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2023 AGIR en soutien du peuple birman

2 ans après le coup d'Etat militaire, le soutien au peuple birman doit d'amplifier. Il en va de la vie et de l'avenir de tout un peuple, il en va des valeurs démocratique

2 ans après le coup d'Etat militaire, le soutien au peuple birman doit d'amplifier. Il en va de la vie et de l'avenir de tout un peuple, il en va des valeurs démocratique

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2 0 2 3 | A G I R E N S O U T I E N D U P E U P L E B I R M A N

Q U E L S R E C O U R S E N V I S A G E A B L E S À L A

J U S T I C E I N T E R N A T I O N A L E A V E C

L ’ A P P U I D E L A S O C I É T É C I V I L E ?

universelle. Mais il ne faut pas

totalement négliger ce point car,

cela peut arriver à l'occasion de

conférences internationales.

Dernier volet, vraiment judiciaire,

c'est le recours à la Cour

internationale de justice. La Cour

internationale de justice, il faut bien

préciser que c'est une juridiction qui

n'a pas une compétence à

proprement parler répressive,

pénale. C'est une juridiction qui est

chargée de juger les litiges à priori

entre les États et qui ne peut donc

être saisi que par un État contre un

autre État. C’est ce qui s'est passé

avec la Birmanie à l'initiative de la

Gambie à l'époque où la junte

n'était pas encore au pouvoir

d'ailleurs, qui à propos des Rohingya

a saisi la Cour internationale de

justice. Après bien des péripéties,

dont je vous épargne, la Cour

internationale de justice a quand

même reconnu sa compétence, sa

possibilité donc d'investiguer et

potentiellement de juger. Donc il

faut utiliser ce mécanisme.

Alors ce n’est pas pour condamner

avec des condamnations de peines

pénales, des individus responsables,

mais c'est pour condamner un État

avec son pouvoir en place. Une des

possibilités de la Cour de justice

Internationale est d’aller vers des

condamnations pécuniaires mais

qui permettent de mettre en

exergue toutes les exactions

commises.

Tout dernier point, il y a

évidemment d'autres mécanismes

qui peuvent être utilisés, qui ne sont

pas à parlé totalement judiciaires,

mais qui relèvent au sens

large de l'institution onusienne. Avec

des comités, comme vous savez, le

comité contre la torture, le comité

contre les disparitions forcées,

comités au regard des arrestations

arbitraires, enfin de toute une série

de de violations des droits de

l'Homme… Tous ces mécanismes

doivent quand même être utilisés,

même si on en connaît le caractère

difficile, le caractère limité. Mais il

faut sans cesse réclamer qu’on aille

vers cette justice, vers la fin de

l'impunité. Il faut garder à l'esprit

que le pouvoir de la junte, ça a été

dit tout à l'heure, n'est pas éternel,

ne durera pas indéfiniment et qu'il

faudra, avec plus de facilité quand

ce pouvoir sera tombé, quand on

reviendra à des institutions

démocratiques ou plus

démocratiques en Birmanie,

reprendre le flambeau. Il faut que

ceux qui sont au pouvoir aujourd'hui

en Birmanie sachent qu’ils risquent

de ne pas dormir en paix par la suite

et que cette lutte contre l'impunité

les menace aujourd'hui et demain.

Patrick Baudouin, Président de la Ligue des droits de l'Homme, Président d’honneur de la FIDH

P L A I D O Y E R D E L A S O C I É T É C I V I L E P O U R L A B I R M A N I E

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