29.12.2012 Views

Du mardi 18 au samedi 22 novembre, opération exclusive et ... - IPM

Du mardi 18 au samedi 22 novembre, opération exclusive et ... - IPM

Du mardi 18 au samedi 22 novembre, opération exclusive et ... - IPM

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Musique<br />

McCartney veut<br />

sortir un morce<strong>au</strong><br />

de 1967<br />

PAUL MCCARTNEY ESPÈRE<br />

POUVOIR sortir “Carnival of Light”,<br />

un morce<strong>au</strong> expérimental<br />

enregistré par les Beatles en<br />

1967, mais jamais publié depuis.<br />

La bande des quatre a diffusé c<strong>et</strong><br />

enregistrement en public une<br />

seule fois, <strong>au</strong> cours d’un festival<br />

de musique électronique à Londres.<br />

On y entend un peu de<br />

tout, guitare, orgue, ou encore<br />

McCartney <strong>et</strong> John Lennon en<br />

train de crier “Barcelone !” <strong>et</strong><br />

“Are you all right ?”. McCartney<br />

raconte avoir demandé, <strong>au</strong> cours<br />

d’une séance en studio à Abbey<br />

Road, <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres Beatles de<br />

“tourner <strong>au</strong>tour de tout le matos,<br />

de taper dessus, jouer, crier. Pas besoin<br />

que ca ressemble à quoi que ce<br />

soit”. ”J’aime, parce que c’est les<br />

Beatles en liberté, en hors piste”,<br />

déclare-t-il dans un entr<strong>et</strong>ien qui<br />

sera diffusé jeudi prochain à la<br />

BBC, <strong>et</strong> dont “The Observer” a<br />

publié des extraits dimanche.<br />

McCartney, qui possède toujours<br />

une bande originale (master)<br />

de “Carnival of Light”, estime<br />

que “le temps est venu” pour<br />

ce morce<strong>au</strong>. Revenant sur son intérêt<br />

pour la musique d’avantgarde,<br />

celui qui fut toujours considéré<br />

comme le plus “mélodique”<br />

des Beatles explique que<br />

“Carnival of Light” a été inspiré<br />

par John Cage <strong>et</strong> Karlheinz Stockh<strong>au</strong>sen.<br />

Et d’ajouter qu’il avait<br />

voulu inclure ce morce<strong>au</strong> dans<br />

l’Anthologie des Beatles, mais<br />

que ses compagnons avaient refusé.<br />

Aujourd’hui, McCartney<br />

<strong>au</strong>ra encore besoin de l’<strong>au</strong>torisation<br />

de Ringo Starr <strong>et</strong> des veuves<br />

de John Lennon <strong>et</strong> George Harrison.<br />

(AP)<br />

Musique<br />

Plus de 35000<br />

personnes <strong>au</strong><br />

“I Love Techno”<br />

PLUS DE 35000 PERSONNES ont<br />

participé, dans la nuit de <strong>samedi</strong><br />

à dimanche à Gand, à la treizième<br />

édition du festival I Love<br />

Techno, consacré <strong>au</strong>x musiques<br />

électroniques. Les amateurs ont<br />

pu se trémousser sur les beats<br />

des DJ les plus en vue du moment,<br />

comme Digitalism, Underworld,<br />

Justice, Boys Noize,<br />

Dave Clarke <strong>et</strong> Richie Hawtin,<br />

répartis dans pas moins de six<br />

salles thématiques. Ils ont également<br />

pu participer à des installations<br />

interactives, sous l’œil<br />

bienveillant de la ministre flamande<br />

des technologies, Patricia<br />

Ceysens. Relativement peu<br />

d’incidents ont été portés à la<br />

connaissance de la police, <strong>au</strong> vu<br />

de la taille de l’événement. Une<br />

vingtaine de personnes ont dû<br />

recevoir des soins sur place, <strong>et</strong><br />

douze ont été emmenées à l’hôpital.<br />

Une quarantaine de personnes<br />

ont été interceptées<br />

pour possession de drogue –<br />

quatre ont été arrêtées. La police<br />

a confisqué 26 grammes de<br />

speed, 230 pilules d’ecstasy, 52<br />

grammes de cocaïne <strong>et</strong> 465 vign<strong>et</strong>tes<br />

de LSD. (Belga)<br />

En très bref<br />

LE FONDS INBEV-BAILLET<br />

LATOURa passé un accord avec<br />

la Chapelle musicale Reine<br />

Elisab<strong>et</strong>h <strong>et</strong> a décidé d’attribuer<br />

pendant 3 ans, à partir de l’année<br />

académique 2008-2009, les<br />

bourses d’étude pour un montant<br />

global de 125000 euros à de<br />

jeunes musiciens pour leur<br />

perm<strong>et</strong>tre de parfaire leur<br />

formation à la Chapelle. n<br />

<strong>18</strong> MARDI <strong>18</strong> NOVEMBRE 2008 L A L I B R E 2<br />

