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ZithaKlinik

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importantes que l’on commence à fumer tôt. Il faut retracer<br />

l’histoire du tabagisme avec les éventuelles tentatives de<br />

sevrage et les causes d’échec. L’examen clinique axé en<br />

particulier sur les risques du tabagisme devrait comprendre,<br />

chez tout fumeur, la mesure du souffle telle qu’elle est<br />

proposée actuellement par toutes les sociétés savantes à<br />

l’aide d’appareils permettant de mesurer le débit de pointe,<br />

voire le VEMS (Volume expiratoire maximal en une seconde).<br />

Cet examen devrait être réalisé chez tout fumeur au même<br />

titre que la prise de la tension artérielle. Anormal, ce test<br />

doit conduire à la réalisation d’épreuves fonctionnelles<br />

respiratoires qui permettent de détecter et de traiter à un<br />

stade précoce la BPCO qui va malheureusement devenir un<br />

des principaux fléaux de ce début de millénaire.<br />

Position du fumeur vis-à-vis du tabagisme<br />

Environ 40% des fumeurs n’ont pas de motivation pour<br />

arrêter de fumer. Dans ce cas, il y a lieu de fournir un conseil<br />

minimal pour favoriser l’arrêt puisqu’il est connu qu’un<br />

fumeur sur 40, recevant ce conseil, cessera ses habitudes<br />

tabagiques. Il faudra au cours de toute consultation ultérieure<br />

reparler du tabagisme afin de favoriser la maturation d’une<br />

décision d’arrêt et, chez les personnes qui ont arrêté de<br />

fumer, de renforcer la motivation. Il y a lieu d’insister sur les<br />

motivations médicales d’un arrêt et sur les bénéfices de la<br />

cessation tabagique et la manière de surmonter les obstacles<br />

à une tentative d’arrêt. La demande de tentative d’arrêt doit<br />

émaner du patient lui-même sans pression notamment de la<br />

part de son médecin.<br />

Les patients désirant un sevrage tabagique sont des fumeurs<br />

exprimant volontairement le désir d’arrêt et sont motivés, quel<br />

que soit le degré de dépendance. La mesure de référence de la<br />

dépendance tabagique reste le questionnaire de Fagerström<br />

qui prend en considération surtout la dépendance physique.<br />

Ce test reste indispensable pour le choix du traitement.<br />

Lors d’un entretien avec un patient fumeur désirant arrêter,<br />

plusieurs aspects seront examinés: le taux de monoxyde de<br />

carbonne (CO) présent dans le sang, l’état psychique du<br />

patient, s’il existe un lien entre anxiété et/ou dépression et le<br />

tabagisme, s’il existe d’autres dépendances, tels l’alcoolisme,<br />

certaines drogues et enfin si le patient est entouré de fumeurs<br />

dans sa sphère privée aussi bien que professionnelle.<br />

23<br />

Les traitements pharmacologiques<br />

Deux traitements pharmacologiques peuvent être utilisés:<br />

les substituts nicotiniques et le buproprion. La substitution<br />

nicotinique est la thérapeutique la plus ancienne et très<br />

certainement la mieux évaluée. Elle permet d’atténuer<br />

considérablement les symptômes de sevrage liés à la<br />

dépendance physique, à savoir l’irritabilité, la nervosité, la<br />

colère, l’agitation, l’anxiété, les troubles de la concentration<br />

et de l’humeur ainsi que l’insomnie. Elle est disponible sous<br />

forme de gomme à mâcher, pastilles sublinguales ou patch.<br />

Il est important de préciser que les substituts nicotiniques<br />

n’entraînent pas d’accident cardio-vasculaire, même chez<br />

les patients présentant une maladie ischémique ou une<br />

hypertension artérielle. Ces traitements ne provoquent pas<br />

l’aggravation d’une maladie coronarienne ni de troubles<br />

du rythme et peuvent être prescrits dès la sortie des soins<br />

intensifs après infarctus du myocarde.<br />

Le bupropion (Zyban) s’adresse lui aux fumeurs moyens à<br />

fortement dépendants.<br />

Soutien psychologique et thérapie cognitivocomportementale<br />

Ces traitements sont fondamentaux puisqu’ils ont démontré<br />

l’augmentation des chances de succès du sevrage s’ils sont<br />

associés aux traitements pharmacologiques. Il faut essayer<br />

de modifier les comportements qu’avait le fumeur et les<br />

remplacer par de nouveaux comportements, et ceci dans<br />

différentes situations. Il s’agit en fait de stratégies d’évitement<br />

du comportement tabagique. Par exemple, en cas de pulsion<br />

à reprendre une cigarette, il faut systématiquement recourir<br />

à un verre d’eau, se lever et faire quelques pas, respirer<br />

profondément pendant quelques instants, mordiller un petit<br />

bout de bois, etc... Fréquemment le fumeur trouvera luimême<br />

le remède qui lui convient le mieux. Chez les patients<br />

sevrés, il est important de maintenir ce sevrage par des<br />

renforcements positifs et, en cas de rechute, de rechercher les<br />

causes de l’échec afin de les éviter au cours d’une prochaine<br />

tentative.<br />

Dr Jean-Claude Schneider<br />

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