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2023 AGIR en soutien du peuple birman

2 ans après le coup d'Etat militaire, le soutien au peuple birman doit d'amplifier. Il en va de la vie et de l'avenir de tout un peuple, il en va des valeurs démocratique

2 ans après le coup d'Etat militaire, le soutien au peuple birman doit d'amplifier. Il en va de la vie et de l'avenir de tout un peuple, il en va des valeurs démocratique

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2 0 2 3 | A G I R E N S O U T I E N D U P E U P L E B I R M A N

A G I R F A C E À L A P E I N E D E M O R T E T

A U X E X É C U T I O N S C A P I T A L E S

ce qu'elle veut.

On a aussi parlé du manque de

visibilité politique et médiatique sur

le sujet précis de la peine de mort. Il

est flagrant, mais à ce stade, ça ne

suffira plus. Cela fait 2 ans depuis le

coup d'État ! Il faut une action claire

et ferme de l'ensemble de la

communauté internationale en

faveur d'un moratoire sur les

exécutions à venir. C’est une

solution de court terme, une

suspension temporaire des

exécutions, contrairement à

l'abolition qui, elle, est une mesure

qui est inscrite dans la loi. A titre

d’exemple, en décembre 2022, le

Haut-Commissaire des Nations

Unies aux droits de l'Homme a

explicitement appelé à imposer un

moratoire sur la peine de mort en

Iran. En décembre 2022 toujours - et

les dates ont une importance -

des experts de l'ONU ont appelé à

un moratoire immédiat sur les

exécutions pour des délits liés à la

drogue en Arabie Saoudite. Le

lendemain de ces déclarations, le 2

décembre 2022, on arrive à une

déclaration sur le Myanmar. Et là,

plus rien. Suite aux exécutions de

jeunes activistes en Birmanie, c’est

le même Haut-Commissaire des

Nations Unies qui s'est prononcé

très clairement sur l'Iran qui s’en

tient à exprimer un « choc » et à

souhaiter obtenir des « clarifications

» sur la situation. Pourquoi ces

différences de positionnement ? La

Birmanie est un régime autoritaire ?

L’Iran et l'Arabie saoudite aussi.

Il y a un autre exemple dans la

résolution du Conseil de sécurité de

l'ONU sur le Myanmar, où on ne

trouve qu'une seule mention de la

reprise des exécutions, en

préambule du texte. Finalement,

seul l'envoyé spécial de l'ONU pour

le Myanmar, s’est explicitement

prononcé sur la question des

exécutions, à une occasion, en

exhortant les dirigeants de la

Birmanie à imposer un moratoire

sur toutes les exécutions futures.

C'était en août 2022. Depuis, elle ne

s'est plus exprimée sur le sujet.

En résumé, l’ONU n'appelle pas

explicitement, ou très peu, à un

moratoire sur les exécutions à venir

ou sur la peine de mort en Birmanie.

Malheureusement, c'est un constat

que l'on peut également faire par

rapport aux communications de

l'Union Européenne ou de la France.

On en déduit que les prises de

position diffèrent selon les États

concernés. Quelle autre conclusion

tirer quand sur l'Iran, il n’y a aucun

problème à appeler à des prises de

position claires et explicites ?

Encore une fois, ce n'est pas pour

hiérarchiser les causes entre chaque

pays, c'est simplement pour

souligner que cela interroge. On

peut s'interroger sur la frilosité de la

communauté internationale sur

Diane Fogelman, Responsable Programmes & Plaidoyer Asie, ACAT-France

P L A I D O Y E R D E L A S O C I É T É C I V I L E P O U R L A B I R M A N I E

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