur les
émotions et chercher à en éveiller de nouvelles. »
Edwin Koller envisage l’avenir avec optimisme : « En tant que garant
de l’avenir, je pense que le garage restera indispensable. Si nous continuons
à nous adapter, nous aurons encore une raison d’être dans
100 ans. » Et Markus Hesse de recommander : « Restons innovants,
créatifs et entrepreneuriaux et relevons les défis
avec courage et assurance. » <
Alexander Hasler,
directeur de Walter Hasler AG
à Frick.
Enquête au sein de la section UPSA Argovie
À l’automne 2022, la section UPSA Argovie a interrogé ses 336 entreprises
membres sur les défis actuels et à moyen terme ainsi que sur les nouvelles
opportunités commerciales. Résultat : les problèmes de livraison et la pénurie
de main-d’œuvre qualifiée sont les questions les plus préoccupantes.
crc. 25 membres (7,5 %) ont participé à l’enquête. 64 % des 25 entreprises qui
ont répondu considèrent que les problèmes de livraison des voitures neuves
constituent le principal problème à l’heure actuelle. 32 % des sondés
s’inquiètent de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Les relations ave
l’importateur (24 %), l’achat de pièces de rechange (24 %), les hausses de
prix (16 %) et la réduction des marges (12 %) complètent le tableau.
Concernant les défis à moyen terme, 3 % des personnes interrogées
pensent que les retards de livraison des voitures neuves sont problématiques.
28 % d’entre eux se plaignent du manque de personnel approprié.
20 % sont insatisfaits des délais de livraison des pièces de rechange. 12 %
estiment que la planification des ressources humaines, la disponibilité des
voitures d’occasion et l’ajustement des marges constituent des problèmes.
Mais les garages discernent aussi de nouvelles opportunités commerciales.
32 % considèrent le fait de « convaincre les clients par la compétence
professionnelle » et la spécialisation dans l’électromobilité comme
des opportunités. 28 % pensent que la diversifica ion des propulsions est
une opportunité. D’autres espèrent de nouvelles opportunités commerciales
grâce à l’amélioration de l’exploitation de la capacité de l’atelier (16 %) ainsi
qu’à la location de véhicules (12 %) et au commerce d’occasion (12 %). Les
garagistes qui cherchent à se présenter comme des spécialistes perçoivent
le passage à l’électromobilité de manière positive. Cependant, de nombreuses
entreprises considèrent une baisse de l’exploitation de la capacité
de leur atelier dans ce domaine comme un risque. Ils s’attendent à une
baisse des ventes de pièces détachées.
46
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

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FORMATION
Centralgarage Weinfelden AG façonne son avenir
« Dans cette branche,
le travail ne manque jamais »
Pénurie de main-d’œuvre qualifiée ? Le garage central Weinfelden relève le défi et investit dans la formation
professionnelle. Quatre mécatroniciens d’automobiles travaillent actuellement dans l’entreprise thurgovienne
membre de l’UPSA, avec un contrat fixe en perspective. « Les jeunes sont notre avenir. Sans relève, il n’y a
plus d’avenir », déclare Matthias Huber, copropriétaire. Mike Gadient
Le profil d’exigences est vaste et le domaine d’activité varié : Centralgarage
Weinfelden AG à Weinfelden TG recherche des mécatroniciennes
et mécatroniciens d’automobiles. Il s’adresse à des jeunes motivés et
ambitieux, qui s’identifient à cette fonction, connaissent la marque Peugeot
et ont le flair du commerce. Il devient de plus en plus difficile de
trouver du personnel approprié, dit René Huber. Avec ses frères Matthias
et Patrick, il possède et dirige l’entreprise membre de l’UPSA depuis
2018. Le père, Ruedi, était déjà garagiste dans l’âme et, à cause du
manque de personnel, il met encore la main à la pâte, bien qu’il ait pris
sa retraite. En fin de compte, le nouveau professionnel devra s’intégrer
humainement dans l’équipe. René Huber explique : « Quand quelqu’un
fait bande à part, cela entraîne la mauvaise humeur. Dans une équipe
qui travaille en bonne harmonie, la performance est automatiquement
meilleure. » À l’heure actuelle, l’effectif du garage se complète bien grâce
aux différents atouts de chacun. Il est également composé des quatre
mécatroniciens d’automobiles CFC. Tous font l’éloge de l’ambiance familiale
de l’entreprise. « Nous avons aussi le droit de travailler de manière
indépendante, on nous fait confiance », dit Yanick Mohn.
Cet été, le jeune homme de 19 ans participera à la procédure de qualification.
Pour René Huber, c’est clair : « Nous aimerions conserver
Yanick. Il connaît l’entreprise et les marques. Nous connaissons sa
valeur et il a encore du potentiel. » Il devrait en outre pouvoir suivre
une formation continue et obtenir le brevet fédéral de diagnosticien
d’automobiles. Une offre que Yanick apprécie à sa juste valeur. L’esprit
d’équipe est entretenu grâce à des rapports décontractés. Selon Matthias
Huber, chef d’atelier et responsable de la formation professionnelle,
il est également possible de bavarder un peu et de raconter des
blagues pendant le travail. Les personnes en formation ont également
senti que les collaborateurs prenaient le temps d’expliquer. Pour les
travaux d’entretien, Patrick Huber a même établi une check-list individuelle
pour la relève, associée aux directives du constructeur. L’intérêt
de Philipp Schenk pour la technique ne faiblit pas, même en deuxième
année d’apprentissage. Il souligne la diversité des marques. Le Centralgarage
se concentre sur Toyota et Peugeot.
« J’ai grandi avec la Toyota de ma mère », affirme P. Schenk. Depuis
août, ce n’est plus lui le plus jeune apprenti. « Au printemps dernier,
comme nous avons reçu beaucoup de bonnes candidatures, nous avons
décidé d’embaucher une quatrième personne en formation. Un méca-
« La mécanique me procure du plaisir »
Philipp Schenk,
mécatronicien d’automobiles en deuxième
année de formation
48
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FORMATION
« Je me suis déjà intéressé aux nouvelles
technologies de propulsion »
Yanick Mohn,
mécatronicien d’automobiles en quatrième année de formation
Photos : médias de l’UPSA
tronicien de plus, même si nous embaucherions également un mécanicien
en maintenance d’automobiles », explique Matthias Huber.
L’entreprise familiale suggère à tout(e) mécanicien(ne) de compléter
sa formation par la formation de base raccourcie de mécatronicien/ne
d’automobiles. « Les exigences de l’industrie automobile sont de plus
en plus complexes et vont bien au-delà du changement de roues. » En
effet, avec les différentes transmissions, les systèmes d’assistance et
des prestations telles que les abonnements automobiles, les garages
deviennent des prestataires de mobilité complets.
La priorité actuelle est de former au mieux chaque année une mécatronicienne
ou un mécatronicien d’automobiles CFC. Les trois frères
et les deux mécatroniciens ainsi que le mécanicien en maintenance
d’automobiles y consacrent beaucoup de temps. Selon Matthias Huber,
l’expérience est exceptionnelle lors de la troisième année de formation,
quand ils deviennent clairement l’autonomes. « Alors, les efforts
portent leurs fruits, et les personnes en formations peuvent faire un
entretien sans se faire aider. » Pour lui et ses frères, les jeunes sont une
promesse d’avenir. Sans détour, Matthias Huber décrit le contexte en
ces termes :« Sans relève, nous n’avons plus d’avenir ».
Cette attitude se manifeste déjà dans les relations avec les stagiaires.
Pendant la visite d’AUTOINSIDE, un élève du secondaire est présent
dans les locaux pour son orientation. Comme un autre établissement a
annulé son stage d’orientation à la dernière minute, le garage membre
de l’UPSA lui propose sans problème de rester une semaine de plus.
« Qu’il s’agisse d’un stagiaire ou d’un apprenti : ils ne doivent jamais
tourner en rond dans l’atelier. Nous leur donnons toujours une tâche
et ils sont encouragés à poser des questions activement », explique
Matthias Huber. Afin de pouvoir recommander un contrat d’apprentissage
après le stage, le Centralgarage exige le test d’aptitude de l’UPSA.
Du point de vue du garage situé dans la zone industrielle animée de
Weinfelden, le test est idéal pour déterminer quelle formation de base
est adaptée aux candidates et candidats.
Yanick Mohn confirme qu’il a déjà rencontré des « personnes cool »
pendant le stage d’orientation. Il a particulièrement apprécié le fait de
pouvoir accomplir certaines tâches. Aujourd’hui, en quatrième année
de formation, ses activités sont bien sûr plus étendues. Il est fasciné
par le fait que les véhicules deviennent de plus en plus modernes :
« Chaque année, un nouveau modèle arrive. Dans cette branche, le
travail ne manque jamais. Dans quelques années, je ferai moins de
vidanges d’huile, mais je testerai d’autres logiciels. » Yanick Mohn se
montre pragmatique et sait que les nouvelles technologies d’entraînement
font partie de son quotidien professionnel. « C’est pour ça que je
m’y suis déjà intéressé. »
Les frères Huber déterminent lesquels de leurs apprentis sont éligibles
pour un emploi permanent. « Nous les encourageons et réalisons régulièrement
des entretiens », explique René Huber. Au-delà de l’habileté
manuelle, le plus important selon lui est d’observer qu’ils prennent
plaisir à travailler et qu’ils sont intégrés dans l’équipe. Pour les jeunes
recrues, il est important de bénéficier d’une ambiance de travail telle
que celle du Centralgarage et d’avoir l’opportunité de bien comprendre
leurs perspectives professionnelles. <
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AUTOINSIDE | Janvier 2023 49

