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GRAMMAIRE COMPARÉE LANGUES SLAVES

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[§ 710] SUFFIXE * -i- 31<br />

et céva sont plus récents. Le rapport est évident avec lit. seivà<br />

(acc. selvq) et saivà « tuyau » (de plume et servant de bobine).<br />

Il suppose un balto-slave saiv-, var. *kaiv-, et une formation<br />

verbale à préverbe en si. -s- (§ 12), disparue, et dont le substantif<br />

était le dérivé» en -â ou -i-. Mais cette forme verbale est sans<br />

v<br />

correspondant sûr.<br />

Y. si. dalï dans la locution po dali « au loin » (Izb. Svjat.), d'après<br />

r. dal' « le lointain », pol. dal, s.-cr. dâlj, mais à côté de dalja<br />

(§ 1022), et surtout dans des locutions adverbiales comme r.<br />

v dali.<br />

V. si. gnïsï « chose dégoûtante » (gnesï Euch.), à côté de gnusû<br />

(§ 756), verbe gngsiti et gnïsiti (Hés. IX, 26 gnçsitu «il souille»,<br />

var. gnïsilû), v. si. gnusali sç et gnçsati sç «être dégoûté » (§ 65).<br />

On restitue une racine verbale *gnûs-, non identifiée et sans doute<br />

expressive, dont gnïsï est le dérivé en -ï, avec -ï- pour -û- par<br />

assimilation vocalique comme dans v. si. trïstï (trestï) pour<br />

trustï (§ 61) ; et un postverbal gnusu, avec un doublet gnçsû qui<br />

paraît supposer une flexion ancienne à infixe nasal *gnûs-, présent<br />

*gngs- (§ 450), mais ici la nasalisation peut être secondaire, expressive<br />

et traduisant un froncement du nez.<br />

Slavon granï « chapitre », r. gran' « pan, facette », voir § 1084.<br />

Y. si. kobï « sort », r. ancien kob' « divination », s.-cr. kôb (§ 739),<br />

verbe kobiti « augurer », s.-cr. kôbiti « présager », et slov. kçbnili<br />

« survenir », prés, kçbne-, qui doit indiquer une racine verbale<br />

kob-, mais sans que cet inchoatif en -nçti justifie un rapport avec<br />

le verbe d'état lit. kabëti « être suspendu » : la comparaison est avec<br />

v. isl. happ « bonheur », norv. heppa « arriver ».<br />

V. si. mëlï « rivage » (Ham.), r. mel' (ukr. mil') « bas-fond, banc<br />

de sable », pol. miel. Un rattachement du mot à melje-, *melti<br />

« moudre » peut se légitimer : -mïlëli « être saillant » et lette mala<br />

« bord » se laissent expliquer par melje- au sens de « raviner »<br />

(§ 591). Alors mëlï est du type de rëcï à allongement vocalique,<br />

sur la forme nouvelle mel- de la racine (§ 535), et identique au<br />

tchèque dialectal mël' « mouture fine, farine, sel fin » ; le slovène<br />

a mlêv «banc de sable», masc., et mlêv «mouture», fém. (§ 727).<br />

On a une variante en -û dans tch. mël «sable», masc., et v. si.<br />

mëlû « chaux », r. mel « craie », et un adjectif dérivé dans mëlûkû<br />

(§ 983), r. mëlkij, aux deux sens de « (moulu) fin, petit » et de « peu<br />

profond ».<br />

V. si. nepûstï, fém., « prétexte » n'est connu que par un exemple<br />

de la traduction d'Athanase, I, 23615, mais il fournit la base du<br />

dénominatif nepuslevali « supposer, estimer ». On a rapproché ce<br />

verbe de pol. niepee « pas pour rire, misère » et de v. tch. z nepty<br />

« à l'improviste ». Le rapprochement plus direct est avec le serbocroate<br />

kaikavien nenca. « susnicion. simnosit/ion » verbe np.nr.ili

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