Antigone. « L'assassinat de la France - LibertyVox
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<strong>Antigone</strong>. <strong>«</strong> <strong>L'assassinat</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> expliqué à ma petite-fille »<br />
- Et après ? Il y a <strong>de</strong>s choses qu’on ne répètera jamais assez.<br />
D’ailleurs, au bout du compte, inutile <strong>de</strong> chercher midi à quatorze<br />
heures, ni <strong>de</strong> s’interroger sur l’i<strong>de</strong>ntité française ou sur ce qu’est être<br />
un vrai français. La question qui se pose est bien plus simple et<br />
élémentaire : Depuis quand est-ce à <strong>la</strong> nation d’accueil d’avoir tous les<br />
<strong>de</strong>voirs et aux peuples accueillis tous les droits ? Depuis quand est-ce<br />
au peuple d’accueil <strong>de</strong> se mette au diapason <strong>de</strong>s peuples accueillis au<br />
point d’y <strong>la</strong>isser son âme ? Depuis quand est-ce aux <strong>de</strong>rniers là<br />
d’imposer leur style <strong>de</strong> vie aux déjà là <strong>de</strong>puis bien plus longtemps,<br />
dont les ancêtres ont oeuvré à rendre si enviable leur pays ? Depuis<br />
quand, si un inconnu s'installe chez toi sans te <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r ton avis et<br />
que tu as <strong>la</strong> gentillesse <strong>de</strong> le <strong>la</strong>isser vivre sous ton toit, faut-il en plus<br />
que tu t'excuses <strong>de</strong> ton "chez toi" et que tu <strong>la</strong>isses l'importun vivre à sa<br />
façon au détriment <strong>de</strong> <strong>la</strong> tienne ?<br />
- Ben… non ! Pour certains peuples on dirait qu’être français ça fait<br />
partie <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme !<br />
- Très juste ! Ils oublient que c’est une faveur que <strong>la</strong> <strong>France</strong> accor<strong>de</strong> à<br />
ses hôtes sans que rien ne l’y oblige.<br />
- Mais, au fait, les Algériens, ils ne nous ont pas chassé <strong>de</strong> chez eux ?<br />
- Bien sûr que si ! Bon exemple. Les Algériens vou<strong>la</strong>ient<br />
l’indépendance au motif que l’Algérie française n’était qu’une fiction<br />
administrative. Pour eux, l’Algérie n’avait rien <strong>de</strong> français, et ils<br />
avaient raison. De même aujourd’hui bien <strong>de</strong>s Français algériens ou<br />
marocains ou tunisiens ne sont aussi que <strong>de</strong>s français <strong>de</strong> fiction ou <strong>de</strong><br />
papiers. Suffisait-il aux Algériens d'avoir, à l'époque, une carte<br />
d'i<strong>de</strong>ntité française pour qu'ils se sentent français ? L'histoire a donné<br />
avec éc<strong>la</strong>t <strong>la</strong> réponse : NON. Ils ont fait <strong>la</strong> guerre pour, justement, en<br />
finir avec cette convention administrative qui n'était à leurs yeux<br />
qu'une imposture. Pourquoi n’aurait-on pas droit <strong>de</strong> faire <strong>la</strong> même<br />
remarque sur ceux qui sont en <strong>France</strong> aujourd’hui ? Pourquoi ce<br />
raisonnement assez va<strong>la</strong>ble hier pour justifier une guerre atroce, ne le<br />
serait plus aujourd'hui pour justifier un débat pacifique et nécessaire<br />
?<br />
- D’accord, mais à partir du moment où ce ne sont pas <strong>de</strong>s armées <strong>de</strong><br />
soldats prêts à tuer qui pénètrent dans un pays mais <strong>de</strong> pauvres hères<br />
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