Mon Entreprise 3/2023
Le magazine d’AXA vous donne, trois fois par an, des informations pertinentes liées à votre activité d’entrepreneur de PME.
Le magazine d’AXA vous donne, trois fois par an, des informations pertinentes liées à votre activité d’entrepreneur de PME.
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
ÉTUDE<br />
«L’économie suisse gagnerait à voir les femmes augmenter<br />
leur taux d’occupation».<br />
Michael Hermann, responsable de Sotomo<br />
présence exigés par la clientèle tiennent pour<br />
beaucoup aux représentations sociales. Dans<br />
les entreprises et les secteurs affichant un taux<br />
d’occupation minimal élevé, on peut aussi se demander<br />
si celui-ci tient à l'activité proprement<br />
dite ou à des représentations sociales concernant<br />
la façon d’exercer un métier donné.<br />
La semaine de quatre jours n’a pas le vent en<br />
poupe<br />
Par rapport au sondage de l’année dernière, le<br />
scepticisme a augmenté concernant une semaine<br />
de quatre jours inscrite dans le droit. Tandis que<br />
39% des entreprises interrogées jugeaient positivement<br />
la mise en place d’une semaine de<br />
quatre jours en 2022, elles étaient moins d’un<br />
tiers (31%) dans ce cas en <strong>2023</strong>. Les résultats de<br />
l’étude montrent en outre que les PME suisses<br />
ont des conceptions très diverses de ce que signifie<br />
l’introduction d’une semaine de quatre<br />
jours. Seule une minorité de personnes interrogées<br />
(39%) entendent par là la réduction du<br />
temps de travail pour un salaire identique (modèle<br />
de la compensation salariale). Pour 32% des<br />
personnes interrogées, une semaine de quatre<br />
jours implique d’effectuer le même nombre<br />
d’heures qu’aujourd’hui en quatre jours plutôt<br />
qu’en cinq (modèle de réaménagement du temps<br />
de travail). Et 30% tablent sur une réduction du<br />
nombre d’heures travaillées par semaine, contre<br />
une réduction du salaire (modèle de la compensation<br />
du temps de travail, graphique 3).<br />
Les personnes qui se montrent positives à<br />
Graphique 3:<br />
compréhension<br />
de la semaine de<br />
quatre jours<br />
39%<br />
Un nombre<br />
d’heures<br />
réduit pour<br />
le même<br />
salaire<br />
30%<br />
Un nombre<br />
d’heures<br />
réduit pour<br />
un salaire<br />
réduit<br />
32%<br />
Le même<br />
nombre<br />
d’heures pour<br />
le même<br />
salaire<br />
«Qu’entendez-vous par<br />
semaine de travail de quatre<br />
jours?» (N = 301), données<br />
en %.<br />
l’égard de la semaine de quatre jours pensent<br />
plus souvent au modèle de la compensation salariale<br />
que les sceptiques: 55% de celles et ceux<br />
qui se prononcent pour la semaine de quatre<br />
jours entendent par là une réduction du temps<br />
de travail avec un salaire maintenu. Mais au total,<br />
seuls 17% sont favorables à une semaine de<br />
quatre jours avec salaire identique. «Les taux<br />
d’activité de 80% sont aujourd’hui largement<br />
acceptés. Mais peu de PME se prononcent en<br />
faveur d’une semaine légale de quatre jours,<br />
même avec une compensation salariale»,<br />
constate Michael Hermann.<br />
Peu de mesures concrètes en faveur des<br />
femmes<br />
Une stratégie largement débattue pour régler la<br />
pénurie de main-d’œuvre consiste à augmenter<br />
le taux d’activité des femmes. Car ce sont encore<br />
souvent celles-ci qui assument la majeure partie<br />
des tâches ménagères et éducatives, et doivent<br />
donc réduire leur temps de travail. Mais l’économie<br />
suisse gagnerait à voir les femmes augmenter<br />
leur taux d’occupation.<br />
Les résultats de l’étude font apparaître que<br />
70% des entreprises interrogées s’efforcent<br />
de faire face au déséquilibre actuel entre les<br />
femmes et les hommes (graphique 2). Seules<br />
quelques PME prennent des mesures ciblées:<br />
les plus répandues sont le temps de travail<br />
flexible (36%) ainsi que le temps partiel et le<br />
partage de poste (29%). Les actions ciblées telles<br />
que la prise en compte du sexe lors du recrutement<br />
(18%) ou les programmes de développement<br />
ciblés (10%) sont encore plus rares. «Ces<br />
deux dernières mesures pourraient contribuer<br />
à accroître l’emploi des femmes, mais aussi<br />
les aider à faire carrière et à travailler à des<br />
taux d’occupation plus élevés», estime Michael<br />
Hermann.<br />
●<br />
Photo: Marco Vara<br />
Michael Hermann, responsable de Sotomo: «Entre un poste à 40% et à 80%, il y a une<br />
différence de taille.»<br />
À propos de l’étude<br />
Pour l’étude actuelle, l’institut de recherche Sotomo<br />
a interrogé 301 PME suisses employant au moins<br />
cinq personnes en Suisse romande et en Suisse<br />
alémanique. Les données ont été collectées du<br />
21 février au 1 er mars <strong>2023</strong> auprès du panel d’entreprises<br />
d’AmPuls.<br />
<strong>Mon</strong> ENTREPRISE<br />
<strong>Mon</strong> ENTREPRISE<br />
24 03/<strong>2023</strong>