FORMATION
« Vos diplômes sont authentiques et vous savez tout ce que vous avez fait pour les obtenir », a déclaré Martin Bächtold, président de la commission EPS de l’UPSA.
28 personnes ont suivi avec fierté la formation de gestionnaire d’entreprise diplômé de la branche automobile (dont trois absents à la cérémonie) : Première rangée
(de gauche à droite) : Christian Rime, vice-président de la commission EPS en Suisse romande, Charles-Albert Hediger, membre du comité central de l’UPSA,
Martin Bächtold, président de la commission EPS de l’UPSA. Photo : médias de l’UPSA
Cérémonie de remise des diplômes à Morat (FR)
Prêts à enthousiasmer la clientèle en
faveur des nouvelles technologies
25 diplômés ont reçu leur diplôme le vendredi 25 novembre 2022, à Morat (FR). Tous, ainsi que trois autres diplômés
absents à la cérémonie, ont réussi la formation en cours d’emploi de gestionnaire d’entreprise diplômé de
la branche automobile. Celle-ci dure deux ans et demi et est pour ainsi dire la discipline reine dans la branche
automobile. Tous les diplômés possèdent désormais le précieux sésame pour gérer un garage. Cynthia Mira
Les meilleurs diplômés de la catégorie ont été Michael Isler, de Fislisbach,
en Argovie, et le Romand Paride Pelliccione, de Sullens, dans
le canton de Vaud. Ensemble, ils sont montés une deuxième fois sur
scène lors de la cérémonie de remise des diplômes à l’hôtel Murtenhof
& Krone, sous un tonnerre d’applaudissements, et ils ont été félicités
pour leur résultat exceptionnel : ils ont tous deux obtenu la note de 5,3.
Ils ont également reçu en cadeau un stylo à bille gravé. Les quatre
femmes qui se sont engagées dans cette voie ont également été honorées.
En plus du diplôme, chacune d’elles a reçu un bouquet de fleurs.
Parmi elles, Laetitia Benoit, de Chéserex (VD) : « Je souhaite reprendre
l’entreprise familiale et j’ai donc opté pour cette formation continue.
C’est une belle formation, très exigeante, et qui permet de rencontrer
beaucoup de nouvelles personnes », explique la jeune fille de 27 ans.
Pendant deux ans, il a fallu se consacrer presque exclusivement à cet
objectif. Elle connaît le métier de garagiste depuis le berceau et travaille
déjà depuis deux ans dans l’entreprise familiale. Celle-ci existe
depuis plus de 30 ans. « Il s’agit maintenant de prendre la relève. »
Martin Bächtold a insisté dans son discours sur le fait que tous les
diplômés avaient beaucoup travaillé au cours des deux dernières années
et demie. Depuis un an, il est président de la commission des
examens professionnels supérieurs de l’UPSA (EPS). Il a remercié les
proches des diplômés pour leur compréhension, leur patience et leur
soutien. Il a ensuite assuré aux diplômés, avec humour, que leur diplôme
était bien réel : « Vous savez mieux que quiconque tout ce que
vous avez dû faire pour y parvenir ! » Il vous a fallu une bonne dose de
motivation et de persévérance. C’est le couronnement d’un parcours de
formation souvent choisi dans la branche automobile, qui commence,
50
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FORMATION
la plupart du temps, par un apprentissage de mécatronicien automobile
et se termine par cette formation. « Vous pouvez être d’autant
plus fiers. Je sais que vous avez dû renoncer à beaucoup de choses, et
vous pouvez maintenant faire une pause. Je parle bien d’une simple
pause, car les changements actuels dans la branche seront exigeants. »
Et comme pour allier le geste à la parole, M. Bächtold a remis le micro
à Christian Rime, vice-président de la commission EPS en Suisse
romande. Tous deux ont parlé à tour de rôle, l’un assurant la version
française, l’autre la version allemande : « Vous avez acquis le savoir et
vous pouvez maintenant le transformer en savoir-faire », a souligné C.
Rime. Ce qu’il faut, c’est du temps et de l’expérience. L’apprentissage
reste une composante, car le changement est à l’ordre du jour. « Avant,
c’étaient surtout les constructeurs qui généraient le changement, mais
aujourd’hui, plusieurs autres facteurs sont venus s’ajouter. » Il a évoqué
la politique, le climat, les nouveaux modèles de distribution, mais
aussi les mutations sociales et les besoins de mobilité individuelle, qui
ont également évolué.
Ce dernier point a aussi été souligné par Charles-Albert Hediger,
membre du comité central de l’UPSA. « Les garagistes continueront à
fournir leurs services de mobilité, car les besoins individuels de mobilité
des personnes resteront les mêmes. Le fait que vous ayez choisi
cette formation prouve également que vous croyez en l’avenir de la profession
», a-t-il déclaré. Cet enthousiasme pour l’automobile doit être
tranmis à l’extérieur. « Je félicite tout le monde pour cette réussite en
dépit d’une période difficile. D’abord la pandémie de coronavirus, puis
la guerre en Ukraine qui a éclaté durant la formation. » Il a également
rappelé la Journée des garagistes suisses 2023, qui se déroulera cette
année sous le slogan « La voiture : une fascination qui a de l’avenir »
le 17 janvier 2023 au Kursaal de Berne. « Je compte sur votre présence
et j’espère aussi que vous continuerez à vous intéresser aux activités
de l’UPSA. » Il a également transmis les messages de salutations du
président central de l’UPSA, Thomas Hurter.
Olivier Maeder, directeur de l’UPSA et responsable de la formation, a
été le dernier orateur de la soirée, après le repas, et il a testé les diplômés
de Suisse romande. Il leur a demandé s’ils connaissaient le nom du
nouveau champion du monde des mécatroniciens d’automobiles. C’est
Florent Lacilla, un Romand de 23 ans, qui a remporté la médaille d’or
aux WorldSkills 2022 fin octobre, à Dresde. Et les jeunes n’ont pas mis
longtemps à donner la réponse. O. Maeder a ensuite mentionné l’étude
récemment publiée sur « l’indice de mobilité électrique », qui a également
rencontré un grand écho dans les médias. L’UPSA a collaboré
avec la ZHAW pour cette étude afin d’en savoir plus sur les connaissances
actuelles des consommateurs en matière d’électromobilité. Les
Les diplômés de cette année de la formation professionnelle
de gestionnaire d’entreprise diplômé
de la branche automobile
Nom Prénom Domicile
Canton de
domicile
Baitan Aurélien Les Mayens-de-Sion VS
Benoit Laetitia Chéserex VD
Boutin Julien Nyon VD
Bruchez Charlotte Martigny VS
Dénervaud Valentin Riaz FR
Fernandez Arturo David Remaufens FR
Gabriel Valentin Bossonnens FR
Houriet Pierre St-Prex VD
Jaunin David Cheseaux-Lausanne VD
Keller Patrick Sullens VD
Marcos Virgilio Vessy GE
Michelet Antoine Bulle FR
Pelliccione Paride Sullens VD
Roethlisberger Nicolas Loc VS
Belvedere Luca Andrea Zürich ZH
Bieli Martin Breitenbach SO
Duss Marcel Kriens LU
Egli Cordula Wintersingen BL
Flückiger Andreas St. Gallenkappel SG
Isler Michael Fislisbach AG
Juon Gian-Andri Pany GR
Koch Christian Stansstad NW
Konrad Cornelia Goldau SZ
Liechti Kilian Ersigen BE
Widmer Oliver Wichtrach BE
Favre Jérémie Bernex GE
Sauthier Nicolas Meyrin GE
Frey Matthias Oberkulm AG
résultats parlent d’eux-mêmes : « Nos clients ne savent rien du tout »,
a souligné O. Maeder. « Il nous reste donc encore beaucoup de travail
au sein de la branche et dans les filières de formation pour combler
ces lacunes en matière de connaissances. Vous aussi, chers diplômés,
vous transmettrez ce savoir-faire dans les garages. » <
Intéressé par la formation ?
Devenez gestionnaire d’entreprise diplômé de la branche automobile !
Les futurs gestionnaires d’entreprise de la branche automobile sont des entrepreneuses
et entrepreneurs nés. Vous êtes intéressé par la gestion d’une
concession automobile moderne avec tous les services associés et seriez
heureux d’en assumer la responsabilité ? Les gestionnaires d’entreprise
gèrent les différents services comme la finance, le commerce de véhicule
(véhicules neufs et d’occasion), le service à la clientèle, les ateliers, le
commerce de pièces détachées et l’administration. Ils souhaitent acquérir
les outils nécessaires pour élaborer des stratégies réalisables et acquérir
des connaissances sur la manière d’identifier et d’exploiter le potentiel d
marché. Les cours préparatoires aux examens débuteront à Berne et Winterthour
en août 2023. Vous pouvez vous inscrire aux séances d’information
sur la page d’accueil de l’école correspondante.
Plus d’infos ici.
AUTOINSIDE | Janvier 2023 51

FORMATION
Olivier Maeder, membre de la direction de
l’UPSA chargé de la formation, a rappelé avec
une vidéo la magnifique victoire de Florent
Lacilla aux WorldSkills.
Rencontre entre responsables de la formation des importateurs et experts de l’UPSA
Ensemble pour la formation
Une fois par an, une quarantaine de responsables de la formation des importateurs et des représentants
de l’UPSA se réunissent pour discuter et étoffer leur réseau. Ils maintiennent ainsi leur excellente
collaboration et réfléchissent à la manière de relever ensemble les défis futurs. Jürg A. Stettler
Lors de la rencontre annuelle des responsables
de la formation des importateurs et des experts
en formation de l’UPSA, il est vite apparu
que les participants étaient intéressés
non seulement par le réseautage, mais aussi
par des sujets ouverts concernant les compétences
en matière de haute tension et de piles
à combustible. Ces défis doivent être relevés
collectivement afin de passer à la vitesse supérieure
dans la formation initiale et continue,
quelle que soit la marque.
Olivier Maeder, membre de la direction de
l’UPSA chargé de la formation, a d’abord évoqué
le succès des formations dans la branche
automobile suisse par rapport à d’autres pays
et rappelé la victoire de Florent Lacilla aux
WorldSkills avec une brève vidéo. Il a également
remercié toutes les marques qui ont
permis au nouveau champion du monde des
métiers de se préparer au mieux à la compétition
en recherchant des erreurs sur les
derniers modèles et en s’entraînant.
M. Maeder a été clair : « Il ne suffira pas d’augmenter
le nombre de personnes en formation
pour résoudre le problème de la main-d’œuvre
qualifiée. Cela aide, mais nous devons aussi
garder les apprentis dans notre branche. »
En effet, les jeunes changent trop souvent de
secteur peu après la PQ. « Nous devons trouver
des mesures ensemble. Les premières seront
présentées dans le courant de l’année et
d’autres les années suivantes. C’est un sujet de
longue haleine sur lequel nous devons nous
concentrer », a-t-il déclaré aux responsables
de la formation. « Malgré l’augmentation du
nombre d’immatriculations des VEB, nous ne
devons pas négliger les compétences en matière
de moteurs thermiques. »
Les valeurs sociales et le sens de la communauté
revêtent une grande importance pour
la génération Z. C’est pourquoi l’équipe et des
retours constants sont des éléments essentiels
pour les personnes en formation. « Les jeunes
apprécient les plans de développement clairs. »
Il est donc impératif de présenter l’abondance
des opportunités de formation continue dans
la branche. Le site métiersauto.ch a d’ailleurs
été amélioré afin de mieux répondre à ce besoin
d’information. « Nous y proposons en
outre un outil pédagogique en ligne accessible à
tous sur les propulsions alternatives, que nous
enrichissons continuellement », a indiqué M.
Maeder. Markus Peter, responsable Technique
et Environnement à l’UPSA, a ensuite parlé de
la nouvelle brochure CFST, qui constitue une
bonne introduction à la thématique des propulsions
au GNC/GNL, à l’hydrogène et au GPL.
Environ 250 personnes ont suivi les formations
continues sur les carburants gazeux proposées
par divers partenaires de l’UPSA cette
année. Le plus grand défi à ce sujet ? La phase
de transition entre l’ancien et le nouveau système
de formation continue modulaire court
jusqu’à fin 2023, puisque l’UPSA a repris au 1 er
janvier 2022 l’organisation des examens et la
délivrance des certificats de compétences de la
SSIGE, l’association professionnelle des fournisseurs
d’eau, de gaz et de chaleur.
Après avoir jeté un coup d’œil sur l’évolution
du marché dans le domaine de l’étalonnage
des SAC pour savoir si une tendance à l’étalonnage
statique ou dynamique était déjà perceptible,
ce qui affecterait aussi les infrastructures
des garagistes, les participants se sont pen-
52
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FORMATION
chés sur l’accès aux données. « Il serait judicieux
d’adhérer à des systèmes européens, explique
Markus Peter, plutôt que de construire
un autre système complexe en Suisse. » Toutefois,
il pourrait être nécessaire de créer un organisme
local indépendant chargé de surveiller
la manière dont l’accès numérique aux données
et informations de sécurité est assuré.
Arnold Schöpfer, responsable de la formation
de base et de la formation professionnelle supérieure
à l’UPSA, a attiré l’attention des participants
sur le contrôle de la formation de base
technique de l’UPSA : « Nous avons constaté
qu’il faut consacrer plus de temps aux bases
de l’électrotechnique à l’école professionnelle
spécialisée et lors des CI. » Une enquête sur les
formations de base actuelles sera menée dans
les garages entre mi-janvier et début février
2023. Les modifications nécessaires seront
décidées lors de la réunion nationale DP&Q
en avril.
La formation haute tension a fait l’objet d’un
vif débat. Stefan Binggeli, d’Amag, a déclaré :
« Une bonne formation de base est essentielle,
mais il ne faut pas aller trop loin sur
les différents thèmes. » Après l’apprentissage,
les jeunes suivront les différents cours des
marques/importateurs et feront ainsi l’acquisition
des connaissances spécifiques. Markus
Peter a souligné qu’il faut réviser les dénominations
des niveaux 1, 2 et 3 des compétences
haute tension et s’efforcer de les harmoniser
avec les normes de l’UE. « Nous devrions
parvenir à une reconnaissance mutuelle des
différentes formations HT entre les marques
et partenaires de formation, du moins pour
les connaissances de base », a-t-il déclaré.
Christoph Grob, de Ford, a indiqué que « la
formation des importateurs est actuellement
Markus Peter, responsable Technique et Environnement à l’UPSA, a indiqué qu’il était nécessaire de revoir les
dénominations des différentes compétences HT1 et HT2. Photos : médias de l’UPSA
incontournable parce qu’il faut s’assurer que
les jeunes savent vraiment travailler au niveau
2. » Stefan Binggeli a ajouté qu’il existe
des prescriptions légales claires à ce sujet en
Allemagne, en France et en Autriche, contrairement
à la Suisse. Markus Peter a laissé entendre
que la situation se présente différemment
chez nous, raison pour laquelle l’UPSA a
enquêté en collaboration avec un avocat spécialisé
dans la sécurité des produits.
Olivier Maeder et Thomas Jäggi, chargé de
la formation de base et de la formation professionnelle
supérieure, ont évoqué les nouvelles
filières de formation de gestionnaire
du commerce de détail après-vente et vente,
ainsi que l’achèvement de la révision totale de
celle de conseiller de service automobile avec
brevet fédéral, pour laquelle le nouveau règlement
d’examen entre en vigueur le 1 er janvier
2023. « Notre collaboration avec les importateurs
a été fructueuse depuis le début, en 2018,
jusqu’à la fin », explique M. Jäggi. « L’équipe
d’experts d’examen de Suisse alémanique a
été constituée et celle de Suisse romande devrait
également l’être en avril. » Une révision
de la formation professionnelle supérieure de
conseiller en vente automobile avec brevet fédéral
se dessine au vu de l’introduction de la
nouvelle formation de base de gestionnaire du
commerce de détail CFC Vente automobile et
de la mutation générale de la branche.
Olivier Maeder a conclu en soulignant à nouveau
l’importance d’une bonne collaboration
avec les importateurs : « Nous devons continuer
à assurer ensemble une formation optimale
et à exploiter autant que possible les
synergies dans la formation continue pour accélérer
l’obtention d’un diplôme tertiaire, quel
que soit le lieu de formation. Cette approche
permettra à notre formation de suivre l’évolution
rapide de la branche. » <
Plus d’infos sur :
metiersauto.ch
Une quarantaine de responsables de la formation
des importateurs et de représentants de l’UPSA
ont apprécié les échanges.
AUTOINSIDE | Janvier 2023 53

