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2023 AGIR en soutien du peuple birman

2 ans après le coup d'Etat militaire, le soutien au peuple birman doit d'amplifier. Il en va de la vie et de l'avenir de tout un peuple, il en va des valeurs démocratique

2 ans après le coup d'Etat militaire, le soutien au peuple birman doit d'amplifier. Il en va de la vie et de l'avenir de tout un peuple, il en va des valeurs démocratique

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2 0 2 3 | A G I R E N S O U T I E N D U P E U P L E B I R M A N

A P P U Y E R L A S O C I É T É C I V I L E

B I R M A N E , A U C O E U R D E L A

R É V O L U T I O N B I R M A N E

d'organisations qui sont des

mouvements syndicaux, des ONG

dites de développement, des

organisations de défense des droits

humains avec lesquels nous avons la

chance d'être toujours en contact

régulier et qui nous témoignent des

difficultés qu'elles vivent sur place,

du contexte local, mais aussi de

leurs demandes, de leurs actions et

de leurs espoirs. Et c'est ce que nous

souhaitions vous partager

aujourd'hui. Clairement dès le début

et dès le coup, la junte birmane a

essayé par tous les moyens

d'annihiler la société civile birmane.

Ça a commencé par des fermetures

d'organisations, l'interdiction de

leurs activités par la traque de

militants et de militantes et par leur

emprisonnement, le fait de geler les

comptes en banque des

organisations pour couper leur

accès à des financements étrangers,

de surveiller leurs activités, de les

harceler d'un point de vue

administratif en les obligeant à

s'enregistrer, ou se ré-enregistrer

pour pouvoir contrôler leur activité.

Ce qui fait qu'à l'heure actuelle de

très nombreuses organisations ont

refusé de s'enregistrer à nouveau et

sont donc de fait, entrées dans une

forme de clandestinité.

Et c'est également en essayant de

les isoler, de les atomiser et de faire

en sorte que les réseaux de

solidarité ne puissent plus exister: à

la fois en empêchant les

rassemblements de plus de 5

personnes (le COVID avait bon dos à

ce moment-là), mais aussi en

empêchant les déplacements des

personnes. Il y a de plus en plus de

points de surveillance et de contrôle

des déplacements - ce qui fait

qu’aller rencontrer les autres, sortir

de chez soi, expose à des risques

énormes - mais aussi de plus en

plus de coupures d’internet et des

communications pour empêcher les

gens d’échanger et d'agir ensemble.

Nous avons mentionné un certain

nombre de chiffres, notamment sur

les prisonniers politiques. Parmi eux

on trouve beaucoup de membres

des sociétés civiles et des

organisations, qui sont emprisonnés,

ont été assassinés ou qui sont de

plus en plus nombreux à devoir fuir

pour se réfugier dans des conditions

assez précaires soit dans les zones

libérées, soit en Thaïlande sans

statut vraiment officiel et pour

certains et certaines d'entre elles,

qui ont quand même pu se

relocaliser en Europe ou en

Amérique du Nord par exemple.

Malgré ce contexte extrêmement

difficile, les organisations

demeurent actives, se mobilisent

localement et essaient d'adapter

leurs actions, leurs interventions aux

besoins des populations, qui sont

criants.

Juliette Segard, Responsable du service Asie, CCFD-Terre Solidaire

P L A I D O Y E R D E L A S O C I É T É C I V I L E P O U R L A B I R M A N I E

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