18.05.2013 Views

GRAMMAIRE COMPARÉE LANGUES SLAVES

GRAMMAIRE COMPARÉE LANGUES SLAVES

GRAMMAIRE COMPARÉE LANGUES SLAVES

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

[§ 708] SUFFIXES * -o-, -a- 21<br />

(et r. sosédka, pol. sqsiadka, § 886) ; le slavon pastoruka l'est de<br />

pastoruky (§ 203), et s.-cr. et slov. pastorka de slov. pâstorkinja<br />

et s.-cr. dial. Le féminin slave, rare, mais normal, de apostolu<br />

est apostolica.<br />

Le baltique a lit. -é, qui répond à si. -ja et à skr. -ï (§ 155) :<br />

draûgas « ami », fém. draùgê (si. druga) ; diëvas « dieu », fém. deivë<br />

(skr. devah, devi, si. bogu, bogynji) ; vilkas «loup», fém. vilkè<br />

(skr. vrkt, si. *vïlëica, r. volëica). Le rapport entre lit. -é et skr. -ï<br />

n'est pas direct, et c'est dans le suffixe élargi si. -i-ca que l'élément<br />

-ï se reconnaît le mieux ; lit. -è peut résulter d'une extension de<br />

*-yâ- que le slave présente dans des dérivés de thèmes masculins<br />

en *-i- : v. si. yospozda « maîtresse » de gospodï, lïsla « belle-mère »<br />

de tïstï (§ 1027). Dans deivë en regard de diëvas, le vocalisme<br />

nouveau -ei- (§ 52) trahit un remaniement, tandis que le féminin<br />

isolé lit. esva, asvà « jument » garde le -â de skr. âçvâ, lat. equd.<br />

Si en slave -a n'est plus guère un suffixe servant à la formation<br />

de substantifs féminins, il reste la caractéristique d'une quantité<br />

de mots du genre réel féminin : zena « femme », baba « grand-mère »,<br />

kobyla « jument », etc. Et v. si. snuxa « bru », r. snoxd, qui a pris<br />

la place d'un thème en *-o- féminin, gr. vuoç, du fait de l'élimination<br />

en slave, et ailleurs (skr. snusâ), de ce type ancien de féminins<br />

(§ 124). Par contre, le type des masculins en -a (§ 208) s'est non<br />

seulement conservé, mais a été largement développé dans les<br />

langues slaves comme formation expressive.<br />

On trouve un collectif en -a, gospoda (§ 211), mais isolé, à côté<br />

d'une série de collectifs en -ija, brat(r)ija, etc. (§ 1028). Le type<br />

en -a est avant tout un type flexionnel, avec une extension qui est<br />

celle de nombreux suffixes (-ja, -na, etc.), et, sur thème nu, celle<br />

d'une des deux formes de postverbaux (§ 721). Antérieurement,<br />

il avait servi à la normalisation de flexions athématiques : vesna,<br />

voda (§ 176), sestra (§ 198) ; et voir koza, noga, rosa, § 744 ; juxa,<br />

muxa, § 761 ; *sïlezena « rate » (§ 1097). Une partie de ces formes en<br />

-a peuvent ne pas continuer directement des athématiques, mais<br />

en représenter des dérivés : ainsi zemlja, zima, zena (§ 175), comme<br />

*serda «milieu» sur *sïrd- (§ 806). On voit ensuite, dans une<br />

partie des langues slaves, -(u)va se substituer à -y, -uv- (.§ 201).<br />

Des féminins en -a présentent dans leur vocalisme radical<br />

l'allongement caractéristique qu'on désigne par le nom sanskrit<br />

de vrddhi « croissance, renforcement » :<br />

R. vôron « corbeau », lit. vafnas, fém. r. vorôna « corneille », lit.<br />

vârna (§ 116). De façon semblable :<br />

R. sorôka « pie », s.-cr. svrâka, lit. sârka, féminin eh rapport<br />

rvmKnVvlû ntrcin L»/•»»»_ û rrr» // />nrKûon v\

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!