Dissertation sur le traite de paix de Crepy du 18 septembre 1544

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teau-Thierry il dressa son chemin droict à Soissons où il
a séjourné trois jours; et là fut faicte la résolution do la
paix, la ville ayant été auparavant pillée et n'avait le
peuple rien tiré; ils ont faict de grands butins. Et fast
mandé M. d'Orléans pour venir trouver l'empereur audict
Soissons et partit ledit seigneur de Paris en poste et me
manda au camp que je l'allasse trouver â Villiers-Couterests
et y arrivâmes jeudi au soir et le lundy, en poste
nous viornes disner audict Soissons et en estoit desloge
l'Empereur et estoit à Nicy (Anizy-le-Château). Passâmes
nos chevaux de poste fort las et vinsmes audict Nicy où
le vica-roy nous vint au-devant avec un roy d'armes et
environ vingt-et-cinq chevaux et dit h Monsieur que
l'empereur estoit délogé et qu'il a]loit coucher à Crépyen-Laonnois,
à trois lieues delà. L'admirai vint aussi audevant
et presta une haquenée à Monsieur (1). Et nous
sur nos aridelles, par les chemins rencontrasmes l'arrièregarde
de l'empereur et y avoit trois fois plus de bagages
que nous en avions en grand désordre. Si nous eussions
rien valu, nous en avions grand marché, car son armée
estoit tort diminuée et n'y avoit pas en tout vingt mil
hommes accompagnez de quatre à cinq mil chevaux. A
nostre arrivée à Crép y, l'empereur vint au-devant de M.
D'Orléans, jusques à la porte de son logis et mi fit un
grand bon recueil et le mena en sa chambre où ils parlèrent
longuement ensemble et le logea en une chambre
près de la sienne et emmena moudit seigneur jusques en
sa chambre pour le faire déhouzer et fut servy de la cuisine
de l'empereur ce soir là comme il a tonsjours esté
jusques à maintenant. »
DE Viu.uprurçcor.
Par les citations qui précèdent et dont le rapprochement
constitue un ensemble imposant d'indications
aussi précises que certaines, il est bien facile de voir
(I) L'amiral d'Anaehaut était doue A cr4y-en-Laonnois le 18seplembre,
à l'arrivée du duc D'Orléans.