FORMATION
Événements régionaux à venir
FRIBOURG
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3
Localité: UPSA-Section Fribourg
upsafrbrevet.ch
COORDINATEUR-TRICE D’ATELIER
AUTOMOBILE
Cours: Z1 à Z4
Localité: UPSA-Section Fribourg
upsafrbrevet.ch
GENÈVE
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3
Centre de formation UPSA Genève
formation-upsa-ge.ch/web/formations-4-2
COORDINATEUR-TRICE D’ATELIER
AUTOMOBILE
Cours: Z1 à Z4
Centre de formation UPSA Genève
formation-upsa-ge.ch/web/formations-4-2
LAUSANNE
COORDINATEUR-TRICE D’ATELIER
AUTOMOBILE
Cours: W1 à W4 Automne 2023
Localité: EPSIC
Les personnes intéressées peuvent s’adresser
à l’UPSA auprès d’Arnold Schöpfer:
arnold.schoepfer@agvs-upsa.ch ou 031 307 15 32
PAUDEX
RESTAURATEUR-TRICE DE VÉHICULES
Séance d’information pour restaurateur véhicule
fahrzeugrestaurator.ch
SION
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES
Cours: P1 à P3 Automne 2023
COORDINATEUR-TRICE D’ATELIER
AUTOMOBILE
Cours: Z1 À Z4
Localité: EPTM, Sion
formationcontinuevalais.ch
YVERDON
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3, début en 2023
COORDINATEUR-TRICE D’ATELIER
AUTOMOBILE
Cours: Z1 à Z4
Centre de formation UPSA Vaud/Yverdon-les-Bains
formation-upsa-vd.ch
AARGAU
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN
Informationsabende: 26. Januar 2023, 18.00 Uhr
02. März 2023, 18.00 Uhr
Start Lehrgang: 06. September 2023
wbzlenzburg.ch/lehrgaenge-kurse/ automobiltechnik/
automobildiagnostiker-mit-eidg-fachausweis
SPEZIALIST/-IN FÜR ALTERNATIVE
FAHRZEUGANTRIEBE MIT ZERTIFIKAT WBZ
Informationsabende: 26. Januar 2023, 18.00 Uhr
25. April 2023, 18.00 Uhr
wbzlenzburg.ch/lehrgaenge-kurse/ automobiltechnik/
spezialist-fuer-alternative- fahrzeugantriebe-mitzertifikat-wbz
Die Lehrgänge finden am WBZ Lenzburg statt.
wbzlenzburg.ch
BERN
AUTOMOBIL-VERKAUFSBERATER/-IN
Informationsabende:
16. März 2023, 18.00 Uhr, online
25. April 2023, 18.00 Uhr, Mobilcity Bern
25. Mai 2023, 18.00 Uhr, online
22. Juni 2023, 18.00 Uhr, Mobilcity Bern
Start Lehrgang: August 2023
agvs-upsa.ch
FAHRZEUGRESTAURATOR/-IN
Informationsabende:
22. März 2023
21. Juni2023
23. August 2023
Start Lehrgang: Oktober 2023
Ort: AGVS-Ausbildungscenter Olten
fahrzeugrestaurator.ch
BETRIEBSWIRT/-IN IM AUTOMOBIL-
GEWERBE HFP
Start Studienbeginn: 18. August 2023
Ort: gibb Berufsfachschule Bern
gibb.ch
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN BP
Start Studienbeginn: 17. August 2023
Ort: gibb Berufsfachschule Bern
gibb.ch
AUTOMOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR/-IN
BP ODER ZERTIFIKAT AGVS
Start Studienbeginn: 17. August 2023 (BP)
18. August 2023 (Zertifikat)
Ort: gibb Berufsfachschule Bern
gibb.ch
AUTOMOBIL-SERVICEBERATER/-IN
IM AUTOMOBILGEWERBE
Start Studienbeginn: 27. April 2023
Ort: gibb Berufsfachschule Bern
gibb.ch
Informationsabende Höhere Berufsbildung:
Donnerstag, 02. März 2023, 19.00 Uhr
Ort: AGVS Berner Oberland, Mülenen
Mittwoch, 08. März 2023, 19.00 Uhr
Ort: gibb Berufsfachschule Bern
CHUR/ZIEGELBRÜCKE
LEHRGANG AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN
Start Lehrgang: August 2023
Ort: ibW Höhere Fachschule Südostschweiz, Chur
ibw.ch/beratung/infoabende
HORW
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN UND AUTO-
MOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR/-IN BP
Start Vorbereitungslehrgang: August 2023
Ort: AGVS-Bildungszentrum Horw
agvs-zs.ch/de/ausbildung-luzern
INTENSIVKURS Z4 AA
Intensivkurs für den fachtechnischen Abschluss
für die Ausbildungsbewilligung für Automobil-
Mechatroniker/-in.
Ort: AGVS-Bildungszentrum Horw
agvs-zs.ch/de/ausbildung-luzern
AUS- UND WEITERBILDUNGEN IM
BEREICH ALTERNATIVE ANTRIEBE
16. März 2023 und 17. März 2023
Hochvolt-Instruktion EV
20. März 2023, Grundlagen Wasserstoff
13. Juni 2023 und 14. Juni 2023
Hochvolt-Instruktion EV
agvs-zs.ch/de/news/alternative-antriebe
ST. GALLEN
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN
Informationsabende:
Donnerstag, 12. Januar 2023, 19.00 Uhr
Donnerstag, 11. Mai 2023, 19.00 Uhr
Donnerstag, 15. Juni 2023, 19.00 Uhr
54
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FORMATION
En direct des sections
Scanner ici pour plus d’informations :
metiersauto.ch
Start Lehrgang: August 2023
agvs-abz.ch/jm/kursanmeldung
Die Lehrgänge finden am AGVS-Ausbildungszentrum
St. Gallen statt, neu mit Einführungstagen.
agvs-abz.ch
WINTERTHUR
AUTOMOBIL-SERVICEBERATER/-IN
MIT EIDG. FACHAUSWEIS
Start Lehrgang: 22. April 2023
stfw.ch/de/angebot/kurse/fahrzeugtechnik/
automobil-serviceberaterin-mit-eidg-fachausweis
BETRIEBSWIRT/-IN IM
AUTOMOBILGEWERBE
Start Lehrgang: 23. August 2023
stfw.ch/abwa
AUTOMOBIL-VERKAUFSBERATER/-IN MIT
EIDG. FACHAUSWEIS
Start Lehrgang: 22. August 2023 bis
26. November 2024
stfw.ch/abwa
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN UND
AUTOMOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR/-IN
Fachrichtung Nutzfahrzeuge/Personenwagen
Start Lehrgang: 04. September 2023
stfw.ch/de/meta/veranstaltungen
Informationsabende Weiterbildungen:
Dienstag, 07. Februar 2023, von 19.00 bis 20.30 Uhr
Donnerstag, 06. April 2023, von 19.00 bis 20.30 Uhr
Dienstag, 13. Juni 2023, von 19.00 bis 20.30 Uhr
Alle Lehrgänge finden an der Schweizerischen
Technischen Fachschule Winterthur STFW statt.
stfw.ch
ZÜRICH
AUTOMOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR/-IN
MIT ODER OHNE ZERTIFIKAT AGVS
Start Lehrgang: August 2023
tbz.ch/weiterbildung-tbz/
automobilwerkstattkoordinator
Informationsabende Weiterbildung in der
Automobiltechnik:
12. Januar 2023, 18.30 Uhr bis 20.00 Uhr
Ort: tbz, Höhere Fachschule, Zürich
ZUG
LEHRGANG AUTOMOBILDIAGNOSTIKER
Start Lehrgang: Oktober 2023
kurse-gibz-lqc.ch/ad
Der Lehrgang findet im gewerblich-industriellen
Bildungszentrum Zug statt.
NE CONFIEZ PAS LA
SÉCURITÉ AU TRAVAIL
ET LA PROTECTION DE LA SANTÉ
AU HASARD !
La solution par branche aide plus de 2800 entreprises issues de la branche
automobile et des deux roues à mettre en œuvre la directive CFST 6508
consacrée à la sécurité au travail et à la protection de la santé.
Nous vous fournissons les supports actuels nécessaires pour la mise en
œuvre tels que des check-lists spécifiques à la branche, des cours,
et bien plus encore. Informez-vous sur www.safetyweb.ch.
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leurs frais d’adhésion et sur la cotisation annuelle pour la solution par branche.
Solution par branche pour la sécurité au travail et la protection
de la santé de la branche automobile et des deux-roues (SAD)
Secrétariat, Wölflistrasse 5, 3006 Berne
Numéro gratuit 0800 229 229, fax 031 307 15 16
E-mail info@safetyweb.ch, www.safetyweb.ch
be safe!
AUTOINSIDE | Janvier 2023 55

FORMATION
UPSA Business Academy
UPSAMODULE DIDACTIQUE
La participation à un module didactique UPSA
est obligatoire pour tous les formateurs professionnels
des formations initiales techniques
dans les entreprises ne disposant pas d’un
diplôme tertiaire.
« DIRIGER DE JEUNES ADULTES ET
SURMONTER LES CRISES »
La direction de personnes en formation est un
défi à aints égards. Les formateurs professionnels
investissent souvent beaucoup de temps et
d’engagement dans la formation de leurs jeunes.
Néanmoins, ils doivent parfois surmonter de
petits ou de grands obstacles. Quand les jeunes
sont en plus en crise, cela se reflète souvent
dans des prestations insuffisantes, des absences
ou un comportement déplacé. Comment réussir
à relancer la motivation et leur permettre de
déployer leur potentiel pour atteindre les objectifs
de formation?
22 mars 2023, Fribourg
« UTILISER AVEC COMPÉTENCE LES
INSTRUMENTS DES NOUVELLES
ORDONNANCES DE FORMATION »
13 avril 2023, en ligne
JANVIER
FORMATION TURBO DE VENDEUR AUTO
Cette formation a pour but d’agir sur les performances
des commerciaux comme un turbo
« booste » les performances d’un moteur ! Il s’agit
d’une formation moderne et vivante, animée par
des intervenants qui sont tous professionnels de
leur branche.
30 janvier 2023 au 10 février 2023, Puidoux
ELEKTRO-INSTRUKTION FÜR
HOCHVOLT-SYSTEME IN ELEKTRO-
UND HYBRIDFAHRZEUGEN
16. Januar 2023, HV1, Liestal
31. Januar 2023, HV2 Sissach
27./28. Januar 2023, wbz Lenzburg
23./24. Februar 2023, AGVS Bern
28. Februar/01. März 2023, BBZG Goldau
02./03. März 2023, STFW
10./11. März 2023, ibW Chur
16./17. März 2023, Horw
11./12. April 2023, AGVS St. Gallen
Weitere Daten online
FÉVRIER
DAS NEUE SCHWEIZER DATENSCHUTZ-
GESETZ: DAS MÜSSEN SIE JETZT WISSEN!
Sie erhalten eine Übersicht über das neue
Schweizer Datenschutzgesetz (DSG), einen Vergleich
zur Europäischen Datenschutzgrundverordnung
(EU-DSGVO) und erfahren, worauf beim
Thema Datenschutz – unter geltendem wie auch
künftigem Recht – hauptsächlich zu achten ist.
27. Februar 2023, online
MARS
GRUNDMODUL GAS
Dieser Kurs gibt ihnen eine Übersicht über die
Gase von LNG bis Wasserstoff die heute in der
Fahrzeugtechnik als Kraftstoffe eingesetzt werden.
Der Kurs vermittelt allgemeines elementares
physikalisches Wissen zu Gasen, erklärt
die wichtigsten Stoffdaten und Eigenschaften
der Gase, die in der Mobilität als Kraftstoffe
eingesetzt werden und erklärt die wichtigsten
Verhaltensregeln für ein sicheres Arbeiten mit
diesen Produkten.
22. März 2023, St. Gallen
31. März 2023, wbz Lenzburg
e-learning laufend AGVS ZS, online
AVRIL
VERTIEFUNGSMODUL «CNG» INSTRUK-
TION UND SYSTEMKENNTNISSE FÜR
DEN SICHEREN UMGANG MIT CNG IN DER
FAHRZEUGTECHNIK
Die Teilnehmer sind in der Lage, Arbeiten an
gasführenden Komponenten von CNG-Fahrzeugen
unter sicheren Voraussetzungen durchzuführen.
01. April 2023, wbz Lenzburg
LEHRGANG DAB+
In Zusammenarbeit mit der Schweizer Radiobranche,
DAB+-Experten der SRG sowie DAB+-
Fahrzeug-Spezialisten wurde ein DAB+ Lehrgang
mit AGVS Kompetenzausweis entwickelt.
19. April 2023, The Valley Kemptthal (STFW)
29. Juni 2023, Bern Mobilcity
29. August 2023, Lenzburg
En direct des sections
Scanner ici pour plus d’informations :
metiersauto.ch
MAI
SÉMINAIRE DE GESTION DES OCCASIONS
Les participants apprennent à gérer correctement
les occasions. Cela comprend entre autres
la présentation, la procédure de reprise et la
stratégie tarifaire dynamique.
10 mai 2023, Yverdon
FORMATIONS POUR LES FORMATEURS
PROFESSIONNELS DES EMPLOYÉS DE COM-
MERCE DANS LA BRANCHE AUTOMOBILE
La nouvelle formation commerciale de base «
Employés de commerce CFC » entrera en vigueur
à l’été 2023. Elle prépare les personnes en
formation à relever les défis de demain.
4 mai 2023, Yverdon
11 mai 2023, Yverdon
AOÛT
DIALOG – DAS NEUE MITARBEITER-
GESPRÄCH
Nach dem Kurs sind Sie in der Lage auch heikle
Mitarbeitergespräche für beide Seiten erfolgreich
zum Abschluss zu bringen.
16. August 2023, Lenzburg
NOVEMBRE
MEINE WIRKUNG ALS FÜHRUNGS-
VERANTWORTLICHE/R
Führungspersonen setzen sich mit ihren aktuellen
Situationen und Rollen konkret auseinander
und erarbeiten zielführende Lösungen.
30. November 2023, Lenzburg
Weitere Daten werden laufend online ergänzt.
56
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

