28.10.2023 Views

Boxoffice Pro n°455 – 1er novembre 2023

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

©Malavida - Studiocanal<br />

©Malavida - Gaumont<br />

long métrage a fait sa<br />

première mondiale fin<br />

octobre au Festival de Tokyo<br />

et sortira en France courant<br />

2024. D’autre part, le distributeur<br />

a acheté les droits de<br />

The Swordsman of All<br />

Swordsmen de Joseph Kuo<br />

(1968). « L’un des plus grands<br />

films de wuxia [aventure de<br />

“chevalier errant”, ndlr.] » était sorti une première fois<br />

en France en 1974 sous le titre La Revanche du dragon ;<br />

ressortie prévue également courant 2024.<br />

Un nuage entre les dents de Marco Pico<br />

De son côté, Malavida a officialisé l’acquisition, auprès<br />

de Milestone Kino Lorber, de Bushman (1971) de<br />

David Schickele, labellisé Lumière Classics, qui sortira<br />

pour la première fois au cinéma en France au printemps.<br />

En accompagnement, le distributeur proposera aux<br />

salles le documentaire Give Me A Riddle du<br />

même cinéaste.<br />

Auprès de Gaumont, la société a acquis deux films de<br />

Marco Pico avec Pierre Richard, Un nuage entre les<br />

dents (1974) et La Cavale des fous (1993). « Des films<br />

fous, iconoclastes, qui résonnent avec la situation politicosociale<br />

actuelle », explique Anne-Laure Brénéol, dirigeante<br />

de la société. Restaurés en 4K, les deux titres sortiront<br />

au printemps, à l’issue d’une tournée dans quelques salles<br />

avec le cinéaste et l’acteur. « Dans le prolongement de notre<br />

travail de longue haleine sur le jeune public », et après Le<br />

Petit Hérisson dans la brume (près de 40 000 entrées depuis<br />

sa sortie en avril), Malavida s’est engagé sur un autre film<br />

de Youri Norstein, Le Conte des contes (1979), qui<br />

ressortira en 4K autour des vacances de printemps.<br />

Anne-Laure Brénéol, co-dirigeante de Malavida,<br />

distinguée du Prix Fabienne Vonier<br />

Le 18 octobre à Lyon, la distributrice<br />

a reçu le 8 e Prix Fabienne Vonier,<br />

pour « la qualité de son travail et la<br />

générosité et la cinéphilie avec laquelle<br />

elle exerce son métier », explique le<br />

Festival Lumière. Après plusieurs<br />

expériences dans la distribution, en<br />

particulier aux Films du Paradoxe,<br />

Anne-Laure Brénéol co-fonde en<br />

2005 <strong>–</strong> et co-dirige toujours avec<br />

Lionel Ithurralde <strong>–</strong> Malavida, « pour<br />

le plaisir cinéphile de revoir des films adorés mais devenus<br />

invisibles ou jamais sortis en France, de (re)donner à des<br />

films différents, ou oubliés, et à leurs auteurs le chemin<br />

des écrans ».<br />

« C’est une très grande fierté de recevoir ce Prix Fabienne<br />

Vonier, une femme que j’admire, et de succéder à toutes ces<br />

professionnelles qui sont également des modèles », a réagi<br />

Anne-Laure Brénéol. « C’est une belle reconnaissance pour<br />

moi et surtout pour le travail de toute l’équipe Malavida,<br />

Le distributeur annonce également avoir acheté, auprès<br />

des Films du Jeudi, les droits de L'Indiscret de François<br />

Reichenbach, « que l’on connaissait comme documentariste<br />

». Pour Anne-Laure Brénéol, « c’est une œuvre d’art<br />

d’une créativité folle, emplie d’émotions rares et intenses ».<br />

Restauré en 4K, le film sortira dans le courant de l’année<br />

prochaine. Enfin, alors qu’il prépare la ressortie d’Underground<br />

le 24 janvier, Malavida a fait l’acquisition de<br />

deux autres longs métrages d’Emir Kusturica, restaurés<br />

en 4K. Acquis auprès de Studiocanal, Arizona Dream<br />

avait remporté l’Ours d’or à Berlin en 1993 et séduit<br />

alors près d’un million de spectateurs français ; ressortie<br />

prévue à l’été 2024. Papa est en voyage d’affaires,<br />

acquis pour sa part auprès de Impex Films, sera l’un<br />

des événements du second semestre de Malavida. La<br />

Palme d’or 1985 avait généré quelque 600 000 entrées<br />

à l’époque, « mais était invisible depuis ; c’est donc une<br />

vraie fierté de pouvoir l’accompagner pour faire découvrir<br />

ce film très actuel à plusieurs générations de cinéphiles ».<br />

©Pierre Dugowson<br />

Tanguy Colon<br />

et symbolise un soutien pour la distribution<br />

indépendante, notamment celle<br />

dédiée au cinéma de patrimoine. »<br />

Créé en mémoire de la productrice<br />

et distributrice Fabienne Vonier,<br />

cofondatrice de la société Pyramide,<br />

ce prix récompense depuis 2016 des<br />

personnalités féminines qui font le<br />

cinéma. Anne-Laure Brénéol succède<br />

ainsi à la distributrice et productrice<br />

Michèle Halberstadt, à la productrice Margaret Menegoz,<br />

à la distributrice Régine Vial, aux fondatrices de Haut<br />

et Court, Carole Scotta et Caroline Benjo, à la productrice<br />

Michèle Ray-Gavras, à Véronique Cayla, alors<br />

présidente d’Arte et désormais à la tête des César, à Sophie<br />

Seydoux, présidente de la Fondation Jérôme Seydoux-<br />

Pathé, et l’année dernière, à Brigitte Maccioni, présidente<br />

d’UGC.<br />

Tanguy Colon<br />

Arizona Dream d'Emir Kusturica<br />

L'IA au service<br />

de la restauration :<br />

vers l'infini... et au-delà ?<br />

Parmi les nombreuses tables rondes qui ont animé<br />

le Marché du film classique lyonnais, le sujet de<br />

l’intelligence artificielle a été abordé à plusieurs<br />

reprises, notamment dans le domaine de la<br />

restauration des œuvres. « Toutes les équipes de<br />

restauration s'intéressent à l’IA car ça s’y prête<br />

parfaitement pour peu de coût », a ainsi expliqué<br />

Rodolphe Chabrier, cofondateur du studio de<br />

production Mac Guff. Repérer des défauts (rayures,<br />

images floues) pour les résoudre, inventer des<br />

images à insérer entre deux existantes (et changer<br />

le framerate) sont facilitées par l’IA. « Plus que<br />

restaurer, elle permet d’améliorer et de rendre des<br />

images d’une qualité équivalente à celles filmées par<br />

les caméras actuelles. » Cela pose naturellement la<br />

question de la fonction et, au-delà, de la<br />

philosophie même, même de la restauration.<br />

« Veut-on restaurer l’objet cinématographique, avec<br />

ses imperfections d’image, ou montrer le plus<br />

précisément possible ce que les cinéastes ont voulu<br />

filmer ? », a interrogé le dirigeant.<br />

A.A. & T.C.<br />

N°455 / 1 er <strong>novembre</strong> <strong>2023</strong><br />

15

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!