Antigone. « L'assassinat de la France - LibertyVox
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<strong>Antigone</strong>. <strong>«</strong> <strong>L'assassinat</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> expliqué à ma petite-fille »<br />
retraites comme on par<strong>la</strong>it jadis <strong>de</strong> chair à canons. Autrement dit :<br />
aux immigrés tout ce que <strong>la</strong> <strong>«</strong> morale » <strong>de</strong> nos liquidateurs réprouve<br />
pour eux-mêmes : <strong>la</strong> mise au pas <strong>de</strong>s femmes réduites au rôle <strong>de</strong><br />
génitrices, le patriarcat et <strong>la</strong> famille nombreuse. Pour finir passons au<br />
concret. Qui peut croire sérieusement que ce sont ces popu<strong>la</strong>tions qui<br />
vivent à nos crochets sans travailler qui vont payer nos retraites ?<br />
- Oui, mais grâce aux Français originaires d’Afrique naît une <strong>France</strong><br />
nouvelle. Ils sont une chance pour nous.<br />
- Ah ! Parlons-en <strong>de</strong> cette <strong>France</strong> nouvelle !Nouvelle comme quoi ?<br />
Comme l’Algérie, <strong>«</strong> nouvelle », elle aussi ? Ce pays doté par <strong>la</strong> nature,<br />
l'histoire et l'entreprise coloniale <strong>de</strong> fabuleuses richesses, qui aurait<br />
dû être un Eldorado et qui, quelques années à peine après<br />
l’indépendance, s’est transformée en une ruine et un coupe gorges ?<br />
Comme le Zimbabwe nouveau et autres Guinées, <strong>«</strong> nouvelles » elles<br />
aussi, tous pays en faillite <strong>de</strong>puis leur <strong>«</strong> nouveauté » ? Pourquoi ce<br />
qu’ils ont fait <strong>de</strong> l’Algérie, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Guinée, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Centrafrique, du<br />
Zimbabwe et <strong>de</strong> tant d’autres, l’Afrique du sud prenant le même<br />
chemin, ils ne le feraient pas <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> puisqu’ils y reconstituent <strong>la</strong><br />
culture <strong>de</strong> leur Mère Patrie d’origine au mépris d'une <strong>France</strong> qui n'est,<br />
à leurs yeux, qu’une horrible marâtre ? Ah, certes, cette <strong>France</strong> qu’ils<br />
nous promettent ne le sera que trop, <strong>«</strong> nouvelle » Par cet adjectif, ils<br />
usurpent le prestige attaché aujourd'hui à <strong>la</strong> "nouveauté" confondue<br />
avec <strong>la</strong> "mo<strong>de</strong>rnité" et le <strong>«</strong> progrès », signifiant par là que <strong>la</strong> <strong>France</strong> qui<br />
n'est pas celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse, bientôt majoritaire, issue <strong>de</strong><br />
l'immigration afro-musulmane, serait, <strong>de</strong> toutes façons, vieille,<br />
ringar<strong>de</strong>, "frileuse", moisie, bref, à mettre au rebut. Si ce discours n’est<br />
pas un discours colonialiste, alors c’est que les mots n’ont plus <strong>de</strong><br />
sens. Passe encore, à <strong>la</strong> rigueur, que ce<strong>la</strong> soit vrai, que cette <strong>France</strong><br />
"nouvelle" soit effectivement une <strong>France</strong> neuve, inventant au jour le<br />
jour une i<strong>de</strong>ntité inédite et f<strong>la</strong>tteuse. Pourquoi pas ? Mais on joue sur<br />
les mots. La voiture d'occasion <strong>de</strong> ton frère est toute nouvelle, mais<br />
est-ce qu’elle est neuve ?<br />
- Non. Elle a même beaucoup servi.<br />
- Tu vois. Il s’est fait avoir. Et ce n'est pas parce que ton frère est jeune<br />
que ça rajeunit sa voiture. De même, cette <strong>France</strong> nouvelle qu'on nous<br />
vante et nous vend n'a rien <strong>de</strong> neuf ni <strong>de</strong> jeune, vu que les popu<strong>la</strong>tions<br />
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