Antigone. « L'assassinat de la France - LibertyVox
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<strong>Antigone</strong>. <strong>«</strong> <strong>L'assassinat</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> expliqué à ma petite-fille »<br />
- Tu dis qu’ils ne par<strong>la</strong>ient pas l’arabe. Alors comment ont-ils traduit<br />
les auteurs grecs dans cette <strong>la</strong>ngue ?<br />
- L’arabe n’était pour eux ni <strong>la</strong>ngue maternelle ni <strong>la</strong>ngue culturelle<br />
mais beaucoup le connaissaient parfaitement et étaient capables <strong>de</strong> le<br />
parler. Un peu d’histoire pour t’éc<strong>la</strong>irer : Quand les tribus d’Arabie,<br />
ont quitté leur désert pour soumettre à l’is<strong>la</strong>m une p<strong>la</strong>nète qui ne leur<br />
avait strictement rien fait, elles n’étaient composées que <strong>de</strong> bédouins<br />
ignares. Ils se sont trouvés immédiatement confrontés à <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s<br />
civilisations les plus bril<strong>la</strong>ntes, les plus évoluées du mon<strong>de</strong> à cette<br />
époque : <strong>la</strong> byzantine et <strong>la</strong> perse. La première était chrétienne, <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong>ngue grecque et <strong>de</strong> culture gréco-<strong>la</strong>tine. L'empire byzantin se<br />
déployait autour <strong>de</strong> Grèce jusqu'au Proche-Orient. Quant à <strong>la</strong> Perse, <strong>de</strong><br />
religion zoroastrienne, elle abritait <strong>de</strong> nombreux Chrétiens nestoriens<br />
et <strong>de</strong>s Syriaques païens, savants et philosophes <strong>de</strong> l’école d’Athènes.<br />
Tous avaient fui l'empire byzantin, les premiers parce que jugés<br />
hérétiques et les seconds parce que restés païens. Le contact avec ces<br />
civilisations qu’ils ne pouvaient s’empêcher <strong>de</strong> trouver supérieures a,<br />
au début, stimulé <strong>la</strong> curiosité d’un petit nombre parmi les conquérants<br />
arabo-musulmans. Pour percer le secret <strong>de</strong> cette supériorité ou tout<br />
simplement par appétit <strong>de</strong> connaissances, certains ont voulu se<br />
mettre à l’école <strong>de</strong>s maîtres <strong>de</strong> notre culture antique, à nous<br />
Européens. Pour ce<strong>la</strong> ils ont fait appel à <strong>de</strong>s traducteurs, non pas <strong>de</strong><br />
culture arabe, ni musulmane mais issus <strong>de</strong> ces civilisations conquises,<br />
à savoir parfois, païens, mais le plus souvent chrétiens, syriaques et<br />
nestoriens. Les Arabes musulmans n’ont jamais traduit les textes <strong>de</strong><br />
l’Antiquité grecque pour <strong>la</strong> bonne raison qu’ils ont dédaigné<br />
apprendre <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue <strong>de</strong>s vaincus.<br />
- Pourquoi ?<br />
- Par mépris pour les vaincus, j’imagine, et parce qu’ils estimaient<br />
possé<strong>de</strong>r <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue <strong>de</strong>s <strong>la</strong>ngues : celle, sacrée, supérieure à toutes les<br />
autres, du coran. En revanche, les élites chrétiennes, elles, se sont<br />
mises très vite à l’arabe. Ces textes ont donc été traduits par elles du<br />
grec au syriaque et du syriaque à l’arabe (en passant parfois,<br />
j’imagine, par le persan).Voilà pour les auteurs et les traducteurs.<br />
- Donc si je résume : ni les Arabes ni les musulmans ne sont les<br />
auteurs ni les traducteurs <strong>de</strong>s plus prestigieux manuscrits qui<br />
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