C U L T U R E<br />

Scènes - CRITIQUE<br />

Lesjeunesgardent-ilsnotreidéalisme?<br />

w Au KVS, étonnante <strong>et</strong><br />

ludique vision de ce que<br />

pensent les jeunes actuels.<br />

w 14 jeunes <strong>et</strong> brillants<br />

acteurs, pour un théâtre,<br />

“oreille dans la ville”<br />

Le KVS, le théâtre flamand<br />

(devenu souvent<br />

francophone !), a mené<br />

un proj<strong>et</strong> instructif pour<br />

mieux connaître ce que pensent<br />

les jeunes d’<strong>au</strong>jourd’hui. Comment<br />

voient-ils leur engagement<br />

dans la société ? Quelle est leur<br />

vision d’un “changement” possible<br />

? Gardent-ils l’idéalisme de<br />

leurs parents ?<br />

Ce proj<strong>et</strong> intitulé “Pain perdu”<br />

a été mené en trois étapes. Il y<br />

eut d’abord de longues interviews<br />

filmées de trois militants<br />

exemplaires : Anne Morelli, professeur<br />

d’histoire à l’ULB, <strong>et</strong><br />

chantre de la laïcité, Louis Van<br />

Geyt, ex-président du parti communiste<br />

<strong>et</strong> Mohamed El Baroudi,<br />

réfugié politique <strong>et</strong> militant<br />

des droits de l’homme.<br />

Ces films ont été visionnés <strong>et</strong><br />

discutés par 76 jeunes de <strong>18</strong> à 26<br />

ans, de toutes origines, francophones<br />

<strong>et</strong> néerlandophones, venus<br />

<strong>au</strong>tant du service d’aide à la<br />

jeunesse que des unifs. L’écrivain<br />

Pol Hoste les a longuement<br />

interrogés sur leur version d’un<br />

changement possible. Il fut, dit-il<br />

“leur guide, leur ami ou leur ennemi”.<br />

Il en a tiré 47 textes, des<br />

courtes scènes, drôles, ironiques,<br />

secouantes ou désabusées, qui<br />

reflètent de manière théâtrale<br />

les propos de ces jeunes.<br />

Dans un troisième temps, ces<br />

Opéra - CRITIQUE<br />

“Cosi”,entouteambiguïté<br />

w Version pétillante à Paris, de<br />

Spinosi <strong>et</strong> Génovèse, <strong>au</strong><br />

Théâtre des Champs Elysées.<br />

l’éclat de la production<br />

donnée en ce<br />

N’était<br />

moment <strong>au</strong> Théâtre des<br />

Champs Elysées de Paris, on<br />

pourrait qualifier d’“ humble” la<br />

vision des jeunes maîtres<br />

d’œuvre. Jean-Christophe Spinosi<br />

côté musique, Eric Genovèse<br />

(sociétaire de la Comédie<br />

française) côté mise en scène,<br />

semblent en eff<strong>et</strong> s’être attachés<br />

à délivrer “Cosi fan tutte” tel que<br />

ses <strong>au</strong>teurs, Da ponte <strong>et</strong> Mozart,<br />

l’ont écrit, tout simplement.<br />

C’est devenu une rar<strong>et</strong>é. Cela n’a<br />

pas empêché nos maîtres<br />

d’œuvre de délivrer jusqu’à la<br />

dernière pépite de sens enfouie<br />

dans l’opéra, avec la projection<br />

en surtitres du livr<strong>et</strong> compl<strong>et</strong>,<br />

dans une excellente traduction.<br />

Un livr<strong>et</strong> qui – comme le signale<br />

Eric Genovèse dans un entr<strong>et</strong>ien<br />

avec Chantal Thomas – ne serait<br />

pas une très bonne pièce de théâtre<br />

mais fonctionne admirablement<br />

avec la musique de Mozart,<br />

sans doute “parce qu’il (le livr<strong>et</strong>)<br />

lui laissait l’espace suffisant<br />

pour créer une tension qui rende<br />

palpable l’inaccessibilité du se-<br />

M Quatorze acteurs, néophytes, sortis de dernière année de conservatoires francophones <strong>et</strong> flamands, jouent “Pain perdu”<br />

