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8 | bulletin • bollettino syndicom 36/2023
Volksinitiative der Jungfreisinnigen · l’initiative sur les retraites des Jeunes libéraux-radicaux · iniziativa popolare dei Giovani Liberali Radicali
Nein zur Erhöhung des Rentenalters für alle
Am 3. März 2024 kommt auch die Volks initiative
der Jungfreisinnigen für eine Rentenaltererhöhung
für alle zur Abstimmung.
Diese Initiative ist eine mehrfache Mogelpackung!
Vorerst soll das Rentenalter auf
66 Jahre angehoben und danach an eine
mögliche Erhöhung der Lebenserwartung
angepasst werden. Die Initiative wird den
Stimmbürger:innen ohne Gegenvorschlag
vorgelegt.
Die erste Mogelpackung ist offensichtlich.
Unter dem Vorwand der Demografie
wird die solidarisch finanzierte AHV infrage
gestellt. Seit Bestehen der AHV wird von
Grossbanken, Versicherungen und deren
politischen Vertreter:innen ihre längerfristige
Finanzierung in Zweifel gezogen und
eine schlechte Prognose erfunden.
Im Gegensatz zu privaten Altersvorsorgeeinrichtungen
ist die AHV solide und verlässlich.
In den schwierigen Corona-Jahren
2020 bis 2021 schloss die AHV mit einem
Überschuss von rund 2,5 Milliarden Franken
ab. Aktuell hat sie ein Vermögen von rund
50 Milliarden Franken, und das wird in den
nächsten fünf Jahren noch zunehmen.
Die Reichen früher, die Ärmeren später?
Wie wir wissen, hat sich die Lage der älteren
Arbeitnehmenden drastisch verschlechtert
– zudem verlieren die Altersrenten an Wert.
Die nächste Mogelpackung zeigt sich darin,
dass nach der Erhöhung Erwerbstätige
mit mittlerem Einkommen bis zum Umfallen
arbeiten müssen, während sich Top-Verdienende
weiterhin die Frühpensionierung
leisten können.
Schon heute gilt: Wer es sich leisten
kann, geht früher in Pension. Zudem ist
klar: je höher das Einkommen, desto höher
ist in der Regel die Lebenserwartung. Hingegen
leben diejenigen weniger lang, die
weniger verdienen oder eine weniger gute
Ausbildung haben. Auch um die Gesundheit
sieht es weniger gut aus.
Die Jungfreisinn-Initiative hat kein anderes
Ziel, als dass sich gutverdienende Banker
und Versicherungsleute weiterhin mit einer
hohen Rente mit 60 Jahren pensionieren lassen
können – im Gegensatz zu einer Kassiererin,
einer Pflegerin oder einem Lageristen,
die bis 67 arbeiten müssten.
Eine starke AHV lohnt sich für (fast) alle!
Die Rechnung ist einfach: Für 92 Prozent
der Arbeitnehmenden lohnt sich eine starke
AHV. Es sind nur gerade die 8 Prozent der
Topverdienenden, die für die AHV mehr bezahlen,
als sie erhalten.
Die AHV klappt auch für die jungen Leute
bestens. Zwar behaupten die Jungfreisinnigen,
ihre Initiative würde junge Leute entlasten.
Das Gegenteil ist wahr! Gäbe es keine
AHV, müssten Familien mindestens 400 000
Franken mehr bezahlen, um sich eine gleich
hohe Rente privat anzusparen.
Nein zur Erhöhung des Rentenalters für
alle! Nein zur Initiative des Jungfreisinns!
• Ueli Schärrer, Kommunikationsteam
Pensionierte syndicom
Non au relèvement de l’âge de la retraite
Le 3 mars 2024, l’initiative sur les retraites
des Jeunes libéraux-radicaux (JLR) passe également
en votation. Cette initiative est à plusieurs
égards de la poudre aux yeux ! Elle
veut relever d’abord l’âge de la retraite à
66 ans, puis l’adapter en fonction de l’espérance
de vie. Elle est présentée aux citoyenne-s
sans contre-projet.