FORMATION
Photo : médias de l’UPSA
Formations de base techniques
L’UPSA a besoin
de votre aide
Tous les 5 ans, l’UPSA soumet les formations de base techniques à un contrôle. Afin de le faire de manière
professionnelle, l’association mène une enquête en ligne auprès des entreprises du 13 janvier au 3 février
2023. Celle-ci s’adresse aux formateurs et formatrices, aux propriétaires d’entreprise, ainsi qu’à tout le
personnel de l’atelier. Arnold Schöpfer et Cynthia Mira
Le système éducatif suisse est réputé pour ses formations professionnelles
de haute qualité. L’UPSA met elle aussi tout en œuvre pour garantir
la qualité des formations de base techniques. Tous les cinq ans,
d’importantes décisions sont donc prises concernant d’éventuelles
nouveautés. Parmi les filières devant être contrôlées figurent les cursus
d’assistant(e) en maintenance automobile, de mécanicien(ne)
en maintenance automobile et de mécatronicien(ne) d’automobiles. Il
s’agit notamment de vérifier si une révision partielle est nécessaire.
Notamment dans le cas de modifications des plans de formation et de
la mise en œuvre de la nouvelle ordonnance de formation (OrFo 2023).
Par ailleurs, il est important pour l’UPSA de toujours maintenir ouvert
le plan de formation pour l’intégration de nouveaux contenus issus du
domaine des systèmes de transmission alternatifs.
La caisse de pensions pour le secteur de la mobilité en Suisse
Nous versons 0,5 % d’intérêt
supplémentaire à nos assuré(e)s
sur leurs avoirs de vieillesse pour
l’an 2022
Afin que les opinions des entreprises et les expériences de la pratique
soient prises en compte dans ce processus de décision et de révision,
l’association soumet à ses membres une enquête en ligne du 13 janvier
au 3 février. Celle-ci consiste en un questionnaire à choix multiples et
est envoyée par e-mail par l’UPSA. Il faut compter 20 à 30 minutes pour
y répondre, selon que toutes les formations de base sont proposées ou
non dans l’entreprise concernée.
L’enquête s’adresse aux formateurs et formatrices, aux propriétaires
d’entreprise, ainsi qu’à tout le personnel de l’atelier. L’association ne
souhaite procéder qu’à des adaptations mineures et ne veut pas tout
changer, afin que les entreprises jouissent d’une certaine sécurité dans
la formation des apprenti(e)s. Outre les retours des écoles professionnelles
spécialisées, des cours interentreprises et des experts en chef,
cette enquête constituera un autre élément important de la révision
quinquennale. Ensuite, la commission nationale de la formation professionnelle
décidera, sur demande de la CD&Q, des modifications à
apporter. <
Rétroactif au 01.01.2022
CP MOBIL 1,5 %
Taux LPP 1,0 %
Caisse de pensions MOBIL Tél. +41 (0)31 326 20 19 pkmobil.ch
AUTOINSIDE | Janvier 2023 57

PRODUITS & PRESTATIONS
Bosch Car Service a un siècle
L’avenir naît de la tradition
Depuis plus de 100 ans, Bosch Car Service est l’une des premières adresses pour les concepts d’atelier.
Retour sur l’histoire de Bosch et sur l’anniversaire de Bosch Car Service. Ce dernier ouvre désormais la gestion
de flotte aux garagistes, en collaboration avec Leaseplan. Timothy Pfannkuchen
Ce que fait Bosch, plus précisément la société
Robert Bosch GmbH, Robert Bosch SA en
Suisse, peut se résumer en deux mots : presque
tout. Bosch est avant tout le plus grand fournisseur
automobile au monde. Fondé par Robert
Bosch (1861–1942) en 1886, l’année au cours
de laquelle Carl Benz a fait de la voiture un
moyen de locomotion, le groupe de Stuttgart
(Allemagne) employant 400 000 personnes est
à l’honneur lorsque le présent et l’avenir de l’automobile
sont évoqués, qu’il s’agisse d’inventions
comme l’allumage magnétique (1887),
l’essuie-glace électrique (1926), la pompe à injection
diesel (1927), Jetronic (1967), l’ABS électronique
(1978) ou l’ESP (1995). Aujourd’hui,
Bosch est l’un des principaux experts en matière
d’hybrides ou le plus grand déposant de
brevets dans le domaine de la technologie des
batteries pour voitures électriques.
Mais les compétences de Bosch ne s’arrêtent
pas là. Citons l’exemple de l’après-vente automobile,
avec des solutions d’atelier et, bien
sûr, avec Bosch Car Service. Le garage de montage
et de réparation de Robert Bosch AG voit
le jour à Hambourg (Allemagne) en 1921. Il devient
le légendaire « Service Bosch » et Bosch
Car Service en 1999. Un modèle de réussite en
matière de concept d’atelier : 15000 ateliers
Passé et futur : le Service Bosch (image) a vu le
jour en 1921 et Bosch Car Service est né en 1999.
Photo : Robert Bosch GmbH
indépendants dans le monde entier en font
partie actuellement. Raison suffisante pour
inviter les 90 garages partenaires suisses au
Bächlihof, à Jona (SG), le 8 décembre 2022,
pour fêter le 100 e anniversaire qui avait dû
être reporté en 2021 en raison du coronavirus.
Les participants ont eu droit à une rétrospective,
puis se sont tournés vers l’avenir. Pour
être prêt à relever les défis du futur, Bosch
Car Service mise encore davantage sur les
services en ligne. La plus grande organisation
Célébrations reportées : le centenaire du Bosch Car Service a été reporté de 2021 à décembre 2022 en raison
du COVID. Les 90 entreprises partenaires se sont réunies au Bächlihof, à Jona SG. Photo : Robert Bosch SA
d’ateliers du monde collabore désormais avec
le principal prestataire de gestion de parcs
automobiles de la planète : Leaseplan. « La
gestion de flottes prend toujours plus d’importance.
De plus en plus d’acteurs du marché,
qui doivent décider où faire entretenir et
réparer les véhicules, s’engouffrent dans cette
brèche », explique Hans-Peter Saar, responsable
des concepts de garage chez Bosch à Urdorf
(ZH). La majorité des partenaires suisses
de Bosch Car Service ont déjà décidé de se
servir de l’offre pour profiter de la croissance
du marché des flottes.
Des sujets d’actualité tels que l’électromobilité,
le recrutement de main-d’œuvre qualifiée
ou la crise énergétique ont aussi été abordés.
Après les festivités et des activités communes,
un dîner réunissant tout le monde a eu lieu.
Les personnes présentes ont d’abord pris part
à la divertissante « Olympiade du Bächlihof »
avant le passage rapide de Saint-Nicolas et du
Père Fouettard Bosch. La tradition permet de
mieux aborder l’avenir. <
Plus d’infos sur :
boschcarservice.ch
58
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

PRODUITS & PRESTATIONS
Apéritif des garagistes Figas
Qu’est-ce que le salaire et comment
s’occuper de sa prévoyance ?
Lors de l’apéritif des garagistes au Gasthof zum Schützen à Aarau AG, Figas a montré, à l’aide d’exemples
concrets, ce à quoi les garagistes doivent faire attention en matière de comptabilité salariale ainsi que de planification
financière et de la prévoyance. Le séminaire d’Aarau, qui s’est tenu en novembre 2022, faisait partie d’une série
de six, dont deux ont eu lieu sous forme de webinaire. Cette année, la série de manifestations se poursuivra
avec de nouveaux thèmes. Max Fischer
ou d’incertitude, il est préférable de demander conseil à une fiduciaire.
Pour Hans Nadlinger, directeur du garage Jenatsch à Zurich, le module
sur la comptabilité salariale est un sujet important : « Tout ce qui
concerne les salaires est de plus en plus complexe, c’est pourquoi on en
apprend toujours à ce sujet. » Janik Roos travaille dans l’entreprise de
Hans Nadlinger en tant que responsable de la comptabilité salariale, et
il a déclaré lors de l’apéritif, après les présentations : « Pour moi, en tant
que comptable, il est très important de connaître les embûches auxquelles
il faut prêter attention dans toute la comptabilité salariale. »
Les intervenants : David Regli, directeur Audit chez
Figas, et Hans Jürg Steiner, directeur Conseil fiscal
chez Figas. Photo : médias de l’UPSA
La comptabilité salariale ainsi que la planification financière et de la
prévoyance sont des thèmes très techniques, qui ne doivent intéresser
que les fiduciaires, les comptables et les autorités fiscales… pour
un chef d’entreprise, réfléchir en ces termes est une grossière erreur.
En effet, dans le pire des cas, il se rend même punissable des erreurs
de comptabilité ou se met, ainsi qu’à ses proches, des obstacles inutiles
dans le cadre de la planification de sa prévoyance et de la succession.
« Nos apéritifs des garagistes visent avant tout à sensibiliser les garagistes
à ces thématiques », a déclaré David Regli, directeur Audit et
membre de la direction chez Figas. Figas a également pour objectif de
développer le réseau existant dans la branche et de faire connaître ses
compétences et prestations à un public plus large.
D. Regli a commencé son exposé par la question suivante : « Qu’est-ce
que le salaire ? » Par exemple, un cadeau d’une valeur de 2000 francs à
un collaborateur doit être mentionné comme salaire, alors qu’un bon
ou un cadeau en nature d’une valeur maximale de 500 francs n’est
pas considéré comme salaire. « Le certificat de salaire est un élément
de preuve important, et il doit toujours être rempli de façon correcte
et exhaustive », a déclaré l’expert-comptable diplômé. En cas de doute
Dans la deuxième partie de la présentation d’une heure environ,
Hans Jürg Steiner, directeur Conseil fiscal chez Figas, a pris la parole :
« Quand avez-vous planifié votre propre prévoyance pour la dernière
fois ? » H. J. Steiner a souligné à plusieurs reprises l’importance d’une
bonne planification financière et de la prévoyance. Même si l’idée de
la prévoyance est associée à une idée moins positive chez beaucoup de
cheffes et chefs d’entreprise, à savoir la retraite et le vieillissement, il
s’agit d’un sujet très important. Pour que la retraite ne devienne pas
un sujet d’inquiétude, H. J. Steiner recommande de commencer la planification
de la prévoyance au plus tard à l’âge de 55 ans. Il a toutefois
invité les participantes et participants à commencer à cotiser pour le
pilier 3a un peu plus tôt.
Hans Nadlinger, du garage Jenatsch, a géré sa succession et la planification
de sa prévoyance de manière exemplaire. En effet, Janik Roos
est responsable de la comptabilité dans le garage, mais a aussi une
liaison avec la fille de Hans Nadlinger. « Mon fils travaille également
dans le garage et actuellement, nous préparons la succession. Lui et
Janik vont reprendre mon garage », a affirmé le directeur.
Cette année encore, de nouveaux apéritifs des garagistes auront lieu,
comme l’a confirmé André Frey, directeur général et membre de la
direction. La question de la succession de l’entreprise y sera un thème
central. Ses séminaires se dérouleront à nouveau en octobre et novembre.
A. Frey tire un bilan positif des derniers apéritifs : « Les exposés
informatifs et les échange auxquels ils donnent lieu lors de nos
apéritifs sont très appréciés des participantes et des participants. » <
Plus d’infos sur :
figas.c
AUTOINSIDE | Janvier 2023 59

ASSOCIATION & SECTIONS
Annonce du départ de Jean-Luc Pirlot et record de visiteurs
Assemblée générale de la section UPSA Vaud et inauguration réussie du stand au Salon des métiers
dl. Une quarantaine de membres ont participé
à la dernière assemblée générale extraordinaire
de la section UPSA Vaud, dont l’ordre
du jour portait sur l’état d’avancement des
travaux du futur centre de formation, les résultats
des négociations dans le cadre de la
convention collective de travail, mais aussi
la présentation et le vote du budget 2023.
Point positif : en cette période d’incertitude,
la section peut compter sur une situation financière
extrêmement saine. Lors de l’AG, il
a également été question de l’annonce de la
démission de Jean-Luc Pirlot, secrétaire des
employeurs de l’association depuis près de
21 ans, et de sa succession. Ce dernier point
est actuellement examiné par le comité et le
Centre patronal. La question épineuse des
négociations salariales 2022/2023 a également
été abordée : après que les membres de
la commission sont parvenus à un consensus
pour une amélioration ciblée des salaires,
le siège d’Unia a révoqué cet accord par des
contre-propositions qui ont fait l’objet d’un
vif débat lors de l’AG. Finalement, les participants
ont confirmé à une très large majorité
l’accord initialement proposé. La section attend
maintenant qu’Unia valide cette mesure
afin de pouvoir informer tous les membres
de la section. Pour conclure sur une note plus
positive : Alexandre Oulevey, président de la
Commission de la formation professionnelle,
a confirmé que le nouveau centre de formation
YMECA sera opérationnel à partir de
l’année scolaire 2023. En outre, l’équipe de
projet met tout en œuvre pour que le budget
de construction puisse être respecté malgré
toutes les hausses de prix actuelles. Après
cette AG bien remplie, l’assistance s’est retrouvée
pour le traditionnel apéritif d’inauguration
du stand des métiers de la mobilité
motorisée, avec un nombre record de plus de
200 invités. Blaise Henry (président de la section
vaudoise de l’Astag), Hélène Bra (présidente
de la section vaudoise de Carrosserie
Suisse), Nicolas Leuba (président de la section
UPSA Vaud) et Frédéric Borloz, conseiller
d’État, ont pris la parole sur une nouvelle
surface encore plus ouverte et aérée, sous une
Microlino suspendue au plafond. Au nom du
Conseil d’État vaudois, Frédéric Borloz a souligné
l’importance de la formation duale et a
remercié les acteurs de la mobilité motorisée
pour leur engagement dans la promotion et la
défense de ses nombreuses professions. Cette
douzième édition du Salon des métiers, qui a
attiré plus de 47 000 visiteurs à Lausanne, a
d’ailleurs démontré avec brio l’attrait qu’elles
suscitent. <
Jean-Luc Pirlot et Nicolas Leuba. Photo : DR
Répondre activement aux préoccupations de la relève
L’assemblée générale de la section UPSA Suisse centrale à Lucerne a fourni de précieuses informations aux garagistes
ds. Stefan Bersinger, nouveau président de
la section UPSA Suisse centrale, a accueilli
plus de 160 membres et invités à l’occasion
de sa première assemblée générale hivernale
fin novembre à la Swissporarena de Lucerne.
Les efforts en faveur des apprentis y ont été
abordés. Afin d’attirer les jeunes dans l’automobile,
la section s’engage notamment au
travers d’un grand stand au salon de la formation
de Suisse centrale (Zebi) ou de séances
Stefan Wüest a été honoré pour son examen professionnel de
conseiller de vente automobile.
d’information d’une demi-journée dans le
cadre du programme cantonal « Sprung in die
Berufswelt » (en avant vers la vie professionnelle).
Selon le directeur Jörg Merz, on souhaite
à l’avenir se montrer plus actif, y compris
dans les écoles, et notamment dans les disciplines
MINT, et enthousiasmer la génération
Z en faveur de la technique automobile. Autre
point essentiel : « Nous devons aller chercher
les jeunes là où ils sont les plus présents aujourd’hui,
c’est-à-dire sur les réseaux
sociaux », ajoute encore Jörg Merz.
De courtes vidéos TikTok bien scénarisées
constituent un outil approprié
pour renforcer l’orientation en
ligne. Plus tard dans la soirée, Stefan
Bersinger et lui-même ont rendu
hommage aux 13 jeunes hommes et
à la jeune femme qui ont terminé
avec succès leur formation continue
cette année. Un hommage particulier
a été rendu aux cinq participants
de Suisse centrale aux SwissSkills,
en particulier le champion suisse
Fabio Bossart, de Schötz, et le vice-champion
suisse Nevio Bernet, d’Ufhusen. Ces résultats
ne doivent rien au hasard, car des mois durant,
les jeunes hommes ont ciblé leur préparation
technique et mentale sur la compétition.
Ainsi, Jürg Bühler, responsable de cours
de l’UPSA, et Josef Rütter, du Centre de formation
professionnelle Bau und Gewerbe de Lucerne
(BBZB), méritent eux aussi des louanges.
Par ailleurs, Remo Schürpf a rendu son tablier
d’auditeur après 20 ans de bons et loyaux
services. Son successeur, Flavio Helfenstein,
est co-dirigeant de Garage Helfenstein AG à
Hildisrieden et champion du monde des métiers
2011. Patrick Rappo, dirigeant du centre
d’apprentissage et de rencontre Brainy à Landquart,
a ensuite expliqué les ajustements que
doivent opérer les entreprises formatrices
face à la génération Z, et bientôt la génération
Alpha. Alexander Streitzig, responsable Énergies
renouvelables pour Avia Schätzle AG, a
également évoqué les défis auxquels l’entreprise
est confrontée en tant que fournisseur
d’énergie. <
60
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

