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PSC 3-12 - FSP

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Photo: © rafer76 – Fotolia.com<br />

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titudes sociales sont pour elle un atout. De bonnes capacités<br />

physiques lui permettent de bien résister au<br />

changement de rythme de vie imposé par le service militaire.<br />

Après trois semaines, la situation se dégrade pour une<br />

raison inconnue. Xavier consulte le médecin sur la<br />

place d’armes de Bière, qui l’oriente vers le SPP pour<br />

un entretien d’évaluation plus approfondi.<br />

Un événement marquant<br />

Je reçois Xavier en début de quatrième semaine d’ER.<br />

L’entretien nous permet de prendre conscience d’un<br />

élément central qui semble expliquer cette situation où<br />

il décrit qu’il ne sait plus où il en est. Il ne comprend<br />

pas ce qui lui arrive. Durant l’entretien, il relate son<br />

passé et particulièrement le moment où il a dû quitter<br />

son pays d’un instant à l’autre, le chemin parcouru<br />

pour se retrouver en Italie puis en Suisse pour y être accueilli<br />

et en sécurité. Cette étape de vie l’a marqué à la<br />

manière d’un traumatisme.<br />

Nous comprenons en poursuivant la discussion que Xavier<br />

– à travers ses capacités – a développé un fonctionnement<br />

adaptatif lui permettant de continuer à vivre<br />

sans se soucier de cet épisode de vie, du moins dans la<br />

vie civile. Son arrivée dans le cadre militaire a eu l’effet<br />

d’une bombe et a troublé son dispositif interne au point<br />

de le rendre inopérant. Et nous sommes arrivés au<br />

terme de l’entretien avec la question subsidiaire: comment<br />

poursuivre maintenant ?<br />

Un obstacle majeur<br />

Il était évident pour moi que Xavier avait besoin d’un<br />

suivi psychothérapeutique et je lui en ai fait part. Il a<br />

reconnu partiellement son besoin en précisant que faire<br />

confiance à quelqu’un représentait pour lui un obstacle<br />

majeur. Poursuivre son ER dans les conditions présentes<br />

nous est apparu peu probable. La désorganisation<br />

induite par son arrivée dans le cadre militaire ne<br />

semblait guère pouvoir se résorber rapidement.<br />

Je pris alors contact avec le médecin de l’infirmerie de<br />

Bière pour lui faire part de mes observations et de ma<br />

conclusion quant à une poursuite peu envisageable de<br />

son ER.<br />

Il revient ensuite au médecin de décider si ces éléments<br />

sont suffisants selon son appréciation pour un report de<br />

service, une réaffectation voire une réévaluation de son<br />

aptitude à servir.<br />

Précisons ici que les médecins qui exercent dans le<br />

cadre militaire n’ont pas tous une aisance similaire<br />

pour se positionner dans de telles situations. Il est certain<br />

que les psychologues sont souvent mieux formés<br />

pour l’évaluation de la situation, mais la position d’autorité<br />

du médecin sur la place d’armes est telle qu’il a<br />

les pleins pouvoirs.<br />

Le service psychopédagogique<br />

Le SPP existe depuis 1972 et a débuté sur la place<br />

d’armes de Thoune. Il a pour rôle de venir en aide aux<br />

recrues qui rencontrent des difficultés d’adaptation en<br />

début d’ER, et de conseiller les cadres dans le domaine<br />

de la conduite de la troupe.<br />

Le SPP se compose principalement de personnes avec<br />

une formation sociale, de pédagogues, ainsi que de psychologues.<br />

Il est important pour comprendre son rôle limité de remonter<br />

à ses différentes appellations dans l’histoire de<br />

son existence. En 1972, il était question d’un organe de<br />

conseil sociomédical. Peu après, il est devenu service<br />

sociomédical. Ce n’est qu’en 1991 qu’apparaît l’aspect<br />

psychologique dans le terme qui est encore actuel de<br />

service psychopédagogique.<br />

Le fait que tant des pédagogues que des éducateurs ou<br />

des psychologues peuvent occuper les rangs du SPP<br />

met en évidence que les évaluations lors des entretiens<br />

souvent uniques avec les recrues peuvent donner lieu à<br />

des conclusions fort différentes ! Chaque collaborateur<br />

du SPP obtient le grade d’officier spécialiste.<br />

Ceci d’autant plus que ce ne sont pas les deux semaines<br />

de «formation» à la psychopathologie et au fonctionnement<br />

psychique qui permettent d’être capable de faire<br />

une évaluation des troubles potentiels ou des aspects<br />

spécifiques de personnalité.<br />

Dans certains cas, mais cela est plutôt rare, la recrue<br />

est revue la semaine suivante afin de prendre acte de ce<br />

qu’elle a pu mettre en place ou modifier en vue d’une<br />

amélioration de sa situation. Cependant, lorsque le cas

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