Le premier leurre est manifeste. Une fois
de plus, la démographie sert de prétexte à
remettre en question l’AVS financée de manière
solidaire. Depuis que l’AVS existe, les
grandes banques, les compagnies d’assurance
ainsi que leurs représentant-e-s politiques
mettent en doute son financement à
long terme et donnent un mauvais pronostic.
Contrairement à la prévoyance privée,
l’AVS est solide et fiable. Au cours des difficiles
années Corona 2020 à 2021, l’AVS a
clôturé avec un excédent d’environ 2,5 milliards
de francs. Sa fortune se monte actuellement
à environ 50 milliards, et elle va encore
augmenter ces cinq prochaines années.
D’abord les riches, ensuite les pauvres ?
On le sait, la situation des salarié-e-s en fin
de carrière s’est dégradée considérablement
– et les rentes de vieillesse perdent de leur
valeur. Le prochain miroir aux alouettes :
après le relèvement de l’âge de la retraite,
les salarié-e-s à revenu moyen devront travailler
jusqu’à l’épuisement, alors que les
personnes à haut revenu pourront continuer
à s’offrir une retraite anticipée. Aujourd’hui
déjà, celles et ceux qui peuvent se
le permettre partent plus tôt à la retraite. En
outre, plus le revenu est élevé, plus longue
est généralement l’espérance de vie. En revanche,
celles et ceux qui gagnent moins ou
qui ont une moins bonne formation vivent
moins longtemps. Leur santé est également
moins bonne.
L’initiative des JLR poursuit un seul objectif
: permettre aux banquiers et aux assureurs
qui gagnent bien leur vie de continuer
à prendre leur retraite à 60 ans avec
une rente élevée – contrairement à une caissière,
une infirmière ou un magasinier qui
doivent travailleur jusqu’à 67 ans.
Une AVS forte en vaut la peine pour
(presque) toutes et tous !
Le calcul est simple : pour 92 pour cent des
salarié-e-s, il vaut la peine d’avoir une AVS
forte. Seuls les 8% de personnes qui gagnent
le plus cotisent davantage qu’elles ne reçoivent
au bout du compte.
L’AVS fonctionne aussi parfaitement pour
les jeunes. Les jeunes libéraux-radicaux affirment
certes que leur initiative va alléger
le fardeau pour les jeunes. Mais c’est
le contraire qui est vrai ! S’il n’y avait pas
d’AVS, les familles devraient débourser au
moins 400 000 francs de plus pour se constituer
une rente privée du même montant.
Non à l’augmentation de l’âge de la retraite
pour toutes et tous ! Non à l’initiative
des jeunes libéraux-radicaux !
• Ueli Schärrer, équipe de communication
Retraité-e-s de syndicom
No all’aumento dell’età di pensionamento
per tutti
Il 3 marzo 2024 si voterà anche sull’iniziativa
popolare dei Giovani Liberali Radicali
per l’aumento dell’età di pensionamento
per tutti. Questa iniziativa è un inganno
multiplo! In un primo tempo, l’età del pensionamento
dovrebbe essere portata a 66
anni, ma poi verrà adeguata all’eventuale
aumento dell’aspettativa di vita. L’iniziativa
sarà presentata agli elettori senza una
controproposta.
Il primo inganno è evidente. Ancora una
volta emerge infatti che l’AVS, finanziata
sulla base della solidarietà, viene messa in
discussione con il pretesto della demografia.
Da quando l’AVS è stata istituita, le grandi
banche, le compagnie di assicurazione e i
loro rappresentanti politici hanno messo in
dubbio il suo finanziamento a lungo termine,
inventando previsioni sbagliate.
A differenza della previdenza privata,
l’AVS è solida e affidabile. Nei difficili anni
del coronavirus 2020–2021, l’AVS ha chiuso
con un’eccedenza di circa 2,5 miliardi di
franchi. Attualmente dispone di un patrimonio
di circa 50 miliardi di franchi, che
aumenterà ancora nei prossimi cinque anni.
I ricchi prima, i poveri dopo?