Entre de bonnes
mains pour l‘avenir
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JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES
Journée des garagistes suisses 2023
Des partenariats fiables
La Journée des garagistes suisses ne serait pas possible sans l’aide de sponsors. Les collaborations avec
les partenaires de l’UPSA, dont certaines remontent déjà à plusieurs années, notamment avec Quality 1,
Auto-i-dat SA, LKQ Rhiag et Allianz Suisse, ont fait de la manifestation ce qu’elle est aujourd’hui : le plus grand
congrès spécialisé du secteur automobile suisse. Reinhard Kronenberg
Marc Kessler, moins de voitures neuves et
d’occasion signifie que les gens gardent
plus longtemps leur vieux véhicule. Est-ce
une bonne chose pour Quality 1 ?
Marc Kessler, directeur de Quality 1 : Cependant,
on sait également que le manque
de voitures neuves aura un impact dans les
années à venir. À cet égard, le travail d’information
de la part du garagiste est aussi
important, en attirant notamment l’attention
des automobilistes sur les questions
de garantie, par exemple à l’occasion d’un
service d’entretien.
Le boom de l’électrique a-t-il déjà un
impact sur votre modèle commercial ?
La batterie haute tension bénéficie en
moyenne d’une garantie d’usine de huit ans.
L’expérience que nous accumulons sur ce produit
s’en trouve ainsi décalée. Actuellement,
nous constatons des changements dans la fréquence
des sinistres, mais pas dans leur montant
moyen. Nous nous penchons d’ores et
déjà sur cette question et discutons régulièrement
avec les importateurs afin d’identifier les
tendances et de nous y adapter.
Quality 1 est le partenaire officiel de
l’UPSA dans le domaine de la garantie
automobile. Quel bénéfice les membres en
tirent-ils ?
Cela fait 17 ans que nous disposons d’un partenariat
ouvert et transparent avec l’UPSA.
C’est parfois la base d’une réussite durable.
Nous avons par exemple élaboré ensemble
la nouvelle garantie modulaire, qui constitue
pour les membres un produit moderne
et innovant. Cela permet de répondre aux
souhaits des clients de manière plus personnalisée
et de renforcer leur loyauté. De
plus, nous savons par expérience qu’une garantie
véhicule peut également augmenter
l’exploitation de l’atelier.
« Le fait que nous
n’ayons jamais remis
en question notre
soutien prouve à quel
point notre lien est
solide. La mobilité est
notre quotidien et nous
sommes liés à l’industrie.
Nous sommes
également fi rs d’être
partenaires du plus
grand congrès spécialisé
de la branche automobile.
»
Marc Kessler,
directeur de Quality 1
62
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES
« Nous avons commencé
à soutenir la
manifestation l’an
passé avec un Silver
Sponsoring et sommes
devenus convaincus
que la Journée des
garagistes suisses est
le point de rencontre
de la branche par
excellence. »
Christoph Kissling,
CEO LKQ Rhiag Switzerland
Votre entreprise soutient la Journée des
garagistes suisses depuis de nombreuses
années en tant que Presenting Partner du
programme. Pour quelle raison ?
Le fait que nous n’ayons jamais remis en question
notre soutien prouve à quel point notre relation
est solide. La mobilité est notre quotidien
et nous sommes liés à l’industrie. Nous sommes
également fiers d’être partenaires du plus grand
congrès spécialisé de la branche automobile.
Nous apprécions tant la qualité exceptionnelle
des interventions que les rencontres formidables
avec les clients et les partenaires, qui
mènent à des conversations inspirantes, même
en dehors du quotidien professionnel.
Quel est l’événement du programme que
vous attendez le plus ?
Face à un tel choix, cette question n’est pas
simple. L’un d’entre eux est certainement la
transition vers l’électromobilité, car la législation
ne permet pas d’y échapper. Mais j’attends
aussi avec impatience l’intervention sur le modèle
d’agence, un aspect qui pose de nouveaux
défis à l’ensemble du secteur.
Christoph Kissling, où est-ce que le bât
blesse actuellement pour les garagistes ?
Christoph Kissling, CEO LKQ Rhiag Switzerland
: Toutefois, à moyen et à long terme,
il s’agit aussi de la formation continue, toujours
exigeante, et de la complexité des possibilités
d’accès au diagnostic des véhicules.
Chez LKQ Rhiag, nous proposons, avec LKQ
Academy et LKQ Remote Support, deux excellentes
solutions pour aider nos clients à
relever ces défis.
Les concepts de garage enregistrent une
bonne affluence. Qu’en est-il de votre
concept Just Drive ?
Nous avons constaté que nous manquions
de flexibilité avec Just Drive. Afin de mieux
répondre aux besoins de chaque garagiste,
nous avons revu le concept. Les premières réactions
suscitées par la présentation du nouveau
concept sont très prometteuses. Nous
sommes impatients de lancer bientôt la commercialisation
et nous réjouissons d’accueillir
de nombreux autres partenaires Just Drive.
Votre entreprise soutient pour la première
fois la Journée des garagistes suisses en
tant que Gold Partner Guest. Pour quelle
raison ?
Nous avons commencé à soutenir la manifestation
l’an passé avec un Silver Sponsoring
et sommes devenus convaincus que la Journée
des garagistes suisses est le point de rencontre
de la branche par excellence. Par notre
engagement, nous voulons donner un signal
après la pandémie et, au-delà d’une présence
visuelle, promouvoir des rencontres sociales
et des échanges personnels entre tous les
membres de la branche.
Quel est l’événement du programme que
vous attendez le plus ?
Je ne me réjouis pas d’un seul événement,
mais de toute la journée, des nombreuses
rencontres personnelles et des conversations
intéressantes.
Christoph Geissmann, la coopération
entre l’assurance pour véhicules à moteur
d’Allianz Suisse et l’UPSA est une réussite.
Quelle en est la raison ?
Christoph Geissmann, responsable Partenariats
chez Allianz Suisse : Premièrement :
le produit est spécifiquement conçu pour répondre
aux besoins des garagistes. Pour l’activité
d’intermédiaire, nous mettons à la disposition
des garagistes des outils et des services
numériques modernes. Deuxièmement : nous
accordons une grande importance au suivi
technique sur place grâce à notre gestion par
Suite à la page 64
AUTOINSIDE | Janvier 2023 63

JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES
zones et à notre propre assistance à la clientèle
et aux intermédiaires. C’est très apprécié.
Troisièmement : en collaboration avec l’UPSA,
nous analysons régulièrement les produits,
les prestations ainsi que les outils techniques
et investissons continuellement dans leur
développement. Nous étendrons même cette
activité l’année prochaine.
« Chaque année, nous
participons à cette
journée au travers de
représentants des domaines
de la vente, des
produits et des sinistres
afin d’entretenir
dès le début de l’année
notre relation avec les
garagistes et d’échanger
sur des sujets importants.
Pour nous, il
s’agit d’une plate-forme
très importante et précieuse.
»
Christoph Geissmann,
responsable Partenariats chez Allianz
Suisse
Quels autres bénéfices les membres de
l’UPSA tirent-ils de ce partenariat entre
l’UPSA et Allianz Suisse ?
Chez Allianz Suisse, les membres de l’UPSA
et leurs collaborateurs ont véritablement la
priorité. Ils bénéficient par exemple de jusqu’à
10 % de rabais sur les assurances ménage, les
assurances-accidents privées ou les assurances
de protection juridique privées. Les
garages membres de l’UPSA bénéficient même
d’une remise allant jusqu’à 15 % sur les produits
d’assurances du patrimoine, bâtiment,
commerciales et techniques. C’est un avantage
bienvenu en période d’inflation.
Allianz Suisse soutient la Journée des garagistes
suisses en tant que Gold Partner
Shuttle. Pour quelle raison ?
C’est très simple : la Journée des garagistes
suisses est devenue le principal événement
annuel de la branche. L’UPSA a réellement
fait un excellent travail en organisant un
tel événement. À cet égard, nous soutenons
évidemment de manière active l’UPSA en
tant que partenaire stratégique clé et contribuons
ainsi à la tenue de cette journée. Nous
en tirons également profit : chaque année,
nous participons à cette journée au travers
de représentants des domaines de la vente,
des produits et des sinistres afin d’entretenir
dès le début de l’année notre relation
avec les garagistes et d’échanger sur des sujets
importants. Pour nous, il s’agit d’une
plate-forme très importante et précieuse.
Quel est l’événement du programme que
vous attendez le plus ?
C’est une question difficile, car les dernières années
ont montré que tous les événements étaient
très intéressants. J’attends avec impatience l’intervention
et la discussion sur le thème « La fascination
pour le commerce, même à l’avenir ? ».
Mais c’est encore mieux avec l’estomac plein, c’est
pourquoi le « petit-déjeuner des garagistes » est
tout en haut de ma liste. Celui-ci m’offre l’opportunité
de discuter de la branche et de son évolution
avec de très nombreux garagistes d’horizons
divers dans une ambiance décontractée.
AEROLIFT - ABARTH - ALFA ROMEO - BANNER - BRIDGESTONE - CASTROL - CFC - CHRYSLER - CONTINENTAL - DAIHATSU - DFSK - DODGE - DUNLOP
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Janvier 2023 | AUTOINSIDE

JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES
Monsieur Zimmermann, nous sommes à
l’aube d’une nouvelle année. Qu’est-ce qui
attend les garagistes en 2023 ?
Philipp Zimmermann, directeur général
d’Auto-i-dat SA : Auto-i-dat veut être un interlocuteur
fiable pour les garagistes en 2023 en
leur proposant des solutions adaptées.
En automne, vos spécialistes des données
prédisaient une lente baisse des prix des
occasions. Cela a fait parler. Avez-vous eu
des réactions ?
Elles ont été très positives. Un importateur
suisse a par exemple pu démontrer au
constructeur que ses valeurs résiduelles, basées
sur nos données, se sont révélées exactes
a posteriori, tandis que d’autres pays ont par
la suite dû revoir leurs valeurs à la baisse.
Quel rôle l’intelligence artificielle jouerat-elle
à l’avenir pour les garagistes ?
L’IA va changer nos vies de manière plus ou
moins significative. Je pense que cela aura un
impact sur le quotidien des garagistes et leurs
prestations, principalement en raison des solutions
logicielles fournies par les constructeurs.
En tant que sponsor principal, Auto-i-dat
SA soutient depuis de nombreuses années
le traditionnel Dîner des garagistes. Pour
quelle raison ?
Les garagistes sont pour nous des clients
précieux, des interlocuteurs appréciés et des
partenaires commerciaux toujours agréables.
C’est donc pour nous une affaire de cœur et
un honneur de les remercier avec le Dîner des
garagistes.
Quel est l’événement du programme que
vous attendez le plus ?
J’attends avec impatience l’intervention de Tobias
Treyer consacrée à l’avancée du débat sur
les contrats d’agence. <
« Les garagistes sont
pour nous des clients
précieux, des interlocuteurs
appréciés et
des partenaires commerciaux
toujours
agréables. C’est pour
nous une affaire de
cœur et un honneur
de les remercier avec le
Dîner des garagistes »
Philipp Zimmermann,
directeur général d’Auto-i-dat SA
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AUTOINSIDE | Janvier 2023 65

