ar/t/chitecture N°3. Magazine about swiss architecture, interior design, product design DE/FR/IT
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Constellations / 1<br />
LRS ARCH<strong>IT</strong>ECTES SÀRL<br />
ROBBE & SEILER ARCH<strong>IT</strong>ECTES<br />
RUE DU SIMPLON 5<br />
1207 GENÈVE<br />
T/ 022 738 05 25<br />
www.lrs<strong>ar</strong>chitectes.ch<br />
P<strong>ar</strong>c-cours / 2<br />
ATELIER D’ARCH<strong>IT</strong>ECTURE 3BM3<br />
RUE <strong>DE</strong>S MARAÎCHES 8<br />
1205 GENÈVE<br />
T/ 022 708 01 80<br />
www.3bm3.ch<br />
Archipel / 3<br />
GROUP8 ARCH<strong>IT</strong>ECTES ASSOCIÉS<br />
RUE BOISSONNAS 20<br />
1227 LES ACACIAS<br />
T/ 022 301 39 08<br />
www.group8.ch<br />
/fr PRÉSENTATION <strong>DE</strong>S PROJETS LAURÉATS ET CR<strong>IT</strong>IQUES DU COM<strong>IT</strong>É <strong>DE</strong> SÉLECTION<br />
Constellations / 1<br />
Ce projet s’intègre dans l’orientation générale<br />
du contexte construit. Deux zones vertes d’amé-<br />
nagement paysager définissent un espace de<br />
distribution minéral qui permet de dévelop-<br />
per un concept très clair. Les auteurs du projet<br />
proposent une réflexion él<strong>ar</strong>gie sur le paysage<br />
et sur le développement futur du qu<strong>ar</strong>tier. Le<br />
chemin du Château-Bloch traverse un p<strong>ar</strong>c qui<br />
pourrait se prolonger de manière pertinente<br />
devant le bâtiment des Services Industriels.<br />
Du côté Sud, la prolongation du p<strong>ar</strong>c de la pis-<br />
cine, permet ainsi une transition h<strong>ar</strong>monieuse<br />
avec les nouvelles constructions.<br />
Le projet s’<strong>ar</strong>ticule autour de cinq bâtiments<br />
principaux à typologie de cours intérieures.<br />
Les étages sont réservés aux logements, tandis<br />
que les rez-de-chaussée accueillent des activi-<br />
tés. Les hauteurs des bâtiments reconnaissent<br />
le contexte bâti existant. Ils sont donc plus bas<br />
du côté du chemin Isaac-Anken et se densi-<br />
fient avec des étages supplémentaires du côté<br />
du chemin de la Muraille.<br />
Ce concept permet de développer des bâti-<br />
ments à dimension humaine et la création<br />
d’espaces d’échanges conviviaux. D’autre p<strong>ar</strong>t,<br />
la transition entre les zones publiques, semi-<br />
publiques et zones privatives peut être p<strong>ar</strong>fai-<br />
tement contrôlée. Le jury s’interroge sur la<br />
pertinence des bâtiments F et G qui, indépen-<br />
damment d’augmenter la surface des activités,<br />
affaiblissent le concept clair des cinq bâti-<br />
ments principaux. Le p<strong>ar</strong>king judicieux et ra-<br />
tionnel, sur un seul niveau, permet de distri-<br />
buer les cinq bâtiments. Il laisse une grande<br />
liberté pour les nouvelles plantations et les<br />
aménagements extérieurs. L’espace de distri-<br />
bution minéral pourrait, sans problème, être<br />
redimensionné au profit d’une augmentation<br />
des espaces paysagers.<br />
Le projet propose différentes typologies de lo-<br />
gements qui évoluent selon la taille et la hau-<br />
teur des bâtiments. La plup<strong>ar</strong>t des séjours sont<br />
traversants avec les espaces cuisines qui don-<br />
nent sur les cours intérieures. La grande ma-<br />
jorité des chambres à coucher donne sur la fa-<br />
çade extérieure assurant ainsi une bonne<br />
privacité. Les zones humides sont bien réso-<br />
lues et assurent également une transition en-<br />
tre les zones jours et les zones nuits des app<strong>ar</strong>-<br />
tements. La visualisation des app<strong>ar</strong>tements en<br />
attique est manquante. La distinction entre les<br />
différentes catégories de logements souhaitée<br />
n’est pas encore complètement <strong>about</strong>ie. Le<br />
jury a apprécié le concept novateur de ces lo-<br />
gements qui offre un réel potentiel de dévelop-<br />
pement. La mixité des activités proposée aux<br />
rez-de-chaussée des immeubles devra être vé-<br />
rifiée et précisée.<br />
P<strong>ar</strong>c-cours / 2<br />
Le projet repose sur deux p<strong>ar</strong>ties distinctes :<br />
une plaque minérale triangulaire, qui longe le<br />
chemin du Château-Bloch et qui accueille un<br />
immeuble de bureaux et des espaces publics ;<br />
un p<strong>ar</strong>c urbain dans lequel sont disposés des<br />
bâtiments de logements de hauteurs v<strong>ar</strong>ia-<br />
bles et 2 bâtiments bas d’équipements. Cette<br />
stratification en deux se complexifie p<strong>ar</strong> une<br />
attitude contextuelle qui amène les <strong>ar</strong>chitec-<br />
tes à implanter, en plus de 4 immeubles hauts,<br />
3 bâtiments de bas gab<strong>ar</strong>it le long du chemin<br />
Isaac-Anken, de façon à opérer une transition<br />
avec le qu<strong>ar</strong>tier de villas existant. La proposi-<br />
tion est très favorable à la commercialisation :<br />
le mixage est limité aux commerces situés au<br />
rez-de-chaussée de l’immeuble de bureaux<br />
alors que le socle évidé des immeubles hauts<br />
