PRIME MAG - AIR MAD - FEBRUARY 2018 - SINGLE PAGES -RES

CULTURE
MUSIQUE
Laissez-vous emporter par le
Immerse yourself in the
Ba gasy
Vako-drazana, Kalon’ny fahiny, Ba gasy. Tous ces
mots, de la même famille, évoquent l’histoire de la
musique malgache des hauts plateaux. Alors que
Vako-drazana pouvait être joué avec les mains et le
tambour, le rythme étant donc l’essentiel, Kalon’ny
fahiny et Ba gasy se jouent avec des instruments, la
valiha, le piano ou la guitare.
Le Ba gasy est une rythmique typiquement malagasy.
Ba signifie « mesure » en musique, et gasy est le diminutif
de l’adjectif « malagasy ». C’est donc, comme le dit son
étymologie, un élément identitaire de la culture malgache.
Avant l’arrivée du premier piano à Madagascar, sous le
règne de Radama II, en 1861, cette musique ancienne se
jouait avec la valiha. L’histoire de l’arrivée de ce piano royal,
transporté à pieds vers Antananarivo depuis Toamasina a
donné naissance, par l’effet de résonance des cordes au
cours du transport, à l’expression « valihavata ».
Un canal de communication
Au-delà de la douceur de ses sons, le Ba gasy a été et reste un
moyen d’expression des sentiments des compositeurs et des
interprètes. Appelé également « musique de l’âme » le Ba gasy
est souvent accompagné par d’autres formes d’art : Hainteny,
MUSIC
ohabolana, poésie… Parfois même, il s’associe au théâtre
pour envoûter l’auditoire. Rappelons à ce sujet le succès dans
les années 1920 du Teatra Malagasy alors à son apogée.
Des paroles structurées, un rythme unique, une mélodie
harmonieuse…Une musique féerique malgache.
L’Association Théâtrale et Artistique des Universitaires de
Madagascar (ATAUM), fondée en 1969, comme SOLIKA,
groupe fondé en 1989 ou encore R’Imbosa qui a vu le jour
peu avant l’an 2000, tous témoignent d’une influence de la
musique merina. Une musique qui poursuit son évolution tout
en respectant ses origines. A travers des ateliers ou encore par
l’influence de nouvelles générations comme le Trio Miantsaly
qui revisite les cantiques chantés autrefois aux palais royaux,
les racines profondes de la musique malgache entrent en
fusion avec d’autres styles musicaux. Pour le bien de tous et
de la musique en premier, tant que l’identité n’est pas balayée.
royal piano was transported by foot to Antananarivo from
Toamasina; the resonance of the ropes during transport was
the origin of the name “valihavata”.
Vako-drazana, Kalon’ny fahiny, Ba gasy: these terms
of the same family not only evoke the evolution
of Malagasy music, but more precisely that of the
highlands, in the old days. If the first could be played
with the hands and the drum, rhythm is essential,
the Kalon’ny fahiny and Ba gasy are played with
instruments including valiha, piano or guitar.
Ba gasy is a typical Malagasy rhythm; Ba means measure
in music, and gasy being the diminutive of the adjective
Malagasy. As the name suggests, it is an identity element of
the Malagasy culture. This ancient music was played with
the valiha before the arrival of the first piano in Madagascar,
under the reign of Radama II, in 1861. Moreover, this
A communication channel
In addition to its gentle hearing effect, Ba gasy has been and
remains a way for authors and performers to share their
expressions. Also called “music of the soul” Ba gasy is often
accompanied by other forms of art: Hainteny, ohabolana,
poetry ... Sometimes, it is associated with the theatre to
captivate the audience. Let’s not forget the success of the
1920s during which the Teatra Malagasy reached its peak.
Structured lyrics, a unique rhythm, a harmonious melody ...
In short, magical music to consume without moderation!
The Association Théatrale et Artistique of the Universities
of Madagascar or ATAUM founded in 1969, the group SOLIKA
in 1989 or R’Imbosa ten years later, testify the times crossed
by the merina music. Nowadays, workshops are organised
to revive this culture which has become national; new
generations are emerging as the group Trio Miantsaly revisits
the hymns formerly sung at royal palaces. Research, further
development, music lessons or fusion with other musical
styles; nothing wrong as long as it does not harm the identity.
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