07.09.2023 Views

L'Essentiel Prépas n°74 - Septembre 2023

L'Essentiel du Sup Prépas est le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires, aux étudiants et à leurs parents. Chaque mois, retrouvez toute l'actualité des classes préparatoires économiques et commerciales et des Grandes Ecoles. Ce magazine vous est proposé par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie dédié à l'enseignement supérieur.

L'Essentiel du Sup Prépas est le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires, aux étudiants et à leurs parents. Chaque mois, retrouvez toute l'actualité des classes préparatoires économiques et commerciales et des Grandes Ecoles. Ce magazine vous est proposé par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie dédié à l'enseignement supérieur.

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS ENTRETIEN<br />

SEPTEMBRE <strong>2023</strong> N° 74<br />

O. R : Qu’est-ce que cela change d’être sous<br />

tutelle du ministère de l’Economie plutôt que<br />

de l’enseignement supérieur ?<br />

O. G : Notre ministère de tutelle attend aujourd’hui<br />

principalement de nous que nous répondions aux<br />

besoins des entreprises en augmentant le volume<br />

d’élèves formés tout en maintenant bien sûr la qualité<br />

et la réponse aux besoins sur le fond. Notre orientation<br />

vers les entreprises est réelle avec pas moins de 7 000<br />

partenariats.<br />

Dans la recherche, nous efforçons de nous focaliser<br />

sur des filières stratégiques (par ex en lien avec les<br />

PEPR) tout en restant agiles. Nous devons aussi nous<br />

concentrer sur certains sujets comme les Deep tech<br />

– dont font partie les Low Tech – pour contribuer au<br />

développement de nouvelles entreprises. Nous accompagnons<br />

également les entreprises dans leur recherche<br />

avec par exemple au campus Région du numérique, la<br />

plateforme industrielle DIWII de Mines Saint-Etienne à<br />

Charbonnières. Elle accueille par exemple, un projet<br />

d’optimisation des flux avec Orange Business Service.<br />

Pour le reste, notre fonctionnement n’est pas très<br />

différent des autres établissements d’enseignement<br />

supérieur. Notre Contrat d’objectif et de performance<br />

(COP) possède le même type indicateur avec évidemment<br />

une focalisation plus importante sur le soutien à<br />

l’innovation et l’accompagnement des PME et ETI que<br />

dans une université.<br />

O. R : Etre un institut national cela ne<br />

complique pas quand même les choses<br />

quand le ministère de l’Enseignement<br />

supérieur et de la Recherche (MESR)<br />

favorise les politiques de site ?<br />

O. G : Effectivement nous ne pouvons pas répondre à<br />

certains appels à projet parce que nous ne sommes<br />

pas un site. Nous sommes complémentaires sur chaque<br />

site avec une dimension nationale.<br />

O. R : L’IMT c’est huit écoles membres,<br />

deux écoles filiales mais aussi six écoles<br />

partenaires. Comment se nouent les<br />

relations avec ces écoles du deuxième<br />

cercle ?<br />

O. G : Ce sont des écoles d’ingénieurs qui nous ressemblent<br />

et qui ont des compétences de même nature<br />

ou complémentaires de nos écoles. Nous sommes, par<br />

exemple, partenaire de Télécom Physique Strasbourg au<br />

sein de l’Institut Carnot Télécom & Société numérique.<br />

Tutelle de l’école, l’université de Strasbourg la laisse<br />

lier des partenariats et entrer ainsi dans un réseau.<br />

À Clermont-Ferrand, Sigma a déposé avec nous un<br />

projet sur l’industrie du futur, « Parcours » dans le<br />

domaine de la formation tout au long de la vie. Dans<br />

les deux cas, il s’agit de territoires sur lesquels l’IMT<br />

n’a pas d’école. Je pourrais également citer Télécom<br />

Saint-Etienne qui apprécie de pouvoir travailler avec<br />

Mines Saint-Etienne et plus largement l’IMT. Et à Paris<br />

nous consolidons nos partenariats avec Mines Paris<br />

même si nous nous séparons d’Armines.<br />

O. R : Pour se maintenir à un bon niveau<br />

technologique les écoles d’ingénieurs ont<br />

de gros besoins financiers. Avez-vous les<br />

moyens de vos ambitions ? Vos frais de<br />

scolarité sont-ils assez élevés par exemple ?<br />

O. G : Il nous faut effectivement posséder des équipements<br />

de pointe pour former nos étudiants à l’état<br />

de l’art. Aujourd’hui, nous trouvons des moyens dans<br />

les collectivités, auprès du Secrétariat général pour<br />

l’investissement (SGPI), avec les appels à projet comme<br />

les CMA que je citais, et dans les entreprises. Cellesci<br />

participent de façon déjà importante dans le cadre<br />

de mécénat, de chaires d’entreprise et de contrats<br />

de recherche.<br />

Quant à nos droits de scolarité, ils ont augmenté de 10 %<br />

cette année afin de rattraper l’inflation pour atteindre<br />

les 2 650 € pour les étudiants européens dans nos<br />

écoles d’ingénieurs (et 7 750 € à Institut Mines Télécom<br />

Business School). Cela reste des montants raisonnables<br />

d’autant que les boursiers sont exemptés.<br />

Nous discutons dans le cadre de notre Contrat d’objectif<br />

et de performance, de l’idée de proposer dans les<br />

années à venir trois ou quatre catégories de droits de<br />

scolarité selon les moyens des familles. Les montants<br />

de la catégorie la plus forte seraient beaucoup plus<br />

importants qu’aujourd’hui mais avec une moyenne<br />

générale autour des 3 000/3 500 €. Cela ne sera sans<br />

doute pas décidé avant 2024.<br />

Si nous devions avoir des montants de droits de scolarité<br />

comparables à ceux des écoles privées alors<br />

la subvention de l’État serait presque intégralement<br />

consacrée à la recherche.<br />

O. R : Où en est le développement de<br />

l’apprentissage dans vos écoles ? Et du<br />

nombre de boursiers ?<br />

O. G : Le nombre de nos élèves qui suivent leur cursus<br />

en apprentissage a augmenté de 45 % ces cinq<br />

dernières années. Ils représentent aujourd’hui entre<br />

30 et 35 % de nos promotions. Au vu de la dynamique<br />

nous pourrions atteindre les 40 à 50 % sans en faire<br />

pour autant un objectif précis à ce stade. Sans doute<br />

en lien avec le développement de l’apprentissage, le<br />

pourcentage de boursiers est quant à lui en légère<br />

baisse et est passé sous les 30 %.<br />

26<br />

L’Institut Mines-<br />

Télécom veut former<br />

plus de femmes<br />

ingénieures<br />

Avec l’objectif d’atteindre<br />

à terme une parité au sein<br />

des promotions d’élèves<br />

ingénieures, des actions sont<br />

mises en place par les écoles<br />

de l’Institut Mines-Télécom<br />

depuis de nombreuses années.<br />

L’Institut Mines-Télécom et la<br />

Fondation Mines-Télécom ont<br />

lancé un programme collectif<br />

« Ambassadrices » qui vise à<br />

sensibiliser les collégiennes et<br />

les lycéennes en leur faisant<br />

découvrir au plus tôt, via des<br />

interventions en classe, les<br />

choix à faire pour s’orienter<br />

vers une école d’ingénieur.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!