Come sappiamo, la situazione delle lavoratrici
e dei lavoratori più anziani è peggiorata
drasticamente e le rendite di vecchiaia
stanno perdendo valore. L’altro inganno
quindi è che, dopo l’aumento, gli attivi che
hanno un reddito medio dovranno lavorare
fino allo sfinimento, mentre chi guadagna
di più potrà ancora permettersi un pensionamento
anticipato.
lA LETTRE
…mais la vie continue
Già oggi vale: chi può permetterselo andrà
in pensione prima. È inoltre evidente
che più alto è il reddito, più lunga è l’aspettativa
di vita. D’altro canto, chi guadagna
meno o ha un livello di istruzione inferiore
vive meno a lungo. Anche per quanto riguarda
la salute le cose sembrano andare
meno bene.
L’iniziativa dei Giovani Liberali Radicali
non ha altro scopo se non quello di garantire
che i banchieri e gli assicuratori con redditi
elevati possano continuare ad andare in
pensione con rendite elevate già all’età di 60
anni, a differenza di una cassiera, un’infermiera
o di un magazziniere, che dovrebbero
lavorare fino a 67 anni.
Un’AVS forte conviene a (quasi) tutti!
Il calcolo è semplice: al 92% delle lavoratrici
e lavoratori conviene avere una AVS forte.
Solo l’8% di coloro che guadagnano di più
pagano per l’AVS più di quanto ricevono.
L’AVS funziona bene anche per i giovani.
I Giovani Liberali Radicali sostengono che
la loro iniziativa ridurrebbe l’onere per la
gioventù. È vero il contrario! Se non ci fosse
l’AVS, le famiglie dovrebbero pagare almeno
400 000 franchi in più per risparmiare privatamente
per lo stesso importo di rendita.
No all’aumento dell’età del pensionamento
per tutti! No all’iniziativa dei Giovani
Liberali Radicali!
• Ueli Schärrer, team Comunicazione
dei Pensionati syndicom
Des amis m’ont prêté le dernier roman de Bernard Pivot. Il est écrit sous
la forme d’une confidence. La banane ne m’a pas quitté du début à la
fin. Sous le titre « …mais la vie continue » édité par Albin Michel, nous
vivons la vie amusante des JOP, les Joyeux Octogénaires Parisiens. Tous
leurs défauts et leurs qualités permettent à l’auteur de dresser une
fresque presque exhaustive de la vie des retraités. Ces sujets sont décrits avec une autodérision
telle qu’elle convainc les jeunes de se réjouir d’être à la retraite et les octogénaires de
mesurer la chance qu’ils ont de vivre une telle réalité, une telle tranche de vie à laquelle tant
de générations n’ont pas eu droit. A toutes les pages, il y a un bon mot, une formule de
grande justesse, l’une de ces expressions que l’on relit deux fois pour ne pas l’oublier et la
partager avec des amis octogénaires ou pas. Les chapitres se succèdent à un rythme soutenu.
Ils traitent de tout ce qui fait la vie des Jeunes Octogénaires Parisiens. La santé revient cinq
fois, la lenteur deux fois, le tassement de 2 centimètres, était-ce mieux avant ? Alzheimer, les
obsèques, internet, les nouvelles amours, les souvenirs d’enfance, la solitude, la peur de
manquer, les ajustements, les délestages, les aveux tardifs, etc. « J’écris deux livres. Le
matin, mes mémoires, l’après-midi celui-ci qui évoque la réalité des octogénaires. » Mais en
fin de bouquin Pivot affirme avoir laissé tomber ses mémoires. « Le passé est le passé. » Ce
passage n’est pas sans m’interpeller. Je viens de publier les miennes sous le titre : « Un
bouquet d’anecdotes. » Le mot « aïeul » a disparu. Plus de pépé, mémé, ni grand-papa ou
grand-maman. Papé et papet ont disparu avec Pagnol. Bonne-maman ou mère-grand ont
rendu l’âme. Ces appellations vieillissent les vieux. Souvent, les grands-parents d’aujourd’hui
sont appelés par leurs prénoms. Pivot ajoute encore un regret. « Il n’y aura presque personne
à mon enterrement car tous mes amis seront morts avant. Mais à bien y réfléchir, si je devais
choisir, je préfèrerais quand-même poursuivre et mourir seul. La vie, Bon Dieu, j’y tiens. »
Cette longue liste de citations vous aura, je l’espère, fait envie de lire ce livre qui, je n’en
doute pas, décrit votre propre réalité.
• Pierre Aguet