Antigone. « L'assassinat de la France - LibertyVox
Antigone. « L'assassinat de la France - LibertyVox
Antigone. « L'assassinat de la France - LibertyVox
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
<strong>Antigone</strong>. <strong>«</strong> <strong>L'assassinat</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> expliqué à ma petite-fille »<br />
Même ceux d'entre nous qui <strong>la</strong> détestent n'en n'ont pas d'autres ; par<br />
contre <strong>la</strong> Mère Patrie <strong>de</strong> trop nombreux néo Français reste l’Algérie,<br />
le Maroc, <strong>la</strong> Tunisie ou le Mali. C'est à ces pays que vont leur amour,<br />
leurs pensées et leurs regards émus et non à <strong>la</strong> <strong>France</strong> qui n'est pour<br />
eux qu'une horrible marâtre. Nous ne sommes donc pas leurs<br />
compatriotes, comme ils ne sont pas les nôtres. Là aussi il faudrait<br />
inventer un mot : peut-être <strong>«</strong> conlocaliens » : ceux qui partagent le<br />
même lieu, un point c’est tout. A <strong>la</strong> rigueur "concitoyens".<br />
Tu hoches <strong>la</strong> tête et reviens à ton idée : - "Patrici<strong>de</strong>" comme "parrici<strong>de</strong>"<br />
?<br />
- Exactement. C'est encore plus grave que l'assassinat d'un père ou<br />
d'une mère.<br />
- Une sorte <strong>de</strong> crime contre l’humanité, alors ?<br />
- Absolument. Si un dictateur réputé d’extrême droite avait fait ce<br />
coup là au peuple <strong>de</strong> son pays, nul doute que nos gran<strong>de</strong>s consciences<br />
eussent crié au crime contre l’humanité, ou tout comme ! Pour leur<br />
faire donc gober un crime aussi impardonnable, l’idée géniale a été <strong>de</strong><br />
convaincre les Français <strong>de</strong> toutes sortes d’abominations dont ils<br />
auraient eu l’exclusivité : l’esc<strong>la</strong>vagisme, le colonialisme, le racisme,<br />
etc. Je t’ai expliqué ce qu’il fal<strong>la</strong>it en penser. Tu connais le proverbe :<br />
qui veut noyer son chien l’accuse <strong>de</strong> <strong>la</strong> rage. De même pour liqui<strong>de</strong>r <strong>la</strong><br />
<strong>France</strong> et les Français les liquidateurs les ont accusés <strong>de</strong> racisme, et<br />
ça a marché : il fal<strong>la</strong>it nous racheter <strong>de</strong> nos péchés. Bonnes poires<br />
nous nous sommes <strong>la</strong>issés convaincre, croyant bien faire, sans nous<br />
rendre compte que ce discours à notre intention ne pouvait que<br />
monter <strong>la</strong> tête <strong>de</strong>s Africains contre nous. A force <strong>de</strong> nous entendre<br />
nous traiter nous-mêmes <strong>de</strong> racistes, ils ont fini par y croire<br />
mordicus, d’autant plus que ça les arrange bien <strong>de</strong> le croire : ça leur<br />
évite <strong>de</strong> se remettre en question. Moi-même au début j’ai un peu<br />
donné dans cette farce, mais ça n’a pas duré.<br />
- Toi, grand-mère ?<br />
- Oui. Je ne me sentais pas coupable du tout mais j’ai pensé que c’était<br />
à l’honneur <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> d’ai<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions dans <strong>la</strong> détresse. J’ai<br />
vite compris dans quel piège on nous faisait tomber. En effet, si <strong>la</strong><br />
http://www.libertyvox.com<br />
83