Antigone. « L'assassinat de la France - LibertyVox
Antigone. « L'assassinat de la France - LibertyVox
Antigone. « L'assassinat de la France - LibertyVox
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
<strong>Antigone</strong>. <strong>«</strong> <strong>L'assassinat</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> expliqué à ma petite-fille »<br />
Chapitre IX<br />
Où l'on démontre que les HLM ne sont pas davantage une excuse, que<br />
<strong>la</strong> perspective <strong>de</strong> retraites payées par les contre colonisateurs a <strong>de</strong><br />
quoi faire rire (jaune) et celle d'une "<strong>France</strong> nouvelle" née <strong>de</strong> leur<br />
contre colonisation <strong>de</strong> quoi faire frémir.<br />
Le surlen<strong>de</strong>main : - Alors, ce film ?<br />
- Oui, c’est à peu près comme tu as dit. Mais je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si ceux qui<br />
ont écrit et réalisé le film n'ont pas montré malgré eux le contraire <strong>de</strong><br />
ce qu'ils vou<strong>la</strong>ient montrer.<br />
- Peut-être que tu as raison. On peut rêver. Tu me fais penser au<br />
téléfilm <strong>de</strong> B. Tavernier <strong>«</strong> Au <strong>de</strong>là du périph' » qui avait voulu<br />
démontrer qu’une cité désignée comme très difficile par je ne sais plus<br />
quel ministre était, en réalité, fort agréable à vivre. Le cinéaste était<br />
donc allé filmer plusieurs jours <strong>de</strong> suite dans cette cité. On al<strong>la</strong>it voir<br />
ce qu’on al<strong>la</strong>it voir. Le <strong>«</strong> racisme », qu’on se le dise, ne passerait pas !<br />
Et on a vu. On a vu une cité multiethnique <strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce… difficile<br />
à vivre. En particulier on remarquait comme le nez au milieu <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
figure à quel point les <strong>«</strong> <strong>de</strong> souche » en bavaient sans oser le dire.<br />
Emporté par sa passion <strong>de</strong> filmer et aveuglé par ses certitu<strong>de</strong>s B.<br />
Tavernier ne s’est pas rendu compte que <strong>la</strong> réalité filmée <strong>la</strong>issait<br />
filtrer, malgré lui, le contraire <strong>de</strong> ce qu’il avait voulu prouver. Mais à<br />
l’époque aucun commentateur n’a eu le cynisme <strong>de</strong> faire croire que <strong>la</strong><br />
situation <strong>de</strong> cette cité, montrée telle quelle, était enviable. Au<br />
contraire, on a reproché à Tavernier d’avoir raté son coup. Comme tu<br />
le vois, <strong>de</strong>puis, <strong>la</strong> propagan<strong>de</strong> n’a fait que s’aggraver. Où en étais-je ?<br />
- A <strong>la</strong> ghettoïsation.<br />
- C’est çà. Parlons en <strong>de</strong> cette ghettoïsation dans <strong>de</strong>s HLM soi-disant<br />
sordi<strong>de</strong>s. Tu es bien p<strong>la</strong>cée pour savoir que c’est un argument bidon.<br />
- Pourquoi ?<br />
- Comment, pourquoi ? Tu as grandi, en partie, dans un HLM. Tu sais<br />
bien que j’ai grandi moi-même dans un <strong>de</strong>s tout premiers construits à<br />
Paris rue <strong>de</strong> Vaugirard en 1938, aux appartements pourtant<br />
http://www.libertyvox.com<br />
177