textes ont été mis en scène par<br />

Willy Thomas <strong>et</strong> Guy Dermul<br />

pour 14 futurs acteurs choisis<br />

parmi les étudiants en dernière<br />

année des écoles de théâtre de<br />

Louvain, Liège, Louvain-la-<br />

Neuve, Bruxelles, Anvers <strong>et</strong><br />

Maastricht.<br />

Le résultat est passionnant.<br />

Ces jeunes acteurs (la majorité<br />

joue en français, les <strong>au</strong>tres sont<br />

surtitrés) sont très convaincants.<br />

Ils ont toutes les <strong>au</strong>daces<br />

<strong>et</strong> le spectacle est drôle, grinçant<br />

<strong>et</strong> inventif. On découvre grâce à<br />

eux, ces p<strong>et</strong>its textes qui disent<br />

ce que les jeunes gardent souvent<br />

pour eux, caché sous leur<br />

perpétuel Ipod. Ils n’ont plus besoin<br />

des mots en “isme” qui berçaient<br />

leurs parents. Ils sont plus<br />

sceptiques <strong>et</strong> se méfient des généralisations.<br />

Mais ils ont<br />

cr<strong>et</strong> même de l’amour”. Tout cela<br />

a déjà été dit cent fois, ici <strong>au</strong><br />

moins on en tient compte.<br />

Dans les décors de Jacques<br />

Gabel – un XVIII e siècle stylisé,<br />

tout de grâce <strong>et</strong> de lumière – les<br />

six personnages évoluent dans<br />

l’apesanteur du pur jeu des passions.<br />

Mélange d’innocence <strong>et</strong> de<br />

pulsion, de sincérité <strong>et</strong> de dissimulation,<br />

tout est mené à vive allure<br />

par une direction d’acteurs<br />

naturelle, expressive, rythmée<br />

<strong>et</strong>c. mais toujours mesurée. Les<br />

chanteurs ont suffisamment intériorisé<br />

leur personnage pour<br />

ne pas devoir se m<strong>et</strong>tre sur la<br />

M Rinat Shaham (Dorabella) <strong>et</strong> Veronica<br />

Cangemi (Fiordiligi) dans ce “Cosi”<br />

tête : même dans la réserve, l’emportement<br />

des sentiments (<strong>et</strong><br />

des sens) opère. D’<strong>au</strong>tant que le<br />

m<strong>et</strong>teur en scène <strong>et</strong> le chef d’orchestre<br />

se passent habilement le<br />

relais : la farce pour le premier, le<br />

drame pour le second, avec un<br />

terrain de rencontre habilement<br />

partagé : les récitatifs. De telle<br />

sorte qu’en pleine action, l’arrivée<br />

d’un air ou d’un ensemble –<br />

on songe évidemment à la scène<br />

des adieux – bouleverse complètement<br />

le déroulement du temps<br />

<strong>et</strong> la teneur des émotions. Et ça<br />

marche. Rarement “Cosi” <strong>au</strong>ra<br />

fait tant rire <strong>et</strong> obtenu de tels silences,<br />

tour à tour (nous y étions<br />

le 14 <strong>novembre</strong>).<br />

Réalisation bousculée<br />

Pourtant, si le concept est bien<br />

pensé, <strong>et</strong> globalement réussi, on<br />

est loin de la perfection. Jean-<br />

Christophe Spinosi déborde de<br />

tempérament <strong>et</strong> d’idées, <strong>et</strong> son<br />

ensemble Matheus de virtuosité,<br />

mais la réalisation ne suit pas<br />

toujours : ouverture supersonique<br />

(c’est une marotte) <strong>et</strong> bousculée,<br />

problèmes récurrents du<br />

côté des vents, en particuliers les<br />

cuivres (naturels), récitatifs parfois<br />

très drôles (Yoko Nakamura<br />

<strong>au</strong> pianoforte) mais déstabilisants<br />

<strong>et</strong>, revers du processus<br />

évoqué plus h<strong>au</strong>t, éparpillement<br />

du continuum sonore. Quant à la<br />

distribution, jeune <strong>et</strong> crédible,<br />

elle fonctionne très bien sur le<br />

plan théâtral mais se révèle disparate<br />

sur le plan vocal, ce qui<br />

comprom<strong>et</strong> l’équilibre de certains<br />

ensembles; de plus, les voix<br />

sont assez p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> parfois dépourvues<br />

