Le petit monde de Raymond Bigot - Université de Caen Basse ...

m’est venue l’idée de les fixer, ces souvenirs, précieux maillons pour ceux qui me
suivront, en route vers leur avenir. Je souhaite les faire revivre un instant, tous ceux
qui m’ont précédée, aussi intensément qu’il m’arrive de penser que je les ai connus.
Voici d’abord la famille Bigot dont je porte le patronyme. Curieusement c’est d’eux que
je possède le moins de précisions. Ils sont tous originaires de La Goulafrière, à côté
d’Orbec. Il y a cent cinquante ans, vers le milieu du XIXème, ils avaient des terres dans
la région. Il y a encore dans le cimetière de La Goulafrière des tombes de Bigot,
sûrement de lointains parents. Celui dont je possède les premières photos et l’état civil
est mon grand-père, Arsène Bigot, 1842-1912. » Né le 21 avril 1842 pour être précis.
Arsène en 1868, par L. Turpin, Orbec
‘Les ancêtres paternels (de Paul Bigot) habitaient aux confins du Pays d’Ouche, en cette plaine
austère et tourmentée où les communes de la Goulafrière et de Bonneval ont taillé leur
territoire. Ils cultivaient la terre et gardaient des moutons.’ (Les Echos du Calvados, numéro
du 17 juin 1942 : un article consacré au décès de Paul)
En fait, le lieu d’émergence de nos Bigot se situe dans le Calvados à la Folletière, dans la
haute vallée de l’Orbiquet, à deux pas de l’Eure ; on est encore dans le Pays d’Auge.
On y repère un couple François Bigot – Anne Rosey vers 1700. Des gens du commerce du lin
et des rubans. Deux générations plus tard, Robert monte sur le ‘plateau’, à dix kilomètres au
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