JOURNÉE TAG DER DES SCHWEIZER GARAGISTES GARAGISTEN SUISSES
1 2 3 4
Journée des garagistes suisses 2023
La voiture a toujours
été plus qu’un simple
moyen de transport
La voiture a écrit et continue d’écrire les pages d’une histoire à succès
unique. Elle est à la fois un facteur clé de la prospérité, un moyen de
transport utile et un objet de fascination. Le professeur Kurt Möser, qui
présentera un exposé lors de la Journée des garagistes suisses du
17 janvier 2023 à Berne, explique pourquoi le moteur à combustion
interne s’est imposé à l’époque. Reinhard Kronenberg
selon l’auteur, personne ne savait encore lequel
de ces modes de propulsion sortirait vainqueur.
En 1906, lorsqu’une voiture à vapeur
dotée d’une carrosserie aérodynamique a atteint
le record du monde de vitesse inouï de
205 km/h en Floride, l’affaire semblait presque
réglée.
Prof. Kurt Möser, historien de la technique.
« L’automobile est non seulement le produit
industriel fabriqué en série le plus complexe et
un élément économique central de toutes les
sociétés industrielles, mais aussi le deuxième
investissement le plus important de la plupart
des ménages après leur logement », écrit Kurt
Möser dans l’introduction de son livre « Die
Geschichte des Autos » (L’histoire de l’automobile).
La voiture est bien plus qu’un simple
moyen de transport, car elle se révèle aussi
attrayante en dehors de la mobilité : « C’est
aussi une machine qui fait rêver, un objet fascinant,
une possession, une marque de prestige,
un style de vie, un signe d’individualité,
une sphère privée externalisée, un salon et
une salle de musique. » Au fond, ce sont tous
les composants « non tractionnels » de l’automobile
qui ont finalement été déterminants
pour qu’elle s’impose et se répande dans le
monde entier, selon l’historien allemand. Et
comme souvent, pour comprendre où nous
en sommes aujourd’hui, il est utile de jeter un
coup d’œil dans le rétroviseur, au moment où
tout a commencé, avec le revolver, la machine
à coudre et la tondeuse. Leur production en
masse à un niveau de qualité élevé a servi de
base pour celle des vélos. La voiture, quant
à elle, s’est calquée sur ce dernier. Dans les
premiers communiqués de presse, la voiture à
moteur de Benz, ancêtre de toutes les automobiles,
a été décrite comme un type particulier
de bicyclette, un « vélocipède à trois roues » ou
« vélocipède à moteur », écrit M. Möser. Aujourd’hui,
en Europe, nous avons déjà clos le
débat sur la technologie de propulsion qui dominera
à l’avenir. Les responsables politiques
ont pris leur décision. Ironiquement, un tel
débat a déjà eu lieu à la fin du XIXe siècle. « Le
fait que les voitures à essence se soient imposées
comme solution technique pour les véhicules
individuels autopropulsés n’est évident
qu’à l’aune de notre réalité actuelle », écrit Kurt
Möser. Mais vers 1900, la concurrence était
complètement ouverte : 40 % des automobiles
américaines fonctionnaient à la vapeur, 38 % à
l’électricité et 22 % à l’essence. Même en 1905,
Quelle a donc été la clé du succès du moteur
à essence, alors que ses inconvénients l’ont
emporté sur ses avantages pendant si longtemps
? Il y a eu plusieurs raisons à cela. Tout
d’abord, à partir de 1910 environ, les voitures
à essence pouvaient être utilisées à la fois en
ville et comme véhicule long-courrier car les
moteurs à combustion interne permettaient
de rouler plus lentement, ce qui n’était pas
possible jusqu’alors. Le véhicule interurbain
s’est ainsi adapté à la ville, mais le véhicule
citadin, équipé d’un moteur électrique, ne
convenait pas aux longs trajets. C’est pourquoi
ce dernier a été distancé et a perdu la
course. L’infrastructure disponible n’explique
pourtant pas tout. À partir d’un certain point,
ce n’était plus seulement la vitesse qui comptait,
mais aussi les sensations. « Le bruit et
la violence du moteur à explosion généraient
des sensations beaucoup plus intenses que
le bourdonnement du moteur électrique ou
le bruit typique de la voiture à vapeur d’un
gentleman », déclare Kurt Möser. La rugosité,
le bruit et le caractère agressif de la voiture
à essence n’ont pas entamé sa popularité, ils
l’ont renforcée. On peut même dire que c’est
l’esprit d’aventure des gens qui a mené à la
victoire du moteur à combustion interne :
66
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

TAG JOURNÉE DER SCHWEIZER DES GARAGISTES GARAGISTEN SUISSES
5
1 Tableau de Sir Hubert von Herkomer sur Wikigallery.com : « Programme
for banquet, Die Zukunft (The Future) », huile sur canevas, emplacement :
Yale Centre for British Art, Hartford, Connecticut, USA.
2 Photo : fonds personnel de Kurt Möser
3 Le deuxième Salon de l’automobile de Genève en 1906. Photo : Zeller,
Reimar (éd.), Das Automobil in der Kunst 1886-1986. Catalogue de
l’exposition de Munich 1986, p. 248
4 Photo : Shutterstock
5 Photo : Istock
Kurt Möser, Geschichte
des Autos, Campus Verlag
GmbH, 2002. Le livre est
épuisé. Mais il reste
quelques exemplaires
chez les antiquaires sur
Internet, notamment sur :
zvab.com
fascination, stimulation, défi et compétence
technique pour résoudre les problèmes. Aujourd’hui,
les efforts de villes comme Zurich
visant à imposer les zones 30 sur une partie
toujours plus importante de leur réseau
routier rappellent les débuts de l’automobile :
« La vitesse se trouvait au centre de tous les
conflits, parfois violents, portant sur l’automobile
», écrit Kurt Möser. En 1900 déjà, les
limites de ce qu’un véhicule motorisé était
capable d’accomplir sur des voies sans rails
semblaient déjà atteintes. Le conflit était inévitable
: « Tandis que les autorités essayaient
de limiter la vitesse pour maîtriser le potentiel
de perturbation et de danger des voitures,
les automobilistes ont dès le départ cherché
à se libérer de toutes ces contraintes. Il n’a
donc fallu que quelques années pour que l’on
comprenne qu’il était insensé de réduire le
potentiel de la voiture à la vitesse du cheval »,
explique M. Möser.
Les « aspects irrationnels » portant sur l’automobile
en tant que moyen de transport
conduisent Kurt Möser à porter un regard
sceptique sur « toutes les tentatives de rationalisation
» visant à réduire l’automobile à sa
seule fonction de transport. En effet, il considère
lui-même comme un « malentendu » le
fait que la voiture ait été conçue à l’origine de
manière raisonnable, mais qu’elle n’ait été que
le contraire. « Je suis plutôt sceptique quant
aux idées incontestablement honorables visant
à assurer la pérennité de l’automobile de
manière ciblée ou à promouvoir des alternatives
de transport à la voiture privée. » <
« La pression du changement est énorme »
Jürgen Stackmann, Director Future Mobility Lab
à l’Université de Saint-Gall
Au début de sa carrière, en 1989, il a été responsable
de zone chez Ford-Werke AG à Cologne.
Avec le recul, Jürgen Stackmann déclare :
« La concurrence était limpide, les marques à
grands volumes étaient encore entre elles, les
marques premium se concentraient sur des
segments coûteux et les Coréens n’étaient pas
encore arrivés sur le marché. » À l’époque, la
part de marché et la réalisation des objectifs de
volume étaient absolument prioritaires.
Une bonne trentaine d’années plus tard, en 2020,
Jürgen Stackmann a quitté le groupe, au sein
duquel il était membre du comité de direction de
la marque Volkswagen VT chargé de la vente, du
marketing et de l’après-vente. Le marché a profondément
évolué durant cette période : « L’industrie
automobile connaît actuellement une profonde
mutation dans pratiquement tous les domaines
de compétence », dit-il. La société exerce une
énorme pression pour qu’elle se transforme.
L’automobile n’est plus la favorite incontestée
du grand public. Tout change en même temps :
la technologie, la valeur ajoutée, les systèmes
de fournisseurs, la concurrence, les attentes des
clients et, bien sûr, les systèmes de distribution. Au
sein de l’UE, le modèle d’agence s’impose comme
la nouvelle norme. Ainsi, la pression s’accroît
d’une part sur les coûts de la structure de
distribution (réseau de concessionnaires, sites,
stockage, etc.) et d’autre part sur les performances
d’une nouvelle approche de distribution
hybride auprès des clients. La pression que subit
le partenariat entre les constructeurs et leurs
concessionnaires est énorme en raison de la
nouvelle répartition des rôles. « La confiance est
actuellement très faible. » Les cartes seraient
rebattues en grande partie sur le marché, mais
aussi au sein des marques.
« Le futur est électrique et autonome »
Quand une porte se ferme, une autre s’ouvre
souvent. C’était également vrai pour Jürgen
Stackmann : le professeur Andreas Herrmann lui a
ouvert les portes de l’Université de Saint-Gall (HSG)
et du nouvel Institut de la mobilité. M. Stackmann
participe à l’établissement de l’institut à différents
endroits et à l’amélioration de sa notoriété grâce
à des conférences et au podcast de l’institut. Il est
également directeur du Future Mobility Lab (FML).
En collaboration avec un consortium de villes,
d’organisations et d’entreprises, le laboratoire
mène des projets visant à encourager les gens à
utiliser de nouvelles formes de mobilité économes
en carbone et en ressources. « Au bout du compte,
nous devons tous abandonner notre empreinte
de mobilité habituelle et la modifier pour atteindr
les objectifs climatiques fixé », explique M.
Stackmann. Le changement est difficile car il es
dur de sortir de l’indolence. « Mais nous voulons
apporter une aide précieuse sur cette voie et avoir
un impact réel. »
Et comment le directeur du FML perçoit-il la mobilité
du futur ? « Nous allons tous rouler en voiture
électrique », déclare-t-il, « y compris sur de longues
distances, grâce au pilote automatique. Dans
l’ensemble, nous roulerons cependant beaucoup
moins, car l’entretien s’avère tout simplement trop
coûteux et trop peu pratique pour de nombreux
citoyens. » Ces derniers auront de plus en plus
recours à la mobilité partagée, à des transports
publics plus nombreux et de meilleure qualité en
ville, complétés par une « mobilité en tant que
service vraiment sympa » sous la forme de capsules
autonomes et de prestations de micromobilité.
AUTOINSIDE | Janvier 2023 67

TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT
Heureusement, il ne s’agit là
que d’un essai : une Nissan
Leaf heurte latéralement
un lampadaire à 75 km/h. La
structure du véhicule est très
endommagée, tout comme la
batterie à haute tension logée
sous le plancher de la voiture.
Photo : Dekra.
Sécurité des véhicules électriques
Dangers potentiels
Les véhicules électriques à batterie, les hybrides et les hybrides rechargeables ne sont pas plus dangereux
que les véhicules à transmission conventionnelle : de nombreux garagistes les dépannent ou les
transportent après un accident. Quelle est la dangerosité des batteries lithium-ion et à quoi faut-il
prêter attention ? Andreas Senger
Hollywood vous salue : dans chaque film d’action,
un véhicule s’enflamme immédiatement
après un accident et, grâce à la pyrotechnie, on
assiste même à des explosions. Dans la vraie
vie, en revanche, il est très rare qu’un véhicule
équipé d’une transmission conventionnelle
prenne feu. Sur les véhicules diesel ou à essence,
les incendies sont dus à des fuites dans
l’alimentation en carburant. Et une explosion
est encore plus improbable. Mais à quel point
les systèmes de transmission alternatifs sontils
dangereux ? Les véhicules électriques à batterie
(VEB) ou les véhicules hybrides (ou hybrides
rechargeables) représentent-ils un danger
accru ? Rassurons-nous d’emblée : ce n’est
pas le cas. En ce qui concerne les véhicules hybrides,
le carburant peut aussi s’enflammer sur
certaines pièces chaudes (collecteur d’échappement)
en cas de fuites dans le système d’alimentation
et, dans le pire des cas, provoquer
un incendie. Pour ce qui est des systèmes à
haute tension, différentes mesures techniques
de sécurité sont prises à l’usine afin d’éviter
les courts-circuits en cas d’accident. La principale
d’entre elles est que, dans la plupart des
cas, les véhicules à haute tension sont équipés
d’un système de sécurité intrinsèque (à l’exception
des prototypes ou des microséries).
Lorsqu’on met le contact, le système s’inspecte
lui-même (ligne pilote intacte, contrôle d’isolation
des câbles et des composants) avant que
les contacteurs de la batterie à haute tension
s’activent afin de pouvoir rouler.
Après le crash-test, on voit la déformation massive du boîtier à haute tension. L’écrasement des cellules de la
batterie et la pénétration d’objets métalliques pourraient entraîner un court-circuit. Photo : Dekra.
En outre, la haute tension s’éteint automatiquement
lors du déclenchement des airbags,
et donc en cas d’accident. Tout danger pour
les occupants et les sauveteurs est techniquement
exclu. De plus, après une collision avec
forte décélération, le système vérifie automatiquement
si les câbles et les composants
sont encore isolés du véhicule, et il ne se rallume
qu’une fois ce contrôle effectué. En principe,
cependant, un composant à haute ten-
68
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT
1 Cellule de survie : les véhicules modernes sont équipés
de différents aciers très résistants pour rigidifier
l’habitacle. La batterie à haute tension installée sous
le plancher du véhicule est également protégée par le
bas et se trouve dans un boîtier. En cas d’accident, la
pénétration d’un objet dans la batterie peut entraîner
un court-circuit dangereux des pôles plus et moins. Si
cela se produit, le danger apparaît en raison de l’emballement
thermique. Photo : Mercedes. 2 En débranchant
la prise de secours, la batterie est mise hors tension
même après un accident grave, lorsque l’installation est
intacte. Son emplacement est indiqué sur les cartes de
sauvetage. Photo : Baloise. 3 Le sauvetage des victimes
d’accidents ne peut intervenir que si le système à haute
tension ne présente aucun danger. Dans la pratique,
cependant, il faut généralement agir rapidement.
Photo : Baloise.
1
sion n’est pas considéré comme hors tension
tant qu’il n’a pas fait l’objet d’une vérification
par un professionnel.
2
3
En cas d’endommagement important de la carrosserie,
l’emplacement de la batterie à haute
tension peut s’avérer utile : dans les VEB, les
batteries sont placées entre les axes et donc
dans la zone où se trouve la cellule de survie.
En cas de collision, les zones de déformation
à l’avant et à l’arrière peuvent déjà transformer
beaucoup d’énergie cinétique en énergie thermique.
Les impacts latéraux sont plus délicats,
car la zone de déformation est plus petite. Les
constructeurs renforcent le logement de la batterie
en conséquence afin que les forces latérales
soient absorbées et garantissent autant
que possible l’intégrité de la structure du boîtier.
Une autre situation délicate est celle des
dégâts venant d’en bas. En roulant sur des objets
pointus, le logement de la batterie peut
être enfoncé, voire fendu, endommageant ainsi
les modules et les cellules de la batterie. En
cas d’incendie du véhicule ou d’endommagement
important de la batterie, il y a toujours
un risque de surchauffe des cellules. Les pôles
plus et moins sont certes isolés par un séparateur,
mais si un objet métallique pénètre dans
cette zone, il y a risque de court-circuit. La cellule
surchauffe et la pression augmente en raison
de la dilatation thermique. Ainsi, des gaz
toxiques et corrosifs tels l’acide fluorhydrique
peuvent s’échapper par dégazage (la soupape
de surpression de la batterie s’ouvre). En cas
d’accident, le liquide qu’on voit couler des batteries
à haute tension est généralement le liquide
de refroidissement, et non l’électrolyte.
D’ordinaire, lorsque le niveau de charge est
inférieur à 30 %, seul un dégazage se produit,
et non un incendie. Les pompiers utilisent de
l’eau d’extinction pour refroidir la batterie. Le
contrôle de la température, dans un état critique,
doit être effectué régulièrement à l’aide
d’une caméra thermique. Elle ne doit pas dépasser
60 °C environ. À partir de ce seuil, il
convient d’utiliser de l’eau pour la faire baisser.
Si le boîtier de la batterie est endommagé,
le véhicule doit être placé à un endroit sûr à
l’extérieur pour être observé. En cas d’incendie
du véhicule, la batterie à haute tension est
bien protégée (boîtier). L’élévation de la température
provoque également un dégagement de
gaz (odeur âcre). La décharge de pression exclut
presque entièrement l’éclatement du boîtier.
Mais la batterie peut toujours s’enflammer. Par
conséquent, il faut la refroidir avec une grande
quantité d’eau d’extinction (> 100 l/min) afin
d’éviter une reprise de flamme. Il est possible
que cet emballement thermique recommence
avec un temps de retard. C’est pourquoi une
règle s’applique : si l’état d’un véhicule électrique
ne change pas au bout d’une heure d’observation,
il peut être transporté à l’aide d’un
véhicule spécial.
Le transport des VEB, hybrides et hybrides
rechargeables doit se faire uniquement par
chargement sur un autre véhicule, et non par
tractage. Ce dernier doit obligatoirement rouler
au pas. Si l’essieu moteur est déplacé sans
entrainement, l’induction peut engendrer une
tension élevée sur le système. Si le véhicule est
bloqué sur la position P de la boîte de vitesses,
il faut essayer de le ramener à la position N
en branchant une source de tension externe.
Chez certains fabricants, cette opération peut
être effectuée manuellement. Les garagistes et
les dépanneurs prenant en charge un véhicule
électrique doivent savoir que l’association ASS
(Auto-Secours-Suisse) a mis au point un guide
qui réglemente clairement (lien internet) la
manière de procéder lors de la récupération,
du transport, de l’entreposage et de l’élimination
des véhicules électriques (recommandations).
Les responsabilités sur place y sont
Suite à la page 70
AUTOINSIDE | Janvier 2023 69

TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT
réglementées, tout comme le signalement des
véhicules à haute tension (pylône sur le toit
du véhicule, symbole d’avertissement sur les
vitres). À cet effet, un rapport de transfert a
aussi été élaboré. Définissant les responsabilités,
il devrait obligatoirement être utilisé en
cas d’accident impliquant des véhicules électriques
ou des voitures équipées des modes
de propulsion alternatifs. Les manipulations
effectuées sur le véhicule doivent être enregistrées
et les noms des responsables consignés
afin de garantir la traçabilité.
Une check-list incluse dans le guide permet
d’aborder la procédure de manière standardisée.
En outre, par un système de niveaux, le
guide indique quand un véhicule électrique
peut être transporté sans système de protection
incendie (simple remorquage, transport)
et quand il doit être équipé d’un système de
protection incendie sophistiqué. Des niveaux
1 à 3, il est considéré comme dépourvu de
danger et peut être transporté par n’importe
quel dépanneur. Il peut s’agir d’un véhicule
en panne (niveau 1), d’un véhicule accidenté
sans déploiement de l’airbag (niveau 2, système
à haute tension intact, p. ex. suspension
endommagée) ou d’un véhicule accidenté avec
déploiement de l’airbag après un choc frontal
ou une légère déformation latérale (niveau 3,
déblocage manuel requis).
L’incendie d’un véhicule électrique à batterie à haute tension ne représente pas un défi lus important, pour les sauveteurs,
que celui d’un véhicule à moteur à combustion. Après l’extinction du feu, il convient cependant d’observer la
batterie à haute tension pour voir si la température augmente à nouveau. Photo : Baloise.
Dans ces trois cas, le véhicule électrique ne
présente aucun danger lié au système à haute
tension, et la batterie ne risque pas de se retrouver
dans un état critique. En conséquence,
les garagistes peuvent charger et transporter
ces véhicules à l’aide de remorqueurs conventionnels.
Du niveau 4 au niveau 8, seuls des
professionnels dûment formés et munis de
l’équipement de sécurité individuel approprié
peuvent procéder à un remorquage. Notons
que les membres spécialisés de l’ASS ou de la
BtV (Bergetechnische Vereinigung) sont équipés
de moyens de transport adéquats (système
de protection incendie haute tension)
pour acheminer les véhicules jusqu’au lieu
de quarantaine. Le rapport de transfert est
ensuite remis au garagiste, qui entreposera le
véhicule sur un parking extérieur sécurisé et
informera les pompiers locaux de sa présence.
Le transport de batteries à haute tension est
régi par l’ordonnance SDR et l’ADR relatifs au
transport des marchandises dangereuses. Par
conséquent, il est important que les garagistes
lisent attentivement le guide disponible grâce
au code QR ci-dessous et attirent l’attention de
leurs collaborateurs sur ce point. <
Le garagiste
peut transporter
un véhicule de
niveau 1 à 3 sans
problème. À
partir du niveau
4, un rapport de
transfert doit
être rempli (à g.).
Photos : ASS.
Lien vers le guide
70
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

PLATE
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POLITIQUE & DROIT
Trafic routier
« La nouvelle loi sur le CO 2 doit coûter
moins cher que le projet de 2021 »
L’un des plus grands défis politiques de ces prochaines années sera d’assurer un financement durable de
l’infrastructure routière, explique Olivier Fantino, directeur de Routesuisse, l’association faîtière du trafic routier suisse.
Et il montre les progrès réalisés par la branche dans la lutte contre le réchauffement climatique. Reinhard Kronenberg
Monsieur Fantino, où Routesuisse voit-elle les plus grands défis
politiques pour les trois à cinq prochaines années ?
Olivier Fantino : Le trafic routier privé connaît une évolution rapide
et fait face à de nombreux défis à plus ou moins long terme. De nombreuses
décisions politiques seront prises au cours de la prochaine
décennie, qui seront déterminantes pour les 50 prochaines années
en matière de mobilité. Parmi les principaux défis politiques pour
nous dans les trois à cinq prochaines années, on peut notamment
citer les suivants : trouver une nouvelle solution pour assurer le financement
durable de l’infrastructure routière, faire un premier pas
vers la multimodalité notamment en autorisant la vente de billets
de transports publics par des tiers, et mettre en place une nouvelle
politique climatique avec désormais pour objectif de garantir la sécurité
de notre approvisionnement énergétique et la neutralité technologique
de l’État.
Avec l’essor de la mobilité électrique, la Confédération perdra
à long terme une grande partie des recettes de l’impôt sur les
huiles minérales. À quoi Routesuisse attache-t-elle de l’importance
dans la solution de remplacement prévue ?
La solution de remplacement consiste en une taxe kilométrique sur
les véhicules hybrides et électriques. Nous souhaiterions néanmoins
que la Confédération étudie une taxe sur la source d’énergie, fonctionnant
de manière analogue aux taxes sur les carburants. En effet,
il est essentiel que la nouvelle taxe ne permette pas à l’État de
géolocaliser les usagers, qu’elle n’augmente pas la charge fiscale et
qu’elle ne génère pas de charge administrative exorbitante. Enfin, il
est essentiel que les projets-pilotes en matière de mobility pricing
– c’est-à-dire l’introduction de péages urbains dans le but de réduire
le trafic routier – ne soient pas poursuivis parallèlement à l’introduction
de la solution de remplacement pour éviter de mélanger les
objets et ne pas se heurter à un rejet massif de la population.
L’Office fédéral de l’énergie estime que d’ici 2040, près de 57 %
de l’ensemble du parc automobile sera équipé de technologies
alternatives. Pensez-vous que cela soit réaliste ?
Oui, à condition d’avoir suffisamment d’électricité.
Dans sa réponse à la consultation sur la révision de la loi sur le
CO 2 , Routesuisse écrit : « Nous voulons nous aussi apporter notre
contribution à la lutte contre le réchauffement climatique ». Comment
se présente concrètement cette contribution ?
Contrairement à ce que l’on peut régulièrement lire dans les médias,
notre secteur a réalisé d’incroyables progrès en matière d’émissions
de CO 2 : les émissions moyennes par kilomètre parcouru, tous véhicules
confondus, motos, voitures et camions, ont diminué d’environ
un tiers depuis vingt ans. C’est énorme, et la tendance s’accentue
chaque année avec l’électrification du parc de nouveaux véhicules.
En parallèle, le trafic routier réalise d’importantes mesures de compensations
des émissions dues aux carburants. Pour 2023, la loi fixe
le taux de compensation à vingt pour cent. Le problème, c’est que ces
mesures de compensation ne sont pas, mis à part les biocarburants,
comptabilisées au bénéfice du secteur qui les finance. Concrètement,
nous contribuons donc déjà grandement à l’atteinte des objectifs de
la politique climatique. Mais il y a un important potentiel d’amélioration
dans le domaine de l’aménagement du territoire qui traduit
une volonté de décroissance dans son application au niveau fédéral,
et qui bloque ou du moins freine tout projet d’innovation en Suisse.
Au lieu de tout bloquer, il faut absolument encourager les projets
innovants grâce à des procédures simples, claires et identiques dans
tous les cantons pour les infrastructures durables ainsi que les installations
nécessaires au développement des nouvelles technologies,
notamment l’hydrogène et les carburants synthétiques.
La révision de la loi sur le CO 2 sera vraisemblablement soumise
au Parlement au printemps. Où Routesuisse trace-t-elle la ligne
rouge ?
Je n’aime pas parler de ligne rouge, ce n’est pas constructif. Un élément
déterminant pour nous est biensûr le coût : la nouvelle loi
devra être moins coûteuse que le projet rejeté en votation en 2021.
L’objectif zéro net de la loi sur le CO 2 est controversé. Quelle est
la position de Routesuisse à ce sujet ?
L’objectif zéro net ne figure pas dans la loi sur le CO 2 , mais une loicadre
contenant des objectifs mais pas véritablement de mesure
ni de plan pour les atteindre dans notre secteur. Selon celle-ci, le
secteur des transports, dont le rail, l’aviation et la navigation, devra
atteindre la neutralité carbone en 2050, sans prendre en compte les
mesures de compensation. Malheureusement, cela me semble irréaliste
car la loi prévoit une forte accélération de la décarbonisation
entre 2040 et 2050 alors que paradoxalement, le coût de celle-ci augmentera
aussi. Personne n’a de boule de cristal, mais il est certain
que pour espérer atteindre un jour cet objectif « zéro net », nous
aurons besoin de beaucoup plus d’électricité, d’hydrogène et de carburants
synthétiques, et ce à des prix raisonnables. <
72
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

POLITIQUE & DROIT
« Je n’aime pas parler
de ligne rouge, ce n’est
pas constructif. » : Olivier
Fantino, directeur de Routesuisse.
Photo : Routesuisse
Weitere Infos
AUTOINSIDE | Janvier 2023 73

POLITIQUE & DROIT
Répartition des départements au sein du Conseil fédéral
Bilan positif pour la
branche automobile
Thomas Hurter (à g.), président central de
l’UPSA, et Albert Rösti, son collègue de l’UDC,
qui prendra la tête du DETEC à partir de 2023.
Photo : médias de l’UPSA
Albert Rösti, nouvellement élu au Conseil fédéral, prend les rênes du Département de l’environnement, des
transports, de l’énergie et de la communication (DETEC). Thomas Hurter, président central de l’UPSA, est
très satisfait de la répartition des départements. Albert Rösti donnera l’impulsion nécessaire à l’ouverture
technologique. Reinhard Kronenberg
Monsieur Hurter, que signifie l’élection
d’Albert Rösti, président d’auto-suisse,
et sa reprise du département des transports
et de l’environnement pour la branche
automobile suisse ?
Thomas Hurter : C’est une bonne nouvelle,
et pas seulement pour la branche automobile.
L’ouverture technologique a enfin ses chances.
Cela nous permettra d’atteindre plus efficacement
les objectifs fixés dans le domaine de
l’énergie et de la mobilité. En fin de compte, il
s’agit d’une part d’aborder les besoins énergétiques
de la Suisse et, d’autre part, de sortir de
l’énergie fossile par des solutions plutôt que
par des interdictions.
Quelles sont les questions politiques
importantes pour la branche automobile
pour lesquelles vous espérez un « effet
Rösti » ?
Comme je l’ai dit, seule l’ouverture technologique
dans les domaines les plus divers permettra
d’obtenir les résultats souhaités. Les
transports électriques ont certainement leur
raison d’être en ville, sur de courtes distances,
avec peu de charge ou de poids. En revanche,
nous devons produire les carburants biogènes
et alternatifs en quantité suffisante. Nous pouvons
les utiliser sur les infrastructures existantes,
avec un effet positif immédiat sur le
74
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

