2023 AGIR en soutien du peuple birman
2 ans après le coup d'Etat militaire, le soutien au peuple birman doit d'amplifier. Il en va de la vie et de l'avenir de tout un peuple, il en va des valeurs démocratique
2 ans après le coup d'Etat militaire, le soutien au peuple birman doit d'amplifier. Il en va de la vie et de l'avenir de tout un peuple, il en va des valeurs démocratique
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2 0 2 3 | A G I R E N S O U T I E N D U P E U P L E B I R M A N
A P P U Y E R L A S O C I É T É C I V I L E
B I R M A N E , A U C O E U R D E L A
R É V O L U T I O N B I R M A N E
Birmanie et réfléchissent par
exemple au sein du NUCC, le
Conseil Consultatif pour l'Unité
Nationale, et travaillent à la
rédaction d'une nouvelle
Constitution, à de nouvelles
politiques publiques, comment
gérer à l’avenir les ressources
naturelles, l'éducation, se projeter
sur une feuille de route pour la
Birmanie de demain. Il est
important de se rendre compte que
le travail porte à la fois sur une
réponse d'urgence aux besoins des
populations mais aussi sur une
projection sur l'après.
Ces organisations ont besoin de
beaucoup plus d'appui qu'elles n'en
ont à l'heure actuelle, et
notamment d'un appui financier qui
est absolument insuffisant par
rapport aux besoins.
Et il est également essentiel que
l'aide internationale ne transite pas
uniquement par les agences
onusiennes ou par les ONG
internationales. A l'heure actuelle,
pour pouvoir agir en Birmanie,
celles-ci sont ou vont être
contraintes de signer des accords
avec la junte, ce qui rend leur
opération
extrêmement
compliquée, et ce qui empêche très
concrètement leur accès à une
grande partie du territoire birman. Il
est essentiel que l'aide
internationale augmente en volume
et qu’elle arrive aussi directement
aux organisations de la société civile
locale, à travers des corridors
humanitaires par la frontière
thaïlandaise ou la frontière indienne
et que ces organisations aient
davantage de moyens d'agir,
sachant qu'elles bénéficient aussi de
la confiance des populations.
Voilà pour cet appui et cette
demande renouvelée de soutien,
mais aussi de compréhension de la
situation locale. Il est important que
les organisations internationales
comprennent que la situation est
telle que nous avons besoin de
davantage de flexibilité et que pour
ce faire, il est crucial de revoir à la
baisse les exigences des bailleurs et
des donateurs. Nous avons besoin
d’être très pragmatiques à la fois
par rapport aux besoins et aux
possibilités locales, mais aussi pour
ne pas mettre en danger les
organisations quand elles agissent
localement.
J'avais l'intention de parler du
besoin aussi d'un soutien politique
et diplomatique beaucoup plus fort,
mais on a déjà parlé de l’ASEAN, de
l'Union Européenne et autres. Je
voulais juste dire qu'effectivement,
cette année 2023 est charnière à
plusieurs niveaux. Tout d'abord, la
junte ne contrôle pas le territoire de
la Birmanie. Il y a au moins toujours
50% du territoire qui n'est pas sous
son contrôle. Il y a même des
Juliette Segard, Responsable du service Asie, CCFD-Terre Solidaire
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