06_2011 - Swissmechanic

EDITORIALUne chance unique pour la Suisse – la formationprofessionnelle orientée sur la pratiquede Robert Z. WelnaDirecteur de l’association SWISSMECHANICUn des objectifs de la nouvelle loi sur la formationprofessionnelle étaient le renforcement dela formation professionnelle duale. Les apprentiessont devenus des apprenants et les coursd’introduction ont été renommées cours interentreprises.Les ateliers d’apprentissage desgrandes entreprises ont été transplantés etsont devenus des «fabriques» d’apprentissageet des sous-traitants pour les entreprises désireusesde former des apprenants. Ces «écolesproductrices» réservés aux apprenants sontsoutenues d’un coté par des généreuses communesconcernées et par leurs cantons et enplus elles obtiennent les mêmes forfaits cantonauxque tous les autres centres officielsdispensant les cours interentreprises.Après une ou deux années passées dans cescentres de formation, les apprenants sont détachésdans un département spécialisé d’uneentreprise afin d’effectuer des travaux de productionà bon compte. Si le jeune homme nepeut pas rester dans l’entreprise qui l’a formée,il est obligé de rechercher une nouvelle placesur le marché du travail. Dès lors, ces jeunesprofessionnels risquent de rencontrer quelquesproblèmes étant donné que leurs capacitéspratiques ne se limitent qu’à quelques spécialités.Dans les petites entreprises, qui ont desexigences élevées en ce qui concerne lesconnaissances approfondies sur l’ensemble dela profession, ces jeunes sont souvent dépasséspar la flexibilité requise.Je n’arrive pas à comprendre pourquoi laConfédération et les Cantons désavantagent àce point les petites et les moyennes entreprisestypiques actives dans les professions MEM.L’office fédéral du travail et de la technologie(OFTT) préfère s’engager dans des projets deformation d’apprentissage dans des grandesentreprises suisses établies en Inde. Peut-êtreque l’OFTT pense que plus tard, l’on pourraitutiliser le manque de «pommeaux» en Suisseen organisant un programme d’échange.Actuellement deux tiers des élèves en fin descolarité entament encore toujours un apprentissageprofessionnel. Ce système de formationunique est un des piliers de notre économie publique.Ce qui est intéressant à relever, c’estque le nombre des élèves choisissant la voie envue de l’obtention d’une maturité en Suisse nedépasse pas les 20 % alors qu’à l’étranger,les quotas sont nettement plus importants (Allemagne,41 %, France 52 % et Italie plus de75%).Pour comparaison, le nombre de jeunes chômeursen Suisse se montent à environ 3 %alors que le nombre de jeunes chômeurs de nospays voisins augmentent dans la même proportionqu’ils forment des jeunes académiciens.Cette réalité devrait tout de même faireréfléchir nos politiciens et nos fonctionnairesengagés dans le domaine de la formation.Durant ces prochaines années, notre politiquede formation a intérêt à accorder une prioritéabsolue à la formation professionnelle dualeou tripartite. La Confédération (OFTT) et lescantons sont donc priés de promouvoir et des’investir à ce que nos diplômes professionnels(certificats professionnels et diplômes supérieursde la formation tertiaire B) soient reconnuset obtiennent une reconnaissance et uneéquivalence au niveau international. Un engagementde la part de l’OFTT en faveur de cettetâche primordiale créerait une énorme prise deconscience positive en faveur de nos entreprisesformatrices de la branche MEM.Il faudrait même ce poser la question s’il neserait pas plus plausible d’engager les moyensfinanciers disponibles pour la promotion de laformation professionnelle et la reconnaissancede nos métiers que d’investir dans des projetsdouteux dans la si lointaine Inde.InserateDYNO AG | Schalunenstrasse 54 | CH-3426 AefligenUnser Know-how ist Ihr Erfolg.www.dyno.chBlechbearbeitungSchlossereiMech. BearbeitungBaugruppenmontage2 SWISSMECHANIC 6/2011