2023 AGIR en soutien du peuple birman
2 ans après le coup d'Etat militaire, le soutien au peuple birman doit d'amplifier. Il en va de la vie et de l'avenir de tout un peuple, il en va des valeurs démocratique
2 ans après le coup d'Etat militaire, le soutien au peuple birman doit d'amplifier. Il en va de la vie et de l'avenir de tout un peuple, il en va des valeurs démocratique
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2 0 2 3 | A G I R E N S O U T I E N D U P E U P L E B I R M A N
F A I R E C E S S E R L E S V I O L A T I O N S D E S
D R O I T S H U M A I N S E T D U D R O I T
I N T E R N A T I O N A L , L U T T E R C O N T R E
L ’ I M P U N I T É
Mais néanmoins, et pour Amnesty
International comme pour le
rapporteur spécial Tom Andrews,
cette résolution est insuffisante car
elle reste muette sur le respect de
l'embargo dont on parlait. Elle est
muette également sur la question
des sanctions financières pour les
hauts représentants coupables de
violation des droits humains et elle
est muette également sur la saisine
de la Cour pénale internationale.
C'est précisément ce que Thomas
Andrews a dénoncé. Il a considéré
que cette résolution était
clairement insuffisante parce que, et
je cite « exiger que certaines actions
soient entreprises sans recourir à
l'autorité du Conseil de sécurité en
matière de sanction n'empêchera
pas la junte illégale du Myanmar
d'attaquer et de détruire la vie des
54 millions de personnes retenues
en otage dans le pays ».
Un autre levier qui semble
particulièrement essentiel et un
message qu'il est essentiel de porter
auprès de la diplomatie française et
qu'elle doit porter également, c'est
la question de l’ASEAN, C'est ce
qu'on évoquait tout à l'heure, le fait
d'afficher clairement l'insuffisance,
l'inadaptation du consensus en 5
points. Il faut que l’ASEAN
reconnaisse que le consensus en 5
points n'a pas mis fin aux violences
au Myanmar et bien au contraire. On
l'observe. La France doit également
demander à l'ASEAN de fournir un
calendrier précis de la mise en
œuvre de ce consensus en 5 points.
Elle s'y engagée en novembre
dernier. Il faut qu'elle précise les
modalités de cette mise en œuvre.
Enfin, et de manière générale, la
France, et les Etats plus
largement, ont le pouvoir d'exhorter
l’ASEAN à jouer un rôle plus ferme
en demandant des engagements
concrets aux autorités birmanes, en
matière de droits humains,
notamment, par la libération de
prisonniers politiques ou par la
suspension des condamnations
arbitraires.
Pour conclure, un des leviers qui est
à notre portée, c'est celui de
dénoncer cette mobilisation
politique encore insuffisante et de
porter des exigences concrètes pour
que l'implication de la France porte
des demandes bien précises qui,
seules, pourront faire cesser les
violations des droits humains dans
le pays. Pour conclure, je citerai
notre directrice régionale Asie qui
évoque notamment le fait que « si
de nombreux gouvernements ont
modestement répondu à certains
appels à l'action, ce n'est pas encore
suffisant pour mettre fin aux graves
violations commises par la junte. La
communauté internationale ne peut
pas laisser passer un jour de plus et
encore moins 2 années de plus,
Léna Collette, Coordinatrice plaidoyer et relations extérieures, Amnesty International France
P L A I D O Y E R D E L A S O C I É T É C I V I L E P O U R L A B I R M A N I E
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