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postérieurs et/ou les nerfs médians/ulnaires à une fréquence de<br />
3.1 Hz pour une intensité seuil déclenchant la réponse motrice.<br />
Le recueil est effectué par des électrodes placées médialement<br />
sur le crâne. La réponse provient de la moyenne glissante des 500<br />
réponses précédentes. Pour les PEM, la stimulation transcranienne<br />
réalisée au vertex délivre des trains de 6 stimuli de 500<br />
volts espacés de 3 ms. Le recueil est effectué par aiguilles insérées<br />
sur les muscles jambiers antérieurs et/ou biceps/thenar. Ainsi,<br />
obtient-on en temps réel l'état fonctionnel respectif des voies<br />
sensitives propriodiscriminatives et motrices pyramidales.<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Ce monitorage implique des contraintes tant dans le domaine chirurgical<br />
(installation compatible, dispositifs anticourants parasites, irrigation<br />
au serum tiède) qu’anesthésique (normothermie, éviction<br />
des curares). Le monitorage des PES surveille la tolérance à l’écartement<br />
des cordons postérieurs, que l’abord soit au sillon médian<br />
postérieur ou dorsolateral en cas de tumeur lateralisée. Le monitorage<br />
des PEM contrôle l’innocuité de la dissection tumorale sur les<br />
structures médullaires profondes et des axes vasculaires. Toute augmentation<br />
significative de latence ou diminution nette d’amplitude<br />
doit faire suspendre l’acte opératoire, identifier le geste agressif et<br />
ajuster la chirurgie. A l’inverse, le maintien des potentiels assure que<br />
la dissection n’affecte pas la viabilité de la moelle épinière.<br />
Conclusion<br />
Malgré les contraintes anesthésiques et chirurgicales qu’il impose,<br />
le monitorage combiné des PEM et PES permet de contrôler l’agressivité<br />
de la chirurgie pour une exérèse tumorale optimale.<br />
V 07 : Résection de l’odontoïde par voie<br />
transnasale-endoscopique pour décomprimer<br />
la jonction bulbo-médullaire – Présentation<br />
vidéo de la technique chirurgicale<br />
JF CORNELIUS,<br />
R. KANIA, E. MANDONNET, M. YASUDA, Ph. HER-<br />
MAN, P. TRAN BA HUY, B. GEORGE<br />
Service de neurochirurgie et de chirurgie oto-rhinolayrngologique,<br />
Hôpital Lariboisière, Paris<br />
Introduction<br />
La décompression antérieure de la jonction crânio-cervicale se<br />
fait classiquement par voie trans-orale. Les complications sont<br />
liées aux difficultés de fermeture et de cicatrisation du pharynx.<br />
Récemment, il a été proposé une approche endoscopique,<br />
endonasale autorisant un lambeau pharyngo-muqueux situé audessus<br />
du plan du palais mou.<br />
Matériel - Méthode<br />
Nous présentons un patient agé de 57 ans atteint d’une spondylodiscite<br />
C1C2 responsable d’une compression de la jonction<br />
bulbo-médullaire et d’une instabilité. Après traitement antibiotique,<br />
une chirurgie avait été réalisée par voie postérieure classique<br />
et par voie transnasale-endoscopique. (VIDEO).<br />
Résultats ou Cas rapporté<br />
Cliniquement, le patient présentait des cervicalgies invali-<br />
Vidéos<br />
dantes, une tétraparésie et des troubles de la sensibilité aux<br />
4 membres; la marche était difficile; il avait une rétention urinaire.<br />
L’imagerie montrait une destruction de la pointe du<br />
clivus et de l’articulation atlanto-axoïdienne induisant une<br />
instabilité (Power’s ratio >1). La chirurgie a consisté en deux<br />
temps. Premier temps: ouverture du foramen magnum,<br />
laminectomie de C1 et arthrodèse occipito-cervicale et deuxième<br />
temps: odontoïdectomie par voie transnasale-endoscopique<br />
et reconstruction avec un lambeau pharyngomuqueux<br />
pédiculé. Le geste endoscopique n’a pas été gêné par<br />
la fixation. Le geste a été efficace radiologiquement: le diamètre<br />
antéro-postérieur du canal cervical à hauteur de C1 a été augmenté<br />
de 9 mm en pré-opératoire à 23 mm en post-opératoire.<br />
L’évolution clinique a été satisfaisante : récupération<br />
neurologique (JOA pré-opératoire = 5, JOA post-opératoire<br />
= 12), contrôle de la douleur et reprise d’une alimentation<br />
per os à J3.<br />
Conclusion<br />
Même en cas de fixation occipito-cervicale préalable, la voie<br />
transnasale-endoscopique constitue une alternative efficace à la<br />
voie transorale pour la décompression de la jonction crâniocervicale.<br />
Cette technique permet de descendre jusqu’au niveau<br />
de l’atlas tout en limitant l’incision du pharynx.<br />
V 08 : Chirurgie "à 4 mains" d’un chordome du<br />
clivus par voie endonasale : Technique chirurgicale,<br />
principes de la fermeture par lambeau<br />
septal pédiculé et résultats<br />
JL BLANC,<br />
JM KLOSSEK (Service d'ORL) B BATAILLE (Service<br />
de Neurochirurgie)<br />
CHU POITIERS<br />
Introduction<br />
Alors que la chirurgie endoscopique des lésions hypophysaires<br />
devient relativement répandue, la chirurgie "à 4 mains", par une<br />
double équipe ORL-neurochirurgie, dans les autres tumeurs<br />
de la base reste relativement confidentielle. Nous en rapportons<br />
un exemple pour un chordome du clivus, chez une patiente<br />
de 44 ans, préalablement opérée par voie rétrosigmoïdienne<br />
pour une extension vers l’angle ponto-cérébelleux.<br />
Matériel - Méthode<br />
Vidéo Patiente en décubitus dorsal, tête en position indifférente.<br />
Abord endonasal endoscopique droit par l’équipe ORL et préparation<br />
du lambeau septal pédiculé repositionné en fin d’intervention<br />
pour la fermeture. Ouverture large du sphénoide,<br />
fraisage du clivus. Endoscope positionné en endonasal gauche<br />
pour le passage à "4 mains" : ouverture de la dure-mère, exposition<br />
de cette tumeur réséquée à l’aide des curettes et aspirations<br />
coudées. Exérèse du bourgeon enchassé dans le tronc cérébral<br />
après exposition de l’artère basilaire. L’exérèse apparaît subtotale<br />
avec résidu probable au contact de l’artère basilaire. La fermeture<br />
est assurée par mise en place de surgicel, graisse abdominale,<br />
fragment osseux impacté dans le sphénoide et remise en<br />
place du lambeau septal pédiculé.<br />
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