de couleurs, à l’exception<br />

notoire de Luca Pisaroni,<br />

magnifique Guglielmo, à tous<br />

points de vue, y compris la “vis<br />

comica”. Veronica Cangemi, fine<br />

musicienne, triche avec la puissance<br />

<strong>et</strong> avec les aigus, Rinat<br />

Shaham, Dorabella convaincante,<br />

chante souvent trop bas,<br />

tout comme le jeune ténor Paolo<br />

Fanale (26 ans) Ferrando de rêve<br />

par ailleurs. Voix n<strong>et</strong>te <strong>et</strong> parfaite<br />

intonation, Jaël Azzar<strong>et</strong>i<br />

est une Despina particulièrement<br />

délurée, très drôle dans ses<br />

travestissements; Pi<strong>et</strong>ro Spagnoli,<br />

enfin, est un Don Alfonso<br />

élégant <strong>et</strong> narcissique, plus Méphisto<br />

(de salon) que philosophe,<br />

avec voix en rapport : corsée <strong>et</strong><br />

bien proj<strong>et</strong>ée. A découvrir sur<br />

France Musique le <strong>samedi</strong> <strong>22</strong> à<br />

19h30.<br />

Martine D. Mergeay<br />

w Au Théâtre des Champs Elysées à Paris, les<br />

<strong>18</strong>, 20 <strong>et</strong> <strong>22</strong> <strong>novembre</strong> à 19h30. Diffusion en<br />

direct sur France Musique le <strong>22</strong> <strong>novembre</strong>.<br />

Info : 00.33.1.49.52.50.50 ou Web<br />

www.theatrechampselysees.fr<br />

© S.A. <strong>IPM</strong> 2008. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans <strong>au</strong>torisation préalable <strong>et</strong> écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.<br />

© ALVARO YAÑEZ<br />

d’<strong>au</strong>tres générosités. Plus individuelles.<br />

Ils évoquent Marx<br />

comme une figure archaïque, se<br />

moquent du poing levé <strong>et</strong> ils<br />

apostrophent le public pour lui<br />

demander s’il compte encore en<br />

son sein des socialistes. Ils ironisent<br />

gentiment sur les écolos qui<br />

ramassent les oise<strong>au</strong>x mazoutés<br />

sur les plages. Ils analysent les<br />

différences entre “croire” <strong>et</strong> “penser”,<br />

glosant sur l’athéisme ou le<br />

bonheur présumé de ceux qui<br />

croient (mais “quand on pense on<br />

ne croit pas <strong>et</strong> inversement”).<br />

“Ils ont un <strong>au</strong>tre système de valeurs”,<br />

explique Pol Hoste. Ils<br />

sont plus ouverts à l’Autre. Ils<br />

s’intéressent moins <strong>au</strong>x structures<br />

qu’<strong>au</strong>x individus. La révolution<br />

existe encore, mais elle se<br />

fait personnelle. F<strong>au</strong>t-il craindre<br />

c<strong>et</strong>te évolution ? Pol Hoste n’en<br />

sait rien : “C’est comme le cubisme.<br />

Au début on s’est contenté<br />

de dire que c’était non-figuratif<br />

avant de voir sa réelle nouve<strong>au</strong>té”.<br />

Soucieux des <strong>au</strong>tres, traquant<br />

les hypocrisies, ces jeunes constatent<br />

qu’il y a toujours des boucs<br />

émissaires. Même les idéalistes<br />

de jadis ne sont pas les derniers,<br />

disent-ils, à barrer la route, par<br />

exemple, <strong>au</strong>x “étrangers”. Sur<br />

scène, une fille joue ce rôle <strong>et</strong> chaque<br />

acteur, à tour de rôle, lui<br />

écrase sur la tête, un œuf frais.<br />

“Pain perdu” est un exercice<br />

original, mordant <strong>et</strong> pétillant, de<br />

transformer le théâtre en une<br />

“oreille dans la ville”.<br />

Guy <strong>Du</strong>plat<br />

w Pain Perdu, <strong>au</strong> KVS, quai <strong>au</strong>x Pierres de Taille,<br />

7, 1000 Bruxelles. Tél. : 02/2101112, jusqu’<strong>au</strong><br />

6 décembre<br />

D.R.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!