PANORAMA DE PRESSE - 28.06.23

POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE
Près de Reims, les premières coiffes en papier font leur apparition
Edition : 26 juin 2023 P.9
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En plus de la coiffe papier. cette cuvée spêciale comprend une étiquette et une capsule sans encre ainsi qu’un coffret comportant du bois de ceps. A.B.
saires à l’ouverture de la bouteille.
Ces difficultés passées, il a fallu
adapter le processus d’habillage des
bouteilles. Faute de machine adé
quate, « on a dû les sertir à la main »,
souligne Pierre Trichet. Au vu de la
couleur de cet emballage, « il fallait
mettre des gants » pour ne pas risquer
d’entacher la précieuse coiffe.
Des précautions chronophages.
Quand d’ordinaire, la machine de
l’exploitation traite 1 200 bouteilles
à l’heure, la productivité baisse à
90 exemplaires pour la cuvée de
saignée. Des coûts supplémentaires
auxquels s’ajoute la hausse du prix
Un précurseur dans la région
Pierre Trichet, comme le Syndicat général des vigne
rons, se sont rapprochésdu seul capsulier producteur
de coiffe en papier,Vipalux. Cetteentreprisebasée
dans la zone Farmanae Reims travaillesur cette
nouvelle matière depuis 2018. «Nous continuons les
essais pour parfaire notre produit et proposer une
gamme variée, bien que certaines coiffes soient déjà
commerciaiisées, confiait dans nos colonnes la se
maine passée Laurent Parizot, directeur commercial
de Vipalux. Nous avons adapté nos machines pour
produire à la fois des coiffes en papier et en alumi
nium. En fonction des besoins, nous serons capables
du papier. Dans de telles conditions,
la coiffe papier n’est donc pas en
core avantageuse sur le plan écono
mique. « Son prix est dix fois supé
rieur à une coiffe aluminium»,
chiffre le chef d’entreprise. 1 g l’uni
té contre quelques centimes pour la
version
aluminium.
de passer d'une matière à l'autre. »
Quant aux autreséléments innovantsde la cuvée
rosé de saignée : l'étiquettesans encre comprenant
au centrele logo ajouré du champagneest le fruit
de l'imprimeur Latade Cernay-lès-Reims.Les informa
tions sont ainsi simplement gaufrées.Là aussi, cette
innovation a demandé quelques ajustementset du
temps. « Une fois l'étiquette collée, il faut enlever à la
main la partie du logo prédécoupée », note Pierre
Trichet.
La capsule ajourée,égalementsans encre,est l'œuvre
de l'entrepriseGéraudeld'Épernay.
Toutefois, « ça a suscité une curiosité
dans le secteur». Et au-delà. «Même
notre fournisseur de papier suédois
nous a appelés car il était très intéres
sé par ces coiffes», assure Émeline
Cordy. La stratégie marketing a
donc été payante. «Mais on n’a pas
fait ça uniquement pour le marke
ting», assure le duo. « Quand on voit
d’où vient l’aluminium et où il fi
nit...», souligne Pierre Trichet. La
gestion du papier, de l’approvision
nement au recyclage, est en effet
plus en adéquation avec les préoc
cupations environnementales. Si
Pierre Trichet n’a pas encore calculé
le bilan carbone de ces nouvelles
coiffes, son confrère Cédric Moussé
communique sur une réduction par
cinq de ses émissions. À l’avenir, les
coiffes en papier pourraient
s’étendre à d’autres cuvées et ha
biller ainsi 50 000 bouteilles. ■
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