Abstracts, XIV OPTIMA Meeting, Palermo (Italy) , 9-15
Abstracts, XIV OPTIMA Meeting, Palermo (Italy) , 9-15
Abstracts, XIV OPTIMA Meeting, Palermo (Italy) , 9-15
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
<strong>XIV</strong> <strong>OPTIMA</strong> <strong>Meeting</strong>, <strong>Palermo</strong> (<strong>Italy</strong>), 9-<strong>15</strong> September 2013<br />
Etat des lieux et perspectives de recherches sur la flore méditerranéenne d'Algérie<br />
et de Tunisie<br />
VÉLA E.<br />
Univ. Montpellier-2, UMR AMAP « botanique et bio-informatique de l’architecture de splantes » E-mail: errol.vela@cirad.fr<br />
L’histoire de la botanique moderne en Algérie et Tunisie a commencé à la fin du 18e siècle avec les<br />
explorations et les ouvrages de Poiret (Lettres de Barbarie) et de Desfontaines (Flora Atlantica). Avec<br />
la colonisation française, les explorations sont devenues intenses en Algérie entre le milieu du 19e et<br />
le milieu du 20e siècle au point que la flore du pays était la mieux connue d’Afrique du Nord, surtout<br />
dans l’ouest (Oran) et le centre (Alger). La Tunisie progressait également, mais à un rythme un peu<br />
inférieur. Avec l’indépendance (1962) et la parution concomitante de la flore de Quézel & Santa<br />
(1963), les travaux sur la flore d’Algérie ont pratiquement été stoppés, car la première génération de<br />
chercheurs algériens s’est limitée à étudier la végétation (phytosociologie et cartographie). En Tunisie<br />
divers travaux d’inventaire et de systématique se sont poursuivi pendant la fin du 20e siècle par des<br />
chercheurs européens mais aussi tunisiens, et leur synthèse en a été faite dans le Catalogue<br />
Synonymique de Le Floc’h et al. (2010). A l’échelle du Maghreb, la synthèse bibliographique la plus<br />
complète et la plus récente (Dobignard & Chatelain, 2010-2013) fait état de plus de 4000 espèces/sousespèces<br />
en Algérie et près de 2600 en Tunisie. Depuis les années 2000, un renouveau s’est fait sentir,<br />
tant en Algérie qu’en Tunisie, pour les études d’inventaire sur le terrain et de systématique botanique<br />
(biologie moléculaire, herbiers). Le signalement de nombreuses xénophytes récemment installées mais<br />
aussi de plusieurs espèces spontanées jusque là négligées est venu enrichir les catalogues floristiques<br />
des deux pays. Les études moléculaires naissantes promettent des perspectives systématiques intéressantes,<br />
tandis que le renouveau des études morphologiques comparatives et de la valorisation des herbiers<br />
ont récemment abouti à des recombinaisons nomenclaturales et même à quelques descriptions de<br />
nouveaux taxons. Actuellement, l’inventaire des xénophytes et l’exploration des quelques zones encore<br />
inexplorées se poursuivent, tandis que le bilan des zones artificialisées ou fragilisées et des taxons en<br />
régression voire disparus doit devenir une priorité. Enfin, des révisions taxonomiques « amphiméditerranéennes<br />
» prenant en compte et confrontant les connaissances acquises sur les deux rives<br />
seraient souhaitables et paraissent aujourd’hui possibles.<br />
50