POLITIQUE & DROIT
« En fin de compte, il y va toujours du bien-être de
notre pays et de ses citoyens. C’est pourquoi nous ne
réussirons qu’ensemble ! »
Thomas Hurter, président central de l’UPSA
climat. D’autres formes de propulsion, telles
que l’hydrogène, doivent également être développées.
Seul un mélange de transmissions
nous permettra en fin de compte d’atteindre
nos objectifs. Bien entendu, il existe d’autres
besoins énergétiques que ceux liés aux transports.
C’est pourquoi il sera important de montrer
le plus rapidement possible comment cette
énergie pourra être produite intelligemment.
Quel est le pouvoir d’un conseiller
fédéral ?
Un conseiller fédéral peut décider activement
de la stratégie de son département. Bien entendu,
le Parlement et les autres conseillers
fédéraux ont aussi leur mot à dire. En fin de
compte, il y va toujours du bien-être de notre
pays et de ses citoyens. C’est pourquoi nous ne
réussirons qu’ensemble !
La politique suisse actuelle concernant
l’UE et la neutralité changera-t-elle aussi
avec votre collègue de parti ?
Je suis convaincu qu’avec Albert Rösti au
Conseil fédéral, nous aborderons ces questions
dans une position de force. J’ai parfois
l’impression que nous expliquons aux pays
voisins pourquoi une chose est impossible. Et
ils accueillent naturellement nos explications
avec gratitude. Nous ne sommes absolument
pas des profiteurs. Un exemple dans les transports
publics : nous sommes les seuls à avoir
réussi à construire une voie ferrée de plaine
(tronçon du Ceneri sur la ligne du Gothard) à
travers notre pays, et nous contribuons ainsi,
soit dit en passant, au transport optimal des
marchandises du nord au sud et vice versa.
En Allemagne, en revanche, le Nadelöhr (dans
la région de Karlsruhe) ne sera achevé qu’en
2040. Avec, hélas, des dizaines d’années de
retard. Ou bien la ligne de chemin de fer Zurich-Schaffhouse,
qui est en souffrance depuis
des décennies malgré la signature d’un accord
entre la Suisse et l’Allemagne. Il y a ainsi
quelques exemples qui montrent que nous
avons fait notre part du travail. Nous devons
pouvoir défendre cela avec toute la rigueur
nécessaire ! Il va de soi que nous devons trouver
des solutions avec nos voisins. Mais n’oublions
pas que celles-ci doivent aussi être dans
leur intérêt. Car là comme en toutes choses,
seule l’union fait la force ! <
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GARAGES
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Hankook
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La solution de charge 7 en 1 de Juice Booster
pd. Juice Technology AG, fabricant de stations et de logiciels de recharge,
leader dans le domaine des bornes de recharge mobiles pour
véhicules électriques, a lancé lors du Juice World Charging Day 2022
le Juice Booster 3 air, nouvel atout de son portefeuille de produits.
Outre les possibilités d’utilisation qu’on connaissait déjà – station
de recharge mobile, Wallbox et câble de charge de type 2 –, le Juice
Booster 3 air dispose d’un système de gestion de la recharge et de
la charge ainsi que des accès et peut être piloté et surveillé à distance
via l’application j+ pilot. Premier appareil de la série j+, le Juice
Booster 3 air se dote d’un micrologiciel intelligent et convivial,
qui le rend compatible avec d’autres stations de recharge j+. Autre
particularité : le Juice Booster 3 air peut être piloté par l’application
universelle j+ pilot. « Nous nous approchons d’un écosystème
complet, englobant des solutions de recharge à domicile et en
déplacement. Tout est parfaitement intégré et connecté de manière
intelligente, déclare Christoph Erni, CEO et fondateur de Juice Technology
AG. Avec le Juice Booster 3 air, nous avons réussi à lancer un
produit sans pareil. » Cette solution 7 en 1 propose les diverses
fonctionnalités qui ont fait leurs preuves – Wallbox, station de
recharge mobile et câble de recharge (3 en 1) – et dispose en outre de
la gamme complète j+.
La Wallbox mobile détecte plus de dix types d’erreurs différents.
Chaque message d’erreur s’affiche en clair directement sur l’écran
LED du booster. Même les erreurs externes sont désormais clairement
identifiées. Si la prise est mal câblée (message d’erreur :
« wiring ») ou si le véhicule consomme plus d’énergie que permis
(message « overload »), le Juice Booster 3 air le détecte et refuse
ou interrompt immédiatement le chargement. L’utilisateur peut
facilement identifier l’erreur grâce à l’affichage sur l’écran. Ainsi,
le Juice Booster 3 air sert à la fois de détecteur de défaillances
du réseau et de protection contre les pannes du véhicule. <
7 en 1 : une Wallbox intelligente à emporter. Photo : Juice Technology
Combinaison parfaite d’une faible résistance au roulement et d’une excellente
adhérence pour la Skoda Enyaq. Photo : Skoda
Pneus Hankook optimisés en matière de résistance au roulement
pd. Le fabricant de pneus premium Hankook continue à développer
de manière conséquente ses équipements de première monte :
comme la Volkswagen ID.4 commercialisée par le même groupe,
la Skoda Enyaq iV tout-électrique est équipée du pneu Ventus S1
evo 3 ev, spécialement conçu pour les voitures électriques.
« Hankook et Skoda ont déjà travaillé en étroite collaboration par le
passé. C’est pourquoi nous sommes particulièrement heureux de
poursuivre ce partenariat de longue date et de confiance avec ce
premier SUV à batterie de la marque, déclare Sanghoon Lee, président
de Hankook Tire Europe. Parfaitement adapté aux besoins des
véhicules électriques, le Ventus S1 evo 3 ev contribue grandement à
la mobilité durable en combinaison avec le nouveau modèle Skoda. »
Équipée du pneu premium de Hankook, la Skoda Enyaq iV au design
dynamique remplit toutes les conditions pour utiliser efficacement
la puissance de sa batterie et atteindre ainsi la plus grande
autonomie possible, ce qui reste l’un des critères les plus importants
dans le choix des véhicules électriques. Dans le même temps,
le Hankook Ventus S1 evo 3 ev convient parfaitement au nouveau
SUV électrique de Skoda afin de s’adapter au poids plus élevé du
véhicule dans toutes les situations. Hankook a équipé le pneu ev,
conçu sur mesure, d’une carcasse à double couche en fibres hautes
performances. Il offre une très grande stabilité avec un poids propre
relativement faible par rapport à sa taille. Une autre caractéristique
du Ventus S1 evo 3 ev est le mélange spécial de sa bande
de roulement. Conçu pour les couples d’entraînement très élevés
des véhicules électriques, ce dernier garantit, malgré une faible
résistance au roulement, une excellente adhérence sur route sèche
ou mouillée. Au format 20 pouces avec hauteur de flanc réduite, le
pneu se caractérise par un renforcement supplémentaire à base
d’acier dans la zone du bourrelet, qui contribue à une solidité
encore accrue des parois latérales. Outre un ajustement précis
du pneu sur la jante, cela garantit une réponse particulièrement
sportive et directe de la direction. <
76
Janvier 2023 | AUTOINSIDE

GARAGES
André Koch
andrekoch.ch
Bosch
boschaftermarket.com
Programme de formation technique 2023 d’André Koch SA
pd. Qu’il s’agisse des connaissances de base sur la réparation des
plastiques ou de la gestion numérique des couleurs, les offres de
formation continue ont toujours été très importantes pour André
Koch SA. Le fournisseur de peintures de réparation premium
d’Urdorf tient particulièrement à la promotion de la relève. Le
programme de cours 2022 d’André Koch SA a été très riche et a
eu beaucoup de succès, à la grande joie de Volker Wistorf, membre
de la direction et responsable de la technique d’application. En
particulier, les cours de préparation à l’examen des apprentis
carrossiers-peintres ont été suivis avec assiduité. « Les nombreux
retours positifs après les cours ainsi que les nombreux examens de
fin d’apprentissage réussis avec brio nous ont confortés dans notre
nouveau projet », déclare Volker Wistorf.
Les formations « Go-to-Pro » pour les peintres en herbe débuteront
cette année. Ces cours concernent des thématiques allant au-delà
du thème de la peinture. L’objectif de « Go-to-Pro » est clairement
de préparer les apprentis à l’examen de fin d’apprentissage de manière
encore plus efficace et ciblée pendant leur formation. Ivica
Juric, responsable du centre de formation André Koch, explique
le principal avantage de ce nouveau concept : « Le nombre de
participants est délibérément limité, de sorte que nous pouvons
encadrer individuellement chaque apprenti. » En d’autres termes :
« Si vous voulez devenir pro, vous devez être formé par des pros. » En
fonction de l’intérêt et de la demande, il est prévu d’étendre le concept
« Go-to-Pro » l’année suivante à un programme d’accompagnement
modulaire sur toute la durée de la formation des carrossiers-peintres.
Outre l’offre de cours abordant les défis quotidiens
de la peinture, tels que la micro-réparation, la réparation
des plastiques ou la gestion numérique des couleurs, André Koch
SA propose désormais, dès 2023, un cours de peinture destiné aux employés
de commerce et d’autres offres passionnantes. Le programme
complet des cours est disponible sur le site Web. <
Parking autonome à l’aéroport de Stuttgart. Photo : Bosch
Système de stationnement sans conducteur
pd. Bosch et Mercedes-Benz ont franchi une étape importante sur la
voie de la conduite automatisée : le KBA (Kraftfahrt-Bundesamt) a
homologué leur système de stationnement entièrement automatisé
dans le parking P6 de l’aéroport de Stuttgart, géré par APCOA. Il
s’agit ainsi de la première fonction au monde de stationnement entièrement
automatisée et sans conducteur de niveau 4 SAE agréée
par les autorités pour l’exploitation en série. Le développement
technologique de la conduite automatisée joue un rôle clé dans la
mobilité de demain. Le véhicule et l’infrastructure se chargent des
tâches de conduite et de manœuvre : au lieu de consacrer un temps
précieux à la recherche d’une place de parc et au stationnement
dans des parkings étroits, le conducteur peut se consacrer directement
à d’autres choses.
« La première homologation au monde pour l’exploitation de notre
fonction de stationnement entièrement automatisée et sans conducteur,
développée en collaboration avec notre partenaire technologique
Bosch, montre que le leadership en matière d’innovation et le
‹ made in Germany › vont de pair », déclare Markus Schäfer, membre
du conseil d’administration de Mercedes-Benz Group AG et Chief
Technology Officer en charge du développement et des achats.
« Après le lancement sur le marché du Level 3-System Drive Pilot,
nous proposerons cette année encore un système de niveau 4 pour
le stationnement, nommé Intelligent Park Pilot. Nous montrons ainsi
à nos clients comment la technologie peut améliorer leur quotidien
et leur faire gagner un temps précieux. »
Dès 2023, les employés de commerce des entreprises de carrosserie et de peinture
pourront également acquérir des connaissances de base sur l’application de
la peinture dans les cours André Koch. Photo : André Koch SA
« Le stationnement sans conducteur est un élément essentiel de
la mobilité automatisée. Le système de stationnement entièrement
automatisé développé en collaboration avec notre partenaire
Mercedes-Benz montre à quel point nous avons déjà progressé
sur cette voie. La conduite automatisée commence par le stationnement
sans conducteur, déclare Markus Heyn, directeur de Bosch
et président de la division Mobility Solutions. Dès le départ, Bosch
a misé sur le développement de l’intelligence des infrastructures
des parkings. Nous avons ainsi fixé de nouveaux standards. Notre objectif
est d’équiper à l’avenir d’autres parkings de cette technologie :
plusieurs centaines de parkings dans le monde en bénéficieront au
cours des prochaines années. » <
AUTOINSIDE | Janvier 2023 77

PRODUITS & PRESTATIONS
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APERÇU
UNE
VOITURE
SUR DEUX
À partir de 2035, les voitures nouvellement immatriculées
dans l’UE ne pourront plus émettre de CO 2 . Selon une étude
du cabinet de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC), une
voiture neuve sur deux dans le monde sera probablement
électrique dès 2030. Photo : Unsplash/Michael Fousert
APERÇU D’AUTOINSIDE 02 – 2023
Le prochain numéro paraîtra le 3 février 2023 et abordera les thèmes suivants :
Photo : iStock
Financement des infrastructures
Albert Rösti est le nouveau ministre de l’Énergie.
Dans le prochain numéro, Jürg Röthlisberger, directeur
de l’Office fédéral des routes (OFROU), évoqu -
ra les perspectives et les évolutions possibles.
Photo : médias de l’UPSA
Rétrospective de la JGS
Dans le prochain numéro d’AUTOINSIDE, vous
trouverez les exposés et les conclusions les plus
intéressants du plus grand congrès suisse de la
branche automobile.
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Lavage et entretien
La neige, la glace, la saleté et le sel abîment la
peinture et l’habitacle des voitures en hiver. C’est
pourquoi nous vous présentons les dernières
nouveautés en matière de lavage et d’entretien des
voitures dans l’édition de février.
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95 e année. 11 numéros en allemand et en français.
Tirage certifié REMP en septembre 2022 : 12 222 exemplaires, dont 9206 en allemand et 3016 en français.
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Éditions
AUTOINSIDE
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Rédaction : Martin Bernard (mb, Correspondant
Suisse romande), Max Fischer (mif,
rédacteur mobilité), Mike Gadient (mig,
Rédacteur Suisse Est), Reinhard Kronenberg
(kro, responsable journalisme), Cynthia
Mira (cym, rédactrice mobilité), Timothy
Pfannkuchen (tpf, rédacteur mobilité),
Sascha Rhyner (srh, rédacteur mobilité),
Andreas Senger (se, domaine technique),
Jürg A. Stettler (jas, rédacteur responsable
mobilité), Raoul Studer (rst, domaine
politique).
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Production), Phutsadee Phoojaphon,
(Polygraphe), Corinna Vogt (Art Director).
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des médias de l’UPSA. Nous déclinons toute
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des pages auxquelles renvoient les liens
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