PANORAMA MEDIA - 06.09.23

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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE Pour le champagne, gare à l'inflation ! Edition : 07 septembre 2023 P.52-53 p. 2/2 Bourdier. C’est un domaine de 14 hectares sur le terroir de la Vallée de la Mame. II est tenu par la même famille depuis deux siècles. II est labellisé HVE et sera vendu 29,90 € le col. » Idem sur Wineandco. Lors de sa foire aux vins, ce site propose des champagnes de vignerons mais pas de grandes marques. «Nous les réservons poar Noël», assure Bernard Le Marois, direc teur général du site détenu par la Cofepp, la maison mère de La Martiniquaise et Bardinet. Wineandco basé à Bordeaux vend ainsi deux champagnes moins de 30 € lors de cet évé nement qui dure près d’un mois sur ce site : le brut grand cru Terre d’étoiles de Lamiable (26,90 €) et le premier cru blanc de blancs Nicolas Deneux, un 100 % chardonnay, à 29,90 €. à «Au vu des volumes alloués, nous réservons les champagnes des marques internationales pour Noël. Lors des foires aux vins, nous misons sur ceux de vignerons. » Bernard Le Marois, directeur général du site Wineandco De son côté, Carrefour a sélec tionné une cuvée haut de gamme de Nicolas Feuillatte, marque phare de Terroirs& Vi gnerons de Champagne. Cette Cuvée légendaire doit son nom au fait que le chef de caves, Guillaume Roffiaen, a assemblé 10 millésimes pour composer ce vin d’exception, dont le prix dépasse les 40 € le col. Chez son concurrent Casino, la col lection de vins Grandes Réserves Club des Sommeliers fête ses 15 ans en 2023. Une collection de 28 très beaux vins dont le bandol Château Vannières, le haut-médoc La Tour Carnet, le pessac-léognan Smith Haut La fitte, un saint-joseph de Michel Chapoutier, etc. Au total, neuf crus de Bordeaux et toutes les autres régions viticoles repré sentées. En 2022, le Club, qui sert de repère qualitatif aux clients de l’enseigne, a accueil li son premier champagne, le brut Gosset. II s’agit de la plus ancienne maison de vins de champagne, aujourd’hui détenue par le groupe de Jean-Pierre Cointreau, Iconic Nectars. Chez Casino, ce prestigieux cham pagne sera commercialisé à un prix raisonné de 32,95 € pour un nectar maturé trois ans en cave sur lies. iiusylvie leboulenger 232569 - CISION 4579855600506 Tous droits de reproduction et de représentation réservés au titulaire de droits de propriété intellectuelle L'accès aux articles et le partage sont strictement limités aux utilisateurs autorisés. 10
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE L’UNION Thomas Crouzet 06·09·23 MOËT-HENNESSY CHAMPAGNE SERVICES DEVRA VERSER 17 000€ POUR MANQUEMENT AUX CONDITIONS DE TRAVAIL DES VENDANGEURS Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a rejeté, ce mercredi, le recours de la société Moët-Hennessy Champagne Services (MHCS), épinglée pour non-respect du repos hebdomadaire de 17 vendangeurs. Les faits reprochés remontent au 11 septembre 2019. C’est un camouflet dont se serait bien passée la société Moët-Hennessy Champagne Services (MHCS), détentrice des maisons Moët & Chandon, Dom Pérignon, Veuve Clicquot, Ruinart, Krug et Mercier. Alors que la vendange 2023 débute, et que les premiers travailleurs saisonniers prennent place dans le vignoble, le tribunal de Châlons-en-Champagne a débouté, ce mercredi 6 septembre, le leader des vins champenois dans le cadre d’une affaire pour non-respect du Code rural. Le 23 février 2021, la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) Grand Est a infligé à la société MHCS des amendes d’un montant total de 17 000 euros, pour « manquements aux dispositions relatives à la durée minimale du repos hebdomadaire ». « Chaque semaine, les salariés ont droit à un repos, à prendre le dimanche, d’une durée minimale de vingtquatre heures consécutives », rappelle le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne. Des dispositions qui n’ont pas été prises à l’égard de 17 salariés, d’après un contrôle de l’inspection du travail le 11 septembre 2019, dans le vignoble de Cramant. Une décision attaquée par Moët-Hennessy Champagne Services, qui souligne « une erreur d’appréciation (de l’inspection du travail, NDLR.), les contraintes induites par les vendanges, constituant des circonstances exceptionnelles ». La société française entendait s’appuyer sur un article du Code rural prévoyant qu’« en cas de circonstances exceptionnelles, notamment de travaux dont l’exécution ne peut être différée », le repos hebdomadaire des salariés peut être suspendu pour une durée limitée. Une autorisation, pour ces mêmes raisons, avait d’ailleurs été obtenue en 2019 par MHCS afin de dépasser la durée maximale hebdomadaire de travail de quarante-huit heures, le temps des vendanges. Seulement, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne souligne que « les circonstances exceptionnelles permettant la suspension du repos hebdomadaire devaient faire l’objet d’une analyse salarié par salarié » (contrairement à la dérogation sur la durée maximale de travail, qui a été obtenue de manière collective). Ainsi, la société aurait dû apporter à l’administration de plus amples détails, notamment la liste des personnes concernées par la dérogation, ainsi que la date des repos compensateurs. Renseignements qui n’ont, selon le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, pas été fournis par MHCS. C’est pourquoi celui-ci a décidé de rejeter, ce mercredi 6 septembre, la demande de Moët-Hennessy Champagne Services d’annuler les sanctions prises par la Direccte. La société de champagne devra bien s’acquitter des amendes d’un montant total de 17 000 euros. 11
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