de logements est voué aux entrées collecti-<br />
ves des logements, fluides et généreuses. P<strong>ar</strong><br />
contre on peut douter de la viabilité financière<br />
des duplex des immeubles bas. Le gab<strong>ar</strong>it des<br />
immeubles hauts a été jugé excessif.<br />
En effet, p<strong>ar</strong> leur hauteur et leur disposition en<br />
quinconce, groupés p<strong>ar</strong> 2 autour des p<strong>ar</strong>kings<br />
souterrains, ces immeubles évoquent plus des<br />
images des cités périphériques des années<br />
1960 que des solutions contemporaines. P<strong>ar</strong><br />
ailleurs, dans cette configuration les immeu-<br />
bles I et J ne semblent pas pertinents, créant,<br />
p<strong>ar</strong> leur présence, une trop grande fragmen-<br />
tation au p<strong>ar</strong>c.<br />
Pour les espaces publics, la liaison du p<strong>ar</strong>c<br />
urbain avec l’espace vert de la piscine muni-<br />
cipale ne semble pas évidente de prime abord.<br />
De même on peut douter de la qualité des es-<br />
paces publics créés sur la plaque minérale, à<br />
cause de leur forme et de leur relation latérale<br />
et donc difficile avec l’immeuble de bureaux<br />
- dont l’entrée devrait être mieux définie, étant<br />
en conflit avec les trémies du p<strong>ar</strong>king. Les ty-<br />
pologies sont bien étudiées, avec des espaces<br />
traversants intéressants et qui se prolongent<br />
de façon étrange p<strong>ar</strong> des balcons orientés au<br />
nord-ouest. Les principes constructifs et struc-<br />
turels sont simples et économiques, et ne po-<br />
sent pas de problème lié à la qualité du terrain<br />
(1 seul sous-sol). Le projet permet aisément de<br />
travailler en lots et p<strong>ar</strong> étapes.<br />
Archipel / 3<br />
Le projet accorde une attention p<strong>ar</strong>ticulière<br />
au contexte : il identifie un système de p<strong>ar</strong>cs à<br />
l’intérieur d’un périmètre l<strong>ar</strong>ge et, dans un<br />
même esprit, propose la création d’un grand<br />
j<strong>ar</strong>din public central en prolongement de l’es-<br />
pace vert de la piscine municipale. De même,<br />
un p<strong>ar</strong>king collectif en surface, implanté le<br />
long du chemin de la Muraille, crée un espace<br />
tampon <strong>ar</strong>borisé face aux constructions hété-<br />
roclites à distinction industrielle. Cet aména-<br />
gement est voué à se prolonger et à fonder un<br />
mail linéaire en connexion avec Le Lignon.<br />
La présence à proximité des villas individuel-<br />
les du Coin de Terre induit une progression de<br />
la hauteur des bâtiments vers l’angle des che-<br />
mins de la Muraille et de Château-Bloch. Les<br />
bâtiments longeant celle-ci créent en plus un<br />
alignement sur rue et adoptent un gab<strong>ar</strong>it pro-<br />
che de celui du siège administratif des SIG. Le<br />
système d’îlots est intéressant en termes urba-<br />
nistiques c<strong>ar</strong> il s’avère assez souple pour évo-<br />
luer et générer plusieurs formes urbaines. La<br />
proposition soulève néanmoins quelques pro-<br />
blèmes : d’une p<strong>ar</strong>t, la flexibilité de la mise en<br />
œuvre est en p<strong>ar</strong>tie compromise p<strong>ar</strong> le fait que<br />
94% des surfaces d’activités sont mixées ; d’autre<br />
p<strong>ar</strong>t, p<strong>ar</strong> leur configuration, les masses bâties<br />
proposées posent la question de la dominance<br />
de vue des p<strong>ar</strong>ties hautes sur les logements<br />
duplex situés dans les socles. Dans l’ensemble,<br />
les logements sont bien étudiés, même s’ils ont<br />
un ratio élevé de 33,8 m 2 p<strong>ar</strong> pièce. La majorité<br />
des duplex s’orientent vers le p<strong>ar</strong>c, selon une<br />
trame régulière avec des exceptions aux ex-<br />
trémités. Les bâtiments hauts accueillent des<br />
logements traversants avec une rép<strong>ar</strong>tition du<br />
jour/nuit bilatérale ou longitudinale.<br />
On peut regretter les typologies un peu com-<br />
pliquées situées en haut de la tour d’activités.<br />
Les accès aux p<strong>ar</strong>kings souterrains concentrés<br />
le long du chemin de Château-Bloch, sont dans<br />
une position peu judicieuse, c<strong>ar</strong> peu praticable.<br />
Les aménagements extérieurs sont schémati-<br />
ques et mériteraient un développement. En<br />
effet, le tracé des chemins est un peu mécani-<br />
que et ceux situés le long du terrain de la pis-<br />
cine induisent une coupure regrettable. Les<br />
étapes sont bien planifiées, reliées aux deux<br />
p<strong>ar</strong>kings souterrains.<br />
Revenons pour terminer à quelques qualités<br />
manifestes du projet : la création d’un espace<br />
central vert, convivial et fédérateur pour le<br />
nouvel ensemble, l’aménagement d’un mail en<br />
connexion avec Le Lignon, enfin, la fondation<br />
d’îlots bâtis souples, innovants et évolutifs.<br />
69. <strong>ar</strong>/t/<strong>chitecture</strong> CONCOURS/WET TBEWERB/CONCORSO