2023 AGIR en soutien du peuple birman
2 ans après le coup d'Etat militaire, le soutien au peuple birman doit d'amplifier. Il en va de la vie et de l'avenir de tout un peuple, il en va des valeurs démocratique
2 ans après le coup d'Etat militaire, le soutien au peuple birman doit d'amplifier. Il en va de la vie et de l'avenir de tout un peuple, il en va des valeurs démocratique
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2 0 2 3 | A G I R E N S O U T I E N D U P E U P L E B I R M A N
F A I R E C E S S E R L E S V I O L A T I O N S D E S
D R O I T S H U M A I N S E T D U D R O I T
I N T E R N A T I O N A L , L U T T E R C O N T R E
L ’ I M P U N I T É
efforts internationaux destinés à
amener les auteurs des crimes à
rendre compte devant la justice
pénale. Les résolutions doivent
appeler aux sanctions des hauts
représentants coupables de
violation des droits humains.
Les résolutions, les déclarations,
tous ces échanges doivent appeler
tous les États à respecter un
embargo total sur les armes, sur les
carburants d'aviation et sur toutes
les ressources militaires que
j'évoquais précédemment. Et enfin,
on considère que toutes les
résolutions, les déclarations portées
par les États et notamment par la
France doivent exhorter la junte à
autoriser l'accès sans entrave des
enquêteurs sur leur territoire.
La grande majorité des résolutions
appellent à la mise en œuvre du
consensus en 5 points de l’ASEAN
qu'on a évoqué brièvement
précédemment, sans constater sa
non mise en œuvre sans constater
son inadaptation. Il est nécessaire
que les résolutions adoptées et que
les déclarations actuelles fassent
état de l'inadaptation et de
l'inefficacité de ce consensus en 5
points. Sur la question de
l'engagement diplomatique, de la
mobilisation de la communauté
internationale, il s'agit de montrer
que bien sûr, on a des engagements
diplomatiques, on a des prises de
position de la diplomatie française.
On a pu constater un certain
nombre de déclarations publiées
par le Ministère des affaires
étrangères français. L'ancien
ministre des affaires étrangères
français, Jean-Yves Le Drian, l'année
dernière en février, lors de la session
du Conseil des droits de l'Homme,
avait considéré et évoqué la
Birmanie comme l'une des priorités
de la diplomatie des droits humains
françaises. On va pouvoir faire le
suivi et voir si la nouvelle ministre
des Affaires étrangères lors de la
prochaine session du Conseil des
droits de l’Homme, se saisit aussi de
cet enjeu.
L'enjeu véritable, c'est que souvent,
ces déclarations sont incomplètes,
elles ne comportent pas de
condamnation véritable de la
situation et elles révèlent surtout
une insuffisante volonté politique,
une insuffisante mobilisation de la
communauté internationale. La
résolution adoptée par le Conseil de
sécurité en décembre dernier en est
une bonne illustration. Vous avez
sûrement entendu parler de cette
résolution, adoptée le 21 décembre
dernier, qui effectivement constitue
un signal positif. Signal positif parce
qu'elle exige l'arrêt immédiat de
toutes les formes de violence sur
l'ensemble du territoire birman. Elle
demande également à l'armée du
pays de libérer toutes les personnes
détenues arbitrairement.
Léna Collette, Coordinatrice plaidoyer et relations extérieures, Amnesty International France
P L A I D O Y E R D E L A S O C I É T É C I V I L E P O U R L A B I R M A N I E
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